COURS AUDIT - Place Et Rôle Du Contrôle Interne
COURS AUDIT - Place Et Rôle Du Contrôle Interne
COURS AUDIT - Place Et Rôle Du Contrôle Interne
DE CONTROLE INTERNE
Introduction :
Conclusion :
La direction, dans son rôle de supervision devrait étudier tous les systèmes de contrôle
interne financiers et autres, à intervalles réguliers et fréquents.
Dans cette optique, elle peut déléguer cet aspect de supervision à une structure d’audit
interne. Dés lors, la fonction d’audit interne va constituer un contrôle interne additionnel,
réalisé par un groupe qui devrait être indépendant des fonctions opérationnelles et qui devrait
faire rapport à un niveau suffisamment élevé de gestion pour assurer que l’on tienne compte
de toutes les observations et recommandations d’une façon adéquate et impartiale.
La conception rôle de l’audit interne peut se résumer à travers trois (3) force :
En outre, l’audit interne ne doit pas servir d’assistant aux organes de contrôle externe,
car leurs rôles respectifs sont différents. En effet, si l’audit externe est responsable devant les
actionnaires et / ou les pouvoirs publics, l’audit interne n’a de responsabilités qu’envers sa
COURS : LA PLACE ET LE ROLE DU SERVICE DE CONTROLE INTERNE _H. AMIAR
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direction, et il est concerné de ce fait par tout ce qui a trait à la gestion de l’entreprise.
Toutefois, sans se mettre au service des auditeurs externes, les travaux d’audit interne peuvent
être mis à leur disposition, sur leur demande.
En résumé, l’utilité de l’audit interne réside dans son rôle d’évaluation indépendante des
systèmes et procédures, d’information de la direction sur l’efficacité du contrôle interne dans
tous les domaines d’activités, d’intervention là où se posent les problèmes liés au changement
et à l’expansion de l’entreprise. Il doit, pour ce faire, avoir un droit illimité d’investigation et
doit faire un compte rendu de ses constatations et observations à tous les niveaux de direction
de l’entreprise.
L’audit interne doit jouer son rôle de manière à convaincre la direction que ses activités
peuvent être utilisées à l’avantage de l’entreprise.
Toute structure d’audit interne doit satisfaire une série de conditions préalables dont sa
performance dépendra au sein de l’entreprise.
Ces conditions sont les suivantes :
Certes, la position de l’audit interne est controversée dans la mesure où certains auteurs
ou praticiens ne considèrent pas comme primordiale cette condition, mais il n’en demeure pas
La définition des attributions de l’audit interne doit s’attacher à éviter la confusion des
rôles et des responsabilités avec les fonctions d’organisation, de contrôle budgétaire, de
contrôle de gestion, et autres domaines d’activités, telles que la fonction financière et
comptable.
Cette délimitation des responsabilités de l’audit interne permet de disposer d’une base
sur laquelle son indépendance puisse être confortée au niveau interne, et clarifie son rôle dans
la vérification interne, par rapport aux autres structures de contrôle.
En outre, il est important que la direction accorde tout l’intérêt voulu à l’exploitation des
rapports d’audit interne, en prenant en compte notamment leurs suggestions et leurs
recommandations.
De plus les auditeurs internes doivent facilement communiquer avec les autres membres
de l’entreprise, comprendre leurs points de vue et faire preuve de tact et de souplesse sans que
cela affecte leur indépendance de jugement.
Par ailleurs, il doivent pouvoir discuter d’égal à égal avec les responsables de
l’entreprise, et ne pas émettre d’opinions à la légère ou sous l’effet de pressions.
Enfin, il est nécessaire de signaler que les auditeurs internes doivent avoir la maîtrise de
leurs réactions, et éviter toute attitude partisane ou subjective dans leurs travaux et leurs
conclusions. Leur capacité de convaincre les responsables et les cadres de l’entreprise doit
constituer leur force principale pour réussir dans leur mission.
L’évaluation des programmes doit être effectuée, chaque année, en formes quantitatifs et
qualitatifs, afin de tirer les conclusions qui s’imposent et corriger, pour l’avenir, les
insuffisantes observées.
Cette méthodologie doit être développé pour tous les aspects de l’audit interne, c’est à
dire :
La planification et l’exécution des missions de contrôle ;
La rédaction des rapports de contrôle ;
La constitution des dossiers de contrôle ;
Les procédés de vérification ;
Elle doit s’appuyer sur des instruments de contrôle fiables et performants d’une part, et
adaptés aux réalités d’autre part.
Comme cela a été souligné en supra, la structure d’audit interne doit être de préférence,
placée dans la haute hiérarchie de l’entreprise afin qu’elle puisse valablement exercer son
rôle, formuler ses opinions et recommandations.
Les auditeurs internes doivent également avoir une attitude intellectuelle appropriée et
posséder une qualification adéquate.
Quel que soit le type d’organisation retenu, l’essentiel est de viser un regroupement
souple de la fonction qui puisse s’adapter aux évolutions de l’entreprise.
1ère Option : La structure d’audit interne est formée par un seul organe placé sous la
dépendance de la Direction Générale de l’entreprise.
Cette option offre les avantages suivants :
Haut degré de spécialisation des auditeurs internes ;
Uniformité dans l’action, les méthodes et les techniques de contrôle ;
Très proche de la direction générale, donc poids prépondérant de la structure.
Au titre des inconvénients, on peut signaler notamment :
Eloignement des centres opérationnels et risques de ne pas s’adapter aux
réalités du terrain ;
Tendance à éviter les problèmes courants ou les contacts à la base.
2ème Option : La structure d’audit interne est répartie à travers les grands secteurs d’activités
et / ou géographiques de l’entreprise.
Cette option va privilégier les contacts directs et permanents avec la base, et les
structures opérationnelles, grâce à son rapprochement des centres d’activité. Elle
Sans qu’il soit nécessaire de passer en revue toutes les fonctions d’une structure d’audit
interne, du fait que certains d’elles ont une nature spécifique à chaque entreprise, il est
cependant possible de mentionner celles qui ont un caractère général.
La formulation d’une opinion sur les comptes de l’entreprise est indispensable pour
éviter que les organes de contrôle externe, qui sont appelés à juger les comptes, ne
parviennent à des conclusions défavorables pour l’entreprise.
Cette appréciation de l’efficience de gestion requiert une série d’analyses très complexes
pour lesquelles on doit pouvoir compter sur un personnel spécialisé et expérimenté.
d. Vérifier si les directives, les instructions et les décisions de la haute direction de
l’entreprise sont bien reçues et appliquées, en accord avec les dispositions légales et
réglementaires qui s’appliquent à elles, et dans les limites définies par les objectifs et
politiques arrêtés par le niveau hiérarchique supérieur.
Les objectifs de l’audit interne visent à assurer la direction générale de l’entreprise que :
La vérification interne est effectuée sur la base de normes appropriées ;
Les résultats des vérifications sont présentés de manière satisfaisante ;
Les activités de l’audit interne répondent aux besoins et aux intérêts légitimes de
l’entreprise.
Les conditions de base qui affectent la qualité des travaux de la structure d’audit interne
comprennent certains facteurs qu’il importe de maîtriser, avec l’appui de la haute direction :
ces facteurs concernent, entre autres, la limitation de l’étendue des contrôles, l’accès aux
documents ou aux personnes concernées par la vérification interne, l’autonomie dont dispose
la structure pour établir son programme de contrôle, et sa liberté de consigner tous les
résultats de ses contrôles.
Concernant les facteurs dépendant de la structure d’audit interne, il faut retenir que
celle-ci doit définir ses propres objectifs et normes, qui constituent en eux mêmes un facteur
de qualité important.
Dans le cas des audits financiers par exemple, l’objectif spécifique pourrait être
d’aboutir à des conclusions sur la fiabilité des comptes et des états financiers. Dans le bon
emploi des fonds, il pourrait s’agir de vérifier le degré de réalisation des objectifs attendus, et
l’utilisation économique des ressources accordées aux gestionnaires.
Ces normes peuvent se présenter sous la forme d’un manuel de lignes directives de la
vérification interne ; il est essentiel que ces normes soient connues et clairement établies à
tous les niveaux de l’entreprise.
Les conditions de base d’une bonne exécution des travaux d’audit interne ayant été
établies, il faudrait élaborer des procédures courantes de planification et d’exécution des
travaux de contrôle ainsi que d’établissement des rapports correspondants, qui garantissent le
respect des normes fixées. Ces procédures doivent donc inclure les éléments destinés à
favoriser et à maintenir de manière permanente la norme de travail satisfaisante, ainsi qu’à
vérifier son respect dans la pratique.
La planification et la répartition des ressources doivent être cohérentes avec les objectifs
de l’audit interne et avec sa stratégie globale d’élaborer une procédure de vérification
régulière de l’état d’avancement des travaux et du degré de réalisation des objectifs fixés. Des
écarts peuvent alors faire l’objet d’une enquête, et des leçons peuvent être tirées pour une
planification ultérieure.
Au niveau des équipes de contrôle, plusieurs instruments peuvent être utilisées, à
savoir : les plans ou programmes de contrôle, les budgets temps, les comptes rendus
d’activités. Ces instruments sont susceptibles de contribuer à une répartition optimale des
ressources en personnel, de favoriser une stratégie structurée et de permettre aux hauts
responsables d’opérer un contrôle avec un minimum de supervision directe.
Pour être pleinement efficace, il conviendrait que les procédures prévoient un examen
des résultats par rapport à l’objectif ou aux atteintes.
La révision doit garantir que les rapports d’audit interne présentent une image fidèle et
équilibrée des faits, que les résultats sont exprimés clairement et d’une manière impartiale.
a. Politique du personnel :
L’objectif des politiques de recrutement et de promotion des auditeurs internes est
d’attirer et de conserver le nombre requis d’agents de bonne qualité aux différents niveaux.
Cette politique doit donc à la fois prévoir et promouvoir la formation et le perfectionnement
professionnel qui permettront d’exploiter pleinement les potentialités, de former les agents
aux techniques modernes d’audit et de leur donner les connaissances et les qualifications
nécessaires à l’exécution des tâches dont ils sont chargés. La gestion et la structure de
l’organisation doivent s’efforcer d’optimiser les compétences du personnel tout en
encourageant sa motivation.
b. Moyens et équipement :
Les auditeurs doivent bénéficier d’un cadre de travail qui leur convienne, de moyens et
d’un équipement leur permettant d’exécuter leurs tâches efficacement. Actuellement, il
importe particulièrement de se tenir au courant de l’évolution technologique, de manière à
utiliser pleinement l’équipement électronique qui peut aider tant les auditeurs internes que les
services administratifs.
c. Des services d’informations efficaces sont également nécessaires afin que les agents
chargés du contrôle soient pleinement informés sur l’évolution de l’audit en général, ainsi que
sur les activités et les services qu’ils examinent en particulier.
« (…) les rapports visés ci-dessus doivent être adressés à la Cour des Comptes dans un
délai qui ne saurait excéder un mois, à compter de la date de leur transmission, aux autorités
hiérarchiques ou de tutelles concernées ».
La Cour des Comptes et les structures d’audit interne constituent nécessairement une
infrastructure intégrée de contrôle du fait de leurs objectifs et moyens d’action ont un
caractère commun.
Dans le même but, la Cour des Comptes procède à ce genre de vérification et ses
travaux peuvent être facilités par les résultats de l’audit interne.
De ce qui procède, il ressort une nécessité impérieuse d’une coordination pour arriver à
un mutuel enrichissement doctrinaire et méthodologique, ainsi qu’à une utilisation rationnelle
des ressources humaines. Afin d’atteindre leurs buts respectifs, il doit y avoir convergence et
complémentarité des efforts entre la Cour des Comptes et les structures d’audit interne.
Grâce à cette unité obtenue, la Cour peut exercer des contrôles sélectifs et minimiser les
duplications ou interférences possibles. Cette coordination rend indispensable l’établissement
de canaux de communication qui permettent l’échange d’informations sur les aspect
doctrinaires et méthodologiques. Un méthode à suggérer pour arriver à une intégration de
l’action de contrôle est l’organisation de journées d’études.
Afin d’harmoniser les opinions et les méthodes de travail, et traiter ensemble toute la
gamme de réalités et d’expériences vécues par les structures d’audit interne.
Conclusion :
Le contrôle interne de l’entreprise répond à des objectifs et s’appuie sur des techniques
qui ont un caractère universel. L’expression réelle et pratique de cette forme de contrôle est
constituée par l’ensemble des normes, procédures et systèmes qui gouvernent les activités de
l’entreprise.
La mise en œuvre du contrôle interne est le résultat d’une combinaison adéquate de ses
éléments constitutifs, à travers les structures administratives et le développement des normes
et procédures. Il faut préciser que les normes, du fait de leur conception correspondent à des
aspects plutôt théoriques, et que les procédures qui ont trait aux opérations revêtent un
caractère plus pratique.
La mise en place du contrôle interne relève de la responsabilité de la haute direction de
l’entreprise, et c’est à ce niveau qu’il incombe d’affirmer que le contrôle interne constitue une
discipline de gestion globale de l’entreprise dans tous ses aspects.
La clé de l’organisation d’une structure d’audit interne réside dans les critères
spécifiques à chaque entreprise (taille, décentralisation géographique, politique de gestion,
secteurs d’activités…). En ce sens, il s’agit d’assurer une liaison adéquate des exigences de
cette structure par rapport aux objectifs et aux résultats attendus.
Bien que la structure d’audit interne ait une action permanente et jouisse donc d’une
plus grande expérience au sein de l’entreprise, il faut reconnaître cependant que son
indépendance est relativement limitée par rapport aux organes d’audit externes qui ont une
Les rapports de l’audit interne doivent relever les déficiences constatées, leurs effets,
leur degré d’importance, et comporter de recommandations et des solutions pertinentes aux
problèmes observés, analysés. La haute autorité de l’entreprise et la cour des compte doivent
être toujours destinataires de ces rapports.
A la fin de chaque année, la structure d’audit interne doit évaluer elle-même ses
performances afin d’améliorer constamment le niveau, la qualité et de déterminer, s’il y lieu,
les modifications dans ses procédures de contrôle.
Enfin, la Cour des Comptes doit jouer un rôle important dans le développement de
l’audit interne ; il lui incombe également de veiller à la qualité de l’audit interne lorsqu’elle
établit ses contrôles et ses constatations d’ordre pratique et logique. Cela implique que la Cour
des Comptes mette en place des mécanismes adaptés pour l’orientation, le suivi et
l’appréciation des systèmes de contrôle interne.