Chapitre 1 Introduction A Leconomie Publ
Chapitre 1 Introduction A Leconomie Publ
Chapitre 1 Introduction A Leconomie Publ
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L’économie publique s’intéresse au rôle de l’état dans l’économie (secteur public, administration
publique AP).
Comment on distingue le secteur privé et public… Pourquoi le poids du secteur publique par rapport
au secteur privé varie tant dans le temps et dans les différents pays.
On voit qu’il y a des variations énormes entre le Danemark, la France, et des pays comme la Chine, le
Mexique.
Sur les quarante dernières années, il y a une forte évolution du financement de l’éducation et de la
santé par le secteur public. La différence de la France avec les Etats unis peut s’expliquer en partie
parce que l’éducation est prise en charge par le secteur privé aux Etats Unis, et secteur publique en
France.
L’état :
Les collectivités locales
L’administration de la sécurité sociale (assurance maladie, retraite…)
Les entreprises publiques
La grosse différence c’est du point de vue du droit. L’administration publique est régie par le
droit public, et une société privée par le droit privé. Donc le secteur public s’encadre tout
seul, il a donc un pouvoir coercitif. Ce pouvoir coercitif ça peut être de se procurer de
l’argent pour financer des projets, ça change beaucoup de chose par rapport à une société
privée.
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L’autre différence c’est le fait que les responsables sont élus par des citoyens ou un groupe
de citoyens.
Information imparfaite : C’est très difficile de connaitre les conséquences d’une intervention
de l’Etat.
Ajustement autonome des marchés privés
Contrôle imparfait de la bureaucratie. Par exemple l’Etat donne l’argent aux universités pour
un objectif d’éducation, mais il n’est pas sûr de comment va être utilisé cet argent,
efficacement ou non etc…
Processus politique
Que faut-il produire ? Ici on va se demander que doit produire l’Etat, est ce qu’il doit
produire une crèche, ou une association de pétanque pour les personnes âgées etc…
L’intérêt de choisir l’un ou l’autre dépend fortement du contexte (dans une ville a forte
natalité, crèche, et dans une ville avec beaucoup de retraités…).
Comment faut-il le produire ? Est-ce qu’il faut charger directement les ministères, l’Etat pour
produire l’éducation supérieure, ou faut-il charger des institutions privées de fournir ces
services mais en les finançant d’une manière ou d’une autre.
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On va procéder en 4 étapes :
Décrire l’intervention publique : Décrire ce qui se passe, par exemple un type d’intervention
publique
Comprendre ses conséquences.
Evaluer les politiques alternatives
Interpréter le processus politique
Plan du cours :
3 fonctions de l’Etat :
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o La redistribution
o Améliorer l’efficacité
o Estomper l’impact de la conjoncture économique (aléas).
Dans nos économies un rôle fondamental est joué par les entreprises privées. Une opinion diffusée
est que cette forme d’organisation économique conduit à une affectation efficace des ressources.
Mais si les marchés privés sont efficaces, pourquoi doit-on confier un rôle économique à
l’intervention publique ?
La présentation de l’économie du bien-être en cours est basée sur les chapitres du manuel de
VarianIntroduction à la microéconomie.
Pour parler de l’efficacité du marché, on fait référence aux auteurs classiques qui ont présenté d’une
façon ou d’une autre l’efficacité du marché :
Il faut :
- Redistribuer les ressources si cela améliore la situation d’au moins un agent sans empirer
celle d’un autre
- Une allocation est (Pareto) efficace si on ne peut pas améliorer la situation d’un agent sans
empirer celle d’un autre.
Il s’agit :
Un groupe d’individus, dotés d’un ensemble de biens souhaite les redistribuer entre eux. Analyse de
l’échange de 2 biens entre 2 individus.
Définitions et notations :
Individus A et B
Biens 1 et 2
etc…
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Idem pour B.
On va dire qu’une allocation est réalisable lorsque la quantité totale d’orange qu’on donne à A et B
est égale à la quantité totale d’orange disponible dans l’économie :
Au début, A possède la dotation initiale WA. On peut lui proposer des échanges. Si on lui enlève du
bien 2 sans lui donner de bien 1, son utilité diminue. Si on fait des échanges tel que le total
augmente, son utilité augmente. Donc si on donne suffisamment de bien 1 en échange de
renoncement à consommer 2, l’individu à un moment donné sera jute indifférent (point X A). Donc on
aura un point qui donne la même utilité que la situation initiale. On va avoir une infinité de tels
points, et si on les relie on obtient une courbe d’indifférences.
Si on détermine des quantités wA2 et wA1 on peut déduire les quantités pour l’individu B.
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Sans échanger entre eux, les individus sont en W A et WB. Est-ce qu’on pourrait faire mieux au sens de
Pareto ? Si on donne plus à l’un, ça veut dire que l’autre aura moins, ça marche pas.
Par contre, on pourrait donner un peu plus de bien 2 et moins de bien 1 à B (le long de sa courbe
d’utilité), et ainsi on pourrait arriver à une situation ou A augmenterait son utilité.
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Il existe plusieurs allocations dans la zone rouge qui permettent d’accroitre l’utilité des 2 individus.
Donc rester à la situation initiale n’est pas socialement efficace au sens de Pareto. Il y a des gains à
l’échange.
Y est plus efficace que X, mais n’est pas optimal. On pourrait laisser A indifférent en
augmentant l’utilité de B. On dit que X est Pareto-dominé par Y.
Z est plus efficace que Y (Y Pareto-dominé par Z). Est-ce qu’on peut faire mieux ? Non, c’est
l’allocation optimale.
(graphique brouillon)
Le TMS c’est la pente en un point donné de la courbe d’indifférence de l’individu. On voit que sur le
graphique, la condition d’efficacité de Pareto, c’est le point où ces deux tangentes sont égales.
Si le TMSA< TMSB, il existe une redistribution qui améliore l’utilité de B sans réduire celle de A (dU B>0
et dUA = A)
Prenez dxb1 = +1 à B et enlevez lui dxB2 = TMSA pour compenser A alors dUB>0 car B est prêt à
renoncer jusqu’à dxB = TMSB mais B ne renoncé qu’à TMSA<TMSB unités de bien 2.
Donc il faut que l’allocation soit efficace mais aussi réalisable (on consomme tous les biens
disponibles, ni plus ni moins).
Ca permet de voir certe une condition souhaitable qui n’est pas obtenue automatiquement, mais en
fait il y a une multitude de situations de ce genre. On a représenté un point Z, mais les préférences
sont définies partout, et donc des situations où la même chose se produit, il y en a une infinité :
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De O à O’, A a moins d’utilité, et B a plus d’utilité. On peut représenter cette variation d’utilité ici :
On voit qu’il y a des situations extrêmement injustes, parce qu’une situation où B a tout et A n’a rien
est une situation efficace au sens de Pareto. On va appeler cette frontière (ci-dessus) la frontière
parétienne.
On va voir si on peut ajouter une dimension de justice sociale, ou des critères différents tels que : « si
le gouvernement veut avoir les voies des électeurs « A », il va aller plutôt au sud est de la frontière
etc… ». Mais pour rester efficace au sens de Pareto, on va toujours rester sur cette frontière. Donc
Pareto nous permet d’éliminer plein de situations inefficaces, mais ce n’est pas suffisant.
Voir exercice.
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Prix et choix individuels : Il faut passer par des prix, et l’échange est volontaire (les individus
font des choix).
o Contrainte budgétaire : qui dépend de la dotation qu’on a, des prix qui sont donnés.
Le revenu est endogène.
o Fonction de demande.
Prix et compatibilité des choix individuels.
o Fonction de demande excédentaire agrégée
o Définition d’équilibre (ensemble de prix tel que toutes les fonctions de demandes
exprimées par chacun soient compatibles).
Equilibre
o Comparaison des TMS
Concurrence parfaite : Les prix sont considérés comme exogènes (donnés) par les individus.
La richesse d’un individu n’est pas exogène :Elle est égale à la valeur monétaire de sa dotation initiale
W.
mB = p1wB1 + p2wB2
La richesse dépend donc des prix qui vont être déterminés à l’équilibre. « il s’agit de l’argent qu’un
individu obtiendrait en vendant tous ses biens ».
Problème de l’individu A : Choisir le panier de consommation, XA, qui maximise son utilité étant
donnés les prix (p1, p2), et sa dotation WA donc sa richesse mA.
Droite de budget :
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W défini le panier de dotation initiale, et donc selon le prix des deux biens, j’aurais la droite de
budget qui, selon les prix, sera plus ou moins pentue, mais passera toujours par W.
Un équilibre est un vecteur de prix (p 1*, p2*) tel que la demande est égale à l’offre sur chaque
marché. Donc pour (p1*, p2*) la demande excédentaire agrégée est nulle pour chaque bien.
Graphiquement :
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Ma contrainte budgétaire pivote sur la dotation est devient plus plate, donc les ensemble possible de
consommation changent, avant je pouvais consommer un panier au nord ouest maintenant je ne
peux plus, et avant je ne pouvais pas consommer certains panier au sud est, et maintenant je peux.
A choisit X, B choisit Y. On voit tout de suite que ce n’est pas possible, car soit on utilise trop de
ressources, soit on les sous-utilise.
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En effet A souhaite vendre une quantité de bien 1 (flèche bleu) alors que B souhaite acheter
beaucoup plus de bien 1 (flèche rouge). Donc ici il y a un excès de demande. La demande
excédentaire du bien 1 n’est pas nulle, elle est positive. Donc le prix du bien 1 est trop élevé ou trop
faible. Pour aller vers l’équilibre, le prix devrait augmenter pour inciter le vendeur à vendre
davantage, et inciter l’acheteur à demander moins.
Deuxième marché :
Même constat, A souhaite acheter une quantité de bien 2 (flèche rouge) alors que B souhaiterait
vendre bien plus (flèche bleu). L’offre excède la demande, donc la demande excédentaire agrégée est
ici négative. Il faut inciter le vendeur à vendre moins, et l’acheteur à acheter davantage, donc
diminuer le prix.
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Tout ça pour dire qu’il n’existe qu’un rapport de prix tel que la demande égal l’offre sur tous les
marchés :
Au point E, la quantité de bien 1 que A souhaite vendre est égale à la quantité de bien 1 que B
souhaite acheter, offre = demande sur les 2 marchés.
Maintenant on veut évaluer. Savoir s’il y a besoin d’intervention publique ou pas. Est-ce qu’on peut
conduire l’économie ailleurs que là où elle va toute seule à l’équilibre du marché concurrentiel ? On
voit que le point E est une allocation efficace au sens de Pareto, si on veut améliorer la situation de
l’un, on doit empirer celle d’un autre.
TMS : Evaluation individuelle subjective et conjoncturelle du bien. Subjective c’est selon les goûts des
personnes, et conjoncturelles ça dépend du panier que je consomme. Chaque individu dans son
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choix sur un marché concurrentiel va se placer sur la droite de budget, donc il égalise la relation TMS
= p1/p2 et comme les individus font tous face au même prix…
Donc l’équilibre est bien efficace au sens de Pareto, le premier théorème du bien être dit :
Le deuxième théorème du bien-être nous dit que si nous n’avons pas cette situation d’équilibre de
laisser faire, on peut aller à une autre allocation efficace tout en utilisant comme institution sociale
les marchés en laisser faire, si au préalable on redistribue la dotation. L’intervention publique ne
porte pas sur les prix relatifs (par exemple salaire minimum), mais sur la dotation (faire en sorte que
la plupart des appartements ne se retrouvent pas par héritage dans les mains de 5% de la
population).
Donc il faut redistribuer entre les individus la dotation initiale, puis laisser faire le marché. Là on aura
un équilibre efficace au sens de Pareto MAIS plus équitable. On peut faire ça en taxant les plus
munis, et en redistribuant sous forme de subvention pour les plus démunis.
Critique :
Pour que le marché marche, on a fait plein d’hypothèses ! Quand une de ces hypothèses n’est pas
satisfaite, l’intervention publique est tout à fait justifiée, c’est le sujet de la suite du cours.
Quelles combinaisons des deux biens peuvent être produites par une combinaison de facteurs
donnés (firme A) ?
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LA : travailleurs alloués soit à la production du bien 1 soit à la production du bien 2. Ca peut être vu
comme la dotation de facteur travail que je détiens.
- Courbe en bas à droite : plus j’alloue de travailleurs au bien 1 plus je produits de bien 1.
- Courbe en haut à gauche : Plus j’alloue de travailleurs au bien 2 plus je produits de bien 2.
- En bas à gauche : La contrainte. C’est qu’on doit choisir une combinaison de travail qui ne
doit pas dépasser la quantité de travail totale disponible dans l’entreprise L A.
- On voit sur la courbe en haut à droite que :
o Si j’alloue tous mes travailleurs au bien 1, j’aurais un y A1 maximum et 0 yA2 etc…
Exemple :
Chaque travailleur produit b bien 1 (y A1 = bLA1). Donc on a une droite dans le cadran y 2 (ordonnée) et
L2 (abscisse).
Exemple :
yA1 = a L1A : illustre la productivité marginale décroissante du facteur travail ! Le fait d’ajouter un
√
travailleur quand il y en a peu est très efficace, mais plus y en a moins c’est efficace d’ajouter 1
travailleur.
On voit que l’ensemble des possibilités de production n’est pas plat, c.-à-d. qu’au début si j’ai
beaucoup de bien 1 et peu de bien 2, si je renonce à produire 1 unité de bien 1, je vais pouvoir
produire beaucoup de bien 2. Mais au fur et à mesure que je produis plus de bien 2 et moins de bien
1, la pente de la courbe diminue, c.-à-d. que pour pouvoir produire 1 unité de bien 2 je dois renoncer
à de plus en plus de bien 1.
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La quantité produite de bien 2 qu’il ne sera plus possible de produire si on décide d’augmenter la
production de bien 1 d’une unité supplémentaire, sans modifier la quantité de facteurs employée.
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Comment faut-il produire une combinaison de biens lorsqu’on dispose de facteurs de production
différenciés ?
Rappel : à (y1, y2) donnés, l’allocation de consommation est efficace si les TMS sont égalisés entre
tous les agents. Ici (y1, y2) doit être déterminé.
Il va falloir utiliser tous les facteurs de production, et de manière efficace (donc sur la frontière, mais
pas seulement).
Ça donne une boite d’Edgeworth telle que les 2 individus attribuent la même valeur la marge d’avoir
une unité de bien en plus.
L’intuition : Supposons que les consommateurs B est disposée à renoncer à 2 kilos d’oranges pour
avoir un kilo de pomme de terre en plus (TMS). Si pour produire le kilo en plus de pomme de terre il
suffit de renoncer en termes de production d’1 kilo et demi d’orange, alors la situation n’est pas
efficace. On peut modifier la production pour satisfaire le consommateur.
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Plus je suis sur une courbe vers le nord-est, plus le profit de l’entreprise est élevée. Donc l’entreprise
va choisir de produire le maximum sous contrainte de ses facteurs de production. Elle va choisir une
combinaison qui est sur la frontière. Elle égalise TMT = p 1 /p2 mais on avait déjà vu que p1/p2 était
égal au TMS ! On va donc se retrouver avec quelque chose d’efficace, parce que les consommateurs
et les entreprises font face aux mêmes prix.
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Ce qui est intéressant c’est que le prix qu’on observe sur ce marché véhicule 2 informations très
utiles :
Le prix d’équilibre c’est la valeur subjective que les individus attachent à la consommation
d’un bien. Ca reflète le gout, mais aussi de combien on dispose déjà de ce bien-là.
La difficulté technique de production : Il est relativement simple de produire de l’eau potable
par exemple. C’est plus compliqué de produire du vin. Donc dans le prix on retrouve la
difficulté technique de produire le bien.
L’économie du bien-être :
Plan du chapitre :
Pour chaque allocation réalisable, on obtient une combinaison d’utilité (à droite) ou ECUP. Les points
sur la courbe correspondant aux allocations efficaces au sens de Pareto.
Ensemble du réalisable :
o Contrainte budgétaire
o Ensemble des combinaisons d’utilités possibles (ECUP)
Préférences
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Absence de « coût des fonds publics » : (qu’on appelle aussi coût de la redistribution).
o Utilité marginale décroissante concavité de l’ECUP.
Cette propriété vient du fait que plus on donne de bien à un individu, moins la valeur
d’une unité additionnelle pour cet individu est importante.
Présence de « coût des fonds publics » : On veut taxer plus les riches pour taxer moins la
classe moyenne, mais en faisant ça il y a des choses qui peuvent changer (il peut y avoir 2
types de coûts) : Il faut payer l’administration fiscale pour faire ce changement
o Technologie du système de redistribution : La façon dont on redistribue peut être
couteuse. Ou bien :
o Modifications des incitations à produire : Le fait de taxer les riches peut les désinciter
à épargner, et à accumuler du capital, donc moins de moyens de production, moins
de PIB. Dans ce cas la taille de la boite d’Edgeworth se réduit.
Exemple : Graphiquement, dans la situation initiale on est sur la frontière de l’ECUP, mais en bas à
droite donc dans une allocation injuste. Avec la redistribution je passe à une allocation un peu plus
juste, mais en faisant ça, et parce qu’il y a des coûts de fonds publics, je rétrécie la boite d’Edgeworth
et la frontière de l’ECUP aussi. Dans la situation finale je suis plus au milieu de la courbe de l’ECUP,
mais avec une somme des utilités moins importante. Donc ça réduit l’ECUP.
Les fonctions de bien-être social résument l’attitude de la société face aux différentes distributions
des ressources. Le décideur public aura des préférences dans cet ECUP, c.-à-d. que chaque point à
l’intérieur de l’ECUP donne un certain niveau de satisfaction au décideur public. Ce niveau de
satisfaction est représenté par W :
Fonction utilitariste de Bentham : Il disait que le décideur public doit essayer de mettre en
œuvre des politiques qui procurent la plus grande utilité au plus grand nombre. Ca veut dire
qu’on va essayer de faire des politiques qui procurent le plus d’utilité au total (somme des
utilités).
Remarque : On peut attribuer un poids différent à certains individus, par exemple si je suis un
gouvernement plus proche de l’individu A j’attribuerais plus de poids à son utilité etc…
WB = UA + UB
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Ẃ = UA + UBUB = Ẃ - UA
UB
Ẃ
Ẃ UA
Explication : Je suis prêt à renoncer à une unité d’utilité de B si en échange A obtient une unité
d’utilité en plus. Cette fonction particulière est une fonction d’un gouvernement qui est en a
complètement rien à faire de la justice sociale, de l’égalité. Il est complètement indifférent si A à le
maximum d’utilité et B le minimum, ou vice versa.
Si on déplace la courbe parallèlement vers le nord-est, on passe à une autre courbe d’indifférence qui
procure une plus grand utilité pour la société (Ẃ ). Ce gouvernement préfèrera toujours augmenter
l’utilité totale Ẃ même si ça veut dire augmenter les inégalités. Donc très utilitariste.
Fonction Rawlsienne égalitariste : On peut étudier des politiques et choisir celle qui permet
d’améliorer la situation de celui qui est le plus pauvre (dont l’utilité est la plus faible). Cette
fonction dépend seulement de l’utilité de celui qui a l’utilité la plus faible.
W(.) = min Ui
La logique derrière ça : Supposons qu’on a le choix, avant notre naissance, de savoir dans
quel monde on va être mis au monde :
o Dans un monde ou les décisions publiques sont prises suivant la règle de Bentam, on
sait que le gouvernement va accepter que certains aient beaucoup d’utilité et
d’autres très peu, donc il se peut qu’on naisse riche et donc on aura une utilité
élevée, ou il se peut qu’on naisse pauvre, avec une utilité très faible.
o Ou alors modifier l’objectif. Si on est quelqu’un qui n’aime pas les risques, on préfère
avoir un gouvernement qui nous aide si on est pauvre, et ça c’est la traduction de la
fonction ci-dessus. Je préfère vivre dans une société qui s’occupe surtout des plus
démunis.
WR = min{UA, UB}
UB
45° UA
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A droite de la bissectrice, UA> UBdonc je m’intéresse qu’à l’individu B WR = UB, à gauche c’est
l’inverse WR = UA.
UB
45° UA
Attention, quand on passe à gauche de la bissectrice les individus pauvres et riches s’inversent, B
devient l’individu riche et A l’individu pauvre.
UB
UA
On va faire un mélange de ces deux fonctions avec la fonction utilitariste avec souci égalitaire.
UB
UA
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Fonction utilitariste avec souci égalitaire : combinaison des 2 fonctions (en violet).
Si β = 0 on est indifférent aux inégalités, la courbe d’indifférence est une droite (Bentham).
Le décideur public essaiera de se placer sur la courbe de différence la plus au nord-est, mais possible,
donc sur la frontière des ECUP (en bleu). Le point d’équilibre est là où la courbe d’indifférence bleu
croise la frontière des ECUP, et défini une Utilité d’équilibre de A : U*A et de B : U*B.
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1)
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Utilités
60
50
40
Utilités
30
20
10
0
0 10 20 30 40 50 60
2)
Pour Bentham, on rajoute une ligne au tableau (en rouge) montrant l’utilité du gouvernement W B qui
est insensible au inégalités.
UB
Ẃ
Ẃ UA
Le décideur va choisir l’allocation telle que la courbe d’indifférence sociale est le plus au nord-est
tout en touchant la frontière des ECUP.
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60
50
40
30
Valeur des Y
20
10
0
0 2 4 6 8 10 12 14
Remarque : Ce gouvernement était complètement indifférent aux inégalités, pourtant il choisit une
politique très égalitaire. Ce résultat égalitaire n’a rien a voir avec les préférences sociales. Ce résultat
vient du réalisable. Ca ressort de la description du fonctionnement de l’économie, de la forme de
l’ECUP. Si l’utilité était linéaire et différente entre riches et pauvres on aurait un résultat différent.
3) Approche de Rawls
WR dans la première case du tableau est égale à l’utilité des plus pauvres multiplié par le nombre de
pauvres. Etc… Le gouvernement ne s’intéresse qu’aux plus pauvres dans ce cas.
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60
50
40
30
Valeur des Y
20
10
0
0 2 4 6 8 10 12 14
Le gouvernement va choisir l’allocation telle que la courbe rawlsienne est le plus au nord-est tout en
touchant l’ensemble des possibles. Encore une fois on se situe sur la bissectrice (45°), donc résultat
très égalitaire.
4) (passé)
5) Supposons…
60
50
40
30 Valeur des Y
Avec couts de fonds publics
20
10
0
0 2 4 6 8 10 12 14
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Commentaires :
Si on veut que les pauvres passent de 2000 à 3000, les riches passent de 6000 à 4000.
Le maximum d’utilité des pauvres avec cette situation est 48 (6000)
La courbe de Bentham à l’équilibre ne change pas et on reste à la situation initiale.
L’optimum de Rawls reste sur la bissectrice (égalité) même si ça implique une perte de
l’utilité totale.
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Fin séance 5 _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
- Comparaison entre le niveau d’utilité des individus ? Fonction d’utilité avec un rôle pour sa
mesure cardinale.
- Un ensemble de préférences pour une société composée de membres avec préférences
divergentes ?
- Approche fondée sur l’individu ou paternalisme ? c.-à-d. qu’on va pas baser la décision
sociale sur ce que préfèrent les individus de la société, mais sur d’autres concepts qu’on
considère plus justes…
A cause de ses faiblesses, on ne va pas obliger le maire à prendre une décision en fonction de ça,
mais ça peut servir à éclairer les débats publics.
(1) On mesure le bénéfice net perçu par chaque groupe (pour un projet d’intervention publique
donné)
(2) S’agit-il d’une amélioration parétienne ?
- Oui Entreprendre le projet
- Non
(3) On mesure (visualiser le graphique avec L’utilité de A en abscisse et de B en ordonnée).
L’efficacité : ∑i bénéfice neti (sur la courbe, le W le plus au nord est, avec le plus d’utilité
totale donc)
L’équité : Indices d’inégalité (le plus proche de la bissectrice = le plus équitable).
o Si l’efficacité augmente (déplacement nord-est) et les inégalités diminuent
(rapproche de la bissectrice) Entreprendre le projet.
o Si l’efficacité diminue et les inégalités augmentent Ecarter le projet
o Si l’efficacité augmente et inégalité augmente OU l’efficacité diminue et l’inégalité
diminue : arbitrage à résoudre avec une fonction de bien-être social (implicite).
Consentement à payer (CAP ou prix de réserve) : Combien un individu est disposé à payer (au max)
pour passer d’une situation à l’autre ?
∂U
:Utilité marginale de q
∂q
∂U
:utilité marginale de w
∂q
∂U ∂U
dU = dq− dw
∂q ∂w
On me donne un peu plus de bien (q) mais on m’enlève un peu d’argent (w). Si dU est > 0, alors il
faudrait augmenter q. Consommer davantage lui donne plus d’utilité.
∂U ∂U
Le CAP est définit comme la variation d’argent (dw) telle que : dU = dq− dw CAP =
∂q ∂w
∂U
dw ∂ q
= telle que l’utilité ne bouge pas s’il consomme un peu plus, ou s’il gagne un peu de revenu.
dq ∂U
∂w
Courbes de demandes :
p
q Revenu disponible net
CAP(0, WA) :
0 WA
CAPA(1, WA – CAPA(0, WA) 1 WA – CAPA(0, WA)
2 WA – CAPA(0, WA) – CAPA(1,
WA – CAPA(0, WA))
Etc…
1 2 3 q
Etc…
Si je veux savoir quelle est la valeur de l’utilité procurée par une intervention publique qui permet à
un individu de consommer 1 unité de rentrée à la piscine gratuitement, j’ai la quantité d’euro qui
correspond au gain d’utilité pour l’individu A (l’aire orange). Si je veux celle qui permet à l’individu de
consommer 2 unités, c’est l’aire orange + violette On l’appelle surplus brut du consommateur si q =
2.
On le note ici :
q
∑ CAP xi ≡ Surplus du consommateur i(en q)
x=0
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Mesurer≤CAP :On prend des données historiques sur les prix et quantités, et on fait une
estimation avec des hypothèses sur la forme de la fonction de demande, pour estimer les
paramètres de la courbe évaluation du changement du surplus.
o Prix et caractéristiques des consommateurs
o Techniques d’estimation pour les biens non-marchands
Bénéfices groupe i ≅ ∆CAPi * membres groupe i
Efficacité du projet = ∑i(Bénéfices groupe i) – coût
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Fin séance _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _