La Pathologie Des Chaussées - Processus de Dégradation, Causes Et Diagnostic
La Pathologie Des Chaussées - Processus de Dégradation, Causes Et Diagnostic
La Pathologie Des Chaussées - Processus de Dégradation, Causes Et Diagnostic
: C7300 V1
Mots-clés Résumé Cet article traite des différents types de pathologie / désordres pouvant affecter
Génie civil | pathologie | les chaussées, et en particulier de leur identification, de leurs causes et de la méthode à
Dégradation | chaussée |
fondations | désordres | appliquer pour en établir un diagnostic efficace.
diagnostic | route Plusieurs processus peuvent intervenir dans la dégradation des différents types de
chaussée, dont la bonne connaissance est indispensable à la conception des solutions
de reprise ou de renforcement.
L’article présente également une approche formelle du dimensionnement mécanique des
couches de chaussées, combinant la méthode des hauteurs équivalentes, à l’analyse du
comportement d’un ouvrage sur sol élastique.
Keywords
Civil engineering | pathology |
degradation | pavement |
foundations | deteriorations |
diagnosis | road
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En premier lieu, il est important de définir les différents types de C’est un renflement localisé par mise en compression d’un
désordres pouvant affecter une structure de chaussée. Cette descrip- joint de dalle (figure 7).
tion s’appuie sur la méthode d’essai n° 38-2 du LCPC : relevé des
dégradations de surface des chaussées [1], au Catalogue des dégra-
dations des chaussées [2] et au Diagnostic et conceptions des ren- 2.1.9 Les fissures
forcements de chaussées [3].
Une fissure (figure 8) est une ligne de rupture en surface de
la chaussée. Elle peut être soit :
2.1 Les déformations – transversale (perpendiculaire à l’axe) ;
– longitudinale (parallèle à l’axe de la chaussée dans les bandes
2.1.1 Les ornières de roulement ou non) ;
– en dalle avec maillage quasi rectangulaire ;
– au raccordement entre deux bandes d’enrobé (joint) ;
Déformation permanente longitudinale qui se crée sous le – d’adaptation, provenant de mouvements des sols d’assise
passage des roues, avec une largeur supérieure à 80 cm. en rive.
Une ornière peut être localisée pour une bande de passage de 2.1.10 Le faïençage
roue ou plusieurs (figure 2).
C’est un ensemble de fissures entrelacées formant un maillage
2.1.2 Les affaissements de rive en polygones, localisées dans les bandes de roulement ou non
(figure 9).
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4 5°
NON OUI
150
À LA PELLE
OU À LA MAIN
50
1/1
FOSSÉS EN TERRE 50
À LA NIVELEUSE
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NIVELEUSE
FOSSÉ REVÊTU
1m
(MADRIER)
12
8 cm
BÉTON MAIGRE
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150
À LA PELLE
OU À LA MAIN
50
1/1
FOSSÉS EN TERRE 50
À LA NIVELEUSE
NIVELEUSE
FOSSÉ REVÊTU
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1m
(MADRIER)
12
8 cm
BÉTON MAIGRE
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Rive
Axe
d
d : amplitude de la gonfle
Emplacement des bandes de roulement
Figure 5 – Gonfle
Figure 2 – Ornière
Axe
Rive
d : amplitude du décalage de dallle
Emplacement des bandes de roulement
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Figure 7 – Flambement
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Figure 8 – Fissures
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Figure 9 – Faïençage
3. Les processus
Figure 11 – Remontée de fines
de dégradation
des chaussées
Du fait de la faible rigidité de la couche granulaire d’assise, ce
type de chaussée est particulièrement sensible aux variations
Une structure de chaussée est composée de plusieurs couches hydriques des matériaux non traités et du sol support.
(figure 13).
Son comportement repose donc essentiellement sur la portance
des couches d’assise et toute augmentation de la teneur en eau de
3.1 Les chaussées souples ces matériaux va fragiliser la structure (fossés sur les bas-côtés, infil-
tration par des fissures …). Une fois que l’eau peut s’infiltrer dans la
Une chaussée souple est constituée par une assise non traitée structure, les dégradations ne peuvent que s’accélérer (épaufrures
et avec moins de 12 cm d’enrobé bitumineux (figure 14). puis départ de matériaux et nid de poule).
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couches (figure 17) :
– une couche de fondation en MTLH ;
– une couche de base en matériaux bitumineux.
La couche de base en matériaux bitumineux permet de ralentir
la remontée de fissures de retrait de l’assise traitée au liant
hydraulique en atténuant également le gradient thermique.
Le mode de dégradation de cette structure est assez proche de
celui des structures semi-rigides, avec :
Figure 12 – Remontées d’eau
– fissuration transversale de la couche MTLH au fil du temps ;
– remontée de fissuration dans les couches bitumineuses ;
3.2 Les chaussées bitumineuses – pénétration d’eau et dégradation de l’assise traitée au liant
hydraulique.
Une chaussée bitumineuse est constituée d’une assise en au
moins deux couches de matériaux bitumineux avec une épaisseur
totale d’au moins 12 cm (figure 15).
3.5 Les chaussées à structure inverse
La bonne rigidité des enrobés bitumineux permet d’atténuer
fortement la transmission des contraintes, en reprenant les efforts Une chaussée à structure inverse possède une assise traitée au
par traction-flexion. liant hydraulique (MTLH) recouverte par une couche intermédiaire
La qualité de la structure réside donc dans le bon collage des en grave non traitée (GNT) de faible épaisseur, puis d’une couche
interfaces entre chaque couche de manière à transmettre les efforts de matériaux bitumineux (figure 18).
à la base de la couche la plus profonde.
Dans ce cas, le rôle de la couche de GNT est de ralentir la
Dans le cas où ces interfaces sont défectueuses (mal collées), remontée des fissures transversales de l’assise traitée au liant
chaque couche est plus sollicitée en traction, ce qui peut générer hydraulique.
des ruptures par fatigue.
Deux types d’endommagement peuvent concerner le type de
L’endommagement de ce type de structure bitumineuse est structure inverse :
donc généralement constitué successivement par :
– l’apparition de fissures longitudinales par fatigue dans les
– 1) Un fluage de surface avec orniérage ; bandes de roulement, qui provoque l’entrée d’eau dans la couche
– 2) Un arrachement des gravillons ; de GNT et dégrade sa rigidité, conduisant à un faïençage très
– 3) L’apparition de fissures ; rapide ;
– 4) L’aggravation des désordres du haut vers le bas au fur et à – la remontée de fissures de retrait transversales dans la couche
mesure de l’accentuation des fissures. MTLH, très difficiles à étancher.
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Arase de terrassement
Plateforme de chaussée
Roulement
Liaison Couche de surface
Couche éventuelle
Structure
de chaussée Base
Couche d’assise
Fondation
Couche éventuelle
(h ≤ 12 cm) MATÉRIAUX
Traction
TRAITÉS AUX LIANTS
HYDRAULIQUES
Matériaux non traités
(20 à 50 cm)
Compression
TRACTION
CONTRAINTE VERTICALE
Compression Sol support
TRACTION TRACTION
CONTRAINTE VERTICALE CONTRAINTE VERTICALE
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TRACTION
CONTRAINTE VERTICALE
4.1.2 Les conditions climatiques 4.3 Les facteurs liés aux matériaux
Les conditions climatiques constituent un facteur d’influence
important des structures de chaussée avec : 4.3.1 Le compactage
– la pluviométrie qui fait varier la teneur en eau, l’état hydrique
Quel que soit le type de matériaux, chaque couche mise en
du sol support, alimente les infiltrations d’eau dans les fissures et
œuvre doit être correctement compactée. Le manque de compac-
agit sur la rigidité et la portance des couches d’assise ;
tage diminue la rigidité du matériau et augmente ainsi les sollici-
– la température négative (gel), qui peut provoquer une dégrada-
tations qui y sont générées.
tion de certains matériaux par gélifraction après plusieurs cycles de
gel, ou par soulèvement par gonflement des sols saturés en eau ;
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– le dégel qui génère une chute de la portance des couches 4.3.2 La teneur en liant bitumineux
gelées par forte augmentation de la teneur en eau (sol support en
général) ; Ce facteur est déterminant pour le bon comportement des couches
– les températures élevées, provoquant le phénomène de res- bitumineuses.
suage et donc la sensibilité à l’orniérage de surface ;
– les périodes de sécheresse, qui provoquent un retrait des sols
■ Dans le cas d’un sous-dosage en liant, l’enrobé est moins bien
compacté, donc moins rigide, plus sensible à la fatigue et à l’eau,
d’assise et une remontée des fissures de retrait ;
avec un risque de détachement du granulat.
– les intempéries et l’ensoleillement provoquent le vieillissement
des matériaux avec la dégradation des liaisons liant bitumineux – ■ Dans le cas d’un surdosage, le matériau devient plus sensible au
granulat. ressuage et à l’orniérage.
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TMJAd 1-25 25-50 50-85 85-150 150-200 200-300 300-500 500-750 750-1 200 1 200-2 000 2 000-3 000 3 000-5 000 > 5 000
Moyennes
5 35 65 115 175 245 390 615 950 1 550 2 450 3 875 5 920
géométriques
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Déflexion caractéristique
0 à 19 20 à 29 30 à 44 45 à 74 75 à 99 100 à 149 150 à 199 200 à 299 ≥ 300
en 1/100mm
– le défaut en épaisseur de telle ou telle couche ; Les logigrammes de calcul sont rappelés figures 24 et 25.
– le défaut en portance de la couche de forme ; Un ou plusieurs modèles mécaniques de la structure de chaus-
– la conformité de la structure vis-à-vis du gel-dégel (IA ≥ IR). sée sont ainsi établis et permettent d’évaluer la possibilité d’un
Cette analyse est réalisée en respectant le phasage de calcul simple entretien de surface ou la nécessité d’une réparation /
détaillé dans la norme de conception des chaussées NF P 98-086 remise en état si les seuils de dégradation admissibles ont été
et généralement à l’aide du logiciel ALIZÉ. dépassés.
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Qualité
de la paroi
Mauvais Mauvais Fragmenté Désagrégé
Granulats
arrachés Non rencontré
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Pré-dimensionnement
Comparaison des valeurs maximales calculées aux contraintes Critère(s) non vérifié(s)
et/ou déformations admissibles
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Critère(s) vérifié(s)
6.2.6 L’hiver de référence À titre non exhaustif, les techniques courantes peuvent être mises
en œuvre :
Pour la vérification au gel-dégel de la structure de chaussée, la – purges superficielles et profondes ;
vérification nécessite que le maître d’ouvrage définisse le critère – bouchages des trous ;
d’hiver de référence : exceptionnel ou non exceptionnel. Plus ce – reprofilages pour permettre un bon écoulement des eaux ;
critère est élevé, plus la structure de chaussée non gélive devra – imperméabilisation de surface (émulsions et enduits superficiels,
être épaisse pour admettre une quantité de gel élevée. gravillonnage…) ;
– traitement des ressuages (par cloutage, enduit pré-gravillonné …).
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Étape n° 1
Calcul de la quantité de gel admissible au niveau
de la plate-forme : QPF
Matériaux gélifs Qg
Étape n° 2
Étude de la protection thermique apportée par la structure
de chaussée
Étape n° 3
Étape n° 4
Détermination de l’indice de gel atmosphérique lA
Étape n° 5
Vérification de la tenue au gel / dégel
lA ≥ lR
Si lA ≥ lR Si lA < lR
Fin de la vérification Voir Annexe A
Elle nécessite donc : est possible. Il nécessite alors un fraisage d’une ou plusieurs
– d’avoir une structure existante en suffisamment bon état pour couches d’enrobé bitumineux et de refaire une nouvelle structure.
pouvoir être conservée ; L’épaisseur fraisée est ajustée pour correspondre au nouveau
– de pouvoir modifier l’altimétrie de la structure de chaussée. dimensionnement.
L’attention doit être portée sur la gestion des interfaces (collage
6.5 Solution de substitution des nouvelles couches sur les anciennes couches) et des effets de
bords (nouvelle structure contre ancienne structure – pyramide
Dans le cas de structures trop endommagées ou sous-dimensionnées inversée).
par rapport aux hypothèses de trafic, il est alors nécessaire de
refaire tout ou partie de la structure de chaussée. 6.5.2 Retraitement en place
6.5.1 Renforcement de la structure de chaussée Une autre solution de renforcement consiste au retraitement en
place de la structure existante. Cette technique est complexe et
Si la couche de forme est de bonne qualité et suffisamment por- nécessite des études de conception et d’exécution détaillées (faisa-
tante, alors un simple renforcement de la structure de chaussée bilité, étude de formulation, dimensionnement, planche d’essai …).
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Cette solution est très favorable en termes de développement La représentation classique des résultats de l’essai de fatigue
durable puisqu’elle évite l’apport de matériaux extérieurs et se limite est la courbe de fatigue ou courbe de Wöhler (figure 26). Cette
à l’apport de liant et d’un éventuel correcteur granulométrique. courbe fait correspondre une durée de vie à la sollicitation exer-
cée, qui peut être une contrainte ou une déformation imposée.
Cette courbe est habituellement caractérisée par une des deux
6.6 Point particulier du risque de calcul relations suivantes:
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Dans la pratique, le couple de paramètres (σ6, b) est déterminé Une charge concentrée P agissant au point O sur la surface d’un
à partir des essais de fatigue en laboratoire. massif semi-infini qui est bordé d’un côté par une surface horizontale,
la surface de la terre, et infinie dans toutes les directions. Le problème
La déformation admissible εadmissible se calcule ensuite par la
de la détermination des effets en tout point M à une profondeur z
loi de Hooke:
avec une charge concentrée est résolu par Boussinesq (1885) avec
l’hypothèse d’isotropie et d’élasticité linéaire (figure 27).
(2) L’expression obtenue par Boussinesq pour le calcul de contrainte
σx, σy, σz au point M due à la charge concentrée P est :
8. Dimensionnement (3)
des chaussées
(4)
8.1 Principes
(5)
Le dimensionnement des chaussées neuves en France se fait
selon la norme NF P 98-086 qui reprend les principes des recom-
mandations du Guide Technique de Conception et de Dimension-
nement des Structures de Chaussées. Un prédimensionnement Avec
est effectué en fonction de la durée de service visée, de la classe
de trafic et de la classe de portance de la plate-forme support.
μ Coefficient de Poisson
Dans le cas d’une couche de fondation en matériau granulaire, la
« grave non traitée » ou GNT est classée en trois catégories en
fonction de la classe de trafic, de la propreté des granulats, de leur
dureté, de leur indice de concassage et de leur teneur en fines. (6)
A chaque catégorie est attribué un module de Young variant
entre 200 et 600 MPa. Le coefficient de Poisson est généralement
pris égal à 0,35 à défaut d’informations spécifiques. Avec I1 Coefficient de Boussinesq
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O
r x
y
x
y
L
ΔVz z
ΔVx
M
z ΔVy
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P = 130 kN
d = 3a
a = 12,5 cm
a
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q = 0,662 MPa
q
Couches de surface Couche de roulement
Couche de liaison (éventuelle)
Couche de base
Corps de chaussée
Couche de fondation
Couche de forme
sol
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11,1
– + b1 = 11,1
27,7 a1 = 27,7
b2
db
dQ l
dl
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q
dβ
β
dα
β1
α z
α1
P σz
Le problème se ramène donc au calcul du facteur d’influence Et la contrainte verticale cumulée au point P sous l’effet de la
d’une de ces quatre décompositions Iz1(z). charge de référence, par l’expression :
L’expression de facteur d’influence est donnée par :
(13)
(11)
8.3.1 Calcul de la contrainte verticale au point P 8.3.3 Variations de la contrainte verticale en x-z
La contrainte verticale s’exprime par: Il peut être intéressant d’examiner les variations de la contrainte
verticale en fonction de la distance horizontale « x » de la charge,
(12) et la profondeur « z » du point considéré
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L’expression de contrainte verticale en fonction de « x » et « z » 8.4 Approches formelles et modèles
est exprimée par:
historiques
Le raisonnement globalisé (selon Boussinesq), ne permet néan-
moins pas de rendre compte fidèlement du comportement d’un
(14) multicouche présentant des modules différents et des conditions
aux interfaces des couches qui peuvent faire varier sensiblement
les résultats.
C’est ainsi que fut introduite une première amélioration du
modèle par Westergaard en 1926, et Hogg en 1938 prenant en
compte deux couches (couche rapportée et sol support), de maté-
riaux élastiques à interfaces collées ou glissantes.
La chaussée est représentée par une plaque mince (E1, μ1),
posée sur un massif infini (E2, μ2).
Le tracé donne celui de la figure 32. Les déplacements verticaux w de la fibre neutre de la plaque se
déterminent par la loi de Lagrange :
Cette représentation permet d’observer des effets séparés des
impacts des roues jusqu’à une profondeur de l’ordre de 30 cm.
L’effet, tout en décroissant avec la profondeur, se lisse (approxi- (15)
mation avec l’effet d’une charge unique ou concentrée).
L’effet devient constant dans le plan à partir d’une profondeur avec H épaisseur de la plaque (chaussée),
de l’ordre de 1 m. P somme de pressions verticales,
Il convient également de retenir que la valeur de contrainte Δ2 Double Laplacien en coordonnées polaires.
maximale est normativement de 0,662 MPa, elle se réduit à 10 cm
de profondeur à 0,5 MPa, à 25 cm de profondeur à 0,2 MPa (cor- La résolution formelle de l’équation selon ce modèle est complexe
respondant à des capacités de sol ordinairement de 2 bars). et fait intervenir les fonctions de Bessel.
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70
62,699
63
Δσ v(0,05 m, x) 56
Δσ v(0,1 m, x) 49
Δσ v(0,25 m, x)
42
Δσ v(0,3 m, x)
Δσ v(0,5 m, x) 35
Δσ v(1 m, x) 28
Δσ v(1,5 m, x)
T 21
m2
14
1,235
0 0,11 0,22 0,33 0,44 0,56
0 x 0,556
m
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L’approche de Westergaard (1926) adoptait le même modèle que lentes, frottements, comportement anisotrope, viscoélasticité, effets
celui de Hogg en simplifiant le massif formé par le sol support thermiques, etc…).
assimilé à un corps élastique (dans le sens vertical) de raideur k.
Ces divers programmes à la résolution extrêmement complexe,
Le déplacement du sol se trouve ainsi proportionnel à la pres- recourent aux modélisations numériques approchées ne permet-
sion verticale s’exerçant au même point. tant pas à l’ingénieur les moyens d’une approche formelle.
Cette simplification est de taille et permet une résolution directe
en utilisant les formules du « Roark’s Formulas for stress and
strain de warren C. Young et Richard G. Budynas » [6], comme 8.5 Analyse formelle, combinaison
nous le verrons plus loin.
de la méthode des hauteurs
Le modèle en deux couches reste néanmoins également très équivalente et des modèles
simpliste par rapport à la réalité de l’exécution des chaussées qui
se sert de plusieurs couches, et par rapport à la consistance du sol de Westergaard Hogg et Palmer
support (PST) qui peut lui-même présenter des faciès de caracté-
ristiques différentes nécessitant également la prise en compte Afin de contourner la complexité inéluctable des modèles pous-
dans le dimensionnement ou la vérification recherchée. sés qui ne trouvent leur résolution que dans des modélisations
numériques et l’assistance de la puissance informatique, une
C’est ainsi que le dernier modèle proposé par BURMISTER
approche développée par Odemark consiste en la recherche d’une
en 1943, franchit une étape importante en proposant le calcul des
hauteur équivalente à une couche d’un complexe composé de plu-
contraintes et des déformations dans un massif multicouche élas-
sieurs couches. Cette méthode porte le nom de MHT (Méthode de
tique infini en plan.
la Hauteur Équivalente).
Le modèle Burmister présente les équations différentielles des
contraintes et déplacements, dont la résolution fait appel aux inté- En ramenant les couches à une couche équivalente d’un seul
grales entre 0 et l’infini de fonctions des Bessel. module E, on peut ainsi appliquer les théories classiques d’élasti-
cité au système et les équations de Boussinesq (complètement
La complexité de ce modèle se résout bien dans les pro- développé ci-avant), ou encore de Westergaard.
grammes et modélisations numériques par éléments finis, et diffé-
rences finies, profitant de la généralisation et la puissance des Rappel du principe de la MHT
ordinateurs.
Le système est considéré comme un semi-espace avec un
Le programme de référence ALIZÉ développé par le LCPC, et module E1 lorsque l’on calcule les contraintes et les déformations
homologué en France, se fonde sur le modèle Burmister, et aide le au-dessus de l’interface (figure 33).
projeteur qui modélise sa structure (choix du nombre de couches,
épaisseurs, liaisons, modules, coefficient de poisson), à connaître La couche au-dessus de l’interface est transformée en une
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la contrainte maximale susceptible d’engendrer la dégradation couche équivalente de hauteur he, mais de module E2 et de coeffi-
d’une couche pour la charge caractéristique type. cient de Poisson μ2 lorsqu’on calcule les contraintes, les déforma-
tions et les déflexions à l’interface ou en dessous de celle-ci.
La contrainte maximale est ensuite comparée à celle admissible
issue de la loi de fatigue du matériau considéré, pour l’intensité Pour garder la même rigidité que la couche initiale lors de la
d’application de la charge type sous le trafic supportable et la transformation on garde invariante la valeur de :
durée de vie souhaités.
Plusieurs thèses, et améliorations du programme ALIZÉ et (16)
d’autres programmes numériques (CASTEM, CESAR, FISSUROUTE,
LICESAR, PREDICTA, VISCOANALYSE, VISCOROUTE, ZEPHYR, …),
permettront par la suite de tenir compte de caractéristiques et I représente le moment d’inertie de plaque de largeur normée
configurations plus complexes ou plus particulières (Charges quelconque.
he E2, μ2
h1 E1, μ1
A A
E2, μ2 E2, μ2
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pelé supra).
plaque en tout point (figure 36) :
La résolution complète du modèle de Hogg-Westergaard peut
alors se faire moyennant les formules du « Roark’s Formulas for (19)
stress and strain de warren C. Young et Richard G. Budynas ».
Rappelons d’abord que la vérification à l’endommagement se (20)
fait en considérant la durée de vie d’une couche en fonction de
son niveau de sollicitation induite au passage de l’essieu de réfé-
rence (13 t).
Avec
Cette relation est propre à chaque type de matériau (non traité,
bitumineux ou traité au liant hydraulique).
b
largeur de bande étudiée,
Prenons pour expliciter l’exemple d’une structure de voirie PL avec Ks ou K0
module de réaction du sol, qui constitue un
les hypothèses suivantes : paramètre essentiel pour le dimensionnement,
– trafic = 150 PL/jour/sens ; E Module de flexion de la plaque,
– durée de vie = 20 ans ; I Inertie d’une bande unité de la plaque
– taux de croissance 0 % ; Il convient d’observer plus particulièrement :
– CAM = 0,5 pour la GB4 ;
– le facteur de calcul β, lui-même dépendant spécialement du
– CAM = 1 pour la PF3 ;
module de réaction du sol appelé Ks ou encore K0 ;
– risque = 18 %
– que le module de réaction du sol K0 , n’est pas une valeur
– structure modélisée :
intrinsèque à ce dernier mais dépend également de la structure qui
• une couche en BBSG3 de 5cm d’épaisseur et de module vient le charger.
7 000 MPa, En effet, les rapports d’études géotechniques s’ils donnent quasi-
• une couche en GB4 de 10cm d’épaisseur et de module systématiquement les valeurs de modules du sol, ils sont à l’inverse
11 000 MPa, généralement taisant en ce qui concerne le module de réaction.
• une couche de forme assurant un module 120 MPa (PF3) La raison se trouve dans le fait que le module de réaction
– les coefficients de poisson sont pris égaux à 0,35. dépend de l’ouvrage à construire venant sur le sol, et implique
donc d’apprécier le projet en interaction sol-structure.
Les critères prépondérants sont la déformation horizontale à la base
Observons que dans le cas d’une chaussée existante devant
de la GB : εt, ainsi que la déformation verticale dans le support : εz.
être appréciée dans son comportement d’ensemble, ou en pré-
Le calcul numérique ALIZÉ est représenté en figures 34 et 35. sence d’une pathologie, la mesure des déflexions permet d’obte-
Il donne dans ce cas : nir directement une valeur réelle du module de réaction K0.
La difficulté à ce sujet se trouve donc plus dans le cas d’un
dimensionnement initial ou lors d’une reprise ou un rechargement
de chaussée.
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Signalement du calcul :
- données Structure : saisie écran, sans nom
- titre de l’étude : sans titre
- données Chargement :
- jumelage standard de 65 kN
- pression verticale : 0,6620 MPa
- rayon de contact : 0,1250 m
- entraxe jumelage : 0,3750 m
Tableau 1 (synthèse) :
tractions principales majeures dans le plan horizontal XoY
et compressions principales majeures selon la verticale ZZ ; déflexion maximale
niveau EpsilonT SigmaT EpsilonZ SigmaZ
calcul horizontale horizontale verticale verticale
surface (z = 0,000)
h = 0,050 m 0,000 m 68,4 0,967 − 72,6 0,658
E = 7000,0 MPa
nu = 0,350 0,050 m 31,7 0,493 5,4 0,550
collé (z = 0,050 m)
h = 0,100 m 0,050 m 31,7 0,770 − 12,4 0,550
E = 11000,0 MPa
nu = 0,350 0,150 m − 136,3 − 2,052 125,5 0,069
collé (z = 0,150 m)
h = infini 0,150 m − 136,3 0,014 479,7 0,069
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E = 120,0 MPa
nu = 0,350
8.6.1 Détermination du module de réaction du sol k0, module de réaction du sol à une charge rapportée selon sa
forme, qu’il ne faut pas confondre avec le rapport de la contrainte
En travaux routiers il est généralement utilisé deux types d’essais horizontale sur contrainte verticale qui porte généralement le
à la plaque chargée. même nom.
Cet essai utilise la théorie simplifiée de Westergaard qui postule
8.6.1.1 Essai vertical EV qu’en chaque point sous la plaque rigide chargée la contrainte
Il sert à déterminer les modules EV1 et EV2 du sol en utilisant verticale est proportionnelle à l’enfoncement, soit :
l’équation de Boussinesq exprimant l’enfoncement « y » d’une (23)
plaque circulaire (rayon R), infiniment rigide reposant sur un
milieu élastique caractérisé par son module E, et son coefficient La modélisation considère ainsi, au moins dans la zone
de poisson μ, et soumise à la pression verticale uniforme q. d’influence un comportement en ressorts du sol (sol élastique).
Ce qui s’exprime par la formule : Le coefficient ks est le coefficient de raideur du sol, ou encore le
module de réaction à ne pas confondre avec le module du sol,
malgré la trompeuse apparence.
(21)
Il convient de noter les importantes différences avec le module EV
Dont on déduit : précédent :
– d’abord en termes d’unités, le module de réaction ks s’exprime
(22) en unité de pression divisée par une unité de longueur (MPa/m), là
où le module ne s’exprime qu’en unité de pression ;
– ensuite ks dépend du rayon R (37,5cm) de la plaque utilisé pour
Il convient d’observer dans l’équation ci-dessus que le rapport
l’essai « k ». En effet, en combinant les équations (22) et (23), on
entre parenthèses annule l’effet de la dépendance à R du module
observe que :
vertical calculé, (Cf. travaux expérimentaux menés par Stratton).
Le module EV est une caractéristique intrinsèque du sol.
(24)
8.6.1.2 Essai k0 – module de réaction du sol ks est inversement proportionnel au rayon de la plaque, et plus
Il est aussi parfois noté Es ou ks. généralement aux dimensions et rigidités de l’ouvrage qui
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Calcul de Valeur admissible - matériau : gnt et sols (sols trafics moyen et fort)
données de trafic :
MJA = 150 pl/j/jsens/voie
accroisst arith. = 0,00 %
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applique la charge sur le sol, d’où par ailleurs l’intervention du équivalent Deq, (figure 37) extrapolé pour éviter la singularité d’une
même facteur ks dans le rayon de rigidité d’une dalle de béton sur déformation infinie que donnerait la formule de Boussinesq sous
sol élastique donné par : une charge appliquée concentrée Qc. Soit avec les unités (m, MN, et
MPa) :
(25) (26)
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(29)
conditions ks et EV, indépendamment de R. Soit en d’autres Les valeurs reportées dans ce schéma de la figure 39 sont don-
termes à déduire une valeur raisonnable de ks des résultats du nées à titre indicatif d’un cas classique représentatif de chaussée
rapport géotechnique ou d’essais, donnant EV. routière, afin de mettre en évidence le rôle des couches succes-
sives dans l’affaiblissement des contraintes des circulations rame-
On peut citer à ce sujet par exemple : nées vers le sol existant.
– les travaux de Y. Bouassida, thèse du 29 mars 2011 [7]
Il convient de noter par ailleurs que le profil en long routier
– les travaux S. Imanzadeh, A. Denis, A. Marache, Université de
implique naturellement une variété de configurations des caracté-
Bordeaux – UMR 5295 I2M, présentés dans un article au XXIXe Ren-
ristiques du sol support à partir de la PST, ce qui implique un rai-
contres Universitaires de Génie Civil [8]. Tlemcen, 29 au 31 Mai
sonnement de dimensionnement statistique moyen.
2011, qui rappelle les quatre modèles semi-empiriques de Biot
(1937), Vlassov (1960), Vesic (1961), et Ménard (Cassan 1987), avant On peut considérer, pour accompagner la méthode MHT pour le
d’examiner l’incertitude sur le coefficient de réaction du sol en dimensionnement des chaussées, que le module de réaction du
terme de variances par les méthodes FOSM et SOSM (1er et second sol peut se déduire du module de déformation du sol (Es) tout en
ordre des séries de Taylor) Voir le tableau 4 ; dépendant tant de la rigidité relative des couches rapportées (E1,
Tableau 4 – Modèles semi-empiriques proposés pour le calcul du module de réaction du sol (ks)
Auteur Modèle semi-empirique Application
EPMT : Module pressiométrique ou module de Ménard, μ : Paramètre sans dimension, B0 : Largeur de référence de la fondation,
α : Coefficient rhéologique ou de structure, λc et λd : Facteurs de forme géométrique de la fondation.
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Qc 2
π.Deq Deq
Qc = qc .
4
qc
W W
Le calcul des poutres sur appui élastique suppose que le déplacement vertical
y est dans chaque section proportionnel à la réaction du sol q.
Fig. II.2
q
On pose C=
by
ou module équivalent, et he), que de la surface d’influence du sol et avec le rappel de :
(diffusion des contraintes).
Il peut être ainsi proposé de prendre en compte la formule don-
née par le modèle de PALMER et BERBER, corrigée d’un facteur
sans dimension exprimant le rapport du Diamètre de rigidité par
le diamètre équivalent exprimés ci-avant, soit :
(30)
(31)
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ROUE DE 6,5T
q = 6,6 BARS
PRESSION DE CONTACT 6,6 BARS
BASE TRAITÉE 20 cm
σr = 7 BARS
Vz = 0,5 BAR
FONDATION 25 cm E2. h2
PF Vr = 2,5 BARS
TERRASSEMENT
FORME 35 cm
E1. h1
E0
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130 kN/essieu
0,662 MPa
E2, μ2 h2
E1, μ1 h1
11 gravier fin et beaucoup de sable fin 8 000-10 000 On obtient un rapport liant εt, à εz que l’on peut appliquer
couche par couche.
12 gravier moyen et sable fin 10 000-12 000
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– K0 : le module de réaction du sol qui affecte l’ensemble des On peut ainsi déterminer une hauteur équivalente critique à pré-
couches ; voir suivant les modules de sol et de chaussé connus ou donnés
sous la forme :
– le facteur b sera pris à chaque couche, égal à Req + hauteur
réelle de couche précédente.
(40)
(36) Avec
Ces expressions permettent d’observer que l’endommagement
NE, est la caractéristique du trafic cumulé sous un essieu de de la chaussée forme une sensibilité en fonctions puissances dif-
référence de 13 t (PL), pour une durée de service n = nombre férentes, de la hauteur de chaussée, du module équivalent de
d’années, avec un coefficient d’agressivité moyen (CAM) d’un PL, chaussée, et encore du module du sol.
et un taux de croissance τ
Il convient d’observer par exemple qu’une perte de 12 % de la rai-
deur du sol support implique toutes choses égales par ailleurs, de
devoir améliorer de 30 % le module équivalent de la chaussée (le plus
(37) faible module du multicouches).
(38)
(45)
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ks coefficient lié à la qualité de la ■ Pour les matériaux traités aux liants hydrauliques et pour le
plate-forme qui vaut 1/1,2 si PF1, béton de ciment
1/1,1 si PF2, 1/1,065 pour PF2qs et
1 pour PF3 et PF4, (46)
coefficient qui traduit l’approche Avec les mêmes définitions des coefficients, et où en plus :
probabiliste de la méthode où
« u » est le fractile lié au risque de – kd est un coefficient qui prend en compte la présence de disconti-
calcul selon les tables de la loi de nuités et l’effet du gradient de température, pour les couches rigides ;
probabilité normale centrée, – ks est un coefficient qui prend en compte les hétérogénéités de
« SN » est l’écart type des résultats portance de la plateforme support Ce coefficient est compris entre
d’essai de fatigue, « Sh » est la 0,83 et 1 :
dispersion sur les épaisseurs de
mise en œuvre et « c » est une
constante qui vaut 2 m-1 et relie la
variation des déformations ou
contraintes et la dispersion sur les
épaisseurs mises en œuvre, – σ6 contrainte en MPa, pour laquelle la rupture conventionnelle par
traction en flexion sur éprouvette à 360 j est obtenue pour 106 cycles
kc coefficient de calage déterminé à
partir du suivi du comportement
in situ de sections tests,
Expression de la durée de vie en années, en fonction de la hauteur équivalente, en présence des paramètres E1, taux de croissance du trafic, et K0
30
27
24
21
18
n(ht, 6500, 1 %, 0,035)
n(ht, 9500, 1 %, 0,035)
15
n(ht, 12500, 1 %, 0,035)
n(ht, 6500, 1 %, 0,04)
12
0
0,1 0,15 0,2 0,25 0,3 0,35 0,4 0,45 0,5 0,55 0,6
ht
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Néanmoins, cette optimisation, si elle s’avère mal maîtrisée, Structure (de chaussée)
peut aboutir à de nombreuses pathologies qui ont été détaillées
Superposition de différentes couches de matériaux, telles que
dans cet article.
couche de base, couche de fondation, couche de roulement,
Il est probable qu’un des enjeux majeurs de la profession sera de constituant le corps de chaussée.
permettre un recyclage plus important des structures de chaussée
existantes dans le but constant de limiter l’utilisation de ressources Talus
naturelles et l’impact en termes de développement durable. Dépendance constituant un remblai, ou un déblai, nécessaire à
la conservation de la voirie routière.
Drainage
10. Glossaire Le drainage est défini comme la collecte et le transport des
eaux pluviales, souterraines et/ou d’autres fluides dans le plan
d’un conduit ou d’un produit apparenté aux géotextiles. Il peut
Chaussées être composé d’un tuyau, souvent en plastique, perforé sur la par-
Terme général désignant la partie de la route normalement tie supérieure, et entouré de pierres ou graviers de granulométrie
utilisée pour la circulation des véhicules. discontinue pour favoriser l’écoulement.
Accotements
Zones latérales de la plate forme qui bordent extérieurement la
chaussée, non destinées en temps normal à la circulation des
véhicules. 11. Sigles, notations
Trottoirs et symboles
Accotements bordant les chaussées, présentant un ressaut, et
spécialement aménagés pour la circulation permanente des pié-
tons.
Fossé Symboles Descriptions Unités
Ouvrage à ciel ouvert destiné à évacuer les eaux pluviales pro-
venant de la chaussée. Compris entre l’accotement et le talus, il TMJA Trafic Moyen Journalier Annuel PL/jour
marque l’emprise de la voie.
Trafic Moyen Journalier Annuel
Plate-forme TMJAd PL/jour
dimensionnant
Se dit d’une surface de la route qui comprend la ou les chaus-
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sées, les accotements et éventuellement les terre-pleins. dmoy Déflexion moyenne 1/100 mm
Terre-plein Central (TPC)
dcar Déflexion caractéristique 1/100 mm
Séparateur central entre les voies de circulation généralement
de sens contraires. Il fait partie des dépendances routières des
σd Ecart type
routes.
Couche de roulement HRE Hiver Rigoureux Exceptionnel
Couche supérieure et dernières couches de la chaussée de diffé-
rentes natures servant le revêtement d’usage de la chaussée au HRNE Hiver Rigoureux Non Exceptionnel
contact de la roue.
Couverture Matériau Traité au Liant
MTLH
Hydraulique
Hauteur de remblaiement dans une tranchée, par rapport à la
génératrice supérieure d’une canalisation. GNT Grave Non Traitée
Essais pénétrométriques
Essais réalisés à l’aide d’un pénétromètre permettant de mesu- Falling Weight Deflectometer /
FWD
rer la compacité des différentes couches de remblais et de maté- Déflectomètre à masse tombante
riaux de chaussées.
IA Indice de gel Admissible °C.jour
Essais à la plaque
L’essai à la plaque de type « EV2 », est une méthode normalisée IR Indice de gel de Référence °C.jour
qui a pour objectif de mesurer la façon dont un sol, ou une plate-
forme se déforme sous l’application d’une lourde charge. CAM Coefficient d’agressivité Moyen -
Fouille
Ouverture de faible largeur, et de profondeur variable, pour per- TC Trafic cumulé
mettre l’enfouissement de réseaux, ou simplement l’examen des
couches de sol. N Durée de vie Années
Granulométrie
σt Contrainte de traction MPa
Détermination en laboratoire de dimensions de grains de maté-
riaux, données par des tamis à mailles carrés, et se traduisant en σ6 Contrainte à 106 cycles de charge MPa
courbes granulométriques.
Grave P Coefficient correcteur
Mélange de sable et de gravier, qui doit répondre à un certain
Nombre équivalent d’essieux
nombre de spécifications. Le rajout de ciment dans le mélange NE
de références
produira ce qui est appelé grave-ciment.
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P
O
U
La pathologie des chaussées R
Processus de dégradation, causes E
et diagnostic N
par Thomas SIMONNOT
Directeur
ACCOTEC – France S
et Fouad BOUYAHBAR
Ingénieur Chercheur – Directeur Technique Cabinet ATHIS – Paris
Expert près les Tribunaux et la haute Cour.
A
V
O
Sources bibliographiques
I
[1] Méthode d’essai n° 38-2. – Relevé des dégra- [5] Guide Pratique. – L’entretien courant des réaction pour l’étude du comportement des
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semelles filantes sur sol élastique : Application
à partir des modèles existants – XXIXe Ren-
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[4] Méthode d’essai n° 43. – Exécution et exploi-
tation des carottages de chaussées – LCPC
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Université de Bordeaux – UMR 5295 I2M. –
L
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U
À lire également dans nos bases S
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(2021). (2021). VAN DAMME (H.). – Nanotechnologies et nanoma-
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[C 7 301] (2019). DO (M.T.). – Adhérence des chaussées, [TRI 4 650] routiers souples, [TRI 4 620] (2012).
(2015).
Normes et standards
NF P 98-086 Mai 2019 Dimensionnement structurel des tion de la déflexion et du rayon de
chaussées routières – Application courbure avec le déflectomètre Ben-
aux chaussées neuves kelman modifié
NF P 94-500 Novembre 2013 Missions d’ingénierie géotechnique – NF P 98-200-3 septembre 1993 Essais relatifs aux chaussées –
Classification et spécifications Mesure de la déflexion engendrée
NF P 98-200-1 juillet 1991 Essais relatifs aux chaussées – par une charge roulante – Partie 3 :
Mesure de la déflexion engendrée détermination de la déflection avec
par une charge roulante – Partie 1 : le déflectographe
définitions, moyens de mesure,
valeurs caractéristiques NF P 11-300 septembre 1992 Exécution des terrassements – Clas-
sification des matériaux utilisables
NF P 98-200-2 novembre 1992 Essais relatifs aux chaussées – Mesure dans la construction des remblais et
de la déflexion engendrée par une des couches de forme d’infrastruc-
charge roulante – Partie 2 : détermina- tures routières
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