Aspinion
Aspinion
Aspinion
LECTURE
AMAZIGHS CHLEUHS·VENDREDI 24 JUILLET 2020·TEMPS DE LECTURE ESTIMÉ : 5 MINUTES
1 lecture
INTRODUCTION
Le berbère ne s’écrit pas, il n’y a pas d’écriture berbère. On a recours aux
caractères latins pour son enseignement.
Mais comme le berbère comprend des sons qui n’existent pas en français, on a été
amené à adopter un système de transcription comportant des signes
conventionnels pour figurer ces sons.
a : comme en français.
b : comme en français
d : comme en français.
e : » (e muet)
f : comme le français
i : comme en français.
j: comme en français.
k : comme en français.
l: comme en français
m: comme en français.
n: comme en français.
t : comme en français
z : comme en français.
SIGNES CONVENTIONNELS
Le point (.).
Placé au-dessous du h (ḥ) indique que ce dernier est guttural et fortement aspiré:
Emplir les poumons d’air, entrouvrir la bouche et souffler sans allonger les lèvres.
Placé au-dessus du g (ġ) ( ġ dans l’ouvrage d’origine sera remplacé par γ ) indique
un r grasseyé(6): la plupart des ouvrages utilisent le ɣ ou γ à la place de ġ.
Le signe ε
C’est la consonne arabe obtenue par la contraction du gosier que l’on fait vibrer.
Elle prend le son de la voyelle qui la précède ou la suit :
Les nouvelles lettres formées avec les signes conventionnels sont les suivantes :
ḍ― ṣ― ṭ― ẓ― ḥ― ġ― š― ğ― č― ḫ―ε
h―ḥ― ḫ― ġ―r―q―k
Se rappeler que :
le u a la valeur de ou
REMARQUES GÉNÉRALES
1er Les voyelles i et u venant avant ou après une autre voyelle deviennent y (pour
le i) et w (pour le u) soit :ya, yi, yu, ay, iy, uy ; wa, wi, wu,aw,iw,uw.
2e Aucune lettre n’est muette dans le système, toutes gardent leur valeur et se
prononcent.
Exemples :
L’m et l’n après une voyelle ne la nasalisent pas comme en français : un, en, an, in,
im se prononcent :oune, ene, ane, ine, ine.
Exemples :
Exemples :
EXERCICE DE PRONONCIATION
imi: bouche (A également le sens de : entrée, porte, ouverture, issue.
anu : puits
alili : laurier-rose
tasa : foie.
izi : mouche
azlaf : plat.
azzar : cheveux
uzzal: fer.
irden : blé
aserdun : mulet.
aman: eau.
tuzlin:ciseaux
tikint : marmitte
aγyul: âne
azaγar: plaine
amγar: chef
aḍar : pied
adğar : voisin
aγrum: pain
argaz : homme
agayyu : tête
igellin : malheureux
tarbɛit : mesure
ayyis : cheval.
awwallu : charrue.
abennay : maçon
akwfay : lait
RECOMMANDATION IMPORTANTE
I-Cet exercice doit être effectué avec l’aide d’un informateur à qui vous aurez bien
recommandé de corriger la prononciation.
Ne vous lassez pas de vous appliquer à bien prononcer. Avec des exercices
appropriés et fréquents, vous pourrez y parvenir en peu de temps. Mais pour cela il
faut avoir recours à des chleuhs de votre entourage. Bien imiter ce que vous
entendez, et surtout ne pas craindre de paraître ridicule en vous faisant corriger par
eux.
PLAN
Introduction
Formation du féminin
Le diminutif
L’augmentatif
INTRODUCTION
A-LE MASCULIN
agayyu : tête
agelzim : pioche
anẓar : la pluie
argaz : homme
aydi : chien
agwmar : cheval
ameksa : berger
ayyis : cheval
aẓru :pierre
axuli : mouton
aγerda : rat
amlal : sable
II
iḍ : nuit
ifer : feuille,
ifili/ ifulu/ ifilu : fil
ifri : grotte
ilef : sanglier
imi : bouche
izem : lion
iγir : épaule
iγzer : ravin
isk : corne
ifrig : haie
iγejd : chevreau
III
udad : mouflon
uday : juif
ul : cœur
urti : jardin
uckay : lévrier
uccen : chacal
uzzal : fer
wabiba : moustique
wareẓẓan : guêpe
wadernan : gland
waẓekkun : avoine
· Nous remarquons que tous les mots de la colonne 1 commencent par un a, ceux
de la colonne 2 par un i, ceux de la colonne 3 par un u ou w (u suivi d’une voyelle
devient w)
· Nous pouvons énoncer la règle suivante : tous les noms commençant par une
voyelle a, i, u sont du genre masculin.
· Il y a lieu de faire exception pour des noms qui désignent un être féminin. Ils
sont peu nombreux.
ulli <4>(ovins)
medden : gens.
laẓ : faim
ktuber<5> : octobre
Remarque
<5> Apprenons les noms des mois qui pour la plupart ont une consonne initial :
Innayr (Janvier),
Brayr (Février),
mars (Mars),
ibril (Avril),
mayyuh (Mai),
yunyuh ( Juin),
yulyuz (Juillet),
γuct (Août),
cutanbir (septembre),
ktuber (octobre),
nuwambir ( novembre),
dujanbir ( Décembre)
B) LE FÉMININ
tadawt : dos
tafukt : soleil
tamart : barbe
tazart : figue,figuier
tiflut : porte
timeqqit : goutte
tiremt : repas
tusut : toux
II
tagulla : bouillie, soupe épaisse
tili : brebis
tiyni : datte
tuga: herbe
twal : fois
· On peut énoncer la règle suivante : tous les noms commençant par un t sont du
genre féminin.<6>
I.NOMS MASCULINS :
· Berbérisés
NOM BERBÉRISÉS.
Certains noms arabes ont été berbérisés et revêtent la même forme que les
substantifs berbères (voyelle initiale).
ajenwi : couteau
afellaḥ : cultivateur
akessab : éleveur
anejjar : menuisier
aḥeddad : forgeron<8>
<8> À signaler que la plupart des noms de métiers revêtent cette forme ou l’on
reconnait le mot arabe précédé de a
Ces noms se comportent comme de véritables noms berbères et suivent les mêmes
règles que ces derniers.
D’autres noms ont conservé leur forme arabe mais sont passés dans la langue
berbère préfixés de l’article arabe.
lfaxer : charbon
lemqraj : bouilloire.
lmus : couteau
lqendil : lampe
lkas : verre
luqid : allumettes
lḥakem : chef
rrabuz : soufflet
ssekkwar : sucre
ssuq : marché
ṣṣabun : savon
ṣṣenduq : caisse, coffre
ṣṣif :été
ttajer : commerçant
<9>Règle arabe des lettres dites « solaires » venant après l’article et qui sont : t, d,
r, s, c, ṣ, ḍ, t, l, n.
II.NOMS FÉMININS :
· Berbérisés.
Certains noms féminins arabes ont été berbérisés par préfixation de ta<10> tandis
que le a final, marque du féminin arabe, a été transformé en t :
Pour d’autres noms, ta a été préfixé devant l’article arabe l qui a subsisté : tal.
talɛarṣt (de ɛerṣa, avec l’article lɛerṣa : jardin)
D’autres noms sont passés dans la langue berbère en conservant leur forme arabe
préfixée de l’article arabe. Le a final marque du féminin s’est transformé en t :
leɛfit (feu)
leɛtebt(seuil)
lfeṣṣṭ (luzerne)
leḥkumt (commandement)
lkummiyt(poignard)
ssibt (dissidence)
EXCEPTIONS
zzit (l’huile,olivier)
lbit (chambre,pièce)
EN RÉSUMÉ
SONT MASCULINS :
SONT FÉMININS
FORMATION DU FÉMININ
Exemples
Notes
<16>Le mot ayyis n’a pas forme féminine en t préfixe et t suffixe. Il n’y a qu’un
nom pour dire le jument : tagwmart.
Ces noms se forment de la même façon que le féminin, en partant du nom de celui
qui exerce le métier.
Note :
La plupart de ces noms bérbérisés sont passés dans la langue arabe parlée.
LE DIMINUTIF
Certains noms masculins ont une forme spéciale pour exprimer le diminutif. Ce
mode de formation est le même que pour le féminin ( t préfixe et t suffixe)
Ces diminutifs, du fait qu’ils revêtent une forme féminine, sont considérés comme
des noms féminins
Note importante :
Il n’existe pas de mode spécial de formation du diminutif pour les noms féminins.
L’AUGMENTATIF
Inversement , il existe des noms qui sont normalement employés sous une forme
diminutive et féminine, et qui possèdent une forme augmentative. Cette forme est
peu usitée.
REMARQUES GÉNÉRALES
L’attention est toute particulièrement attirée sur le genre de nombreux noms qui,
masculins en français, sont féminins en berbère et inversement. C’est une seule
question de forme :
afus (main)
ifri (grotte)
adrar (montagne)
ixf ( tête)
agertil (natte)
imi (bouche)
irifi (soif)
asif ( riviére)
itri (étoile )
azaγar (plaine)
uṭṭuf (fourmi)
anẓar (pluie)
tafukt (soleil )
tibḥirt (jardin,potager)
tagerst (hiver )
tabḥirt (jardin,potager)
tamment (miel )
tiremt (repas)
tasa (foie )
tisent ( sel)
tasraft ( àsilo )
tizi : col
luqt ( moment)
Il ne faut as conclure que la totalité des noms masculins possèdent une forme
féminine et diminutive que l’on obtient automatiquement suivant la règle donnée
C’est ainsi que les noms masculins qui ont une forme féminine correspondante,
n’ont pas de forme diminutive .
tafullust (poule) qui est le féminin de afullus (coq) ne peut pas être considéré
aussi comme un diminutif
Dans certains dialectes, lorsque le nom masculin est terminé par γ , au féminin de
γ devient x au contact du t final :
· d + t = tt
· ḍ + t = ṭṭ
· γ + t = xt
Ces assimilations phonétiques ne doivent pas rebuter outre mesure. Il ne s’agit, en
somme, que d’une simple question de prononciation, et ces règles vous les
appliquez vous-même tout naturellement, suivant la rapidité plus ou moins grande
de votre élocution.
Vous prononcez plus facilement : tabukaṭṭ (aveugle féminin) que tabukaḍṭ (dans
ce dernier cas vous êtes obligé de vous arrêter après le ḍ pour différencier le ṭ).
TABLEAU RÉCAPITULATIF
I.NOMS BERBÈRES
Masculin<19>
a——————
i——————
u——————
Féminin<20>
ta———t ta———
ti———t ti———
tu———t tu———
Masculin
a nom arabe
i nom arabe
Féminin
ta nom arabe t
ti nom arabe t
ta nom arabe
Masculin
l——————
cc——————<22>
Féminin
l——————t
cc——————t
<19> Ainsi que quelques noms qui commencent par une consonne
<20> Ainsi que quelques noms qui commencent par une voyelle
EXERCICE RÉCAPITULATIF 1
acelhi arumi amuslem uday awtem argaz adğar amzwaru ameggaru ameddakkwl
isli baba gwma iwi bab abiḍar abukaḍ agwmar ayyis aserdun izimmer uccen
aḍar izi isli afullus agelzim ifri ifer agertil awrir aserdun aḍaḍ izem azlaf anu afud
aḥanu
lexrif :automne
leqbet : Est.
iẓẓlemḍ : Nord.
iffuys : Sud
L’ÉTAT CONSTRUIT
A.-NOMS MASCULINS.
En résumé
Exceptions
En résumé
Exceptions
L’ÉTAT CONSTRUIT
On dit qu’un nom est à « l’état construit » <1>lorsque, placé dans les conditions
que nous allons étudier, il subit certaines modifications.
dar / Chez
seγ (sex), zeγ (zex), γ, x / De, du, depuis (origine, extraction, d’où l’on
vient) : il sort du puits
ddu /Sous
ar /Jusqu’à
qbel / Avant
beεd /après
Ces prépositions, à l’exception des quatre dernières, (abla, ar, qbel et beεd)
exercent sur les noms qui les suivent l’influence suivante :
A-NOMS MASCULINS.
Dites à votre informateur de prononcer , vous l’entendez dire : i-urgaz (au lieu
de : i-argaz).
Autres exemples :
Soit à traduire :
Nous constatons que pour certains noms, la voyelle i ne subit pas de modification,
tandis que pour d’autres elle s’allonge en yi <3>. Seul l’usage nous fera connaitre
les mots qui présentent cet allongement. En voici quelques-uns :
iḍ: nuit
iḍs : sommeil
ifer:feuille
iger:champ
iγd : cendre
ilef : sanglier
ilem:peau
ils : langue
isk : corne
isem : nom
izem : lion
irden : blé
Soit a traduire
· Au chacal : i-wuccen
Soit à traduire :
Allongement du u en wu
Exceptions :
Il existe des noms dont la voyelle initiale a ne disparait pas à l’état construit. Cette
voyelle a persiste et, précédée de u , devient wa <5>.
Exemples :
Voici quelques-uns de ces noms que l’on appelle « noms en a constant ». L’usage
seul nous les fera connaitre :
adğar voisin
aḍil raisin
aggu fumée
agwmar cheval
axlig ventre
axws dent
alim paille
aman eau
anu puits
aqwrab sacoche
asif rivière
atay thé
awrir colline
awtem male
awtil lièvre
aydi chien
ayyis cheval
ayyur lune, mois
azzar chevelure
Les prépositions ar, abla, bla, qbel (et) beɛd n’exercent pas d’influence
Exemples :
Soit à traduire :
Soit à traduire :
De même :
Soit à traduire :
· À la juive : i-tudayt
EN RESUME :
La voyelle a (et) i des noms commençant par ta (et) ti disparait, alors que la
voyelle u des noms commençant par tu subsiste.
On dit que tous ces noms féminins sont à « l’état construit » sous l’influence d’une
préposition.
Cette influence se manifeste par la chute des voyelles a et i, mais pas de la voyelle
u qui persiste toujours
Soit à traduire :
Exceptions :
Certains noms féminins ont leur voyelle a (et) i qui persiste lorsqu’ils sont à l’état
construit.
Exemples :
Voici quelques-uns de ces noms que l’usage seul nous fera connaitre <10> :
tadawt dos
taddagt arbre
tadğart voisine
tadunt graisse
taḍuṭṭ laine
tafukt soleil
tagant forêt
taγaṭṭ chèvre
tagwmart jument
talat ravin
tamart barbe
taydert épi
tifawt lumière
tixsi brebis
tili brebis
tileft laie
tilkit pou
tiremt repas
tisent sel
tiskert ail
tiṭṭ œil
tiyni datte
tizemt lionne
tizi col
tizit moucheron
NOTES
<3>A signaler que cette modification n’est pas également sensible dans tous les
dialectes
Cette remarque joue souvent pour les noms féminins dont les trois premières
lettres sont des consonnes après la disparition de la voyelle venant après le t initial
du fait de l’état construit :
Pour les mots où il est possible de s’appuyer sur une deuxième voyelle lorsque la
première a été supprimée, le e euphonique ne se justifie pas, le mot étant
parfaitement prononçable :
<10> Nous prendrons l’habitude d’indiquer dans notre lexique les mots en « a (ou)
i constant » de la façon suivante : aman (a), aḍil (a) , tawmart (a), tiyni (i)
LEÇON 4 : ÉTAT CONSTRUIT
(2)
AMAZIGHS CHLEUHS·LUNDI 24 JUIN 2019·TEMPS DE LECTURE ESTIMÉ : 3 MINUTES
3 lectures
1er -ENUMÉRATION
REMARQUE I
REMARQUE II
REMARQUE III
REMARQUE IV
EXERCICE RÉCAPITULATIF 2
QUATRIÈME LEÇON
Maintenant que nous connaissons l’influence exercée par les prépositions sur les
noms, voyons l’emploi plus particulier de deux d’entre elles : « d » et « n » qui
sont employées, la première pour traduire la conjonction « et » de l’énumération ;
la deuxième comme préposition servant à introduire un complément déterminatif.
1er ÉNUMÉRATION
Nous constatons que « et » se traduit par d (avec, compagnie) et que le mot afrux
est à « l’état construit » (ufrux) sous l’influence de la préposition
Autres exemples :
REMARQUE I :
Soit la phrase :
REMARQUE II
REMARQUE III
Autres exemples :
REMARQUE IV
Vers la plaine « et vers » la montagne : s-uza γar d-udrar (et non d-s-udrar)
EXERCICE RÉCAPITULATIF 2
I.―Traduire
II.―Traduire
III.―Traduire
CINQUIÈME LEÇON
L’ ÉTAT CONSTRUIT
A.-NOMS MASCULINS
B.-NOMS FÉMININS
LOCUTIONS PRÉPOSITIVES
A.-NOMS MASCULINS
« main de l’enfant » :
De même on a :
Si cette assimilation peut apparaître dans l’écriture comme nous l’avons fait dans
les exemples qui suivent , on ne la distingue plus que difficilement dans la
conversation, ou les deux noms apparaissent comme juxtaposés, en « rapport
d’annexion .
B.-NOMS FÉMININS
Exemples :
Chute du a et du i :
Persistance du u :
REMARQUES GÉNÉRALES
EN RESUMÉ : n + l = ll.
LA FILIATION
Si l’enfant est adopté il prend le nom de son père adoptif précédé de la préposition
n:
Signalons enfin que l’adjectif relatif se rencontre le plus souvent sous les formes
suivantes
2e soit en u : ――<10>
LOCUTIONS PRÉPOSITIVES
En face de : mmnid n
Loin de : tuggugt n
Au dessous de : izeddar n
Au fond de : asa n
À l’intérieur de : agwns n
A signaler que dans certains dialectes afella ne subit pas de modification après la
préposition « s »: vers. On entend : s-afella : vers le dessus.
d+t=tt
ḍ+t= ṭṭ
γ+t=xt
NOTES
<2> idem
<4> idem
Il ne faut jamais prendre de vue que le berbère est une langue essentiellement
parlée. On ne l’écrit que pour les besoins de son étude.
En considérant cette phrase on compte six consonnes qui suivent .Il est impossible
de les prononcer sans avoir recours à la voyelle « e » faites prononcer par votre
informateur : vous entendez : tafruxt en-temγart
La voyelle e est venue séparer les consonnes (généralement par groupes de deux)
pour faciliter la prononciation
<10>u signifie « fils » et le terme qui suit, en rapport d’annexion, se met à l’état
construit; ult signifie « fille »
<11>Le (a) indique que le terme est en « a constant »
LEÇON 6 : L’ÉTAT
CONSTRUIT 4
II.- À LA SUITE D’UN NOM DE NOMBRE
« Un » se dit « yan » (ou) « ya » <1> (suivant les dialectes). Yan (ou) ya exerce
sur le nom qui suit la même influence que les prépositions (état construit).
Nous nous contenterons de donner des exemples, puisque nous n’avons qu’à
appliquer les mêmes règles que précédemment :
En appliquant toujours les mêmes règles indiquées pour les noms féminins , nous
avons :
Un âne, une mule et un chacal : yan uγyul d-yat tserdunt d yan wagwmar.
Remarque
NOTES
<1> yan (ou) ya a la valeur d’un adjectif numéral, d’un adjectif ordinaire ou d’un
adjectif indéfini.
Lorsque le sujet est placé après le verbe, il se met à « l’état construit » et subit les
mêmes modifications étudiées.
Retenons que illa veut dire « il est »dans le sens de « se trouver », « exister » et
que tella veut dire « elle est ».
a) NOMS MASCULINS.
Traduisons :
Mais si nous plaçons le sujet après le verbe, nous avons : « illa ufrux γ-tgemmi
» ; afrux est devenu à l’état construit, sa voyelle initiale a été remplacée par u (de
même que tigemmi est à l’état construit sous l’influence de la préposition γ ,
laquelle influence s’est manifestée par la chute du i venant après le t.
Exemples :
· L’âne est dans le champs : aγyul illa γ-yiger , illa uγyul γ-yiger.
· Le sanglier est dans la montagne : ilef illa γ-udrar, illa yilef γ-udrar
· Le chacal est dans la pleine : uccen illa γ-uzaγar, illa wuccen γ-uzaγar
b) NOMS FÉMININS
Exemples :
· La viande se trouve dans le plat : tifiyi tella γ-uzlaf , Tella tfiyi γ-uzlaf
· la femelle du chacal est dans la grotte : tuccent tella γ-ifri, tella tuccent γ-ifri.
a /u
a/wa
i/i
i/yi
u/wu
ta/t
ta/ta
ti/t
ti/ti
tu/tu
EXERCICE RÉCAPITULATIF 3
I. Traduire
II.Traduire
III. Traduire
IV. Donner :
L’arc en ciel
La voie lactée
· aγaras n-walim (ou) aγaras w-walim
Le ricin
NOTES
LE PLURIEL
C’est surtout par l’usage que nous apprendrons le pluriel des noms.
Nous allons nous contenter de donner quelques exemples des formes de pluriel les
plus usitées. Nous dégagerons des conclusions, ce qui nous amènera, à défaut de
règles absolues, à avoir une idée d’ensemble sur le pluriel berbère.
Premier groupe
argaz : homme / irgazen
amuslem : musulman/imuselmen
Constatations
La voyelle initiale a s’est transformé en i alors que les voyelles initiales i et u
n’ont pas changé. Suffixation d’une désinence en .
SCHÈMA MASCULIN
Singulier/Pluriel
a—(i), i—(i)/—(en)
u—/—(en)
Remarques
Les « noms de métiers » provenant de l’arabe forment leur pluriel de cette façon :
Autres exemples :
CONSTATATION
A remarquer qu’un grand nombre de ces mots, au singulier, est terminé par une
voyelle i, et que cette voyelle disparait au pluriel.
MASCULIN
Singulier/Pluriel
a—, i— /i—an
u—/u—an
Autres exemples :
axfeddi : ainé/ixfedditen
CONSTATATIONS
Même constatation pour la voyelle initiale. La désinence est ten. Tous ces mots ,
au singulier, sont terminés par une voyelle.
Singulier / Pluriel
a—, i— / i — ten
u — / u — ten
MASCULIN
Autres exemples
ul : cœur /ulawen
CONSTATATIONS
Singulier / Pluriel
u— / u—awen
Conslusions générales pour le premier groupe du
pluriel <4>
Singulier / Pluriel
Deuxième groupe
Exemples <5>
aḍerḍur : sourd/iḍerḍar;
amejjuḍ : teigneux/imejjaḍ
afellun : plat à cuire le pain/ifellan
CONSTATATIONS
a/i— e/i/u — | i — a —
u— e — | u—a —
Autres exemples
CONSTATATIONS
Même remarque pour la voyelle initiale. Tous ces mots au singulier, ont une
première voyelle interne a et une deuxième voyelle interne u qui permutent au
pluriel.
Singulier /Pluriel
a—a—u— / i—u—a—
Autres exemples
amedlu : nuage/imedla
Constatation
Singulier / Pluriel
a—u/i—a
Autres exemples
CONSTATATION
Tous ces mots, au singulier, ont une voyelle interne a et une voyelle finale u qui
permutent au pluriel
Mêmes remarques que celles du premier groupe pour les voyelles initiales. Pas
d’addition de désinence mais « changement de vocalisation de voyelles radicales
», la dernière étant toujours en a
CONSTATATIONS
À rapprocher les pluriels du paragraphe (b) ci-dessus. Tous ces mots, au singulier,
ont une voyelle interne a et une voyelle finale u qui permutent au pluriel.
Singulier / Pluriel
a — a — u / i —u —a
Conclusions générales pour le deuxième groupe du
pluriel <7>
Mêmes remarques que celles du 1er groupe pour les voyelles initiales. Pas
d’addition de désinence mais « changement de vocalisation de voyelles radicales
», la dernière étant toujours en a.
Singulier |Pluriel
a/i —e/i/u — | i —a —
u —e— | u—a—
a—a—u— | i — a
a—u|i—a
a—a—u|i—u—a
Troisième groupe
afud : genou / ifadden
afus : main / ifassen
Singulier | Pluriel
i/a — u/i — | i — a — en / an / iwen
u—e—|u—a—n
Exceptions
Le a final du singulier se maintient quelquefois au pluriel :
NOTE. Tous ces mots sont en « a constant » tant au singulier qu’au pluriel <10 >
iḍ : nuit /aḍan
Exemples
Pluriels spéciaux
1-Les substantifs ayant conservé leur forme arabe,
gardent leur « pluriel arabe » :
NOTE. D’une façon générale, les noms commençant par wa ou wi forment leur
pluriel de cette façon :
C’est ainsi que le mot « compagnard », qui se dit : u berra fait au pluriel : ayt berra
(m.à m. : « les gens du dehors »)
On retrouve pour les pluriels à l’état construit, sensiblement les mêmes règles que
pour les substantifs singuliers
Exemples
Exceptions
Dans certains dialectes quelques rares pluriels allongent leur i initial : citons
irden : blé
iḍ an :chiens
irumin : chretiens
isan : chevaux
igran : champs
imuselmen : musulmans
exemples
Exemples :
I-Traduire
Les travailleurs ont labouré les champs avec des charrues, des ânes,
des bœufs et des mulets
Les propriétaires des jardins sont allés chez les propriétaires des
ovins
II- Traduire
<2> Mis pour isegganen et iseggwanen les deux n sont géminés et non séparés par
la voyelle e
< 3> Dans la prononciation le e est bref. On entend également un son u : wun,
awun, iwun
<5> A signaler deux adjectifs de défauts ou d’infirmités qui forment leur pluriel de
cette facon : aḍerḍur : sourd, /iḍerḍar | amejju ḍ : teigneux/imejjaḍ
<10> ce qui ne veut pas dire que tous les noms en « a constant » gardent le a au
pluriel : awal, pl. :iwaliwen; awten, pl. : iwtman, etc…
semmus(cinq) / id-semmus;
PREMIER GROUPE
CONSTATATIONS :
La voyelle a suivant le t initial disparaît et devient i, alors que les voyelles i et u venant après ce
même t initial persistent. Chute du t final et addition d’une désinence in
Singulier/Pluriel
ta/ti—t/ti—in
tu—t /tu—in
Remarque :
La plupart des adjectifs ( de couleur, de défauts et d’infirmités) forment leur pluriel de la même
façon : <2>
Autres exemples :
Constatations :
Meme remarque en ce qui concerne le changement de la voyelle qui suit le t initial » Chute du t
final lorsqu’il existe . Addition d’une désinence win, awin, iwin. Souvent la voyelle finale a
disparaît pour faire place à la désinence iwin .
Singulier | Pluriel
Singulier | Pluriel
ta/ti—(t) | ti—in/win/awin/iwin
tu—(t) | ti—in/iwin
DEUXIÈME GROUPE
CONSTATATIONS
Mêmes constatations que pour le 1er groupe en ce qui concerne la voyelle qui suit le t initial,
ainsi que le t final. Mais ici, pas d’addition de désinence . Par contre, changement de
vocalisation de la derniere voyelle en a.
Autres exemples :
CONSTATATIONS :
Mêmes constatation pour la voyelle qui suit le t initial ainsi que pour le t final. Changement de
vocalisation des deux voyelles internes qui permutent , la dernière étant toujours a. Similitude
également avec les pluriels masculins du paragraphe (b)
Singulier | Pluriel
ta—e/i/u—t | ti—a—
Autres exemples :
CONSTATATION
Toujours les memes remarques que précédemment en ce qui concerne la voyelle qui suit le t
initial. Chute du t final (lorsqu’il existe) « Vocalisation de la dernière voyelle en a.
Singulier | Pluriel
ta—a—u/i—t | ti—u/i—a—
Autres exemples
CONSTATATIONS
Meme remarque en ce qui concerne la voyelle qui suit le t initial. Chute du t final. Changement
de vocalisation de la voyelle interne et de la voyelle finale qui permutent.
TROISIÈME GROUPE
Toujours meme remarque pour la voyelle qui suit le t initial. Changement de vocalisation des
voyelles internes et addition d’une désinence. Comme pour le 3e groupe des pluriels masculins il
s’agit d’une combinaison des pluriels du 1er et du 2e groupe.
Exceptions
De même que pour avoir l’a initial de certains noms masculins, le a qui suit le t initial se
maintient quelquefois au pluriel :
De même , la voyelle i qui suit le t initial se transforme quelques fois en a au pluriel (rare)
Remarque :
Tous les pluriels sont en « a constant ». Ils correspondent à des singuliers en « ta et ti constant
».
Remarque :
On peut constater que nombreux sont les noms qui, terminés par it, font leur pluriel en atin
Pluriels spéciaux
Selon les dialectes, certains noms font précéder leur singulier de id ou isst
Exceptions :
Exemples :
Remarque :
Dans certains dialectes, les pluriels timγarin (femmes ) et timẓin (orge) se prononcent tumγarin
et tumẓin. Exceptionnellement à l’état construit : temγarin (et ) temẓin ( disparition de u)
NOTES
< 3 > Se rappeler que le singulier tabukaṭṭ est mis pour tabukaḍt .
<7> Deux adjectifs de défauts ou d’infirmités forment leur pluriel de la même façon :
<12> Exemple : lal leɛqel (intelligente) : id-lal laɛqel ou istt-la laɛqel ; tamγart em wazzar (femme
qui possède une belle chevelure) timγarin id em wazzar ou istt em wazzar
<13> Remarquez que tous ces pluriels qui ont une forme masculine (voyelle initiale et pas de t
final ) sont exceptionnellement du genre féminin
LEÇON 10 : LE COLLECTIF
LE COLLECTIF
anẓar : pluie
adfel :neige
ureγ : or
uzal :fer
ibruri :grêle
abluẓ :boue
azzar :chevelure
aggu :fumée
argan :arganier
asengar :maïs
imendi :céreales
aggwrn : farine
aγrum : pain
irifi : soif
laẓ : faim
tadunt : graisse
taḍuṭṭ: laine
tisent : sel
tuga : herbe
tawla : fièvre
tirγi : chaleur
tagwmat : fraternité
tagwmat : fraternité
aman :eau
idammen : sang
medden :gens
irden :blé
izgaren : bovins
Remarque
De nombreux noms collectifs masculin pluriel désignent des choses répugnantes, des secrétions
ixxan : excréments
iraran : vomissures
ibeldayn : bave
irkan : crasse
ilufsan : crachats
ixwlilen : morve
tiγrad : salaire
tirra :écriture
timẓin : orge
tuzlin : ciseaux
tikerkas : mensonges
Remarque :
Ces noms collectifs ne s’emploient, soit au singulier, soit au pluriel, que lorsqu’ils ont un « sens
collectif ». Certains d’entre eux ont cependant un pluriel ou un singulier correspondant :
Noms d’unité
On obtient le nom d’unité (seulement pour certains collectifs masculins singulier) de la même
façon que pour la formation du féminin et du diminutif : préfixation et suffixation d’un t ( le t
préfixe s’allonge en ta lorsque le nom commence par une consonne)
Exemples :
aẓalim : oignon/taẓalimt
arekkim :navets/tarekkimt
ddellaḥ : pasteque/taddelaḥt
xizzu : carottes ,une carotte/taxizzut
NOTE
Lorsque le nom est d’origine arabe et commence par l’article l la forme du nom d’unité devient
tal……..t.
Exemples :
EXERCICE RECAPITULATIF 5
I-Traduire
Les phrases suivantes de deux manières : d’abord au singulier, ensuite en mettant tous les noms
au pluriel
II-Traduire
Il y a des collines, des montagnes, des grottes, des forets, des sources et des rivières en
pays chleuh
Les femmes se trouvent dans les pièces du haut de la maison et les hommes sont les
pièces du bas
III-traduire
PLAN
LOCUTIONS PRÉPOSITIVES
SINGULIER
Après une voyelle : u (ou) i (ou) a | Après une consonne : u (ou) i (ou) a
PLURIEL
Après une voyelle : neγ (ou) γ | Après une consonne : neγ (ou) eγ <1>
On se sert de la préposition “n” (de) que l’on fait suivre des affixes
du tableau ci-dessus. Sauf pour la 1re personne du singulier, le « n » est
redoublé.<2>
SINGULIER
Première personne du masculin singulier ou féminin : Mon, ma, mes (de moi)
Troisième personne du masculin singulier ou féminin: son, sa, ses (de lui,
d’elle)
PLURIEL
Première personne du masculin pluriel ou féminin : notre, nos (de nous)
Après les noms de parenté suivants on emploie les pronoms de la page suivante :
ultma : ma sœur
illi : ma fille
jedda : ma grand-mère
NOTE.― Il y a lieu d’ajouter à cette liste : sidi : père, papa, mon maitre (pour un
esclave)
Remarques :
Singulier
Pluriel
Exemples :
Exceptions :
Les noms suivants qui, en plus de leur sens général, sont également employés pour
exprimer la parenté, se comportent toujours comme de simples noms et doivent
être suivis des pronoms affixes.
Remarque :
Soit à traduire :
Les mots tarwa <9> et iḍulan sont considérés comme de simples noms, bien
qu’ayant un sens de parenté
Ces pronoms affixes sont les mêmes que ceux donnés au tableau de la page 68.
Si nous reportons au tableau des prépositions (voir 3e leçon) nous remarquons que
la plupart de ces prépositions ne se composent que d’une seule consonne
Lorsque ces prépositions, ainsi que les trois autres que nous donnons ci-dessous,
doivent être suivies de pronoms affixes, elles s’allongent de la façon suivante
<10>:
Exemples :
Singulier
did-i.
did-ek
did-em
did-es
Pluriel
did-neγ <11>
did-un
did-unt
did-sen
did-sent
Singulier
si.
si-k
si-m
si-s
Pluriel
si-γ <12>
si-wn <13>
si-wnt
si-sen
si-sent
Ou bien
Pluriel
Singulier:
gi
gi-k
gi-m
gi-s
Pluriel:
gi-wn<16>(ou) gi-tun,
ou bien
Singulier:
gig-i
gig-k <17>
gig-m
gig-s
Pluriel:
gig-neγ
gig-un
gig-unt
gig-sen
gig-sent
Singulier:
fella-k,
fella-m,
fella-s
Pluriel:
Singulier:
ddawa-t-i <18>
ddawa-k,
ddawa-m,
ddawa-s
Pluriel:
ddawa-tneγ,
ddawa-tun,
ddawa-tunt,
ddawa-tsen,
ddawa-tsent
Singulier:
ger-yyi <19>
gra-k
gra-m
gra-s
Pluriel`
gra-γ ou gra-tneγ
gra-wn ou gra-tun
gra-wn ou gra-tunt
gra-sen ou gra-tsen
Remarques
Ger (ou) nger (ou) inger suivi des affixes s’emploie avec la préposition d
Singulier
nniga-t-i
nniga-k
nniga-m
nniga-s
Pluriel
nniga-v ou nniga-tnev
nniga-wn ou nniga-tun
nniga-wn ou nniga-tunt
nniga-sen ou nniga-tsen
Les mots invariables qui forment les locutions prépositives se comportent comme
des noms et s’emploient avec la préposition n suivi des pronoms affixes
lguddam : le devant
mmnid : le vis-à-vis
tiγurdin, tigira, tagara, ḍarat : le derrière
berra : l’extérieur
NOTES
<5> Ou : tnex
<20> La forme allongée est : ingra-tsen, que l’on entend également : igra-tsen
(chute de la nasale n)
On peut faire précéder cette précéder cette préposition suivie de pronoms affixes,
du verbe « illa » (il est, il se trouve, il existe) ou « tella » (elle est , elle se trouve,
elle existe) ou « llan » (ils sont..) ou « llant » (elles sont…) selon le genre et le
nombre de la chose possédée
On peut se servir enfin des verbes « », « rbu » et « ili » qui on le sens de posséder
Chez moi un âne / dar-i yan uγyul » (ou bien sans yan) /dar-i aγyul
Tu as un mulet » (masculin) : chez toi un mulet/ dar-ek yan userdun ou bien dar-
ek aserdun»
Deuxième façon :
Nous n’avons qu’à reprendre les exemples precedents en employant le verbe
conjugué selon le genre et le nombre de la chose possedée : illa, tella, llan ou llant.
Le nom de cette chose est l’état construit, non pas sous l’influence de dar
(remarque precedante) mais en tant que sujet placé aprés le verbe :
Règle :
Exemples :
J’ai un âne et une jument : illa dar-i yan uγyul d yat tagwmart (t-
tagwmart)
Nous avons des brebis et des mulets : llan dar-neγ wulli d iserdan
J’ai un âne et des ânesses : illa dar-i yan uγyul t-tγwyal
Troisième façon : Il ne nous sera permis d’employer les verbes ṭṭef, rbu et ili que
par la suite, lorsque nous aurons appris à conjuguer ces verbes.
EXERCICE RÉCAPITULATIF 6
I.―Traduire :
Notre pays―Votre (masc.) tribu ―Ton (masc.) cheval― Tes (fém.) jardins―Ta
(fém.) main―Leur (masc.) tête―Sa tête― Vos (masc.) mains― Leur (fém.)
grand-père―Notre père ―Ta (fém.) mère―Sa mère―Nos oncles paternels―Ton
mari―Votre (masc.) grand père ―Ton (fém.) beau-père ― Mes enfants―Ton
(fém.) fils―Ma fille―Ta femme―Vos (fém.) fillettes.
II-Traduire
Nous ne devons aborder la conjugaison des verbes que plus tard. Mais, pour des
raisons de méthodes, nous allons apprendre, dès maintenant, à conjuguer quelques
verbes très usités, en nous limitant au temps du prétérit.
1. Verbe ETRE
(Avec le sens de « se trouver » (dans un lieu), « exister »).
Singulier
illa-Il a été
tella-Elle a été
Pluriel
2. Verbe ETRE
Qui indique un état. C’est le verbe ETRE attributif. Ce verbe a également le sens
de « mettre », « poser ».
Singulier
Pluriel
nga -Nous avons été (deux genres)
Remarques
Ces deux verbes prêtent souvent à confusion. Il s’agit de bien les distinguer. Ils
traduisent tous deux le verbe « être », mais le premier indique « être dans un lieu,
exister », et le second « être quelque chose ou quelqu’un ».
Exemples :
Dans le second cas il se traduit par « iga » : aγyul iga yat lbhimt.
Exemples :
Une fois il y avait une femme : yat twalt telle yat tmγart.
Note : lorsque le y de « il y a » est adverbe de lieu, nous devrons le rendre par gi-s
(préposition γ + affixe troisième personne du singulier) (ou) par gi-sent, suivant le
nombre du pronom : « dans eux » (ou) « dans elles »
Exemples :
Il « y » a des brebis (en parlant d’un pré : dans lui) : llant gi-s wulli
Il « y » a du sel (en parlant de l’eau : dans « eux ») : tella gi sent tisent <2>
3.Verbe Dire
Singulier
Exemples :
4.Verbe ALLER-PARTIR
Singulier
Pluriel
Singulier
Pluriel
Notes importantes :
N’oublions pas que pour ces deux verbes il faut tenir compte de « la notation de
mouvement vers, en direction de » qui se rend par la préposition s :
Exemples
idda ser-s iḍgam (ou) idda-is -s iḍgam (ou) idda si-s iḍgam
Ils s’ « y » sont rendus (aux champs : vers eux) : ftan ser-sen (ou) ftan is sen (ou)
ftan si sen
6. Verbe vouloir
Singulier
Pluriel
7. Verbe Voir
Singulier
iẓra -Il a vu
teẓra -Elle a vu
Pluriel
8. Verbe donner
Singulier
Pluriel
Singulier
Pluriel
Singulier
Pluriel
Singulier
Pluriel
Singulier
iswa -Il a bu
teswa -Elle a bu
Pluriel
Premier cas :
Règle
Exemples :
La fille, la femme et l’homme sont chez eux : tafruxt d tmγart d urgaz llan γ
dar sen
L’homme, la femme et la fille sont chez le voisin : argaz d tmγart d tfruxt llan γ
dar wadğar
Deuxième cas.
Règle
Exemples :
Les hommes et la femme sont allés au bord de la rivière : ddan irgazen d tmγart
s tama n wasif
Les femmes et l’homme sont allés chez eux : ddant tmγarin d urgaz s dar sen
En hiver les gens et leur « petit bétail » sont en plaine : γ tgerst llan midden d
wulli nnsen γ uzaγar
NOTES
< 3 >Nous avons vu que que γ se traduisait , lorsqu’il n’y a pas de mouvement
vers, par : gi-s, gi-sen, gi-sent
<4> Nous avons déjà vu cette règle pour le verbe <avoir >, et nous nous rappelons
que le sujet placé après le verbe prend la forme de l’état construit
LEÇON 14 : LES ADJECTIFS
QUALIFICATIFS
AMAZIGHS CHLEUHS·MARDI 4 AOÛT 2020·TEMPS DE LECTURE ESTIMÉ : 3 MINUTES
6 lectures
Les berbères emploient peu l’adjectif qualificatif. Nous verrons par la suite qu’ils
se servent surtout de verbes d’état qui expriment les qualités, les défauts, la
manière d’être , la forme , la couleur. Etc..
Toutefois, il existe des adjectifs dérivés de ces verbes qui servent à rendre l’idée
qualificative. Ce sont surtout des adjectifs de couleur, de défauts et d’infimités.
Nous en avons déjà quelques-uns au chapitre du pluriel.
Couleurs
Infirmités, défauts
EMPLOI DE L’ADJECTIF
Exemples :
Exemples :
EXERCICE RÉCAPITULATIF 7
Traduire
Vos enfants sont partis en forêt cette nuit. Ils s’y sont rendus hier. Ils
y sont aujourd’hui
Les bouchers ont acheté des moutons, des chèvres et des bœufs au
marché.
Traduire :
I.ADJECTIFS DÉMONSTRATIFS
En français, l’adjectif démonstratif se place avant le nom et s’accorde en
genre et en nombre : « ce, cet, cette, ces ».
En berbère, pour rendre ces adjectifs démonstratifs, on fait suivre le nom,
de certaines particules adverbiales de lieu qui marquent la proximité ou
l’éloignement dans l’espace ou le temps.
On peut admettre qu’elles correspondent aux adverbes de lieu du Français :
« ci, là, là-bas, là (en question) ». Ce sont :
« ad » ou « a » dans le cas de la proximité par rapport à la personne
qui parle (en français : « ci »);
« nna » ou « enna » dans le cas de rapprochement ou proximité par
rapport à la personne à qui l’on parle (en français : « là »);
« ann » dans le cas de l’éloignement (en français : « là-bas »).
« lli » ou « elli » dans le cas d’un être ou d’une chose absente,
connue, dont on parle, dont on a parlé, dont il est ou dont il a été question (
en français : « là, en question »).
Ces particules adverbiales de lieu deviennent ainsi des particules
démonstratives. Elles se placent après le nom ou le pronom et sont
invariables.
Exemples :
Rapprochement, proximité :
Ce garçon ci : afrux-ad (m. à m. : le garçon-ci)
Cette fille (ci) : tafruxt-ad (la fille-ci)
Cette rive (ci) : agwmmaḍ-ad
Ces garçons (ci) : iferxan-ad
Ces filles (ci) : tiferxin-ad
Aujourd’hui : γass-ad ( le jour-ci), γass-a (ce jour-ci)
Cette année (ci) : aseggwa-ad (ou) γaseggwas-ad
Rapprochement (2 e cas) :
Ce garcon (là) : afrux-enna (m.à m. : le garcon là)
Cette fille (là) : tafruxt-enna (la fille là)
Ce chien (là) : aydi-enna
Éloignement :
Cette montagne (là-bas) : adrar-ann (la montagne là-bas)
Ces montagnes (là-bas) : idraren-ann
Cette colline (là-bas) : tawrirt-ann
Cette rive (là-bas) : agwmmaḍ-ann
Absence, chose (ou) personne, dont il est ou dont il a été question :
Ce chien : aydi-lli (m.à m. le chien en question)
Cet homme : argaz-elli
Cette femme : tamγart-elli
Ces femmes : timγarin-elli
Note. Lorsque a, ad, ann viennent après un nom terminé par une voyelle,
on intercale un y euphonique de rupture entre les deux voyelles pour éviter
l’hiatus.
Exemples :
Ce puits (ci-là) : urti-y-ad, urti-y-ann
Cette rigole (ci-là) : targwa-y-ad, targwa-y-ann
Ce jardin (ci-là) : anu-y-ad, anu-y-ann
II.PRONOMS DÉMONSTRATIFS
Les pronoms démonstratifs du français : « celui-ci, celui-là, celle-ci, celle-là,
ceux-ci, ceux-là, celles-ci, celles-là », ont leur correspondant exact en
berbère.
Ils sont également formés de deux thèmes, dont le premier est démonstratif, et
le deuxième est adverbial de lieu.
Comme en français, le premier élément de cette combinaison est variable
en genre et en nombre (celui, celle, ceux, celles), alors que le deuxième
élément est invariable (ci, là).
En berbère le thème démonstratif est :
Genre / Singulier / Pluriel
Masculin / wa (ou) γwa / wi (ou) γwi
Féminin/ ta (ou) xta/ ti (ou) xti
Auquel vient s’ajouter, selon le cas, une des particules adverbiales de lieu
(ad, nna, ann, lli), ce qui donne :
Genre / Singulier /Pluriel
Masculin/wa-d(ou) γwa-d/wi-d ou γwi-d
Féminin/ta-d(ou) xta-d /ti-d (ou) xti-d
Note : γay-ad peut avoir aussi le sens de « peu, pas important » : γay-ad n
tγawsiwin : de menues choses.
LOCUTIONS ADVERBIALES DÉMONSTRATIVES
Pour traduire « comme ceci (et) comme cela, comme cela là-bas », on se sert de
thème pronominal « γik » ou « γemk » ou « mk »
a) γik-a (d) (ou) γemk-a (d) (ou) mk-a (d)
b) γik-enna (ou) γemk-enna (ou) mk-enna
c) γik-ann (ou) γemk-ann (ou) mk-ann
d) γik-elli (ou) γemk-elli (ou) mk-elli
Pour traduire les adverbes de lieu : « ici, là, là-bas » on se sert du thème γi.
On a selon les cas a, b, c, d :
s <vers>
s + < γi ou γi-d/ici> → s-γi ou s-γi-d /vers ici
s + < γi- nna / ici> → s-γi- nna / vers ici
s+ <γi- nn /là-bas)> → s-γi- nn /vers là-bas
s+ <γi-lli /endroit en question>→ s-γi-lli /vers l’endroit en question
ar <jusqu’à>
ar+ < γi ou γi-d/ici> → ar-γi ou ar-γi-d / jusqu’à ici
ar + < γi- nna / ici> → ar-γi- nna / jusqu’à ici
ar+ <γi- nn /là-bas)> → ar-γi- nn / jusqu’à là-bas
ar+ <γi-lli /endroit en question>→ ar-γi-lli / jusqu’à l’endroit en question
zeγ <de>
zeγ + < γi ou γi-d/ici> → zeγ -γi ou ar-γi-d / d’ ici
zeγ + < γi- nna / ici> → zeγ -γi- nna / d’ici
zeγ + <γi- nn /là-bas)> → zeγ -γi- nn / de là-bas
zeγ + <γi-lli /endroit en question>→ zeγ -γi-lli / de l’endroit en question
Pour traduire : « maintenant, actuellement », on se sert des thèmes γikk ou γil :
γikk-a , γikk-ad ou γil-a, γil-ad
Pour traduire : « alors, à ce moment », on emploie les thèmes γakud ou γkud :
· γakud-ann ou γkud-ann (γ + kud +ann : dans + le moment + là)
· γakud-elli ou γkud-elli (au moment en question, convenu, fixé antérieurement)
Pour traduire : « autant que ceci, que cela…, comme ceci…, comme cela
(quantité) » on emploie, suivant le cas :
· Aneck-ad ou γuneck-ad, aneck-enna ou γuneck-enna.
· Aneck-ann (ou) γuneck-ann, aneck-elli ou γuneck-elli.
Enfin, pour traduire : « voici, voilà », on se sert de la particule de « présentation
» : ha, ha-d (pour : voici) et ha-nn (pour voila).
Note. De tout ce qui précède retenons bien que le « rapprochement » est exprimé
par la particule adverbiale de lieu d, et « l’éloignement » par nn. L’emploi de ces
particules est très fréquent et très important.
III.PRONOMS INDÉFINIS
Les pronoms indéfinis : « l’autre, les autres », se rendent par :
Singulier/ pluriel
wa-yaḍ (masc.)/ wi-yaḍ (masc.)
ta-yaḍ (fém)/ ti-yaḍ (fém.)
Note. Ces pronoms, que l’on entend aussi avec 2 y : wa-yaḍ, ta-yaḍ, sont formés
d’un premier thème démonstratif variable : wa, ta, wi, ti, et d’un deuxième théme
indéfini invariable : yaḍ, qui peut etre considéré comme forme réduite de yaḍnin :
« autre ».
Exemples :
· Un cheval est ici et l’autre à l’écurie : yan wayyis illa γi-d wa-yaḍ illa γ-rrwa.
· Il y en a une chez moi et l’autre se trouve chez toi : tella yat γ-dar-i ta-yaḍ tella
γ-dar-ek
· Ces hommes ont labouré les champs et les autres sont allés au marché : irgazen-
ad kerzen igran wi-yaḍ ddan s- ssuq.
· Verse cette orge dans ce panier et l’autre dans le silo :ffi tumẓin-ad γ-wazgaw-
ad ti-yaḍ γ-tsraft.
LEÇON 16: PRONOMS
POSSESSIFS
Masculin
Singulier
Pluriel
Singulier
Pluriel
Féminin
Les pronoms possessifs féminins se forment du thème démonstratif féminin ti
(celle) avec les mêmes affixes
Singulier
Pluriel
Pluriel
Les thèmes wi et ti n’ont pas de forme pluriel : ils traduisent aussi bien : celui,
celle, ceux et celles Les pronoms possessifs wi-nu, wi-nnek, etc… (et) ti-nu , ti –
nnek , etc… veulent aussi bien dire : le mien, le tien…, la mienne, la tienne… (que
: les miens, les tiens…, les miennes, les tiennes).
Ces chiens sont à nous (les nôtres, nous appartiennent) : iḍan-ad gan
wi nneγ.
Dans certains dialectes, la préposition n disparait. Il faut alors tenir compte des
remarques données au sujet de la méme preposition n du complement déterminatif
(Ve lecon)
Cet âne est celui de cet homme : aγyul-ad iga wi-n urgaz-ad
NOTES
Si on fait suivre wi-n (ou) ti-n du terme mit (qui) on obtient l’expression
interrogative : à qui est ? (à qui appartient) m. à m: celui de qui ? Celle de qui ?
Exemples :
NOTES
<4>Nous verrons prochaiment au chapitre du <relatif> l’explication de cette
construction. La particule a qui précede le verbe iga, est ici le relatif complement
de ad dont le d a chuté devant le i de iga. La traduction mot à mot est : cet âne
celui de qui c’est qu’il est ?
<5> Mis pour ad-tga ? : c’est quelle est ? le d de ad est asssimilé par le t de tga,
d’apres la regle phonétique d + t = tt : at-tga
Remarques :
Par ces exemples on voit que, dans la pratique, les expressions à bien retenir sont
Note
NOTE
<7> En berbère ces deux phrases peuvent preter à confusion car elles signifient
aussi : à qui sont ces chaussures ? à qui est ce plat ? le sens ne peut être donné que
par le contexte.
Remarques
Phonétique
Dans les dialectes ou, dans le cas du rapport d’annexion la préposition n est
assimilée par la semi voyelle qui suit : y ou w. On entend :
PLURIEL
REMARQUES
Alors qu’en français, seules les troisièmes personnes ont une forme
féminine (lui, elle, eux , elles), en berbère tous ces pronoms ont une forme
féminine,à l’exception de la première personne du singulier.
Dans certains dialectes on constate les variantes suivantes :
Différence de prononciation : pour
Première personne du singulier des 2 genres nikki
Première personne du masculin pluriel nukkwni
Première personne du féminin pluriel nukkwnti
Deuxième personne du masculin pluriel kunni
Deuxième personne du féminin pluriel kunnimti
Troisième personne du masculin pluriel nittni nuttni
Troisième personne du féminin pluriel nittenti nuttenti
Addition d’un n : pour
Première personne du singulier des 2 genres nekkin
Deuxième personne du masculin singulier kiyyin
Deuxième personne du féminin singulier kemmin
Troisième personne du masculin singulier nettan
Elision de la voyelle finale
Première personne du singulier des 2 genres nekk nikk
Deuxième personne du masculin singulier kiyy
Deuxième personne du féminin singulier kemm
NOTES
<1>Remarquer que did suivi de l’affixe un s’emploi qu’une seule fois ; s’il y
a d’autres termes de l’énumération (nom ou pronom) on les fait précéder
de d
<2>Mot à mot : est parti le boucher au marché lui et ton frère
Si le pronom personnel netta n’était pas rappelé , on aurait ifta ugezzar s
essuq d gma-k
La préposition d ayant la valeur de conjonction de coordination unissant
les mots suqq et gʷma, la traduction serait : le boucher est parti au marché
et ton frère . C’est pour éviter ce non sens qu’il est nécessaire de rappeler le
pronom sujet netta la préposition d devient conjonction unissant nette et
gʷma-k : lui et (avec) ton frère
<3> Mot à mot : les femmes sont parties à la rivière elles et leurs filles
Par ces deux exemples on voit qu’il est possible dans la phrase, d’intervertir
la place du sujet et du complément circonstanciel de lieu
LEÇON 18 : QUELQUES FORMES DE L’INTERROGATION :
Soit à traduire :
« Comment s’appelle… ? quel est le nom…? Comment nomme…? »
Nous avons la même expression : ma-isem ? <1> qui se décompose en :
ma <2> : pronom interrogatif = « quel » <3>
isem = « nom » <4>
Ma-isem est suivi indifféremment des préposition i (ou) n : ma isem i (ou)
ma isem n <5> m. à m. : « quel nom à…?quel le nom de…? »
Exemples
Quel est le nom de cet homme ? comment se nomme cet homme ?
comment d’appelle cet homme ? ma ism i urgaz ad ? ma ism n urgaz ad ?
On peut renverser la phrase : argaz ad ma ism ennes ?: cet homme quel est
son nom ?
Note : Nous verrons par la suite que isem peut être également être suivi des
pronoms régimes indirects
Autres exemples
Quel est le nom de ce pays là-bas ?: ma ism n tmazirt ann ?
Comment se nomme cette ville ? ma ism i lemdint ad ?
Comment se nomme cette ville ? ma ism n tmazirt ann?
Comment s’appelle cette rivière ? ma ism i wasif ad ?
Quel est le nom de ton père ? ma ism i baba k ?
Quel est le nom de ta mère ? ma ism n imma k ?
Comment se nomme ton pays ? ma ism i tmazirt ennek ?
Et ta tribu ue est son nom ? amma <6> taqbilt ennek ma ism ennes ?
Comment s’appelle cette montagne ci ? ma ism n udrar ad?
Et celle-là comment s’appelle-t-elle? amma γwa nn ma ism ennes ?
Comment se nomme son père ? ma ism i baba s ? Son père s’appelle
ali : baba s ism ennes ɛali.
Oh enfant ! comment s’appelle ta mère? a-y-afrux! ma ism n imma-
k ? Ma mère s’appelle Itto : imma ism ennes Iṭṭu.
Oh homme comment s’appelle le chef de ta tribu? ay argaz! ma ism n
umγar n tqbilt ennek? (Ou encore) amγar n tqbilt ennek ma ism ennes ? Le
chef de notre tribu s’appelle Moha : amγar n tqbilt enneγ ism ennes Muha.
Et toi quel est ton nom ? amma kiyyi ma ism ennek ?
Moi je m’appelle Abdellah : nekki ism inu ɛabdellah
Celui-ci s’appelle Moha et celui la Ali : γwa d ism ennes Muḥa ama
γwa-nn ism ennes ɛali
Comment s’appellent ces femmes ci :ma ism i tmγarin ad ?
Celle-ci s’appelle Aicha et celle là s’appelle Khadidja : xta-d ism ennes
ɛica amma xta nn ism ennes xdidja.
Comment s’appelle ceci en berbère ? ma ism i γay ad s tcelḥit ? ou ma
ism n γay ad s tcelḥit?
Comment s’appelle cet objet en berbère? ma ism n tγawsa y ad s
tcelḥit?
Ces deux dernières phrases sont très importantes à retenir puisqu’elles
permettent de questionner sur le nom des objets que vous désirez
connaitre).
L’adverbe « où ? » interrogatif
Prenons ces trois exemples :
Où est l’homme ? : manza argaz ?
Où est l’homme ? : maniγ argaz ?
Où est parti l’homme ? : manis ifta urgaz ?
« où » a été rendu de trois facon differentes : manza, maniγ, manis
Manza s’emploi sans verbe. Il n’exerce pas d’influence sur le nom qui suit,
et si ce nom commence par une voyelle, il n’y a pas lieu d’éviter un hiatus
Où est ton cheval? manza ayyis ennek ? <7>
Où est ton (fem) enfant ? manza arraw ennem ?
Où sont vos enfants ? manza tarwa nnun ?
Où est le chef de la tribu ? manza amγar n tqbilt?
Où sont vos ovins ? manza ulli nnun?
Où est ta maison ? manza tigemmi nnek?
Où sont ses mulets : manza iserdan ennes ?
L’usage de manza est pratique puisqu’il ne nécessite pas l’emploi du verbe.
Nous verrons par la suite que pour traduire : « où es-tu ? ou est-il?
où etes-vous? Etc… » On emploi manza suivi des pronoms régimes directs.
maniγ est composé de mani ( ou ? quel lieu?) + γ (dans )
maniγ s’emploie avec un verbe (qu’il doit précéder immédiatement)
lorsqu’il n’y a pas mouvement vers :
Où est l’homme ? : maniγ illa urgaz ?
Il est chez son voisin : illa γ-dar wadğar ennes
Où est ton frère? : maniγ illa gwmak ?
Il est chez son oncle : illa γ-dar ɛammi-s
Où sont tes enfants ? maniγ llan tarwa nnek ?
Ils sont chez leur mère : llan γ dar imma tsen
Où se trouve la maison de Moha ? maniγ tella tgemmi m Muḥa ? <8>
La maison de Moha se trouve près de la rivière : tigemmi m Muḥa
tella γ tama n wasif (ou) γ ṭṭerf n wasif (ou) γ tsga n wasif
Oh gardien où est mon cheval ? : a y aḍaf <9>maniγ illa wayyis inu ?
Ton cheval est à l’écurie : ayyis ennek illa γ rrwa
Où y a-t-il de l’eau dans ce pays ? : maniγ llan waman γ tmazirt ad ?
Il y a de l’eau dans ce puits là-bas : llan waman γ wanu y ann
Il y a également de l’eau dans cette source-ci : llan daγ <10> waman γ
lɛin ad
Où est la fille du caid? maniγ tella illis l lqayd ?
Elle se trouve chez sa sœur : tella γ dar ultma s
Où est le père de cet enfant ? mani γ illa baba s n ufrux ad ?
Où étais tu hier ? maniγ tellit iḍgam ?
Hier , j’etais au bureau : iḍgam lliγ γ lbiru
Note : dans certains dialectes, maniγ se prononce manix. Il peut présenter
une forme réduite : maγ ou max
Exemples
maniγ tgit aselham ennek ? ou as-tu mis ton manteau ?
maγ ou max teffit aman n ugdur ? : ou as-tu versé l’eau de la cruche ?
Également , maniγ traduit « d’où » ( origine, extraction, provenance). Dans
ce cas, le γ ne correspond à la préposition γ : « dans », mais à « zeg » : « de
» (origine) qui , on l’a vu, peut se reduire à γ ou x.
Où a-t-il acheté ceci ? : maniγ isγa γay ad
D’où a-t-il vu cela ?: maniγ iẓra γay- ann
Manis , alors que maniγ s’emploie lorsqu’il n’y a pas de mouvement, manis
s’emploie lorsqu’il y a mouvement vers.
En effet, il est composé de mani + s, cette dernière préposition s indiquant
le mouvement vers ; manis doit etre immédiatement suivi du verbe.
Exemples
Où est il allé ? manis idda ?
Où est parti le fils du chef ? manis idda yiwi s n umγar?
Il est parti en montagne (vers la ) : idda s udrar
Où es tu allé hier ? manis teddit iḍgam ?
Hier, je suis allé au marché du jeudi : iḍgam ddiγ s ssuq l-lexmis.
Où etes-vous allés avant-hier <11>? manis teddam assf-ann ?
Avant-hier nous sommes allés chez nosamis : assf ann nedda s dar
imeddukkwal enneγ
Où sont-ils allés aujourd’hui ? : manis ddan γass-ad ?
Aujourd’hui ils se sont rendus chez le caid : γass-ad ddan s-dar lqayd
Et les femmes ou sont elles parties ? amma timγarin manis ddant ?
Elles sont parties ce matin de bonne heure au maraout de Sidi Sliman :
ddant ṣṣbaḥ ad zikk <12> s dar ugurram n Sidi Sliman
Note : de même que maniγ a une forme reduite maγ, de même que manis
peut se réduire à mas
mas ifta ? : où est-il parti ?
REMARQUES
1> Nous avons vu que mani et manis étaient composés de mani+ et mani
+s
mani peut s’employer seul, sans préposition , tout particulièrement dans les
expressions suivantes qui sont très courantes :
mani trit ? où va-tu ? (m.à m :ou veux tu ?) Le verbe vouloir a également le
sens « d’aller », « se rendre à » « avoir pour but »
mani tekkit ? : où étais tu ? d’où viens-tu ? ou es-tu passé?
mani ikka ? : où est-il passé ?
Ceci s’explique du fait que ces deux verbes sont transitifs et s’emploient
sans préposition.
Exemple :
ikka Marrakec : il est passé à (il vient de …) Marrakch ( sans
employer ni s ni γ)
2> maniγ et manis peuvent etre affirmatifs :
ẓriγ maniγ illa : J’ai vu ou il est (se trouve)
iẓra manis teddam : il a vu ou vous etes allés.
3> Les prépositions peuvent préceder mani (γ mani ? s mani ? ) surtout
lorsque l’interrogation est employée seule ou en fin de phrase :
idda zeγ <13> ṣṣbaḥ ad : il est parti depuis ce matin
s mani ? : Où (vers où ?)
sers aruku y ad ! pose cet instrument !
γ mani ? où ? (à quel endroit) ?
γ mani? zeγ mani ? d’où ?
ar mani ? jusqu’ou ?
À signaler enfin l’expression : mani yaḍ nin <14> qui signifie « ailleurs »
ifta s mani yaḍnin : il est parti ailleurs .
illa γ mani yaḍnin : il se trouve ailleurs
ddu s mani yaḍnin !: va ailleurs !
LE VERBE
Pour énoncer le verbe, on se sert de la 2epersonne de l’impératif qui est la
forme la plus réduite du verbe (thème verbal). L’infinitif français par lequel
on le traduit n’est que conventionnel.
C’est ainsi que le verbe «sker» est énoncé par « faire » alors que « sker»
signifie en réalité : « fais! »
De même :
neγ : tuer : traduction conventionnelle de : tue!
amẓ : prendre : traduction conventionnelle de : prends !
edu : Partir : pars !
ini : dire : dis !
Nous étudierons successivement : l’impératif, l’aoriste, le prétérit
1. L’IMPÉRATIF
La conjugaison de l’impératif se forme à l’aide de désinences suffixes :
SINGULIER :
Nous venons de dire que le thème verbal correspond à la 2e personne du
singulier de l’impératif
Exemples :
sker : fais !
sawl : parle!
ssen :sache!
ini : dis !
amẓ : prends !
kcem :entre !
ftu / edu : frappe !
ffeγ : sors !
eg :sois (attributif) ! ou pose, mets !
ili : sois ! (exister, se trouver dans un lieu)
PLURIEL
Pour la 2e personne du pluriel, on distingue le masculin du féminin par
l’addition d’une désinence « at » et « amt » au thème verbal :
Au masculin : ——at
Au féminin :——amt
EXEMPLE :
skr-at faites ! (masc)
skr-amt :faites ! (fém).
sawl-at : parlez ! (masc)
sawl-amt : parlez (fém.)
Pour la 1er personne, il y a lieu de distinguer si on est deux (duel) ou plus
de deux (pluriel)
DANS LE PREMIER CAS (DUEL), on suffixe « aγ » (aḥ dans certains
parlers) à la deuxième personne du singulier : Pour les 2 genres :——aγ
DANS LE DEUXIÈME CAS (PLURIEL), on suffixe «aγ » à la deuxième
personne du pluriel (masculin ou féminin)
Au masculin : ——at aγ
Au féminin : ——amt aγ
EXEMPLE :
faisons ! (duel) : skr-aγ (2 g .)
faisons ! (plur.) :skr-at-aγ (masculin)
faisons ! (plur.) : skr-amt-aγ (feminin)
NOTE.
En considérant le suffixe aγ comme étant la marque de la 1re personne du
singulier on a :
sker (fais) + aγ (moi, je) soit : fais : « toi et moi » = faisons nous
deux.
sker-at (faites) + aγ (moi, je ) soit : faites : « vous et moi » = faisons à
plusieurs
SCHÉMA DE L’IMPÉRATIF
Deuxième personne singulier (2 genres) ――
Deuxième personne pluriel masculin ――at
Deuxième personne pluriel féminin ――amt
Première personne pluriel duel ――aγ
Première personne pluriel masculin ――at- aγ
Première personne pluriel féminin ――amt- aγ
Notes
a) Lorsque le verbe est terminé par une voyelle, on intercale un « y »
euphonique de rupture entre cette voyelle et la désinence, pour éviter
l’hiatus
EXEMPLES
Verbe ddu
ddu pars ! va!
ddu-y-at partez ! (m.)
ddu-y-amt partez! (f.)
ddu-y-aγ partons (duel)
ddu-y-at-aγ partons ! (m.)
ddu-y-amt-aγ partons ! (f.)
Verbe ini
ini dits !
ini-y-at dites! (m.)
ini-y-amt dites ! (f.)
ini-y-aγ disons (duel)
ini-y-at-aγ disons ! (m.)
ini-y-amt-aγ disons ! (f.)
b) Nous verrons par la suite que l’impératif peut également se rendre par
l’aoriste subjonctif
Avant de passer à l’étude des autres temps donnons quelques :
REMARQUES GÉNÉRALES SUR LA CONJUGAISON
La conjugaison se forme, pour tous les temps de tous les verbes, à l’aide des
mêmes désinences préfixées ou suffixées au thème verbal.
Les irrégularités ou, plutôt, les variations que nous aurons à étudier, ne
consistent qu’en des modifications (vocaliques ou consonantiques) du
thème verbal.
Ces variations ne concernent que le prétérit
Schéma général de la conjugaison
Singulier
Première personne des 2 genres : ―― (e)γ ou (e)x
Deuxième personne du masculin : t(e)――t
Deuxième personne du féminin : t(e)――t
Troisième personne du masculin : i――
Troisième personne du féminin : t(e) ――
Pluriel
Première personne des 2 genres : n(e) ――
Deuxième personne du masculin t(e) ―― (e)m
Deuxième personne du féminin t(e) ―― (e)mt
Troisième personne du masculin ―― (e)n
Troisième personne du féminin. ―― (e) nt
Explication du (e) :
Lorsque le thème verbal commence par deux consonnes on est amené ,
pour la facilité de la prononciation, à introduire un e bref entre la
désinence préfixe et la consonne du thème verbal
De même un e bref devient parfois nécessaire entre la désinence et la
dernière consonne du thème verbal
2 - AORISTE SIMPLE
L’AORISTE SIMPLE
Emploi : Pour des raisons de méthode, nous ne parlerons pas pour le
moment ni de l’emploi de l’aoriste simple, ni de sa valeur dans le temps.
Nous apprendrons par la suite que ce temps très spécial en berbère, peut
dans certaines conditions rendre tous les temps français du présent, du
passé et du futur.
Conjugaison : Sa conjugaison est toujours régulière, le thème verbal reste
toujours invariable. Soit à conjuguer a l’aoriste simple le verbe « zri »
(passer, il suffit de remplacer le trait du schéma précédent par le thème
verbal « zri » en tenant compte de l’intervention de la voyelle « e » (cas du
verbe commençant par deux consonnes)
On a :
Singulier
zriγ
tezrit
tezrit
izri
tezri
Pluriel
nezri
tezrim
tezrimt
zrin
zrint
Autre exemple : aoriste du verbe « sker »
Singulier
skreγ
teskert
teskert
isker
tesker
Pluriel
nesker
teskrem
teskremt
skren
skrent
Ressaut et disparition de la voyelle mobile « e ».
Il est à remarquer que dans la conjugaison, la voyelle interne « e » du
thème verbal change de place ou disparaît. Ce ressaut de la voyelle mobile
« e » constitue un mécanisme phonétique que l’on fait jouer tout
naturellement dans la prononciation accélérée.
Quant à sa disparition, elle a lieu partout ou cette voyelle « e » n’est pas
rendue nécessaire par le nombre, la nature et l’arrangement des consonnes
qui l’entourent.
Exemples :
rḍ el à la 1re personne du singulier. (affixe eγ) :reḍ leγ (ressaut du « e
»)
rḍ el à la 3e personne du singulier. (préfixe i) :irḍ el (pas de
changement)
rḍ el à la 2e personne du pluriel. (affixe em) : terḍ lem (disparition du
« e »)
Exception au sujet de la conjugaison
Dans certains dialectes, pour une certaine catégorie de verbes dits du type
« neγ », on constate l’irrégularité suivante : le thème verbal s’allonge d’une
voyelle « i » à la 2e et 3e personnes du pluriel (masculin et féminin).
Soit le verbe « neγ » : le thème neγ devient « nγi » aux deux dernières
personnes de l’aoriste
neγ , tneγt, ineγ, tneγ, neneγ , tenγim, tenγimt, nγin, nγint, (au lieu de ) :
tenγem, tenγemt, nγen, nγent
TEMPS DÉRIVÉS DE L’AORISTE
Combines avec certaines particules préverbes, l’aoriste rend deux temps
principaux : le subjonctif et le futur.
A) AORISTE SUBJONCTIF
Employé avec le préverbe « ad », que l’on peut considérer comme la
conjonction « que », l’aoriste subjonctif.
Dans la conjugaison, il faut tenir compte des règles de phonétique
concernant le « d » de « ad », au contact des désinences préfixes de la
conjugaison
d + t = tt : at-t (mis pour ad-t)
Chute du « d » devant le préfixe « i » de la 3e personne du masculin
singulier : ad-i = a-i.
Assimilation en « n » du « d » de « ad » devant le prefixe « n » de la
1repersonne du pluriel : ad-n = an-n
Singulier
Première personne : ad. ―― (e) γ
Deuxième personne (m) : ad t(e)――t <at-t(e)――t>
Deuxième personne (f.) : ad t(e)―― < at-t(e)――t>
Troisième personne (m.) : a i――
Troisième personne (f.) ad t(e)―― <at-t(e)――>
Pluriel
Première personne : ad n(e) ―― < an-n(e)――>
Deuxième personne (m) : ad t(e)―― (e)m < at-t(e)―― (e)m>
Deuxième personne (f.) ad t(e)―― (e)mt < at-t(e)―― (e)mt>
Troisième personne (m.) : ad ―― (e)n
Troisième personne (f.) : ad ―― (e)nt
APPLICATIONS :
Aoriste subjonctif de « zri » (passer)
Nous venons de conjuguer ce verbe a l’aoriste simple (p.119). Il suffit de le
reprendre avec le verbe « ad », suivant :
Singulier
Première personne :ad zriγ (Que je passe)
Deuxième personne :ad tezrit (Que tu passes)
Troisième personne (m.) :a(d) izri (Qu’il passe)
Troisième personne (f.) ad-tezri (Qu’elle passe)
Pluriel
Première personne ad nezri <an-nezri> (Que nous passions)
Deuxième personne (m.) ad tezrim <at-tezrim> (Que vous passiez
(m.))
Deuxième personne (f.) ad tezrimt <at-tezrimt> (Que vous passiez
(f.))
Troisième personne (m.) : ad zrin <Qu’ils passent>
Troisième personne (f.) ad zrint (Qu’elles passent)
AUTRES EXAMPLES
Avec ssen (savoir): que je sache, que tu sache, qu’il...
ad-ssneγ ad-tessent a-issen ad-tessen
ad-nessen ad-tessnem ad-tessnemt ad-ssenn ad-ssennt
Avec amẓ (prendre) : que je prenne, que tu prennes, qu’il…
ad-amẓeγ ad-tamẓt a-yamẓ ad-tamẓ
ad-namẓ ad-tamẓem ad-tamẓemt ad-amẓen ad-amẓent
Avec neγ (tuer) : que je tue, que tu tues, qu’il …
ad-nγeγ ad-tneγt a-ineγ ad-tneγ
an-neneγ ad-tenγim ad-tenγimt ad-nγin ad-nγint
EMPLOI
Outre sa valeur du subjonctif français, l’aoriste subjonctif sert a marquer
un souhait, à exprimer un ordre ou la défense et surtout traduire l’infinitif
complément.
EXEMPLES :
J’ai voulu qu’il parte : riγ a-iftu
J’ai voulu partir : riγ ad ftuγ (mot a mot :que je parte)
Il est allé chasser les perdreaux : ifta a-igwmer tiskwrin (tiskurin)
Je veux parler en berbère : riγ ad ssneγ ad sawleγ s tšelḥit
Que dieu bénisse notre chef : ad ibark rebbi γ lḥakem enneγ
Qu’ils partent demain matin de bonne heure ! : as-ftun azekka ṣbaḥ
zzik
AORISTE FUTUR
Combiné avec le préverbe « rad » , l’aoriste simple traduit le futur.
Dans la conjugaison, il faut encore tenir compte pour « rad » des mêmes
remarques données pour l’aoriste subjonctif en ce qui concerne les
modifications phonétiques du d de « ad ».
Singulier
Première personne : rad. ―― (e)γ
Deuxième personne (m) : rad t(e)――t <rat-t(e)――t>
Deuxième personne (f.) : rad t(e)―― < at-t(e)――t>
Troisième personne (m.) : ra i――
Troisième personne (f.) rad t(e)―― <rat-t(e)――>
Pluriel
Première personne : rad n(e) ―― < ran-n(e)――>
Deuxième personne (m) : rad t(e)―― (e)m < rat-t(e)―― (e)m>
Deuxième personne (f.) : rad t(e)―― (e)mt < rat-t(e)―― (e)mt>
Troisième personne (m.) : rad ―― (e)n
Troisième personne (f.) : rad ―― (e)nt
Application :
Aoriste futur de zri (passer)
Singulier
Première personne :rad zriγ (Je passerai)
Deuxième personne :rad tezrit< rat-tezrit>(Tu passeras)
Troisième personne (m.) :ra(d) izri (Il passera)
Troisième personne (f.) rad-tezri < ra-tezri> (Elle passera)
Pluriel
Première personne <2 genres> rad nezri <ran-nezri> (Nous passerons)
Deuxième personne (m.) rad tezrim <rat-tezrim> (Vous passerez (M))
Deuxième personne (f.) rad tezrimt <rat-tezrimt> (Vous passerez (F))
Troisième personne (m.) : rad zrin (Ils passeront)
Troisième personne (f.) rad zrint (elles passeront)
AUTRES EXEMPLES :
Avec ssen (savoir) : je saurai, tu sauras, il saura
rad sneγ rat-tessent rat-issen rat-tessen
ran-nessen rat-tessnem rat-tessnemt rad-ssenn rad-ssennt
Avec amẓ (prendre) : je prendrai, tu prendras , il prendra
rad amẓeγ rat-tamẓt rat-yamẓ rat- yamẓ
ra-namẓ rat-tamẓem rat-tamẓemt rad-amẓen rad-amẓent
Avec neγ (tuer) : je tuerai, tu tueras, il tuera
rad nγeγ rat-nγed rat-yenγ rat-tenγ
ran-neneγ rat-tenγim rat-tenγimt rad-nγin rad-nγint
EXEMPLES D’EMPLOI
· Demain j’irai au marché : azekka rad ftuγ s-ssuq
· Demain il moissonnera dans la montagne et après demain il ira
moissonner dans la pleine : Azekka ra-imger γ-udrar imma nif uzekka ra-
iftu a-imger γ uzaγar
· Après demain nous irons chasser prés de la rivière :Nif uzekka ran-neftu
an ngwmer γ tama wassif
RECAPITULATION
I.-Verbe ut
Impératif
ut ut-at ut-amt ut-aγ ut-at-aγ ut-amt-aγ
Aoriste simple
uteγ tutt yut tut nut tutem tutemt uten utent
Aoriste subjonctif
ad-uteγ at-tutt a-yut at-tut an-nut at-tutem at-tutemt ad-uten ad-utent
Aoriste futur
rad-uteγ rat-tutt ra-yut rat-tut ran-nut rat-tutem rat-tutemt rad-uten rad-
utent
II.-Verbe ftu (partir, aller , se rendre à..)
Impératif
ftu ftu-y-at ftu-y-amt ftu-y-aγ ftu-y-at-aγ ftu-y-amt-aγ
Aoriste simple
ftuγ teftut iftu teftu neftu teftum teftumt ftun ftunt
Aoriste subjonctif
ad-ftuγ ad-teftut a-iftu ad-teftu ad-neftu ad-teftum ad-teftumt ad-ftun ad-
ftunt
Aoriste futur
rad-ftuγ rad-teftut ra-iftu rad-teftu rad-neftu rad-teftum rad-teftumt rad-
ftun rad-ftunt
III. Verbe ini
Impératif
ini ini -y-at ini -y-amt ini -y-aγ ini -y-at-aγ ini -y-amt-aγ
Aoriste simple
iniγ tinit yini ini nini tinim tinimt inin inint
Aoriste subjonctif
ad-iniγ ad-tinit a-yini ad-tini ad-nini ad-tinim ad-tinimt ad-inin ad-inint
Aoriste futur
rad-iniγ rad-tinit ra-yini rad-tini rad-nini rad-tinim rad-tinimt rad-inin
rad-inint
Note.- Nous verrons qu’il existe une forme de verbe très particulière au
berbère appelée « aoriste énergique (ou) intensif (ou forme d’habitude ».
Pour des raisons de méthode nous ne l’étudierons qu’en fin de cours
VOCABULAIRE :QUELQUES VERBES D’USAGE COURANT
su /boire (type neγ)
gen (gwn) /se coucher, être couché
ṭṭes /dormir
kerz /labourer, cultiver
mger / moissonner
gwmer /chasser, pécher
anni, ẓer / voir (ẓer est de type ne γ)
sers /poser
ssird slil /laver
bbi /couper
ffi /verser
ffeγ ffuγ /sortir
kcem /entrer
ggawr sekkus /s’asseoir, être assis
bidd, bedd /se lever, se tenir debout, s’arrêter
rar /rendre, restituer
ttu /oublier
rwel, rur /s’enfuir
bdu/commencer
bḍu /partager
zzenz /vendre (type neγ)
seγ /acheter (type neγ)
ɛdel, fulki, rwu /être bon, beau, bien, joli, agréable
ssudu /monter (une bête)
γli /monter (sur), grimper
rḍel /prêter
efk/donner (type neγ)
asi/soulever
cγel,xdem/travailler
ḥkem/commander, juger, administrer.
ẓẓall/prier (faire prière)
ggall /jurer, prêter serment
adğ, ajj/Laisser
OBSERVATION
Il est recommandé de tenir à jour votre fichier de tous les termes berbères
donnés au cours de ces leçons (berbère –français et français-berbère).Cette
façon de procéder doit faciliter la préparation de vos devoirs
EXERCICE RECAPITULATIF N°10
I.-Conjuguer :
À l’impératif, à l’aoriste simple et à l’aoriste futur les verbes :
bbi : couper
kcem : entrer
bḍ u :partager
amẓ : prendre
rar : rendre
iri : vouloir
ili : etre (avec le sens se trouver , exister)
seγ : acheter
zzenz : vendre
eg : être (attributif)
II.-traduire
Ini γay-ad i-urgaz
·azekka ran-neftu s-essuq l-lexmis d-aytma-s l-lqayd
·nekki riγ ad-ssneγ ad-sawleγ s-tcelḥ it
iḍ gam γ ṣṣbaḥ ifta s-tagant a-igwmer tiskwrin t-tutlin
·γass-ad γ-tedeggwat ra-iftu s-wassif netta d-gwma-s ad-gwmren
iselman
azekka incallah ras-ftun s-igran-ennsen ad-mgren irden.
Leçon 20 : Le prétérit
Pour la conjugaison au prétérit, le schéma général (préfixe et suffixes) donné
p.118 reste valable.
Mais alors que pour l’aoriste le thème verbal de tous les verbes est toujours
constant, pour la conjugaison au prétérit, nombreux sont les verbes dont le thème
subit des modifications.
Ces modifications sont de deux ordres « vocaliques » et quelques fois «
consonantiques ».
Nous classerons dans un même groupe, sous la désignation de « type », les verbes
qui présentent les mêmes variations.
Nous les étudierons dans l’ordre suivant :
Premier groupe : thème constant : 2 types
· Type zri
· Type sker
Deuxième groupe : Variations vocaliques
· Type neγ
· Type ftu
· Type amẓ
· Type rar
· Type zwur, xtir
· Type iẓdur iẓdir
Troisième groupe : Variations vocaliques mixtes ou combinées
· Type af
· Type azu
· Type ggall
Quatrième groupe :Thème constant
· Type imlul
· Type isgin
· Type ini
Verbes du premier groupe : théme constant
Type « zri »
Comme leur nom l’indique, ces verbes ne subissent pas de modification du theme
verbal a la conjugaison au preterit. Il en resulte que ce theme verbal a l’aoriste et
au preterit est « identique »
Conjugaison
Singulier
Première personne (2g.) :zriγ Je suis passé
Deuxième personne (2g.) tezrit Tu es passé
Troisième personne (m.) izri Il est passé
Troisième personne (f.) tezri Elle est passée
Pluriel
Première personne(2g.) nezri Nous sommes passés
Deuxième personne (m.) tezrim Vous êtes passés
Deuxième personne (f.) tezrimt Vous êtes passées
Troisième personne (m.) zrin Ils sont passés
Troisième personne (f.) zrint Elles sont passées
Autres exemples
Verbe ttu (oublier): J’ai oublié, tu as oublié, il a...
Verbe bbi (couper) : J’ai coupé, tu as coupé, il a...
Verbe sawl (parler): J’ai parlé, tu as parlé, il a
ttuγ tettut ittu tettu nettu tettum tettumt ttun ttunt
bbiγ tebbit ibbi tebbi nebbi tebbim tebbimt bbin bbint
sawleγ tsawlt isawl tsawl nsawl tsawlem tsawlemt sawlen sawlent
Quelques verbes de ce type
zri /passer
bri /écraser broyer
mmγi /germer, pousser, grandir
rmi/être fatigué
γli /monter , grimper
bbi /couper
ffi /verser
jji /être guerri
ẓi /disputer
fulki /être bon beau
seqsa saqsa /questionner, interroger
ḍṣṣa /rire
qqama, qqumu, qqim /rester, demeurer
sγuyyu /crier (en se lamentant)
ffu /poindre, jaillir (jour)
ut/frapper
llem /filer (la laine)
luḥ /jeter
ḍaleb /demander
ttu /oublier
kkus/hériter
kwfs/semer
ssufs/cracher
sul/être encore, persister
sawl/parler
summ/têter
jawb, wajb/répondre
sired, slil/laver
srut/dépiquer
sɛiyḍ/appeler
ẓur/visiter
ggawr, sekkiws, sekkus/s’asseoir
aγ/atteindre
aggug/être éloigné, s’éloigner
aγul/revenir
aẓum/jeuner , faire careme
annay/voir
acceka actka/Se plaindre, porter plainte
Remarque
D’une façon générale les verbes terminés par « a » (ou) « i » font partie de ce
type
Type sker (faire)
les verbes dits du type sker sont pour la plupart trilitères de la forme ccec (ou)
cecc et quelques bilitères cec
gwmer /chasser
mger/moissonner
kerz/labourer cultiver
rḍel/prêter
mḍel/enterrer
rwek/Fuir, s’enfuir
lkem/arriver
qqen/attacher, boucher, fermer
rgel/fermer (à clé)
rẓem/lâcher ouvrir
sser/citer en justice
ffeγ/sortir
kcem/entrer
ssen/savoir connaitre
tahel/épouser, se marier
llef/répudier, divorcer
zdeγ/habiter
zdem/ramasser faire du bois
sers/poser déposer
ferd/brouter
bbek/écraser piler
nker/se lever
kmeḍ/être brule bruler
del/couvrir
fel/laisser, abandonner
qel/attendre
Autres exemples
· Verbe els (etre vetu, revetir) : thème prétérit : lsi (et) lsa
lsiγ telsit ilsa telsa nelsa telsam telsamt lsan lsant
· Verbe ešš (manger) : šši (et) šša
ššiγ teššit išša tešša nešša teššam teššamt ššan ššant
· Verbe ekk (passer) : thème prétérit : kki (et) kka.
kkiγ tekkit ikka tekka nekka tekkam tekkamt kkan kkant
· Verbe eg (être attributif ) : thème prétérit : gi (et) ga
giγ tegit iga tega nega tegam tegamt gan gant
Remarque
Bien que terminés par un u quelques verbes sont à classer dans ce type
ssu boire ssufaire boire, irriguer
nu être cuit, mûr ssnu faire cuire
zu être sec, sécher zzu faire sécher
Exemples :
Verbe fel (abandonner) : j’ai abandonné, tu as abandonné
fleγ / tfelt / ifel / tfel /nfel /teflem /teflemt /flen /flent
Verbe ḍer (tomber) : je suis tombé, tu es tombé.
ḍreγ / tḍert / iḍer / tḍer / nḍer / teḍrem /teḍremt / ḍren/ḍrent
B-Type ftu
Ces verbe ont caractérisés par un « u » final, venant le plus souvent après deux
consonnes :
Quelques verbes de ce type :
bdu commencer
bḍu partager
ddu partir aller
ḥḍu cacher
qḍu accomplir, mener à bonne fin
mmuddu voyager
ssudu monter une
ssenfu, ssunfu se reposer
bnu bâtir
knu se baisser
fukku délivrer se tirer d’affaire
cqu être difficile, pénible et méchant
ṣḥu être solide fort bien portant
qerru avouer
ɛazzu être précieux cher à quelqu’un
ḥukku frotter
fru payer
gru ramasser glaner
ggru être le dernier, en queue
jru arriver (événement )
zru épouiller
ḥmu être chaud
ɛmu être aveugle aveugler
xwu être vide , vider
ḍlu être noir
γlu être cher
ḥlu être bien bon et doux
jlu abandonner , perdre
ẓẓu planter, poursuivre
ɛfu pardonner
ḍerru nuire
Conjugaison
Au preterit, le u final chute, et on a les memes variations vocaliques que pour neγ,
le theme est :
Fti au deux premieres personnes du singulier et fta a toutes les autres personnes
Conjugaison de ftu au préterit
ftiγ Je suis allé
teftit Tu es allé
ifta Il est allé
tefta Elle est allée
nefta Nous sommes allés
teftam Vous êtes allés
teftamt Vous êtes allées
ftan Ils sont allés
ftant Elles sont allées
Autres exemples :
Verbe bnu (batir) Thèmes prétérit :bni (et) bna
bniγ tebnit ibna tebna nebna tebnam tebnamt bnan bnant
Verbe bḍu (partager) Thèmes prétérit : bḍi (et) bḍa
bḍiγ tebḍit ibḍa tebḍa nebḍa tebḍam tebḍamt bḍan bḍant
Verbe ddu (partir, aller) Thèmes prétérit : ddi (et) dda
ddiγ teddit idda tedda nedda teddam teddamt ddan ddant
Verbe fru (payer) Thèmes prétérit : fri (et) fra
friγ tefrit ifra tefra nefra tefram teframt fran frant
Remarque :
Les verbes de ce type sont nombreux. Ils comprennent de nombreux verbes arabes
« defectueux et sourds » passés dans la langue berbère avec un « u » final, comme
: bnu, γlu, kru, ɛfu, ɛmu, ɛazzu, ḥukku (ourds).
Exceptions
Certain verbe, bien que terminés par un « u » , ne se conjuguent pas comme ftu
· Il en est qui sont du 1er groupe : ttu, sγuyyu, ffu
· D’autres de type neγ : su, nu , zu
· D’autres de type amẓ : aru
· D’autres sont de type azu : aḍu, amu, afu
I.-Traduire
· Cette année l’orge a germé de bonne heure, elle sera belle.
· Hier nous avons semé de l’orge, du blé et un peu de mais et aujourd’hui nous
avons beaucoup labouré
· Ou se trouvent tes champs ? Ils sont derrière cette colline là-bas, en bordure de
la foret.
· Vous avez moissonné votre blé et maintenant vous dépiquerez celui du chef avec
ses ouvriers.
· Hier je me suis disputé avec ton frère parce qu’il a frappé mon fils avec son
bâton.
· Ou a-t-il passé la nuit ? Il a passé la nuit chez moi et demain il ira au marché
avec son frère.
· Hier vous avez vendu vos ovins et aujourd’hui vous partagez l’argent entre vous.
· Les femmes ont fait sécher leurs vêtements au bord de la rivière. Ils sécheront
vite parce que le soleil est chaud.
· Hier il a beaucoup plu et aujourd’hui il a neigé.
II. – Traduire :
· mun-at did-i s-tgemmi n-umγar.
· isan-ennek fulkin bahra
· lqayd-enneγ ikerz γaseggwas-ad s-twizi
· γwa-d ikwfs irden amma γwa-nn ikerz tumẓin
· azekka ra-izzenz agʷmar-ennek aseggan
· iḍgam teftit s-lemdint at-tseγt imendi
LEÇON 20 PART II
REMARQUE
Les verbes dont le « a » initial est suivi d’un « w » , changent cet « a » en « i »
dans la conjugaison au prétérit afin d’éviter la rencontre de deux sons u.
AUTRES EXEMPLES
Verbe / Thème prétérit/Conjugaison
af (être mieux ) /uf : ufeγ tuft yuf tuf nuf tufem tufemt ufen ufent
asi(soulever, enlever) /usi: usiγ tusit yusi tusi nusi tusim tusimt usin usint
aru (enfanter, produire) /uru: uruγ turut yuru turu nuru turum turumt
urun urunt
akwer (voler) /uker: ukwerγ tukret yukwer nukwer tukwrem tukwremt
ukwren ukwrent
REMARQUE
Les verbes dont le « a » initial est suivi d’un « w », changent cet « a » en « i
» dans la conjugaison au prétérit (afin d’éviter la rencontre de deux sont «
u ») :
awi porter, amener
awl prendre a tour de rôle , à la queue leu leu, commencer d’un bout
awz veiller
awn monter un côte
aws ider
awd ménager, conserver
NOTE.
Bien remarquer la 3e personne du masculin singulier yiwi (soit y + i) le prefixe i
de la 3e personne, suivi de la voyelle i du radical devient y (voir p.118)
EXCEPTIONS
Quelques verbes commençant par un « a » ne changent pas cet « a » en « u
» et sont à classer dans les verbes à thème constant.
Parmi eux
aγ atteindre
annay voir
aẓds’approcher, être proche
afuf être tamisé
akuf être déraciné
aggug être loin s’ éloigner
aγul revenir
aẓum jeuner, faire carême
alla pleurer
acceka accka se plaindre porter plainte
EXEMPLES :
Verbe annay (voir) : j’ai vu, tu as vu….etc..
annayeγ tannayt yannay tannay nannay tannayem tannayemt annayen
annayent
Verbe aššekka (se plaindre) : je me suis plaint, tu t’es plaint….etc
accekaγ taccekat yacceka taccekka naccekka taccekkam taccekamt accekan
accekant
Autres exemples :
Verbe lal (naitre) thème prétérit : lul.
Verbe zayd (avancer, continuer) thème prétérit : zuyd.
luleγ tlult ilul tlul nlul tlulem tlulemt lulen lulent
zuydeγ tzuydt izuyd tzuyd nzuyd tzuydem tzuydemt zuyden zuydent
Exceptions :
1/Les verbes gall et ẓẓall peuvent se conjuguer d’une manière differente
dans certains parlers. Nous étudierons cette deuxieme manière de
conjuguer au chapitre des verbes du 3egroupe : variation vocalique mixtes
combinées.
2/Quelques verbes ayant la même forme que rar sont du 1er groupe «
theme constant », type zri. Ce sont surtout : las (tondre) γal (penser que)
man (être réuni) γab (être absent)
Exemple :
Verbe las (tondre) : j’ai tondu, tu as tondu…etc : laseγ tlast ilas tlas nlas
tlasem tlasemt lasen lasent
Verbe γal (penser) : j’ai pensé, tu as pensé …etc :γaleγ tγalt iγal tγal nγal
tγalem tγalemt γalen γalent
3/ À signaler le verbe mmet (mourir) qui change la voyelle e en u au
prétérit :
immut : il est mort ra-immet : il mourra
Conjugaison
Au prétérit, la voyelle interne se change en a, et on a le thème zwar et xtr (à
toutes les personnes).
Conjugaison de zwur au prétérit :
zwareγ j’ai précédé
tzwart tu as précédé
izwar il a precédé
tzwar elle a précédé
nzwar nous avons précédé
tzwarem vous avez précédé (m.)
tzwaremt vous avez précédé (f.)
zwaren ils ont précédé
zwarent elles ont précédé
Autres exemples :
Verbe xtir (choisir) : j’ai choisi, tu as choisi…etc…: xtareγ txtart ixtar txtar
nxtar txtarem txtaremt xtaren xtarent
Verbe ḍ fur (suivre) : j’ai suivi, tu as suivi..etc: ḍ fareγ tḍ fart iḍ far tḍ far nḍ far
tḍ farem tḍ faremt ḍ faren ḍ farent
F) Type iẓḍur (ou) iẓḍir (pouvoir) :
Ces verbes sont caractérisés par un i initial et une voyelle interne u (ou) i.
Nombre d’entre eux sont des verbes d’état :
imyir, imyur : être habitué, s’habituer
izwir, izwur : précéder
irwis, irwus : sembler, ressembler.
iwjid :être prêt.
iγwẓin : avoir raison, etre dans le vrai, dire la vérité
iḥ sid : être envieux, jaloux
iṛẓig : être amer
iẓḍ iy : être lourd
izegziw : être bleu, vert
Conjugaison
Au prétérit la voyelle initiale i disparait, et, de même que les verbes du type
précédent , la voyelle interne se change en a. On a le thème ẓḍ ar (à toutes
les personnes).
Conjugaison de iwẓḍ ir (ou) i iẓḍ ur au prétérit :
zḍ areγ j’ai pu
tẓḍ art tu as pu
iẓḍ ar il a pu
tẓḍ ar elle a pu
nẓḍ ar nous avons pu
tẓḍ arem vous avez pu (m.)
tẓḍ aremt vous avez pu (f.)
ẓḍ aren ils ont pu
ẓḍ arent elles ont pu
Autres exemples :
Verbe iwjid (être prêt), thème prétérit : ujad
ujadeγ tujadt iujad tujad nujad tujadem tujademt ujaden ujadent
Verbe iγwẓin (avoir raison), thème prétérit : γwẓan
γwẓaneγ tγwẓant iγwẓan tγwẓan neγwẓan teγwẓanem teγwẓanemt
γwẓanen γwẓannt
A) Type af (trouver) :
Ces verbes (peu nombreux) sont caractérisés par un a initial.
Verbes du même type
· adğ ajj : Laisser
· ašk-d : venir
· aggw : regarder, apparaitre
Conjugaison
Au préterit, les variations vocaliques sont une combinaison de celles des
verbes des types amẓ et neγ.
La voyelle initiale a se change en u (comme amẓ), et on allonge le theme
verbal en i et en a (comme neγ), ce qui donne le thème;
ufi aux deux premières personnes du singulier (et) uf à toutes les autres
personnes.
Conjugaison de af au prétérit
ufiγ j’ai trouvé
tufit tu as trouvé
iufa il a trouvé
tufa elle a trouvé
nufa nous avons trouvé
tufam vous avez trouvé (m.)
tufamt vous avez trouvé (f.)
ufan ils ont trouvé
ufant elles ont trouvé
Note : Ces verbes étant une combinaison du type neγ ont le theme afi aux
deux dernieres personnes du pluriel de l’aoriste : tafim, tafimt, afin, afint.
Conjugaison de ašk-d : thème prétérit : uški-d, uška-d :
En raison de l’emploi frequent du verbe ašk-d (venir), donnons sa
conjugaison au preterit : je suis venu, tu es venu, etc…
uckiγ-d j’ai trouvé
tucki-d tu as trouvé
iucka-d il a trouvé
tucka-d elle a trouvé
nucka-d nous avons trouvé
tuckam-d vous avez trouvé (m.)
tuckamt-d vous avez trouvé (f.)
uckan-d ils ont trouvé
uckant-d elles ont trouvé
Exception
Dans certains dialectes le verbe (ara) se conjugue également avec le thème
prétérit uri et ura : j’ai ecrit, tu as … : uri γ, turit, yura, nura, turam, turamt,
uran, urant
CONJUGAISON
Au prétérit, les variations vocaliques sont une combinaison de celles des
verbes amẓ et ftu.
la voyelle initiale a se change en u (comme amẓ, le u final chute, et le theme
verbal s’allonge en i et en a (comme ftu), ce qui donne le thème.
uzi aux deux premieres personnes du singulier (et) uzuà toutes les autres
personnes .
Conjugaison de azu au prétérit.
uziγ j’ai dépouillé
tuzit tu as dépouillé
iuza il a dépouillé
tuza elle a dépouillé
nuza nous avons dépouillé
tuzam vous avez dépouillé (m.)
tuzamt vous avez dépouillé (f.)
uzan ils ont dépouillé
uzant elles ont dépouillé
Autre exemple :
Verb aḍ u (revenir) : je suis revenu, tu es revenu, etc…
uḍ iγ tuḍ it iuḍ a tuḍ a nuḍ a tuḍ am tuḍ amt uḍ an uḍ ant
Remarque :
La conjugaison au prétérit des verbes af (trouver) et afu est identique. Mais
celle de l’aoriste est différente puisque le thème verbal n’est pas le même.
pourr af : afeγ, taft, yaf, taf, naf, tafim, tafimt, afin, afint.
pour afu : afuγ, tafut, yafu, tafu, nafu, tafum, tafumt, afun , afunt.
Autres exemples
ẓẓulliγ teẓẓullit iẓẓulla teẓẓulla neẓẓulla teẓẓullam teẓẓullamt ẓẓullan
ẓẓullant
NOTE :
Étant une combinaison du type neγ, ces deux verbes ont respectivement à
l’aoriste le thème ggalli et ẓẓalli aux deux dernieres personnes du pluriel.
EXERCICE RÉCAPITULATIF N° 12
Les femmes sont allées ramasser du bois en foret avec leurs fillettes. Elles
reviendront dans la soirée.
Hier j’ai rempli cette cruche et ce matin elle était vide parce qu’elle s’est
cassée dans la nuit
J’ai porté ce sac de blé jusqu’à la maison du chef.
Les mâcons sont venus hier de Fès et demain ils commenceront à bâtir la
maison du chef. Ils coucheront dans cette pièce.
Avant-hier, hier et aujourd’hui il a beaucoup plu. Demain nous labourerons
s’il plait à dieu et après-demain nous sèmerons.
Hier tu as payé tes dettes et demain tu rendras son argent à ton voisin car il
est venu au bureau pour se plaindre à ce sujet.
Ils ont prié ce matin à la mosquée et ce soir ils se rendront au santon de
Sidi Slimane pour prêter serment au sujet de l’affaire du terrain en
question.
Mon père et ton frere sont partis au marché.Ils y ont apporté un agneau et
des poules.
L’administrateur m’a envoyés son mokhzani passer la nuit chez moi
Aide ton frère à porter ce sac au champ
Elle a dit à cette fillette de prendre cette cruche pour aller puiser de l’eau au
puits , mais elle est cassée
O monsieur l’administrateur j’ai ordonné aux gens de mon commandement
de curer leur rigole mais ils ont refusé de suivre mes instructions.
EXEMPLES :
awi : porter, amener.
awn : monter (une cote)
awl : prendre à tour de role, à la queue leu leu, commencer d’un bout
awn : monter (une cote)
aws : aider
awz : veuiller
awd : ménager, conserver
LEÇON 20 PART III
Conjugaison
Au prétérit la voyelle i initial disparaît et la consonne qui précède la voyelle
interne redouble. On a le thème mellul (a toutes les personnes)
Conjugaison de « imlul » au prétérit
melluleγ je suis blanc
tmellulet tu es blanc (ou blanche)
imellul il est blanc
tmellul elle est blanche
nmellul nous sommes blancs, blanches
tmellulem vous êtes blancs
mellulen ils sont blancs
mellulent elle sont blanches
Autres exemples
Verbe imγur (être vieux, grand) : thème prétérit meqqur
meqqureγ, tmeqqurt, imeqqur, tmeqqur, nmeqqur, etc…
Verbe imẓiy (être jeune, petit) : thème prétérit meẓẓiy .
meẓẓiyγ, tmeẓẓiyt, imeẓẓiy,tmeẓẓiy, nmeẓẓiy, etc…
Exception :
Les verbes iksuḍ (craindre, avoir peur) et idrus (être en petite quantité, être
rare) perdent la voyelle i au prétérit, être rare) perdent la voyelle i initial au
prétérit, mais ne subissent pas de modification vocalique interne : le thème
prétérit est ksuḍ et drus
J’ai peur, tu as peur…etc.…
Il est rare, elle est rare, ils sont rares…etc.…
idrus, tedrus, drusen…etc…
NOTE.
Le verbe « savoir, connaitre » peut s’entendre sous trois formes de thème
aoriste : ssen (ou) isen(ou) isan. Mais le thème prétérit est toujours ssen
(type sker)
Conjugaison
Au prétérit la conjugaison de ces verbes est une combinaison de celle des
type imlul-xtir (ou) imlul-zwur.
La voyelle initiale i disparait, la consonne précédant la voyelle initiale
redouble (comme imlul) et, la voyelle interne devient a (comme xtir et
zwur). On a le thème seggan (à toutes les personnes)
Conjugaison de isgin au prétérit :
segganeγ tseggant iseggan tseggan nseggan tsegganem tsegganemt seggann
seggannt
Autres exemples (être vieux , âgé) , thème prétérit : ussar
ussareγ tussart yussar tussar nussar tussarem tussaremt ussaren ussarent
Verbe igzul (être court, court), thème prétérit : gwzzal
gwzzaleγ tgwzzalt igwzzal tgwzzal ngwzzal tgwzzalem tgwzzalent gwzzalen
gwzzalent
L’étude de la forme participiale est importante. Son emploi est fréquent dans la
syntaxe berbère. Elle ne correspond pas au participe français. Son mode de
formation est simple
A quelques rares exceptions, on peut dire que la forme participiale est invariable
quant au genre.
Il y a lieu de distinguer :
Nous verrons par la suite qu’il existe également une forme participiale de l’aoriste
intensif (forme d’habitude).
Nous allons donner ci-dessous la forme participiale prétérit de tous les verbes «
types » que nous venons d’étudier
Soit le verbe zri « passe ». Son prétérit à la 3e personne du masculin singulier est :
izri, ajoutons la désinence n et nous avons la forme participiale : izrin
Soit le verbe sker « faire » prétérit « isker» forme participiale « iskeren » (thème
verbal étant terminé par une consonne)
De la même façon, nous avons comme forme participiale des différents types de
verbes
Le pluriel : La forme participiale peut être variable quant au nombre surtout pour
les « verbes d’état » . Cette forme participiale du pluriel s’obtient de la 3epersonne
du masculin pluriel du prétérit a laquelle on ajoute une desinence « in »
Prétérit
Futur
EXEMPLES
Imp S / Aoriste 3MS /Prét 1MS/ Prét 3MS / Particip prét S / Particip prét P /
Particip futur
EXERCICE RECAPITULATIF N° 13
Ce matin le temps était froid parce qu’il y avait des nuages dans le ciel, mais ce
soir le temps sera chaud car il y aura du soleil.
Toi tu dira ceci au caid, et nous nous dirons la meme chose<7>à l’administrateur.
Cette année il est tombé de la neige en montagne, il y aura beaucoup d’eau dans
les riviére et les puits , et le bétail<8>sera beau parce que l’herbe sera très
abondante.
Il y avait une fois dans notre tribu un homme qui avait beaucoup d’argent . Il dit
un jour à ses enfants : « Moi, je possede beaucoup de biens<9>parce que j’ai
toujours<10>travaillé. Chaque jour<11>je me suis levé de bonne heure pour aller
dans mes champs.J’ai labouré, j’ai semé, j’ai moissonné. Chaque année<12>, j’ai
recommancé<13>à faire ces travaux. Aujourd’hui je suis vieux, je suis fatigué, je
veux me reposer. Vous, vous êtes jeunes, c’est à votre tour<14>de travailler.Vous
commencerez demain s’il plait à dieu ! » .Les enfants dirent à leur père : « nous
avons entendu<15>et nous avons compris tes paroles » Nous commencerons à
travailler demain. Nous ferons ce que<16>tu as fait. Quant à toi repose-toi ! »
Notes
<3> Le thème verbal des verbes de ce type ne subit de modifications qu’à la forme
« négative ». Cette règle n’est pas générale à tous les dialectes.
<4> Thème nγi, afi, ggalli aux deux dernières personnes du pluriel.
<8> leksibt
<11> ku-y-ass
<12> ku-y-assegwas
<13> als
LEÇON 22:
EMPLOI DE « AD »
Il s’emploie :
A la suite des pronoms personnels sujets : « c’est moi qui… », « C’est toi qui… »,
« C’est lui qui… »…etc.
Exemples :
Exemples :
2e APRÈS UN « NOM »
Pour traduire : « c’est … qui » après un nom suivi d’un « démonstratif » pour
traduire
EXEMPLES :
C’est cette femme qui a fait cuire le souper: Tamart-ad a-issenwan imensi
C’est cette femme qui fera cuire le souper: Tamart-as ar-ra-issnu imensi
Exemples :
· Ce sont ceux-là qui ont volé mon mouton :Γwi-nn a-yukren axuli-nu
illan du verbe ili (être), après menck ou mennaw, qui traduisent l’adverbe
interrogatif : « combien » ?
Exemples :
NOTES
II.Emploi de lli
On emploie lli lorsque l’antécédent est connu ou déterminé. La forme participiale
« prétérit » qui suit, peut s’accorder au « pluriel ».
Exemples :
voici les hommes qui ont labouré les champs ha irgazen-elli ikerzen (ou)
kerznin igran.
voici les hommes qui laboureront les champs ha irgazen-elli ra-ikerz igran
la femme qui a frappé l’enfant s’est enfuie tamγart-elli yuten afrux terwel
les femmes qui ont frappé l’enfant se sont enfuies. timγarin elli yuten ou
utnin afrux rwelent.
les femmes qui frapperont l’enfant s’enfuiront timγarin elli ra-yut afrux
rad rwelent
Tout cultivateur qui aura laboure le champ partira ou qu’il parte aḥerrat
enna ikerzen iger ra-iftu ou a-iftu
Les cultivateurs qui auront laboure les champs partiront iḥerraten enna
ikerzen ou kerzenin igran rad-ftun
Les hommes qui achètent (ou) auront acheté des ovins au marché payeront
la taxe. irgazen-enna isγan (ou) s γanin ulli γ-ssuq rad-frun ennekas.
NOTE :
On peut résumer la différence qui existe entre les relatifs ad,lli et nna dans les
exemples suivants :
Argaz-enna in γan : l’homme (n’importe lequel) qui tue (ou) aura tué.
Et au « futur » :
En reprenant les pronoms relatifs que nous venons d’étudier en tant que « sujets
», on a lorsqu’ils sont « compléments » ou « attributs »
1° ad
2° lli
3° nna
le cheval « que » tu auras choisi, t’appartiendra agwmar –enna textart ra-ig wi-
nnek
je connais « celui que » tu as volé ssneγ γwa-elli tukert. j’ai vu ceux qu’ils ont
frappés ẓṛiγ γwi-lli uten.
6° mad
7° ay-lli, γay-lli
8° ay-nna, γay-nna
10° kad
« c’est » ce mot « seulement que » j’ai dit awal-ad kad-enniγ (m. à m. : ce mot
seulement c’est que j’ai dit)
il a tué seulement le perdrix yat teskurt ka-inγa (m. à m. : une perdrix seulement
c’est qu’il a tué)
Lorsque le pronom relatif est composé avec une préposition, on fait suivre
l’antécédent du relatif lli (ou) nna (selon le cas) que l’on fait suivre de la
préposition.
exemples :
On emploie le relatif ad, dans les memes conditions lorsque l’antecedent est
démonstratif ou pronom sujet pour traduire : « c »est pour …que », « c’est
chez..que », « c’est vers…que », « c’est sur…que »…etc…
Exemples :
a) « dont » qui est pronom simple en francais, est pronom composé en berbere. Il
est formé du relatif a(d) (ou) elli (ou) enna, et de la préposition mi (ou) mu (qui
correspond à la préposition dative i soit :
enna-mu (mi), elli-mu (mi) : « dont », à qui, de qui, duquel, desquels, de laquelle,
desquelles. etc…
Exemples :
C’est cette fille « dont » il a tué le père tafruxt-ad a-mu inγa baba-s
C’est celui-ci « à qui » ils ont volé les brebis γwa-d a-mu ukren ulli-nnes
Celui « dont » on aura volé les brebis portera plainte au bureau γwa-nna-
mu ukren ulli-nnes ra-yaccekka γ-lbiru
Exemples :
NOTE
il ne faut pas confondre les pronoms relatifs lli- γ, nna- γ , lli-s, nna-s avec les
adverbes de lieu mani γ et manis. Ces dernies ne s’emploient pas lorsqu’il y a un
antécédent.
Exemples :
ad (a) : c’est…qui…/c’est…que…
Composés : (γ) wa-nna…/ (γ) wi-nna…/ (x) ta-nna…/ (x) ti-nna…/ (γ) ay-nna…
Accord
1° SUJET
2° COMPLÉMENT
Exercice récapitulatif 14
Je connais ceux qui ont frappé les femmes qui étaient allées puiser de l’eau
et celles qui ont ramassé du bois
Ce sont ces bergers qui ont volé mes bœufs qui paissaient dans le chams
qui se trouve prés de la prairie
C’est moi qui suis allé chez le forgeron hier pour qu’il répare ma charrue
et les ferrures des animaux.
c’est toi qui iras au marché demain pour vendre l’orge que nous avons
prise dans le silo matin
J’ai vu tout ce que vous avez labouré aujourd’hui. Demain s’il plait à Dieu
vous labourerez ce qui reste.
ces hommes sont venus au bureau pour porter plainte. ce sont eux à qui on
a volé de l’argent hier au marché.
voici l’enfant dont on a mis le frère en prison avant-hier.
Nous avons vu ce que vous avez fait hier depuis le matin jusqu’au soir, et
même dans la nuit.
c’est celui-ci qui a frappé le commerçant et c’est celui-là qui a pris l’âne
qu’il montait ainsi que la sacoche dans laquelle se trouvait son argent.
<1>Nous verrons par la suite que is traduit les conjonctions <si> et <que>
Exemples :
Note.
iz-d n’exerce pas l’influence de l’état construit sur le nom qui suit, le d devant être
considéré comme une particule attributive mise pour le verbe g (être)
C’est ton fils ? : yiwi-k a iga ?
Est-ce ton fils ? iz-d yiwi-k a-iga <3>? (m. à m. : est-ce ton fils c’est
qu’il est ?)
<3>Dans ces exemples , le mot à mot est : est-ce ton fils <c’est qu’> il est ? ton
cheval <c’est qu’> il est ? vos chevaux <c’est qu’> ils sont ?
Cette tournure semble parfois donner l’idée de précision , de certitude ; <c’est bien
> ton fils ? <c’est bien > ton cheval ? ad étant relatif complement
Est –ce un homme ou une femme <4> ? iz- d argaz neγdd tamγart ?
Remarque
Est-ce ton père ? is iga baba-k - iz-d baba-k a-iga ? baba-k a-iga ?
<5> <kra> quelque chose, quelqueè <kra n > quelque chose de , un peu de
Es-tu chleuh ? is tgit acelḥi ? iz-d acelḥi at-tgit ? (m. à m. est-ce chleuh<c’est
que> tu es ?)
acelḥi ad giγ : je suis chleuh , je suis bien chleuh (m. à m. : chleuh c’est que je
suis )
<6>Il semble que le mot ssaḥt <la vérité> soit sous-entendu après iz-d
Pronom interrogatifs
1 ) Pronoms sujet.
Le « qui » ? interrogatif sujet , se traduit par mad , et le verbe qui suit se met à la
forme participiale , prétérit ou futur , suivant le temps
Exemples :
Lorsque mad est suivi d’un « nom », il devient man <7>. Man est « invariable ».
Il n’exerce pas d’influence de l’état construit sur le nom qu’il détermine.
Exemples :
Quel homme a fait ceci ? man argaz iskren γay-ad? Au « futur » : man
argaz ra isker γay-ad?
Quels hommes ont fait ceci ? man irgazen iskren (ou skernin ) γay-ad?
Au « futur » : man irgazen ra-isker γay-ad?
Quelles femmes ont fait ceci ? man timγarin iskren (ou skernin) γay-
ad? Au « futur » : man timγarin ra-isker γay-ad?
Exemples :
Quels sont ceux qui ont dit ce mot ? man-wi innan (ou) nnanin awal-
ad ?
Quelles sont celles qui se trouvent dans la maison ? man-ti illan (ou)
llanin γ-tgemmi ?
2 ) Pronom COMPLÉMENT.
« que » ?, « quel »?, « quoi » ?, etc… COMPLÉMENTS se traduisent également
par mad, mais le verbe qui suit ne revêt pas la forme participiale et se conjugue
normalement.
Application
Soit à traduire :
Emploi de matta
Lorsque le pronom interrogatif est suivi d’un nom désigné avec un « démonstratif
», ou d’un pronom « démonstratif ».On emploie matta lequel, comme man,
n’exerce pas l’influence de l’état construit sur le nom.
Exemples :
Quel est cet homme ? matta argaz-ad ? <8>
ma-f (composé de ma + f) / sur quoi ? sur qui ? au sujet de quoi ? au sujet de qui ?
pourquoi ? pour quel motif
<9> Nous avons déjà vu ces deux composés sous la forme de maniγ et manis
ma-γ : ma + γ (zeγ) <10> / de qui ? de quoi ? d’ou ? (<10>Également
la forme entière ma-zeγ (ou encore) ma-x)
mad-dar <11> ( mis pour mad + dar) /chez qui ?( <11>Il n’y a pas
lieu à la chute du d devant les préposition commençant par un d . Il y a
juxtaposition des deux consonnes semblables
Exemples :
Prenons le verbe sawl (parler) qui s’emploie avec diverses prépositions, avec le
sens de :
Note
Nous avons vu que lorsque mad précède le nom, il devient man, lequel n’exerce
pas l’influence de l’état construit.
Soit à rendre les expressions interrogatives : « dans quel ? chez quel ? sur quel?
duquel ? etc.. » suivies d’un nom.
Soit à traduire :
Exemples :
De quelle maison est-il sorti ? man tigemmi zeγ iffeγ , man tigemmi γ
iffeγ
Par quelle route es-tu passé ? man aγaras tekkit ? ( <15>Se rappeler
que les verbes ekk et lkem sont transitifs ; il n’ y a pas lieu d’employer de
préposition)
Exemples :
tzim f mit ? : ma-f tzim ? / pour quel motif vous êtes vous battus
(querellés) ?
tennit awal-ad i-mit ? ma-mu tennit awal-ad / à qui as-tu dit cette
parole ?
Adverbes interrogatifs
Pour terminer avec l’interrogation, il ne nous reste plus qu’à étudier les adverbes
interrogatifs qui traduisent : « comment » ?, « quand » ?, « pourquoi » ?
(<17>Nous avons déjà vu <ou> ? <d’où> ? (et) <combien> ? : maniv ? manis ?
menck ? mennaw ?)
« Comment » ? :
Exemples :
Exemples :
c) « pourquoi » ?
Nous connaissons déjà ma-f ? : sur quoi ? pour quel motif ? à quel sujet ?
On se sert aussi de :
1) maxx-lliγ (ou) maxx-aylliγ ? s’emploie en tête de la proposition qu’il
introduit :
pourquoi ? : maxx ?
pourquoi as-tu donné l’argent ? maɛna lliγ (ou) maɛ lliγ tefkit iqariḍen?
Remarque
Je sais pourquoi il a frappé cet enfant ssneγ ma-f (mou ) maxx yut
afrux-ad
Au terme de ces leçons , il semble bon de faire une révision sous forme de :
Voici ceux qui ont tué le chacal : ha γwi-lli in γan (n γanin) uccen
Les hommes qui ont volé l’argent se sont enfuis : irgazen-elli yukwren
(ukwrnin) iqari ḍen rwelen
Ceux qui ont volé l’argent se sont enfuis : γwi-lli yukwren (ukwrnin)
iqariden rwelen
Voici les femmes qui ont lavé les vetements : ha timγarin-elli issirden
leksut.
Voici celles qui ont lavé les vetements ha xti-lli issirden leksut
Qu’a frappé (ou) qui cet enfant a-t-il frappé ?: ma-yut ufrux-ad ?
Quel est l’homme qui fera cela ?: man argaz ra-isker γay-ann ?
Quel est celui qui fera cela ? : man argaz ra-isker γay-ann?
Quelles sont les femmes qui feront cuire le petit déjeuner ? : man
timγarin ra-issnu lefḍur ?
Quelle est celle qui fera cuire le souper ? man-ta ra-issnu imensi ?
Quels sont ceux qui diront ces paroles ? man-wi ra-yini iwaliwn ad ?
Quels sont ceux qui diront ces paroles : man-wi ra-yini iwaliwn ad ?
Quelle est la femme qui sera à la maison demain ? man tamγart ra-
yili γ-tgemmi azekka ?
Quelles sont celles qui seront à la maison après demain ? man-ti ra-
yili γ-tgemmi nif-uzekka ?
Au sujet de quel terrain as-tu cité ton voisin ? man iger f -t ṣer ṭṭ i-
wadǧar-ennek ?
EXERCICE RÉCAPITULATIF N° 15
Est-ce vous qui avez volé l’argent qui se trouvait dans cette caisse ?
Qui prêtera ses animaux au voisin pour qu’il laboure ses champs ?
Quel est ton nom ? qui es-tu ? es-tu berbère ou arabe ? ou habites-
tu? quelle est ta tribu ?
Que cultiveras-tu cet été dans ton champ qui se trouve près de la
rivière ?
is /Si
is /Que
kud-enna/Lorsque, Quand
zund /Comme
1. is
Nous avons étudié l’adverbe interrogatif is ?
Is traduit également :
La conjonction « is »
Je veux savoir s’il est dans la maison. Riγ ad-ssneγ is illa γ-tgemmi
On complète souvent ces phrases par neγ –dd oho ?: « ou bien non »
La conjonction « que » :
J’ai vu cet homme au combat, je sais qu’il est courageux. ẓriγ argaz ad γ
lbarud ssneγ is iga argaz
Remarque
Ainsi que nous l’avons déjà vu, is employé devant un nom ou un prenom devient
iz-d. Mais lorsque le nom qui suit commence par un t, la regle d + t joue et on
entend iz-t, et aussi, en parlant tres vite : is-t
Je croyais que c’était toi qui etais parti. γaleγ iz-d kiyyi a-iftan
Il pensais que c’était un enfant qui avait frappe. iγal iz-d afrux a-yuten
J’ai entendu que c’était cette femme qui avait dit cela. ssfeldeγ iz-t (is-t)
tamγart-ad a innan γay-ann
2° iγ
a) Le « si » de la condition , se traduit par iγ (ou) ix
avec le verbe au prétérit :
s’il pleut beaucoup aujourd’hui ils laboureront demain iγilla unẓar bahra γass-ad
rad-kerzen azekka
lorsque (quand) ce sera (sera arrivé) le moment il partira . iγ telkem luqt ra-iftu
(ou) kudenna telkem luqt ra-iftu
puisque tu as frappe cet home tu entreras en prison lliγ tutt argaz-ad rat –
tekcemt s-lḥabs
NOTE.
bien remarquer la différence entre iγ et lliγ signifiant tout deux « lorsque, quand »
lliγ iswa wakel siggeln medden ineṭṭafen lorsque la terre fut arrosée les
gens cherchent des garcons de labour
iγ iswa wakel siggeln medden ineṭṭafen lorsque la terre est arrosée les
gens cherchent des garçons de labour
il a frappe cet homme jusqu’à ce qu’il mourut yut argaz-ad aylliγ immut
le boulanger laissera le pain dans le four jusqu’à ce qu’il cuisse axebbaz ra-yad ğ
aγrum γ-ufarnu (ar kud-enna (ou) ar-d inu) ar-ki γ inwa
5°) Ad-ukwan
bien qu’il faisait froid hier je suis allé au marché mqqar ikrem lḥal i ḍgam
fti γs-essuq et « au futur » mqqar-ra-ikrem lḥal azekka rad-ftu γ s-essuq
je suis allé chez toi mais tu étais parti fti γs-dar-k micc teftit
LEÇON 25: L’ÉPITHÈTE ET
L’ATTRIBUT
LEÇON 25
L’ÉPITHÈTE ET L’ATTRIBUT
L’adjectif a déjà fait l’objet de la leçon 14, nous avons donné une liste de verbes
d’état a la leçon 20 , ainsi que les remarques concernant la conjugaison.
Comme attribut
Comme épithète
Attribut
Exemple
L’attribut peut se traduire aussi par le verbe « être » attributif (eg) , suivi ou
precédé de l’adjectif verbal
Exemples
Épithète
L’épithète peut se traduire également par « l’adjectif verbal » place après le nom
qu’il qualifie :
Un coq blanc Afullus umlil
Note. Il existe plusieurs verbes pour traduire indifféremment « être bon, bien, joli,
beau, agréable, de bonne façon ». etc.…
Parmi eux :
Un autre verbe : imim (de type imlul, thème prétérit : mmim). S’emploie plus
spécialement pour traduire : « être doux, bon, sucré (au gout) ».
Exemple :
Cette femme est très belle tamγart-ad tfulki bahra (ou) teɛdel, teḥla, tẓil, terwa,
tecwa.
Les jolies femmes du village sont parties en ville. timγarin fulkinin l-lmuḍɛa
ftant s-lemdint
hier j’ai fait un bon déjeuner iḍgam ččiγ yan imekli iɛdeln (iḥlan, icwan, etc)
j’ai acheté au marché des oranges douces sγiγ γ-essuq ličin immimen
à cette époque de l’année les oranges sont douces luqt-ad γ-useggwa immim ličin
Remarque :
Il n’existe pas de verbe d’état pour traduire : « être neuf ». L’adjectif verbal
lejdid : « neuf », s’emploie avec ou sans le verbe attributif eg de la façon suivante :
1e « attribut »
cette maison est neuve tigemmi- y-ad tga lejdid (ou) ti-l-lejdid
2e « épithète »
Le qualificatif
ATTRIBUTS
LE QUALIFICATIF
EXERCICE RÉCAPITULATIF
Connais-tu ces gens ? Je veux savoir s’ils ont passé la nuit en tribut.
Nous avons entendu des gens qui ont dit que c’était toi qui avais
vendu ce mulet au marché. A qui appartient-il ?
S’il fait beau j’irai cet après-midi chez les Ayt Moussa dont les tentes
se trouvent derriere cette montagne là-bas pour me rendre compte si tout
va bien chez eux
LEÇON 26
LES PRONOMS PERSONNELS RÉGIMES
Personnes du singulier
Deuxième (M.) : k
Troisième (F.) : tt
Personnes du pluriel
Personnes du singulier
Deuxième (M.) : ak
Deuxième (F.) : am
Troisième (M.) : as
Troisième (F.) : as
Personnes du pluriel
Remarque
Le thème des pronoms indirects est semblable à celui des pronoms affixes , avec
une voyelle préfixe a (sauf à la première personne du singulier).
Emploi
<5> Nous prendrons l’habitude de les séparer par un tiret. Nous verrons plus loin,
au chapitre de l’attraction qu’ils peuvent être attirés avant le verbe
Seul l’usage nous l’apprendra, car certains verbes qui sont transitifs en français
sont intransitifs en berbère, et inversement
Prenons un verbe « transitif » qui se construit avec les pronoms régimes directs.
Soit le verbe mmet « mourir » thème prétérit « mmut », dont l’emploi est
particulier en berbère
Mon père est mort on tourne par il est mort a moi mon père immut yyi baba <6>
Déclinons cet exemple a toutes les personnes : « mon père est mort, ton père est
mort, son père est …etc… »
immut-yyi baba
immut-ak baba-k
immut-am baba-m
immut-as baba-s
immut-av bab-tneγ
immut-awen bab-tun
immut-awent baba-tunt
immut-asen baba-tsen
immut-asent baba-tsent
Modifications phonétiques
I> Dans certains cas, le pronom régime direct de la troisième personne du féminin
singulier « tt » devient « stt » <7> . Cet s doit être considéré comme une consonne
euphonique de « dissimilation » qui intervient pour éviter l’assimilation en trois «
ttt » , et bien distinguer le pronom tt lorsqu’il est précédé d’une autre consonne
dentale d, ḍ ou t <8>.
Mouds-là ! / eẓḍ-stt !
Prenez-là ? / amẓ-at-stt !
Mangez-là ! /cc-at-stt !
II > Dans certains dialectes, lorsque le verbe qui précède le pronom régime
indirect se termine par une voyelle, cette voyelle finale du verbe s’élide
in-as ! dis-lui !
III > Dans certains dialectes, lorsque le verbe qui précède le pronom régime
indirect se termine par une voyelle, on sépare cette voyelle du pronom par un y
euphonique
ini-y-as ! Dis-lui !
Même déclinaison avec le verbe « efk »(donner) : « il m’a donné, il t’a donné…
etc… » :
ifka-yyi ifka-y-ak ifka -y-am ifka -y-as ifka -y-aγ ifka -y-awen ifka -y-awent
ifka -y-asen ifka -y-asent
ifka -yyi ifka -yk ifka -ym ifka -ys ifka -yγ ifka -ywen ifka -ywent ifka -ysen
ifka -ysent
Expressions particulières
I> Pour traduire les verbes : « être atteint de »…, « souffrir de »… « avoir mal a »
… on emploi les verbes « neγ » ou « aγ » <10> suivis des pronoms régimes «
directs », avec pour « sujet » l’objet de la souffrance, du mal, etc.….
<10> aγ signifie <prendre, éprouver, atteindre, affecter>. Ce verbe est du premier
groupe (thème constant)
Exemple :
On tourne par : elle tue moi ma tête : inγa-yyi ugayyu-nu ou elle éprouve moi ma
tête : yaγ-yyi ugayyu.
<11> Lorsqu’il s’agit du nom d’une partie du corps les Berbères emploient,
avec les affixes possessifs, <le pluriel> à partir de la première personne du
pluriel . Le verbe s’accorde donc au pluriel.
Autres exemples
Autres exemples
yudak tu en a assez
Exemples :
On peut également employer les verbes gum et kafa qui sont tous du 1er groupe
(thème constant).
Exemples :
III> Pour traduire l’expression « cela m’est égal », « cela m’est indifférent », « je
m’en fiche », « que m’importe », on emploie : ma cekma suivi des pronoms
régimes « directs » :
<17> Élision du a
<18> accekka <se plaindre>, <porter plainte> , verbe du 1er groupe (thème
constant) se construit avec la double préposition; se plaindre de…à : accekka
s…..f (ou) dar
Note :
Exemples :
ha-nn eṭṭumubil !
Remarque :
Lorsqu’on fait suivre le pronom régime de :inn, l’expression prend un autre sens et
traduit : « comment vas-tu ? » , « comment te porte-tu? », « comment va-t-il ?
»<20> etc…
Placé « avant » le nom, kullu n’exerce pas d’influence de l’état construit et reste «
invariable ». Placé « après » le nom on le fait suivre du pronom régime « direct »
de rappel correspondant au nom auquel il se rapporte.
Exemples :
Il a mangé tout le pain : ičča kullu aγrum <21> (ou) aγrum kullu-t
Tout l’automne : lexrif kullu-t
VII> Pour traduire : « moi seul, toi seul. etc… », on emploie waḥdu <23> suivi
des pronoms régimes « directs » :
waḥdu -y-aγ waḥdu -kwen waḥdu -kwent waḥdu -ten waḥdu -tent
Exemples :
X> « L’arabisme » fḥali, fḥalek est passé dans le langue berbère. On emploie fḥal
suivi des pronoms régimes directs :
fḥal -atneγ <24> fḥal -kwen fḥal -kwent fḥal -ten fḥal -tent
Exemple :
I> Pour traduire le verbe « perdre quelque chose », « égarer », on emploie la forme
impersonnelle laḥ (ou) le verbe jlu (type ftu) suivis des pronoms régimes «
indirects » : j’ai perdu, tu as perdu…etc… :
Remarque
laḥ est une forme impersonnelle « invariable » et l’objet de la perte n’a pas à subir
l’état construit.
Tandis que jlu se « conjugue » et s’accorde avec l’objet de la perte qui se met à
l’état construit en tant que sujet placé après le verbe.
Exemples :
Ils ont égaré leurs brebis : laḥ-asen ulli-nnsen (ou) jlant-asent wulli-nnsen
II> Pour traduire le verbe « devoir » (une dette) on se sert du verbe ḍfur <25>: «
suivre », suivi des pronoms régimes « indirects ». La tournure, qui est particulière,
est la suivante : le verbe a pour sujet le « créancier » s’accorde avec sa personne :
et le pronom régime indirect se rapporte à la personne du « débiteur » et s’accorde
avec elle.
<25> On entend aussi ḍfur que l’on entend tfur dans le langage accéléré
(règle de phonétique du d sonore qui s’assourdit en t lorsqu’il est suivi d’une
consonne sourde comme f)
Exemples :
III> Pour traduire : « il me semble que, il te semble que, etc » on se sert de irwas
(forme impersonnelle du verbe rwus ) suivi des pronoms régimes « indirects » et
de la conjonction is (que) devant un verbe , et iz-d devant un nom ou un pronom.
irwa-yyi is
irwa-am is
irwa-as is
irwa-aγ is
irwa-awen is
irwa-awent is
irwa-asen is
irwa-asent is
Exemples
IV> Il y a lieu de rappeler ici que le mot isem : « nom » peut se décliner avec les
pronoms régimes « indirects » : mon nom, ton nom…etc… :
Exemples :
Ceux-ci s’appellent les Ait Mhand et ceux-là s’appellent les Ait Youssef
NOTE : Nous avons vu que ḍarat : « derrière » se construit avec les affixes des
noms. Il peut également s’employer avec les affixes des prépositions, mais dans ce
cas, il y a lieu de signaler l’anomalie suivante : à la 2e pers du fém. sing. , on
emploie le pronom régime direct kem :
<27> γer est intransitif en berbère : γer i-u ɛessas ! appelle le gardien ! (m. à
m. : appelle au gardien !)
Deuxième règle :
Lorsque les pronoms régimes directs doivent être suivis des particules d et nn, une
voyelle i de disjonction vient séparer le pronom de la particule<28>, sauf pour les
1re personnes (sing. et plur.)
<28> Dans certains dialectes cette règle n’est surtout appliquée que pour les
pronoms de la 3e personne du singulier masculin et féminin( t (et) tt )
awi-t-id ! apporte-le !
awi-tt-id ! apporte-la !
awi-t-inn ! emporte-le !
awi-tt-inn ! emporte-la !
awi-ten-id ! apporte-les !
ha-t-id ! le voici !
ha -tt-id ! la voici !
ha -t-inn ! le voila !
ha -tt-inn ! la voila !
NOTES.
iqqan et ilazem peuvent s’employer également avec les pronoms régimes directs.
Dans ce cas, et pour iqqan-d, le pronom régime prend place entre iqqan et la
particule d. On fait alors intervenir la voyelle i de disjonction entre le pronom et le
d <29> :
<29> Dans certains dialectes cet i n’est employé qu’après le pronom régime 3e
personne masculin ou féminin singulier
iqqan-yyi-d
iqqan-k-id
iqqan-kem-id
iqqan-t-id
iqqan-tt-id <30>
iqqan-aγ -d
iqqan-kwen-id
iqqan-kwent-id
iqqan-ten-id
iqqan-tent-d
Pour situer l’action dans le temps passé : « autrefois », « jadis », « il était une fois
», « il y avait », on peut employer le verbe ekk-tt-inn<31> qui peut se conjuguer à
toutes les personnes du prétérit <32>:
<31 >Le thème verbal est : ekk : passer (type nev); on peut admettre que le tt
(pronom régime direct 3epersonne fém. sing) se rapport à luqt (moment,
époque) ou à ddunit (le bas monde), qui sont en berbère du genre féminin
(terminés par t)
· il y avait un homme
Troisième règle :
Quatrième règle
Lorsque le verbe, employé avec la particule d ou nn, est construit avec deux
pronoms régimes, on fait intervenir la voyelle i de disjonction après le pronom
régime « direct » des « 3e personne »
Application
ifel -yyi-id
ifel -k-id
ifel -kem-id
ifel -t-id
ifel -aγ -d
ifel -kwen-id
ifel -kwent-id
ifel -ten-id
ifel -tent-d
ifel-yyi-id
ifel -ak-d
ifel -am-d
ifel -as-d
ifel -aγ -d
ifel -awent-d
ifel -asen-d
ifel -asentd-d
<35> Règle t + d = dd
yiwi -yyi-id
yiwi -k-id
yiwi -kem-id
yiwi -t-id
yiwi -tt-id
yiwi -aγ -d
yiwi -kwen-id
yiwi -kwent-id
yiwi -ten-id
yiwi -tent-d
yiwi -yyi-id
yiwi -ak-d
yiwi -am-d
yiwi -as-d
yiwi -aγ -d
yiwi -awen-d
yiwi -awent-d
yiwi -asen-d
yiwi -asent-d
EXERCICE RÉCAPITULATIF 17
On m’a dit que c’était vous qui aviez frappé cet homme.
Hier je suis allé chez les Ayt Mhand; je leur ai dit de commencer à
vendre leur blé car il est cher en ce moment.
Pourquoi as-tu frappé cette femme ? Je l’ai frappé car elle m’a volé
toute la paille qui se trouvait derrière ma maison.
Prends cette lettre, apporte-la au chef de la tribu, et dis lui que c’est
moi qui ai mis le voleur en prison.
Ils ont attelé la paire de bœufs à la charrue ce matin, et ils les ont
dételés le soir après avoir terminé le labour.
LEÇON 27-LA NÉGATION
(Partie I)
AMAZIGHS CHLEUHS·MERCREDI 10 JUILLET 2019·TEMPS DE LECTURE ESTIMÉ : 12 MINUTES
2 lectures
Devant le verbe
Prétérit négatif
ur exerce une «influence » sur le thème prétérit de certains verbes : c’est-à-dire les
verbe de type sker, ne,ftu, am, af, azu, ggall et ini
règle :
Précédés de ur, ces verbes prennent une voyelle i avant la derniere consonne du
thème prétérit, ce qui donne les thèmes prétérits négatifs : skir et umiẓ à toutes les
personnes.
Observation importante :
« Modification vocalique externe » sur les verbes des types neγ , ftu, af,azu, ggall,
ini, c’est-à-dire sur tous les verbes ayant la voyelle a au deuxième thème prétérit
( nγa, fta, ufa, uza, ggulla, nna)
Règle
Ur n’exerce « pas d’influence » sur les verbes des autres types : zri,rar,zwur,xtir,
iẓḍir ou iẓḍur, imlul,isgin
ur izri
ur irur
ur izwar
ur ixtar
ur iẓḍ ar
ur imellul
ur iseggan
FUTUR NÉGATIF
Verbe sker
Verbe amẓ
Ur rad amẓe γ, ur rat tamẓt, ur ra yamẓ, ur rat tamẓ, ur ran namẓ, ur rat
tamẓem( t) ,ur rad amẓen( t)
Verbe neγ
Ur rad n γe γ, ur rat tne γt, ur ra ine γ, ur rat tne γ, ur ran nene γ, ur rat ten γim (t) ,
ur rad n γin (t )
Verbe ftu
Ur rad ftu γ, ur rat teftut, ur ra iftu, ur rat teftu, ur ran neftu, ur rat teftum (t), ur rad
ftun(t) .
Verbe af
Ur rad afeγ, ur rat taft, ur ra yaf, ur rat taf, ur ran naf, ur rat tafim(t), ur rad afin (t).
Verbe azu
Ur rad azu γ, ur rat tazut, ur ra yazu, ur rat tazu, ur ran nazu, ur rat tazum (t), ur rad
azun (t)
Verbe ggall
Verbe ini
Verbe eg
C SUBJONCTIF NÉGATIF
D IMPÉRATIF NÉGATIF
Verbe sawl
Ne parle pas ! (2 genres) ad ur tsawlt !
Verbe neγ
Verbe ftu
Verbe amẓ
Verbe ini
Prétérit
Singulier
Pluriel
Futur
Se rend par la forme participiale du futur (toujour « invariable ») précédée de ur
( sans influence)
Exemples :
Singulier
Pluriel
Nous avons vu au XXIIIe leçon que lorsque is est suivi d’un nom ou d’un pronom,
on le fait suivre de d (attribution)
Il en est de même pour ur lorsqu’il est employé dans les mêmes conditions : il
devient ur-d (ce n’est pas) qui, comme iz-d , « n’exerce pas d’influence » de l’état
construit sur le nom qui suit
Exemples :
Remarque :
Lorsque ur-d est suivi d’un mot commencant par un t, on entend dans la
prononciation accélérée : ur-t ( règle du d+t=tt)
Non ce n’est pas une fille c’est un garcon : oho ur- t tafruxt, afrux a iga !
Avec γ (dans) :
En résumé :
Ur « n’exerce pas » cette influence ni sur le verbe conjugué à l’aoriste et les temps
dérivés de l’aoriste (subjonctif futur, forme participiale futur), ni sur les noms, les
pronoms et les prépositions.
Dans de nombreux dialectes ur est une particule « neutre » qui « n’exerce jamais »
d’influence même sur le verbe conjugué au prétérit, et quel que soit le type de
verbe.
Traduire
ce n’est pas lui qui a fait ce n’est pas lui qui fera
quel est l’homme qui a fait ? quel est celui qui a fait ?
quelle est la femme qui a fait ? quelle est celle qui a fait ?
quel est cet homme qui a fait ? c’est cette femme qui a fait
LEÇON 27 :
Expressions négatives
Ur s’emploie avec des adverbes et des pronoms pour traduire les expressions
négatives : « ne …rien », « ne…jamais », « ne…plus…rien », « ne pas…encore
»,etc…
NE… RIEN
Ur…yat
Ur…kra
Ur…amya
Ur…walu
Au « prétérit » :
Au « futur » :
Ne…JAMAIS
Au « prétérit » :
· Je n’ai jamais su s’il y avait de l’eau dans cette source : ur –jju ssineγ is llan
waman γ uγbalu y ad.
Au futur:
NE…PLUS
Au « prétérit » :
Au «futur » :
S’il ne pleut pas, il n’y aura plus d’eau dans la rivière iγ ur iḍir unẓar ur ras-sul-
ilin waman γ-wasif
Remarque :
Sul peut également être employé comme un «verbe » avec le sens être encore (sul
est un verbe du 1ergroupe à thème constant).
NE … PAS ENCORE
Exemples
· ur-ta immut
· isul ur-ta immut
ur-ta skireγ
ur-ta nefki
Au « futur » :
· Je ne possède qu’un âne et un mulet · ur dar-i γar yan uγyul d-yan userdun
NE PAS…SEULEMENT QUE
· je ne possède pas seulement qu’un âne · ur dar-i γar yan uγyul ka-illan γ-dar-i
· Ce n’est pas toi seulement qui as dit cette parole · ur-d kiyyi ka-innan awal-ad
· Je n’ai pas fait seulement que ceci · ur-d γay-ad kad skreγ
NI…NI…NI
Exemples :
· Je n’ai ni père ni mère ni frère · ur-dar-i baba ula imma ula gwma.
· Nous ne possédons ni cheval , ni âne , ni mulet · ur dar-neγ ayyis ula aγyul ula
aserdun.
Les expressions négatives que nous venons d’étudier prêtent à toutes sortes de
combinaisons comme les suivantes
NE … PLUS RIEN
Au « prétérit » :
· ur-ras-sul-yini amya
NE …JAMAIS PLUS
NE …ABSOLUMENT …RIEN
NE…ABSOLUMENT PLUS
Au « prétérit » : ur-akkw-sul (prétérit) :
· Il n’est absolument plus allé chez cet homme. · ur-akkw-sul ifti s-dar urgaz-ad
NE…ABSOLUMENT JAMAIS
Au « prétérit » : ur-jju-akkw :
Au « futur » : ur-sar-akkw :
NE…ABSOLUMENT …JAMAIS…RIEN
Au « prétérit » : ur-jju-akkw..walu
· je n’ai absolument jamais rien acheté chez toi · ur –jju-akkw sγiγ walu γ-dar-ek
Au « futur. : ur-sar-akkw…walu :
· Je ne mangerai absolument jamais rien chez lui · ur-sar-akkw rad- ččeγ walu γ-
dar-s (ou) ur-sar-akkw ččiγ walu γ-dar-s
Au « prétérit » : ur-jju-akkw-sul
· Il n’a absolument jamais plus dit ceci · ur-jju-akkw-sul inni γay-ad
Au « prétérit » : ur-jju-akkw-sul…walu :
L’interrogation négative
Dans le cas de négation composée avec adverbe (jju, sar, sul, ta), l’adverbe se
place immédiatement après is.
Exemples :
· n’y a-t-il plus d’eau dans le puits ?· is-sul url lin waman γ-wanu ?
Le préfixe privatif du français « in » est rendu par war qui doit être considéré
comme un adjectif qualificatif négatif employé pour traduire l’idée de « dénué de
…, dépourvu de…, sans ».
· fém.sing : tar
Je ne sais pas s’il partira demain ou après-demain car hier il n’était pas
encore guéri, et le docteur n’a encore rien dit.
Ne dites rien à cet homme car je sais que ce n’est pas lui qui a commis le
vol. Il faut que vous cherchiez le voleur ailleurs
Est-il exact que les gens n’ont pas voulu boire l’eau du puits que nous
avons creusé ? Oui ! Ils disent que cette eau n’est pas bonne car elle est salée.
Ce n’est pas moi qui suis monté sur l’arbre pour pénétrer dans la maison.
Je ne suis pas un voleur.
Quel est celui qui n’a pas encore perçu sa paye ? Je commence à savoir
quelques mots en berbère mais je ne sais pas encore parler, car la langue chleuh
est très difficile.
Brahim ! as-tu préparé un bon repas aujourd’hui ? Oui, mais il n’est pas
encore prêt. Depeche-toi, il faut qu’il soit prêt à midi ! N’aie pas peur, il y a
encore le temps !
Pourquoi avez-vous coupé cette orge pas encore mure ? Il faut laisser
l’orge murir pour que les grains soient bien gros. N’as-tu jamais vu cet homme
ailleurs ? N’est-ce pas lui que nous avons vu l’année passée chez le chef de la
tribu ?
LEÇON 28: COMPARATIF ET
SUPERLATIFS
AMAZIGHS CHLEUHS·VENDREDI 12 JUILLET 2019·TEMPS DE LECTURE ESTIMÉ : 5 MINUTES
1 lecture
· Le comparatif de « supériorité »
· Le comparatif « d’égalité »
· Le comparatif « d’infériorité »
· Le superlatif
· Comparatif de supériorité
· De qualité
· De quantité
Qualité.
Exemples :
Non! Ce n’est pas vrai (exact). Le plain est meilleur que la viande :
oho! Ur d- ṣṣaḥt aγrum yuf tifiyi
b) Quantité
Exemples
· Nous avons plus de chevaux que lui :Isan enneγ utin wi-nnes
Exemples :
netta yugwr-yyi
Remarque
Lorsqu’il existe un verbe d’état correspondant à l’idée exprimée on peut se servir
de ce verbe d’état avec la préposition f.
a, Qualité :
On emploie indifféremment un des verbes d’état donnés signifiant tous « être bon,
être bien, être beau » : fulki (type zri) ; ɛdel (type sker); ḥlu,rwu,cwu(tous du
type ftu); imim (type imlul) :
b.Quantité
Nous avons plus de chevaux que lui : isan enneγ gguten f wi nnes
γaneck se traduit avec la préposition n suivie d’un nom ou d’un pronom : on dit :
γaneck-inu, γaneck-ennes etc… : comme moi, comme toi, comme lui…autant
que moi, autant que toi, autant que lui…
Exemples :
On peut également employer les verbes d’état avec l’adverbe zund :« comme ».
a) de qualité
b) de quantité
a) QUALITÉ
Exemples :
b) QUANTITÉ
On emploie le même procédé en renversant la phrase comme ci-dessus.
· kiyyi tugwrt-yyi
Remarque :
a) QUALITÉ
On emploie : xwsen (ou) herc : « être mal, mauvais, vilain » (ou) ddser : « être
méchant » (tous trois du type sker), ou cqu : « être penible, difficile » (type ftu).
Exemples :
b) QUANTITÉ
Exemple :
J’ai moins de brebis que toi
On emploie imẓiy : « etre petit, jeune » (type imlul, thème préterit : meẓẓiy) qui se
construit soit avec la préposition f, soit avec les pronoms régimes indirects
Exemples :
nekki meẓẓiyγ-ak
On emploie les adverbes de quantité : bahra (ou) bezzaf signifiant tous deux : «
beaucoup » :
Exemples :
Tu es le plus petit parmi eux
la caractéristique des noms de nombre berbères, c’est qu’ils possèdent une « forme
féminine »
Règle d’emploi
Exemple :
I.2 COMPTONS de 11 à 20
Pour compter de 11 à 20, on tourne par 1 et 10, 2 et 10, 3 et 10, 4 et 10. etc…Là
encore il faut distinguer le masculin du féminin.
Remarques générales :
Pour les autres noms de nombre ordinaux, on se sert du thème wiss (pour le
masculin) et tiss (pour le féminin) devant le nom de nombre, et on fait l’accord en
genre :
Remarques :
Jusqu’au « troisième » on entend habituellement la numération berbere, mais , à
partir de « quatrième », on emploie de plus en plus le nombre arabe : wiss-rbɛa.
wiss-xamsa, wiss-setta… ( le quatrième , le cinquième, le sixième…) et au
féminin : tiss-rbɛa. tiss-xamsa, tiss-setta…etc
Exemples :
Multiples
Nous avons
Exemples :
Au combat d’hier l’ennemi était quatre fois plus nombreux que nous
Fractions
Pour les fractions, on retrouve les termes arabes quelque peu déformés
Exemple :
Yan urgaz ifel-d si-iferxan d-kraṭṭ tferxin. Bḍan lkusiyt-ennes f-lasbaɛ . Kra-
iga-tt afrux sin lasbaɛ (id-ssubuɛ), kra-iga-tt tafruxt tusi yan ssubuɛ iga
mnaṣṣa l-lḥaqq n-ufrux.
Un homme laissa deux garcons et trois filles. On partage leur héritage en septième.
Chaque garcon prit deux septiemes (2/7) chaque fille prit un septieme (1/7) , c’est-
à-dire la moitié de la part d’un garcon.
Exemples :
Un à un : yan s-yan
3> Pour traduire : « nous deux », « vous trois », « eux quatre »,etc…, on emploie
également la préposition s :
ftan s-sin
teffγem s-kraḍ
Ces expressions peuvent etre suivies de l’affixe pluriel semblabe à celui des noms
de parenté précédé de la voyelle de disjonction (ou) de rupture i :
ftan s-sin-itsen
Vous êtes sortis vous trois
teffγem s-kraḍ-itun
EXERCICE RECAPITULATIF 20
Combien as-tu acheté ces deux poules ? Mon voisin me les a vendues cinquante
réaux la pièce, soit cent douros les deux. Elles ne sont pas chères car elles sont très
belles et elles vont pondre des œufs
Dis-moi si ton oncle a vendu ses trois moutons. Oui il les a vendus à mon père, qui
en égorgera un pour la fête
M. L’administrateur pourquoi veux-tu que je paye toute cette somme en une seule
fois ? Je ne possède qu’un mulet boiteux et des ovins en petit nombre. Et j’ai
également de nombreuses dettes.
Cet homme est plus grand que moi. Quant à sa femme elle est plus petite que la
mienne, mais elle est plus grosse qu’elle.
Le cheval que tu as monté hier est meilleur que celui sur lequel tu te trouves en ce
moment.
La maison que tu as achetée à cet homme est beaucoup plus grande que celle que
tu as batie pour ton fils.
Je suis aussi grand que toi mais toi tu es plus petit que ton cousin. Il me semble
que ce ne soit pas là la vérité.
Combien de fois es-tu allé en montagne cette année ? Deux fois ! La première,
j’accompagnais mon ami qui est mort le mois dernier, la seconde j’étais seul et on
m’a dévalisé en route. Je n’irai jamais plus dans ce secteur-là !
Est-il vrai que tu as hérité du tiers des biens de ton père ? Oui, c’est vrai ! Moi, j’ai
hérité du tiers et ma mère du sixième.
Combien d’enfants y a-t-il chez ton patron ? Il y en a cinq : trois garçons et deux
filles. Et la mère est sur le point d’en avoir un sixième.
Les garçons sont-ils plus grands que les filles ou bien ce sont les filles qui sont
plus grandes que les garçons ?
Qu’est-il arrivé à ton neveu ? Il a vendu du lait qui n’était pas bon car il contenait
de l’eau. Le Caid l’a condamné à six jours de prison et cent soixante quinze réaux
d’amende.
LEÇON 30 (P273)
1. Forme factitive
3. Forme passive
Conjugaison au « prétérit »
Au prétérit, les voyelles internes du thème verbal se vocalisent en a :
Mšawaren ingra-tsen : il se sont consultes
Nemxalaf ingra-tneγ : nous n’avons pas été d’accord.
Remarques :
A signaler la forme réciproque des verbes du type neγ (tuer) qui prefixent mm :
Remarque
La forme passive n’est pas très employée. On se sert plus couramment de la 3e
personne du pluriel masculin qui traduit le pronom indéfini « on »
Pour dire : « j’ai été volé de mo argent », on tourne plutôt par « on m’a volé ».
Soit en berbère : « ils ont volé a moi »...
On m’a volé l’argent hier
Ukwren –yyi lflus iḍgam
Quant a été bâtie cette maison ?
Manluqt bnan tigemmi-y-ad
Cette maison a été construite l’année passée
Tigemmi y ad bnan tt nḍaḍan-a (plutôt que)
Tigemmi y ad tettubna (ou) tettawbna nḍaḍan-a
FORME D’HABITUDE :
Cette forme du verbe est particulière à la langue berbère. Chaque verbe possède à
coté de son thème aoriste simple, un thème spécial dit « forme d’habitude »
désigné également sous le nom d’ « aoriste intensif ».
Elle ne situe pas par elle-même l’action dans le temps. Elle exprime surtout le «
présent » et « l’imparfait » et rend aussi « l’imparfait et le futur énergiques »,
ainsi que le participe présent français
Conjugaison
Formation
Sa formation, qui s’opère en partant du thème verbal simple est très variable. Il
est difficile de donner des règles absolues pour l’obtenir.
I-Modifications vocaliques
Remarque
Tous ces verbes commencent par un « s » ou un « z », et la plupart d’entre eux
sont a la forme factitive
ḍ renforcé devient ṭ
u et w renforcé devient gg
γ renforcé devient q
III -Modification mixtes ou combinées
« Redoublement » d’une consonne (2e) et « addition » d’une voyelle
Ceux qui appartiennent au type « « neγ » » sont, le plus souvent, caractérisés par
un a suffixé
Exception :
Ceux qui contiennent une voyelle interne « i » ou « u » sont, également,
caractérisés par l’introduction de cette même voyelle « i » ou « u » avant la
dernière consonne.
Pour les verbes d’état la forme factitive est le même que cette dernière
La forme passive
La forme d’habitude de la forme passive est identique à cette dernière
Verbes n’ayant pas de forme d’habitude
Il existe enfin des verbes dont la forme d’habitude est la même que la forme
simple : Parmi eux :
Conclusion
L’obtention d’une forme d’habitude est surtout une question d’usage.
Il est toutefois possible de remarquer que pour de nombreux verbes d’un meme
type, correspond un même mode de formation
SCHÉMA
Temps de la forme d’habitude
La forme d’habitude peut se conjuguer à tous les temps de la forme simple
La conjugaison de tous ces temps est la même que celle des verbes u 1er groupe
( type zri, thème constant , invariable et insensible à ur)
Soit à conjugaison le verbe ut (frapper) à la forme d’habitude : thème : kkat.
Impératif énergique :
Aoriste énergique
Aoriste subjonctif énergique
(TABLEAU N° 2)
Il est toujours bien entendu qu’il ne peut être question que de règles de fréquence
Exception des verbes de type amẓ
Exception des verbes de type neγ
Tous les verbes d’origine arabe de cette forme
On peut considérer ce mode de formation comme règle absolue pour les verbes de
cette forme.
EXERCICE RÉCAPITULATIF 22
Dans ton pays quelles « sont » les occupations des hommes ? quelles « sont »
celles des femmes ?
Les hommes « cultivent » la terre, les femmes « préparent » les repas et «
s’occupent » des autres travaux à la maison.
Que « semez »-vous dans vos champs ? « irriguez »-vous vos champs ?
Combien « payez »-vous pour l’eau d’irrigation ? Nous ne « payons » rien, c’est
notre part de l’eau de source d’où elle provient.
Quels arbres « plantez »-vous dans vos vergers ?
« Prenez »-vous des quinteniers pour s’occuper de vos cultures ?
« Payez »-vous leur salaire en céréales ? Combien « reçoivent »-ils sur le blé
l’orge et le maïs ? Ils « reçoivent » le cinquième sur le blé et le quart sur le maïs
et les légumes des potagers.
A quel moment « semez »-vous le blé ?
« Sarclez »-vous le maïs, le blé ?
Ou « est » votre bétail pendant le jour ?
Il « pait ». Nous « emmenons » les bœufs et les moutons tantôt dans la montagne,
tantôt dans la plaine.
Et pendant la nuit ? Nous « attachons » tous les animaux dans l’enclos.
Chez nous le bétail ne « sort » pas du territoire de la tribu, car il y a suffisamment
de pâturages et l’hiver n’est pas très rigoureux : mais quand un propriétaire «
déménage », il « emmène » son bétail.
Que « faites »-vous de la laine de vos moutons ?
Vos femmes « fabriquent »-elles des tapis, des nattes ? « Vendez »-vous ce
qu’elles « font » ?
« Fabriquez »-vous des poteries ? « Teignez »-vous la laine, « tannez »-vous les
peaux, « fabriquez »-vous la chaux ?
Non, nous ne « savons » rien faire de tout cela, je t’ai déjà dit que vous n’ « étions
» que des cultivateurs
LEÇON 32 : L’AORISTE SIMPLE
OU DÉPENDANT
Nous nous sommes contentés, jusqu’à présent, d’étudier la conjugaison de
l’aoriste simple que l’on appelle également « aoriste dépendant »
Quant à son emploi et sa valeur dans le temps, nous n’en avons pas encore parlé
pour des raisons de méthode.
Dans une série d’action, il faut que le « premier verbe » situe tout d’abord « le
temps », et le verbe ou les verbes qui suivent, conjuguées à l’aoriste, situent
l’action « dans le même temps que le premier » l’a située dans la proposition
précédente, aussi bien au passé, qu’au présent et au futur.
L’aoriste peut également se substituer à une forme d’habitude lorsque cette forme
a été exprimée en « premier lieu ».
Hier je suis allé au marché, j’y ai vendu ma vache, j’ai acheté un mouton et une
mesure d’orge, j’ai vu des amis, j’ai conversé avec eux, et lorsque le soir est
arrivé, je suis rentré chez moi.
Iḍgam ftiγ s-ssuq, « zzenzeγ » gi-s tafunast-inu, « seγγ » yan izimmer d yat
lɛabert n temẓin, «ẓreγ » kra imeddukwal, « msiwileγ » did-sen, lliγ telkem
ddegwat « aḍuγ » s- tgemmi-nu.
Chaque jour le berger se lève de bonne heure, il revêt sa djellaba, prend son
bâton, appelle son chien et emmène les moutons et les bœufs au pâturage
EXERCICE RECAPITULATIF 23
Sur l’emploi de la forme d’habitude et de l’aoriste(*)
En hiver, après la pluie, lorsqu’il fait beau, les femmes « se rendent » à la rivière
pour laver leur linge. Lorsqu’elles ont terminé, elles l’ETENDENT au soleil pour
qu’il sèche.Une fois sec, elles le RASSEMBLENT et REVIENNENT chez elles.
Le soir elles « font cuire » le souper pour les gens de la maison. Lorsque les
hommes ont terminé leurs travaux, ils « rentrent » au logis. « Ils procedent à leurs
ablutions », et FONT LA PRIERE du moghreb « Ensuite, ils « se mettent » à la
table pour souper « La femme « apporte » la bouillie qu’elle REPARTIT dans
lebol de chacun.Lorsqu’ils ont mangé cette bouillie, ils « mangent » de la viande
s’il y en a. S’il n’y en a pas , ils MANGENT du pain et du beurre ou de l’huile.
Pendant le repas, ils « boivent » de l’eau et après avoir mangé on BOIT du thé.
Lorsqu’ils ont soupé, ils « parlent » entre eux »Puis chacun VA se coucher car ils
doivent se lever le lendemain de bonne heure.
γ-tgerst iγ izri unẓar iγ irγa lḥal tumγarin « ar-fettunt » s-wasif ad-slilent leksut-
ennsent. Iγ kemmlent FESRENT tent γ-tafukt ad-zunt. Iγ zwant SMUNENT-tent
AḌUNT s-tgunna-nnsent.
Les verbes mis entre guillemets sont conjugues a la forme d’habitude. Ceux qui
sont en majuscules sont conjugués à l’aoriste simple.
LEÇON 33:L’ATTRACTION
LEÇON 33:L’ATTRACTION
Nous avons
Dans ces deux derniers exemples, on se place par rapport au lieu ou l’on se
trouve (a Rabat). C’est ce qui explique la particule adverbiale d et nn qui suit le
verbe lkem (ne pas oublier que ce verbe est transitif)
is-as-tennit ? rad-as-tinit
ur-as-tennit mad-as-tennit ?
Que constatons-nous ? Que les particules i sur rad et mad ont « attiré »
immédiatement après elles les prépositions
(Suivies des affixes), les pronoms régimes des verbes et les particules de
localisation d et nn.
Nous pouvons énoncer qu’il existe des termes qui ont le pouvoir d’attraction, et
d’autre termes qui subissent cette attraction.
2) «les particules conjonctives» : is, mradd-is, mtadd-is, mra, mer, mla,mta, iγ,
lliγ, aylliγ, ar-kiγ, ar-d,mqqar,be ḥ ḥra, ne γdd (ne γ), etc.
3) «Les particules négatives» ur (et ses composés) : ur-jju, ur-sar, ur-ta, ur-sul,
etc
4) «Les particules relatives » : ad (a) , enna, elli (et les composés) : ay-nna, ay-lli,
γay-lli, γay-da, γwa-nna, γwa-lli, , wa-nna, wa-lli, man-wa (ainsi que leur pluriel
et feminin), mad (ma)
Termes attirés
NOTE. C’est surtout par l’usage que l’on parviendra à faire jouer correctement le
mécanisme de l’attraction.
A suivre
34-EMPLOI DES TEMPS
DU VERBE
34-EMPLOI DES TEMPS DU VERBE
LE PRÉTÉRIT
Le prétérit rend :
B-« Imparfait »
Avec les verbes « ili » et « eg » quand ils expriment une action passée :
Illa yan urgaz iga abiḍar : Il était un homme qui était boiteux
Notes :
Mla inna γay-ad ikun skreγ :s’il avait dit ceci j’aurais fait
Nous avons vu (p. 269) que la forme d’habitude pouvait rendre « tous les temps »
et surtout le « présent » :
Eg, ili, iri, ssen, iẓḍir,γal ou γald, sker, ẓer, ut, ḍaleb,etc…
L’aoriste
Nous avons vu que l’aoriste simple (ou dépendant est un temps de substitution , de
remplacement qui rend le « même temps » situé par le verbe de la phrase (passé,
présent, futur, impératif, forme d’habitude)
Nous avons explique qu’il s’agit d’un «subjonctif » et que le preverbe « ad » peut
etre considere comme la particule subjonctive « que »
Nous avons vu enfin que, précède de la particule préverbiale rad, l’aoriste rend le
futur
L’impératif
Il faut considérer deux cas :
L’impératif affirmatif
Il correspond au même temps du francais
L’impératif négatif
La forme participiale
La forme participiale du berbère, ne correspond as aux participes du français.
C’est une forme spéciale que revêt le verbe berbère après un pronom interrogatif
ou relatif « sujet » qu’il soit « exprimé » ou « sous-entendu ».
Nom d’action
Il exprime l’action indiquée par le verbe dont il dérive. Il est généralement forme
du thème verbal simple. Il est parfois tiré d’une forme dérivée ou d’une forme
d’habitude.
Il existe des verbes qui sont dépourvus de noms verbaux (plus particulièrement de
noms d’agent), et des verbes qui en possèdent plusieurs (surtout des noms
d’action)
I.Noms d’action
Nous pouvons les classer comme les noms en :
Masculins
1ᵉ Commençant par « a », « i », « u »
Féminins
Exemples
Remarque
De même que la plupart des substantifs, les noms d’agent forment leur féminin
par la préfixation et suffixation d’un t au masculin.
Ce mois-ci tous les gens jeunent. medden kullu-ten gan inu ẓam γ-
waggur-ad
Une acheteuse est entrée dans la boutique tekcem temsa γt s-t ḥanut
Quels sont les heritiers du ……? mad gan imekkassan n-wa-lli immuten ?
les voleurs ont penetré dans ma maison et ont vole tout ce qui s’y trouvait
kecmen imakaren s-tgemmi-nu akʷern kullu mag-gi-s illan
aserwi Bâton qui sert à remuer le soupe De: rwi : remuer, délayer
Aseldi Endroit ou passe l’animal qui tire De: ldi : tire la porte
EXERCICE RÉCAPITULATIF
Chez vous , comment procédez-vous pour effectuer vos labours et avec quoi
labourez-vous ?
Lorsqu’il a plu et que la terre a commencé à sécher chacun se rend dans ses
champs en emmenant des animaux, une charrue avec son soc et de la semence. On
attelle les betes à la charrue et on commence à semer. Ensuite, pour labourer, le
cultivateur marche derrière la charrue et , tenant le mancheron de la main gauche
et l’aiguillon de la main droite, il trace les sillons.
Nous semons l’orge et le blé au commencement des pluies c’est-à-dire en
automne, et le mais apres les froids de l’hiver, c’est-à-dire au printemps.
Non ! Parfois on laboure avec un seul animal ; un cheval ou un mulet. Quant aux
bovins, on les attelle par deux cote à cote. On se sert également d’attelages de
chameaux.
Tout de suite, immédiatement, sur le champs, aussitôt, tout à coup : γil- γil;
d-lḥin
Précédemment : yad-elli
Autrefois, jadis : zzan, γ-zman, zikk-l ḥal, zikk-zzman, yad-elli; verbe ekk-
tt-inn
À l’époque de : γ-zzman n
Voici que, tout à coup, au même instant : Imil; s-lliγ (devant un verbe), s-
ha, s-ha-k, s-ha-yk (devant un nom)
Tout, pendant tout (toute) : kullu (seul lorsque placé avant le nom et suivi
du pronom régime direct lorsque placé après le nom)
L’après-midi : γ-tezdwit
Le soir : γ-tdeggʷat
La veille : iḍgam-nnes
Demain : azekka
Le lendemain : azekka-nnes
Après-demain :nif-uzekka, naf-aẓen
Ce mois-ci ayyur-ad :
Là γi-nn
Dehors, extérieur berra
En deçà tasga-y-ad
Au delà tasga-y-ann di
N’importe ou, partout ou inna- γ + verbe : ili (se trouver ) accordé avec le
sujet Illi- γ + verbe : ili ( se trouver ) accordé avec le sujet ida- γ + -d*-
Ailleurs mani ya ḍnin, γ –inna yaḍnin
Ainsi, de cette façon, comme ceci, comme cela γik-ad, γik-ann, γik-elli, γik-
enna, γemk-ad, γemk-elli, γemk-ann, γemk-enna : mk-ad, mk-ann, mk-elli, mk-
enna
Par force, absolument bezziz (au déb.), s-bezziz ḥakkak (au début), s-
ḥakkak
Moyennement s-ljehd
Fortement s-ejjehd, bahra, s-kigan
D’ailleurs ɛad
En conséquence f-γay-ad
Vraiment s-tteḥqiq
En vérité s-lḥaqq
Faussement s-tkerkas
À crédit s-ddin
Impossible muḥal
Quelque kra
Assez ; ljehd
Moins aqell
Et combien de .. d-menckk n
Est-ce que ? Si (cond.), au cas ou .. iγ, mra, mla, mta, mradd-is, mladd-is,
mtadd-is
Ou, ou bien, soit ... soit neγ, niγ, naγ, neγ-dd (ou bien x à la place du γ)
Depuis ttmizeγ (γ )
Depuis que ttmi lli-γ (ou) nna-γ :men-iγ, men-lliγ, zeγ-lli-γ, zeγ-ma
Bien que, malgré, quoique, lors même que , meme si waxxa, mqqar (d)
Dans γ
Avec (compagnie) d
De (possession, matière ) n
Sur f
Au sujet de f
Avant qbel
Après beɛd
Aucun (e), nul (nulle) ḥetta yan, ḥetta yat ; mqqar d-yan, mqqar d-yat
Tout, toute Kullu place après le nom (avec ou sans pron. rég)
Tous, toutes Kullu placé avant le nom; placé apres le nom : kullu + pron
rég
Autrui lγayr
EXERCICE RÉCAPITULATIF 26
il y a longtemps qu’il n’a rien fait, mais dorénavant il faut absolument qu’il se
remette à travailler raisonnablement.
Qui sait ce que Moha est devenu ? Voila bien longtemps que nous n’avons plus eu
de nouvelles ? peut –être est-il mort ? C’est pour cette raison que nous n’avons
pas encore réglé cette affaire à cause des héritiers. De toute façon tant que nous
n’auront pas de ses nouvelles nous ne ferons rien jusqu’à ce que le délai
d’absence prévu par la coutume soit expiré. En attendant, personne ne touchera
absolument rien de tous les biens de Moha. Quiconque viendra le faire sera
immédiatement traduit devant le tribunal de Caïd qui lui infligera certainement
une peine de prison très lourde.
LEÇON 37: RÉCAPITULATIONS
PHONÉTIQUES
RÉCAPITULATIONS PHONÉTIQUES
Il parait intéressant de regrouper en fin de cours, les différentes accommodations phonétiques qui ont été
signalées au fur et a mesure qu’elles se sont présentées et aussi les compléter par d’autres exemples
Pour les raisons déjà exposées, là encore il est impossible de fixer des règles absolues. On ne dira jamais
assez que ces règles peuvent varier suivant la personne qui parle plus ou moins durement, selon ses
habitudes et sa fantaisie
Les accommodations phonétiques qui sont données ici ne sont pas valables pour tous les dialectes. Elles ne
sont pas non plus spéciales à la langue berbère, et elles correspondent souvent aux grandes lois de la
phonétique générale.
Assimilation
Modification
Élision
Lettres euphoniques
I.Assimilation
La consonne dentale occlusive sonore d (surtout la préposition d, les préverbes ad, rad, et le relatif ad, mad
et leurs composés) ;
d’annexion).
Il est rappelé que l’assimilation du « d » par la consonne suivante n’a lieu que lorsque cette consonne n’est
pas isolée. C’est ainsi que le d n’est pas assimilé par le prépositions ne comportant qu’une seule consonne
comme : γ, s, f, etc…, mais s’assimile lorsque ces prépositions sont longues comme : dar, fella, gi (ou) gig,
II.Modification
III. Élision
Fin