DU' Rharb: Chapitre Hoitmœ

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II~

._.rCHAPITRE HOITmŒ
- .. .

LA PLAINE DU' RHARB

"

aveo la collaboration de
G.~oom. G. mro~~,Me OO~~.
J,H. EHRWEIN, B'HEUSCH, Tt IONl!SOO
Ge LAZAREFF. ~. PALLIX. BeS1"JEYEBS

La région du Rharb est sitUée daDa la partie NW


du Maroo. C!est une des rares plaines du Maroc Atlantique. Elle est
parcourue par les coursinfêrieurs de l'oued Sebou et de ses affluents
dont .le bassin S I étend sur 34.000 :.km2.

Le Rharb, ,"OUest" en arabe, tire son nom de sa


_position ~ographique 1 en effet pour le N du Maroo, dont F~àétait
le oentre de gravité, eette région a toujours été la plaine de
"ltOuest".

Cette p1a:1ne est limitée au N par leS' coUines de


LaJJaZohra (qui la séparent du bassin de l'oued Drader, une autre
basse plaine), à lIE par les collines prérifaines, au S par le bord
de J,a'~e~eta Ma:rooaine, (pl8.te'aude la Mamora) et à l'W par l'Ooéan
Atlantique.
"

," " La région duRharbestsituéeà'la jonotion dé


,deux gran~ ensembles structuraux du Maroo : la Meseta Primaire,

de ,a
unité rigide qui plonge régulièrement dû S vers le N aveoune pente
et le domaine rifain dont les formations se sont avanc~s sur les
préoédentes, en nappes de charriages cherd Mnt du :NE vers le SW.
11-8
-2-

lli- OONSTITlJT10N GEOlOGIqUE DE LA PLmE Er DE SES POURWuaS

A..- Consti:tu;~i9n.du pàlS

... _1 ~>'lA périphérie du Rharb

..... .. ..•. '. A-u. S, le glacis à ~ine incliné de la Meseta


. , _. " ~9~~ .~l;l.t co~.ti 1;u,é de terraillS paléozorques eDfouis sous un
':.: ;. ..;~ ...;. . ":r.ecOU:vx'l3m.en1; ·T$r.ttai.11~ et Quaternaire : marnes bleues miocènes,
.

sables pliocènes, puis "formation rouge de la Marnora", dépôt conti-


nental appartenant au Villafranchien (Voir 2ème partie, Chap.VII).

Un peu plus à l'E, au delà de la vallée de l'


oued Beht (Dar Bel Hamri), bordée d'èntablements du m&le Villafran-
chien, se situe le bassin des "Rides pr4rifaines", plus complexe,
constitué de terrains triasiques et jurassiques. Ce sont surtout
des calcaires et des marno-calcaires, surmontés IBr les "grès du
Zerhoun" attribués au Bathonien. Les mollasses de base du Kiocène
eriVeloppent les p]ig des rides'calcairerk

•.,' ':. La. rid-e de Bou...Dr&' JO inte à travers des' terra:im


mameux du Crétacé qui appartiennent à 'la "Nappe prérifaine", UlÜ té
charriée la plus externe de l' M.i.fice tectonique de la cha!ne rifaine •
.Cette nappe prérifa.i.ba.:, comPortan-t du Trias salifère, affleure au
.:- ;·mi.lieù. du-tiQcène post-nappe BU..":' tout le pourtour E et NE du, Rba.:'b.
Elle plonge sOUS la plai;ne:et, conatitue son ,substratum :in:f'r~
tortonien. Le contact frontal de cette nap~, ligne qui sépare en
profondeur cette œppe de la Méséta, a été déterminé par de nombreux
soridages.C'.:estune ligIie ,W-E 'qui Passe légèrement au N de Sidi-
sJimane:et"de ·Kénitrm...~ , ... .." ..
.... : ' . , .4,'

'." r' ..Le lVIiocèrie,.ou· plut8t le Mio--:-PÏiocenG;: qui'


. ".
recouvre la nappe prérifaine, est largement développé .s'tir ·:tout.le
pourtout du Rharb. C'est une série très éIBisse (3000 m au centre,
·mats" moi.$ de .100,m 'sur les: bordures, eODformément à la subsidence),
comportant 3-termes :: les' mollasses càlœ1res à la base, les marnes
bleues tortoniennes' et :enfin les'sables, -; di ta "sab'les aS':nar 'J3el
!. ,,' Haml"i", appartenant·,déjà"a'U. 'P1iOèèné.-
" ~ •...
II-8
!. :J' 1
-,-
Le Mio-Pliocène supporte, peut-~tre en dis cor-
dance, soit desfo-rmatïons gréseuses marines, soit les formations
continentales rouges du Villafranchien qu'on recolllla1t spr tout le
pOurtOUr du Rharb,. et qui constituent au S le substratum de, la fo~t
de la Mamora• Èlles sont. égalemen;t très bien développées et très
épaisses ~(pluà de 600 m) su'N du Rharb~· dans la région d'Arbaoua
senSu lato/'où eri~s formen1!de larges synclinaux trèsrégullers.
Lës fomations continentales, constituées de couches rouges sableu-
ses ét argileuses et de conglomérats, coritiennent vers leur sOl!lIIlet
la première industrie pàléolithique sur gale,t connue au lÏeroc, une
"Pebble-culture" d' allure arcba.ique.

Dans la cha.tne de collines de Lalla Zobra, qui


barrent la plaine du Rharb su N suivant la direction W-E", ainsi que
dails la zone cStière du Rharb et que dans la maj aure partie de la
Marnora, on observe entre les sables pliocènes et le Villa:franchien,
, des terrains marins incomius sur la bO,rdure E de la plaine. Ge sont
les grès coquillera du Moghrébien, première transgression marine du
Pléistocène, qui se place, somme toute, à la limite du. Pliocène et
du Quatemaire, antérieurement à la grande régression villafranchien-
ne (moulouyenne). Les couches marines du Moghrébien sont suivies de
sables dunaires plus ou moins consolidés qui affleurent, entre autres,
sur la route de Rabat-Tanger à la 'sortie de Kénitra, en bordure de
la plaine du Rharb.

Outre les dép8ts rouges du Villa:f'ra.nohien, on


observe sur le pourtour E du Rharb d'mportants cailloutis du
Quaternaire ancien. Ils couvrent de vastes champs entre Sidi Kacem,
MOOhra Bel Kairi, Souk El Arba du Rharb. Ces cailloutis contiennent
une autre i.xJdustrie paléolithique sur galet, plus évoluée· que celle
du Villa.f'ranchien (Salétien ou Vill.a.:franchien supérieur).

Du eSté de la mer, la plaine du Rharb est bordée


par deux cordons de dunes consolidées. Ces dunes ne sont J:'8S très
anciennes. Leur majeure partie appartient au Qua. ternaire récent'
(Soltanien et Rbarbien) et serait sensiblement contemporaine du,
Wrm (dunes post-ouljie~es). Cependant auNdu Rharb (Nador) et
su S, pre s de l' eI:lbouëhure de l'oued Sebou, on observe des dunes
consolidées plUs anciemes, fortement encrot1téras. Elles appar8is-
s~t au-des~us de la dune 'récente et appartiennent sans doute 'au
QUa.'tel"IlB.i.:r'e Î:1Qyen, sans qu,Ion puisse ,les dater avec pius de
précisioIlS. '
- 4-
--'." ..' ",

, 22) Le racCordement
'.' s
• ~.
des val lées
. t,.
à la>"pîaiIie

si le
Qué.ternaire ancien (MoulouYen' et "3alétien)
est bien, développé sur
les hord4res du Rharb 7 i l n'en est :pas dem&1e
du '~temai:re Iioyeh (Àmirien et TeDSiftieri)~ 'On reconnBît bieIi les
t~rraSses' appartenant 'à ces étages dans les vallées qui' àébotichent
dans le RhaÏ-b (valléés çluBeht~ dU Rf Dom, duSeboù et de"l'Ouerrba),
n~, déN'lltes Pro: liérosio.n' ou',Plo~ant tectoniq~ment, e:~es . .
disparaissent dés qu.on aborde la plaUle : on !l'arnvepas I:l S8.l.SJ,r
leur abaissement progressif et leur 'ennoyage sous le QUaternaire
réce~t.
. , . . "

Cet ennoyage est pourtant tres' net 'peur les


cailloutis du Quaternaire ;lIlcien. On observe le m&1e phénomène pour
le'Soltanieri Les lir!lons rouges de cet étage 'sont, en particùlier,
g

co~us' sur le pourtour Sdu Rharb où ils fornent de,s baSses tetTes-
ses limoneuses' dans toutes les 'Vallées.' Ces terrasses avancent plus
ou moins loin dans la plaine et disparaissent progres~~ern.en(sous
les dépats rharbieDs G '

:3 2 )' La. 'plaine du Rharb

, , L a plaine q.u Rharb apparaît comme une cuvette


qui fut subsid,ente depuis i~ Tortonien I!loyen et ~ndant tout le
Quat~rna.ire.c Cê 'mouvement prolonge' en quelque sorte la 8ubëidence
très intense qui s'est manifestée au Miàcèrie. 'Toutes lës forma.tions
quaternaires plongent don.c'~o~ la plaine et se~eBles plus récentes
affleurent,: Soltanie,n en· bordure etRharbien aU centre*.;, "La ,grande
extensiQn' du Rharbienest la pri:nci pale :originalité I!lorphologique
de notre région" souligne Jo LE COZ (196:~)"et c'est à juste titre
qua la Plaine du bas Sebou ,a été 'choisie' come lieu éponyme de cet
étage".
.
'

'* Rap~lons
qu'on affecte "
-au Villafranqb.;i.en :et peut-être a~si aU lQuateJ;'I1B.ir~ 'ancien
,{MoliLouyen-Régr~ien..:salétien)lesfomations rouges ,de ,#1 hora
(sables fins argileux et limonewr) ,et,'d1importanta éPandages q,a galets
et cailloutis; ces fomat,ions ~vent :atteindr~,250'm d' ép~seur;
- à li Amiri.en, des sédiments argileux et limo1l8UX ,à 'poupées
calcaires (jusqu'à 50 m);
- au Tensiftien, un nouvel épisode à cailloutis dans des
sables plus ou moins argileux (jusqu'à 60 m);
- au Soltanien, des faciès liInoneux rouges et jaunes avec
quelques niveaux de cailldlutis à la base (jusqu'à 50 m);
- au Rharbien (ou actuel), des dépôts qui recouvrent l' en-
semble de la plaine, limoneux (plus ou noins sableux) et argileux.
11-8 - 5-

Les formations rharbiennes apl8rtiennent pour


la plupart à la période historique. Ainsi, les alluvions limoneuses,
sur lesquelles se développent les dess (sols peu évolués d'apport),
recouvrent les ruines rOI:lB.ines de Banassa, situées au centre de la
plaine, sur la. rive gauche de l'oued Sebou.,'Labase';des aUuvions
sablo-limoneuses de l'extrémité Wdu bourrelèt '~ . de l'oued Beht
est datée du XVIl1ème siècle par le C14.

B... Evolution du pays

Le 'cycle sédiœntaïrë de "ii àre" tertiaire, marqué


par des dép8ts à caractères régressifs, s'est achevé, au 'Pliocène. A
cette époque, la mer n'occupe plus dans le Rharb qu'un golfe qui va
sans cesse se :Détrécir~~ La première ~ssion marine quaternaire
n'intéresse plUE! qu'une étroite bande (20 kIl au plus) parallèle à
la:~6te actuelle; les transgressions suivantes sont encore I!lOins
setlSibles. Ces pulsations ont laissé des séCÜl!lents d'origine marine
oalcaire gréseux et ancienscordone dunaires consolidés. L'ensenble
de ces formations 'est loca.1is é en zone c6tière et dans une partie de
la. Mm!lora. Elles conetituent une zone d'infiltration et .un rés.ervoir
aquifère de première importance.

A Il amont de cette zone de dép8ts marins, s' ae-


cUt!lulent des sédiments d'origine:,contine!1tale., alternativement gros-
siers (gal-ets-eailloutis) et fins (limons et argiles), en liaison
avec la pluviosité des époques et la violence de l'érosion.
, ,

: La déœntt~Uement des montagries d,u Rif et du


Préri.1' a fourni la majeure partie des sédiinents déposés dans le Rharb.
Le pouvoir, érosif, des· oueds 'qui descendaient dans la. plaine, a été
(etest,toujours) très élevé. Ces cours d'eau c~ïaientde grandes
ql,la.Iltités de matériaux solides en sus pm s ion (limons, argilelii) ou
traçtfiés (galets) qu'Us ont déposés (et déposent'àctuellement encore)
dans la basse plaine. ' ' ~

, Une série de sondagès profonds .a' permis d"obsel'-


ver dans la plaine, la, superposition, touj~ dans le m&1e,oràre
chronologique, des alluvions gris~beige en surface,: puis des dépÔts
argileux noirAtres' et, Emfin', en profondeur, des fomations 'brunAtres.
La ~ace topographique de ces' dernières est celle d'une ;pJaine bien
drainée par des vallées raccordée$ à une mer à niveau eustatique
profond; c'est le régime aérop~que du Soltanien. La surface topo-
graphique des dép6ts noir1!tres est au contraire celle d ',une pllÙ.Ile
plate, aux _~vières ~:vagante~ sans lit individualisé, se jetant dans
une mer dom- le niveau remonte rapidement (fusion, des glaciers) :c'est
le' rég:i.ma hydropédiqUe du Rharbien ancièn. Enfin, les alluvions gris-
beige se déposent tbut le:'long des princip;l.uxoueds. '
- 6 - 1I-8
. 'or: ""

: .,

De façon très générale, deux nappes supe11X>sées


existent àans le sous-sol du Rharb*.

1 g) La nappe profonde, al:irJentée par intil tration des


." ", . :pluies .sur: les bordures de la
. plaine, circulant dans 1 des formatiol1S sableuses, gréseuses ou con-
gIomératique8, déposées au Quaternaire dailS la cuvette subsidente:
',' le, substratUm imperméable est constitué ,par- les i:Jl:tmes bleues du
Miooène. Les 'terrains aquifères sont recouverts d iune cinquantidne
de' mètres d'argiles quaternaires récentes' qui •rnüntiennent 'la nappe
en charge. Les eaux titrent noins de 1,5 gril de sels totauX à l'
aplOIab des '3/4 de la superficie du bassiàet sont largement utilisées
Puisque les prélèvements. atteignent '3.700 Ils. Actuellement,:
'1.000 l/s, locilisés danS la seule zone dés dunes c8tières, demeUrent
disponibles.

29 ) Lana.ppe Èéatigue, qui se situe dans les 10 à 15


:~: mètres supSrficiels. constitués
par des argilés plus ou moins limoneuses dont les perméabilités
varient entre 1.10-7 et 1.10-4 rn/s. Elle s'écoule vers le centre
de la plaine, suivant une Pente très faible. L'alimentation est
duë essentiellement à l'infiltration desea.ux de pluies etd'é-
pandage' (inondations ou irrigations) et l'évaporation constitue
l'exutoire' princiPal. Cette nappe est très proche de la surface en
hiver, mais, elle' dèscendau cours de la saison sèche, sans jamais
atteindre toutefois pluS dé '3 m de profondeur sur les '3/4 de' la
superficie de la plaine. L'évaporation est cionc importante et
concentre les eaux dont les teneurs en sels totaux sont souvent
comprises entre 2 et 6 gril et peuvent atteindre et m&1e dépasser
10gr/l~ Cette nappe, peu profonde et salée, est :fort génantepour
'les cultures et-plantations et constitue un obstacle à la mise en
valeur des terres lourdes où l'irrigation accro!t encore ,les. salures
des eaux, pUis dès terres. Par ailleurs, cette nappe est peu abon-
dante et pratiquement inutilisée.
. .;.
à peti te~ é~h~ll~'~'ont'.' été établies
,,* Des, cartés' hydrqgéologiques
entre 1962 et 196~. rass~blant,de':très nombfeWJ~~, observations
et mesures concernant les eaux souterraines ~
1 • - •
,',' •
- "
1I-8 - 7-

II.- ASPECT GEPMORPHOLQGlQUE


. "

Confoménent à sa conetituUon géologique, on


peut distinguer dans cette, , 'région deux grandes
. " .unités géooorpholo-
giqüGs : ... . .., ' . , ,. . . .

- la plaine ,-propreIient
.
di1:e, . ..
". ."
.. .
- le sahel, "c'est-à-dire le système des cordollf! .dunaires qui
sépare la plaine de l'Ooéan Atlantique •

.1.:-: La plaine du Rharb

La plaine du Rharb affecte la fome d 'iule ~ette


triangulaire sans- .relief ,"à pentes 'généralement douces inclinées .vers
son centre. Elle est exhaussée au niveau des oueds qui coulent entre
des berges surélevées par rapport à la plaine environnante plate
avec laquelle elles se radcordent par dés pentes doucef;J. De chaque
co'M des fleuves, existent donc de vastes dépressions naturelles~
très peu: élevées aù-dessus du niveau de la mer. TOut l'ensemble , . a
d'ailleurs. une altitude .très. basse, IDoins' de a> l!i' gén:érlùemœ.t ~ .

,Les .dépSjœ' alluViolmaires actlieJ.sou sub-actuels,


de nature limoneuse, ne couvrent pas, COIDI!le il l'a été indiqué dans
.les pages précédentes ,:> i enSemble de là pl8ine : ils s'étalent tout
", ·le long des: li:tsdesprincipaux ' oueds. Àilleurs ,,' on Vo,it ·B.Ppar8itre
··.·le fond argilèuxdu Rharb, .tapissé de' i'orcatiohs koltaniennes: et·
". rhàrbieiJri.es. ", TOutefoiS',' 'aans: l~s .déPressions, 'tes' formations' récentes
sontreCoUvert'es de' dé!Jats é.rgile~: j~UrieslJ>ro~e~tdes. crue~.des
"oueds~" I , , ~ ' .,. '; . , .' . '. : . : , ' '.'
l,.
,J:."
• '.',,: •
'r Dans' cette", plinne, ont peut 'd~~i~ét-, Un oe~ain
nc5Ib.bred'unités géomorphoiOgiques't J ' ! •• ". ,. "'--.""

- les vastes dépressions (mer ja) qui sont des surfaces d' inon-
dations. Avant leur" assaiIiiSsè!nerit (19~1960), elles fomaient en
hiver . dés 'lacs à. bordstiar~cageuX 'et' e.n :été. Une i>1~~J'\~ v~i-d<?y~t~:!avec
qlielquesétangs· 'résiduels, d' où le noii{'donn~' à cet'" ~léméntdY: p~,age
(merja = paturage). ' .::; ..' "
-8- II-8

- ta plaine proprement dite, plate, ~. ~~ti~de 1..~gèrement


plus ~lev~.

1. Les zones des levoos alluviales tout le long des principaux


oueds •.
.,..
- Enfin le glacis du Zrar qui s'élève en pen te douce. vers le SE.

Les nerja cou'V:fOOt 16 %de la surface totale, la


plaine proprenent dite 40 %; les' levées alluviales 29 %et ie glacis
du Zrar 14 %. .
L'oued Sebou, au bassin versant de 34.000 km2
(dont 16.000 km2 à l'anont du Rharb), a un cours de 230 km dans la
plaine, en suivent le tracé de ses nonbreux méandres dus à la très
faible pente du cours teminal : 1/10.000 aux hautes eaux. Le Sebou
et ses affluents (Ouerrha, Lebène, Inaouène, B~ht,:etc..... ). écoulent
en moyenne 6 milliards de mètres cubes par an, équivalent à un débit
fictif continu de 180 IIJ.3/seo. Sur les volumes inportants qui transi-
t~:t cbaque a.p:née, 200 millio~ dU m3 sont retenus par le barrage
d'Ëi ~éra édifié sur un. affluent, l'oued Beht. Cette eau (0,9 à
1,2 gril de sels totaux) alimen"j;e le périinètre irrigué ~e Sidi Slimane.

" ... Les principales rivières coulent entre des levées


limoneuses" à une altituae supérieure à l'ensemble de la plaine, . d?
sorte que les a:(fluents du cours inférieur du Sebou (Beht, R'Dom,
Tiflet, etc. ~ .) ne :POuvant~rcer ce bourrelet de berge, parviexment
difficilement à le joindre, et il a été nécessaire de leur creuser
d~s li~ artificiels (canaux d'assainissement).

Le rég:i.ine des oueds suit lés irr~guÏarités sai-


somu,ères de.la pluviosité, si bien queçles débits de crues conjointes
a.ttèigœnt jusqu'à '10.000 m.,/s on:b été enregistrés (1963). Les débor-
dements sont donc tréquénts et souvent catastrophiques. Ils s'ëffeo-
tu~nt par deschenaùx :d':f,nondation .(Seheb) .. à l'amont dù rétré.cissenent
du lit majeur, 'et du èaté où
la berge est la plus basse,' c'est-à-dire
essentiellement d'abord vers les merja de la rive gauche, puis en
aval de Souk el Tléta, ver;3 les)::te.rja .dela rive droite (N du Sebou).
'Ce's merjaconstituent donc encore .acw.ellement des zones naturelles
d'inondation. ;. '.

Les crUes .,se ,produi~ent lorsque de fortes pluies


tombant. sur un sol gc;rg6 'Iciteau, c'est-à-dire dans le. deuxiElme ,moitié
de~'h~vêr, surto~t si les pluies .s~~·abOndantes à. l~ tois~ur le
Rif et sur
le Moyen Atlas. .'. . ... ..
11-6 -- 9-

......
. La plaine du Rharb est donc pé:riodiquement épl7Ou-
véepar les dëbordemerits du Sebou, qui ont provoqué en 1963 la suh-
" mersion d-IUn ma.x:iJnum -de 180.•000 ha. 'JLes canaux de drainage EWacuent
lentement ces eaux en excès, qui ontétéestiméElsen 1963 li 000 mil-
lions de m3, la superficie inondée durant plus de 8 jours ayant dé-
passé 60.000 ha.,

, A chaque débordement des oueds, des phénomènes


d talluVi.onnement et d'exhaussement des berges et des bas fonds loin-
, tains se pzooduisent. Le trac'é du résea.u hydrog1'aphiqueest d'ailleurs
en perpétuelle' évolution.

B.- Le système des cordons dunaires du Sahel

Là système des cordons dunafres du Sahel' est coupé


en un seul-point, par: le-Sebou; à quelques' kilomètres à l'W de Kénitra. On
, dis tingue· dans cette zone :

~ la plage sableuse bordée par un cordon de dunes Vi.ves;

:- lui faisant suite, un deuxième cordon, fixé par une jUnipéraie


très dégradée;

, -un tro:i.sième système de .hautes dunes fixées et consolidées,


dominant l'ensemble desmerja côtières;

- les merja cStières, série de dépressions de 60 km de long, dans


lesquelles les altitudes absolues oscillent autour de 3 mi
!
, ":",,e:nf~ à l'Wde' ces merjà, un Ciuatrième système-:d.una.i.i"e intérieur
qui Fésente un: :relief mouvementé peu éleVt9, conSiStant en
dunes enserrant tout un réseau de petits étangs temporaires (da;ya.).

c.... Les bordures du' Rharb

,'- AU NE,; le haut Rharb: c'est à là fois latermi-


naison occidentale du -Prérif et: le ràbordN' de la plaine. Le subtrat
de la région est constitué par l'Emchev~trement des nappes prértfaines
où les "marnes et marno-calca.:.res secondaires (Crétacé)' et tertiaires
(Eocène, Miocène ~érieur) sont -percées de venUes diapiriquesde Trias.
Les couches, du ,Mio9ène supérieUr, sédimentées dans', de 'larges golfes; ,.
discordent. ·sur.c~ substrat, faites de marnes qui -surnidœnt Parfois des
conglomérats •
- 10 ... II-a '

Enfin, après des épisodes locaux de sédimenta-


tion pliocène, se sont épandues les nappes détritiques continentales
villafranchiennes :. dt épais oonglomérats siliceux d l origine rifaine
,liés par des sables argileux et parfois des encroatements ferrugineux•
.LeE$'· derniers mouvements tectoniques, post-villa.franchiens ont ployé ces
séries en vastes synclinaux généralement NW-8E.

Oeuvrant dans des matériaux tendres, l'érosion a


façonné un pays de collines assez monotones dont les pentes convexes
sont parfois démantelées par le ravinement et la solifluxion combinés.
Les vallées sont largement daveloppées, souvent bordées de niveaux
d l érosion ou de remblaiement qui s'abaissent vers la grande plaine toute
proche. Cependant, les flancs des synclinaux villafranchiens plus
indurés, ont mieux résisté 1 ils constituent des cr~ts et des formes
monoclinales (Had-Kourt); vers le NIf le remblaiement villafranchien,
moins élevé, a été davantage respecté : il constitue les plateaux bient8t
couverts de sables qui vi~nt dominer 11 Atlantique entre Moulay
Bou Selam et Larache.

A IfE, le pays Cherarda : entre le débouché de


l'Ouerrha et Sidi Kacem;~ô;--retrouve la même structln'e prérifaine,
partiellement enfoui sous les mames du Miocène supérieur et les
épandages villafranchiens. C'est le m&1e monde de colline convexes
aux versants nus que traversent 110uerrha et le Sebou, gainés dans
de larges plaines alluviales dont les niveaux inférieurs, en s'élar-
gissant, préfigurent le Rharb, alors que les niveaux supérieurs
s'abaissent etdieparaissent sous le remblaiement récent. Cependant,
le pays Cherarda a un relief original comparé au Haut-Rharb. En
effet, il est dominé par les chainons énergiques des rides préri-
faines, éoailles,de calcaires jurassiques empruntées au socle atlasique;
si leur altitude est modeste (Tselfate : 810 m) elles ont fière allure
au-dessus des reliefs mameux.

,En outre, localement, de grands couverts de cailloux


nivellent le substrat mameux: ils datent du Villafranohien et du
Quaternaire très ancien (Régréguien) et n'ont Pas été réentaillés
par l'érosio~; entre Moulay Idriss et Sidi Kacem, la route les par-
court.

Au SE", le Zrar : au N du barrage d lEI Kanséra,


l'oued Beht, bordé d'un magnifique système de terrasses quaternaires,
l:iJnite deux pays bien différents :' à 1 '.W la terminaison orientale de
la Mamora, dont les épandages silioeUx:' villafranchiens supportent
les derniers boisements; à l'E se tient une forme plane qui s'ennoie
doucement sous le rem'Qlaiement récent .du Rharb, le glacis du Zrar.
Son soubassement est fait des' mêmes epandages sablo-caillout'eux que
la Mamora, mais sa surface a été retouchée au 'Quaternaire très ancien,
au Régréguien,.par de nouveaux apports alluviaux et, colluviaux où
les calcaires et ·les argiles l'emportent,' remaniés suPerfici'ellement
,en un dép8t rouge sombre à concrétions
, . calcaires. Contrastant avec la
. Mamora, c'est un pays de grande cUlture 'Où la céréaliculture' et les
vignobles annoncent le Rharb voisin.
11-8 - 11 ,t:"

,('e.·'.
Au Set ati's,.,'ia·Mamora est une autre bordure
de lapla1ne; ellea:~ét'é:;,étuaiee·.daDs'le..Qhapitre VIII de la 2ème partie
de ce Livret-Guide. ' , , ' , . '~"'-'"

III.- LES. COI])IfiONS CL.~TlQUES

" .1,.

.;" ..
, Lâ ,r~o~: du Bharb jouit d'un climat semi-aride à
.. 1 t inti3~eur et subh'l,unide SUX' la è8te. La hauteur des plùies dépasse
.. 500 mm par an· dans la maje~é partie de la P4ine t et les tep1pératures
.. moyennes oscillent autour de 18,6 2 • La saisqn fra!che et,lmmide dure
'J mo:ls(dbttobre . à avril). Deux étages bioclimatiques Pariagent cette
r~gion"t
" .

- l'étage subhumide, sOus-étage à hiver tempér~JI. do~t dans.


la bande c8tière; . '.

- l'étage seDi-aride, sous-étage à hiver tempéré, dominant danS


la partie centrale et orientale.

.. A. Les ~,aractères énéraux du climat


~" 1'"
,-.,.
~ \", ". '

. '" ". Le rélr.inie the1'mique est ~aractérisé par des teopéra-


··.. ~s 'maJœiia. ~,s élevées, Sl]rtou.:t.en é~é~ ~s 'lliOy,ennes des maxima varient
.autour de ''4,1'1} pour'l'ensemble dela'plaine,et célles des températures
extr~mes autour de 44,01} (mois de' juillet) aVec des valeurs absolues PO"'"
.'vant'atteindre 50 ;0 2 (voir tableau ng 11-8-1) :
. ~. ' . .", " .l: ~:..
......1 ~ ..

. . tes, Ijl~nimB. sont· relativement bas. Au mois -de juillet


lesmoye~sdes minima et des' erlr,&es oscillent ,autour de 17,1 g et
. 11 ,81}~En hiver(ooiS de' ;)ànri.er)· elles descendent vers 5,82 et, -0,1 g:
avec d~, ~$mes pouvant· èiler jusqu'à -6,01. .

Les témpératures maxiIaa sont plus stables en hiver


qu'en été, alors que lesmininB subissent le phénomène.ipverse.
, .. , ' . '.

~ -" .
..
II-8
PLAINE. 'DU RHARB
•,:1 -. ,~. ". ~ .': .;
QUELQUES OONNEES E.LIMATlQUES

TABLEAU NgII-8-1
,.-._--
1
= -- -. , , l T
1
-1
+....- 1 K i SeT 1

1
SeA 1 MbK
T
SS

Températures maxima. max:il!lorum i 5000 47.0 1 51.0


~. -.-~ ..·1· .
1
49 •0 49.0
Moyennes des maxima extr&1es
".'"
.. .-
:

··32.• ?- .. 32.~ !.'-4. 8 33.9 34.1


Moyennes des maxima 2407 1
25.3 26.8 26.3 26.9
des
Moyennes maxima et des minima 17.8 19.2 19.2 18.8 18..7
'. ..
Moyennés de~ miIii.ma. 11.6
t",

10.8 11.0 12.3 10.5


.. :
, MoyenneS des minim~ extr~es 5.;1 6~' 6iô6 7.1 4,,5
Tempér~ tures..
A

mi.niI:Ia mininlOI'IÊi .. ... 6 - 2.. 0 1 ~5 '-.3.0 - 5..0


.. '
1 .~ .'
." ,"
. •1

.AI!1plitudes journalières moyennes 13.9 14.3 15.2 .14.0 16.4


Amplitudes annuelles moyennes 26.8 Z7.9 29.5 \28.2 32.2
Pluviométrie a.I)Ilue,lleen mm' .. 589 587 596 ,. 590 464
:
. 1 ..
-- ... - ... ". _.. ,- .... -_ .. .- ._*-- .. - • _ •••• " • _0 • _ ..... . -- -' .- --
:. '. '. ;

TAB!,EAU Ng II-8-2

Tempéra.tures
moyenne cg SeT

ss
K
Pluviométrie ...
'l-~--+-'-"-:'-+---l---!----II---+---:""'-+"--":'" ,·+-----'+----:-+---!----!---I
en mm. Self! f1 67 103 108 69 72 67 51 29 9 o
.SB .Ç3 48 76 80 51 ':59 ·,58 49 .. 25 9 1
.
,
~

. ..
• ~ 3_ 6· O.- 7
, ..
5
. 2
Nombre de
jours de pluie
9 7 5 2 o 1

Observations : K = Kénitra; Se'J: = Souk el Tléta; BeA = Souk el Arba.


MbK = Mechra Bel Ksiri.:; SS = Sidi Slirnane.
... 1:5. - II-8

~ •.0:

.Les anplitudessônt élevées,: .la IllOyeIm.e des


ampU:tude~ di~es~'êst, de l'ordre de 14,a,,'et oel1es des, I3Clplitudes
annuelles de :29(a~.'E11e.s·· sont plus accen.tuée.s en été (17 ,Ot:! au
mois.de juillet) qu.,en hiver (13,Og en janvier) ~, '. '

, .:' Le rég:i.t:Lè pluviométrique est caract~risépar


, une pluviosité relativement abondante: autour de 500 mm par an.
Ces pluies tOl!lbent au cours de,la saison fr~ohe hivernale qui
compte 62 jours de· pluies en moyenne pOur l'enseJ!lble de la plaine•
. Leur intensité oscille autour de 9,1 mm par. jour. llne bonne partie des
pluies tombe au début: de la'aa.i.son pluvieuse, à une période où les
températures sont encore élevées (voir tableau nt:! II-8-2).

Le degré hy3rométrique, assez élevé sur la c8te


devient très bas à l'intérieur.

Les ven te chauds et secs (chèrgui~ "siro~co)


(17 jours par an à Méchra Bel Ksiri, 7 à Souk el Arba) sont surtout
fréquents en été (juillet-aO'dt) (5 jours à Méchra Bel Kain, 4 à
Souk el Arba).

. En autonme et en hiver (de septeÏnbr~ à fév;cier),


les brouillaràs]JS sont: pas rares : ainsi on en observe en moyenne
4 jourS par IllOis à Kénitra.

B.- Les zones cli.matiques

Le cl.i.oa.t par~t ~tre assez homogène sur la majeure


partie de la région, au laOins dans sa partie occidentale (voir figure
ngII-8-3~. Toutefois, il devient plus cont1n~ntal vers:t.eSE de la
plaine {Sidi Sl1mane et Sidi Kacen). Cet accroissement ·de ta continen-
talité du climat se traduit par la diminution progressive (du NWvers
le SE) de la pluviootSt.r:Le (voir l'allure des isohyètes de la figure
nt:! II-8-3) et par l'accroiS'sement des tèmpératures et des amplitudes
{jourIla1ières et ammelles h: '.: . .' . ':.'
.. . '.. i ,Toutefois, dans cetté '~égion, on peut '; distinguer, coma

noûs·
. '-'
l' avonf!l vu au. qébut de ce Chapttre, deux grandes uni tés ' :.

. -une. 'zone~ttora1e où 18. pluViométrie moyenne' varleentre 575


·et:700.mn'r~lativement fra!ohe, avéc'Unemoyenne des maxima ne dépa.s-
'sant pas ,~~ et u~'l;degré hygrorhétrique compris entre 68 %(jO'ur) et
95 %(nuit); les gelées y sont rares.
14 -

"·une zone-engloblintliensemble de la plaine (sauf sa partie


SE),.·plus sèche, 'avec une pluviométtiévariant ent~e400 et 650 mm
et· un: d~gi'~ hygrométrique de 66 .% à 88.%, plus _chaude, avec des-
moyennes des T:!axi n 8cooprises ent:re 32,0~ et ~,OQ; dans les deux
zones, les tloyennes des mi.ni.ma du mois le plus froid descendent au-
deseous: de 6,Og~, et le centre de la plaine' constitue en hiver une
pcchede froid: les gelées sont fréquentes (15 jours par an au
centre).:
j',

.. Enfin, vers Sidi Kacem les' températures montent,


.aÙSsi bien en été qU'en hiver, les I!loyennes des maxima du mo:i,s le plus
chaud étant supérieures à 36,0 12 et celles·du mois.le plus froid à 6,0 2 •

IV.- LA VEGETATION

Comne l~ maje'lL:'e partie des plainef;l côtières, le


Rharb est actuellooent presqu'~tièrement cultivé•. La végétation na-
:fmrelle n'existe donc que là où l'homme n'a p8.sputra.vaili~rla terre,
c'est-à-dire sur le subtratura trop rmcheux, dans les merjas, eto••• et
enC01.'e là où le patrimoine forestièr a été défendu par la loi.

Les principa'UX paysages végétaux du Rharb seraient :


la bordure c8tière, les bordures septentrioriaJ.e,.. ;~rld:ioÏlàle et orien-
tale, les merja, les bords des oueds et la ,plaine propt'emettt dite.

, ',:
.. \ .

;.' A.-La bordure cGtière


=

L9 ensanble de la bOrdure côtière appartient ·a.u


domaine de la junipéraie à Génévrier rouge (Junipérus phoenicea) dont
. il' ·nereste actuellement que de misérables restes; mais la Junipéraie
littorille,; dont un matorral. blen :déV'eloppé se maintientèricore 'vers la
S, dans la région de Mahdia, était jadis une formation climacique bien
à :sap1B.ce, occupant l:ès cordons dunaires: .li·ttoraux(sols rouges, bruns
calcaires, etc...... ) et ne cédmlt la placé à la süMr8f.ê q,ue vers l'inté-
rieur, sur las soIs sableux profdDds. En effet, même süT les sols dé-
pourvus de calcaire, le Chêne-liège.' (QuercUs' Suber )est·:·~limiiiéd.e la
zone c8tière paz- les embruns salins.
II,~- - 15 -
. ""' .• .1.

La dégradation de cette formation c1imacique de


type matorral élevé (qui est en soIlli'lIe' Une formation à 01éastre,
Lentisque, Phillyrea et Genévrier rouge) donne des matorraJs:à R' tem
(Retama monosperma) à Doum.{Chamaerops hturllis) et
enfin des emas à
Urginée, Asphodèle, etc•.••
, '
. . ' Signalons en outre que la bande sableuse cmtière
.. (tendzine sableuse~~ de largeur variable mais ne dépassant pas une
centaine de mètres, est occupée par une végétation psammophiiè, cal-
carophi1e, à Euphorbia Paralias, Eryngium maritimum, Po1ygo:lum "IlBritinum,KaJc11 e
maritima, lpomoea stolonifera, 1Umnophila arenaria, etc •••

B~-.Les bordures continentales

Les' bordures septentrionales. et· mérid.i9na1.es sont


constituées par ,des for~ts d.e 'Ch~ne-liège sur le s\1bstratUm vilJ"afran-
.dhien non ca10aiie et ,Pu- l'Olé~tre{OléaEUropa~a) et', 1e'~tisque
. (PiStacia Len1;Lseus')' sur des·.Substratumarglleux bien. drailléri: fLeS
subéi-Bies dU: j. sont. beaucoup~plus l1umi~es et comp~~nj; ,en outre Arbus-
t'liéUned,o ,Qûerous fa.giÎléa, CalyC?otome vil1C?sa, ptericiitim aqui1inum,
etc~ ~La su~r8ie méridionBle ~ la Marnora, est décri t~, par aill~~
. (chBpi~'VÙde .1~dëuXièIIi(3 partie) •. ' , .' :. . .
. .' . .' .
- ' ~, -

Sur ·la bordure orientale on rencontre le4m'tisque


et l'Oleastre, et, p., ans. les. zones plus dégradées, le Jujubier (~iziphus
Lotus)~ .

• • .1"

c.- Les mer ja .

La végétation deé merja, du type'hygrophi1e et


hydrophile, est généralement :organisée en auréoles concentriques
(6-7 ou plus). En partant du!centre·vers l'extérieur, on 0 bserve gén~ -.
ralement la succession suivante: Raliunculus aquatilis, PhZoagmites Com~
mm:ds, Scirpus maritimus,Soirpus:'lacustris, A1isma p1antago-aquatilis
fJ»haangust:l:foJ:is ,',: Junous aoutus, etc•••
.. '~16-

; i: D.;"Lesbords des'oueds

.. , " La végétation des bords des oueds, forme le plus


'souvent des ripisilvesou
' . '
d~ màtorrals
....
'.
llYgropl4les à Tamarix" Vitex,
:. . .'

... ;e~c •• ",' : .;"

E.- La plaine proprement dite

L'ensemble d~l.:~.p:lai~e ~~~cu~~y'~,iJ. n'y reste


actuellement aucune trace de la végétation primitive;' il est par ail-
leurs certain que dans les zones inondables et actuellement asséchées
i l n'.y avait p1'atiquementauc~ poss~bilité d'installation d'une végé-
tation cl~cique surt9ut' foresti~re.' On' est. certain que le Doum ne
pouV8.ityenster eIi.~aisondes inondai!ions. J;.e Chên~11~~ pouvait
néanmoinS 'oocupe,r. la zone sableuse occidentale ,mais .. il est probable
qUel'é~seur'~u sable silic~ était à,~e mom~tlà bea'llCpup plus
iinportante•. ~t à la végé-mi;.i.emdes jachèreS. (SUI' t#s sUrtout) p:
elië-es; actuellanerit compOSE3e surtout perdes .espècês 'ar'gilophj,.les et
mésohygroPhues telles que' Ammi Vis., Sëolymus maculatus,Glaqiolus
segetuIn, Bupleurum lancifolium, CoIrirolwlus' tricolor, Psoralea amer.i..c&-
na,. e;tc••
, De m&!.e que p,ur le' Tadla,' l' enq~te suries com-
plexes écologiques, réalisée à l'occasion du congrès, est somnaireet
limitée aux environs des profils pédologiques • .Ainsi, en attendant
des enqu3tes régionales plus détaillées, les quelques ltonstatations
suivantes, n'ont qu'une valeur provisoire :

- La dominance des méso-hygrophytes est lioo···au..taUx' de l'argile


généraleœnt supérieur à 50 %Q Les mésophytes l'emportent pour
des taux compris' eiltre ;!.O et·40 %d'argile.·

-Les-~'bygrophytes,·in.di..fférentes à la texturé du sol, semblènt


'.;. '3tre,,11~es surtoutà'~LJapport d'eau.
r" -,t>_ ; "'
. "
.' ,'" .
'.

- Les calcarophytes et. 'les tlmrmOphytèEl·sont:.insigni.f'iant~i§"~Tle


facteur calcaire étant biologdqllement secondaire par rapport
aux autres facteurs dont notamment l'but!1idité.

- Les p8BIEophytes senmstricto sont rare"" l'action du sable


étant comb:1llée a'VOO celle de l 'humid1 té,:
.- 1:7.-

......" ':~' ;i: :tïêXëepti~:n'd~ là.-·'~g6tation des merja, des


dayas.et des. er.me~ hygrophiles., ~qui se maintient au moins en par.tie
. tout le .long da l' ~é~, la ma~orité des. espèces' sont '. des·. annuelles
,dismr-aissant· dès ).e ,·début èle l'été.
i ."

v.o:- LES SOIS '.'

DfUne mamèregénérale, les sols du centre du Rharb


diffèrent 'de ceu:x:de l8. zSne cStière dunaira, a~i bien du point de vue
morphologique que lithologiqueo Les premiers' se foment dans des condi-
tions de relief pau accusée~, sur ,des alluvions fines. Il en résulte une
certal.D.a u:nif'onililfié danS le paysage pédologique : les sols appartenant
au m&e tYPe. cOu\rreritd'assez grandes superficies; l,eà.'paSsages entre
les différents types 'sonttrès' progressifs et peu vi~iblessur le ter-
rain. Par contré, leS 'sols de ']a ZOD.e dunaire, surtout ceux du massif
.sableux, se 'succèdent rapidement suivant les ConditionS du :relief, da
sorte: que cette région présente une masaïque' d~ sols, dont la nature
pédologique est conditionnée par la nature du rel:1.ef•

.. _A.~ .Les f"ootéurs de la 'pédogénèse

Parmi les facteurs de la. pédogénèse,le climat et


l~ végétation sem'Qlent jouer un raIe faible' dans la différailciation
des. types de sol... En' effet, comme nous l'avons vu, ,lê climat ést: rel&-
"tiveI!lent unifœ'lJlesur l'ensemble de la région. et le type de"végétation
arl;>91'escent Ou herbacé, co:a-espond aux deux ~ndes un1t~és ,'géOmorpholo-
giques, plaine et z6ne c8tière.Par contre, l'âge du sol et las' facteurs
secondaires de la pédogénèse qui détenni.nent le régime hydrique* (c'est à
dire le relief p les roches-mères, les eaux souterraines), jouent un
rôle important dans la formation et l'évolution des sols.

*. G. BmSSlNÉ:" diB-tingùB'les--r~~œ suivants:


- sols à régime aéropédique = sols automorphes à bon drainage;
- sols à régime aéro-hydropédique. = sols mals· drainés'., mais aérés
(sols hya:toomorphes ss) 0 ' ,- . . . . . . .
- sols à régime. hydropédique = sols non drainés, sa}) marécageux.
, La ganulométrie des dépSts est fonction de la sédi-
mentatfon, éolieDIle :pO~ les sabÎes de .la.
zone catière, fluviatile pour
':1es sols 8.lluviatix a,rg11e6çet.liDionewe d~' la plaine. Le tri· 5I'anulométrique,
;très poùBsé' amis" oette Vastez()l1~, fait que' les sols' à texture" équilibrée"
en argile, limon et sable sont "ràres. La richesse en calcaire dépend de
l'origine de oes dép8ts : peu calcaires dans le S, ils sont plus riches
vers le N et vers l'E.

Nalgré les faibles dénivellations du terrain. , surtout


dans la plaine, la tO.:E9m::ap~ se présente aussi co~, 'Un fa~teur impor-
tant. Ainsi 1'hydromorphie s'accentue dans les bassés'zones des daya ou
des merja soumises aux inondations. Par contre, la proximité des cours
dt eau faoilite le drainage et Il assainissement de la masse du sol de la
basse plaine (sols fonnés sur les levées des oueds).

La proxiniité dU: plan d "eau dans la basse plaine et


dans les dépressions, de la~'zone sa.bleuse favorise aussi le développement
des processus a'hydromorphie.

Le degré d'évolution dépend aussi dè l'âge du sol.


Ainsi la carte pédologique' montre que le degré d l évolution des sols
duna.ires cro~t à mesure que l' on st éloigne du rivega. Dans' la plaine,
.les so~ fonnés 'sur, leS. d.é~ts soltaniens sont plUS' évolués que ceux
. sur .les formations rharbiennes. Cette évolution s'e' tradUit généralement
par le lessiyage en calcaire, une meille1:lre agrégation et l'accroisse-
ment de la o9:I:.oration. ~ 1·

L'évolution du sol est donc commandée d'une part


par le régime hydrique et d' autre part par l'Age du dép8t.

On doit signale~ en~u~:l'aotion de·l'homme. Il y


a eu tout d'abord destruotion'ds'la végétation'naturelle, et il est dif-
fioile d'imaginer quelles furent les oonséquenoes. L'action de l'homme
s'est ensuite 'J;radl,li.te par l' assainissanent de vastes régions au moyen
decana:llX '·de dra;inatie; ainsi les profils des sols de merja n'ont commencé
ieur évd~~tion"aérienne"q'ue tout réoemment, lors de leur asséchement
'définitif. ;Il Y eut enfin 1'irrigation . (périmètrè de· Sidi Sl~e,
. ··.. 'bordures desbo~eletsd"Oue~); dansoe~ zC?ne~irriguées, les sols
. ,rreste~t hUi.nides au .~ouràde,1lété, ceq~ favorise les ~rooessus dt
,. ~hydromorphie d;ànS" les sOls, 'lou;rds argileux. "
1,,', ,. . ',' ." " ' ,. .

B.- Les caraotères des prinoipaux mes de sols \ (voir 'Iii "carte
,pédo;Logtqu~)
,,' .r .

1Il) La plaine du ÎU1arb


" .' \.' .

. ,,'i Les sols a1.1uviaux de la plaine du Rharb ont tous


• , .

une granulométrie fine, (généralement moins de 20 %de sables). Nous


passerons suooessivement en revue les sols des levées des oueds, ou
"dess", olassés parmi les sols peu évolués d'apport alluvial
(classifioation française) ou Entisol-D'dents (c4lssification américaine),
les sols de la pleine proprement dite, "tirs" et sols des Jrc.erja.-, rangés
dans les vertisols; et enfin les -,sols du glacis du .Zrar de la classe des
sols 1sohumiques, sols bruns subti"opieauxà caraètères plus ou moins
ver~q,uesou Molliso~.,. Vertic~
_ . . . . . . . , _ ... 0 •

. a~ .§.0,!s,;.A2.s_1~vje.!! je§. .s?U2.di.


: ... De~s légers (solà'peùévolués'd'apport, lnodam:, oaicimorphes, sur
,,' allti.vioDSliIhono-calc8ir~s);situéssU:r les levées
des oueds; granÙ1om~trielimoneuse (moinS de 40 %d' argile); structure
'iluciforme ·ou vesiculaire peu stable;" couleur brun-gris' (desa dU: Beht =
10 YR 3/2; dess du Sebou = 2,5 Y 3/2-4); uniformément oalcmes; bien
drainés naturellement (proximité des oueds), à nappe profonde et à ré-
gime aéropédique. Ces sols couvrent environ: 70.000 ha.
- Dess lOUSS
(sols peu. é·lOlués d'apport t modaux, calcimorphes,sur
,.'_ Co: ,alluvions argi1o-calcair~"situés sur les pentes de
. '

raccordement entre les levées des oueds et la· basse plaine; granulométrie ..
argileUse (plt~fkde 40 %' d'argile), qompacts et peu por~, structure massive;
couleur brun-gris. (2,5 ,Jet. 5 Y 3/2); calcaires, assez . mal drainés, à nappe
.: peu profonde et à régime ,encore aéropédique. Ces so:I;B couvrent env:lron 25.000ha.
~ FercheOh.* (solS à engorgement temporaire de nappe Sur alluvions
.. - .! àrgil~a1caiXes);situés~lë.p1aiDe, granulométrie
..
argileuse (plus de 40 %a1argile);' très compacts; structurepio'ismatique peu
développée; couleur gTise (5 y 3/2); calcaires; souvent salés; mal drainés,
à nappe peu profonde et à régime aéro-hydropédique. Ces sols oouvrent 25.000 ha.i

b) Le,! !,ols_d.21a-p'lai Il.2, ......'.: -......


~ - .

Ils sont représentés par les "tirs" (vertisols). Ce


, sont des sols caractérisés par une couleur très foncée, qui le~a fait
attribuer une fertilité qu.''Us n'ont pas toujourS,. une: strllêture"large;
tétraédrique ou prismatique, avec faces de glissement, une granulométrie
argileuse (plus de 40 r6 d'argile). Le paillis minéral (self-mulching)
. est peu 'épais .(2-3inm). .
..., . ;.'.: . On peut di~tinguer les tirs gris~t: les tiirsnoirs.
. Les tirs gris (5 Y.4/1-2) présententgénéralemen,t une structure. P;Lus large,
un .e~rgement hivernal plus poussé, un less~'iragemoindre.en caJ,Call'e que
les tirs Iloirs (5· y 3-2/1-2). La nappe. pbréatiqueest peu.. profopde. Le
régime est aéro-hydro;pédique. Ces sols oouvrent 80.·000 ba.env:.b-on.
En bordure des sols sableux,de la Mamora, s'étend une
bande de sols hydrOmorphes (hareoh); 11 s'a~t de sols fomés sur un
matériau c'omplexe, argileux en'pi'ofond~e:t sableux. en surface (lessivage ?)j
ces sols'subissent un. engorgement superficiel temporàire qui protroque
.. l' appa:citien de n?~breUSes taohes et concrétionS ..fè~uSea,.·' . :.
:", ;.: .....'
-··20 -

Il .. 'f.

'c) '!!,es !.o!s_d~ a.eL1!!


Ces sols rappellent gén~ralement les tirs. Ce sont
des sols ft1"i.s (5 y. '-"4/1-2), souvent noirs (5 y 3-2/1-2 et 2,5 Y "5-2/0)
avec parfois des taches rouilles de pseudogley en profondeur. La teneur
en matière organique en surface est .très variable, de 3 %dans les tirs
de ·merja à 18 %dans les sols de nerja c8tières. Elle est fonction de
·.la densité de la végétation. Le régime hydropédique èët dn à une nappe
. salée proche de la surface et aux fréquentes inondations hivernales.
Ces sols calcaires sont alcalisés et fréqueIIlI!lent· salés. Ils couvrent
.environ 40 .000 ha.

Cette zone est


'couverted~ sols isohYIDiques subtro-
picaux; i l s'agit le pius souVent· de sois bruns (2,5 y 5:4/1-2). Une
longue bande'· de sols cM.tains se développe cependant danS le sens N-3
dBns' ia partiè E de ce glacis.' Là structure polyédrique est fortement
'. d'évelop~e. Le sols est génêràlem.ent calcaire, avec amas et concretions
'.. en prOfomeùr.Le régime est aéropédique. Lorsque le drainage naturel
s'améliore, la teneur en calœire et la largeur de la structure dimi-
nuent et,: corrélativement, le. degré de rubéfaction s 'acèro'1t. L' ensenble
de ces s.ols couvre ~viron 40.000 ha. .

2 Q) Le Sahel

. .. . . Les sols .des dunes catières ont. tous une· granulome-


":p-ie .~Qgrossière(généi-alement:de 80 à 90% de sable) •.

. a) Les sables calcaires des deux premiers cordons dunaires


(10.000 ha.) sont classés, lorsqu'ils ne sont pas fixés, rarmi les sols
I!linéraux brUts d'apport éolien (EIitisol- Orthic - OrthopsarnI!1ents),et,
lorsqu'ils sont· fix~s pa:rlIiiles reIidz:tnes ca:lco-nagnés:Lmorphês (Eritisol -
O:Orthic- Psamustentsh La couleur des sols minéraux bruts est griSe
.. (2,5Y4-5!4)et elle est· plus foncéequecëlie des rendzinès'(10YR 2/2)
-la' couleur de' ces· dernières étant· plus ro'Ùge 0

, . . b)' Les so~X:Ouges niéditerr~ens (5"


m 313-4) .occupnlt le
troiSième système dunaire (20.000ba.). Les sols 'non less.ivés mais décaJ.-
carisés (Incep'~is6l - ReI,lclol:l;.ic - Us~ocbrept) s'observent .sur les dunes
proches de la Ïner; la roche-mère est un grès tendre calcaire peu consolidé.
Les sols leSSivés (Alfisol- Psanten:t~c - Rhodustalf)' soilt·éa.ra.ët~isés'par
une décalcarisation totale des h6rlzons supérieurs et par un hor"izon d'ae-
C1.1IIl1.JiJ:lttion de fer et d'argile en profondeur, le so 1 reposant sans transi-
tion sur un grès calcaire dur et lapiazé.
-,21 -

~ .. . '. c) ;Le qua"J;rièllle ~~me d1,Ul8.Î.J,'e (30.000 ha) est ca-


..râctéÏi$épar. une ·aeSOci~tJ.on dB ':d,el,ix types .de so:J.s étroi t~ent
. iinbr:iq\l~s.• Sur .les Pà;iJ.1~ :tla~tf!,ôn obse~~ sol méditerranéen
.s~bl~ui,de QOlor8.;tion~]:·ou8e. (5,Y;R) ,ou bl'lmO "( 10' YRà' 7,5 m) lors-
'q~C lê drainage est d~~cient, .~t dans les. zonel;l basses, un sol bydro-
morphe .~bîeUx (T~)*. (Mol.liEJol - Orthie- Haplaquoll),' peu_humifère,
noirâtre, à Pseudogley. de. profondeur, ,à· régjme hyd200p(§dique, avec. une
nappe d' eau douQe péu .prof'o~de•. On, observe souvent,' 811 contliCt de la
nappe, des a.i.gUi.lles gréso-calcaires, de 2 à 5 cm de diamètre, en fu-
,seal,lX. horbontaux longs de 50 à 100 cm,. de genèse énigmatique.
'. .". " ~ .

Elle se 'f'aiten bandes, parallèleS aux rivièl'éS pour


les sols alluviaux, parallèles au bord de la mer pour les sols dÛnâires.
4i.nsi dans la plaine, chaque oued est bordé par une bande de dess, plus
argiléuxvel'fil l'aval et à mesure qu'on s'éloigne du neuve, et à laquelle
fait suite une bande de tirs. Les dépressions de la zone'des tirs sont
.occupées par des. sols de merja. La succession des sols dMs l.e Sahel est
déorite .dmis le ~agraphe précédent.' .

VI.- .LA POPQLATION

" Jusqu' au début de ce sièt'le, lé peuplement du Rharb


s'est surtout caractérisé par son instabilité : peuplé après l'occu-
pation ara1)e par les Hilalie'ns Kh10tt et Jochen (na siècle), le pays
a -été- ensuite.'·occupé Par les Sefiane et les Mm' Malek qui' ont cantonné
.'les; iKhlott daœ le Louldcos (au N, du Rharb). Au X'VIIIg siècle est apparue
la grande conféda-ation berbère des Béni AhSen qui,en s,em:pararit d'une
grande partie des terres des précédentes tribus, teminait la migration
cb!1qùéran~e d'une partie du.1VIaroc Oriental etduMoye~ Atlas. 4u nxa
siècle,' e&tte' OCCUpation ftait à son tour contestée :Par la pàuSsée d'
un autre -groupe berbère, les Zeminour~ ApNs l'1Dstaurat1cm du Protec-
:tQ~t, les lemmour' ont été ramenés au;,S de la Mamora. '. ';' ;

* G. AUBERT les rapproche des vertisols; G. BRYSSINE les considère conme


des analogues sableux des tirs.
- ·22.·.-' :I:r.;a

Les ç~upes ~ains qui, en, ~epoussant les· 11US . se


les .aùtreé~ ...se. .sont :f.nStailés
'(' .... , .
dans'.. . le Rhàrb~onteuen
. '.''..
commununmame
. . ' .... .'

~~~d~ ..:vie .': . le. ~eDJi-129JiJ~4iSlIle. .Gr~u,pés ~our de~rai:;lons ~e. défapae,
les Rh.a.1'baol1i (habJ.tants du ,Rharb). deplaç~ent d'.J.mportanta tlcercl~s
······detentes " , 'ïes' d.ouars, sur'une terre .poss~dée.. a;n ~divis-ion par tout
.' i~ -'Çoupe ·sqcial. Le;:J ;·dépiacements~t.ai~nt d,e .faible ampleur. et. avaient
·p01lr··butâ.lssaurerune com~léme:ritaritédes.activÜés agricoles et .
•. . '. • • ...... • .;' ". ''';'' . > : " ,,' • •

;pastorales.. .
adaptoos a la diversité
' . . ( .
physique
t· ".
du Rharbo •.

Ce mode de vie de~aitcesser âvec l'installati~n di


une importante colonisation européenne. En quelques années, la séden-
tarisation :t'ut complète et aux catés d'une agriculture moderne en
pleine expansion, devait se figer sur une terre principalement collec-
tive une agriculture archaïque qui n'a enCOl~e que .très .peu _~voluéo
Cette agriculture associe généralement':des terraiD.s:à-·vocation diffé-
rente, agriculture plus ou moins intense sur les dess, plus extensive
sur les tirs. et p~turages dans, les; merja'et dans la zone sableuse
c8tière,
:.".

,'. Ira colonisation' a' été à l'origine dè productions.


nouvelles :
- l' ait-umicUlture; localis~ daDs le périmètre irrigu~ de· Sj,.di
Slimane et de Sidi Kacem ainsi que le long des grands oueds;
- la vigne dans la région de Souk el Arba;
- le riz dans les basses terres;
- les céréales un peu partout;
- l'eucalyptus qui alimente l tusine de celiÛi-ose de Sidi Yahia.

Dans le secteur traditionnel, la production agricole est


restée au contraire caractérisée par une très faible diversification
(céréales) et par l'i.m:po'rtance de l ~ élevage extensif. .
i :..
. L a .tra,psformation de If agridulture dé If enSemble. du
Rharb peUt aujourd'hui se poser dans des coilditionstoutes'nouveÎ1es
du fait de la récupér~tiQn,déjà commencée, des terres de coloiti.~ati~n
e:t au,,fpt .œs pe~pective$,' d'irrigation. ' . "
.. -:' .

.... ;. . •...; .....:c ·:.·:~.:·~~s :~~merations


'du Rharb SOrit toute~ ~êeS(i~Pu:ts
le débu~ ~u .si.~qle; ...Kén!t:t!$,.,·,qui estlaVi.llep:dncipale (101 c()OO", ..
l!a~itants en~965)JS.Quk~el Ar.ba,· Sidi ;·Kacem (siège'de la'Sociét6:
Cliérifienne des ~étrq;J.as).:,et Sidi·Slimane; sont d' iDijiortaMs .bentres ,.
agricoles a
..• _..-_.- '-'" -
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•.' 1~. " ,J , .' ., .f.) ;H .'. ..

... ..
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II-8

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L'AGRIcULTuRE ,;"," , ,';., .. :.,'
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. ' .~: . .. :.. ..


....; ...::: .,. r·." .

A. Etat actuel de l'agriculture dans le Rharb '

la' 'majeUre partie de la plaine 'du Rharb ~ on 'Dans'


pratique la culture "bour" (en sec). Toutefois, les périmètres d'irri-
gation se sont installés le long des oueds Sebou et Beht et dans la
région de Sidi Slimane alimentée par le barrage d'El Kanséra établi
sur l'oued Beht. En ce qui concerne les spécula:tiomn~ctuellementadop-
tées pour la mise en valeur de la région" en fonction des types de sol
obs~~és, on
peut raite les remarques Suivantes :.
;.,' ..

1 g) 1!!Lelaine du Rhal-b

a) lie~ ~e.[s_l~~ du Sebou ont souvent été choisis pour


faire des p:tantations d'agrumes. A part
cette spéculation, on y fait actul9.llement,·a:vec des>·,~u1tures~.d.e céréales
(blé, tendre ou dur), de la betterave'suerièreet'aéslégUminËmses ali-
mentaires.
"':'!'" ~~ ,.- . • . .,'~. , '.' ,. ;,,: ,:

b) ~:l.G!;:seJ!s"'présantBrIltdes difficultés de ;dràina~"


. '"
• ' , . ',i:onobà'erve 'actUèllemen-t des plantations
> '

'd• ~e~ ,qUi donnent des', re~d.emeiltB'. intéressahts", IIlEÛS dont le Prix',
de revient est grevé par des frais importants dedra.i.Dage. On y troUVe
également quelques rizières et de la vigne, mais la culture la plus
,f;réqueIlte est la céréale, es' rotation biermBileavec 'une légumineus~
'alime~taire, 'ou avec une jachèr8":'p~turée,"ou 'bien encoz;s une 'rota.tio~,'
CoInportantl-abet~e1'flveou le: -lino;, ' ': ", ; ,;'_: - ,

. c) '~ 1~!!.:'ti;!:S~ onc~~~ate d'une façon géné~a1el'obser-


vance d'un biermal comprenant une céréale et une légumineuse alimentaire,
cette de:nP.ère ,POuvant ,~,tre: remplaoéepar"Ùlie ja6hèrè p~turée. Plusieurs
milliers ci 'hectares' 'de fus ont été aménagés en ados de _r~çon à permettre
un drainage des eaux de pluie; ces te~~~,::Pe:p.y.flnt~~i:dSns.ces)cOnditiOns,
supporter avec succès une culture de betterave à sucre, de lin ou de
tournesol. ,:~lle~ aoni;, oepend,ant suj~t:t:es auX';a1eas 'des condit:t9~ 9l~­
tiques .1oc~s.!';;,On,l'lt>.te!3-Uàai les' 'plantations ,d' ~ès'. dB.rùf:îe cllér~è--o
treA-e, 8;f.di Sli,IDan~JlUrls:le~· résUltats ~SOi1t;trèB souverif d.ik:e:VliUîts~'-_':
......... . ..' • '.' .. '.. '1 . " . ~ _," - -1 -..', 1", ., ~.

P*q91ltrèle,ri~4Qnt He~1i:$ns-10n est'sncore;- fâi1:i!è ,~don:hede "Pôns··.. :


l-ésultats. 'On trbuve éga.leJilflD;t'de) la Vigne;,;' .te§seMbEis~:~tou:V~i-h~meiltB.ux
préconisent pour les dess et les tirs du périmètre irrigué du Beht
(20.000 ha) un assolement qua~ennal comprenant: une betterave, un blé,
un coton et un :fourrage.. En dehors du périmètre, le coton est remplaoA
par un oléagineux.
- 24- 11-8

d) Le~~ie_t~I!..e!.~e~tm.merjan'est pratiquement
pas mis en valeur, quelques centaines d'hectaresseulemEm~.sont_actuel-
lement utilisés pour la riziculture dans la région' dèSi 'Allal Tazi -
Mogbrane.. A part cela, les merja produisent une végétation herbacée,
broutée, voire surp~turée au printbemps, par le bétail des différentes
collectivités. Hors cette période, ces terres sont "de la brique" en
été et des marais en hiver :la produc~vit:é en est extr~meme'l1t faible.

e) Daml_1.5l.!.on.e_d~~ar les cultures de céréales (surtout


blé dur) donnent les meilleurs résultats 'enregistrés dans la plaine.

2 Q) Le Sahel

Sur les sables de la zone côtière, on trouve, outre


les cultures traditionnelles (orge ou seigle), des cultures de pommes
de terre et de mais; en cas de pompages dans la nappe, des îlots de
maraicbage se développent correctement.

B.- Les projets de mise en valeur

L'étude réalisée par le Projet Sebou. (U.N.D.P. - F.AèO.)


'en
pour la lliise ValeUr du Rharb, suppose aU .préalable la possibilité de
disPoser en quantité suffisante d'une eau de bo~ qualité. Cept'éal~ble
semble raisonnable si l'on envisage la construction de barrages sur le
Sebou et ses affluents.

,. Le plan' dl aménagement élaboré' recherche la productioJ;l


maximale par unité de SUrface en tenant compte de paratnètres tels que
les possibilités de marchés intérieurs' ou extérieurs, l'évolution des
techniques, les contingences sociales et, évidemment.,. les impératifs
écobOmiques.' ' ,,

Ce plan pré'voit les dispositiens suivante~ ':

1 Q) La plaine du, Rharb

Les meilleurs dese de la vallée de l'OÙérrha, du>Beht


et du R'D0u4ainsi que la partie 'aInontdu Sebou (c' est-:-~dirE(jusqu' à
la hauteur 'de T:ihili~,~ëe~p:ient:éservées..:à ~ e,~enS~dn de ,'~~~
culture.. Cette ertens~on porteraJ.t sur 20.000 ha. nets, co,mpte~emi des
plantatiol'lS actuelles existantes (~6.• 000ha.)
II-à·· ... 25 ~

Sur les bords du Sebou, entre si t11a1 Tazi et jusqu'au


dè1à de Souk el Jemaa des Haouafat, sur les terres éiaractérisées comme
des.sJ.ourds,,~t:est~-dire là·· oùd,es. problèmes de drainage se posent,
,ainsi que sur les deas légers de ,la ~gton 'de Méchra Bel Ksiri, .1e Projet
, préconise UI)e, rota1;ion a;yant la canne, à sucre comme, conatituant principal
pendarit quatre ans et demi,. sui~ d'~ culture de bersim (Tdfolium
Alexandrinum) et enfin pendant la 6ème année, un coton terminerait l'as-
solement. La superficie intéressée par ce type de rotation serait de
19.000 ha.

Sur les teITes de type dess lourds non intél~essées par


" l'-assolement canne à sucre, la Projet préconise un~ rotation quinquennale
, '"intensive utilisant au mieuX ies-'~ressources da l'irrigation•. Celle-ci
comprendrait la première année une betterave à sucre, suivie duran:c l'été
par une ·cultu:r.:e fourragère à oyc·1e court (sorgho-mais); la dewdèmeannée
la sole serait occupée par une céréale suivie d'un bersim en hiver; les
troisième et quatrième année!lle coton occuperait la sole; enfin la cin-
quième année un fourrage terminerait la rotation. Cette rota-tian est donc
caractérisée par trois cultures industrie11.es (betterave et deux coton)
et la possibilité de pallier les accidents' c1.i.IiL9.tiquès par une irrigation
dVappoint. Dans d'autres cas, on peut imaginer sur terres lourde9c-.'..~une
sole coton soit remplacée par un oléagineux (lin et surtout tOU1'n~ol);,
La, superficie intéressée par Ce type de rotation, y compri~ les sables
noirs de la zone cati~re (voir plus loin), serait de 22.000 ha.

Sur les ~ qui :forment la,. p1~ grande partie' des


terres de la plaine, et auxquelS on joint les sols vertiques de piedmont
du Zrar, on prévoit un assolement quadriennal composé comme suit: la
première année betterave sucrière; la deuxième anp,ée céréale, suivie d'un
bersim an hiver; la troisième année,. coton (seule culture.irrigu~~ de
. l'assolement) et la quatrième a.nné-e, unecu1tl.1re fourragère a'Vec éventuel-
lement une irrigation d'appoint. Ce type de rotation intéresse 92.000 ha.
Dans la zone située sur la rive droite, du Sebou, au N decet,o'ued, où les
possibilités d'irrigation;' sont nulles putr.ès faibles ,'on n'envisage dans
l'état ac.tue1 des connaissances" qu'~ asso.lement triennal en sec, compre-
nant U!l oléagineùx,une céréale !3t un.follI'Tage. 11.000 ha. seraient
occupés par cet assolement.

Le groupe des te~s de· type merja. à drainage extr&1ement


difficile, sinon impossible, situés dans les parties basses de la plaine,
devrai t 3tre dévolu à la riziculture. La rotation comprendrait quatre années
dé riz alternant avec une culture de bersim qui serait retournée en fin
d'hiver; la cinquième année, le clos 4~xiz serait· emblavé e4 coton~ la
superficie nette comportant ce"t,ypè' dé" rotation' sër~t '37.000 ha. Le
F.rojetenglobe également dans ce t,ype d'assolement: les zones de tirs
situés au tr41ieu des merjas ou m&te en bordure, de celles-cio

",' , .1
lM

, '

" Sur les sables de la zône côtière (troisième et qua-


trième cordons' dunâires), où' le grès d'UIlaire se situe à plus de 1,5 m,
on pens~ étendre, sur une SuPerficie ,d~Î3.000 à 4.000 ha. nets, la
c.ul~ede laciém~ntine'.:Par contre/' sur, les m&tes ~s d~ .~able a~
'S de rénitra. et danS certaines zones de la'fQrêtdela Mamora, on prévoit
l'extension des euitures maraichères prineipâlem~nt destinées à la mise
en conserve. La superficie maximum que l'on pourrait emblaver de cette
façon représenterait 12.000 ha.

Sur ,certains 'sables noirs cGtiers plus ou moins tirsifiés


l(taoug !,l~ Projet' préconise 'un9 rotation quinquennale, du type d~ss l?urd,
inais ou la 'better~:ve 'peut êt;re remplacée, surtout dans les sols a doIIIJ.-
nance s.ableuse, PB.?-" un,e Pomme de terre ou une arachide. '

3 g ) Remar9ue~ éérales

Les zones d'habitat sont réservées ~ l'intérieur de ces


différentes unités, sur les terres les moins lourdes, à' l'abri des inon-
dations, à pZ.oximité des points d'eau, etc... Dans ces zon~s les fermiers
pourraient disposer d'un espace pour la rilara1chage et les vergers domes-
tiques. Le bétail serait gardé en stabulation libre, et,/ outre son intérêt
propre~ servirait à produire du fumier, indispensable à la réussite du
plan élaboré.·"

, Les auteurs de ce projet estiment que la mise en


'Ja1eur totale de' la plaine J telle qu'elle est décri.te pluS haut, permet-
trait d'obtenir les productions suivanteS (ordre de grandeur) :

.Agrumes : 700.000't• Coton grain 87.000 t~


Riz paddY : 140.000 t Oléagineux' '
· 9.000 t.
Bettera.ves à,'suëre : '820.000 te
sucre' '
Céréales · 66.000 t.
Canne à : 950".. 000 t~ 'Fourrages'
. divers' · 3.000.000 t ..

Cette dernière spéculation (fourrages) permettrait de


maintenir en stabulation libre 85.000 unités zootechniques*..

4 g ) Lutte contre les inondations '

L'exéCution dU pr~e de mise en vB.1eur est soumise à


la réalisation simultanée d'un système dé protection générale de la plaine
contre les inondations provoquées par les fréquents débordements dû bas-Sebou.

* une unité zootechnique = 1 vache + 2 veaux.


u-a' - 'Z'l -

Les études se poursuivent aotuellement pour combiner, aux moindres


frais, un certain nombre d'aménagements hydrauliques.

En premier lieu, de grands barrages peuvent ~tre érigés


en quelques emplacements ,qUi Viellll~t d'Gtre reconnus satisfaisants au
point de vue géologique; ce sont: M'Jara sur l'Ouerrha, Dar El.Arsa
sur le Sebou et .Ara.bat sur l'Inaouène. Plusieurs autres barrages, sur
divers affluents, devraient 3tre également construits pour que l'éc~
tement des crues soit assuré par les retenues de tous ces ouvrages.

En seQ9nd:.lieu, d'autres types d' aménagSnents ,moins


onéreux sont étudiéspara.1lèlement; ils visent, soit à accrottre la
capacité de transport de l'oued Sebou dans la plaine (rehaussement des
berges ~,coupur~ del:>ouo~s, ,etc•••), soit à doubler ou à tripler les
pOss~bi11tœ d'évacuation du. Sebou en réalisant des chenaux ou by-pass
PO!:lsedan,tleurs ,propres, exutoires, soit encore à diriger les déborde-
mènts vers des secteurs bSf3 (merjas centrales), choisis· à l'avance,
qui joueraient le r6le de réserVoirs de stockage temporaires.

' . - Toutes ces solutions sont actuellement à l'étude,


séparément; le, pland'8DlénagemE1nt ,d'ensemble associera très probablement
plusieurs d'entre elles, enfonction.des investissements à prévoir.
~-:-

0-,,'

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- 28 -'"

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" ...
' :orangers du Rharb". Bulletin Economique
et Social du Maroc; volume XXV; n g 90;
pp. 125-162.

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~ Bordure rlfalne

E-=-3 rADmes

da Janvler 1963

o 10 20km

Figure n° il - 8 - 1
Schéma du. relief de la Plaine du. Rharb.
(e;ctrait de l.a « Géographie du. Maroc », LibraiTie A. Hatier).
o
1

Figure nO II - 8 _ 2
Carte économique de la plaine du Rharb.
(extrait de ~ « Géographie du Maroc ~J Librairie A. Hatier).
Isohyètes FIGURE N° n_S .. 3
ECHELLE

19.2 : moyenne des maxima et des minima. LA PLAINE DU RHARB
19,2 ~ t5.2
26.5 : moyenne des maxima. t:500.oo0 •
12.a 12.9 : moyenne des minima. Carte des données climatiques
41;. IJ • :amnlihul.. ÎIIIIP"'2UaPD
A M
Bou Draa

FIGURE 1[-8.. 4 • S#uafion de~ pro/ils nt 22 a' 27 rus au


ECHELLE cOlfrs d~ IfJxcursion (pour plus de dé/ails
1:100.000 'lOIr la Figure ntN-S-f: cliapflre 5 de la
. LA' PLAINE DU RHARB 4'r osrT"e) .
ROYAUME DU MAROC ~,;-All ~....(J.l1

Ministère de l'Agriculture --~, .)j.J
et de la Réforme Agraire
~'Jj-JI r~j'.J

Congr~ de Pédologie Méditerranéenne


Excursion an Maroc

LIVRET - GUIDE

Tome Il

LES REGIONS TRAVERSEES

3 au 9 Septembre 1966
ROYAIDIlE DU MAROC

MINISTERE DE LI AGRICULTURE El' DE LA REFORME AGRAIRE

Congrès
de
Pédologie Méditerranéenne
Madrid - Septembre 1966
=

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TOME II

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