Thesis by Marie-Claude Garneau
Entre 2015 et 2019 s’est dessinée une résistance sociale au Québec et ailleurs dans le monde, pér... more Entre 2015 et 2019 s’est dessinée une résistance sociale au Québec et ailleurs dans le monde, période durant laquelle la remise à l’avant-plan d’enjeux féministes dans le champ social et médiatique a su trouver des échos dans la dramaturgie des femmes. La liberté de choix apparaît comme un des enjeux les plus marquants; j’en ferai le centre de cette thèse. À partir d’une analyse dramatique féministe de huit pièces écrites par des autrices québécoises durant cette période, je montrerai la prégnance du contexte socio-politique actuel permettant d’affirmer que la liberté de choix s’écrit souvent en résonance avec des idées néolibérales et postféministes, mais qu’elle se trouve aussi abordée, parfois, sous un angle plus militant et critique. La première partie a pour sujet le néolibéralisme et le thème du travail des femmes et montre comment la liberté de choix se voit mise en relation, entre autres, avec la question de la productivité dans trois pièces. Le contexte d’émergence et les idées qui façonnent le postféminisme occupent la seconde partie, de manière à faire ressortir l’influence du postféminisme sur la liberté de choix, relativement aux représentations du corps et de la sexualité des femmes dans trois autres textes dramatiques. La troisième et dernière partie de cette thèse porte sur le militantisme féministe au cœur de #MeToo et sur les effets de ce mouvement sur la prise de parole des femmes, à la fois dans l’espace public et dans deux textes dramatiques. Le féminisme matérialiste sert de base théorique à partir de laquelle la thèse relie les autres théories critiques convoquées, tirées de la sociologie, des études culturelles et des études théâtrales. La méthodologie repose en grande partie sur les outils d’analyse dramatique de Patrice Pavis, fondés sur la rhétorique. Cette thèse souhaite ainsi montrer les tensions et les ambivalences au sein d’un corpus de textes dramatiques à caractère féministe, qui critique à certains égards le contexte social dans lequel il s’inscrit, tout en reconduisant un discours néolibéral et postféministe.
Le présent mémoire en recherche-création interroge la question de la génération symbolique fémini... more Le présent mémoire en recherche-création interroge la question de la génération symbolique féministe et lesbienne au moyen de l'écriture dramatique, à partir d'ouvrages de l'auteure québécoise Jovette Marchessault et de l'écrivaine française Violette Leduc. Il s'agit de développer un discours féministe et lesbien dans un texte dramatique, de démontrer en quoi le théâtre représente un lieu d'historicisation et de mémoire pour la création féministe et d'explorer des procédés intertextuels, notamment l'usage spécifique de la citation (Compagnon, 1979) comme fil conducteur de la génération symbolique. Le premier chapitre pose les bases théoriques de la génération symbolique, concept philosophique développé par Françoise Collin, et approfondit diverses théories de l'intertextualité générale et de l'intertextualité féministe. La mise en relation de l'intertextualité féministe, de la citation et de la génération symbolique sert ensuite de point d'ancrage à l'analyse de trois textes dramatiques de Jovette Marchessault. Le poème dramatique lieu(x) possible(s) figure au deuxième chapitre et constitue le volet création de ce mémoire. Il est construit sous la forme d'un triptyque inspiré de citations tirées des œuvres de Violette Leduc et de Jovette Marchessault et c'est à partir des thèmes du désir, de l'acte d'écriture et de la mémoire féministe que j'aborde la génération symbolique. lieu(x) possible(s) propose trois récits indépendants; d'abord, celui d'une écrivaine en quête de l'héritage féministe de Jovette Marchessault et de Violette Leduc; ensuite, celui de la rencontre entre deux amoureuses, où est approfondie la question politique du désir et des identités lesbiennes; enfin, celui de l'union, dans la troisième partie, de voix féministes de divers horizons au cœur d'une conversation à la fois engagée et intemporelle. Le dernier chapitre retrace d'abord les principales étapes du processus de création, notamment à la lumière des réflexions sur la poïétique de René Passeron (1996). Il présente ensuite une étude des trois sections de lieu(x) possible(s) à partir des catégories d'analyse dramatique de la voix, du récit et des formes du discours (Pruner, 2009; Pavis, 1996; Sarrazac et al, 2010). Cette analyse, combinée à une réflexion féministe sur la représentativité, le rapport à l'histoire féministe ainsi que l'intentionnalité féministe derrière le discours au théâtre (Keyssar, 1996; Plana, 2012; Wittig, 2013), permet de comprendre de quelles façons la génération symbolique de lieu(x) possible(s) s'est construite.
Books by Marie-Claude Garneau
Éditions Somme toute, 2024
Une anthologie aboutie et fascinante de l’humour des femmes à mettre entre les mains de tous et t... more Une anthologie aboutie et fascinante de l’humour des femmes à mettre entre les mains de tous et toutes.
Sans blague! Anthologie de l’humour des femmes propose un survol de l’humour des femmes au Québec et au Canada francophone. Regroupant quelque 90 écrivaines et humoristes, l’ouvrage comprend leur présentation, un extrait particulièrement significatif de leur œuvre, une sélection de leurs autres productions et des références complémentaires. On y retrouve un grand éventail de genres : extraits de romans, chansons, théâtres, émission de radios, sketchs de variétés.
Le tout, organisé chronologiquement, permet de comprendre l’histoire de l’humour des femmes en montrant la fluctuation dans les stratégies humoristiques employées et les thèmes abordés. Par exemple, on verra comment Eva Circé-Côté, dès les années 1920, se moquait des inégalités salariales; que les autrices de la révolution tranquille (Marie-Claire Blais, Suzanne Jacob) commencent à remettre ironiquement en question toutes les formes du pouvoir masculin; que les plateformes pour l’humour se diversifient à partir des années 2000 et que la parole de la relève (Les Grandes Crues, Marie-Lyne Joncas et Ève Côté; Mélanie Couture) se fait plus crue, incisive et complètement décomplexée. Enfin, l’ensemble cherche à être le plus inclusif possible, assurant un espace pour des voix racisées, autochtones, queer et transgenres.
Savoir les marges. Écritures politiques en recherche-création, 2022
Est-il possible de mettre fin à l’opposition entre recherche et création? Ce livre cherche à appr... more Est-il possible de mettre fin à l’opposition entre recherche et création? Ce livre cherche à approfondir les potentialités de la recherche-création lorsqu’elle est menée par des personnes issues de groupes minorisés ou qui s’intéressent à différents types de marginalités. Les textes abordent la culture du viol, la santé mentale, les douleurs chroniques, les enjeux de classe, de racialisation, de sexualité et de blanchité, dans des formes plurielles et propres à la recherche-création (écriture de soi, histoire orale, poésie, essai littéraire, manifeste, etc.). D’entrée de jeu, Nicholas Dawson et Marie-Claude Garneau discutent de leurs choix et de leur pouvoir éditorial dans l’introduction rédigée sous la forme d’une pièce de théâtre – avec un prologue, quatre scènes et un épilogue – qui se déroule dans le huis clos d’une cuisine pendant la pandémie. L’amitié est posée comme une question transversale, qui « traverse tout », qui permet de décloisonner les expériences de minorisation et de marginalisation.
Communiqué de presse pour la sortie du livre La Coalition de la Robe, de Marie-Claude Garneau, Ma... more Communiqué de presse pour la sortie du livre La Coalition de la Robe, de Marie-Claude Garneau, Marie-Ève Milot et Marie-Claude St-Laurent. Éditions du Remue-ménage, Montréal, 2017, 144 p.
Book chapter by Marie-Claude Garneau
QuébeQueer. Le queer dans les productions littéraires, artistiques et médiatiques québécoises, sous la direction d’Isabelle Boisclair, Pierre-Luc Landry et Guillaume Poirier Girard, 2020
Ce chapitre porte sur la démarche de création de projets hybris, un collectif montréalais queer, ... more Ce chapitre porte sur la démarche de création de projets hybris, un collectif montréalais queer, féministe et interdisciplinaire. Partant de l’idée d’échec telle que pensée par Judith/Jack Hallberstam et celle d’utopie, réfléchie par José Esteban Muñoz, il s’agit d’investiguer le travail corporel, l’esthétique queer de la scène et les enjeux de marginalisation dans les spectacles (More) Propositions for the AIDS Museum (Théâtre La Chapelle, Montréal, 2017) et Youngnesse (Festival Off T.A, Théâtre Aux Écuries, Montréal, 2016). L’accent est mis d’abord sur les rapports corps-objets, qui, entre déplacement de sens et esthétique broche à foin (Dumaine et Bergeron, 2015), participent d’une démarche esthétique queer. Dans un second temps, le sujet de la résistance et celui de la récriture de l’Histoire sont au centre de l’analyse, pour mettre en lumière comment la démarche queer de projets hybris s’inspire de questions politiques. Par ses façons subversives d’habiter la scène et ainsi de la transformer, le travail de projets hybris suscite la formation d’une collectivité utopique, où temps et espaces sont fragmentés par l’accumulation d’objets, d’archives et de sons. Les sujets abordés et les formes exploratoires s’accompagnent de démarches intellectuelles plurielles, éparses et interdisciplinaires, qui font en sorte que la pratique queer, tout en étant esthétique et symbolique, s’incarne sensiblement et politiquement (p. 363-378).
Génération(s) au féminin et nouvelles perspectives féministes, 2018
« Que seront les femmes de l’an 2000 ? » La question, soulevée par Françoise Collin (2014 : 93), ... more « Que seront les femmes de l’an 2000 ? » La question, soulevée par Françoise Collin (2014 : 93), pose les jalons d’une discussion féconde. Qu’est-ce qui nous appartient et nous retient encore, en tant que femmes et féministes évoluant dans cette période des années 2000, de cet héritage laissé par les féministes des premières années, des premiers combats ? Surtout, qu’en retenons-nous et que faisons-nous, concrètement, de ce qui nous a été légué ? Dans la foulée de ces interrogations, il s’agira ici d’offrir une relecture contemporaine de quelques textes dramatiques de l’auteure féministe Jovette Marchessault, à la lumière de la philosophie féministe de Françoise Collin. L’œuvre de l’auteure québécoise a bénéficié d’une lecture et d’une analyse féministes substantielles, quoique peu abondantes, au fil des décennies (Dufault et Lamar, 2012 ; Forsyth, 1991 ; Potvin, 1991 ; Saint-Martin, 1991) et la présente réflexion souhaite contribuer à enrichir ces recherches.
Papers by Marie-Claude Garneau
Les Cahiers de l'IREF, collection Agora, 2017
Cette contribution se veut une lecture contemporaine du texte « Chronique lesbienne du moyen-âge ... more Cette contribution se veut une lecture contemporaine du texte « Chronique lesbienne du moyen-âge québécois » de Jovette Marchessault, paru en 1980. Puisque le thème de l’adolescence lesbienne, comme l’avait explicité Schechner (2012), y est central, je m’y attarderai aussi, en montrant comment celui-ci est en étroite relation avec le thème du désir. Ma propre lecture de « Chronique lesbienne du moyen-âge québécois » examinera les formes de résistance que la protagoniste oppose à son environnement et montrera comment ces formes contribuent à la mise en place d’un « contre-espace » où le désir est central. L’analyse s’appuie sur les concepts de contre-espace et d’hétérotopie, tels qu’élaborés par Michel Foucault (2009 [1966]) et de quelles manières ils sont déployés dans « Chronique lesbienne […] », notamment à travers la construction de l’identité, du temps et de l’espace. La question de l’identité lesbienne et de sa représentation dans le texte sont analysés pour montrer comment la résistance lesbienne est mise en valeur. Ces outils conceptuels permettent également de faire ressortir la théâtralité du texte, visible dans les traces d’oralité qui parsèment le récit de l’adolescente. En effet, une « théâtralité textuelle » (Biet et Triau, 2006 : 555) semble se construire grâce aux contre-espaces de « Chronique lesbienne […] » et à leur potentiel d’énonciation.
Percées. Exploration en arts vivants, 2019
Cet article s’intéresse aux représentations des corps féminins dans les textes Gunshot de Lulla W... more Cet article s’intéresse aux représentations des corps féminins dans les textes Gunshot de Lulla West (pars pas) (2011), Le trou (2014) et Simone et le whole shebang (2016) de l’autrice dramatique Eugénie Beaudry. En nous appuyant notamment sur les concepts de sexage et d’appropriation de Colette Guillaumin (1992), de même que sur l’idée de la « conscience des dominées », formulée par Nicole-Claude Mathieu (2013 [1991]), nous entendons démontrer en quoi les corps des personnages féminins chez Beaudry sont en fait des corps à portée sociale, des représentations qui, en cherchant à se libérer des diverses formes d’appropriation (Guillaumin, 1992) auxquelles elles sont soumises, produisent des discours singuliers sur l’émancipation. Examinés sous cet angle, les textes de Beaudry révèlent une diversité de représentations des femmes qui nous renseignent tout autant sur des enjeux sociopolitiques d’envergure que sur les potentialités de la fiction féministe.
Mémoires du livre, 2018
Cet article examine l’évolution de l’Agenda des femmes, projet à la fois littéraire et social, mi... more Cet article examine l’évolution de l’Agenda des femmes, projet à la fois littéraire et social, mis sur pied en 1978 par les Éditions du Remue-ménage, la seule maison d’édition féministe au Québec. S’appuyant notamment sur les travaux d’Isabelle Boisclair consacrés aux réseaux littéraires féministes, l’auteure brosse un portrait des thèmes abordés et des collaboratrices convoquées au fil des quelque 40 numéros, de manière à mettre en lumière les relations tissées entre ces derniers et la maison d’édition. En parcourant ces petits objets de gestion du temps, l’auteure parvient à cartographier les idées-phares qui traversent autant la maison d’édition que le mouvement féministe québécois.
De l'intervention à l'action: nouvelles avenues d'inclusion des communautés LGBTQI
L’auteure aborde la démarche artistique de la conférence-performance Femmes, théâtre et société :... more L’auteure aborde la démarche artistique de la conférence-performance Femmes, théâtre et société : investir le politique pour une transmission féministe, créée en 2013 par les artistes de théâtre Marie-Claude Garneau, Marie-Ève Milot et Marie-Claude St-Laurent. En analysant certains segments de la conférence-performance, l’auteure démontre comment les artistes ont réussi à mettre en lumière l’influence de l’identité de genre et de l’orientation sexuelle sur divers aspects du théâtre, à critiquer les dynamiques de pouvoir à travers une création théâtrale et à remettre en question, à partir de leur propre analyse féministe, certains préconçus artistiques concernant les personnes identifiées comme LGBTQI.
Percées. Explorations en arts vivants, 2019
Revenant sur le chantier féministe du Théâtre Espace Go qui s’est tenu en avril 2019, l’autrice r... more Revenant sur le chantier féministe du Théâtre Espace Go qui s’est tenu en avril 2019, l’autrice réfléchit au travail artistique des femmes dans le milieu théâtral, en prenant comme point focal les notions d’événement et de quotidienneté telles que théorisées par les philosophes Françoise Collin et Hannah Arendt. Elle soutient que la semaine de conférences et de midi-causeries aurait peut-être dû s’inspirer davantage des situations d’inégalité et d’oppression vécues par les femmes du milieu théâtral, ce quotidien où il se vit des choses, plutôt que de les effacer derrière l’événement, c’est-à-dire la monstration de ce qui est déjà là, acquis. En conclusion, l’autrice soutient que le chantier féministe du Théâtre Espace Go doit être le point de départ vers une discussion plus large sur de nouvelles façons de travailler ou, à tout le moins, sur de nouvelles façons de reconnaître le travail que représente la création artistique des femmes.
Liberté, 2020
"Quand je lis, je prends le temps de m’arrêter, pour penser, pour faire des ponts, jouer avec les... more "Quand je lis, je prends le temps de m’arrêter, pour penser, pour faire des ponts, jouer avec les idées, créer des échos entre ma société et le théâtre que je lis. Je plonge dans le texte dramatique avec l’intime conviction qu’il s’agit d’un espace de réflexion critique, qui, grâce à la parole en son centre, noue et dénoue les situations et soulève désirs, ambitions, troubles, possibilités. "
Liberté, 2019
Retour sur le chantier féministe du Théâtre ESPACE GO.
Jeu, 2018
Analyse féministe du dernier texte de l'autrice québécoise Annick Lefebvre, présenté à La Colline... more Analyse féministe du dernier texte de l'autrice québécoise Annick Lefebvre, présenté à La Colline Théâtre National (Paris) à l'automne 2017, dans une mise en scène d'Alexia Bürger, avec Marie-Ève Milot.
Jeu, 2017
Depuis novembre 2016, les Femmes pour l’Équité en Théâtre, groupement non mixte de femmes de théâ... more Depuis novembre 2016, les Femmes pour l’Équité en Théâtre, groupement non mixte de femmes de théâtre, milite, entre autres, pour l’équité sur les scènes de Montréal et de Québec. Retour sur une première année d’existence et de mobilisation.
Deux chercheuses en théâtre dialoguent
autour de cette œuvre de Jovette Marchessault
qui réunit q... more Deux chercheuses en théâtre dialoguent
autour de cette œuvre de Jovette Marchessault
qui réunit quatre grandes écrivaines
québécoises. Ce texte créé en 1981
donne lieu, en 2017, à une discussion
féministe, politique et poétique
pertinente. Sa représentation
aurait-elle le même intérêt
aujourd’hui?
Deux chercheuses en théâtre dialoguent autour de cette œuvre de Jovette Marchessault qui réunit q... more Deux chercheuses en théâtre dialoguent autour de cette œuvre de Jovette Marchessault qui réunit quatre grandes écrivaines québécoises. Ce texte créé en 1981 donne lieu, en 2017, à une discussion féministe, politique et poétique pertinente. Sa représentation aurait-elle le même intérêt?
La démarche de recherche-création de projets hybris consiste essentiellement à décentrer les rega... more La démarche de recherche-création de projets hybris consiste essentiellement à décentrer les regards et à sortir des zones de confort. Il est ici question de Youngnesse, le plus récent spectacle de la compagnie, mais aussi de Propositions For The Aids Museum, dont une nouvelle mouture est en chantier.
Dans J’accuse, où s’élèvent cinq voix de femmes
déroutantes et assumées, Annick Lefebvre déploie
... more Dans J’accuse, où s’élèvent cinq voix de femmes
déroutantes et assumées, Annick Lefebvre déploie
une écriture qui bouscule le regard du spectatorat
féministe.
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Thesis by Marie-Claude Garneau
Books by Marie-Claude Garneau
Sans blague! Anthologie de l’humour des femmes propose un survol de l’humour des femmes au Québec et au Canada francophone. Regroupant quelque 90 écrivaines et humoristes, l’ouvrage comprend leur présentation, un extrait particulièrement significatif de leur œuvre, une sélection de leurs autres productions et des références complémentaires. On y retrouve un grand éventail de genres : extraits de romans, chansons, théâtres, émission de radios, sketchs de variétés.
Le tout, organisé chronologiquement, permet de comprendre l’histoire de l’humour des femmes en montrant la fluctuation dans les stratégies humoristiques employées et les thèmes abordés. Par exemple, on verra comment Eva Circé-Côté, dès les années 1920, se moquait des inégalités salariales; que les autrices de la révolution tranquille (Marie-Claire Blais, Suzanne Jacob) commencent à remettre ironiquement en question toutes les formes du pouvoir masculin; que les plateformes pour l’humour se diversifient à partir des années 2000 et que la parole de la relève (Les Grandes Crues, Marie-Lyne Joncas et Ève Côté; Mélanie Couture) se fait plus crue, incisive et complètement décomplexée. Enfin, l’ensemble cherche à être le plus inclusif possible, assurant un espace pour des voix racisées, autochtones, queer et transgenres.
Book chapter by Marie-Claude Garneau
Papers by Marie-Claude Garneau
autour de cette œuvre de Jovette Marchessault
qui réunit quatre grandes écrivaines
québécoises. Ce texte créé en 1981
donne lieu, en 2017, à une discussion
féministe, politique et poétique
pertinente. Sa représentation
aurait-elle le même intérêt
aujourd’hui?
déroutantes et assumées, Annick Lefebvre déploie
une écriture qui bouscule le regard du spectatorat
féministe.
Sans blague! Anthologie de l’humour des femmes propose un survol de l’humour des femmes au Québec et au Canada francophone. Regroupant quelque 90 écrivaines et humoristes, l’ouvrage comprend leur présentation, un extrait particulièrement significatif de leur œuvre, une sélection de leurs autres productions et des références complémentaires. On y retrouve un grand éventail de genres : extraits de romans, chansons, théâtres, émission de radios, sketchs de variétés.
Le tout, organisé chronologiquement, permet de comprendre l’histoire de l’humour des femmes en montrant la fluctuation dans les stratégies humoristiques employées et les thèmes abordés. Par exemple, on verra comment Eva Circé-Côté, dès les années 1920, se moquait des inégalités salariales; que les autrices de la révolution tranquille (Marie-Claire Blais, Suzanne Jacob) commencent à remettre ironiquement en question toutes les formes du pouvoir masculin; que les plateformes pour l’humour se diversifient à partir des années 2000 et que la parole de la relève (Les Grandes Crues, Marie-Lyne Joncas et Ève Côté; Mélanie Couture) se fait plus crue, incisive et complètement décomplexée. Enfin, l’ensemble cherche à être le plus inclusif possible, assurant un espace pour des voix racisées, autochtones, queer et transgenres.
autour de cette œuvre de Jovette Marchessault
qui réunit quatre grandes écrivaines
québécoises. Ce texte créé en 1981
donne lieu, en 2017, à une discussion
féministe, politique et poétique
pertinente. Sa représentation
aurait-elle le même intérêt
aujourd’hui?
déroutantes et assumées, Annick Lefebvre déploie
une écriture qui bouscule le regard du spectatorat
féministe.
Savoir les marges : la recherche-création en contextes de marginalités
Colloque interdisciplinaire, 11 avril 2018, Université du Québec à Montréal, salle PK-1140