AfricaRice Rapport Annuel 2001-2002
AfricaRice Rapport Annuel 2001-2002
AfricaRice Rapport Annuel 2001-2002
Rapport annuel
2001 – 2002
L’ADRAO encourage l’usage judicieux de cet ouvrage. Une citation correcte est requise.
Cette publication est aussi disponible en anglais, sous le titre : WARDA Annual Report 2001–2002
ISBN :
ADRAO
01 B.P. 2551
Bouaké 01
Côte d’Ivoire
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Fax : (225) 31 65 93 11
(225) 22 41 18 07
Courrier électronique warda@cgiar.org
Bilan et perspectives 5
Annexes 65
Etats financiers 74
Conseil d'administration 78
Chercheurs visiteurs 82
Activités de formation 85
Publications 91
Sigles et abréviations 99
ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Avant-propos
L es versions précédentes du rapport annuel de l’ADRAO étaient rédigées de manière à refléter les événements d’une
année civile. Au fil du temps, nous nous sommes rendu compte que cette approche avait un handicap en ce sens que
des thèmes et résultats de recherche passionnants qui ont eu lieu au début de l’année en revue devenaient « dépassées »,
lorsqu’elles étaient rapportées, l’année suivante. Le présent rapport couvre donc une période bi-annuelle, de janvier 2001
à avril 2002 et tente de cerner les événements et points saillants qui ont marqué la vie de notre Association. Les rapports
à venir couvriront une période de 12 mois, mais pas sur l’année civile. A cet égard, le présent rapport sert de jonction vers
la nouvelle période de revue. Nous espérons que vous aurez autant de plaisir à lire nos articles que nous en avons eu à
les préparer.
Notre organe suprême, le Conseil des ministres, a tenu sa réunion biennale ordinaire les 23 et 24 août 2001 à Dakar,
Sénégal. Cette année, le Conseil a particulièrement exprimé tout son soutien politique à l’Association, en soulignant le
fait que l’ADRAO « appartienne » aux Etats membres et qu’à ce titre, elle mérite tout le soutien des gouvernements des
pays membres. La résolution prise pour encourager les Etats membres à honorer leurs obligations financières vis-à-vis de
l’Association de façon régulière et à temps fait ressortir « l’importance des contributions des technologies générées par
l’ADRAO dans la réduction de la dépendance sur les importations de riz des Etats membres. »
Par rapport à la recherche et au développement rizicoles, le Conseil a adopté la résolution suivante :
L’année 2001 a aussi marqué le 30ème anniversaire de l’Association, qui a été créée en 1971 par 11 Etats membres. Nous
avons fait du chemin en 30 ans, et, en septembre, nous avons organisé des festivités modestes au siège de l’Association. Des
représentants des gouvernements des Etats membres, des partenaires à la recherche et au développement, la communauté
ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Avant-propos
ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Avant-propos
conférence qui a débouché sur la signature d’un accord pour la mise en place d’un Consortium pour la sécurité alimentaire
basée sur les NERICA en Afrique subsaharienne. Ensuite, en mars 2002, le « Consortium NERICA » est devenu opérationnel
avec le lancement de l’Initiative africaine sur le riz (ARI). Cette initiative doit servir de canal à la dissémination et à l’adoption
rapides des NERICA dans les régions rizicoles du continent. L’histoire de l’Initiative et son fonctionnement sont détaillés
sous la rubrique « Points saillants » à la page (9).
Au cours des dernières années, des choses intéressantes ont eu lieu au niveau de notre Programme riz irrigué, en
particulier dans le Sahel. Après avoir souligné, l’an dernier, que l’interdisciplinarité à travers la gestion intégrée des
cultures est essentielle pour un progrès dans cette écologie, cette année, nous mettons l’accent sur un aspect particulier :
la sélection. Le Programme de sélection riz irrigué a beaucoup de choses à offrir et, aujourd’hui, plus que par le passé, un
grand nombre de variétés attendent d’être homologuées (page 15).
La toxicité ferreuse est un problème majeur de la riziculture de bas-fonds. Les sols d’Afrique de l’Ouest ont de fortes
concentrations de fer qui peuvent causer de sérieux dégâts sur les plants de riz. Nous prenons le problème sous l’approche
holistique et examinons quelques solutions qui peuvent aider à améliorer la productivité dans ces milieux difficiles (page 29).
C’est bien beau de produire de nouvelles technologies, mais si le climat politique ne favorise pas la production intérieure,
les riziculteurs n’auront aucune incitation pour les aider à combler les déficits actuellement couverts par les importations.
Nous examinons les tendances économiques du riz dans la région et ce qui peut aider à promouvoir des politiques favorables
au producteur et au consommateur et pouvant permettre d’atteindre la sécurité alimentaire (page 38).
Tout le continent africain est secoué par la pandémie du VIH/SIDA. L’an dernier, nous avons mentionné que le Comité
des Directeurs des centres (CDC) du GCRAI devait développer une Initiative à l’échelle du Système sur l’impact du
VIH/SIDA sur l’agriculture. L’ADRAO a joué un rôle de premier plan dans cette activité. Le progrès réalisé à ce jour est
mis en exergue dans le cinquième article de notre rubrique « points saillants » (page 46).
Cette année, la rubrique profil d’un pays donateur porte sur les Pays-Bas. De la contribution au fonds de développement
en passant par les activités de recherche outre mer, le détachement de personnel aux stages, les Pays-Bas ont été pendant
longtemps un ardent supporter des activités de l’ADRAO. L’un de nos succès majeurs a été le Consortium Bas-Fonds
(CBF), conjointement financé par les Pays-Bas et la France. Tous ces aspects et bien d’autres sont couverts dans la rubrique
« points saillants » de cette année (page 53).
Nous aimerions saisir cette opportunité pour exprimer nos remerciements à nos donateurs, particulièrement à la lumière
de l’amenuisement des fonds alloués à la recherche agricole, surtout de la part de certains grands donateurs en 2001 et
2002. Nous vous remercions pour votre foi en notre travail et votre soutien et espérons une collaboration fructueuse
continue dans les années à venir.
Nous ne saurions conclure cette déclaration sans un mot de remerciements à nos Etats membres. Vous êtes la raison de
notre présence ici : l‘ADRAO a été créée par les Etats membres et continue sa mission de vous servir dans le domaine
de la recherche-développement rizicole. Nous vous remercions pour votre soutien politique à un moment où beaucoup de
nos économies souffrent énormément dans un monde économiquement « libéralisé », et aussi pour le partenariat que nous
partageons à travailler ensemble à l’amélioration du bien-être des producteurs et consommateurs de riz de la région.
ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Bilan et perspectives
L e succès génère toujours de nouveaux défis. La reconnaissance des acquis et percées de l’ADRAO, en particulier
dans le domaine de la génération de nouvelles technologies adaptées et puissantes qui aident à lutter contre la
pauvreté en Afrique subsaharienne et à accroître la sécurité alimentaire – cette même reconnaissance porte en elle
le défi de la sécurisation du progrès réalisé, de son accessibilité à tous ceux qui en ont besoin et de la réponse aux
attentes de ceux qui partagent avec nous l’intérêt des jalons posés par l’ADRAO sur la voie d’un avenir plus brillant
pour les enfants d’Afrique.
Au cours de l’année 2001, l’appréciation de notre travail et de nos résultats tangibles par les partenaires de l’ADRAO
s’est manifesté lors de la célébration du 30ème anniversaire de l’ADRAO, où des distinctions avaient été conférées par le
Président de la Côte d’Ivoire au Directeur général et à quatre autres membres du personnel (Drs Monty P. Jones, Kouamé
Miézan, Sitapha Diatta et M. Mark Etsiba). Ces quatre agents de l’ADRAO ont été faits « Officier dans l’ordre du mérite
ivoirien. » Ces décorations ont été sans doute le signe le plus prestigieux de l’appréciation des efforts de l’ADRAO en
vue de l’amélioration des conditions de vie des populations pauvres de la région.
D’autres signes sont moins visibles mais tout aussi appréciés par le personnel de l’ADRAO ; ils contribuent beaucoup
à la forte motivation de tous, aussi bien les chercheurs que le personnel d’appui. Par exemple, le nombre croissant de
demandes de NERICA par les paysans, les organisations paysannes et les ONG ; les demandes de participation aux
ateliers et autres activités de formation organisées par l’ADRAO ; le souhait de beaucoup de nos partenaires de jouer un
rôle actif dans les activités de l’ADRAO ; et de simples déclarations de paysans comme celle-ci : « les NERICA doivent
avoir de l’eau dans leurs tissus, si non comment peuvent-ils survivre et produire en condition de sécheresse, où toutes les
autres variétés échouent ? » Nous percevons ces signes et les prenons comme un encouragement à poursuivre nos efforts
scientifiques dans la voie esquissée par les activités de recherche passées et les exercices de planification.
D’autre part, l’ADRAO ne peut pas ignorer ces voix qui s’élèvent pour plus d’implication, plus de nouveaux produits
en vue de résoudre les problèmes qui n’ont pas encore trouvé de solutions. De plus en plus de paysans, de plus en plus
d’agents de vulgarisation voudraient profiter des bénéfices de la culture des NERICA. Ceux qui ne sont pas concernés par
les variétés de plateaux pluviaux attendent des variétés qui donneraient pour les bas-fonds pluviaux ou irrigués ce que les
NERICA permettent d’avoir pour les plateaux. Il devient de plus en plus évident que l’amélioration génétique à elle seule
ne peut pas assurer des rendements élevés : les paysans doivent aussi comprendre et appliquer les techniques culturales pour
lesquelles les nouveaux cultivars obtiennent des rendements optimaux. Ces pratiques doivent être intégrées aux besoins
des autres cultures et de l’environnement. Cela nécessite une formation au niveau des paysans. Il est tout aussi évident
que des rendements élevés ne garantissent pas des revenus élevés en termes monétaires. Il y a beaucoup d’obstacles qui
empêchent l’accès au marché ou le rendent au moins difficile pour beaucoup de paysans de la région. Dans bien des cas,
le progrès souffre d’un environnement général qui ne stimule pas l’initiative personnelle et l’investissement. Enfin, dernier
ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Bilan et perspectives
problème et, en aucun cas, pas le moindre, il y a la situation sanitaire alarmante avec la pandémie du VIH/SIDA menaçant
d’anéantir tous les efforts d’amélioration des conditions de vie.
Ces défis ne sont pas nouveaux et sont bien connus de l’ADRAO. Les activités de recherche en cours s’attèlent à la
résolution de la plupart d’entre eux tandis que d’autres sont pris en compte par de nouveaux projets. Parmi les exemples
illustrés en détails dans le présent rapport annuel, il y a l’Initiative africaine sur le riz qui constitue un outil puissant pour
mettre les nouvelles variétés et technologies rizicoles relatives disponibles aux paysans dans toute l’Afrique subsaharienne.
L’article sur la sélection du riz irrigué illustre les progrès obtenus par rapport aux contraintes liées à ce système particulier
de production. Les chapitres sur le dialogue sur les politiques, le VIH/SIDA et la toxicité ferreuse – aussi divers soient-ils
dans leurs préoccupations – illustrent tous la nécessité d’une approche intégrée pour résoudre les problèmes qui limitent
la productivité et le progrès dans les systèmes de production à base riz en Afrique subsaharienne. Le portefeuille de
recherche de l’ADRAO est évidemment plus étendu que ne peuvent l’illustrer ces exemples, il s’attèle à beaucoup de
problèmes qui affectent les différents systèmes de production à base riz à différents niveaux et choisis pour leur importance
stratégique.
Le mot ‘stratégie’ (et la planification stratégique associée) est un mot clé qui revêt toute son importance au siège de
l’ADRAO. La planification stratégique nécessite des outils appropriés. Parmi ceux-ci, l’information qui nous permet
d’apprécier l’état de l’environnement en mutation est d’une importance capitale, et il en est de même de l’information sur
l’impact réel (réalisé) et potentiel (futur) que les résultats et les réalisations de l’ADRAO auront sur les conditions réelles de
l’agriculture en Afrique subsaharienne. Les études sur l’économie et l’analyse de l’impact contribuent à la compréhension
de l’environnement de l’ADRAO, qui est nécessaire pour une planification efficace et un établissement des priorités, en plus
de l’importance qu’elles revêtent pour les partenaires de l’ADRAO. Beaucoup de travail a été abattu, au fil des ans, pour
établir une base solide de planification stratégique de l’ADRAO, et nous sommes confiants que l’année à venir débutera
avec un plan formel qui définira les priorités et options choisies pour la prochaine décennie.
La préparation du futur doit commencer dans l’esprit des gens, et c’est un processus continu qui nécessite une attention
permanente de la part de ceux qui sont chargés de veiller à ce que l’ADRAO accomplisse sa mission de la manière la
plus efficace possible. La préparation pour le futur requiert aussi des installations physiques qui nous permettent de
réaliser les tâches ambitieuses définies par la mission et les partenaires de l’ADRAO. L’ADRAO a achevé la construction
d’infrastructures de confinement qui permettront l’évaluation des plants de riz transgéniques produits en collaboration
avec nos partenaires en Europe, une fois que sera mis en place, en Côte d’Ivoire, le cadre juridique requis pour conduire
de telles expérimentations. L’ADRAO fait partie des institutions fournissant une assistance technique et un appui au
processus en vue d’une législation dans ce domaine : l’existence d’une procédure claire, transparente et pratique pour le
travail avec cette technologie efficace est d’une importance capitale, non seulement pour l’ADRAO mais aussi pour tous
ses partenaires qui doivent pouvoir exploiter tout le potentiel des avancées scientifiques, dans le respect total de toutes
les conditions de sécurité possible. Les infrastructures de confinement à l’ADRAO ont été construites en anticipation à la
législation à venir et répondent aux exigences légales strictes en vigueur en Europe, en Amérique du Nord et ailleurs.
Les acquis futurs se construisent sur la connaissance d’aujourd’hui et les acquis du passé. L’ADRAO reconnaît
l’importance de la variété génétique existante dans le riz et les espèces parentes et sa précieuse contribution aux
programmes de sélection de riz, que se soit par les moyens conventionnels ou à l’aide de l’une ou l’autre des disciplines
de la biotechnologie. Les efforts de longue date pour la collecte et sauvegarde des ressources génétiques seront bientôt
récompensés avec la construction d’une unité de conservation à moyen terme qui assurera la conservation d’échantillons
uniques de toutes les accessions de riz disponibles à l’ADRAO, dans des conditions répondant aux normes internationales
des infrastructures de banques génétiques. L’ADRAO est entrée dans la phase de planification et de construction de cette
unité de conservation.
ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Bilan et perspectives
Puisque à elle seule, l’ADRAO ne peut pas faire face aux défis du futur, nous privilégions une collaboration étroite
avec nos partenaires en Afrique et dans le monde entier et c’est ce qui aide à transformer les opportunités en réalités qui
bénéficieront aux paysans et finalement aux populations de la région du mandat de l’ADRAO et au-delà. L’Initiative
africaine sur le riz (ARI) décrite dans ce numéro est un nouvel exemple particulièrement captivant du travail coopératif des
réseaux et consortia basés à l’ADRAO. L’ARI doit démontrer un impact mesurable et durable sur la sécurité alimentaire
dans la région à travers une adoption à grande échelle des NERICA et d’autres variétés de riz hautement performantes. Elle
aidera à orienter la recherche et la diffusion afférentes, à améliorer l’échange d’informations entre les parties prenantes, à
sensibiliser le grand public et à fournir un mécanisme efficace de suivi et évaluation. Les autres réseaux établis à l’ADRAO
et ayant prouvé leur efficacité à travers des résultats concrets sont le Consortium Bas-Fonds (CBF ; voir aussi l’article sur
les Pays-Bas, page 53), le ROCARIZ (Réseau ouest et centre africain du riz, un réseau ADRAO/CORAF pour la recherche
et le développement de la riziculture en Afrique de l’Ouest et du Centre) et INGER-Afrique (Réseau international pour
l’évaluation génétique du riz en Afrique). Ces réseaux constituent des véhicules efficaces de coordination des efforts de la
plupart des chercheurs travaillant sur le riz dans la région et au-delà, et contribuent ainsi substantiellement à l’optimisation de
l’utilisation des ressources pour identifier et résoudre les problèmes les plus urgents. Notre collaboration avec les collègues
des institutions de recherche avancées et des centres internationaux de recherche agricole est également précieuse. Ensemble,
nous nous sentons bien armés pour relever les défis du futur. Nous aimerions exprimer toute notre reconnaissance à tous
les collègues pour leur collaboration et leurs contributions à l’accomplissement de la mission de l’ADRAO.
Dans ce rapport annuel, le lecteur pourra apprécier quelques bons exemples illustrant les réalisations qui contribuent,
collectivement, au succès de l’ADRAO. Individuellement et collectivement, ils appellent à une attention et une recherche
continues dans les domaines illustrés, et il est évident que les défis vont au-delà de l’envergure des exemples donnés.
Cependant, ils démontrent comment ces défis peuvent être transformés en opportunités et solutions par le biais de la
recherche-développement, grâce au dévouement des personnes impliquées – chercheurs, administrateurs, personnel d’appui,
agents de vulgarisation, dans des cas notables, les paysans eux-mêmes. Nous sommes confiants que le présent rapport va
inciter à un soutien continu de la part de ceux qui connaissent et apprécient déjà l’ADRAO, et nous donnera de nouveaux
amis parmi ceux qui découvrent l’ADRAO à travers ces pages.
ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Points saillants des activités
Au tournant du millénaire, le travail de l’ADRAO sur les adventices que leur parent asiatique, ils ne tombent pas et
nouveaux riz pour l’Afrique (NERICA) arrivait à un point n’égrènent pas avant la récolte comme leur parent africain
décisif. Deux espèces de riz cultivé ont été croisées pour la et très souvent leur rendement est supérieur à la meilleure
première fois, et une ‘nouvelle biodiversité’ est née sous la des variétés asiatiques, dans les champs paysans.
forme de plants de riz qui combinaient l’adaptation hardie La Sélection variétale participative (PVS) a ensuite
à l’écologie de plateau pluvial du parent africain et le directement porté les NERICA chez les paysans qui ont
potentiel de rendement du parent asiatique. De nombreuses clamé haut et fort qu’ils les acceptaient. Un paysan a ainsi
évaluations en station et en milieu paysan ont confirmé dit à la cérémonie de lancement « les paysans appellent les
les rêves de chacun : les NERICA résistent mieux aux NERICA, riz de l’ADRAO… j’apprécie particulièrement
ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Points saillants des activités
Le produit : Des NERICA dans un champ paysan L’objectif : Des riziculteurs heureux d’une certaine
sécurité alimentaire
les ADRAO de haute taille parce qu’elles sont plus faciles directeur-adjoint de la recherche et chef du programme riz
à récolter. Elles résistent bien aux adventices et ont une pluvial de l’ADRAO, qui a été à l’avant-garde des activités
bonne qualité à la cuisson… en fait à la consommation, de recherche sur les NERICA. En fait, les NERICA sont en
je préfère les ADRAO aux glaberrima. » Les glaberrima train de voler de leurs propres ailes au-delà de l’ADRAO
sont les variétés locales africaines qui sont généralement et de vivre leur vie. »
préférées aux variétés asiatiques du point de vue goût et Ainsi, en fin 2000 et début 2001, Jones et d’autres leaders
qualité organoleptique. de la recherche à l’ADRAO ont commencé à travailler sur un
Lorsque la PVS a nécessité encore plus de semences, cadre qui permettrait de porter les NERICA à un niveau plus
le Système communautaire de production de semences élevé. En avril 2001, l’ADRAO a abrité un atelier international
(CBSS) a permis aux paysans de produire leurs propres sur les NERICA et la sécurité alimentaire en Afrique
semences et de couvrir les besoins des communautés. La subsaharienne. L’atelier a réuni plus de 90 participants parmi
méthodologie PVS a été étendue à tous les 17 états membres lesquels des ministres et vice-ministres des états membres
de l’ADRAO et les NERICA étaient aussi testées à travers le de l’ADRAO, le Président de la Fondation Rockefeller, des
continent, dans des pays comme l’Ouganda et le Zimbabwe. responsables de haut rang de la Banque mondiale, de la Banque
En décembre 2000, les deux premières homologations des africaine de développement et du système des Nations-Unies,
NERICA ont eu lieu – en Côte d’Ivoire, le pays hôte de ainsi que des chercheurs du domaine agricole. Les participants
l’ADRAO. Pendant ce temps, cinq NERICA étaient en cours à l’atelier ont approuvé la création d’un nouveau partenariat en
de production à grande échelle en Guinée. En fait, en 2000, consortium – le Consortium pour la sécurité alimentaire basée
la Guinée se positionnait pour une autosuffisance en riz pour sur les NERICA en Afrique subsaharienne ou le Consortium
2002, à travers une initiative supportée par le gouvernement NERICA en plus bref. « Avec tous les acteurs et les donateurs
en vue de re-dynamiser le secteur du riz pluvial par le biais derrière nous, nous avons mis à profit l’année suivante pour
d’un programme reposant largement sur les NERICA. traduire le concept consortium en projet réalisable », indique
« Les NERICA ont fait leur preuve et sont cultivées Jones. Et le résultat, c’est l’Initiative africaine sur le riz ou
au-delà de toute attente », indique fièrement Monty Jones, ARI (sigle anglais).
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ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Points saillants des activités
De gauche à droite : Bino Teme, Directeur général, Institut d’économie rurale, Mali ; Hassan Sallah, Secrétaire
d’Etat, Département de l’agriculture, Gambie ; Sery Bailly, Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche
scientifique, Côte d’Ivoire ; Théophile Nata, Ministre de l’agriculture, de l’élevage et des pêches, Bénin ; Elie Fassou
Damey, Secrétaire général, Ministre de l’agriculture et de l’élevage, Guinée ; Kanayo F. Nwanze, Directeur général,
ADRAO ; Comla E. Paka, Directeur de cabinet, Ministre de l’agriculture, de l’élevage et des pêches, Togo ; P-Justin
Kouka, Directeur adjoint des services institutionnels (proposant les documents à signer).
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Points saillants des activités
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Points saillants des activités
zones cibles. Il fournira aussi un feedback à la recherche- « car ces équipes de vulgarisation travaillent avec 400 à
développement dans les programmes nationaux et à 500 paysans en même temps – une échelle que la phase
l’ADRAO. Le réseau aura deux coordonnateurs – un pour conduite par la recherche ne pouvait pas espérer atteindre. »
chaque thème de recherche – et 10 étudiants PhD recrutés (Voir encadré.)
à travers la région (tous ne provenant pas nécessairement
des pays pilotes). L’ARI cherchera un financement
supplémentaire pour le recrutement à plein temps de
spécialistes de la communication et du développement de PVS-vulgarisation : une première étape
modules technologiques. dans le processus d’intensification
En année 1, un atelier des acteurs sera organisé dans Comme son nom le laisse entendre, la PVS-vulgarisation est
chaque pays pilote en vue d’identifier les connaissances conduite par les agents de vulgarisation et de développement
et non les chercheurs.
et technologies existantes et les sites-clés de recherche. La PVS-vulgarisation commence à la troisième année
Pour plus d’efficacité de la recherche, ces sites clés doivent de la PVS-recherche, elle fonctionne, donc, simultanément
interférer avec les sites-clés des programmes existants. avec la dernière année de celle-ci dans un site donné (milieu
agroécologique).
Des enquêtes rapides seront conduites pour identifier les Les vulgarisateurs prennent les quatre meilleures variétés
goulots d’étrangement (potentiels) à la dissémination retenues par les paysans dans un site spécifique de PVS-recherche
et les proposent à des groupes de 400-500 paysans n’ayant pas
des technologies et des stratégies d’intensification seront pris part au processus dans la même zone de la PVS-recherche
développées sur la base des résultats. Les stratégies seront (les variétés sont sélectionnées par site spécifique). Les paysans
revues et les produits du réseau de recherche seront intégrés reçoivent des formulaires d’évaluation simples largement illustrés
en vue de faciliter la communication et l’enregistrement des
lors d’un second atelier au cours de la troisième année. données pour des gens non scolarisés. Ces formulaires sont une
liste des critères de sélection des variétés identifiées par les paysans
dans la phase recherche.
Sur le terrain Les participants à la PVS-vulgarisation cultivent les variétés dans
« La PVS et le CBSS seront les principaux mécanismes de leurs champs à côté de leurs variétés habituelles (pratiquement
comme dans la deuxième année de la PVS-recherche). Puis, il
dissémination à grande échelle des NERICA et technologies leur est demandé d’évaluer les nouveaux riz à la maturité et au
complémentaires », indique l’agronome du transfert de stade post-récolte. Les paysans sont encouragés à se retrouver et
technologies de l’ADRAO, Toon Defoer. Cependant, sous à discuter de leurs observations et points de vue sur le nouveau
matériel.
l’orientation de Defoer et du réseau Analyse de la population Ainsi, la PVS-vulgarisation permet de contrôler la validité
paysanne et amélioration variétale du riz avec la participation des données recueillies dans la PVS-recherche. Les résultats sont
compilés et distribués aux sélectionneurs, aux conseils semenciers
des agriculteurs (PRIGA), la PVS a évolué. « Maintenant, nationaux et aux producteurs de semences communautaires.
au lieu de s’arrêter à la troisième année avec l’adoption des Comme les groupes de paysans de la PVS-vulgarisation sont
plus importants que ceux de la PVS-recherche, la PVS-vulgarisation
paysans à travers l’achat de semences », poursuit Defoer, constitue une validation plus poussée des résultats de la phase
« nous avons initié une nouvelle PVS de deux ans conduite recherche. Les sélectionneurs peuvent utiliser ce feedback pour
affiner les objectifs de sélection pour des variétés appropriées.
par la vulgarisation au moment où la phase conduite par la Toutes les informations générées par la PVS-recherche et la PVS-
recherche arrive à sa dernière année. » vulgarisation ainsi que les données de l’évaluation variétale formelle
Dans la PVS-vulgarisation, c’est les agents de en station sont compilées et envoyées à l’organe d’homologation
approprié. Le conseil d’homologation peut ainsi voir, en un coup
développement et de vulgarisation des programmes d’œil, les variétés appréciées par les communautés paysannes et
nationaux, des organisations de recherche, des ONG et du les promouvoir à des essais démonstratifs de pré-homologation,
puis les homologuer, par la suite. Pour les producteurs de semences
secteur privé qui prennent l’initiative d’amener de nouvelles dans le cadre du CBSS, il y a un avantage certain à connaître
variétés à de ‘nouveaux’ paysans (c’est-à-dire des paysans les variétés appréciées par les communautés dans le but de les
cibler pour la multiplication de semences.
qui n’ont pas été associés à la PVS-recherche). « C’est ça la
vraie intensification », affirme Defoer avec enthousiasme,
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ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Points saillants des activités
Nassa Dacoury, Préfet de Yamoussoukro ; Yuji Kurokawa, Ambassadeur du Japon en Côte d’Ivoire ; Sebastien Danon
Djedje, Ministre de l’agriculture et des ressources animales, Côte d’Ivoire ; Théophile Nata, Ministre de l’agriculture, de
l’élevage et des pêches, Bénin ; Pascal Affi N’Guéssan, Premier Ministre de Côte d’Ivoire ; N. Lindsay Innes, Président,
Conseil d’administration de l’ADRAO ; Safiatou Ba-N’Daw, Directeur, CTPD, PNUD, New York, Etats-Unis ; Sery Bailly, Ministre
de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Côte d’Ivoire ; Kanayo F. Nwanze, Directeur général, ADRAO ;
Elie Fassou Damey, Secrétaire général, Ministre de l’agriculture, de l’élevage et des pêches, Togo.
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Points saillants des activités
E nviron 50 % de la surface cultivée en riz dans le monde est de type irrigué et cette superficie produit plus de
75 % du riz mondial. Les chiffres équivalents pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre peuvent ne pas être aussi
impressionnants, mais il ne fait pas de doute que les systèmes irrigués ont le potentiel de fournir les rendements les
plus élevés, et sélectionner des plants de riz pour ces systèmes peut induire des avantages pour le reste des bas-fonds
sans maîtrise totale de l’eau.
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ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Points saillants des activités
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ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Points saillants des activités
sélection. » En fait, l’équipe continue de cribler environ 300 désignés sous le sigle ‘WAS’ pour WARDA-ADRAO
de ces introductions, chaque année. Sahel.
Les principaux objectifs de ces croisements indica-indica
Sélection ardue étaient d’améliorer le type de plant (hauteur et exsertion
Au début des années 1990, lorsque la Station Sahel a été paniculaire), tolérance à la salinité, qualité des grains et pour
établie, elle ne disposait ni d’infrastructures ni de personnel réduire le cycle sans affecter considérablement le potentiel
pour faire les croisements ou manipuler les populations de rendement.
en disjonction. En conséquence, lorsque Miézan a lancé
ses activités de sélection, il a été obligé d’utiliser une voie Pousser plus loin
plutôt indirecte. « J’identifiais des parents appropriés ici au La panachure jaune du riz (RYMV) est l’une des principales
Sénégal », explique-t-il, « mais ensuite je les envoyais pour maladies virales de la riziculture irriguée et des bas-fonds
croisement au sélectionneur riz de bas-fonds de l’ADRAO pluviaux en Afrique. Aucun des cultivars populaires
basé à Ibadan au Nigeria [le siège de l’IITA abrite la Station largement cultivés en Afrique de l’Ouest n’est résistant à
de l’ADRAO au Nigeria]. Je recevais ensuite du matériel cette maladie.
de deuxième génération que je cultivais et sélectionnais ici « Lorsque nous avons commencé à penser véritablement
à N’Diaye [Station Sahel de l’ADRAO] ». Ces sélections à sélectionner pour la résistance au RYMV, nous avons
étaient baptisées séries ‘WAT’ pour montrer qu’elles sont rencontré un problème », explique Miézan. « Au milieu
des croisements WARDA-ADRAO faites à l’IITA. des années 1990, nous n’avions qu’une seule variété indica
Ces premiers croisements réalisés à l’IITA étaient entre [Gigante (Tete) du Mozambique] très résistante au RYMV,
des parents exotiques des sous-espèces indica d’oryza mais avec un type de plant médiocre (trop haut et grains
sativa, utilisant essentiellement le matériel venu d’Asie. de mauvaise qualité), sensible à la pyriculariose et à faible
Un programme de croisement similaire s’est poursuivi à rendement. »
N’Diaye, une fois que la Station Sahel a eu des ressources « Et pour rendre les choses plus compliquées », explique
pour faire le travail. Ces croisements ‘indigènes’ sont Yacouba Séré, le phytopathologiste de l’ADRAO, « le
RYMV lui-même est très variable, donc nous ne pouvions
et ne pouvons toujours pas nous fier à une seule source de
résistance. » Heureusement, les activités de criblage à l’IITA
(Ibadan) et à l’ADRAO (M’bé) ont permis d’identifier du
matériel résistant et tolérant à la fois chez les sous-espèces
japonica de Oryza sativa que chez Oryza glaberrima.
Ainsi, la base était en place pour un programme de
sélection pour la résistance au RYMV en riziculture irriguée.
« Le seul obstacle restant était le croisement lui-même »,
déclare Miézan en riant. En ce moment là, le programme de
sélection interspécifique de plateau de l’ADRAO (impliquant
les sous-espèces japonica de Oryza sativa et de Oryza
glaberrima était encore à ses tous débuts – les premiers
NERICA n’étaient pas encore développées. Cependant,
l’IRRI, l’Institut français de recherche scientifique pour
le développement en coopération (ORSTOM, maintenant
Intraspecific (indica–indica) line at Institut de recherche pour le développement, IRD) et
N’Diaye, Senegal les institutions japonaises avaient fait des croisements
17
ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Points saillants des activités
expérimentaux, essentiellement pour des études génétiques. de bas-fonds dans la région. Cependant, le problème de la
L’ORSTOM a en particulier trouvé que les hybrides stérilité des hybrides avec Oryza sativa demeure. » Sigrid
glaberrima-sativa étaient très stériles. Cependant, l’équipe Heuer s’occupe présentement de ce problème (voir Encadré
Sahel de l’ADRAO n’a pas baissé les bras, et les fruits de ‘Examiner la stérilité des hybrides au niveau moléculaire’,
ses efforts ont fait l’objet d’un article dans le rapport de page 20).
l’année dernière (‘Le virus de la panachure jaune du riz’,
Rapport annuel ADRAO 2000, pages 27-37). Même si Trier dans la masse de matériel
quelques-unes des NERICA initiales de ‘plateau’ se sont Compte tenu de l’abondance du matériel maintenant
montrées prometteuses dans les bas-fonds, les évaluations disponible pour le programme au cours d’une même année,
– par Miézan et son équipe – de plusieurs descendances Miézan et son équipe ont beaucoup de travail de criblage
interspécifiques (sativa-glaberrima) ont montré que les et sélection à faire. Le schéma de travail est décrit en
descendances basées sur les indica se prêtent mieux aux Figure 1. « Le système semble très compliqué », explique
bas-fonds irrigués et pluviaux. Miézan, « tout simplement parce que nous voulons faire
« L’un des avantages majeurs du travail d’hydridation une meilleure utilisation du matériel disponible – nous ne
interspécifique », s’enthousiasme Miézan, « c’est la voulons rien perdre de potentiellement précieux. En fin
diversité qu’il a générée. » Un seul croisement peut de compte, nous cherchons à introduire entre 300 et 600
générer une variation stupéfiante entre les descendances, nouvelles lignées dans le système tous les ans, et espérons
mais les croisements interspécifiques apportent des gènes voir cinq à dix d’entre elles homologuées directement dans
précédemment inconnus en riziculture irriguée. « Quelque au moins un de nos pays cibles. »
peu surprenante, mais plus utile, est la variété du type de Le processus commence à N’Diaye. La vallée du fleuve
plant que le travail interspécifique a permis de produire », Sénégal est considérée comme un bon endroit pour démarrer
déclare Miézan. « Des plantes de stature et de structure parce que la pression de sélection n’est pas forte. La
différentes ouvrent des perspectives pour l’utilisation de ce philosophie du criblage initial (Essai d’évaluation initiale)
matériel dans les bas-fonds ‘pluviaux’ où la maîtrise de l’eau n’est pas tellement de sélectionner le meilleur matériel, mais
n’est pas idéale. Ainsi, Oryza glaberrima peut contribuer de d’éliminer le plus mauvais qui n’est pas du tout approprié
manière significative à améliorer la riziculture irriguée et à l’environnement. De cette façon, les 300 à 600 entrées
Deux lignées interspécifiques dérivées d’un seul croisement : l’une avec des barbes (à gauche) et l’autre avec des
glumes longues (à droite)
18
ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Points saillants des activités
Figure 1. Sélection et tri de nouvelles variétés de riz irrigué par l’ADRAO et ses partenaires
Introductions Caractérisation:
Utilisation efficace des
Croisements éléments nutritifs
Salinité
Cycle
Mini jardin rizicole
Essai initial d’évaluation Matériel en Qualité des grains
disjonction
Maladie
Climat (adaptation)
Pépinière d’observation
Essais
régionaux
Champs paysans INGER-Afrique
Base régionale
Homologation de données
(INGER-Afrique)
19
ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Points saillants des activités
L’un des problèmes majeurs de l’hybridation interspécifique est la très mauvaise fertilité de la première génération d’hybrides et de ses
descendances. Cela s’est révélé non seulement vrai pour la production des NERICA de plateau de l’ADRAO mais aussi dans les croisements
réalisés par l’équipe de riz irrigué impliquant les variétés indica et Oryza glaberrima.
Au début de 2000, Sigrid Heuer a obtenu une bourse de recherche post-doctorat de Deutscher Akademischer Austauschdienst (DAAD) pour
étudier les processus sous-tendant les barrières de croisement entre les deux espèces de riz cultivé. « Mon premier problème », a-t-elle expliqué,
« a été d’obtenir quelques plantes stériles sur lesquelles travailler. » Pour des raisons évidentes, les sélectionneurs ne sélectionnent que des plantes
fertiles. « Ayant criblé les hybrides pour la stérilité pendant la saison sèche », poursuit Heuer, « nous avions voulu re-vérifier nos résultats en saison
pluvieuse – la chaleur aussi induit la stérilité, et il fait très chaud pendant la saison sèche dans le delta du fleuve Sénégal. » L’un des avantages
majeurs de travailler dans la zone sahélienne est de pouvoir faire avancer le matériel de sélection de deux générations par an, en cultivant et
pendant la saison pluvieuse et pendant la saison sèche. Mais, les plantes de la saison sèche risquent toujours la stérilité induite par la chaleur
(et le froid). « Pendant la saison sèche 2001 », poursuit Heuer, « j’ai eu le privilège de pouvoir utiliser les serres contrôlant la température et les
installations de laboratoire du Centre d’étude régional pour l’amélioration de l’adaptation à la sécheresse (CERAAS) à Thiès (Centre-ouest du
Sénégal). » Avec le contrôle du climat, la température peut être maintenue inférieure à des niveaux qui induisent la stérilité.
Des études détaillées se sont finalement concentrées sur une lignée qui était en disjonction pour la stérilité – c’est-à-dire qu’elle produisait
encore un mélange de descendances fertiles et stériles à la troisième génération après le deuxième retro-croisement avec les parents. « J’ai classé
les 33 plants sur lesquels je travaillais », explique Heuer, « en plantes fertiles (>60 % de graines formées), semi-fertiles (30-60 % de graines formées),
et très stériles (<30 % de graines
formées). En analysant le pollen,
il était clair qu’il y avait une
Figure 2. Corrélation entre pollen et stérilité de l’épillet des descendances BC2F3
corrélation entre la stérilité des
épillets et celle du pollen » (voir
Fig. 2). Une grande proportion du
pollen des plantes stériles cesse
Microspores (%)
de se développer à un stade
précoce et entraîne donc la
stérilité. Plus le nombre de grains
de pollen stériles était élevé
(microspores), plus la quantité de
graines formées était faible.
« En plus de notre intérêt
pour la compréhension des
processus qui sous-tendent
les barrières de croisement »,
poursuit Heuer, « nous avions
voulu identifier des marqueurs qui Fertilité des épillets (%)
nous permettraient de prédire
si les hybrides vont être fertiles
ou pas. Ces marqueurs nous
permettraient aussi d’identifier les parents dont on pourrait tirer des hybrides fertiles. » En Asie, il a été montré qu’un locus de gène particulier
pour la stérilité, connu sous le nom de S5 joue un rôle important dans la stérilité de indica-japonica. Des analyses récentes réalisées par l’Institut
de recherche pour le développement (IRD) à Montpellier, France, ont suggéré qu’un autre locus, appelé S10 est lié à la stérilité chez les hybrides
de sativa-glaberrima.
« Sur la base de ces informations », déclare Heuer, « plusieurs marqueurs proches du locus S10 ont été testés pour déterminer s’il y avait une
corrélation entre les marqueurs et la stérilité de notre matériel. Les deux marqueurs fournis par l’IRD sont bien associés à la stérilité : avec un
marqueur, nous pouvons clairement distinguer les plantes très stériles des plantes semi-stériles et des plantes fertiles. Avec le deuxième marqueur,
nous pouvons en plus différencier deux groupes de plantes semi-stériles, en l’occurrence celles pourvues de microspores et celles dépourvues
de microspores (grains de pollen non mûrs). » Cela confirme le rôle que joue S10 dans la stérilité des hybrides glaberrima-indica.
Pour tester si d’autres gènes de stérilité étaient impliqués, Heuer a obtenu ‘des variétés de grande compatibilité’ (WCV) de l’IRRI. Ce sont
des lignées qui ont des allèles neutres au niveau des loci de différents gènes de stérilité (ex. S5). « La théorie est simple », explique Heuer, « si
certains de ces autres gènes étaient impliqués dans le processus de stérilité de nos croisements, alors les descendances issues des croisements
impliquant les WCV seraient fertiles. Nous avons obtenu 112 graines à partir de 165 croisements entre diverses accessions de O. glaberrima et
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ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Points saillants des activités
cultivé un sous-ensemble des hybrides au CERAAS. Tous les hybrides obtenus étaient stériles à 100 % et nous n’avions obtenu aucune graine.
Ces expériences nous rassurent que S10 joue un rôle plus important dans la stérilité des hybrides glaberrima par rapport aux loci WCV qui
étaient si importants en Asie. »
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ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Points saillants des activités
sont réduites à 100 et 150. Ces sélections sont divisées en alternative’ », explique Miézan. « Si vous regardez certaines
deux groupes sur la base de la durée du cycle : cycle court de nos lignées les plus avancées, vous verrez dans les noms,
ou moyen. un mélange d’acronymes, indiquant l’endroit où elles ont été
Le matériel de cycle court est soumis au traitement le sélectionnées. » Ainsi, une lignée désignée WAS122-IDSA-
plus rude parce que c’est dans ces lignées que l’équipe 10-WAS-3-B-1, indiquerait un croisement fait par la Station
sélectionne les variétés de saison sèche. Ces lignées sont Sahel de l’ADRAO, ensuite sélectionné par le programme
re-semées presque immédiatement pendant la saison sèche national de Côte d’Ivoire (précédemment appelé IDESSA),
qui suit. La pression de sélection est forte et beaucoup de et re-sélectionnée à la Station Sahel. Des détails de la façon
ces lignées ne fleuriront même pas. Celles qui survivent et dont le processus a fonctionné avec un programme national
produisent des semences retournent s’ajouter aux sélections – celui du Burkina Faso – sont donnés dans l’encadré ‘Le
de cycle moyen pour une pépinière d’observation plus travail en commun : l’ADRAO et le Burkina Faso’.
poussée au cours de la saison humide subséquente. Le cycle Les programmes nationaux qui ne disposent pas
d’observation de pépinières se poursuit pendant trois ans de capacités suffisantes pour le criblage et la sélection
– c’est-à-dire trois saisons pour le cycle moyen et six pour bénéficient du programme détaillé mené par l’ADRAO et ses
le cycle court. Les lignées avec les meilleurs rendements sont partenaires ‘puissants’. Et tous les programmes nationaux
celles retenues – généralement environ 10 sélections dans bénéficient du programme de croisement mené par l’équipe
chaque groupe de maturité – et qui sont ensuite ‘promues’ du riz irrigué de l’ADRAO, puisque aucun d’eux n’aurait
aux essais de rendement préliminaires. toute la capacité – infrastructures ou finances – pour gérer
un si grand nombre de croisements comme Miézan et son
Partenariat et caractérisation équipe.
Nous avons mentionné plus haut que le but était de maximiser
l’utilisation du matériel. Pour ce faire, le même matériel qui Retour au champ
va dans la pépinière d’observation est aussi envoyé aux Cela veut-il dire que l’équipe exclut les paysans du processus
programmes nationaux qui disposent de sélectionneurs de développement des variétés ? « En aucun cas ! » répond
ayant les ressources pour gérer une quantité importante Miézan, « mais dans le processus de sélection initiale pour
de matériel. Ces programmes nationaux ‘puissants’ des centaines de variétés, nous devons nous fier à notre
reçoivent également du matériel bulk en disjonction (non bonne compréhension des besoins paysans. » En plus du fait
sélectionné) – c’est-à-dire du matériel non encore fixé – à que l’écologie irriguée elle-même est plus homogène que les
partir du programme de sélection. Entre temps, les entrées autres écologies de la région, l’orientation du marché limite
de la pépinière d’observation sont aussi soumises à une les caractéristiques recherchées et la plupart des paysans
caractérisation détaillée, à N’Diaye et au siège de l’ADRAO recherchent le rendement, le cycle court ou moyen et la
(principalement pour le RYMV). qualité des grains. Ensuite, pour le delta du fleuve Sénégal
« Le travail de caractérisation détaillé à un tel stade (Sénégal et Mauritanie) et des sites côtiers semblables, la
précoce présente deux avantages », explique Miézan. tolérance à la salinité est essentielle.
Premièrement, il fournit des données importantes sur les Puis, la sélection participative d’un nombre réduit de
entrées qui sont envoyées pour un criblage régional à travers variétés est coordonnée par les institutions nationales.
INGER-Afrique et, deuxièmement, il fournit au programme Prenons par exemple le mécanisme tel qu’il fonctionne au
de criblage des informations permettant de sélectionner les Sénégal. C’est l’Institut national de recherche (ISRA) qui
parents appropriés pour les nouveaux croisements. » reçoit et multiplie les semences de variétés prometteuses et
Dans le même temps, l’approche réseau vient d’elle- coordonne les essais en milieu paysan avant l’homologation
même dans la sélection du matériel de sélection. « Nous de toute variété. « En effet », explique Miézan, « un
faisons effectivement ce que nous appelons ‘une sélection mécanisme d’homologation participatif a été mis en place
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ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Points saillants des activités
En termes de sélection de riz, le Burkina Faso dispose de l’un des SNRA les plus ‘puissants’ de la région. L’étroite collaboration entre les deux
équipes de sélection illustre l’importance qu’accordent l’ADRAO et les programmes nationaux au partenariat.
Dans le cadre des travaux de recherche d’un doctorat, Sié Moussa de l’Institut de l’environnement et des recherches agricoles (INERA),
Farako-Bâ, a initié un certain nombre de croisements indica-indica à la Station Sahel de l’ADRAO entre 1994 et 1996. Ces croisements avaient
essentiellement pour but d’étudier la génétique des constantes photo-termiques (telles qu’utilisées dans RIDEV – voir texte principal, page
15). Cependant, comme plusieurs croisements semblaient prometteurs sur le plan agronomique, ils ont été avancés à l’aide de méthodes de
sélection normales.
Après l’obtention de son doctorat, Sié est revenu à la Station Sahel en 1998 pour une année supplémentaire en qualité de chercheur visiteur.
L’un des points saillants du travail de Sié a été la quasi-intégration sans faille des activités qu’il a menées sous les auspices de l’ADRAO avec
celles de son programme national. Sié a identifié trois sortes de sélectionneurs sur la base de leur expérience et des ressources dont ils disposent.
Il s’agit des SNRA faibles, des SNRA forts et de l’ADRAO. « Les chercheurs de l’ADRAO sont équipés », indique Sié, « il y a la biotechnologie, le
personnel, l’infrastructure et l’environnement scientifique. Cela leur permet d’entreprendre des travaux de recherche en profondeur. Mes séjours
à l’ADRAO m’ont permis d’initier un travail que je n’aurais pas pu réaliser dans mon pays. » Ce travail inclut les croisements intraspécifiques indica-
japonica et interspécifiques glaberrima-indica qui commencent à produire des descendances qui semblent prometteuses aux champs.
L’objectif du programme de recherche en cours de Sié peut être résumé comme étant « d’accroître la diversité génétique du riz irrigué
dans la sous-région à travers une combinaison d’introductions directes et de croisements intra- et interspécifiques. » Des objectifs plus spécifiques
incluent les variétés spécifiquement adaptées à la double culture, l’amélioration de la qualité des grains, l’amélioration de la tolérance à la
salinité, et l’introduction de la tolérance à la panachure jaune du riz (RYMV).
En 2000, Sié a évalué 571 lignées fixes à partir du matériel intra- et interspécifique sous différents degrés de gestion de l’eau des bas-fonds
et le long de la toposéquence du Sud-Ouest du Burkina Faso – riz irrigué à Banzan et Karfiguela et pluvial à Banfora. Au stade de l’épiaison,
l’Assistant de recherche de la Station Sahel, Souleymane Gaye, a visité le Burkina Faso et a aidé Sié dans le processus de sélection. Ces sélections
ont été dupliquées à la Station Sahel pour avancement et sélection plus poussée. Les lignées fixes obtenues forment la série WAS-FKR-WAS. Par
exemple, WAS161-B-6-FKR-1-WAS-1 et WAS122-IDSA-6-WAS-B-FKR-1-WAS-1. Dans la lignée WAS122, la désignation ‘IDSA’ montre que la première
sélection d’un SNRA de cette lignée a été faite en Côte d’Ivoire (à l’IDESSA), et montre l’importance accordée au ‘recyclage’ du matériel
entre les SNRA, à la recherche du meilleur matériel.
« La participation des sélectionneurs des SNRA dans les activités de sélection du programme a contribué énormément à accélérer le
processus de sélection et à accroître l’efficacité », déclare Kouamé Miézan, Chef du Programme Riz irrigué. « Cela nous a permis de faire
avancer les générations plus rapidement et d’obtenir beaucoup d’excellentes nouvelles lignées fixes indica ». Certaines de ces lignées issues
de ce processus de sélection alternatif ont été choisies pour évaluation dans les pépinières régionales d’observation du rendement à travers
le réseau INGER-Afrique.
Criblage
de lignées
interspécifiques
à Banzan,
Burkina Faso.
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ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Points saillants des activités
au Sénégal avant même l’arrivée de l’ADRAO. A ce jour, l’eau ou vous n’avez pas de riz – les systèmes irrigués dans
les essais de pré-homologation coordonnés par l’ISRA les zones humides (savane et forêt) ne peuvent pas toujours
impliquent non seulement les paysans, mais aussi l’agence être clairement définis. Dans ces zones agro-écologiques, le
locale de vulgarisation (SAED) et nous-mêmes. Après deux terme ‘irrigué’ est parfois utilisé strictement pour les bas-
ou trois années de ces essais, nous nous sommes rencontré fonds irrigués avec maîtrise totale de l’eau, des fois il inclut
pour faire des recommandations au comité national les grandes surfaces de bas-fonds avec un certain niveau
d’homologation. » de maîtrise de l’eau. En plus, il est possible d’avoir un
champ où un paysan gère bien l’approvisionnement en eau
Lorgner vers le Sud à côté d’un autre où le paysan n’a presque aucune maîtrise
En 1997, le Programme riz irrigué dans le Sahel de de l’eau. La même chose peut se produire d’une année à
l’ADRAO était devenu tout simplement Programme riz l’autre dans le même champ, en fonction des ressources
irrigué. Cela signifiait un élargissement des horizons pour d’un paysan particulier et de l’approvisionnement global
l’équipe basée au Sénégal. en eau. » Cette gamme de conditions environnementales
A certains égards, les systèmes irrigués dans la savane rend un peu plus compliquée la sélection de riz irrigué
et dans les zones forestières de la région étaient largement
pour les zones humides et peut nécessiter une stratégie un
ignorés avant 1997, au moins en termes de sélection ciblée.
peu différente.
Le sélectionneur riz de bas-fonds d’alors basé à Ibadan
« Pour cette raison », poursuit Miézan, « nous tenons
produisait du matériel pour les bas-fonds pluviaux, mais
de plus en plus compte des systèmes irrigués dans les
beaucoup des variétés développées par ce programme
zones humides en tant que continuum intensifié basé sur
s’étaient révélées appropriées pour les systèmes totalement
irrigués (voir encadré ‘Les variétés de riz WITA’). le niveau de maîtrise de l’eau dans les bas-fonds » (voir
Malheureusement, les variétés de riz irriguées développées Figure 3). Même si une variété de riz irrigué peut bien
dans le Sahel n’étaient pas évaluées dans les zones humides pousser dans n’importe quelle zone où il y a une maîtrise de
à cette époque. l’eau, le moment – ou la saison – où l’approvisionnement
Avec l’expansion du mandat du programme irrigué aux en eau n’est plus sous contrôle à cause de l’insuffisance
zones humides, le matériel développé pour les systèmes des infrastructures d’irrigation, la culture peut être exposée
irrigués dans le Sahel a été de plus en plus testé à la station de aux contraintes traditionnelles des bas-fonds pluviaux. Par
recherche principale de l’ADRAO dans la zone de transition conséquent, les variétés aussi bien que les options de gestion
forêt-savane de la Côte d’Ivoire. « Beaucoup de ces variétés des cultures doivent être ajustées.
sont prometteuses », déclare Marco Wopereis, Coordinateur « En ce qui concerne les systèmes irrigués dans
scientifique du Consortium Bas-Fonds, qui a supervisé le les zones humides », explique Miézan, « ce que nous
criblage initial à M’bé, « et nous attendons de les voir dans recherchons est un type de plant de riz irrigué avec une
les tests multilocaux, au moins en Côte d’Ivoire, au Burkina plus grande adaptabilité aux systèmes de bas-fonds. »
Faso, au Mali et au Nigeria, en 2002 ». Cela nécessitera une collaboration étroite entre la sélection
Un aspect majeur noté lorsqu’on se déplace vers la riz irrigué et la sélection riz de bas-fonds pluviaux pour
zone humide est le problème de la maîtrise de l’eau. le partage du matériel génétique et le développement de
Pierrick Fraval, économiste en gestion de l’eau de l’Institut nouvelles méthodologies de criblage. « Par exemple »,
internationale de management de l’eau (IWMI)/Cemagref/ déclare Howard Gridley, sélectionneur riz de bas-fonds
ADRAO travaillant à la Station Sahel de l’ADRAO de l’ADRAO, « certains des interspécifiques basées sur
explique : « Alors que dans le Sahel, l’irrigation est les indica pourraient être trop hautes pour les écologies
essentielle pour la riziculture et que les systèmes irrigués pleinement irriguées, mais utiles pour les bas-fonds pluviaux
sont clairement définis – soit vous avez une maîtrise totale de prédisposés aux inondations. »
24
ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Points saillants des activités
« Jusqu’en 1997, la Station Sahel de l’ADRAO ne sélectionnait que des variétés de riz irrigué pour la seule écologie sahélienne », explique le
Directeur adjoint de la recherche, Monty Jones. « Cependant, l’effort de sélection pour les bas-fonds pluviaux – basé à l’IITA au Nigeria – générait
du matériel qui était approprié pour les bas-fonds irrigués des zones de forêt et de savane dans la région. »
« Les variétés de bas-fonds d’avant 1997 sont connues sous le nom de WITA, pour la sélection de l’ADRAO à l’IITA », explique le sélectionneur
riz de bas-fonds de l’ADRAO, Howard Gridley qui est arrivé à l’ADRAO en 2001. Plusieurs variétés WITA ont été homologuées en Côte d’Ivoire
en 1998, la plupart d’entre elles pour la riziculture irriguée et la riziculture pluviale. Le tableau ci-après donne plus de détails.
Présent dynamique et futur prometteur Parmi les nouvelles cibles du travail de sélection du
Au cours des dernières années, le succès des trois variétés riz irrigué se trouvent l’utilisation efficace et accrue des
‘Sahel’ homologuées en 1994 a été l’un des impacts majeurs éléments nutritifs à différents niveaux d’intrants (ex. azote et
du travail de ‘sélection’ pour les systèmes irrigués, mais phosphore) et la bonne compétitivité contre les adventices.
il y a encore des choses plus intéressantes à venir. En Là, un lien étroit entre sélectionneurs et agronomes est
2002, le Sénégal va homologuer cinq nouvelles variétés nécessaire. Stephan Hafele, l’agronome spécialiste des
du programme de sélection. Il s’agit de deux variétés à systèmes irrigués à l’ADRAO explique : « Actuellement, avec
cycle court introduites de l’IRRI et trois variétés à cycle le processus de sélection, nous avons caractérisé environ 30
moyen dont deux de l’IITA et une de Cuba. Les mêmes variétés chaque saison pour l’utilisation efficace des éléments
variétés produisent bien aussi en Mauritanie et devraient nutritifs, la compétition contre les adventices, la tolérance à
être homologuées la-bas, en fin 2002 ou en 2003. Les la salinité et les contraintes photo-thermiques. Les résultats
croisements interspécifiques et intra-spécifiques réalisés par nous permettront plus tard de choisir les variétés appropriées
l’équipe ont commencé aussi à porter leurs fruits. « Pendant pour différents environnements. Par exemple, nous avons
la campagne 2002/03 », explique le Coordinateur INGER- trouvé que le rendement de Sahel 108 est très faible en cas de
Afrique, Robert Guei, « nous aurons, pour la première fois, pression d’adventices, bien que ce soit l’une de nos meilleures
des lignées interspécifiques basées sur les indica de la Station variétés à cycle court et à rendement élevé. En conséquence,
Sahel dans des essais régionaux de rendement par le biais nous n’allons pas recommander cette variété dans des zones
de INGER-Afrique, en même temps que des lignées intra- hautement enherbées ou des zones où les paysans ont des
spécifiques (indica-indica). » problèmes de gestion des adventices. Mais là où les adventices
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ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Points saillants des activités
Figure 3. Modèle conceptuel des continuums topographiques et intensification des écologies rizicoles
Nappe phréatique
Risque de production
Coûts de production
Potentiel de production
Utilisation d’intrants
Maîtrise de l’eau
O. s. japonica
O. s. indica
O. glaberrima
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ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Points saillants des activités
peuvent être contrôlés, Sahel 108 donne en effet les rendements engrais afin qu’ils puissent accroître leur production et leur
les plus élevés avec une très bonne qualité de grain. » revenus à partir de leur investissement. Les évaluations
L’équipe a découvert des variétés qui sont très compétitives préliminaires ont montré que les descendances des
contre les adventices. L’utilisation des variétés très croisements intra- et interspécifiques ont un grand potentiel
compétitives contre les adventices permettra aux paysans de de réponse à ce besoin.
faire des économies en réduisant les quantités d’herbicides « L’espoir d’une révolution agricole africaine réside dans
appliquées, ce qui en retour protégera l’environnement. l’intensification et la diversification des bas-fonds », indique,
Les résultats des premières évaluations sont prometteurs – pour sa part, le Directeur général Kanayo F. Nwanze. Les
certains cultivars tels que Jaya et les nouvelles descendances systèmes entièrement irrigués qui sont la cible des efforts de
interspécifiques basées sur les indica n’ont enregistré que de sélection discutés ci-dessus devraient représenter le sommet
petites pertes de rendement lorsque cultivées sans désherbage. de l’intensification des bas-fonds pour la production rizicole.
Ces caractéristiques sont très utiles en particulier dans les « Le potentiel de la riziculture de bas-fonds est estimé entre
systèmes de semis directs où les adventices constituent une 20 et 40 millions d’hectares dans la seule région d’Afrique
contrainte majeure limitant le rendement. de l’Ouest et du Centre, » poursuit Nwanze. « Notre stratégie
Les producteurs de riz irrigué expriment de plus en plus à long terme s’attèle à l’utilisation des NERICA dans cet
le besoin de variétés qui peuvent utiliser efficacement les écosystème plus robuste et plus prometteur. »
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ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Points saillants des activités
L a toxicité ferreuse est un problème grave qui affecte le riz de bas-fonds en Afrique de l’Ouest et du Centre. Elle est
particulièrement fréquente dans les bas-fonds où le fer peut se déverser vers les parties inférieures à partir des plateaux
et des pentes. En 1994, le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD)
a détaché un physiologiste des plantes à l’ADRAO pour étudier le problème.
Une question d’équilibre une couleur rougeâtre aux feuilles. En plus, la toxicité ferreuse
Les éléments nutritifs du sol sont essentiels pour la croissance altère la structure des racines, le développement de la plante et
des plantes. Cultivez dans un sol pauvre en éléments nutritifs engendre la stérilité. » (Voir Encadré ‘Notation des symptômes
et vous verrez les plantes lutter pour survivre et probablement de la toxicité ferreuse’, page 31).
mourir par la suite. Cependant, la nutrition des plantes va « Le fer est l’élément le plus important de la croûte
au-delà du simple apport d’azote, de phosphore ou autres terrestre. Il est particulièrement concentré dans les sols
engrais. Il y a aussi les ‘oligo-éléments’ comme le zinc, le de bas-fonds de la région », explique Audebert, « mais
manganèse et le fer. Ceux-ci sont requis en petite quantité beaucoup de pentes des plateaux possèdent aussi de fortes
pour maintenir la croissance normale de la plante. C’est concentrations de fer. » Mais, la simple présence du fer dans
quelque chose de bien équilibré : trop peu d’éléments et la le sol ne signifie pas nécessairement qu’il y a problème
plante ne peut se développer, trop d’éléments et… C’est donc de toxicité. Et au pédologue de l’ADRAO, Sitapha Diatta
ce qui arrive lorsqu’il y a trop de fer dans la rizière. de poursuivre : « Dans les plateaux et les pentes, le fer se
Une étude préliminaire menée par l’ADRAO en 2001 a présente, en général, sous ce que nous appelons la forme
révélé que jusqu’à 60 % des zones de bas-fonds rizicoles en ferrique [Fe3+]. Cette forme est non soluble et par conséquent
Afrique de l’Ouest et du Centre sont exposées au risque de non disponible aux plantes. » En d’autres termes, le fer
toxicité ferreuse (voir carte, Figure 4). La perte moyenne de ferrique n’est pas nuisible au riz, et la toxicité ferreuse
rendement due à la toxicité ferreuse atteint les 50 % et en fait n’est pas un problème dans la partie supérieure de la pente.
va de 10 à 100 %. Cela fait de la toxicité ferreuse un problème Par contre, lorsque les champs ne sont pas adéquatement
sérieux pour les producteurs de riz de bas-fond dans la région. drainés à l’eau douce, le fer des bas-fonds est soumis à un
« La toxicité ferreuse est un problème typique d’éléments environnement pauvre en oxygène, et tend à se convertir en
nutritifs du sol », explique le physiologiste des plantes de fer ferreux [Fe2+]. Le fer ferreux est soluble dans l’eau et par
l’ADRAO/CIRAD Alain Audebert. « L’excès de fer en conséquent disponible à la prise par les plants de riz. « Dans
solution est absorbé par le plant de riz et s’accumule dans ses une plaine typique de toxicité ferreuse », poursuit Diatta, « le
tissus. Les petites taches brunes qui commencent à apparaître fer ferrique est entraîné dans le bas-fond, soit par suintement à
à l’extrémité des feuilles sont les symptômes typiques de la travers le sol (connu sous l’appellation écoulement divergent)
toxicité ferreuse. Ces taches s’étendent, fusionnent et donnent soit par ruissellement et érosion des pentes supérieures vers le
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Points saillants des activités
Figure 4. Carte de
l’Afrique de l’Ouest
montrant le risque
de toxicité ferreuse
dans trois pays
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Points saillants des activités
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Points saillants des activités
Bassin versant
Stabilisation des plateaux grâce aux légumineuses de couverture
Réduction de l’écoulement divergent grâce aux cultures intercalaires
à racines profondes
Captage de l’écoulement divergent au niveau de la zone hydromorphe
Bas-fond
Elimination de l’excès de fer par la gestion de l’eau
Fer complexe à travers les matières organiques
Champ
Variétés résistantes
Pratiques culturales
Ecoulement
divergent
Figure 6. Diagramme d’une toposéquence montrant des options pour réduire le mouvement du fer et la toxicité
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Points saillants des activités
Toxicité de la plante
• Sélection
Flux intérieur
- Tolérance du tissu
• Système de culture de plateau
• Structure du bas-fond
Absorption
• Gestion des cultures
- Fertilisation
• Sélection
- Sélectivité des
Evacuation Immobilisation Réduction racines
• Gestion des cultures • Gestion des cultures • Gestion des cultures
- Drainage - Gestion de l’eau - Gestion de l’eau
- Gestion de l’eau
Rouge : A minimiser; Bleu : A maximiser
Figure 7 : Concept sommaire des processus au niveau du champ et des sites d’intervention pour atténuer la toxicité
ferreuse
certaines quantités de fer ferreux, mais l’équipement requis engendrer des dépenses (surtout la main-d’œuvre) que les
pour un drainage profond est trop cher pour la plupart des paysans peuvent difficilement se permettre.
paysans de la région. Audebert et son équipe ont montré que L’équipe a testé les efforts de gestion améliorée de l’eau
la culture sur billons dans les sites de toxicité ferreuse peut par le biais des diguettes dans le site d’essai de Korhogo.
améliorer les rendements de riz. C’est le résultat du fait que Quatre variétés testées ont donné un rendement moyen de
les racines du riz se retrouvent dans un environnement en 0,7 t/ha dans les champs avec diguettes (voir Tableau 1).
aérobie au-dessus du niveau engorgé en eau. En fait, cette « Comme nous n’avions pas une parcelle-témoin non
technique est déjà utilisée par les paysans en Guinée, en toxique, nous ne pouvions pas attribuer cette augmentation
Guinée Bissau et au Sénégal pour accroître les rendements du rendement à un effet de la construction des diguettes sur la
dans les champs atteints de toxicité ferreuse. Cependant, toxicité ferreuse », explique Audebert. « Mais, la construction
dans les zones où la culture sur billons n’est pas une pratique des diguettes améliore le rendement de 30 % en moyenne
traditionnelle, les différentes préparations du champ vont dans le site de toxicité ferreuse, et cela est significatif. »
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Points saillants des activités
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Points saillants des activités
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Points saillants des activités
tolérantes à la toxicité ferreuse ou il serait plus précis de dire présentent ces caractéristiques font l’objet d’études dans la
qu’elles sont adaptées aux sites avec une toxicité ferreuse variabilité génétique de cette caractéristique.
modérée. Chacune d’entre elles a été homologuée au moins Pour étudier le rôle de la répartition du fer entre les parties
dans un des pays de la région pour ces situations. « Et WITA de la plante, une variété tolérante (CK4), une variété sensible
12, qui est en cours d’essais avancés dans plusieurs sites en (Bouaké 189) et une variété très sensible (TOX 3069) ont
Côte d’Ivoire, est même meilleure », indique Gridley. été cultivées dans des parcelles contiguës dans un champ de
Dans le même temps, la caractérisation du pool génétique toxicité ferreuse. Les résultats ont été cohérents pendant la
de Oryza glaberrima utilisée dans le programme NERICA période d’étude de trois ans. « La prise totale de fer n’a pas
a montré que CG14 est très résistante à la toxicité ferreuse. varié de façon significative entre les cultivars », note Audebert,
« Le criblage initial des NERICA a révélé que plusieurs « montrant que pour cette variété particulière tolérante, il
sont résistantes à la toxicité ferreuse », indique Gridley, n’y avait aucune barrière à la prise au niveau des racines.
« mais la toxicité ferreuse sera une cible majeure dans le Cependant, il y avait des différences significatives dans la
développement en cours des NERICA de bas-fond à partir répartition entre les différents organes de la plante. » Alors que
des variétés indica (bas-fond) de Oryza sativa. » les variétés avaient une même concentration dans les racines,
la variété tolérante a réparti plus de fer dans sa tige et dans ses
Que se passe-t-il à l’intérieur de la plante ? feuilles mortes, laissant les feuilles vertes significativement
Comme la sélection moderne des plantes devient de plus en libres de fer par rapport à celles des variétés sensibles ou très
plus complexe, les chercheurs essaient de savoir exactement sensibles (voir Figure 10). En plus, une corrélation directe était
comment fonctionne la résistance ou tolérance à un stress. évidente entre la concentration de fer au niveau des feuilles
Découvrir le mécanisme qui sous-tend la résistance vertes et le rendement final en grains.
d’une variété est la première étape dans la recherche des « Le fer est une composante importante de la chlorophylle,
combinaisons de plantes qui peuvent produire de hauts véritable centrale énergétique de la plante », explique
niveaux de résistance avec la fusion de leurs mécanismes. Audebert, « il a aussi des interactions avec toutes les
C’est pour cette raison qu’un projet a été affecté à la principales enzymes et protéines qui constituent la biochimie
recherche sur la toxicité ferreuse dès 1997, l’un des points de la plante. Nous devons donc nous attendre à ce que
saillants du travail d’Alain Audebert pendant ses huit années la toxicité ferreuse affecte la photosynthèse et les autres
de présence à l’ADRAO. processus biochimiques d’une manière ou d’une autre.
« Si deux plantes peuvent avoir différents rendements » Les mêmes expériences qui ont montré la répartition
dans le même champ présentant une toxicité ferreuse », différentielle du fer entre les organes de la plante, ont révélé
déclare Audebert, « nous avons émis l’hypothèse que la plante que les feuilles vertes des variétés sensibles devenaient
tolérante/résistante à la toxicité ferreuse pourrait éviter l’accès plus minces à des concentrations de fer plus élevées tandis
de la toxicité ferreuse aux racines, répartir différemment le fer que les feuilles des variétés tolérantes ne l’étaient pas. Cet
entre ses propres parties ou encore exprimer un mécanisme amincissement des feuilles peut provenir ou r ésulter de
de tolérance au niveau des tissus. Nous avons donc adopté la réduction de la photosynthèse et donc de la réduction
les approches suivantes : prise, partitionnement, et tolérance de la croissance de la plante. Et Audebert d’ajouter : «
des tissus. » Pour les sélectionneurs qui veulent combiner les Nous travaillons présentement sur l’hypothèse selon
mécanismes de résistance, l’idéal serait que les trois types de laquelle un excès de fer dans les feuilles vertes perturbe la
mécanismes aient lieu chez des variétés différentes. « Nous photosynthèse. Cela peut se faire par la perturbation de la
avons découvert que certaines variétés ‘créent’ des conditions synthèse chlorophyllienne ou par une action directe sur le
d’oxydation autour de leurs racines », indique Audebert. « Cela processus de la photosynthèse lui-même. » C’est là le travail
fait qu’une partie du fer ferreux est converti en fer ferrique. de l’étudiant en Doctorat Chérif Mamadou de l’Université
En conséquence, ces plantes peuvent former une croûte de fer de Cocody (Abidjan, Côte d’Ivoire), qui a commencé avec
ferrique insoluble dans leur zone racinaire. » Les variétés qui l’équipe de physiologie de l’ADRAO, en 2001.
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Points saillants des activités
Figure 10. Différences dans le partitionnement du fer chez différentes variétés (% total de la teneur en fer dans chaque
organe)
« Nous étudions aussi la forme que prend le fer à d’action du ROCARIZ, nous comptons faire le point sur
l’intérieur des variétés tolérantes. Ce que nous appelons ce travail lors d’un atelier dans la deuxième moitié de 2002
‘tolérance des tissus’ peut être liée à la capacité des tissus », conclut Audebert. Cet atelier sera organisé au siège de
et des cellules à mobiliser le fer ferreux, par exemple, par l’ADRAO à Bouaké, et devrait aboutir à un résumé détaillé
chélation – c’est-à-dire, lier la molécule de métal (dans ce de l’état des lieux sur la toxicité ferreuse dans la riziculture
cas le fer) à un composé organique, rendant ainsi le métal en Afrique de l’Ouest.
non réactif », poursuit Audebert. « A partir de 2003, il est probable que l’accent de
« Les travaux d’Audebert, Sahrawat et autres, au cours la recherche sur la toxicité ferreuse passe de la phase
de ces huit dernières années, ont été cruciaux pour la stratégique à la phase adaptative », explique le Directeur
compréhension de la toxicité ferreuse », a déclaré le Directeur de la recherche de l’ADRAO, Günther Hahne. En termes
général de l’ADRAO, Kanayo F. Nwanze. Avec le départ pratiques pour l’ADRAO, cela voudra dire faire passer le
d’Audebert en 2002, nous fermerons un chapitre important travail du niveau de projet spécial à celui de projets plus
sur la recherche fondamentale dans ce domaine. » élargis sur les bas-fonds et les bassins versants. »
« Vu l’importance que nos partenaires nationaux
accordent à la recherche rizicole à travers les Groupes
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Points saillants des activités
D ans un mauvais environnement économique, toute activité ‘économique’ peut ne pas être viable et la production
rizicole en Afrique de l’Ouest n’échappe pas à cette règle. L’ADRAO est bien placée pour influencer la politique
gouvernementale dans ses pays membres, tout simplement parce que c’est une association politique à part entière. Les
économistes de l’ADRAO étudient les tenants et aboutissants de tout aspect lié à la culture et à la commercialisation du
riz, en vue de fournir des informations vitales visant à aider les gouvernements à adopter des politiques appropriées pour
les riziculteurs. Du point de vue politique, c’est une corde raide, mais il faut que les petits producteurs soient représentés
aux niveaux les plus élevés, et nous pensons qu’il est de notre devoir de jouer ce rôle.
La question de culture ‘nouvelle’ elles-mêmes ont une demande que la production locale ne
En 1993 déjà, une revue externe de l’ADRAO a jugé peut satisfaire.
nécessaire de répondre à la question de savoir « s’il y a Aussi vieux que le riz puisse paraître comme culture
besoin d’un effort international en matière de recherche africaine, on ne peut nier l’accroissement aigu de sa
rizicole en Afrique de l’Ouest ? » Cette question a été posée consommation en Afrique de l’Ouest depuis les années
plusieurs fois de par le passé, et découlait en partie du fait de 1970. Pendant que la plupart des pays en développement
la mauvaise conception selon laquelle le riz n’était pas une dans le monde enregistraient une croissance ‘stable’ dans la
culture indigène du continent africain, mais avait été plutôt demande en riz à raison de 3 % par an entre 1975 et 1983, le
introduit de l’extérieur. A ce jour, beaucoup de personnes taux de croissance moyenne en Afrique de l’Ouest dépassait
considèrent encore le riz comme une culture ‘nouvelle’ et 10 %. Toutefois, ce chiffre cache une grande disparité entre
non traditionnelle à l’Afrique. La réalité est que le riz – au les pays. La demande a augmenté rapidement dans des pays
moins le riz indigène africain (Oryza glaberrima) – est traditionnellement non-consommateurs de riz. Par exemple,
cultivé en Afrique depuis au moins 3500 ans. En plus, les le Nigéria a enregistré un taux de croissance annuelle de
populations des pays de la Côte Ouest – Gambie, Guinée 25 %. Même des pays traditionnellement consommateurs
Bissau, Guinée, Sierra Leone, Libéria et Ouest de la Côte ont enregistré une croissance rapide à l’exemple la Côte
d’Ivoire – avaient le riz comme nourriture de base depuis d’Ivoire avec un taux de 15 %.
fort longtemps. Il constituait jusqu’à 45-84 % de leur
consommation de céréales dans les années 1960 ! Causes et effets
Cependant, aujourd’hui encore, le label ‘nouveau’ Si nous comparons ces chiffres à ceux de la croissance de
contrarie les efforts visant à promouvoir le développement la population au cours de la même période, il est clair que
du secteur rizicole dans la région, tandis que les populations la croissance de la population qui était en moyenne de 2,5 à
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Points saillants des activités
Le séchage
du riz dans
des rues
poussiéreuses
l’expose à la
poussière et
aux cailloux,
ce qui réduit
la qualité sur
le marché
L’amélioration de la compétitivité des systèmes locaux Diagne, économiste de l’évaluation de l’impact à l’ADRAO.
peut s’expliquer, d’une part, par l’amélioration de la « Le riz local a la solide réputation d’être inférieur au riz
productivité et d’autre part, par la réduction des coûts de importé et souffre de cela. » En fait, le Sénégal est un cas
production. La dépréciation des monnaies ouest-africaines où, au cours des dernières années, la production locale est
face au dollar américain et la tendance à la hausse constatée allée en pure perte alors que les consommateurs achetaient
dans les prix du riz au début des années 1990 ont été des de grandes quantités de riz importé d’Asie.
facteurs qui ont contribué à cet état de fait. Ici, la leçon pour l’ADRAO et les pays qu’elle essaie
« La compétitivité est une question complexe », indique d’aider est que la filière riz doit être revue et adaptée de
Lançon. « Par exemple, le transport est une dépense majeure manière holistique. « Les politiques, toutes seules, ne
dans le coût de marché de tout produit, y compris le riz peuvent rien apporter », ajoute Lançon, « bien que de
importé. Ainsi, dans des pays côtiers comme le Sénégal, le riz ‘mauvaises’ politiques peuvent rendre des aspects de la filière
importé est très compétitif, tandis que dans des pays enclavés peu attrayants et par la suite insoutenables. La politique doit
comme le Mali, le prix du riz importé est gonflé par les frais plutôt être utilisée pour permettre un bon fonctionnement
de transport terrestre. » Bien sûr, cette règle économique de la filière riz. Les paysans ont besoin d’encouragements,
s’applique à tous les produits presque partout. « La même sinon d’incitations pour améliorer leur productivité et la
règle peut fonctionner contre les producteurs dans les zones qualité de leurs produits. Les transformateurs ont besoin
reculées », poursuit Lançon, « en ce sens que les frais de du même type d’encouragement pour améliorer la qualité
transport jusqu’au marché peuvent rendre la commercialisation de leur travail, et la principale incitation, ce sera le profit.
non rentable pour le paysan malchanceux. » En retour, cela Si les consommateurs continuent de considérer le riz local
peut constituer un effet dissuasif majeur à ce que les paysans comme un produit inférieur, l’accroissement de la production
reculés augmentent leur production de riz. pourrait ne pas servir à grand-chose. Cependant, si les
« Dans beaucoup de pays de la sous-région, la qualité du gouvernements s’y mettent à tous les niveaux – pour aider
riz local est un problème majeur », affirme, pour sa part, Aliou les paysans à améliorer les rendements, les transformateurs
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Points saillants des activités
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Points saillants des activités
Potentialités et contraintes
« Le Nigéria, c’est toute la sous-région en miniature », affirme Olaf Erenstein, économiste de la production à l’ADRAO. « Il s’étend de la forêt
côtière pluvieuse dans le Sud au Sahel dans le Nord. » Avec ses zones agro-écologiques, tous les types de riziculture connus dans la région sont
possibles – riz de mangrove et eau profonde, riz pluvial de plateau et de bas-fond et riz pleinement irrigué. Cependant, toutes les écologies
rizicoles du pays connaissent des rendements faibles et décroissants, partiellement à cause de l’accroissement des coûts de production et du
manque d’intrants (surtout les engrais). Dans le secteur irrigué, on fait état de l’abandon d’infrastructures à forte intensité de capitaux établis
dans les années 1970 et 1980 !
« La commercialisation constitue un autre domaine d’inquiétude », poursuit Erenstein. « Le riz local a une piètre image sur le marché
comparativement au riz importé. » Cela s’explique par plusieurs raisons dont la qualité des grains n’est pas des moindres – la manipulation
après la récolte et la transformation du riz local introduisent des corps étrangers (en particulier des cailloux), ce que le consommateur ne peut
accepter. En conséquence, le riz local souffre d’une pénalité de 20 à 30 % sur le prix du marché. Et pour compliquer les choses, par rapport au
riz importé immédiatement disponible, le riz local n’est pas régulièrement disponible sur le marché. « Tout le système de commercialisation est
devenu un cercle vicieux », poursuit Erenstein, « avec une mauvaise qualité entraînant de mauvais prix et une mauvaise image sur le marché,
puis les mauvais prix constants jouant un rôle dissuasif à amener les producteurs à améliorer leurs productions. »
« Il est clair qu’il faut des changements profonds », ajoute Frédéric Lançon, économiste des politiques, « et beaucoup de ces changements
devront se faire au niveau politique de sorte qu’ils puissent être mis en œuvre. Sinon, ce sera le statu quo. »
• Fournir une analyse à jour de l’économie du riz au Nigéria – en vue de décrire, documenter et analyser les tendances majeures et les
contraintes sous-jacentes, leurs causes et leurs effets ;
• Identifier les opportunités de développement de l’économie du riz, y compris des solutions possibles aux contraintes majeures et les ‘voies’
d’opportunité ;
• Mettre au point un plan stratégique pour le développement de l’économie du riz dans un monde compétitif ;
Jeter les bases d’un travail de mise en œuvre subséquente du plan stratégique.
Pendant la première année (de novembre 2000 à novembre 2001), les données disponibles publiées ont été revues par le chercheur-visiteur
Godwin Akpokodje de l’Institut de recherches économiques et sociales du Nigéria (NISER). Akpokodje a aussi contribué à une revue des institutions
et politiques. Tout ceci a abouti à un document sur l’état des lieux. Dans le même temps, les acteurs de la filière riz ont été identifiés et consultés
en vue de former un partenariat. En novembre 2001, un premier atelier des acteurs a été organisé et réunissait toutes les parties appropriées
pour faire la revue des résultats de la première année d’activités du projet et planifier les activités de suivi pour la deuxième année.
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Points saillants des activités
L’importance du projet de la filière riz est qu’il doit constituer la base de la stabilité à moyen et long terme. « L’ADRAO a les technologies
et l’expérience dans beaucoup de domaines à améliorer dans la filière riz au Nigéria », affirme Nwanze. « Il est vrai que la politique a un rôle
majeur à jouer, mais c’est en créant l’environnement propice que la politique joue son rôle clé. Le Nigéria est déjà un pays pilote au sein de
l’Initiative africaine sur le riz (voir ‘L’Initiative africaine sur le riz : disséminer les NERICA en Afrique subsaharienne’, pages 9-14) et les NERICA sont
une composante majeure de ce que nous avons à offrir, mais il y a des problèmes cruciaux à résoudre pour rendre l’ensemble de la filière riz
viable et durable. »
A partir de ce qu’on a appris jusqu’ici de l’étude de la filière, il est probable que l’ADRAO recommande un ciblage des politiques et
technologies. Très souvent, les recommandations et les politiques trop générales ne permettent pas d’atteindre le potentiel d’une écologie
ou d’un secteur particulier. Le développement de l’ensemble de la filière riz dépendra sûrement de l’amélioration de l’accès des paysans aux
intrants et de la durabilité de cet accès. Ici, le crédit sera aussi une question vitale. La question de la commercialisation du riz local nécessitera
une initiative majeure en vue de l’amélioration de la capacité et de la qualité de transformation, qui à son tour peut nécessiter un appui
financier et une formation. Dans le même temps, il sera nécessaire de mener une vaste campagne de sensibilisation pour pleinement informer
les consommateurs des améliorations apportées à la qualité du riz local en sorte qu’ils soient plus disposés à l’acheter.
« Cela semble gigantesque comme œuvre », conclut Nwanze, « mais je suis persuadé que le Nigéria peut et doit devenir un grand centre
de production de riz dans la sous-région et donner l’exemple à suivre à d’autres pays. »
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Points saillants des activités
L e VIH/SIDA est une pandémie mondiale qui affecte tous les secteurs de la société, et l’agriculture ne fait pas
exception. La FAO estime que 7 millions d’agriculteurs sont morts du SIDA à travers le monde, sans compter
ceux qui sont handicapés par la maladie ou appauvris par la perte de bras valides. Le GCRAI reconnaît qu’il est
temps d’inclure le VIH/SIDA dans son programme, et l’ADRAO joue un rôle prépondérant dans cette initiative à
l’échelle du système.
On estime à 25 millions le nombre d’Africains déjà infectés temps de quelques petites années, ils sont passés d’un état
par le VIH. La majeure partie de ces malades sont à la ‘fleur’ modérément nanti et presque autosuffisant du point de vue
de l’âge, le groupe d’âge 15-49 ans – la principale force de alimentaire à un état de dénuement et pas assez de temps
travail des économies agricoles. Le VIH et le SIDA sévissent pour travailler et produire des cultures vivrières.
dans tous les pays et ce chiffre s’accroît avec de nouvelles « Lorsque mon père était malade », explique Nancy,
infections tous les jours. Le Burkina Faso, le Cameroun, la « j’ai dû abandonner l’école secondaire pour m’occuper
Côte d’Ivoire, le Nigeria et le Togo ont déjà atteint le ‘seuil’ du champ. » Elle n’est jamais retournée à l’école et gère,
de 5 % à partir duquel une part significative de la population maintenant, un petit kiosque (restaurant) dans le village de
active commence à succomber à la maladie. Hakena pour compléter le revenu familial.
En tant qu’activité occupant le plus grand nombre de Le village de Hakena n’a que 30 ans d’existence.
personnes dans la région, l’agriculture va souffrir autant que L’agronome et point focal du VIH à l’ADRAO, Frank
tous les secteurs. La main-d’œuvre sera réduite suite aux Abamu explique : « Au début des années 1970, le
décès et handicaps des bras valides. Les familles paysannes gouvernement a investi dans les plantations de palmiers à
souffriront de la perte de leur force de travail et de la perte huile à grande échelle. Ces villages, situés seulement à 30
de revenu subséquente. Il sera difficile aux plus pauvres de km d’une frontière internationale, étaient un pur produit des
produire assez de nourriture pour subsister. besoins du projet pour les ouvriers agricoles sur le site. » En
conséquence, Hakena est cosmopolite, avec au moins cinq
Un exemple typique grands groupes ethniques représentés dans la population. «
C’est une scène d’une tranquillité apparente : Nancy En plus », poursuit Abamu, « la plupart des travailleurs sont
Ngozo* est assise à l’ombre d’un kolatier au milieu des des temporaires ou des saisonniers et ceux qui ne sont ni l’un
terres familiales. A côté d’elle, sa mère berce sa fillette
tandis que sa nièce tourne en rond dans les parages. Il y
* Les noms des personnes (sauf ceux des cadres et des collaborateurs de
a de cela seulement deux ans, la vie de la famille Ngozo l’ADRAO), ainsi que les noms des lieux et des établissements ont été modifiés
a été déstabilisée par la mort du père de Nancy. Juste le dans ce chapitre afin de protéger leurs identités.
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Points saillants des activités
Comme c’est souvent le cas avec les idées novatrices • Les variétés NERICA
entre différents partenaires, beaucoup de temps a été - la compétitivité avec les adventices et le cycle
court réduisent les besoins de main-d’œuvre pour
consacré au cours des deux dernières années à discuter le désherbage
des options – mécanismes de collaboration, domaines - la teneur élevée en protéines augmente la valeur
nutritionnelle pour les consommateurs
de recherche à explorer, et autres – et il reste encore
beaucoup d’idées à soumettre aux donateurs comme • La petite machinerie comme la batteuse-vanneuse
- réduit les besoins en main-d’œuvre
propositions à part entière. L’ADRAO s’est activée
à présenter des idées et propositions aux partenaires • Les légumineuses comme jachère
régionaux et nationaux à travers des forums tels que le - redonnent au sol sa fertilité, ce qui entraîne une
augmentation des rendements de riz la saison
Forum pour la recherche agricole en Afrique (FARA) – la suivante
consultation du GC, l’Assemblée générale du Conseil - augmentent le nombre d’années pendant lequel
un champ peut être utilisé avant le défrichage de
des responsables de la recherche agricole en Afrique de nouvelles terres (ce qui permet de réduire la main-
l’Ouest et du Centre (CORAF/WECARD) et la Réunion d’œuvre pour le défrichage des terres)
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Points saillants des activités
• préserver la vie des employés et celle de leurs antécédents sociaux différents en vue de développer une
dépendants souffrant actuellement du VIH/SIDA ; approche holistique au problème. L’objectif est d’avoir un
• prodiguer des soins aux employés et leurs mécanisme par lequel le personnel peut parler du VIH/SIDA
dépendants souffrant actuellement et/ou en train de en toute confiance avec ses collègues ou ses pairs. On a fait
mourir du SIDA ; appel à l’ONG ECODEV pour faire le point avec le groupe
• encourager l’engagement à fournir une assurance de pairs au tout début de leur travail.
contre le VIH/SIDA à tout le personnel ; « Malheureusement, il semble que le VIH et le SIDA
• encourager un lieu de travail sans discrimination à
nous accompagneront longtemps », insiste Nwanze. « Il
cause d’une maladie ;
est important que nous utilisions notre connaissance de
• servir d’exemple pour les communautés locales et
les partenaires nationaux pour la gestion appropriée l’agriculture et des paysans pour atténuer la souffrance
du VIH/SIDA. des familles affectées par la maladie dans notre région.
Nous devons nous atteler à la situation dans nos propres
Ces modèles ont été distribués à tous les Centres du GCRAI, maisons. »
et l’ADRAO a déjà présenté une version mise à jour à son « L’histoire du village de Hakena montre que le
Conseil d’administration pour discussions. combat sera difficile pour l’ADRAO et ses partenaires,
L’ADRAO a déjà établi un groupe de pairs au sein de particulièrement en Afrique de l’Ouest. Mais nous sommes
son personnel pour l’atténuation du risque VIH/SIDA. L’idée confiants que ce travail qui a bien démarré portera des fruits
étant de réunir le personnel de genres, cultures, religions et dans un futur pas trop lointain. »
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ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Points saillants des activités
Pour un pays géographiquement petit, les Pays-Bas font alloué d’importantes sommes au fonds de développement
une grande contribution à la recherche-développement pour la construction (voir Figure13), démontrant ainsi leur
agricole internationale. L’ADRAO est heureuse d’être engagement pour la ‘nouvelle’ ADRAO.
l’un des bénéficiaires de cette contribution – et nous tirons « Après cette phase de construction, les Pays-Bas
effectivement un bénéfice réel à travers les conseillers de ont joué un rôle crucial dans le soutien à la recherche à
haut rang, le personnel détaché, la contribution au budget l’ADRAO », note le Directeur général Kanayo F. Nwanze.
de base, au fond de développement et aux financements « Alors que d’autres donateurs se montraient réticents vis-à-
restrictifs ainsi que la collaboration inter-institutionnelle vis du Système du GCRAI en 1993, les Pays-Bas ont en fait
et les stages. accru leur contribution financière globale à l’Association. Et
plus significatif encore, ils ont augmenté leurs contributions
Siège de l’ADRAO en Côte d’Ivoire au financement non-restrictif à des niveaux qu’ils ont
En 1987, le Conseil des ministres de l’ADRAO nouvellement maintenus jusqu’à ce jour. »
constitué (précédemment Conseil de direction de
l’Association avant que l’ADRAO ne rejoigne le Groupe Les Néerlandais membres des organes
consultatif pour la recherche agricole internationale en 1986) d’orientation de l’ADRAO
a lancé une étude en vue de choisir un emplacement pour le Le regretté Frans Rudolf Moorman était membre du dernier
nouveau siège et centre principal de recherche. Et ce n’était Comité scientifique et technique de la ‘vieille’ ADRAO en
pas trop hâtif car le Libéria se désintégrait avec la guerre 1986. Il était aussi membre du Comité de sélection lors de
civile en 1988. Bien que la décision de transférer le siège à la nomination du premier Directeur général de l’ADRAO
M’bé/Foro-Foro au Nord de Bouaké, Côte d’Ivoire, ait été (la même année) et a ainsi joué un rôle important lorsque
prise à la fin de 1987, les premières études préalables de l’ADRAO était dans sa phase transitoire pour devenir un
terrain avant la construction n’ont commencé qu’en 1989. Centre du GCRAI. En 1987, Louise O. Fresco a rejoint le
En ce moment là, le personnel de Winand Staring Centre Conseil d’administration nouvellement créé où elle a servi
pour la recherche intégrée terres, sol et eau (SC-DLO) a jusqu’en 1992. Depuis le milieu des années 1990, un nombre
travaillé avec celui de l’ADRAO à l’étude détaillée du sol important de chercheurs néerlandais a soit été détachés
de l’ensemble du site. La première phase de construction auprès de l’ADRAO à partir d’institutions néerlandaises soit
du siège et centre principal de recherche s’est prolongée directement recrutés comme personnel de base. Une partie
jusqu’en 1993. En 1990, 1991 et 1993, les Pays-Bas ont de leur travail est mis en exergue ci-dessous.
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ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Points saillants des activités
Le Consortium Bas-Fonds – un partenariat sous-estimer l’importance d’un tel financement pour les
de longue date UNC et l’URC », renchérit le Coordinateur scientifique du
Les liens entre le Consortium Bas-Fonds (CBF) et les CBF, Marco Wopereis (voir Encadré ‘Projets de recherche
Pays-Bas constituent actuellement le plus long accord financés par les petites subventions du CBF’).
de financement spécifique en cours entre un donateur et En plus, le salaire du poste du Coordinateur Scientifique
l’ADRAO. Le CBF a été créé en 1993 avec l’ADRAO du CBF au siège de l’ADRAO est directement assuré par le
comme institution hôte, tandis que le financement Gouvernement néerlandais et à ce jour a été occupé par des
néerlandais au travail des bas-fonds a commencé en 1992 ! chercheurs néerlandais – Pieter Windmeijer de 1994 à 1999
Jusqu’en 1999, le financement se faisait directement au CBF (détaché de SC-DLO) et Marco Wopereis de 2000 à 2002.
sous un accord de projet spécial avec l’ADRAO, bien que La première phase du CBF est allée de 1993 à 1999/2000.
ce soit un financement de base non restrictif pour le CBF L’essentiel du travail fait pendant cette période a été mentionné
lui-même. Le financement néerlandais au CBF continue à dans les rapports précédents – voir ‘Un outil pour la mise en
ce jour, même s’il fait maintenant partie du financement valeur des bas-fonds’, Rapport annuel ADRAO 1996, pages
global de ‘base’ des Pays-Bas à l’ADRAO. 40-44, et ‘Mise au point et diffusion de technologies : rôle de
Au cours des dernières années, le financement de ‘base’ la caractérisation agro-écologique’, Rapport annuel ADRAO
du CBF fourni par les Pays-Bas et la France a été utilisé 1998, pages 21-31. En 1996, une évaluation externe du
pour les petites subventions de recherche et pour couvrir CBF, conduite par Gerard de Bruijn de la Direction générale
les dépenses de fonctionnement des unités nationales de de la Coopération internationale (Directorate General for
coordination (UNC) dans chaque pays membre ainsi que International Cooperation (DGIS)), a félicité le CBF pour
l’Unité régionale de coordination (URC) basée à l’ADRAO. son succès dans le renforcement des capacités de recherche
« A ce jour, ce financement de base a été d’un apport et la coopération entre les programmes nationaux et les
inestimable pour le succès du CBF », déclare la Coordinatrice institutions internationales impliquées dans le Consortium.
régionale du CBF, Marie-Jo Dugué. « Nous ne pouvons pas En ce temps là, le CBF était encore assez jeune et des
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ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Points saillants des activités
« L’un des avantages du mécanisme du Consortium », explique la Coordinatrice régionale du CBF, Marie-Jo Dugué, « est que nous pouvons
mettre de petites sommes d’argent à la disposition des chercheurs nationaux pour des projets de recherche à pertinence régionale. » Très
souvent, les programmes nationaux ne disposent pas de fonds adéquats pour réaliser une grande gamme de projets de recherche. Le CBF
permet de postuler de manière compétitive à des fonds destinés aux chercheurs nationaux en vue de réaliser de petits projets de recherche
sur des sujets de grand intérêt pour les membres du Consortium. Une bonne partie des fonds injectés dans ces projets vient des Pays-Bas.
De 1994 à 1999, des chercheurs des 10 pays membres du CBF ont reçu des financements jusqu’à concurrence de 426921 dollars des Etats-
Unis pour réaliser 70 de ces projets de recherche. Pour donner une indication du type de travail réalisé, le tableau ci-après montre la gamme
de projets financés en 2000.
Cameroun Caractérisation détaillée de l’écosystème de bas-fonds dans les sites clés de Akak et Awae au sud du Cameroun
CIRAD Subventions de ‘démarrage’ pour développer une proposition de recherche sur un projet régional en vue de valider
et adapter l’outil de décision DIARPA
Côte d’Ivoire Subventions de ‘démarrage’ pour développer une proposition de recherche sur un projet régional d’intégration de
l’aquaculture dans les bas-fonds
ILRI, IITA, ADRAO Subventions de ‘démarrage’ en vue de développer un projet régional de référence sur la diversification de l’utilisation et
de l’intensification de l’utilisation des terres (élevage et agriculture – riz, maïs, légumes et autres) dans les bas-fonds
Mali Evaluation de l’impact socioéconomique et environnemental des programmes de mise en valeur des terres des petits
bas-fonds dans la région de Bougouni
Mali Amélioration de la productivité des champs des rizicultrices par la fertilisation organique et minérale (Bougouni, Sud-
Mali)
Sierra Leone Evaluation socioéconomique des technologies de riziculture de bas-fonds marécageux promues par l’institut national
de recherche agricole
Sierra Leone Accroître et assurer la productivité de la patate douce dans une toposéquence de bas-fonds dans l’Ouest de la
Sierra Leone
Togo Caractérisation des systèmes de culture dans les bas-fonds du sud de l’Atacora (site pilote d’Adeta)
Togo Collecte et diffusion de l’information sur les bas-fonds par la mise en place d’une unité de documentation et de base
de données
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ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Points saillants des activités
recommandations avaient été faites en vue de renforcer sa l’évaluation et la diffusion des technologies puisque EPHTA
structure et son fonctionnement. Depuis, le Consortium a mis possède déjà une masse de données dans ses sites.
en œuvre la plupart des propositions de la Revue et à ce jour Le titre officiel du poste de Wopereis – spécialiste
se trouve renforcé. C’était, en partie, à cause de cette revue de la gestion des ressources naturelles, fait ressortir une
positive que les principaux donateurs (Pays-Bas et France) composante majeure de la phase 2 du CBF. « La gestion des
se sont mis d’accord pour une seconde phase. ressources naturelles est cruciale pour la gestion efficace
« L’an dernier [2001], les travaux de la seconde phase des cultures », note-t-il, « de ce fait nous visons une gestion
du Consortium ont débuté dans tous les pays membres du intégrée des ressources naturelles (GIRN) des bas-fonds
[CBF] après près de deux années de transition en 1999 de la région. » Avec l’ADRAO comme institution hôte
et 2000 », a déclaré Wopereis. « Cette seconde phase et promotrice du Consortium, le riz sera le point d’entrée
apporte beaucoup de changements dans les activités et les du GIRN dans les bas-fonds. « Nous sommes en train de
approches du Consortium. » L’une de ces approches et non rassembler les résultats de recherche de l’ADRAO et du
des moindres a été la décision d’inclure les activités du CBF dans un cadre de GIRN que nous voulons encourager
CBF dans le programme de base de l’ADRAO en 1999. tous nos partenaires à tester, adapter et utiliser dans leurs
« Cette nouvelle relation avec l’institution hôte procure des propres situations », poursuit Wopereis. « Pour avoir un
bénéfices mutuels », explique Wopereis, « l’ensemble de la impact, il faut que des partenariats se construisent entre
communauté de l’ADRAO bénéficie de l’expertise du CBF acteurs des bas-fonds, des paysans jusqu’aux décideurs. »
et des partenariats qu’il a développés, tandis que le CBF Le CBF convient bien à cette approche puisque les UNC ont
bénéficie de l’expertise et des relations de l’ADRAO. En
déjà les partenaires appropriés au tour de la table.
fait, en 2001, un grand nombre de chercheurs de l’ADRAO
En février-mars 2002, l’équipe du transfert de technologies
ont été impliqués dans les activités du CBF beaucoup plus
de l’ADRAO et le CBF ont organisé un cours de formation
qu’auparavant. »
sur le thème ‘Apprentissage participatif et recherche action
L’une des démarcations majeures par rapport à la phase 1
sur la gestion intégrée de la riziculture’ à l’intention des
est l’établissement de ‘zones de référence’ plus larges pour
partenaires de la vulgarisation et des paysans venus de
les activités de recherche, plutôt que de se concentrer sur
seulement 18 ‘sites clés’ plus restreints. Ceci reflète, en Côte d’Ivoire et des pays membres du CBF. « Les modules
partie, l’évolution de la caractérisation agro-écologique vers de formation sont conçus pour permettre aux services
celle des processus dynamiques, et de la focalisation des de vulgarisation de faire de la recherche adaptative »,
bas-fonds intérieurs vers une approche holistique prenant selon Toon Defoer, agronome spécialiste du transfert de
en compte l’ensemble des bas-fonds incluant le continuum technologies. « Après tout, les technologies qui ont été
plateau-zone hydromorphe-bas-fonds. « L’établissement développées dans un site doivent être vérifiées et adaptées à
des zones de référence a été un processus long », déclare de nouveaux sites cibles. Les manuels techniques et ceux des
Wopereis, « mais, en 2002, nous espérons mener des formateurs que nous avons préparés ont été testés pendant le
activités dans deux sites à cheval entre les frontières cours en Côte d’Ivoire, et seront peaufinés par la suite pour
nationales et reflétant des intérêts similaires et des thèmes publication et usage à une plus grande échelle dans tous les
de recherche conjoints entre les pays. » Le Burkina, la pays membres du CBF. »
Côte d’Ivoire et le Mali se partagent l’un des sites tandis « En plus de ces ‘nouvelles’ activités, nous avons hérité
que l’autre devrait se situer dans la région frontalière entre de plusieurs comptes rendus de réunions scientifiques non
le Bénin et le Togo. « Nous espérons que certains de nos publiés, réunions sponsorisées par le CBF au cours de la
nouveaux sites vont coïncider avec les sites de référence phase 1 », fait remarquer Dugué. Nous sommes maintenant
du Programme écorégional du GCRAI pour les tropiques au stade final de la production d’un résumé global des
humides en Afrique (EPHTA) », indique Wopereis, « par réunions générales, et du compte rendu complet de l’atelier
exemple, le site Bénin-Togo. » Cela permettra d’accélérer sur l’hydrologie. »
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ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Points saillants des activités
« Nous vivons à l’ère de l’information », explique sur Internet et (iii) l’utilisation de techniques meta-données
Mahaman Moussa, spécialiste du SIG, « et l’ADRAO et le (utilisation de mots clés) en vue de fournir un outil convivial
CBF ne doivent pas être à la traîne. En 2001, nous avons d’accès à l’information. « Les résultats seront distribués à
développé un site Internet en français et anglais pour le tous les pays membres pour une dernière vérification des
CBF. » Une distinction qui confère un ‘plus’ au CBF par données », ajoute Mahaman, « avant la publication officielle
rapport aux autres projets au sein de l’ADRAO ! « Le CBF sur CD et sur Internet. »
est maintenant visible dans le monde entier », poursuit
Dugué, « mais la communication entre les pays membres Dégradation des sols dans les rizières
constitue un défi à relever pour le Consortium. Pour aider irriguées au Sahel
dans ce domaine, nous avons relancé en décembre 2000 le Piet van Asten est un Néerlandais, expert associé en sciences
Bulletin d’information sur les bas-fonds avec un numéro du sol. Son séjour à la Station Sahel de l’ADRAO a été
supplémentaire en 2001. » Le CBF a aussi proposé qu’un quelque chose de spécial qu’il a ficelé avec l’agence de
numéro spécial d’un journal international soit consacré financement, DGIS, avant sa prise de fonction. « Avant ma
aux bas-fonds avec un accent sur l’Afrique de l’Ouest prise de fonction en mai 1998 », explique Van Asten, « la
et du Centre – un aspect qui est encore à l’étude par la routine pour les experts associés du DGIS était de deux
première revue approchée – en vue de fournir un canal de contrats de deux ans, de préférence avec des organisations
communication aux chercheurs pairs à travers le monde. hôtes différentes et dans différents pays. Il est aussi d’usage
Le CBF est aussi en train de mettre à disposition les que ces postes soient moins orientés vers la recherche qu’ils
résultats de la phase 1 à une grande échelle. Les données sur le sont avec les centres du GCRAI. » Van Asten a perçu le
la caractérisation des bas-fonds des 10 pays membres ont poste de recherche à l’ADRAO comme une opportunité
été rassemblées dans un système d’information (Système d’approfondir ses qualifications en poursuivant des études
d’information sur les bas-fonds en Afrique de l’Ouest, de PhD. « Le seul problème la-bas », dit-il d’un ton songeur,
WAIVIS). En 2001, Mahaman a effectué une visite de 2 « était qu’un programme type de recherche en PhD s’étale
mois au Centre de coopération internationale en recherche sur trois ou quatre ans. Ce ne sera donc pas pratique si je ne
agronomique pour le développement (CIRAD) à Montpellier, devais rester que deux ans. » Van Asten contacta la DGIS
France où il a travaillé avec Michel Passouant. « Mon séjour avec sa proposition et reçu l’offre qu’il sollicitait. Son
en France a été très intéressant », s’enthousiasme Mahaman, travail à l’ADRAO a porté sur la période de mai 1998 à avril
« puisqu’il m’a permis de me familiariser avec les derniers 2002. Le PhD en lui-même s’est fait à travers l’Université
développements. Le volume grandissant de différents de Wageningen (présentement Université & Centre de
types de données de base exige un travail d’archivage et de recherche de Wageningen – voir Encadré ‘Réorganisation
structuration afin de fournir aux utilisateurs une information de l’Université de Wageningen’), tandis que les activités de
rapide et fiable. Ceci est particulièrement difficile dans le recherche sont financées par le Royaume Uni.
domaine de l’information géographique et de l’utilisation Une grande partie du travail de Van Asten a déjà été
interactive. » Plusieurs options ont été explorées en tenant présentée dans des rapports (voir ‘Une approche holistique
compte des facteurs tels que le coût, la complexité et les du problème de production en riziculture irriguée englobe
exigences sur les compétences en matière de programmation bien plus que la seule dégradation des sols’, Rapport annuel
et de matériel informatique. A la fin, des formats ont été ADRAO 1999, pages 30-37). Nous allons donc résumer ici
choisis pour une utilisation facile sur Internet et sur CD. Les les premiers résultats et procéder à une réactualisation.
innovations de ce travail sont les suivantes : (i) l’utilisation La moitié du projet se trouve dans la vallée du Sourou
de modèles conceptuels et logiques pour conceptualiser, au Burkina Faso, où les paysans se plaignent de parcelles
intégrer et organiser différents types de données de base ; (ii) ou de poches improductives associées à des dépôts de
l’utilisation de format graphisme vectoriel scalaire (SVG) calcaire (souvent en forme de nodules) ou des problèmes de
pour une publication dynamique des données de base SIG drainage. A la fin de 1999, le seul soulagement est venu de
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ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Points saillants des activités
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ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Points saillants des activités
ont juste besoin d’accéder à l’engrais. » Entre temps, le de meilleurs rendements par rapport aux plants où on n’a
personnel de recherche et de vulgarisation prend contact pas appliqué de paille. Souvent, après la récolte, les paysans
avec les représentants des compagnies d’engrais et les brûlent la paille ou l’utilisent comme foin pour leur bétail
commerçants en vue de les encourager à formuler des à la fin de la saison sèche. Ces résultats montrent que les
produits qui conviennent à la riziculture et à les rendre paysans peuvent incorporer la paille dans leurs champs
disponibles aux paysans sur une grande échelle. pour améliorer les rendements sans entraîner des dépenses
Des études plus approfondies à Foum Gleita ont révélé supplémentaires.
que le taux de recouvrement des engrais phosphaté et Si tout cela ne suffit pas, nous avons trouvé que Van
azoté était beaucoup plus faible dans les sols alcalins peu Asten fait partie de ces jeunes chercheurs qui aiment suivre
profonds que dans les sols plus profonds non dégradés. Ceci les indices et les idées pour voir où ils mènent. Il poursuit :
implique que de grandes quantités d’azote et de phosphate « Il ne fait pas de doute que l’alcalinité est un problème à
sont nécessaires dans les sols dégradés pour obtenir des Foum Gleita – les sols peu profonds sont alcalins du fait de
rendements égaux à ceux des sols non dégradés. Van Asten la roche mère sous-jacente, et l’eau utilisée pour l’irrigation
a décidé de suivre les faibles taux de recouvrement des est l’une des plus alcaline connue à ce jour en Afrique de
engrais à travers une série d’essais de paille au champ. l’Ouest. » Une revue des différents rapports de 1970 à ce
L’incorporation de la paille fraîche (5 t/ha) a donné en jour, a révélé, cependant, qu’il n’y a eu aucune augmentation
moyenne un accroissement de 1,1 t/ha nonobstant le type secondaire d’alcalinité attribuable aux activités d’irrigation,
de sol ou la dose d’engrais (Fig. 14). La paille a affecté le au cours des 30 dernières années. Avec Claude Hammecker
sol d’une façon qui a permis aux plantes de consommer une de l’IRD, Van Asten a utilisé le programme de simulation
plus grande quantité de l’engrais appliqué (Fig 15). Ces par ordinateur (PHREEQC) pour prédire l’avenir probable
plants de riz se sont donc mieux développés et ont donné de Foum Gleita. Le modèle a montré que la plupart des sols
Figure 14. Effets de l’application de paille et d’engrais sur le rendement du riz dans les sols ‘dégradés’ (à gauche) et non
‘dégradés’ (à droite), Foum Gleita, 2000
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ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Points saillants des activités
Santé humaine
En 1999, la DGIS a détaché Olivier Briët au siège de
60 cm
l’ADRAO pour travailler en qualité d’expert associé en
entomologie médicale avec le Consortium santé humaine.
40 cm
Briët a aidé les chercheurs de la Côte d’Ivoire et du Mali à
20 cm
analyser leurs données entomologiques et épidémiologiques
sur la malaria et la schistosomiase. Il a aussi aidé à diffuser
0 cm les résultats du Consortium à travers une page Internet, co-
Riz Riz Riz Riz + organisant en 2000 à Ouagadougou une conférence sur l’eau
seulement + + paille + et la santé, et participant à la rédaction et à la préparation
paille NP NP
d’articles de recherche pour publication.
Test de colonnes du sol : les études au laboratoire ont Briët a été le co-auteur d’un article qui a démontré que
montré clairement les effets de l’incorporation de la la riziculture dans la zone de savane de la Côte d’Ivoire ne
paille dans le sol dégradé provenant de Foum Gleita,
confirmant ainsi les essais de paille aux champs. Cette
semble pas affecter la densité de peuplement du principal
photo montre également les effets bénéfiques de vecteur de la malaria (le moustique Anopheles gambiae),
l’application d’azote et de phosphate soit seules ou en tandis que dans la zone de forêt, une forte corrélation linéaire
combinaison avec de la paille.
a été établie entre la surface cultivée en riz aux alentours
des villages et la densité de moustiques. D’autres résultats
du Consortium sont résumés dans l’encadré.
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ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Points saillants des activités
Stagiaires ‘Post-Graduate’
L’Université de Wageningen est peut-être l’une des Le Consortium santé humaine (1994-2000) :†
universités agricoles les plus connues au monde. Il n’est
Sahel (Mali)
donc pas surprenant que de solides liens aient été établis Des villages ayant des rizières irriguées ont révélé des niveaux de
entre Wageningen et l’ADRAO. Un certain nombre transmission constants et bas de la malaria et ont enregistré 0,7 cas
d’étudiants ‘Post-Graduate’ sont venus de Wageningen pour pour 1000 enfants-jours pendant toute l’année. Dans les villages
mener leurs travaux de recherche à l’ADRAO ; d’autres ont sans irrigation, on n’a pas décelé de transmission de la malaria
en saison sèche (les fièvres dues à la malaria étaient, cependant,
fait le chemin Wageningen-ADRAO par d’autres voies. Piet
toujours détectées) ; les incidences de malaria atteignent leur
van Asten est un exemple (voir ci-dessus) et Piet Keijzer pointe en saison des pluies – 3,3 cas pour 1000 enfants-jours. En
en est un autre : « Mon cas particulier est probablement tout, l’incidence globale de la malaria était 2,2 fois plus élevée
unique », explique-t-il. dans les zones non irriguées que dans les zones irriguées sur une
Après son transfert au siège comme chercheur spécialiste base annuelle.
Cependant, la double culture du riz a entraîné une
en gestion des ressources naturelles auprès du CBF en 2000, augmentation de la schistosomiase, mais n’a montré aucune
Marco Wopereis a maintenu des liens de collaboration avec différence nette avec les autres systèmes sur les dynamiques de
l’Université de Wageningen. Cette collaboration a permis populations des mollusques ou le mode de transmission.
à Wopereis d’encourager Keijzer à visiter l’ADRAO pour
Savane (Côte d’Ivoire)
réaliser des travaux de terrain dans le cadre de ses recherches La transmission annuelle de malaria était presque la même
MSc. Mais, il y a eu d’autres circonstances et le travail de dans les villages à rizières irriguées que ceux avec bas-fonds non
Keijzer avec l’ADRAO s’est étendu jusqu’en 2001. « Après aménagés. Il y avait une variation saisonnière dans l’incidence,
des discussions », explique l’économiste de la production mais l’incidence totale annuelle était similaire dans les villages
à bas-fonds non aménagés, ceux à culture annuelle unique et
Olaf Erenstein (par coïncidence également néerlandais venu ceux à double culture.
de Wageningen !), « nous avons décidé que Piet travaille sur Aucune différence n’a été détectée dans l’incidence de la
le projet péri-urbain financé par la GTZ, projet qui étudie les schistosomiase dans les trois types de village.
effets de l’accès au marché sur les systèmes d’utilisation des
Bas-fonds de forêt humide (Côte d’Ivoire)
terres à base riz dans un rayon de 25 km autour de quatre Une corrélation a été établie entre la densité de populations d’un
centres urbains – Korhogo, Bouaké et Daloa en Côte d’Ivoire type de moustique transmettant la malaria (Anopheles gambiae)
et Sikasso au Mali. » Dans chaque zone, des enquêtes au et la présence d’eau de surface dans les rizières. Apparemment,
niveau des villages et des bas-fonds ont été réalisées ; en ceci était lié à la présence de sites de reproduction (eaux
stagnantes) exposés au soleil.
tout plus de 1000 bas-fonds. Keijzer est arrivé pendant la
La riziculture n’avait aucun effet sur les populations de
phase de finalisation de la base de données initiale. vecteurs de la schistosomiase. Il y avait une corrélation entre cette
Les détails avec Keijzer : « J’ai visité les bas-fonds population et les superficies de bas-fonds non cultivées.
rizicoles autour de Daloa et Sikasso, ce qui a pris plusieurs
semaines, pour compléter la base de données et l’analyse D’une manière générale, il apparaît que l’introduction et
l’intensification subséquente de la gestion de l’eau pour la
typologique. » La base de données géo-référencée est riziculture n’a eu aucun effet négatif majeur sur l’une ou l’autre
utilisée pour caractériser l’utilisation des terres dans les bas- des maladies étudiées – la malaria et la schistosomiase – sur une
fonds autour des centres urbains dans un gradient nord-sud. base annuelle.
Dans la phase suivante, les bas-fonds représentatifs sont
sélectionnés pour une caractérisation et un diagnostic plus
poussés à travers des enquêtes et des études participatives.
† Le Consortium santé humaine a été financé par le Danemark
Dans le même temps, l’adaptation et la validation (DANIDA), le Centre de recherches pour le développement
avec la participation des paysans se poursuivent. Les international (CRDI, Canada) et la Norvège et a travaillé de
mai 1994 à juin 2000.
activités de recherche sont sensées améliorer le ciblage
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ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Points saillants des activités
Anneke Fermont est arrivée à Saint Louis, Nord du Sénégal, à la fin de l’année 1998 accompagnant son mari Piet van Asten. Pendant la première
année ou presque, elle a travaillé sur le programme de Mohamed Kebbeh en Mauritanie, avant de percevoir la nécessité de commencer
un projet personnel.
En 1999, Van Asten et l’assistant de recherche Salif Diack ont organisé un atelier de deux jours à l’intention des paysans de la région de
la Casamance (Sud du Sénégal) sur la riziculture. C’était à l’invitation d’une ONG – Fondation pour le développement des projets à petite
échelle (FDPPE) – qui travaillait sur la dégradation de l’environnement dans la région et qui avait déjà des relations de travail avec les Pays-Bas.
Plusieurs contraintes à la production rizicole avaient été identifiées pendant l’atelier, la plupart étant liée à des problèmes de dégradation du
sol. Cela a amené Fermont à rédiger une proposition de projet entre FDPPE et l’ADRAO. Le projet a été conjointement financé en 2000 par
l’Ambassade des Pays-Bas à Dakar et la Fondation Van Rumpt basée aux Pays-Bas. En 2001, la Fondation a poursuivi le financement, toute
seule. Entre temps, l’ADRAO a mis à la disposition de Fermont un bureau, des échantillons d’analyse de sol, un appui technique, un soutien
administratif, le transport quotidien (aller et retour à la Station Sahel) et un ordinateur. Les sites du projet se situent dans la vallée de Bignona,
qui a un bassin versant de 800 km2 et couvre actuellement quelques 2500 ha de riz.
« Pendant la première phase du projet », explique Fermont, « nous voulions identifier les problèmes de dégradation du sol dont faisaient cas
les paysans locaux, et voir comment ces problèmes affectaient la culture du riz. » Ainsi, Fermont et son équipe ont eu une double approche
d’échantillonnage du sol et de recueil des perceptions des paysans sur le problème à travers des interviews auprès des paysans eux-mêmes,
des évaluations participatives en milieu rural (PRA) et des interviews auprès des organisations locales ayant un intérêt pour la communauté
rizicole.
« La phase d’inventaire s’est montrée plus révélatrice », déclare Fermont. « La chute des précipitations depuis les années 1970 a entraîné
une augmentation des problèmes de salinité et un abaissement de la nappe phréatique de 30 à 40 cm. Ceci à son tour a contribué à une
acidification modérée des sols dans le fond de vallée contenant de la pyrite. »
En 1987, un projet chinois a construit un barrage dans la vallée de Bignona. Bien que le barrage ait réussi à réduire les problèmes de
salinité, son impact a été dévastateur. « Avant le barrage », poursuit Fermont, « la vallée avait de l’eau toute l’année – en partie à cause des
remontées du fleuve Casamance. Maintenant, la vallée n’a plus d’eau du tout, pendant la saison sèche. » Ceci a entraîné une forte alcalisation
à grande échelle. « Tout le décor n’est qu’un grand désastre écologique », se plaint Fermont. » « Le fleuve Bignona a maintenant un pH de 3
(pratiquement comparable à un estomac humain) (Fig. 16), mille cinq cent hectares de mangrove ont été perdus, ainsi qu’une grande partie
de la superficie précédemment propice à la riziculture. » En effet, la combinaison de la sécheresse affectant les sols de plateau, et les récents
processus de dégradation affectant les bas-fonds, a entraîné l’abandon de 50% de la zone rizicole de la vallée !
Au cours des interviews, il est apparu que peu d’experts locaux avaient une bonne compréhension des problèmes de sol dans la vallée de
Bignona. Contrairement à l’opinion générale, la prospection des sols a montré que l’acidité du sol est la principale contrainte à la production
Des paysans
évaluent la variété
de riz BW 234-1,
vallée de Bignona,
Casamance,
Sénégal
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ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Points saillants des activités
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ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Points saillants des activités
allons tirer le plus grand profit de cette offre. » • Les Pays-Bas = le nom du pays (en français) ; cependant, le
« Au fil des ans les Pays-Bas ont joué un rôle de soutien Royaume des Pays-Bas englobe le pays européen (Les Pays-
Bas en soi), les Antilles et Aruba dans les Caraïbes !
crucial à l’ADRAO », poursuit-il. « Leur soutien sans faille
au CBF en termes de financement et d’experts a été une • La Hollande = ancien pays autonome formé des provinces
modernes de la Hollande du Nord et du Sud des Pays-
expérience fructueuse pour nous. Nous espérons toujours
Bas. Historiquement, la région de Hollande a joué un rôle
une collaboration continue et fructueuse dans les années dominant ; La Hollande du Sud est encore la région la plus
à venir. » fortement peuplée des 12 provinces des Pays-Bas.
• Néerlandais = forme adjective, « des Pays-Bas ou ayant trait
aux Pays-Bas », utilisé particulièrement en référence à la
langue et au peuple. Le néerlandais est l’une des langues
germaniques qui est parlé dans tous les Pays-Bas. L’origine
de ce mot prête à controverse : certains prétendent qu’il a
son origine dans la langue néerlandaise elle-même, tandis
que d’autres soutiennent que c’est une altération du mot
allemand ‘Deutsch’.
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ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Annexes
E n 2001, l’ADRAO s’est appuyée sur ses succès antérieurs pour ‘accompagner’ les nouveaux développements initiés
en 2000. Les NERICA sont devenues le point focal d’une nouvelle initiative de l’Association visant à œuvrer pour
la sécurité alimentaire dans la région de son mandat et le reste de l’Afrique subsaharienne. Mais nous avions avancé trop
vite. Plus que jamais, nous voulons donc faire une revue chronologique des nombreuses activités couvertes au cours de
l’année dans l’optique d’établir un équilibre par rapport aux domaines non couverts par la rubrique ‘Points saillants des
activités’ de ce Rapport annuel.
La Réunion annuelle interne de revue et de planification de l’agriculture. (Les conclusions de la réunion ont été
de 2001 s’est tenue du 20 au 23 février au siège de l’ADRAO. publiées en anglais, conjointement avec ISNAR).
Cet événement annuel permet aux chercheurs de présenter Du 19 au 23 mars, l’Atelier annuel du Consortium
les points saillants de la recherche de l’année écoulée Bas-Fonds (CBF) s’est tenu au siège de l’ADRAO. Sur les
devant tout le personnel pour donner l’occasion de discuter 10 pays membres, neuf étaient représentés ainsi que cinq des
des questions cruciales et de peaufiner la planification des huit institutions internationales membres. Les participants à
activités de recherche pour l’année à venir. l’atelier ont présenté et discuté les résultats des activités de
Du 14 au 16 mars, l’ADRAO a abrité l’atelier ‘Une recherche financées par le CBF en 2000. Ils ont également
plate-forme de collaboration pour la recherche agricole visité le site du Projet SPIRIVWA (Sustainable Productivity
en Afrique subsaharienne’ co-organisé par le Service Improvement for Rice in Inland Valleys of West Africa) à
international de la recherche agronomique nationale Gagnoa (Côte d’Ivoire) et discuté de l’exécution de la Phase
(ISNAR) et financé par le Centre technique de coopération II du CBF. Les résultats d’un atelier préparatoire tenu en
agricole et rurale (CTA, Pays-Bas). Cette réunion a rassemblé janvier 2000, ont été discutés en groupes de travail qui ont
les responsables de 13 universités de 10 pays d’Afrique identifié des priorités de recherche sous quatre thèmes. Un
subsaharienne, et le personnel de l’ADRAO et de l’ISNAR plan d’action a également été développé pour les six mois
ainsi que des responsables de la recherche du Ministère d’activités à venir.
ivoirien de l’Enseignement supérieur et du Centre ivoirien de Le Conseil d’administration de l’ADRAO a organisé,
recherche économique et sociale (CIRES). Les participants du 26 au 30 mars, sa réunion annuelle à son siège.
ont établi une plate-forme de collaboration entre les centres Le 27 mars, une réunion a été organisée à Abidjan
internationaux de recherche agricole, les universités et les au Ministère de l’industrie sur le thème ‘Protection des
organisations nationales de recherche agricole en vue de nouvelles variétés de plantes en Côte d’Ivoire.’ Le
maximiser les avantages de chaque partenaire et améliorer Gouvernement ivoirien a organisé cette réunion en vue
l’efficacité de la recherche et de l’éducation dans le domaine d’examiner les opportunités pour le pays à mettre en place un
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ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Annexes
comité national qui accordera aux sélectionneurs le droit sur adventices en riziculture irriguée de bas-fond : Vers
les nouvelles découvertes en matière de matériel végétal. Elle une gestion intégrée des adventices. A cette réunion,
a été présidée par le Ministère de l’industrie et a enregistré 33 participants ont représenté les SNRA et les ONG de la
la participation des organisations suivantes : l’Agence Gambie, du Mali, de la Mauritanie et du Sénégal ainsi que
nationale d’appui au développement rural (ANADER, l’ADRAO, la FAO et l’Institut des ressources naturelles du
Côte d’Ivoire), le Centre de coopération internationale en Royaume Uni. Les résultats des recherches menées dans le
recherche agronomique pour le développement (CIRAD), cadre du Projet DFID sur la gestion intégrée des adventices
l’Université d’Abobo-Adjamé, le Ministère ivoirien en riziculture de bas-fond, ont été présentés et discutés. Les
de l’agriculture (Conseil des semences, Division de la participants ont également identifié les priorités de recherche
protection des plantes et Division du contrôle qualité), les et les perspectives pour la collaboration future entre eux-
compagnies de semences privées Syngenta et Aventis et mêmes et avec WARF. L’utilisation des composantes de la
l’ADRAO. gestion intégrée des adventices a été un domaine de priorité
Dans le cadre du projet du Programme alimentaire commune pour la recherche et la vulgarisation, tandis que
mondial visant à promouvoir les systèmes de semences les activités sur le riz sauvage étaient plus spécifiques aux
communautaires (CBSS), l’ADRAO a co-organisé, du 27 pays. La nécessité d’une documentation sur la gestion des
au 31 mars, avec l’ANADER et le Programme alimentaire adventices a été fortement mise en exergue, alors que des
mondial, un cours pour les paysans et formateurs lacunes de connaissances ont été identifiées dans la gestion
innovateurs en matière de CBSS, dans les locaux de des adventices pour différents niveaux de gestion des
l’ANADER à Bouaké. cultures, en l’occurrence sur les interactions avec l’azote,
Du 2 au 4 avril, l’ADRAO et la Fondation ouest-africaine le type de plant, la gestion de l’eau et le type de sol.
en milieu rural (WARF, West Africa Rural Foundation) ont Du 9 au 12 avril, l’ADRAO a abrité à son siège un
organisé un atelier à Dakar, Sénégal, pour revoir, réviser atelier international sur le thème ‘La sécurité alimentaire
et valider une proposition de projet sur l’adaptation et basée sur les NERICA en Afrique subsaharienne.’
l’évaluation participatives des options de gestion intégrée Plus de 90 participants venus d’institutions de recherche
des cultures (GIC) en riziculture irriguée au Burkina Faso, africaines et asiatiques, notamment des ministres et vices
en Côte d’Ivoire, en Gambie, au Mali, en Mauritanie et au ministres d’Afrique de l’Ouest et du Centre, le Président
Sénégal. Les 34 participants représentaient les partenaires de la Fondation Rockefeller, des responsables de la Banque
nationaux de la recherche et de la vulgarisation des pays ciblés ; mondiale, de la Banque africaine de développement, du
le CORAF/WECARD, la coordination du Programme spécial Système des Nations Unies et de l’ADRAO, ont pris part
de la FAO pour la sécurité de quatre des pays membres, des à cette réunion. Les participants se sont mis d’accord sur
ONG de deux pays, des organisations de producteurs de trois la formation d’un Consortium en vue de coordonner la
pays, Winrock International, Sénégal, le siège de la FAO, dissémination à grande échelle des NERICA aux millions
Rome (plus un consultant de la FAO d’Australie) et le bureau de petits exploitants, en majorité des femmes, en Afrique
Afrique d’Accra, l’ADRAO et WARF. La proposition a été subsaharienne. Après la visite dans les champs paysans, au
validée en bonne et due forme et acceptée pour une analyse plus Centre de la Côte d’Ivoire, le dimanche 8 avril, Dr Gordon
approfondie par l’ADRAO. Le travail de GIC de l’ADRAO Conway, Président de la Fondation Rockefeller a déclaré :
dans l’écologie irriguée a été rapporté dans les points saillants « Les variétés de riz NERICA représentent de nouveaux
du rapport de l’an dernier. potentiels originaux pour les petits exploitants démunis
Suite à l’atelier GIC, la Station Sahel de l’ADRAO a à travers toute l’Afrique subsaharienne et devraient être
abrité le 5 avril, une réunion sur le thème : La gestion des disséminées à grande échelle sur tout le continent. »
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Annexes
de travail conjoints a malheureusement été entravé par le privé et public. Quarante et un participants venus des
manque d’engagement financier lors de la réunion. agences de vulgarisation, des projets agricoles et des ONG
Du 14 au 20 mai, le coordinateur d’INGER-Afrique de la Côte d’Ivoire ainsi que 21 personnes ressources ont
et l’économiste de l’évaluation de l’impact ont visité la pris part à cet atelier.
Guinée afin de lancer le projet sur l’impact des variétés Les 25 et 26 juin, le ‘Centre for Agriculture and
modernes de riz sur la biodiversité financé par DFID. Biosciences International’ (CABI, Royaume-Uni) et
Des discussions ont eu lieu avec les institutions nationales l’ADRAO ont abrité au siège de l’ADRAO un atelier des
de recherche (Institut de recherche agronomique de Guinée, acteurs riz sur la biodiversité fonctionnelle du riz. Cet
IRAG) et de vulgarisation (Service national de la promotion atelier a réuni des chercheurs de quatre pays, de l’ADRAO et
rurale et de la vulgarisation agricole, SNPRV) sur les de CABI pour faire la revue des effets de l’intensification de
perspectives de mise en place d’un Réseau d’évaluation de la riziculture sur l’incidence des maladies et des ravageurs et
l’impact en Guinée. des pratiques appropriées de gestion. Il a donné l’opportunité
Du 15 au 16 mai, le comité directeur du projet aux chercheurs de discuter leurs propositions de recherche
Adaptation participative et diffusion de technologies dans ce domaine et d’établir des liens à maintenir tout au
pour les systèmes à base riz (PADS) s’est réuni au siège de long du travail.
l’ADRAO. Huit membres de la recherche, de la vulgarisation En juillet, l’ADRAO, l’ANADER et le Projet national
et des ONG des pays membres du projet – Côte d’Ivoire, riz (PNR) ont initié un programme de neuf mois sur
Gambie, Ghana et Guinée – y ont pris part pour présenter le développement de la méthodologie d’intervention
leurs plans de travail et budgets et identifier les activités Apprentissage participatif et recherche action en matière
transversales aux pays. de gestion intégrée de la riziculture (APRA-GIR) dans les
Assétou Kanouté, précédemment chercheur-visiteur à bas-fonds. Un groupe de 30 paysans a pris part aux sessions
l’ADRAO, est revenue au siège, en juin, pour organiser un
cours de formation sur les techniques culturales améliorées
pour le riz de bas-fond et le riz pluvial. Ce cours, qui a
duré du 7 au 8 juin, a réuni 20 participants venus d’ONG
avec lesquelles Assétou Kanouté a tissé des liens pendant
son séjour à l’ADRAO.
Du 11 au 22 juin, l’Unité de développement des semences
en Afrique de l’Ouest (WASDU), basée à Accra, Ghana, a
organisé, au siège de l’ADRAO, un Atelier national de
formation sur la production, la commercialisation et le
contrôle de la qualité des semences en collaboration avec
le Ministère ivoirien de l’agriculture (MINAGRA), le Fonds
de développement de la formation professionnelle (FDFP) et
l’ADRAO. Les objectifs de cet atelier étaient d’améliorer la
capacité technique des participants à promouvoir l’échange
entre les secteurs de semenciers nationaux, à améliorer
la disponibilité de semences de qualité, à mettre en place
Dr Robert Guei, Coordinateur INGER-Afrique, répondant
des conditions favorables à l’investissement privé dans le aux questions des journalistes lors du cours de formation
domaine des semences et à l’interaction entre les secteurs WASDU
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ADRAO Rapport annuel 2001–2002
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Annexes
des trois institutions ont été présentés et un champ de riz a développement entre les centres du GCRAI et leurs
été ‘planté’ en plein centre de Dakar. L’événement a donné partenaires, un atelier sur l’intégration de la recherche
lieu à une intense couverture de presse. agricole en Afrique de l’Ouest et du Centre a été organisé
Le 23 août, le Comité national des experts s’est réuni à du 10 au 12 septembre à l’Institut international d’agriculture
Dakar, Sénégal en vue de préparer la 23ème Session ordinaire tropicale (IITA), Ibadan. Cette réunion était conjointement
du Conseil des ministres de l’ADRAO pour le lendemain. organisée par le CORAF/WECARD et les trois principaux
Entre autres points couverts, la version provisoire du Plan centres du GCRAI opérant en Afrique de l’Ouest et du
stratégique 2001 - 2010 a été présentée au Conseil. Le Centre – l’IITA, l’ADRAO et l’ICRISAT – et a réuni les
Conseil a approuvé l’utilisation de la réunion prochaine représentants de 9 réseaux du CORAF et des partenaires des
du programme d’intégration CORAF/WECARD-GCRAI SNRA, 10 centres du Groupe consultatif, 2 organisations
pour mieux incorporer les priorités de la recherche rizicole sous-régionales (OSR) et le Consortium européen pour
nationale dans la stratégie de l’ADRAO. Le Conseil a la recherche agricole dans les tropiques (ECART). Cet
aussi exhorté les Etats membres à s’acquitter régulièrement atelier a permis d’identifier les domaines de priorité pour
et à temps de leurs contributions à l’Association. Le la coopération en matière de recherche sous-régionale et a
‘Message du Directeur général et du Président du Conseil fait des recommandations sur les mécanismes d’intégration
d’administration’ présente l’intégralité de la résolution du des activités entre les partenaires.
Conseil sur « l’Appui continu à la recherche et aux activités Pendant la période allant du 3 septembre au 20 octobre,
connexes » (page 1). une tournée d’évaluation conjointe a été organisée par
L’ADRAO a pris part, du 27 au 31 août, aux réunions ROCARIZ, INGER-Afrique et le réseau PRIGA. L’équipe
des acteurs PRIGA/PVS au Sénégal et en Gambie. A a visité l’écologie rizicole de plateau du Bénin, du Ghana
Dakar, les chercheurs venus du siège de l’ADRAO et de et du Togo et l’écologie rizicole irriguée du Sahel en
la Station Sahel ont rencontré les acteurs PVS de l’ISRA, Mauritanie et au Sénégal. Elle a rencontré les chercheurs
de la Fédération des femmes productrices de la région de des SNRA, les agences de développement et les paysans
Saint-Louis du Sénégal (FEPRODES), les représentants de pour évaluer les activités de collaboration en cours. Un
‘Japanese Overseas Cooperation Volunteers (JOCVs) et représentant de l’USAID – donateur majeur du ROCARIZ
un représentant du donateur la Fondation Rockefeller pour – faisait partie de l’équipe.
faire la revue de la PVS, du CBSS et des autres activités Du 21 au 22 septembre, l’ADRAO a célébré son 30ème
de recherche rizicole en cours. A Banjul, l’équipe venue du anniversaire à son siège. Lors de la cérémonie d’ouverture,
siège de l’ADRAO a rencontré les chercheurs de l’Institut cinq membres du personnel ont reçu des distinctions
national de recherche agricole (NARI) et des représentants
du Bureau des femmes, d’une ONG, de la Mission technique
chinoise et de UWTAET (Timor oriental). Les essais PVS Une scène
et amorce de la germination des semences ont été discutés de la tournée
- les paysans ont déjà adopté l’amorce de la germination d’évaluation
du ROCARIZ/
des semences dans la zone du projet. Les réunions ont aussi
INGER-Afrique/
permis d’identifier de nouveaux domaines de recherche PRIGA dans
potentielle, en particulier, avec la future Initiative africaine l’écologie
sur le riz et la Mission technique chinoise. rizicole irriguée
Dans le processus visant à accroître la collaboration du Sahel,
Mauritanie,
et par voie de conséquence l’efficacité de la recherche- octobre 2001
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ADRAO Rapport annuel 2001–2002
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ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Annexes
(c) mettre en place un cadre de suivi et d’évaluation basé sur (Abidjan) et de Bouaké, de l’ANADER et du Bureau
l’implication des partenaires, en particulier, l’ANADER ; national d’études techniques et de développement (BNETD)
(d) conduire des activités de recherche et développement y ont étudié 11 propositions de recherche en vue d’une
en vue de valoriser les semences produites par les paysans ; éventuelle soumission pour financement au Comité de
(e) produire des semences de reproduction des NERICA et gestion du Consortium en 2002. Les participants ont visité
autres variétés ADRAO ; et (f) aider le Programme national le bas-fond de Guessihio et le site du projet SPIRIVWA,
de recherche à mettre en place une stratégie de production qui a accusé un retard considérable dans la mise en place
de semences de base. de l’infrastructure appropriée. Il y avait très peu d’activités
Le 13 octobre, notre partenaire ivoirien pour la et aucun essai n’avait commencé au moment de la visite
vulgarisation, l’ANADER, a organisé une journée porte (saison humide).
ouverte avec les paysans dans le village de Kouepleu pour Un cours de formation sur la panachure jaune du riz
faire la démonstration de la PVS-vulgarisation, en particulier (RYMV) a été organisé du 29 octobre au 9 novembre au
pour les nouvelles variétés riz de plateau introduites dans la siège de l’ADRAO, et a réuni 17 participants venus de huit
région de Danané. Le travail présenté a impliqué quelques programmes nationaux et de la Station Sahel de l’ADRAO.
436 paysans de 50 villages, 25 agents de vulgarisation, 2 Les participants ont appris à identifier la maladie et les
superviseurs, 1 technicien spécialisé et le Chef de zone. Les insectes vecteurs et à évaluer la sévérité de la maladie dans
agents de l’ANADER et les paysans participant à la PVS- un champ infecté. Ils ont aussi appris les méthodes de lutte
vulgarisation ont discuté et fait une démonstration à quelques contre la maladie ainsi que le criblage des variétés pour la
150 paysans non-exposés à cette méthodologie. Une visite a résistance.
été organisée dans un champ paysan, et les variétés préférées Un atelier des acteurs riz a été organisé du 8 au 9
ont été préparées pour un test de dégustation. Les discussions novembre à Ibadan, Nigeria, sous les auspices du Nigerian
en groupe ont été animées, et les ‘nouveaux’ paysans ont Rice Sector Study par le Nigerian Institute of Social and
montré leur volonté de faire partie du projet. Du 15 au 20 Economic Research (NISER) et l’ADRAO. Les participants à
octobre, un cours de formation a été organisé au siège de l’atelier – choisis dans toute la gamme des acteurs riz du pays
l’ADRAO sur le thème formation sur la recherche rizicole – ont discuté des contraintes au développement du secteur
participative. Sept chercheurs et agents de vulgarisation
dont quatre de Gambie et trois du Rwanda y ont pris part.
Ce cours a couvert tous les aspects de la production et de
la sélection rizicole – maladies et déprédateurs, gestion
intégrée des cultures, récolte, transformation post-récolte
et commercialisation. Diverses méthodes participatives ont
été également présentées.
Une journée porte ouverte a été organisée le 24 octobre
à la Station Sahel. Environ 50 visiteurs représentant les
institutions collaboratrices, des entreprises privées, les
paysans locaux et les organisations paysannes ont pu voir
les activités de la station.
L’Unité nationale de coordination du CBF de
Côte d’Ivoire s’est réunie le 25 octobre à Gagnoa. Des
représentants du CNRA, des Universités de Cocody Journée porte ouverte à la Station Sahel de l’ADRAO,
octobre 2001
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ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Annexes
riz au Nigeria et ont identifié les besoins de recherche. La forte de trois personnes a présenté le matériel au personnel
revue de l’état des connaissances de l’économie rizicole du de 31 SNRA(V) rwandais.
Nigeria, basée essentiellement sur la revue de la littérature Du 19 au 22 décembre, l’ADRAO a pris part à
faite par le chercheur visiteur Godwin Akpokodje, a été Bouaké, en même temps que le MINAGRA, le PNUD et
présentée lors de l’atelier. le PAM à un atelier de formation des formateurs CBSS.
L’impact de nos méthodes de recherche au-delà de Quelques 35 paysans, 10 agents de vulgarisation de terrain
la région traditionnelle de notre mandat – Afrique de et cinq techniciens supérieurs spécialisés – représentant
l’Ouest et du Centre – a été démontré à travers la demande l’ANADER, une compagnie cotonnière basée à Korhogo
d’organisation d’un cours de formation sur la recherche LCCI, l’Organisation des volontaires pour le développement
rizicole participative et la production de semences, du 27 local (OVDL) et le PNR – y ont pris part en plus des
au 30 novembre, à Kigali, Rwanda. L’équipe de l’ADRAO représentants co-sponsorisés.
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ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Annexes
Etats financiers
1. Bilan au 31 décembre 2000 et 2001 (en dollars des Etats-Unis)
Actif circulant
Immobilisations
Actif net
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ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Annexes
2. Etat des activités par origine des fonds pour l’exercice clos au 31 décembre 2000 et 2001 (en dollars des Etats-Unis)
Dons et subventions 4 272 622 4 796 839 9 069 461 8 086 567
Etats membres – Bénéfice d’exploitation 147 505 147 505 185 077
Etats membres – Bénéfice sur développement des immobilisations 112 851
Bénéfice sur transfert de l’actif à usage restreint 211 567 211 567 112 857
Autres revenus 354 763 354 763 293 024
TOTAL REVENUS 4 986 457 4 796 839 9 783 296 8 790 376
DEPENSES DE FONCTIONNEMENT
Programmes de recherche 2 120 760 4 796 839 6 917 599 6 382 721
Dépenses administratives et générales 4 039 265 4 039 265 4 004 156
Dépenses brutes de fonctionnement 6 160 025 4 796 839 10 956 863 10 386 877
Récupération de charges indirectes (1 322 907) (1 322 907) (1 187 868)
DEPENSES NETTES DE FONCTIONNEMENT 4 837 117 4 796 839 9 633 956 9 199 009
Changement de l’actif net avant l’effet cumulatif du 149 340 149 340 (407 800)
Changement de méthode comptable
POUR MEMOIRE
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ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Annexes
3. Subventions pour l’exercice clos au 31 décembre 2001 (en dollars des Etats-Unis)
*L’utilisation de ces subventions a été limitée à des projets sélectionnés dans l’agenda approuvé du GCRAI pour l’ADRAO
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ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Annexes
2001 2000
Japon (Projet MAFF/ADRAO (PAM)) 318 889 108 619
Japon (Projet RYMV) 250 281 151 491
Japon (Projet pyriculariose) 183 227 40 468
Japon (Projet 1.3) 200 000
Japon (Projet 3.4) 106 233 200 000
Japon (Projet production de légumes) 25 000
Japon (Projet 2.1) 98 817
Norvège (Projet formation) 180 533 12 867
Fondation Rockefeller (projet culture d’anthères) 161 900 130 323
Fondation Rockefeller (Etudes post-doctorales) 38 898 45 125
Fondation Rockefeller (Renforcement des capacités) 26 642
Fondation Rockefeller (FPATDD-Mali/Nigeria) 39 445
Royaume-Uni (projet adventices) 6 313 25 480
Royaume-Uni (Subvention attribuée au projet RYMV)* 139 578
Royaume-Uni (projet CRF RYMV) 47 321 67 425
Royaume-Uni (projet CRF dégradation des sols) 52 871 33 342
Royaume-Uni (projet traitement d’amorce de la germination) 25 454 7 135
Royaume-Uni (INGER-Afrique Phase 2) 299 009 141 683
Royaume-Uni (projet riz sauvage) 13 584 10 164
Royaume-Uni (University of Wales) 20 434
Royaume-Uni (Pénétration des racines – Université d’Aberdeen) 4 707 12 002
Royaume-Uni (Subvention attribuée au projet pyriculariose)* 59 539
Royaume-Uni (Diversité fonctionnelle du riz) 12 236
USAID (Projet réseau) 195 918 280 130
USAID (Projet évaluation de l’impact) 9 026 100 000
USAID (Projet économie rizicole au Nigeria) 92 718
USAID (Projet courrier électronique au sud du Sahara) 6 192
*L’utilisation de ces subventions a été limitée à des projets sélectionnés dans l’agenda approuvé du GCRAI pour l’ADRAO
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ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Annexes
* Arrivé en 2001
** Mandat terminé en 2001
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ADRAO Rapport annuel 2001–2002
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Division de l’administration
et des finances
Michel P. Dubé* Directeur de l’administration et des finances
Timothy Bertotti** Directeur par intérim de l’administration et des finances
Jean-Baptiste Adjovi Comptable principal (Contrôle budgétaire et Projets)
Chitti Babu Buyyala** Chef des opérations
Klana Dagnogo* Responsable des services de maintenance mécanique
Gabriel Dao Responsable des ressources humaines et des services administratifs
Mark Etsibah Comptable principal
Guétin Gogbé Responsable des achats & approvisionnements
Stanislas Hachemé Responsable administratif chargé des services logistiques
Gilbert Kato Chef du transport
Nurdin S. Katuli* Chef des opérations
Fansu Vatogoma Koné*‡ Chef du personnel
Lhet Olivier Magnan* Responsable des services d’entretient
George Maina Chef des finances
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ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Annexes
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ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Annexes
Chercheurs d’institutions coopérantes
Alain Audebert Physiologiste (CIRAD)
Olivier Briët** Entomologiste médical associé (DGIS)
Marie-Josèphe Dugué Coordinatrice régionale du Consortium Bas-fonds (Coopération française)
Pierrick Fraval Economiste/gestion de l’eau (Sahel, IWMI/Cemagref)
Rebecca Kent** Malherbologiste associée (NRI)
Adrian Q. Labor** Responsable des technologies de l’information et de la communication (CRDI)
Hla Myint ٭٭ Analyste de l’information et des données (Volontaire des Nations Unies)
Takeshi Sakurai Economiste agricole (JIRCAS)
Satoshi Tobita** Physiologiste/Biologie moléculaire (JIRCAS)
Hiroshi Tsunematsu* Sélectionneur riz de plateau associé (JIRCAS)
Petrus van Asten Pédologue associé (Sahel, DGIS)
Myra Wopereis-Pura ٭٭ Responsable du transfert de technologies (Volontaire des Nations Unies)
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ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Annexes
Chercheurs visiteurs
L e programme de chercheurs visiteurs a été initié en 1998 dans le but de permettre à des chercheurs des SNRA d’être
détachés à l’une des stations de l’ADRAO et d’y travailler comme membre à part entière d’une équipe. Les postes
sont ouverts aux chercheurs travaillant à temps plein dans les programmes nationaux. Ils doivent être nominés par leur
institution. Pendant le détachement, qui peut aller jusqu’à un an, les chercheurs visiteurs sont membres à part entière des
équipes interdisciplinaires de l’ADRAO et impliqués dans toutes les activités quotidiennes de l’Association.
Les chercheurs-visiteurs apportent de l’énergie nouvelle et Ibadan, Nigéria, où il a contribué à plusieurs études sur la
une autre façon de voir les choses au sein du programme politique agricole nigériane en relation avec les institutions
de recherche l’ADRAO et, nous espérons qu’ils rapportent régionales et internationales. Il a terminé sa période de
quelque chose à leur programme national à la fin de leur détachement dans notre station du Nigéria (basé au siège
séjour à l’ADRAO. En 2001, deux chercheurs visiteurs de l’IITA à Ibadan) comme économiste des politiques,
terminaient leur période de détachement au moment où depuis novembre 2000. Dans le cadre de la grande étude
trois autres arrivaient. Un autre chercheur visiteur a rejoint du secteur riz au Nigéria au sein du Programme 3 (voir
l’ADRAO en avril 2002. Encadré ‘Etude de cas : le Nigéria,’ page 44), il a fait une
revue de l’état des connaissances de l’économie rizicole du
Emmanuel Abo est assistant au responsable chargé de Nigéria. Ce travail initié à l’ADRAO va se poursuivre en
la recherche sur les virus des plantes au National Cereal collaboration avec Akpokodje au NISER, dans la perspective
Research Institute (NCRI), Badeggi, Nigéria. A ce titre, de l’accroissement de l’influence et de l’impact de l’ADRAO
il travaille sur le riz, la canne à sucre, le sésame, et à des dans ‘l’intensification de l’économie rizicole’ au sein des
activités de recherche et de vulgarisation. En avril 2002, il pays membres de l’Association.
a rejoint l’équipe de pathologie de l’ADRAO au siège de
l’Association pour travailler sur le virus de la panachure Enoch Boateng est un cadre scientifique au ‘Soil Research
jaune du riz (RYMV). Son travail vise à identifier des hôtes Institute’ qui fait partie du Conseil de la recherche
alternatifs du RYMV et les insectes vecteurs associés en vue scientifique et industrielle, Accra, Ghana. Il a rejoint l’Unité
de déterminer la persistance du RYMV dans les champs des systèmes d’analyse et SIG de l’ADRAO en septembre
paysans. Il participera au test en milieu paysan des variétés 2001 comme spécialiste du SIG. Le premier objet de sa
prometteuses résistantes au RYMV en vue de tester leur mission est d’utiliser les systèmes informatisés SIG pour
stabilité et leur adaptabilité. En plus, Abo participera à la évaluer les zones potentielles de riziculture au Ghana.
formation sur l’identification et la gestion du RYMV. L’objectif ici est de développer un outil d’aide à la décision
en matière de politique rizicole et ce pour venir en appoint
Godwin Akpokodje est chercheur universitaire du Nigerian à la définition des priorités de recherche rizicole. Le second
Institute of Social and Economic Research, (NISER), but est d’utiliser l’outil de caractérisation almanach (ACT)
82
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Annexes
du logiciel SIG pour développer une base de données informations au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Ghana
(appelée almanach) biophysiques et socioéconomiques sur l’intégration de la culture des légumes et les systèmes
relative à la production rizicole en Afrique de l’Ouest. Ce rizicoles de bas-fonds. Cette revue inclut le statut de la
dernier aspect va se focaliser d’abord sur le Ghana et la recherche, la caractérisation des systèmes riz-légumes, et
Côte d’Ivoire. les éléments stratégiques pour faire face à la carence des
micro-nutriments à travers ces systèmes. Elle s’inscrit dans
Assétou Kanouté est enseignante - chercheur à l’Institut les efforts de recherche en collaboration entre les SNRA
polytechnique rural de Katibougou au Mali. Elle est d’Afrique de l’Ouest, l’Asian Vegetable Research and
écologiste, gestion des parcours et dispose d’une bonne Development Center (AVRDC) et l’ADRAO.
expérience de travail avec les ONG et les organisations
locales, notamment les groupements féminins ruraux. Elle Aïssata Sobia Camara est chercheur au Centre ivoirien de
est arrivée à l’ADRAO en février 2000, pour se joindre recherches économiques et sociales (CIRES), Université de
à l’équipe transfert de technologies en mettant un accent Cocody, Abidjan, Côte d’Ivoire. En août 2001, elle a rejoint
particulier sur les partenariats. Elle a contribué à une l’équipe du Programme 3 de l’ADRAO en qualité d’agro-
évaluation des mécanismes traditionnels d’échange de économiste. Elle a beaucoup étudié la transformation et
semences dans trois sites clés en Côte d’Ivoire et à une la commercialisation du riz en Côte d’Ivoire, en dirigeant
évaluation participative des légumes dans les mêmes sites. une étude nationale sur l’ensemble de la chaîne de cette
Avec le coordinateur PTD, elle a organisé les premiers denrée en 1997. A l’ADRAO, elle a entrepris une revue de
ateliers de planification de la riziculture dans deux Etats du
mise à jour du secteur du riz dans le pays et contribué au
Nigéria (Ogun et Kogi) et au Bénin. Assétou a aussi organisé
développement d’un modèle économétrique pour analyser
l’atelier des ONG ivoiriennes à l’ADRAO et initié une
les stratégies des usiniers du riz. Elle a aussi coordonné
enquête socio-économique sur les systèmes financiers dans
des études sur la production et la commercialisation du riz
l’Etat d’Ogun. Elle a initié un annuaire des ONG ivoiriennes
dans les régions du Bandama et du Zanzan, dans le cadre
et avec l’économiste de la production, a représenté l’ADRAO
d’un projet du Programme alimentaire mondial (PAM) en
à un atelier genre et diversité au Kenya. Elle a également
Côte d’Ivoire.
réalisé une étude socio-économique sur les contraintes et
opportunités des systèmes de production de riz dans quatre
régions de la Côte d’Ivoire. N’guessan Yoboué est enseignant - chercheur au
Département de l’agriculture et des ressources animales de
Harouna Koré est maître-assistant à la Faculté d’agriculture l’Institut national polytechnique Houphouët-Boigny (INP-
de l’Université de Niamey, Niger. Koré a mené des HB), à Yamoussoukro, en Côte d’Ivoire. Il est sélectionneur
recherches sur la dynamique des systèmes intégrés de riz et généticien. Il a terminé son travail avec l’Unité des
production dans le Sahel pendant plus de 10 ans, avec ressources génétiques de l’ADRAO en mai 2001. Pendant
un intérêt particulier pour la relation entre les avantages son séjour à l’ADRAO, il a contribué à l’évaluation de
comparatifs de certaines cultures majeures (riz, oignon) et l’impact des nouvelles variétés de riz sur les paysans (impact
la sécurité alimentaire des ménages. Il est arrivé à l’ADRAO économique, sur le bien-être général et sur la réduction
en septembre 2001 pour travailler en qualité d’économiste de la pauvreté) et de l’effet des variétés introduites sur la
des légumes, principalement sur le projet légumes de diversité du riz au niveau des champs. Il a aussi contribué
l’OFDA (Office of US Foreign Disaster Assistance, USAID) à la caractérisation du niveau actuel de la biodiversité du
‘production de légumes dans les systèmes à base riz dans riz au niveau des champs. Le matériel qu’il a collecté sera
la région du mandat de l’ADRAO.’ Il fait une collecte des caractérisé à l’ADRAO.
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Activités de formation
Cours dispensés en 2001
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* Commencé en 2001
** Achevé en 2001
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ADRAO Rapport annuel 2001–2002
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94
ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Annexes
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Elaboration de matériel didactique en matière d’agriculture : un manuel de cours. Anthony Youdeowei et Joseph
Kwarteng, 1995. ADRAO, Bouaké, Côte d’Ivoire, & Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA),
Wageningen, Pays-Bas, 104 p. [ISBN 92 9113 073 7]. [Reprint.]
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Nouveau riz pour l’Afrique : NERICA – Le riz, source de vie. 2001. ADRAO, Bouaké, Côte d’Ivoire, [8] p. ISBN
92 9113 218 7.
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ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Annexes
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Rapport annuel 1999. 2002. ADRAO, Bouaké, Côte d’Ivoire, 72 p. ISBN 92 9113 225 X.
Rapport annuel 2000. 2002. ADRAO, Bouaké, Côte d’Ivoire, 84 p. ISBN 92 9113 232 2.
Rice cultivation and soil degradation in the Bignona Valley, Senegal. Developing management options for rice
cultivation on degraded soils using a participatory approach. A.M. Fermont, 2001. Joint project report of
WARDA and FDPPE, 72 p.
Rice Interspecific Hybridization Project: Research Highlights 2000. 2001. WARDA, Bouaké, Côte d’Ivoire, 36 p.
ISBN 92 9113 224 1.
Rice in the Economy of West Africa. A time series set for economic analysis / Le riz dans l’économie ouest africaine.
Une collection de séries temporelles pour l’analyse économique. M.B. Djayeola, 2000. WARDA/ADRAO,
Bouaké, Côte d’Ivoire, 36 p. ISBN 92 9113 193 8. Print publication.
Rice Seed Production by Farmers: A Practical Guide. A.M. Bèye et R.G. Guei, 2001. WARDA, Bouaké, Côte
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Rice Yellow Mottle Virus (RYMV): Economic Importance, Diagnosis and Management Strategies / La panachure
jaune du riz : Importance économique, diagnostic et stratégies de gestion. A.A. Sy, J. Hughes et A. Diallo
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Sélection variétale participative : L’étincelle d’où jaillit la flamme. 2002. ADRAO, Bouaké, Côte d’Ivoire, 32 p.
ISBN 92 9113 228 4.
Spread of NERICAs in Guinea: Towards Food Security. The History and Keys of Success. 2001. WARDA, Bouaké,
Côte d’Ivoire, 10 p. ISBN 92 9113 210 1.
Suivi par télédétection des cultures de décrue dans la vallée du fleuve Sénégal en saison froide 2000/2001. Landing
Karim Mané et Pierrick Fraval, 2001. SAED, ADRAO et IWMI, St-Louis, Sénégal, 29 p.
Summary of WARDA/NARS Task Forces Activities 1991–1997. N. Yobouet et M.A.B. Fakorede (Comp.), 2001.
WARDA, Bouaké, Côte d’Ivoire, 204 p. ISBN 92 9113 214 4.
97
ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Annexes
Synthèse de la recherche rizicole en Afrique de l’Ouest n° 3 (revisé). Impact de l’amélioration variétale sur différentes
écologies agricoles d’Afrique de l’Ouest. 2000. ADRAO, Bouaké, Côte d’Ivoire, 2 p. Print publication.
Utilisation efficace des herbicides en riziculture de bas-fonds. Fiche technique. 2001. ADRAO, [Bouaké, Côte
d’Ivoire] et ANADER, [Abidjan, Côte d’Ivoire], [6] p.
WARDA: 1970–2001. 2001. WARDA, Bouaké, Côte d’Ivoire, 16 p. ISBN 92 9113 222 5.
WARDA/NARS Collaboration: Potential for a Green Revolution in Rice in West and Central Africa. Report of the
Second Biennial WARDA/National Experts Committee Meeting, 20–21 March 2000, M’bé, Bouaké, Côte
d’Ivoire. Biennial WARDA/National Experts Committee Meeting Report No. 2. 2001. WARDA, Bouaké, Côte
d’Ivoire, 95 p. ISBN 92 9113 208 X.
WARDA’s Experimental Farm. 2001. WARDA, Bouaké, Côte d’Ivoire, [6] p. ISBN 92 9113 220 9.
West Africa Rice Research Brief No. 3 (revised). Impact of varietal improvement in West African crop ecologies.
2000. WARDA, Bouaké, Côte d’Ivoire, 2 p. Print publication.
Workshop on a Collaborative Platform for Agricultural Research in Sub-Saharan Africa, WARDA, Bouaké, 14–16
March 2001. Workshop Report. 2001. International Service for National Agricultural Research (ISNAR),
La Haye, Les Pays-Bas et WARDA, Bouaké, Côte d’Ivoire, 29 p. ISBN 92 9113 229 2.
98
ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Annexes
Sigles et abréviations
4R Revue régionale de la recherche rizicole (réunion biennale du ROCARIZ)
AABNF African Association for Biological Nitrogen Fixation/Association africaine pour la fixation de l’azote
biologique
ACT Almanac Characterization Tool/Outil de caractérisation almanac)
ADRAO Association pour le développement de la riziculture en Afrique de l’Ouest (français de WARDA)
AICAF Association for International Cooperation of Agriculture and Forestry/Association pour la coopération
internationale en agriculture et foresterie, Japon
AMVS Autorité de mise en valeur de la vallée du Sourou (Burkina Faso)/Service de vulgarisation de la vallée du
Sourou
ANADER Agence nationale d’appui au développement rural (Côte d’Ivoire)
ARI African Rice Initiative/Initiative africaine sur le riz
ASI ADRAO/SAED/ISRA (batteuse-vanneuse, ADRAO/ Sénégal)
AVRDC Asian Vegetable Research and Development Center/Centre asiatique pour la recherche et le développement des
légumineuses (Taiwan)
BAD Banque africaine de développement
BMZ Bundesministerium für Wirtschaftliche Zusammenarbeit (Allemagne)
BNETD Bureau national d’études techniques et de développement
CABI Centre for Agriculture and Biosciences International (Royaume-Uni)
CBF Consortium Bas-Fonds (ADRAO)
CBF Consortium bas-fonds (français de IVC)
CBSS Community-based seed (production) system(s)/ Système communautaire de production de semences
CDC Center Directors Committee/ Comité des directeurs de centre
CD-ROM Compact disk – read-only memory
CEA Commission économique pour l’Afrique (Nations-Unies)
CERAAS Centre d’étude régional pour l’amélioration de l’adaptation à la sécheresse (Sénégal)
CERAT Consortium européen pour la recherche agricole dans les tropiques
CERDI Centre d’études et de recherches sur le développement international
CFA Communauté financière africaine
CFC Common Fund for Commodities(donor) /Fonds commun pour les produits de base)
CIAT Centro Internacional de Agricultura Tropical /Centre international d’agriculture tropicale
CIFOR Center for International Forestry Research /Centre international de recherche forestière
CIMMYT Centro Internacional de Mejoramiento de Maiz y Trigo/Centre international d’amélioration du maïs et du blé
CIP Centro internacional de la Papa/Centre international de la pomme de terre
CIRAD Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (France)
CIRES Centre ivoirien de recherches économiques et sociales
cm centimètre(s)
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ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Annexes
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ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Annexes
ICARDA International Center for Agricultural Research in the Dry Areas / Centre international de recherche agricole
dans les zones arides
ICLARM International Center for Living Aquatic Resources / Centre international d’aménagement des ressources
bioaquatiques
ICRAF International Center for Research in Agroforestry / Centre international de recherches agroforestières
ICRISAT International Crop Research Institute for the Semi-Arid Tropics / Institut international de recherche sur les
cultures des zones tropicales semi-arides
IDESSA Institut des savannes (actuellement CNRA, Côte d’Ivoire)
IDRC International Development Research Centre (Centre de recherche pour le développement international (Canada)
IER Institut d’économie rurale (Mali)
IFDC International Fertilizer Development Centre
IFPRI International Food Policy Research Institute (Washington DC, USA)
IGBP International Geosphere-Biosphere Programme
IHP Interspecific Hybridization Project / Projet d’hybridation interspécifique, ADRAO
IITA International Institute of Tropical Agriculture / Institut international d’agriculture tropicale, Ibadan, Nigeria)
ILRI International Livestock Research Institute (Nairobi, Kenya et Addis-Abeba, Ethiopie)
INGER International Network for the Genetic Evaluation of Rice / Réseau international pour l’évaluation génétique du
riz
INP-HB Institut national polytechnique Houphouët-Boigny (Yamoussoukro, Côte d’Ivoire)
IPGRI International Plant Genetic Resources Institute (Rome, Italy)
IRAG Institut de recherche agronomique de Guinée (Guinée)
IRAT Institut de recherches agronomiques tropicales et des cultures vivrières
IRD Institut de recherche pour le développement (anciennement ORSTOM, France)
IRRI International Rice Research Institute (Los Baños, Philippines)
IRTP International Rice Testing Program (précurseur de INGER, IRRI)
ISBN International Standard Book Number
ISNAR International Service for National Agricultural Research, La Haye, Pas-Bas)
ISRA Institut sénégalais de recherches agricoles (Sénégal)
IWMI International Water Management Institute
JIRCAS Japan International Research Center for Agricultural Sciences
JOCV Japanese Overseas Cooperation Volunteer
K potassium
kg kilogramme(s)
km kilomètre(s)
LANADA Laboratoire national d’appui au développement agricole (Côte d’Ivoire)
MAFF Ministry of Agriculture, Forestry and Fisheries (Japon)
MESRS Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique (Côte d’Ivoire)
MINAGRA Ministère de l’Agriculture (Côte d’Ivoire)
Msc Master of Science (Maîtrise)
N azote
NARI National Agricultural Research Institute (Gambie) ; institut national de recherche agricole
NCRI National Cereals Research Institute (Nigéria)
NERICA New Rice for Africa (Nouveau riz pour l’Afrique)
NISER Nigerian Institute of Social and Economic Research (Institut nigérian de recherches économiques et sociales)
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ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Annexes
no. numéro
NRI Natural Resources Institute, Institut des ressources naturelles (Royaume-Uni)
NU Nations Unies
OCDE Organisation pour la coopération et le développement économique
OCP Organizational Change Program (Programme de changement organisationnel, GCRAI)
OFDA Office of US Foreign Disaster Assistance (fait partie de l’USAID)
ONG organisation non gouvernementale
ORSTOM Institut français de recherche scientifique pour le développement en coopération (actuellement IRD, France)
OSR Organisation sous régionale
OUA Organisation de l’Unité africaine
OVDL Organisation des volontaires pour le développement local (Côte d’Ivoire) [ONG]
P phosphore
p. / pp. page(s)/pages
PADS Participatory Adaptation and Diffusion of technologies for rice-based Systems (Adaptation et diffusion
participatives de technologies pour les systèmes à base riz (Projet ADRAO)
PhD Doctor of Philosophy (doctorat)
PIB Produit intérieur brut
PLAR Participatory learning and action research (Apprentissage participatif et recherche action)
PNR Projet national riz (Côte d’Ivoire)
PNUD Programme des Nations Unies pour le développement
PRA Participatory rural appraisal (Evaluation participative en milieu rural)
PRGA Programme à l’échelle du Système sur la recherche participative et l’analyse des genres pour le développement
technologique et l’innovation institutionnelle (GCRAI)
PRIGA Participatory Rice Improvement and Gender/User Analysis (Amélioration variétale du riz et analyse des genres
avec la participation des paysans, ADRAO)
PSI Pôle systèmes irrigués (CORAF)
PTDP Participatory Technology Development Project (ADRAO)
PVS Participatory varietal selection (sélection variétale participative)
QTL Quantitative trait locus (loci) (loci de caractères quantitatifs)
RIDEV Rice development (modèle de culture)
ROCARIZ Réseau Ouest et Centre africain du riz
RYMV Rice yellow mottle virus (panachure jaune du riz)
S.A. Société anonyme
SAED Société d’aménagement et d’exploitation des terres du delta du fleuve Sénégal et des vallées du fleuve Sénégal
et de la Falémé (Sénégal)
SARI Savanna Research Institute (Ghana)
Sarl. Société à responsabilité limitée
SC-DLO Winand Staring Centre pour la recherche intégrée terres, sols et eau (Wageningen, Pays-Bas)
SES Standard Evaluation Score (Score d’évaluation standard, IRRI)
SIDA Syndrome d’immunodéficience acquis
SIG Système d’information géographique
SNPRV Service national de la promotion rurale et de la vulgarisation agricole (Guinée)
SNRA Système national de recherche agricole
SNRAV Système national de recherche agricole et de vulgarisation
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ADRAO Rapport annuel 2001–2002
Annexes
Sous-es. Sous-espèce
SPIRIVWA Sustainable Productivity Improvement for Rice in Inland Valleys of West Africa (Projet CBF financé par le
CFC)
SSSA Soil Science Society of America
SWIHA System-wide Initiative on HIV/AIDS and Agriculture (Initiative à l’échelle du Système sur le VIH/SIDA et
l’agriculture (GCRAI)
t tonne(s)
CTPD Coopération technique entre les pays en développement (PNUD)
TRA Taux de recouvrement de l’azote
UNC Unité nationale de coordination (CBF)
URC Unité régionale de coordination (CBF)
USAID United States Agency for International Development (Agence des Etats-Unis pour le développement
international)
VGS Vecteur graphique scalaire
VIH Virus de l’immunodéficience humaine
WAIVIS West Africa Inland Valley Information System, Système d’information sur les bas-fonds d’Afrique de l’Ouest
WARF West Africa Rural Foundation (ONG)
WASDU West Africa Seed Development Unit, Unité de développement des semences en Afrique de l’Ouest
WAU Wageningen Agricultural University (Université agricole de Wageningen)
WCV Wide compatibility variety (variété à grande compatibilité)
WUR Wageningen University and Research Centre
Zn zinc
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