Teaching Documents by Marion Duquerroy
Ongoing research by Marion Duquerroy
Appel à contribution pour le prochain numéro d'exPosition Ce que la censure fait à l'exposition :... more Appel à contribution pour le prochain numéro d'exPosition Ce que la censure fait à l'exposition : stratégies de monstration, contournements et nouvelles donnes Le prochain dossier de la revue exPosition (www.revue-exposition.com) propose de considérer la place de la censure dans les expositions d'art contemporain et d'interroger les systèmes et procédés de monstrations, repensés ou alternatifs, qui sont mis en place pour contourner les interdictions politiques, à savoir la privation de la liberté d'expression ou de se mouvoir. Loin d'être un inventaire complet, les exemples et questionnements qui suivent viennent nourrir les réflexions sur ce sujet que l'on espère prolifique. En 2005, la photographe britannique Leah Gordon et le plasticien haïtien André Eugène fondent à Port-au-Prince, dans le quartier de Grand Rue, la Ghetto Biennale. Partant du constat que les oeuvres haïtiennes voyageaient pour servir des expositions internationales sans être accompagnées de leurs auteurs, régulièrement privés de visa et victimes de censure sous couvert de lois migratoires, ils décident que les événements artistiques auraient lieu in situ. Pari fou, peut-être pour un pays riche culturellement mais aux infrastructures défaillantes, pari néanmoins couronné de succès. Plus de dix ans plus tard, l'événement existe toujours. Ce qui est proposé là n'est pas la simple proposition d'une nouvelle biennale d'art contemporain, à la suite d'Istanbul, Dakar, Johannesburg ou Shanghai par exemple, car les expositions de la Ghetto Biennale doivent s'adapter aux moyens du bord, s'inventer de nouvelles formes à faible économie, obéir aux règles des collectifs d'artistes locaux et s'adresser à un public aux sensibilités multiples. En outre d'un réinvestissement des pratiques curatoriales et pédagogiques, l'objectif de la Ghetto Biennale est de malmener la trop présente dichotomie Centres/Périphéries en invitant – sans aucune subvention – les porteurs du discours dominant à travailler sur place. Ainsi, artistes, critiques, architectes, commissaires doivent, afin d'y participer, être porteurs d'un projet territorialisé et favorisant les échanges avec les artistes haïtiens. Si l'événement est baptisé « biennale » et qu'il est doté d'un appareillage critique et théorique relativement classique dans la forme (catalogue rétrospectif, entre autres), le souhait des initiateurs est de concevoir des modèles d'exposition inédits. Ici, comme ailleurs, les difficultés de circulation des artistes, acteurs de l'art ou oeuvres obligent à mûrir des solutions parallèles et innovantes. On pourra alors se demander si les exemples de décentralisation culturelle dus à la censure sont pléthore et, le cas échéant, quels en sont les aboutissements en terme de diffusion ? Quelles formes spécifiques peuvent prendre de telles expositions ? Les auteurs, artistes, commissaires travaillant sur ce sujet d'un point de vue global ou par le prisme d'un exemple précis, sont vivement invités ici à partager leurs recherches.
Projet Post doctoral Labex CAP by Marion Duquerroy
Papers by Marion Duquerroy
Une passion dans le désert : Aillaud, Arroyo et Recalcati à la Maison Balzac Pour sa dernière exp... more Une passion dans le désert : Aillaud, Arroyo et Recalcati à la Maison Balzac Pour sa dernière exposition avant une fermeture d'un an pour travaux, la Maison de Balzac a réussi le pari de réunir treize tableaux du cycle Une Passion dans le désert (1965) réalisée simultanément par Gilles Aillaud, Eduardo Arroyo et Antonio Recalcati d'après la nouvelle éponyme de Balzac. Si ce trio est connu c'est davantage grâce à une autre série intitulée Vivre et laisser mourir ou la Fin tragique de Marcel Duchamp, exécutée, en suivant le même processus collaboratif, quelques mois plus tard la même année. Cet ensemble figurant la mise à mort de Marcel Duchamp fut présenté lors de l'exposition Figuration narrative dans l'art contemporain à la galerie Creuze à Paris et provoqua un scandale immédiat 1. Lors de l'accrochage, les artistes participants à cet événement eurent des échanges virulents quant à l'élimination du père du Ready Made qui aboutirent à la signature d'une pétition contre cette oeuvre. Suivant une chronologie et une temporalité précises, les tableaux figurent le lynchage de Duchamp, sa mise à nu et son enterrement ainsi que trois reproductions de ces oeuvres phares : le Nu descendant l'escalier, Fountain et le Grand Verre. Redoublant de critique, après la mise en bière, le cercueil est porté par des émissaires du Pop Art et du Nouveau Réalisme – Warhol, Arman, Oldenburg et Raysse, entre autres. Tout comme Duchamp, les artistes du Pop Art étaient perçus par les acteurs de la Figuration Narrative comme les chantres de la classe bourgeoise rendant stérile et hermétique la culture. Les nombreux voyages qu'il effectue en Asie et en Afrique du Nord lui donnent l'occasion d'approcher l'exotisme et les animaux sauvages de près « Assassiner un vieillard est une chose laide et qu'on n'accomplit pas, en dépit des apparences, d'un coeur léger. Mais la misère interdit tout luxe, et Marcel Duchamp incarne aujourd'hui d'une manière si indue, et non par hasard, ce dont précisément l'humanité est le plus dépourvue : l'esprit d'aventure, la liberté d'invention, le sens de l'anticipation, le pouvoir de dépasser, que nous avons eu envie d'intervenir 2 », écrit le trio en guise d'introduction du texte accompagnant l'exposition. Si cette série est aujourd'hui remarquable par l'émotion qu'elle a suscitée dès sa première exposition, il n'en demeure pas moins que la plus confidentielle Passion dans le désert est l'oeuvre donnant véritablement naissance au mouvement de la Figuration Narrative. En ce sens, la Maison de Balzac propose au visiteur une double lecture (seuls quelques puristes et connaisseurs peuvent se targuer d'une relecture) : à la fois celle du court roman de Balzac, publié pour la première fois en 1830, racontant la rencontre et l'amour d'un homme et d'un félin et celle d'une oeuvre picturale novatrice s'affranchissant de la signature de l'artiste et recouvrant une puissance de récit.
Fluctuante et protéiforme, la culture peut être source de conflit autant que d'identification, ri... more Fluctuante et protéiforme, la culture peut être source de conflit autant que d'identification, riche de ses influences ou bien porteuse d'une mémoire difficile à révéler. Ce numéro des Cahiers du CAP, au travers de huit textes pluridisciplinaires, porte un regard sur cet espace de jonction et d’articulation entre art et patrimoine qui compose la culture. Les croisements ne se font jamais sans heurts ni frictions ; ils sont également le creuset de nouvelles narrations, qui rendent singulière chaque histoire. Par le biais des deux entités que sont les processus de patrimonialisation et les pratiques de la création artistique, le présent ouvrage traite des questions de mondialisation, d’adoption ou de rejet des influences ainsi que des rapports de domination Nord-Sud. Il montre également comment certains territoires désemparés, par le prisme des arts et des actions collectives, sont ré-imaginés et patrimonialisés. Tout cela ne va pas sans opérer des choix destinés à constituer et à colporter une histoire, une mémoire. Cette conservation des sources mémorielles ne pourrait exister sans les institutions ni les musées qui, pour servir un discours, sélectionnent, exposent ou, au contraire, occultent. Mais que penser de la constitution de patrimoines quand ils sont le fruit d’une amnésie sélective ?
9 mars-10 juillet 2016
Inauguration mardi 8 mars 18h30
YOKO ONO Lumière de L’aube invite à la tr... more 9 mars-10 juillet 2016
Inauguration mardi 8 mars 18h30
YOKO ONO Lumière de L’aube invite à la traversée inédite de plus de soixante ans de création en privilégiant les grandes installations.
Yoko Ono est une artiste à la fois plasticienne, musicienne, vidéaste et engagée pour la paix. Du 9 mars au 10 juillet 2016, les trois étages du macLYON sont dédiés à son œuvre, conceptuelle dès l’origine et qui englobe tout à la fois la performance, les instructions, les films, la musique et l’écriture.
Première rétrospective en France, cette exposition intitulée YOKO ONO Lumière de L’aube présente plus de cent œuvres, des poèmes illustrés de 1952 aux grandes installations de 2016, mais aussi des films, des performances…
Fidèle à l’esprit de l’œuvre de l’artiste, l’exposition est à voir bien sûr, mais aussi à entendre et surtout à expérimenter.
Quels sont les enjeux scientifiques, politiques et culturels de cette ère géologique qui s'ouvr... more Quels sont les enjeux scientifiques, politiques et culturels de cette ère géologique qui s'ouvre, où l'homme est devenu le principal agent de modification de l'équilibre de l'écosystème terre ?
Concrètement, dans quels paysages, avec quels animaux vivrons-nous à l'ère du réchauffement climatique ? Billebaude consacre un numéro de reportages et d'analyses à ces questions brûlantes.
Dans l’anthropocène, nouvelle ère géologique dont la date de commencement fait débat au sein de la communauté scientifique, l’homme est devenu la principale force géologique agissante, capable de transformer les équilibres à la surface de la planète. Les activités humaines modifient la composition de l’atmosphère, de la biosphère, mais aussi de la lithosphère et de l’hydrosphère. Elles accélèrent le rythme de l’évolution à une cadence insoutenable pour de nombreuses espèces vivantes. Difficile de dire, à quoi notre habitat ressemblera dans quelques décennies mais il sera profondément bouleversé.
L’anthropocène est un concept qui permet de réfléchir à un moment particulier de l’histoire de l’humanité où les certitudes sur le partage du monde entre la nature, d’un côté, que l’on peut dominer, et l’humanité de l’autre, guidée par la liberté et la créativité, sont remises en cause. D’où les controverses autour de la légitimité des artefacts humains tels que les OGM, les recherches biomédicales, la géo-ingénierie et autour de l’attitude que l’homme devrait adopter face à la nature : sanctuariser, exploiter, valoriser ?
Ce numéro abordera ces thèmes à travers des entretiens de philosophes, sociologues et biologistes qui réfléchissent à ce concept de nature (Bruno Latour, Catherine Larrère, Vincent Devictor), des reportages sur différents modes de gestion de la biodiversité (Finlande, Namibie, États-Unis), un éclairage sur l’histoire de la peinture qui a accompagné la naissance de l’ère industrielle en Grande-Bretagne ou encore sur le métier de taxidermiste à l’ère de la crise de la biodiversité.
… . Histoire, anthropologie et théorie de l'art, 2009
... 6 | 2009 : Devenir-animal. Illustration - La famille Billingham. Ray, Liz, Jason et autres an... more ... 6 | 2009 : Devenir-animal. Illustration - La famille Billingham. Ray, Liz, Jason et autres animaux. La famille Billingham. Ray, Liz, Jason et autres animaux. Marion Duquerroy. ...
Esthétique des ruines
Poïétique de la destruction
Cet ouvrage interroge la persistance des ruin... more Esthétique des ruines
Poïétique de la destruction
Cet ouvrage interroge la persistance des ruines dans la création actuelle en sollicitant plusieurs disciplines, dont l’esthétique, les arts plastiques, la littérature, les jeux vidéo ou encore internet. Cette approche pluridisciplinaire tend à saisir dans sa complexité ce phénomène qui n’en fi nit pas de susciter attrait et répulsion, fascination et malaise.
L'art écologique a t-il un impact social mesurable?
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - novemb... more L'art écologique a t-il un impact social mesurable?
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - novembre 2014
« Ma promenade indéfinie le long d'un mur semblerait moins étrange si on apprenait que dans les g... more « Ma promenade indéfinie le long d'un mur semblerait moins étrange si on apprenait que dans les grandes villes on a versé en quantité suffisante le sang velouté de l'oppression. », Ghérasim Luca, Un loup à travers la loupe, Paris, José Corti, 2010, p.22. Il suffit d'un rapide coup d'oeil sur la Toile pour prendre la température du quartier Saint-Jacques à Clermont-Ferrand. « Le thermomètre est dans le rouge 1 » titrent certains magazines ; violence latente, actes d'incivilité, paroles inappropriées, tout un champ d'actions 1 « Zone de Sécurité Prioritaire : « Le thermomètre est dans le rouge » », Politis.fr, en ligne : < http://www.politis.fr/Zones-de-securite-prioritaires-le,23757.html>, consulté le 26/11/2013. = format papier = format utile = format visible
Naïve, choquante, kitsch, dégradante, les adjectifs accompagnant l'exposition de The Dinner Party... more Naïve, choquante, kitsch, dégradante, les adjectifs accompagnant l'exposition de The Dinner Party, oeuvre majeure de l'artiste et théoricienne américaine Judy Chicago, sont pléthore et révèlent l'importance que cette pièce monumentale a pu revêtir à l'extrême fin des années 1970. Accusée par certains de maintenir le public dans un abêtissement contrôlé en offrant à voir une esthétique littérale réalisée par des techniques domestiques, louée par d'autres pour l'efficacité de son message et le courage de son engagement, ou encore rejeté par son inscription dans un féminisme trop autocentré, The Dinner Party fait le pari de remettre sur la table tout ce qui a été rejeté par l'art moderniste. Par l'incursion dans le domaine de l'art de ce était considéré comme impur -les techniques artisanales en sont un exemple criant -Judy Chicago inscrit son travail dans une esthétique postmoderne telle qu'elle a été définie par Robert Venturi dans son ouvrage Complexity and Contradiction in Architecture, où il avance que ce qu'il aime des choses : « C'est qu'elles soient hybrides plutôt que pures, issue de compromis plutôt que de mains
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Projet Post doctoral Labex CAP by Marion Duquerroy
Papers by Marion Duquerroy
Inauguration mardi 8 mars 18h30
YOKO ONO Lumière de L’aube invite à la traversée inédite de plus de soixante ans de création en privilégiant les grandes installations.
Yoko Ono est une artiste à la fois plasticienne, musicienne, vidéaste et engagée pour la paix. Du 9 mars au 10 juillet 2016, les trois étages du macLYON sont dédiés à son œuvre, conceptuelle dès l’origine et qui englobe tout à la fois la performance, les instructions, les films, la musique et l’écriture.
Première rétrospective en France, cette exposition intitulée YOKO ONO Lumière de L’aube présente plus de cent œuvres, des poèmes illustrés de 1952 aux grandes installations de 2016, mais aussi des films, des performances…
Fidèle à l’esprit de l’œuvre de l’artiste, l’exposition est à voir bien sûr, mais aussi à entendre et surtout à expérimenter.
Concrètement, dans quels paysages, avec quels animaux vivrons-nous à l'ère du réchauffement climatique ? Billebaude consacre un numéro de reportages et d'analyses à ces questions brûlantes.
Dans l’anthropocène, nouvelle ère géologique dont la date de commencement fait débat au sein de la communauté scientifique, l’homme est devenu la principale force géologique agissante, capable de transformer les équilibres à la surface de la planète. Les activités humaines modifient la composition de l’atmosphère, de la biosphère, mais aussi de la lithosphère et de l’hydrosphère. Elles accélèrent le rythme de l’évolution à une cadence insoutenable pour de nombreuses espèces vivantes. Difficile de dire, à quoi notre habitat ressemblera dans quelques décennies mais il sera profondément bouleversé.
L’anthropocène est un concept qui permet de réfléchir à un moment particulier de l’histoire de l’humanité où les certitudes sur le partage du monde entre la nature, d’un côté, que l’on peut dominer, et l’humanité de l’autre, guidée par la liberté et la créativité, sont remises en cause. D’où les controverses autour de la légitimité des artefacts humains tels que les OGM, les recherches biomédicales, la géo-ingénierie et autour de l’attitude que l’homme devrait adopter face à la nature : sanctuariser, exploiter, valoriser ?
Ce numéro abordera ces thèmes à travers des entretiens de philosophes, sociologues et biologistes qui réfléchissent à ce concept de nature (Bruno Latour, Catherine Larrère, Vincent Devictor), des reportages sur différents modes de gestion de la biodiversité (Finlande, Namibie, États-Unis), un éclairage sur l’histoire de la peinture qui a accompagné la naissance de l’ère industrielle en Grande-Bretagne ou encore sur le métier de taxidermiste à l’ère de la crise de la biodiversité.
Poïétique de la destruction
Cet ouvrage interroge la persistance des ruines dans la création actuelle en sollicitant plusieurs disciplines, dont l’esthétique, les arts plastiques, la littérature, les jeux vidéo ou encore internet. Cette approche pluridisciplinaire tend à saisir dans sa complexité ce phénomène qui n’en fi nit pas de susciter attrait et répulsion, fascination et malaise.
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - novembre 2014
Inauguration mardi 8 mars 18h30
YOKO ONO Lumière de L’aube invite à la traversée inédite de plus de soixante ans de création en privilégiant les grandes installations.
Yoko Ono est une artiste à la fois plasticienne, musicienne, vidéaste et engagée pour la paix. Du 9 mars au 10 juillet 2016, les trois étages du macLYON sont dédiés à son œuvre, conceptuelle dès l’origine et qui englobe tout à la fois la performance, les instructions, les films, la musique et l’écriture.
Première rétrospective en France, cette exposition intitulée YOKO ONO Lumière de L’aube présente plus de cent œuvres, des poèmes illustrés de 1952 aux grandes installations de 2016, mais aussi des films, des performances…
Fidèle à l’esprit de l’œuvre de l’artiste, l’exposition est à voir bien sûr, mais aussi à entendre et surtout à expérimenter.
Concrètement, dans quels paysages, avec quels animaux vivrons-nous à l'ère du réchauffement climatique ? Billebaude consacre un numéro de reportages et d'analyses à ces questions brûlantes.
Dans l’anthropocène, nouvelle ère géologique dont la date de commencement fait débat au sein de la communauté scientifique, l’homme est devenu la principale force géologique agissante, capable de transformer les équilibres à la surface de la planète. Les activités humaines modifient la composition de l’atmosphère, de la biosphère, mais aussi de la lithosphère et de l’hydrosphère. Elles accélèrent le rythme de l’évolution à une cadence insoutenable pour de nombreuses espèces vivantes. Difficile de dire, à quoi notre habitat ressemblera dans quelques décennies mais il sera profondément bouleversé.
L’anthropocène est un concept qui permet de réfléchir à un moment particulier de l’histoire de l’humanité où les certitudes sur le partage du monde entre la nature, d’un côté, que l’on peut dominer, et l’humanité de l’autre, guidée par la liberté et la créativité, sont remises en cause. D’où les controverses autour de la légitimité des artefacts humains tels que les OGM, les recherches biomédicales, la géo-ingénierie et autour de l’attitude que l’homme devrait adopter face à la nature : sanctuariser, exploiter, valoriser ?
Ce numéro abordera ces thèmes à travers des entretiens de philosophes, sociologues et biologistes qui réfléchissent à ce concept de nature (Bruno Latour, Catherine Larrère, Vincent Devictor), des reportages sur différents modes de gestion de la biodiversité (Finlande, Namibie, États-Unis), un éclairage sur l’histoire de la peinture qui a accompagné la naissance de l’ère industrielle en Grande-Bretagne ou encore sur le métier de taxidermiste à l’ère de la crise de la biodiversité.
Poïétique de la destruction
Cet ouvrage interroge la persistance des ruines dans la création actuelle en sollicitant plusieurs disciplines, dont l’esthétique, les arts plastiques, la littérature, les jeux vidéo ou encore internet. Cette approche pluridisciplinaire tend à saisir dans sa complexité ce phénomène qui n’en fi nit pas de susciter attrait et répulsion, fascination et malaise.
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - novembre 2014
Ainsi, ce colloque a pour objectif d’étudier les formes et les figures actuelles du mécénat afin de cartographier les mondes artistiques et d’appréhender l’impact du financement sur la production esthétique. Pour ce faire, les arts dans leur diversité (architecture, musique, arts plastiques, théâtre, danse, littérature etc.) seront abordés, croisés et comparés par le biais des humanités (histoire de l’art, sociologie, anthropologie, études culturelles, économie, etc.) afin d’engager une articulation entre les modes de financement et leur impact sur la création.
Cet événement se propose de « suivre l’argent » et d’en collecter les traces dans le but de saisir ce qu’elles peuvent nous révéler sur la construction d’un monde artistique. Nous proposons d’appréhender le fonctionnement des mondes artistiques en regardant comment les prises de décision esthétiques sont influencées par la nature du financement proposé. Les organisateurs accueilleront avec un intérêt particulier les propositions de communication qui visent à articuler une analyse esthétique en lien avec des analyses sociales, politiques, ou économiques des mondes artistiques.
These varying connections between artwork and site seem today to involve a third dimension even more clearly, that of context. Site and work are considered not solely locally, but also by taking into account more global forces that come to bear on them. Architect Rem Koolhass has described the inexorable convergence towards a generic global contemporary city, a city which has shed its individual identity. The artwork which appears in the contemporary city has to adapt to the latter’s generic lack of qualities, its site-specific presence now facing more global issues. In order to give meaning to a site, art needs to address its current inherent conflicts and to decide whether its national or regional specificities are just a facade. The contemporary notion of site has also sometimes reclaimed the gallery – as when in 2007 Mark Wallinger recreated Brian Haw’s Parliament Square protest within the Tate and called it State Britain – or other places outside of the traditional urban or rural landscapes: television, cyberspace, fiction. Site then no longer espouses the ideologically charged contours of public art. It starts to spill over the margins of the traditional British landscape and to harbour new communities, whether real or imaginary.
We wish to think collectively about what is at stake in context specificity and to ask whether it has brushed aside any last hint of a desire to let art reveal a British genius of the place.
A l’occasion de cette série de séminaires, des chercheurs et praticiens internationaux se pencheront sur la question du site de l’art contemporain en Grande-Bretagne. La notion de site renvoie souvent à la catégorique d’art public qui est une expression très large comprenant principalement l’art créé ou exposé hors du musée et invoquant, à tort ou à raison, sa qualité démocratique. Le Royaume-Uni a connu ces dernières années un développement spectaculaire de ses commandes d’art public sous l’impulsion principale des politiques culturelles inaugurées dans les années quatre-vingt-dix et deux mille visant la régénération par l’art de quartiers et de villes en déclin. Or, dans le même temps, la notion d’une sphère publique britannique qui permettrait d’identifier un tel art a connu de récentes remises en question qui appellent une redéfinition de ce que peut être l’art public. Le land art, dans sa tradition britannique, a évolué au fil des préoccupations écologiques de plus en plus pressantes pour englober une acception urbaine de la notion d’environnement dans le environmental art, puis des considérations sociales, appelées « social turn » par Claire Bishop, qui feront emprunter à Sarah Lowndes la notion de social sculpture à Joseph Beuys pour décrire l’émergence de la scène de Glasgow depuis les années 1980. Le contrecoup de la désindustrialisation aura en effet transformé le paysage physique aussi bien que social du pays. Ainsi, les nouveaux territoires de la création actuelle outre-Manche sont matériellement les mêmes qu’au 20e siècle, mais la redéfinition idéologique, urbanistique et commerciale des paysages urbains et ruraux ont transformé les liens qui relient œuvres et sites et appelé de nouvelles grilles d’interprétation – une inscription en voie de redéfinition que Claire Doherty a nommée situation art. Le développement de la téléphonie mobile, de la commercialisation de la rue ou encore des réseaux sociaux a imposé des flottements dans la délimitation entre sphères privée et publique. Certaines formes artistiques qui pourraient être décrites comme traditionnelles sont en fait remodelées par leur inscription mouvante dans une agora disséminée.
Ces articulations variables entre œuvre et site semblent aujourd’hui intégrer encore plus fortement une troisième dimension, celle du contexte. Le site comme l’œuvre sont en effet envisagés non seulement dans leur inscription locale, mais aussi en fonction de ce que d’autres forces globales lui imposent. L’architecte Rem Koolhass a ainsi décrit une ville contemporaine devenue générique et qui aurait abandonné son identité propre. L’œuvre qui s’inscrit aujourd’hui dans la ville répond au caractère générique, sans qualité, de cette dernière, et sa présence in situ renvoie alors à un contexte beaucoup plus élargi et mondial. Donner du sens au site, c’est aussi dorénavant prendre acte des conflits qui l’animent, décider si ses spécificités nationales ou régionales ne sont plus que de façade. Mais le site contemporain a aussi parfois ré-investi le musée – comme lorsqu’en 2007 Mark Wallinger reconstitue le campement de Brian Haw à l’intérieur de la Tate et le baptise State Britain – ou d’autres lieux que le traditionnel paysage urbain ou rural : la télévision, le cyberespace, la fiction. Le site, alors, n’épouse plus les contours idéologiquement chargés de l’art public. Il déborde les marges du paysage britannique traditionnel pour devenir terre d’accueil de nouvelles communautés, réelles ou imaginaires.
Nous nous interrogerons ensemble pour savoir si les enjeux de la mondialisation et de context specificity, ont balayé toutes velléités de révélation artistique d’un génie du lieu britannique.
Programme et invités
lundi 9 février 2015 (17h00-19h00)
- Jeremy Deller (artiste)
- Corinne Silva (artiste/University of the Arts, Londres)
lundi 18 mai 2015 (17h00-19h00)
- Louis Henderson (artiste vidéaste)
- Catherine Bernard (Université Paris Diderot-Paris 7).
lundi 12 octobre 2015 (14h00-16h00)
- Laure Prouvost (artiste)
- Maeve Connoly (Faculty of Film, Art and Creative Technologies, Dublin)
Toutes les séances ont lieu en salle AVD (1er étage, porte 133)
Institut national d’histoire de l’art
2, rue des Petits Champs – 75002 Paris
M/Bourses/Palais Royal/Pyramide