Sophie KLIMIS
Née à Bruxelles en 1973, Sophie Klimis est philosophe et enseigne à l’UCLouvain, Saint-Louis-Bruxelles en facultés de droit et de philosophie et lettres.
Après avoir fait ses études à l’Université Libre de Bruxelles (ULB), elle a poursuivi avec un DEA à l’université de Genève. Elle a obtenu sa thèse de doctorat en philosophie à l’ULB en tant qu’aspirante du FNRS en 2000. Elle a ensuite été chargée de recherches puis chercheuse qualifiée du FNRS belge.
Elle a été professeure invitée aux universités de Lausanne, Paris 7-Paris Diderot, ULB et chercheuse invitée à la Columbia University of New York ainsi qu’à l’université d’Ottawa.
Sophie Klimis a cofondé le Groupe de Recherches Castoriadis ainsi que les Journées Castoriadis de Bruxelles en 2005 et co-édité les Cahiers Castoriadis (8 vol. parus 2005-2013).
Elle a été co-directrice du Centre Prospéro. Langage, image, connaissance (anciennement SIRL) de 2005 à 2018 et y a fondé et organisé les activités du Centre Arts et Performances (CAP).
Elle est actuellement membre de deux centres de recherches de l’UCLouvain : le SIEJ (séminaire interdisciplinaire de recherches juridiques) et le CRHIDI (Centre de recherches en histoire du droit, des institutions et de la société). Elle est aussi membre de l’Association Castoriadis, ainsi que du comité de lecture de plusieurs revues internationales dans les domaines de la philosophie ancienne et des arts du spectacle vivant.
Spécialiste de philosophie grecque, ses recherches portent principalement sur les rapports entre philosophie et poésie (épopée, tragédie) centrés sur les notions de rythme et de choralité, sur les réélaborations/réappropriations de la pensée grecque par des penseurs modernes et contemporains, ainsi que sur l’éclairage intempestif et critique du monde contemporain permis par l’étude des institutions politiques et sociales de la démocratie athénienne, notamment en ce qui concerne les questions liées de la démocratie directe et de la création de formes spécifiques de subjectivités.
En complémentarité avec son travail sur les textes anciens et contemporains, elle tente de reformuler les rapports entre art et philosophie dans une confrontation permanente avec le travail concret des artistes. Elle a ainsi été philosophe associée au théâtre du Grütli de Genève en 2012 (https://www.theatre-contemporain.net/evenements/detail-evenement/id/2391?from_page=) et dramaturge auprès des metteuses en scène Claudia Bosse (Theatercombinat de Vienne : http://www.theatercombinat.com/projekte/perser/perser_genf_fr.html), et Leili Yahr (compagnie Kaleidos : https://ciekaleidos.ch/medea/, ainsi que https://theatreduloup.ch/spectacle/les-perses/)
Elle est « Vigie » de La Marmite. Mouvement artistique, culturel et citoyen (https://lamarmite.org/fr/a-propos-vigie/sophie-klimis).
Elle a été invitée et/ou intervenante à de nombreux débats et tables rondes avec des artistes (Festival d’Avignon, Tanzquartier- Kunsthalle de Vienne, Comédie, ADC et théâtre du Galpon à Genève, La Marmite. Université nomade de la culture, La Manufacture de Lausanne, théâtre de la Balsamine de Bruxelles, Bibliotheca Wittockiana. Musée de la reliure et des arts du livre de Bruxelles, Arba-ESA de Bruxelles, Musée des arts contemporains de la communauté française an Grand-Hornu de Liège).
En parallèle à son travail académique, elle mène une recherche poétique sur la choralité, les imaginaires créolisés et les recréations de sa langue maternelle par hybridation d'autres langues. En tant que poétesse, elle a collaboré en 2005 avec Leili Yahr pour un spectacle de danse-théâtre Butôh intitulé Danser sur le fil d’Ariane (https://ciekaleidos.ch/cie-elektra/), ainsi qu’avec Maya Bösch de la Compagnie Sturmfrei en 2012, pour la performance Topographie Désirs (https://ciesturmfrei.ch/creations/topographie-desirs.html).
Address: UCLouvain, Saint-Louis-Bruxelles, 43, Boulevard du Jardin Botanique, B-1000 BRUXELLES
Après avoir fait ses études à l’Université Libre de Bruxelles (ULB), elle a poursuivi avec un DEA à l’université de Genève. Elle a obtenu sa thèse de doctorat en philosophie à l’ULB en tant qu’aspirante du FNRS en 2000. Elle a ensuite été chargée de recherches puis chercheuse qualifiée du FNRS belge.
Elle a été professeure invitée aux universités de Lausanne, Paris 7-Paris Diderot, ULB et chercheuse invitée à la Columbia University of New York ainsi qu’à l’université d’Ottawa.
Sophie Klimis a cofondé le Groupe de Recherches Castoriadis ainsi que les Journées Castoriadis de Bruxelles en 2005 et co-édité les Cahiers Castoriadis (8 vol. parus 2005-2013).
Elle a été co-directrice du Centre Prospéro. Langage, image, connaissance (anciennement SIRL) de 2005 à 2018 et y a fondé et organisé les activités du Centre Arts et Performances (CAP).
Elle est actuellement membre de deux centres de recherches de l’UCLouvain : le SIEJ (séminaire interdisciplinaire de recherches juridiques) et le CRHIDI (Centre de recherches en histoire du droit, des institutions et de la société). Elle est aussi membre de l’Association Castoriadis, ainsi que du comité de lecture de plusieurs revues internationales dans les domaines de la philosophie ancienne et des arts du spectacle vivant.
Spécialiste de philosophie grecque, ses recherches portent principalement sur les rapports entre philosophie et poésie (épopée, tragédie) centrés sur les notions de rythme et de choralité, sur les réélaborations/réappropriations de la pensée grecque par des penseurs modernes et contemporains, ainsi que sur l’éclairage intempestif et critique du monde contemporain permis par l’étude des institutions politiques et sociales de la démocratie athénienne, notamment en ce qui concerne les questions liées de la démocratie directe et de la création de formes spécifiques de subjectivités.
En complémentarité avec son travail sur les textes anciens et contemporains, elle tente de reformuler les rapports entre art et philosophie dans une confrontation permanente avec le travail concret des artistes. Elle a ainsi été philosophe associée au théâtre du Grütli de Genève en 2012 (https://www.theatre-contemporain.net/evenements/detail-evenement/id/2391?from_page=) et dramaturge auprès des metteuses en scène Claudia Bosse (Theatercombinat de Vienne : http://www.theatercombinat.com/projekte/perser/perser_genf_fr.html), et Leili Yahr (compagnie Kaleidos : https://ciekaleidos.ch/medea/, ainsi que https://theatreduloup.ch/spectacle/les-perses/)
Elle est « Vigie » de La Marmite. Mouvement artistique, culturel et citoyen (https://lamarmite.org/fr/a-propos-vigie/sophie-klimis).
Elle a été invitée et/ou intervenante à de nombreux débats et tables rondes avec des artistes (Festival d’Avignon, Tanzquartier- Kunsthalle de Vienne, Comédie, ADC et théâtre du Galpon à Genève, La Marmite. Université nomade de la culture, La Manufacture de Lausanne, théâtre de la Balsamine de Bruxelles, Bibliotheca Wittockiana. Musée de la reliure et des arts du livre de Bruxelles, Arba-ESA de Bruxelles, Musée des arts contemporains de la communauté française an Grand-Hornu de Liège).
En parallèle à son travail académique, elle mène une recherche poétique sur la choralité, les imaginaires créolisés et les recréations de sa langue maternelle par hybridation d'autres langues. En tant que poétesse, elle a collaboré en 2005 avec Leili Yahr pour un spectacle de danse-théâtre Butôh intitulé Danser sur le fil d’Ariane (https://ciekaleidos.ch/cie-elektra/), ainsi qu’avec Maya Bösch de la Compagnie Sturmfrei en 2012, pour la performance Topographie Désirs (https://ciesturmfrei.ch/creations/topographie-desirs.html).
Address: UCLouvain, Saint-Louis-Bruxelles, 43, Boulevard du Jardin Botanique, B-1000 BRUXELLES
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Papers by Sophie KLIMIS
Pour ce faire, elle commence par revendiquer un certain positionnement subjectif, aussi bien intellectuel qu’émotionnel, en relatant son improbable rencontre avec une jeune mère africaine en souffrance et son émotion à l’entendre parler de sa petite fille. Cet événement intime a constitué le détonateur de sa détermination à rendre raison (logon didonai) du meurtre d’une autre petite fille : Mawda Shawri, deux ans, tuée par un tir policier alors qu’elle traversait illégalement la Belgique dans une camionnette avec ses parents et d’autres migrants. Mawda est décédée seule dans l’ambulance, sans sa mère qu’une policière avait plaquée à terre et tenue en joue, comme tous les autres migrants présents dans la camionnette.
Sophie Klimis propose d’abord une analyse critique des mises en discours de l’affaire Mawda. Comment les journalistes ont-ils pu soutenir la thèse de « l’enfant-bélier », selon laquelle les migrants auraient utilisé la tête de Mawda pour briser la vitre d’une fenêtre? Comment le Comité P, la police des polices, a-t-il pu rédiger un rapport où le meurtre était systématiquement masqué par l’expression « incident de tir » ?
Elle tente ensuite de dégager la dimension générale de l’affaire en la pensant comme un cas exemplatif des politiques migratoires européennes. Les agissements de Frontex, condamnés à de multiples reprises, témoignent déjà de ce que les migrants sont traqués comme s’ils étaient des criminels. En Belgique, cette criminalisation systématique s’est matérialisée dans un vaste plan d’action policier au nom terrible : Medusa.
Enfin, Sophie Klimis tente de faire entendre la polyphonie des voix et des actions citoyennes qui ont tenté de sauver la mémoire de Mawda en cherchant à lutter contre les politiques migratoires indignes d’États prétendument démocratiques. Ce qu’elle appelle la choralité de l’Élan-Mawda, par opposition à la sidération de l’Effet-Medusa, est l’espoir que des citoyennes et des citoyens puissent enrayer le cercle vicieux de la violence en lui répondant par des actions pacifiques, créatives, créatrices de plus de communauté humaine.
complexe et inclassable que celle de Castoriadis ? Non pas en écrivant « sur » elle mais en la mettant en travail.
Cette recherche tente de saisir les dynamiques de pensée sous-jacentes au projet que Castoriadis avait baptisé « la création humaine », au carrefour de la politique, de la psychanalyse et de la philosophie.
Polis, psyché, logos : chaque carrefour sera abordé à partir d’une même question, celle de la création du sujet et de la démocratie, et selon un axe transhistorique, qui approfondira ou proposera une lecture différente des sources grecques et modernes en travail dans son oeuvre.
L’élucidation de la création social-historique de ses contemporains ayant constitué son principal moteur, on tentera aussi de faire droit à cette exigence en l’actualisant.
Polis s’adresse aux personnes qui s’intéressent à la philosophie
politique contemporaine, à la démocratie radicale et aux mouvements sociaux et politiques actuels, ainsi qu’à celles qui, depuis une perspective d’histoire de la pensée critique, s’intéressent à l’antiquité grecque pour mieux saisir, grâce à l’écart de la comparaison différentielle, ce qui fait la singularité de notre temps.
Ces actes doivent être les trois fondements de la citoyenneté en démocratie : penser – délibérer – juger.
En nous rendant accessible la pensée des grands théoriciens de la justice, de la politique et de la citoyenneté, de Smith à Sen en passant par Tocqueville, Hume, Arendt, Rawls et Nussbaum, mais aussi en confrontant les cultures juridiques contemporaines des mondes anglophone et francophone, Sophie Klimis nous offre des éclairages nouveaux pour penser le fait juridique. A partir d’une réflexion sur le classique du cinéma 12 Hommes en colère, des témoignages de ses
étudiantes et étudiants, ainsi que des exemples qu’offre l’actualité, elle nous propose un questionnement actif sur la justice, l’appartenance à une communauté politique, et la condition même de l’humanité.
Plongeant dans les racines du passé pour mieux comprendre le présent et inventer le futur, ce livre s’adresse en réalité à toute personne désireuse de s’engager dans une réflexion citoyenne.