Athérome
Athérome
Athérome
prévention.
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INTRODUCTION
ANATOMIE PATHOLOGIQUE
PHYSIOPATHOLOGIE
EPIDEMIOLOGIE DE L'ATHEROSCLEROSE
LES FACTEURS DE RISQUE
PREVENTION
ELEMENTS A RETENIR
Documentation multimédia
Le centre nécrotique
La plaque est constituée de deux parties
La rupture de plaque entraîne une thrombose par
aggrégation plaquettaire et activation de la coagulation
Les conséquences de l'inflammation
Le remodelage artériel
Figure 4(sans légende)
La rupture de plaque
Le core lipidique
Fréquence de décès de cause cardiovasculaire (liés à
l'athérome) en fonction de l'âge et du sexe
La cellule spumeuse
Différences géographiques de l'incidence des maladies
coronaires
Hémorragie intra plaque.
La première étape du processus inflammatoire de
l'athérosclérose
Fréquence de décès de cause cardiovasculaire
La strie lipidique
Vieillissement artériel et différentes étapes de progression
de l'athéromes
Athérosclérose données générales (PDF avec
commentaires audio)
Ulcération de la plaque
Les cellules spumeuses forment un centre nécrotique
recouvert par la chape fibreuse
INTRODUCTION
L'athérome est défini par l'Organisation Mondiale de la Santé comme une "association de
remaniement de l'intima des artères de gros et moyen calibre consistant en une accumulation
focale de lipides, glucides complexes, de sang et de dépôts calcaire, avec remaniements de la
média". (Les termes "athérome" et "athérosclérose" sont synonymes).
Le développement de l'athérome se fait de façon chronique, débute dès l'enfance et progresse
de façon silencieuse (plaque athéromateuse stable). Il est marqué par des poussées évolutives
(plaque athéromateuse compliquée) qui correspondent aux tableaux cliniques des maladies
cardiovasculaires (syndromes coronariens aigus, ischémie aiguë des membres inférieurs ou
accident vasculaire cérébral) et qui font toute la gravité de cette affection.
Par ces poussées évolutives, l'athérome représente la principale cause de morbidité et de
mortalité des pays industrialisés.
Le mécanisme de développement de l'athérosclérose et de ses complications reste
incomplètement connu, mais les études de population ont permis de mettre en évidence des
facteurs de risque dont la prise en charge permet de réduire l'incidence de la maladie.
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ANATOMIE PATHOLOGIQUE
1.1 - L'intima est faite de cellules endothéliales reposant sur une zone sous-endothéliale
pauvre en cellules, de structure lâche.
1.2 - La média est la tunique moyenne, la plus épaisse. Elle est limitée de part et d'autre par
les membranes limitantes élastiques interne et externe, elle est composée de cellules
musculaires lisses et d'un réseau de collagène, élastine, et de mucopolysaccharides. Suivant la
prédominance de fibres élastiques ou de cellules musculaires on distingue les artères
élastiques, gros vaisseaux proximaux, opposées aux artères musculaires, les petites artères
périphériques particulièrement douées de vasomotricité.
1.3 - L'adventice est la tunique externe formée de tissu conjonctif peu organisé.
La paroi artérielle n'est pas qu'un simple conduit, mais possède des propriétés de
synthèse, des propriétés mécaniques et comporte des récepteurs à des substances
chimiques.
2.1.1 - Les cellules endothéliales ont des fonctions de transport actif et passif de nombre de
constituants sanguins parmi lesquels les lipoprotéines.
2.1.2 -Les cellules endothéliales peuvent élaborer des produits ayant une action sur les
éléments figurés du sang et sur la paroi vasculaire elle-même, en particulier sur la média.
prostacycline qui inhibe les fonctions plaquettaires et qui est vasodilatatrice,
activateur tissulaire du plasminogène,
substances vasodilatatrices agissant sur les fibres musculaires lisses de la média (EDRF,
prostacycline (PGI2)),
substances vasoconstrictrices : endothéline,
l'endothélium constitue ainsi la plus volumineuse glande paracrine de l'organisme.
2.2.1 - Les cellules musculaires lisses ont une fonction contractile qui assure la vasomotricité
et le tonus artériel. La vasomotricité est régulée par les messagers agissant sur l'endothélium
qui transmet l'ordre aux cellules musculaires lisses par l'intermédiaire d'un second messager.
2.2.2 - En outre, les cellules musculaires lisses assurent des fonctions métaboliques en
particulier la sécrétion de matrice extra-cellulaire de la média et le catabolisme des
lipoprotéines LDL.
3 - Le vieillissement artériel
Avec l'âge, les cellules endothéliales peuvent subir une destruction au moins focale qui
diminue la fonction endothéliale : la perméabilité de l'intima au flux de constituants sanguins
se trouve augmentée (lipoprotéines, cellules mononuclées).
3.2 - Les cellules musculaires lisses perdent leur phénotype contractile et adoptent le
phénotype sécrétoire ce qui conduit à la synthèse de collagène et à la fibrose progressive de la
paroi artérielle.
Les lésions d'athérome évoluent selon plusieurs stades : la strie lipidique est une phase
précoce et réversible, la plaque athéromateuse simple puis la plaque compliquée qui explique
l'expression clinique de la maladie.
4.1 - La strie lipidique. C'est le premier stade de l'athérome. Les stries lipidiques apparaissent
très tôt dans la vie (dès l'enfance). C'est une structure réversible mais qui peut évoluer vers la
plaque d'athérome. La strie lipidique est constituée de l'accumulation, dans l'intima, de
cellules spumeuses. La cellule spumeuse est un macrophage ou une cellule musculaire lisse
ayant migré dans l'intima et chargée d'esters de cholestérol (LDL oxydées) . L'accumulation
de cellules spumeuses réalise la strie lipidique, visible au niveau de l'endothélium comme une
protrusion linéaire de l'endothélium, de couleur jaune . Elles sont plus fréquemment
retrouvées au niveau des bifurcations artérielles.
4.2.1 - La plaque athéromateuse simple est un nodule fibrino-lipidique situé dans l'intima.
C'est une évolution de la strie lipidique . Elle est constituée de deux parties : le centre
lipidique (aussi appelé core lipidique) et la chape fibreuse, riche en fibres collagène, cellules
musculaires lisses et matrice extracellulaire . La chape fibreuse sépare le core lipidique du
reste de l'intima. Le core lipidique contient des lipides, des macrophages, des lymphocytes T
et des cellules musculaires lisses. Les cellules spumeuses sont localisées dans la couche
profonde de la chape fibreuse et dans le core lipidique . La chape fibreuse est formée de
cellules musculaires lisses, de matrice extracellulaire et de fibres de collagène. La média de
l'artère est normale à ce stade, mais il existe une destruction de la membrane élastique interne.
4.2.2 - Remodelage artériel : le volume de la plaque athéromateuse peut parfois être très
important. Lors de l'augmentation du volume de la plaque, il se produit le plus souvent un "
remodelage " de l'artère qui correspond à une augmentation du diamètre de l'artère, permettant
de préserver son calibre. C'est un mécanisme d'adaptation de l'artère qui retarde la survenue
des sténoses .
5.2 - Localisation : par ordre de fréquence décroissante, l'athérome se développe plus souvent
au niveau
- de l'aorte abdominale,
- des artères coronaires,
- des artères des membres inférieurs,
- de l'aorte thoracique descendante,
- des artères cervicales à destinée encéphalique, carotide, sous-clavière et vertébrale.
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PHYSIOPATHOLOGIE
1 - Dysfonction de l'endothélium
1.2 - Les cellules endothéliales peuvent modifier les LDL lors de leur passage trans-
endothélial et de produire des LDL oxydés. Les LDL oxydés sont cytotoxiques pour
l'endothélium et de plus stimulent l'agrégation plaquettaire, d'où libération de substances
vaso-actives (thromboxane A2), procoagulantes (facteur plaquettaire 4, ß-thromboglobuline),
et de PDGF, facteur de croissance entraînant la multiplication des cellules musculaires lisses.
2.1 - Les LDL oxydés sont captés par les macrophages monocytes et cellules musculaires
lisses par une voie métabolique dite " voie SCAVENGER " ne possédant pas de rétro-
contrôle. Il s'ensuit une charge excessive en lipides des monocytes, macrophages et cellules
musculaires lisses qui se transforment ainsi en cellules spumeuses, premier stade de la
formation de la plaque.
2.2 - Les cellules musculaires lisses migrent de la média vers l'intima et se multiplient,
perdent leur phénotype contractile pour acquérir des capacités sécrétoires. Elles sécrètent du
collagène et la matrice extracellulaire et participent ainsi à la formation de la chape fibreuse
de la plaque.
2.3 - Ces phénomènes dépendent de médiateurs chimiques tels que le PDGF (platelet derived
grow factor), le b-FGF (basic fibroblast grow factor) ou l'interleukine 1. Ces médiateurs sont
produits par les cellules endothéliales, les macrophages ou les cellules musculaires lisses. La
plaque athéromateuse fibrino-lipidique évolue ainsi et devient une structure irréversible qui
s'accroît progressivement.
4 - Théories physiopathologiques
4.1 -Plusieurs théories physiopathologiques ont été avancées : métabolique (rôle du LDL-
cholestérol), infectieuse (agents infectieux comme le cytomégalovirus ou Chlamydia
pneumoniae) et enfin, plus récemment, inflammatoire.
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EPIDEMIOLOGIE DE L'ATHEROSCLEROSE
Les stries lipidiques, premier stade de l'athérosclérose apparaissent dans l'enfance. Dès l'âge
de 15 ans il existe des cellules spumeuses au niveau aortique et coronaire chez 50% des
hommes, 8 à 10% ayant déjà constitué des lésions d'athérome. A 30 ans, 1/3 des hommes a
des lésions d'athérome au niveau coronaire.
2 - Epidémiologie clinique
2.1 - Coronaire. Des études de suivi de population ont permis de mesurer l'incidence de la
maladie coronaire : étude parisienne = 9.7% de mortalité entre 40 et 60 ans ; étude MONICA :
274 décès pour 100 000 habitants entre 35 et 65 ans. L'incidence des maladies des artères
coronaire est plus faible chez la femme avant la ménopause.
2.2 - Cérébral. Chaque année, 125 000 nouveaux cas d'accident vasculaire cérébral
'ischémique ou hémorragique). La mortalité par AVC est de 8% par an chez l'homme entre 40
et 69 ans.
2.3 - Membres inférieurs. La prévalence de l'atteinte des membres inférieurs est en baisse
depuis 25 ans (résultat des campagnes de prévention ?).
2.4 – Malades polyathéromateux. L’athérosclérose est une maladie générale, et bien que
certains facteurs de risque exposent plus vers certains territoires, une atteinte polyvasculaire
(plusieurs territoires artériels) est très fréquente.
Après la survenue d’un infarctus du myocarde, un patient porteur d’une artérite des membres
inférieurs a un risque multiplié par 5, et les patients ayant trois localisations de la maladie
athéromateuse (coronaire, cérébro-vasculaire et membres inférieurs) sont ceux qui sont le plus
à risque de décès cardiovasculaire, récidive d’infarctus ou d’accident vasculaire cérébral.
3 - Facteurs de risque
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1.1 - Terrain familial : Forte incidence d'angine de poitrine dans certaines fratries. Le rôle des
facteurs génétiques est indissociable des facteurs d'environnement.
1.2 - Age et Sexe : l'athérome coronaire survient plus tardivement chez la femme que chez
l'homme en moyenne 8 à 10 ans après la ménopause. La fréquence est égalisée dans les deux
sexes à partir de 65 ans .
2 - Facteurs modifiables : ils ont l'intérêt d'être accessibles à une prévention primaire ou
secondaire.
Suralimentation,
Obésité : le risque de surmortalité est parallèle à l'importance de la surcharge pondérale.
L'obésité est également souvent associée à d'autres facteurs de risque comme l'HTA, diabète
ou dyslipidémie.
Sédentarité, risque d'infarctus est 1.9 fois plus élevé chez les sédentaires.
Stress émotionnels répétés (l'incidence la plus forte de maladie coronarienne en France est
observée au sein du personnel roulant de la SNCF et du personnel naviguant d'Air France).
- Il existe une relation linéaire entre le risque cardiovasculaire et le taux de cholestérol total et
de LDL cholestérol : plus le taux de cholestérol total et de LDL cholestérol est élevé, plus le
risque est élevé. Une réduction de 10% du taux de cholestérol total entraîne une réduction de
25% du risque de maladie cardiovasculaire à 5 ans. Une réduction d’1 mmol/L (40 mg/dL) de
LDL cholestérol entraîne une réduction de 20% des événements cardiovasculaires à 5 ans.
- Par contre, les lipoprotéines de haute densité HDL ont un pouvoir protecteur vasculaire car
cette fraction assure l'excrétion par la paroi artérielle des autres types de lipoprotéines. C'est
donc plus le rapport cholestérol total/HDL que le chiffre absolu de cholestérol sérique qui doit
être pris en compte pour l'estimation du risque athérogène. Cette notion permet d'expliquer
certaines constations épidémiologiques : la consommation d'alcool stimule la synthèse de
HDL cholestérol, par contre la consommation d'oestroprogestatifs la déprime (pilule). Enfin,
le HDL est plus élevé chez la femme non ménopausée que chez l'homme du même âge, ce qui
rendrait compte de la différence d'incidence de maladie artérielle dégénérative chez la femme
avant la ménopause.
- L'hypertriglycéridémie est également une dyslipidémie considérée comme athérogène
encore que son rôle demeure controversé dans la littérature.
2.3 - Tabagisme
Facteur de risque bien établi. Le risque relatif de maladie coronaire augmente de 3.6 (homme)
et 4.7 (femme) par le seul tabagisme. Le mode d'intoxication ne modifie pas le risque. L'arrêt
de l'intoxication permet de retrouver un niveau de risque de " non fumeur " au bout de 2 ans.
Le mécanisme d'action du tabac dans le déterminisme de l'athérome artériel est complexe. Il
joue probablement par le biais d'une vasomotricité exagérée chez le fumeur.
2.5 - Diabète
Un diabète avéré ou une anomalie du métabolisme glucidique est observé dans 30 % des
angines de poitrine. On admet classiquement que le diabète multiplie le risque coronarien par
3
La difficulté réside essentiellement dans la définition du stress psycho-social, qui peut être
occasionnel, fréquent ou permanent, être ressenti plus particulièrement au travail, en famille,
en rapport avec des problèmes financiers ou des problèmes de santé.
Chez la femme, le facteur de risque du stress psycho-social a un impact aussi important que le
diabète, l’hypertension, l’hypercholestérolémie ou le tabagisme.
2.7.1 - Homocystéinémie :
Il s'agit d'un facteur de risque déjà très anciennement connu et débattu mais dont le rôle n'a été
formellement identifié que relativement récemment. Le taux d'homocystéine sérique est plus
élevé chez les sujets porteurs d'artériopathie ou de coronaropathie que chez les sujets sains. Il
est plus élevé chez les hommes que chez les femmes.
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PREVENTION
Les recommandations pour la prévention de l'athérome sont fondées sur l'observation de
cohortes (comme la détermination des facteurs de risque) et sur le résultat d'études "
d'intervention " qui ont démontré l'efficacité de ces recommandations sur la survie globale ou
sur la survie sans événement (sans survenue d'infarctus, angor stable ou instable, accident
vasculaire cérébral ou périphérique). On distingue la " prévention primaire " destinée à
améliorer la survie (ou survie sans événement) de patients ayant des facteurs de risque et la "
prévention secondaire " destinée aux, patients ayant déjà eu un accident vasculaire (infarctus,
angor stable ou instable, artérite des membres inférieurs ou accident vasculaire cérébral).
L'objectif des mesures de prévention est, par le biais de la réduction des facteurs de risque, de
réduire la progression de la maladie athéromateuse et d'en éviter les complications aiguës
1. Faire en sorte que les patients à bas risque cardio-vasculaire le restent avec des
recommandations appropriées pour éviter le développement des facteurs de risque.
2. Maintenir les caractéristiques suivantes au niveau idéal :
1. Eviter le tabagisme
2. Choix de nourriture saine
3. Activité physique 30 minutes par jour
4. Index de masse corporelle <25kg/m²
5. Pression artérielle <140/90mmHg
6. Cholestérol total <5mmol/L (<1,9g/L)
7. LDL cholésterol <3mmol/L (<1,15g/L)
8. Glycémie à jeun <6mmol/L (<1,10g/L)
3. Contrôle plus rigoureux des facteurs de risque chez les sujets à haut risque
particulièrement chez les sujets avec maladie athéroscléreuse documentée ou souffrant
de diabète.
1. Pression artérielle <130/80mmHg
2. Cholestérol total <4,5mmol/L (<1,75g/L) et si possible, <4,0mmol/L
(<1,55g/L)
3. LDL cholestérol <2,5mmol/L (<1,0g/L) avec une option <1,9mmol/L
(<0,70g/L)
4. Glycémie à jeun <6mmol/L (<1,10g/L) et HbA1c <6,5%.
4. Traitement pharmacologique à introduire chez les sujets à haut risque de façon à
atteindre ces objectifs, particulièrement chez les sujets avec maladie athéroscléreuse
documentée.
1 - Prévention secondaire
Les modifications du mode de vie visent à réduire les facteurs de risque comme le tabagisme,
la surcharge pondérale, la sédentarité. Ces mesures ont également un impact favorable sur la
tension artérielle, le diabète et les dyslipidémies.
1.1.1 - Tabac : L'arrêt du tabagisme permet, passé un délai de 2 à 3 ans de revenir au niveau
de risque d'un non fumeur. Outre les conseils et soutient psychologique, des produits comme
le patch de nicotine permettent une aide aux patients fortement dépendants du tabac.
1.1.3 - Exercice physique : les patients doivent être encouragés à pratiquer un exercice
physique de type aérobique (marche à pied, bicyclette, natation) 20-30 minutes par jour 4-5
jours par semaine.
1.1.4 - Surcharge pondérale :les mesures diététiques et l'activité physique sont d'autant plus
importantes qu'il existe une surcharge pondérale. Celle ci peut être évaluée par l'indice de
masse corporelle indexée (surcharge >25kg/m², obésité si >30 kg/m²). La réduction du poids
améliore les chiffres tensionnels, le contrôle de la glycémie et des lipides plasmatiques.
1.2.1 - HTA : le but en prévention secondaire est de maintenir les chiffres en dessous de
140/90 mmHg. Si ce but n'est atteint par les interventions sur le mode vie, il faut envisager un
traitement médicamenteux. Dans le cas de patients coronariens, les bêta bloqueurs ou les
inhibiteurs de l'enzyme de conversion sont les traitement de choix.
1.2.3 - Glycémie :
Voir chapitre sur la prévention des maladies cardiovasculaires
Aspirine
Au moins 75 mg/j (entre 75 et 100 mg/j). Indispensable dans la prévention des complications
thrombotiques de la plaque d'athérome. En cas d’intolérance, allergie ou problèmes
gastriques, l’aspirine doit être remplacée par du clopidogrel à dose de 75mg/j.
Statines
Les valeurs cibles sont plus basses en prévention secondaire qu'en prévention primaire mais
les leur prescription dépend de la valeur du cholestérol total et du LDL (en fait, indispensable
pour la quasi totalité des patients).
2 - Prévention primaire
2.1.1 - RCVA (risque cardiovasculaire absolu) : définition et mode de calcul. Le risque lié à
l'athérome risque cardio vasculaire absolu doit être évalué en tenant compte de l'ensemble des
facteurs de risque et non en les considérant de façon indépendante. Le RCVA est déterminé
en fonction de l'âge, sexe, diabète, tabagisme, chiffre de tension artérielle et de cholestérol
total. Ainsi, seuls les principaux (ou plus anciennement connus) facteurs de risque sont
considérés et on leur affecte un coefficient calculé statistiquement à partir de données
épidémiologiques. La validation de cette prévision a secondairement été faite par comparaison
avec les résultats d'études épidémiologiques (enquête prospective parisienne, Framingham
heart study ou projet MONICA).
En pratique le calcul exact peut être fait à l'aide d'une calculette programmée ou sur des sites
internet (www.rcva-bayer.com, www.chd-taskforce.com, www.monash.edu.au,
www.besancon-cardio.com, etc).
Pour l'estimation du risque coronaire, des tableaux permettent de définir, en fonction du sexe,
âge, tension artérielle, tabagisme, diabète, cholestérolémie, le pourcentage de risque
d'événement (infarctus ou décès de cause cardio-vasculaire) dans les dix années (chez les
personnes jeunes, on doit estimer le risque à l'âge de 60 ans). Ces tables ont l'avantage d'une
grande simplicité et de permettre de prendre rapidement une décision de traitement dans le
cadre d'une prévention primaire .
Les mêmes conseils qu'en prévention secondaire doivent être donnés (tabagisme,
alimentation, activité physique, réduction de la surcharge pondérale).
2.3 - HTA
Le niveau d'intervention médicamenteuse en cas d'HTA dépend de l'estimation globale du
risque. Cette dernière prend en compte non seulement les chiffres tensionnels, mais aussi les
comorbidités (diabète, insuffisance rénale, insuffisance cardiaque…) ainsi que l’impact de
l’hypertension artérielle sur les organes cibles. Pour les détails, voir section prévention de la
maladie cardiovasculaire.
2.4 - Hyperlipidémie
2.5 - Glycémie
L'aspirine et les autres antiplaquettaires ne sont pas indiqués dans le prévention primaire, sauf
cas particulier d'individus à haut risque. L'aspirine (75 mg/j) peut réduire le risque de maladie
coronaire chez les hypertendus traités et mal contrôlés.
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ELEMENTS A RETENIR
2 - Les lésions d'athérome évoluent selon plusieurs stades : la strie lipidique est une phase
précoce et réversible, la plaque athéromateuse simple puis la plaque compliquée qui entraîne
l'expression clinique de la maladie.