Dermocorticoide PDF
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Objectif :
- Prescrire et surveiller un traitement par les anti-inflammatoires stéroïdiens par voie locale.
Sommaire
Introduction
Points essentiels
Introduction
La corticothérapie locale a été introduite en thérapeutique en 1952. Elle a représenté une révolution
thérapeutique, qui s'est rapidement accompagnée de la synthèse de nouveaux dérivés de plus en
plus actifs. Des dérivés halogénés ont été synthétisés à partir de 1953, et de nouveaux sels à partir de
1960. Les actions anti-inflammatoire et antiproliférative sont principalement utilisées en thérapeutique,
mais d'autres actions biologiques sont possibles. La bonne pénétration de ces molécules et leurs
activités font qu'elles peuvent générer des effets secondaires. Il convient donc de connaître les
indications et contre-indications, et de choisir le corticostéroïde en fonction de son niveau d'activité, de
la qualité de son excipient et d'un éventuel additif.
a) Choix du corticoïde
Type de l'affection
En pratique, c'est l'état de la peau à traiter : caractère exfoliant, humide. La sélectivité du corticoïde
intervient pour un effet anti-inflammatoire (choix d'un CS non fluoré), ou antiprolifératif (CS fluorés). En
cas de dermatose chronique, il faut débuter par le corticoïde le plus fort capable de contrôler les
symptômes. On adapte ensuite la force du CS selon la réponse :
- une grande surface augmente les risques d'absorption et d'effets systémiques,
- siège : l'épaisseur de la couche cornée ne semble pas jouer dans la réponse thérapeutique,
- âge,
- surinfection : l'infection ne doit pas faire retarder un traitement par CS. Une antibiothérapie générale
est préférable à une association CS-antibiotique topique. En cas de maladie cutanée avec
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colonisation bactérienne inapparente cliniquement (dermatite atopique), un traitement anti-infectieux
préparatoire est discuté. Le risque infectieux est augmenté par l'occlusion.
b) Choix de l'excipient
La pommade est utilisée pour des dermatoses sèches, hyperplasiques, kératosiques : son effet
occlusif augmente l'hydratation et la pénétration ; elle est à éviter dans les plis.
Le gel est utile pour les lésions suintantes ; il est d'emploi plus cosmétique.
Une application par jour suffit en général avec arrêt progressif, soit par espacement des applications,
en alternant le CS avec sa base éventuellement, soit en utilisant un CS de niveau inférieur, en se
reportant à la classification. Certains prescripteurs utilisent deux applications par jour. Des
applications plus fréquentes n'apportent aucun bénéfice.
L'inefficacité progressive après plusieurs semaines sur des dermatoses chroniques doit faire arrêter le
corticoïde en cours et reprendre après quelques jours par un autre corticoïde. Il faut éventuellement
rediscuter le diagnostic.
L'occlusion est à réserver aux lésions épaisses, résistantes, de surface limitée. C'est un traitement
moins confortable, parfois difficile à appliquer.
Faq 2 - Indications
Les CS sont un traitement symptomatique et non étiologique.
a) Corticoïde seul
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Parmi les effets anti-prolifératifs :
- sur une lichénification, le CS supprime le prurit et diminue l'infiltration. Il est préférable d'utiliser le
niveau 1 ;
- dans le psoriasis, le CS a un effet suspensif avec un risque de récidive plus étendue. Il est à utiliser
préférentiellement pour le cuir chevelu, le visage, le psoriasis inversé et les plaques localisées ;
- les cicatrices hypertrophiques et les chéloïdes peuvent être traitées par un niveau 1.
Un dilemme est l'application de CS sur des dermatoses atrophiques : lupus érythémateux chronique,
nécrobiose lipoïdique. Le CS est inutile dans l'urticaire.
De rares indications concernent l'utilisation d'une corticothérapie locale de niveau I sur des surfaces
étendues, mastocytose, pemphigoïde du sujet âgé surtout.
b) Corticoïde en association
Corticoïde plus acide salicylique : augmente la pénétration, intérêt pour les dermatoses squameuses
du scalp.
Les préparations magistrales sont à éviter car sources de nombreux problèmes : diminution de
stérilité, problèmes physico-chimiques (incompatibilité, inactivation du produit actif), perte d'efficacité.
Faq 3 - Contre-indications
Ce sont essentiellement :
- les dermatoses infectieuses virales, bactériennes, fongiques et parasitaires. Le CS topique peut
avoir un effet clinique favorable apparent parce qu'il diminue l'inflammation ou le prurit de la maladie
infectieuse. Le risque est celui d'une évolution à bas bruit, d'une modification de l'éruption, d'une
complication ;
- les dermatoses ulcérées ;
- les dermatoses faciales, à composante vasomotrice ou folliculaire.
L'enfant est plus à risque ; une information des parents et une surveillance médicale sont
recommandées.
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Les incidents et accidents sont résumés dans le tableau II.
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Points essentiels