Les Anaerobies

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LES BACTERIES ANAEROBIES

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PLAN
1. INTRODUCTION
2. HISTORIQUE
3. CLASSIFICATION
4. LA FLORE NORMALE
5. PATHOGÉNICITÉ DES BACTERIES
ANAÉROBIES
6. CLINIQUE
7. DIAGNOSTIC BACTÉRIOLOGIQUE
8. TRAITEMENT
9. PRINCIPALES BACTÉRIES ANAÉROBIES
10. CONCLUSION 2
INTRODUCTION
 Bactéries incapables d’utiliser et de se multiplier
en présence d’oxygène car elles sont dépourvues
d’enzymes qui inactivent les dérivés toxiques de
l’oxygène moléculaire:
- oxydase
- catalase
- peroxydase
- superoxyde dismutase.

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INTRODUCTION

 Ellessont responsables d'une grande variété


d'infections localisées ou généralisées.

 Difficulté d’isolement et d’identification

 Ne posent pas de problème réel quant à la


résistance aux antibiotiques.

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HISTORIQUE
 En 1877: Pasteur et Jouber ont cultivé la 1ére
bactérie anaérobie pathogène (Clostridium septicum)

 Dés 1898: grâce à Veillon, deux grands groupes de


bactéries anaérobies ont été différenciés:
 la flore tellurique, exogène, toxinogène, constituée
de bactéries de l’actuel genre Clostridium
 la flore non tellurique, endogène, non toxinogène
mais virulente qui fut par la suite nommée flore de
Veillon.
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CLASSIFICATION
Anaérobies telluriques Anaérobies non telluriques
BGP sporulés du genre .Non sporulés
Clostridium.

La spore permet leur survie Commensales des cavités


en milieu hostile, sur le sol. .naturelles de l’homme

Elaborent des toxines. .N’élaborent pas de toxines

Leur pouvoir pathogène est Sont pathogène par leur


dû à la production de toxines. .pouvoir de multiplication

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CLASSIFICATION
Gram positif Gram négatif
Cocci Bacilles Cocci Bacilles
Non sporulés Sporulés

*Peptostreptococcus *Actinomyces *Clostridium *Veillonella *Bacteroides


perfringens (groupe fragilis)
*Peptococcus
*Bifidobacterium
*Clostridium *Prevotella
difficile
*Eubacterium
*Porphyromonas
*Clostridium
*Lactobacillus
tetani
*Fusobacterium
*Propionibacterium
*Clostridium
botulinum
LA FLORE NORMALE

 Toutes les surfaces du corps humain sont colonisées


par une flore commensale dont le rôle principal est de
protéger de l’invasion par un agent pathogène.

 Ces flores, dont la proportion de bactéries anaérobies


est importante, sont présentes dans la bouche, le
nez, la gorge, le tractus intestinal bas, le vagin et la
portion terminale de l’urètre.

 La nature des bactéries varie selon les sites.


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PATHOGÉNICITÉ DES BACTERIES
ANAÉROBIES
Dûe aux plusieurs facteurs:
1- Facteurs liés aux bactéries
 Phénomènes d'adhésion : fimbriae et pili de Bactéroides fragilis
et Porphyromonas gingivalis

 Capsule polysaccharidique de Bactéroides fragilis,


Porphyromonas gingivalis, des Prevotella et Peptostreptococcus,

 Enzymes : protéases détruisant les immunoglobulines,


collagénases, bêtalactamases, désoxyribonucléases,
neuraminidases, héparinases

 Toxines : neurotoxines et toxines nécrosantes des Clostridium,


leucotoxine de Fusobacterium necrophorum, entérotoxines de 10
Bacteroides fragilis et des Clostridium
PATHOGÉNICITÉ DES BACTERIES
ANAÉROBIES
 Synergie bactérienne : un pus anaérobie contient souvent 6 à
8 micro-organismes, les aérobies et anaérobies abaissent le
potentiel d'oxydoréduction au site infectieux et favorisent le
développement des anaérobies.

 Acides produits par ces bactéries inhiberaient l'activité


fonctionnelle des polynucléaires neutrophiles.

 Certains anaérobies produisent de grandes quantités de gaz


clivant et comprimant les tissus, à l'origine du phénomène de
crépitation, et favorisant la diffusion de l'infection.

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PATHOGÉNICITÉ DES BACTERIES
ANAÉROBIES
2- Facteurs liés au terrain:
 Déficience immunitaire : diabète, cancers, leucoses

 Inhalation du contenu stomacal crée des lésions


oesophagiennes ou bronchiques et permet l'installation de
bactéries anaérobies provenant de la flore buccodentaire

 Ischémie favorise la survenue d'infections par abaissement de


la pression partielle en oxygène.

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ASPECT CLINIQUE

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DIAGNOSTIC BACTÉRIOLOGIQUE
1.Quand et où rechercher les anaérobies?
Conditions cliniques:
 Tissus nécrotiques ou gangrénés, surtout s’il y a de gaz au site

 infections situées à proximité des muqueuses buccale, anale ou


génitale

 infections consécutives à un intervention chirurgicale abdominale ou


orthopédique , ORL.

 Abcès consécutifs à une injection intramusculaire.

 En cas de morsure d’animale.


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 Dans les pus d'abcès profonds, pulmonaires, hépatiques , cérébraux


DIAGNOSTIC BACTÉRIOLOGIQUE
Critéres bactériologiques
Au niveau du prélévement
 toutes les hémocultures
 si le pus dégage une odeur fétide
 dans les pus "à grains jaunes" (actinomycoses)

A l’examen direct
 Leucocytes altérés et flore abondante polymorphe.
 Formes caractéristiques d’anaérobies (Fusobacterium, Clostridium)

En culture
Discordance entre l’examen direct montrant une flore importante à Gram
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+/-, avec une culture négative en aérobiose.
DIAGNOSTIC BACTÉRIOLOGIQUE
2.Prélèvement:
Deux règles à respecter :

 Ne pas contaminer l’échantillon prélevé par une flore


normale ;
 Réduire au maximum le contact avec l’oxygène de l’air.

Les prélèvements à proscrire:


 buccaux et pharyngés, les expectorations, selles, et
écouvillonnages vaginaux.

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La recherche de ces bactéries peut se réaliser soit:
 Tube stérile sous vide.

 Soit à défaut en seringue purgée d’air et bouchée


stérilement.

 Soit sur un
écouvillon (d'alginate ou de dacron)
placé dans un milieu de transport.

 Ce
transport doit s’effectuer à température
ambiante et sans délai.
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DIAGNOSTIC BACTÉRIOLOGIQUE
3.Examen direct:

 Suspicion d’infection à anaérobie si on trouve


flore bactérienne abondante et polymorphe.

 Il existe cependant des infections à bactéries


anaérobies monomicrobiennes (10 à 15 % des
cas).

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DIAGNOSTIC BACTÉRIOLOGIQUE
Certaines morphologies sont évocatrices :

 BGN fusiformes évoquant Fusobacterium nucleatum

 BGP à bouts carrés, éventuellement sporulés,


évoquant Clostridium spp

 BGP + ou - ramifiés évoquant Actinomyces spp. ou


Propionibacterium spp

 BGN polymorphes, vacuolisés évoquant Bacteroides


spp 20
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DIAGNOSTIC BACTÉRIOLOGIQUE

4.Mise en culture:

 enrichis en sang et en vit K. additionnés


d’un agent réducteur comme la L-cystéine.

 Milieux de Schaedler, géloses Brucella,


Columbia ou Viande-Levure.

 Ces milieux doivent être ensemencés et


incubés en atmosphère anaérobie le plus
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rapidement possible.
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DIAGNOSTIC BACTÉRIOLOGIQUE
5.Incubation et examen des cultures:

 Les
primocultures sont examinées après 48
heures d’incubation à 37 °C.

 Une analysen’est déclarée négative qu’après


au moins 5 jours de culture.

 Pour unerecherche d’Actinomyces, les


milieux sont conservés jusqu’à 15 jours.
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DIAGNOSTIC BACTÉRIOLOGIQUE

6.Identification peut être orientée par


a) Aspect des colonies
 Double zone d’hémolyse autour des colonies de Clostridium
perfringens

 Envahissement de la gélose par Clostridium septicum

 Pigment noir des Porphyromonas spp. et certaines Prevotella spp

 Petites colonies creusant la gélose de Bacteroides urealyticus

 Colonies brun rouge d’Actinomyces odontolyticus... 25


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DIAGNOSTIC BACTÉRIOLOGIQUE
b) Aspect au Gram :
 forme, taille, renflements, ramifications,
vacuoles, spores...
c) Galeries d’identification
 Galerie API 20A , Galeries Rapid ID32A,
Rapid ANA II,.

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TRAITEMENT
 Sauf exception, toutes les bactéries anaérobies sont
sensibles aux
 Nitro-imidazolés
 Bêta-lactamines +inhibiteurs de b-lactamases,
 Carbapénèmes
 Chloramphénicol

 et toutes sont résistantes aux aminosides.

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PRINCIPALES ANAÉROBIES

I- CLOSTRIDIUM
Propriétés communes:
 BGP
 Pouvant former un spore terminale ou subterminale
 Métabolisme anaérobie
 Habitat: sol et végétaux, commensaux de TD de l’homme et des
animaux
 Pathogènes par production de toxines puissantes.

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Toxine Pouvoir pathogène TTT
-Lécithinase: nécrosante -Gangrène gazeuse +++Peni G-
et hémolytique -Septicémie post abortum macrolides-
C.perfringes Enterotoxine- -TIAC

types: A-G 7- Botulisme Réanimation-


Thermolabile- 1.Intoxication alimentaire Sérothérapie-
Neurotrope: agit au- 2.Incubation de qqh à qqj discutée
niveau de la plaque 3.Troubles digestifs non Guanidine-
motrice spécifiques s’oppose à l’action
4.Paralysies bilatérales et de la toxine au nv
symétriques: de la plaque
*oculaire (précoce), motrice
* bucco pharyngée et
respiratoires (grave)
C.Botulinum
Pas de fièvre ni atteinte de
SNC
DC: recherche de toxine
dans l’aliment
(inoculation aux
souris), ou sérum.

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PARALYSIE GANGRÈNE
OCULAIRE GAZEUSE
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Toxine Pouvoir pathogène TTT
-Tetanospasmine: qui se Tétanos Réanimation-
dirige par voie rétro -PE: plaie, blessure Désinfection de la PE-
axonale au SNC et -Incubation: 6-15j Péni G-
bloque la libération des -Trismus puis contractions Injection de l’Ig est sans-
neurotransmetteurs généralisées action sur la toxine déjà
inhibiteurs douloureuses, .fixée
C.tetani →désinhibition des permanentes avec :Prophylaxie
motoneurones. paroxysmes. Vaccination: obligatoire (3
inj IM à 1 mois d’intervalle,
rappel 1 an , 5 ans et tous
les 10 ans)

-CytotoxineB: effet Colite pseudo Vancomycine


cytopathogéne sur les membraneuse: due à l’usage Métronidazole
cultures cellulaires des ATB (pénicillines,
colistine, lincosamines)
- Enterotoxine : Dc:
C.difficile accumulation de liquide -détection de toxine B
dans la lumière (ELISA),
intestinale -isolement de la bactérie.

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PRINCIPALES ANAÉROBIES

II-LES ANAÉROBIES NON SPORULÉS

Propriétés communes:
 Flore de Veillon.

 Habitat: TD et muqueuses

 Pouvoir pathogéne: dû à leur multiplication


dans un site normalement stérile.

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BACILLES A GRAM NEGATIFS

Habitat P.pathogène TTT

1% de la flore du Moitié des Les + résistants des anaérobies.


colon infections à Sensibles aux pénicillines+IBL,
Vagin anaérobies. au métronidazole , au
-Infections digestives, chloramphénicol et au
gynécologiques, carbapéneme.
Bacteroides du suppuration de la
groupe fragilis paroi..

Cavité buccale Infections ORL et -Clindamycine


Porphyromonas pulmonaires -Métronidazole
et Prevotella

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BACILLES A GRAM POSITIFS
Habitat et
caractères P.Pathogène TTT
bactériologiques
-Cavité naturelle de Chirurgical +ATB:
l’homme. Actinomycose -Péni G
-Filamenteuses ( svt ( région cervico -Tétracyclines
Actinomyces confondus à des faciale). -Chloramphénicol
champignons) -Macrolides

-Peau -Surinfections de
-Vagin prothèses
Propionibacterium -Infections
acnes granulomateuses
chroniques.
-Muqueuses des voies Vaginose -amoxicilline,
genitales -Céfoxitine
-Incurvés en coup -Clindamycine
d’angle -Erythromycine
Mobiluncus -Gram variable -Genta( paradoxalement)
-mobiles -métronidazole: actif sur
M.mulieris et inactif sur
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M.curtsii
COCCI

Habitat et
P. pathogène TTT
C.bactériologiques
-CGP, fragiles, croissance Infections bucco Peni G+++
lente. dentaires, pelviennes, Ticarcilline.
-Cavités naturelles de péritonéales et pleuro Métronidazole .
l’homme pulmonaires
Peptococcus- bactériemies
peptostreptococ
cus

-CGN Suppurations Sensibles aux ATB


-Bouche,TD, vagin polymicrobiennes actifs sur les
Veillonella chez les patients anaerobies
fragilisés

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CONCLUSION
 Infections à anaérobies:
- bactéries exogènes
- ou bactéries résidentes pouvant devenir pathogènes si, à l'occasion de
perturbations anatomo-physiologiques, elles se multiplient
exagérément ou envahissent des territoires normalement stériles.

 Cliniciens et bactériologistes disposent de certains indices pour


suspecter une infection à anaérobies

 Les échecs de culture sont fréquents

 Antibiotiques de choix: Pénicillines (G+) et Métronidazole (G-)


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