Conference Presentations by Jardot Lucie
Annonce, présentation de "Sceller et gouverner. Pratiques et représentations du pouvoir des comte... more Annonce, présentation de "Sceller et gouverner. Pratiques et représentations du pouvoir des comtesses de Flandre et de Hainaut (XIII-XVe)" dans le cadre de l'événement la "BIS présente" le 27 février 2020, de 18h à 20h avec le Professeur Olivier Mattéoni.
Papers by Jardot Lucie
Publications du Centre Européen d'Etudes Bourguignonnes
Le Centre pour la Communication Scientifique Directe - HAL - SHS, 2018
Le Centre pour la Communication Scientifique Directe - HAL - SHS, 2022
Le Centre pour la Communication Scientifique Directe - HAL - SHS, 2020
Le Centre pour la Communication Scientifique Directe - HAL - Université de Nantes, 2019
Le Centre pour la Communication Scientifique Directe - HAL - Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 2019
Le Centre pour la Communication Scientifique Directe - HAL - Université de Nantes, 2022
Revue de la Société française d'héraldique et de sigillographie, 2019
Sommaire, Anne Dauphine (1358-1417) dernière comtesse de Forez Actes du colloque de Montbrison du 29 septembre 2017 sous la direction d'Olivier Mattéoni, 2018
Annales du Cercle Archéologique de Mons, t. 84, 2018
Sommaire
Talks by Jardot Lucie
Marquer son église Marquer son église Les princes en leurs collégiales (IX e-XV e s., Occident ch... more Marquer son église Marquer son église Les princes en leurs collégiales (IX e-XV e s., Occident chrétien) Journées d'étude 3 et 4 juin 2021 Campus Condorcet, Centre de colloques.
La concession du duché de Bourgogne en 1363 à Philippe le Hardi, fils du roi de France, et son mariage avec l’héritière Marguerite de Flandre en 1369 confère à cette principauté un caractère bicéphale. Ce rassemblement de territoires disjoints impose aux ducs et duchesses une itinérance perpétuelle et une gestion accrue de leur communication politique. Dès le règne de Philippe le Hardi (1363-1404), le couple princier, en tant qu’unité solidaire d’action et de décision, apparaît comme l’un des supports privilégiés de celle-ci. Face à l’agrégation continue de nouvelles terres à l’État bourguignon, entre les XIVe et XVe siècles, chaque membre du couple ducal sillonne la principauté afin de marquer leur autorité. Si Élodie Lecuppre-Desjardin a pu insister sur l’utilisation importante de l’espace public urbain comme support de la légitimité des ducs de Bourgogne, les collégiales des Pays-Bas bourguignons sont aussi des lieux privilégiés pour leur communication symbolique. Il s’agira d’interroger comment ces espaces, supports des cérémonies ducales, permettent d’ancrer la souveraineté des couples princiers dans des territoires acquis par différentes voies, faisant des collégiales des centres du pouvoir.
Les cérémonies organisées par les couples princiers, par leurs enjeux politiques et leur dimension symbolique, s’inscrivent dans le cadre d’une réappropriation des collégiales. Elles sont d’autant plus cruciales lorsqu’elles mettent en scène la continuité dynastique. Les baptêmes, les mariages et les funérailles relatés par les chroniqueurs sont des temps forts qui mettent en jeu la pérennité du pouvoir et qui seront ici retenus. Au prisme de ces instants particuliers, on peut distinguer trois stratégies territoriales et symboliques des couples princiers en leurs collégiales.
Le choix de la collégiale leur permet de manifester une légitimité à gouverner un territoire. Ainsi, lorsque Philippe le Hardi organise en 1384 de fastueuses funérailles pour son beau-père Louis II de Male, il s’illustre en tant que successeur. Cette appropriation de l’espace collégial de Saint-Pierre de Lille traduit en réalité une prise de possession beaucoup plus large du comté de Flandre. Cette captation de l’héritage de sa femme est renforcée par l’inhumation de sa veuve au sein de cette même collégiale. Ce choix reflète les stratégies territoriales suivies par le couple afin de se rendre présent dans les Pays de par-delà que les pays d’en-deçà. Ils font de cette collégiale un support de leur légitimité. Dans un second temps, par le décor héraldique, le mobilier, la présence des membres de la cour, les princes et princesses donnent à voir dans leurs collégiales la réunion de plusieurs territoires afin de former un ensemble cohérent. Les baptêmes, mariages et obsèques des Bourgogne-Habsbourg de la fin du XVe siècle sont l’occasion d’associer symboliquement les Pays-Bas Bourguignons aux possessions habsbourgeoises puis au trône de Castille. Les chroniques très précises de Jean de Molinet donnent à voir ces syncrétismes pour le baptême de Marguerite d’Autriche (1479), de Philippe Ier (1481) et d’Éléonore de Habsbourg (1498) dans la collégiale de Sainte-Gudule à Bruxelles. Enfin, si les cérémonies font l’objet d’une mise en scène emblématique fastueuse, celle-ci n’en demeure pas moins temporaire. Il s’agira dans un troisième temps d’interroger la temporalité de la présence des princes et princesses en leurs collégiales. Les dons réalisés par ces derniers visent à la rendre pérenne. Les commandes effectuées à Saint-Gommaire de Lierre, lieu du mariage de Philippe le Beau et Jeanne de Castille en 1496, soulignent une volonté d’ancrer la présence ducale sur le temps long dans un contexte de compétition territoriale. En d’autres termes ces trois temps, nous permettront de mieux cerner la manière dont les couples princiers bourguignons et habsbourgeois se réapproprient des collégiales les mettant au centre de leur communication politique au XIVe-XVe siècle.
Programme de la journée Le genre des savoirs : apprentissage et éducation dans l'histoire europée... more Programme de la journée Le genre des savoirs : apprentissage et éducation dans l'histoire européenne de l'Antiquité à l'époque contemporaine
Les Journées du LaMOP (IX), 2022
Neuvième édition, le LAMOP a invité Marta Madero, professeure à Buenos Aires.
Conférence au Château de Germolles, saison culturelle 2018/2019, Germolles, le 11 avril 2019.
Conférence pour les Journées du Patrimoine de Valenciennes, Valenciennes, le 9 septembre 2017.
Conférence mensuelle à la Société d'héraldique et de sigillographie présidée par M. Pastoureau, P... more Conférence mensuelle à la Société d'héraldique et de sigillographie présidée par M. Pastoureau, Paris, le 16 février 2017.
Book Reviews by Jardot Lucie
Arnaud Baudin, « Lucie Jardot, Sceller et gouverner. Pratiques et représentations du pouvoir des ... more Arnaud Baudin, « Lucie Jardot, Sceller et gouverner. Pratiques et représentations du pouvoir des comtesses de Flandre et de Hainaut (XIII e-XV e siècle) », Revue française d'héraldique et de sigillographie-Chronique bibliographique, 2020-3, avril 2020, 5 p.
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La concession du duché de Bourgogne en 1363 à Philippe le Hardi, fils du roi de France, et son mariage avec l’héritière Marguerite de Flandre en 1369 confère à cette principauté un caractère bicéphale. Ce rassemblement de territoires disjoints impose aux ducs et duchesses une itinérance perpétuelle et une gestion accrue de leur communication politique. Dès le règne de Philippe le Hardi (1363-1404), le couple princier, en tant qu’unité solidaire d’action et de décision, apparaît comme l’un des supports privilégiés de celle-ci. Face à l’agrégation continue de nouvelles terres à l’État bourguignon, entre les XIVe et XVe siècles, chaque membre du couple ducal sillonne la principauté afin de marquer leur autorité. Si Élodie Lecuppre-Desjardin a pu insister sur l’utilisation importante de l’espace public urbain comme support de la légitimité des ducs de Bourgogne, les collégiales des Pays-Bas bourguignons sont aussi des lieux privilégiés pour leur communication symbolique. Il s’agira d’interroger comment ces espaces, supports des cérémonies ducales, permettent d’ancrer la souveraineté des couples princiers dans des territoires acquis par différentes voies, faisant des collégiales des centres du pouvoir.
Les cérémonies organisées par les couples princiers, par leurs enjeux politiques et leur dimension symbolique, s’inscrivent dans le cadre d’une réappropriation des collégiales. Elles sont d’autant plus cruciales lorsqu’elles mettent en scène la continuité dynastique. Les baptêmes, les mariages et les funérailles relatés par les chroniqueurs sont des temps forts qui mettent en jeu la pérennité du pouvoir et qui seront ici retenus. Au prisme de ces instants particuliers, on peut distinguer trois stratégies territoriales et symboliques des couples princiers en leurs collégiales.
Le choix de la collégiale leur permet de manifester une légitimité à gouverner un territoire. Ainsi, lorsque Philippe le Hardi organise en 1384 de fastueuses funérailles pour son beau-père Louis II de Male, il s’illustre en tant que successeur. Cette appropriation de l’espace collégial de Saint-Pierre de Lille traduit en réalité une prise de possession beaucoup plus large du comté de Flandre. Cette captation de l’héritage de sa femme est renforcée par l’inhumation de sa veuve au sein de cette même collégiale. Ce choix reflète les stratégies territoriales suivies par le couple afin de se rendre présent dans les Pays de par-delà que les pays d’en-deçà. Ils font de cette collégiale un support de leur légitimité. Dans un second temps, par le décor héraldique, le mobilier, la présence des membres de la cour, les princes et princesses donnent à voir dans leurs collégiales la réunion de plusieurs territoires afin de former un ensemble cohérent. Les baptêmes, mariages et obsèques des Bourgogne-Habsbourg de la fin du XVe siècle sont l’occasion d’associer symboliquement les Pays-Bas Bourguignons aux possessions habsbourgeoises puis au trône de Castille. Les chroniques très précises de Jean de Molinet donnent à voir ces syncrétismes pour le baptême de Marguerite d’Autriche (1479), de Philippe Ier (1481) et d’Éléonore de Habsbourg (1498) dans la collégiale de Sainte-Gudule à Bruxelles. Enfin, si les cérémonies font l’objet d’une mise en scène emblématique fastueuse, celle-ci n’en demeure pas moins temporaire. Il s’agira dans un troisième temps d’interroger la temporalité de la présence des princes et princesses en leurs collégiales. Les dons réalisés par ces derniers visent à la rendre pérenne. Les commandes effectuées à Saint-Gommaire de Lierre, lieu du mariage de Philippe le Beau et Jeanne de Castille en 1496, soulignent une volonté d’ancrer la présence ducale sur le temps long dans un contexte de compétition territoriale. En d’autres termes ces trois temps, nous permettront de mieux cerner la manière dont les couples princiers bourguignons et habsbourgeois se réapproprient des collégiales les mettant au centre de leur communication politique au XIVe-XVe siècle.
Book Reviews by Jardot Lucie
La concession du duché de Bourgogne en 1363 à Philippe le Hardi, fils du roi de France, et son mariage avec l’héritière Marguerite de Flandre en 1369 confère à cette principauté un caractère bicéphale. Ce rassemblement de territoires disjoints impose aux ducs et duchesses une itinérance perpétuelle et une gestion accrue de leur communication politique. Dès le règne de Philippe le Hardi (1363-1404), le couple princier, en tant qu’unité solidaire d’action et de décision, apparaît comme l’un des supports privilégiés de celle-ci. Face à l’agrégation continue de nouvelles terres à l’État bourguignon, entre les XIVe et XVe siècles, chaque membre du couple ducal sillonne la principauté afin de marquer leur autorité. Si Élodie Lecuppre-Desjardin a pu insister sur l’utilisation importante de l’espace public urbain comme support de la légitimité des ducs de Bourgogne, les collégiales des Pays-Bas bourguignons sont aussi des lieux privilégiés pour leur communication symbolique. Il s’agira d’interroger comment ces espaces, supports des cérémonies ducales, permettent d’ancrer la souveraineté des couples princiers dans des territoires acquis par différentes voies, faisant des collégiales des centres du pouvoir.
Les cérémonies organisées par les couples princiers, par leurs enjeux politiques et leur dimension symbolique, s’inscrivent dans le cadre d’une réappropriation des collégiales. Elles sont d’autant plus cruciales lorsqu’elles mettent en scène la continuité dynastique. Les baptêmes, les mariages et les funérailles relatés par les chroniqueurs sont des temps forts qui mettent en jeu la pérennité du pouvoir et qui seront ici retenus. Au prisme de ces instants particuliers, on peut distinguer trois stratégies territoriales et symboliques des couples princiers en leurs collégiales.
Le choix de la collégiale leur permet de manifester une légitimité à gouverner un territoire. Ainsi, lorsque Philippe le Hardi organise en 1384 de fastueuses funérailles pour son beau-père Louis II de Male, il s’illustre en tant que successeur. Cette appropriation de l’espace collégial de Saint-Pierre de Lille traduit en réalité une prise de possession beaucoup plus large du comté de Flandre. Cette captation de l’héritage de sa femme est renforcée par l’inhumation de sa veuve au sein de cette même collégiale. Ce choix reflète les stratégies territoriales suivies par le couple afin de se rendre présent dans les Pays de par-delà que les pays d’en-deçà. Ils font de cette collégiale un support de leur légitimité. Dans un second temps, par le décor héraldique, le mobilier, la présence des membres de la cour, les princes et princesses donnent à voir dans leurs collégiales la réunion de plusieurs territoires afin de former un ensemble cohérent. Les baptêmes, mariages et obsèques des Bourgogne-Habsbourg de la fin du XVe siècle sont l’occasion d’associer symboliquement les Pays-Bas Bourguignons aux possessions habsbourgeoises puis au trône de Castille. Les chroniques très précises de Jean de Molinet donnent à voir ces syncrétismes pour le baptême de Marguerite d’Autriche (1479), de Philippe Ier (1481) et d’Éléonore de Habsbourg (1498) dans la collégiale de Sainte-Gudule à Bruxelles. Enfin, si les cérémonies font l’objet d’une mise en scène emblématique fastueuse, celle-ci n’en demeure pas moins temporaire. Il s’agira dans un troisième temps d’interroger la temporalité de la présence des princes et princesses en leurs collégiales. Les dons réalisés par ces derniers visent à la rendre pérenne. Les commandes effectuées à Saint-Gommaire de Lierre, lieu du mariage de Philippe le Beau et Jeanne de Castille en 1496, soulignent une volonté d’ancrer la présence ducale sur le temps long dans un contexte de compétition territoriale. En d’autres termes ces trois temps, nous permettront de mieux cerner la manière dont les couples princiers bourguignons et habsbourgeois se réapproprient des collégiales les mettant au centre de leur communication politique au XIVe-XVe siècle.