L'organisatio de L'entreprise
L'organisatio de L'entreprise
L'organisatio de L'entreprise
:
la structure de l'entreprise
Par Hélène MILLARET
Définition de la structure
Différents types de structures
Les organigrammes, une représentation de la structure
La synthèse de Mintzberg
Qu'est ce qui influence la structure ? L'école de la contingence
Pour aller plus loin...
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« Si une bonne structure ne garantit pas la réussite, une mauvaise structure est la garantie de résultats nuls »[1]
La réflexion sur les formes d'organisation a émergé à la fin du 19e siècle. Parallèlement à la volonté de
rationalisation qui émanait de certains auteurs[2], on a vu apparaître la prise en compte de la notion de structure,
comprise comme le squelette de l'organisation.
Définition de la structure
Pour H. Mintzberg, la structure peut être définie comme la somme totale des moyens employés pour diviser le
travail en tâches distinctes et pour ensuite assurer la coordination nécessaire entre ces tâches.
Implication
Type de décision Niveau de responsabilité Exemple
temporelle
Quels liens existent entre ces différents niveaux de responsabilités ? C'est ce que la réflexion sur la structure va
permettre de comprendre.
La structure d'une entreprise s'étudie en prenant en compte les liens qui existent entre les différents acteurs de
l'entreprise. Ces liens sont hiérarchiques[3], fonctionnels[4], ou de conseil[5].
Les principes de Fayol, repris ensuite par Taylor sont les suivants :
"Pour une action quelconque, un agent ne doit recevoir des ordres que d'un seul chef". C'est la dépendance dite
hiérarchique. Elle repose sur le principe de l'unicité de commandement.
Si plusieurs personnes donnent des ordres ou des conseils chacun par rapport à leurs compétences/fonctions
respectives, on parlera alors de dépendance fonctionnelle.
Lorsqu'une entreprise diversifie ses activités, cette structure, très rigide, n'est plus adaptée.
La structure divisionnelle
C'est la structure qui a émergé lorsque les organisations ont du faire face à des environnements plus complexes,
parce qu'elles multipliaient leurs domaines de compétence ou encore parce qu'elles s'intégraient sur des marchés
extranationaux.
Cette structure permet une bonne gestion des ressources de l'entreprise. Flexible, elle peut évoluer au gré des
évolutions de produits ou de localisations. Elle est donc tout particulièrement adaptée aux entreprises en pleine
phase d'évolution, mais conduit parfois à des phénomènes d'incohérence si la direction ne tient pas son rôle
intégrateur.
Cette structure place chaque groupe de travail sous une double autorité opérationnelle et fonctionnelle. On a
donc en principe une dualité de commandement. Elle est surtout utilisée dans de grandes entreprises ayant :
Ce type de structure peut permettre une meilleure coordination et des prises de décisions plus nombreuses sur
les niveaux intermédiaires, mais le coût de fonctionnement est élevé et les relations entre les services peuvent
devenir complexes.
Structure en réseau
Tout comme la structure matricielle, c'est une structure par projet mais organisée en réseau.
à chaque projet sont affectés des moyens matériels et humains. Les différents projets sont liés les uns aux autres
par des outils de communication ("ponts" – "passerelles" – ordinateurs en réseau).
Chaque projet comporte des tâches spécifiques mais également des tâches communes à tous les autres projets.
Cette structure est en général adoptée lorsque l'entreprise est confrontée à des projets nouveaux ou innovants,
ou loin de son coeur de métier. Elle nécessite la coopération de plusieurs départements ou intervenants
extérieurs, et la prise en compte des risques, notamment financiers, liés à cette nouvelle organisation. Le
management va donc devoir jouer un rôle fort de prévision et d'analyse.
La synthèse de Mintzberg[7]
Pour Mintzberg, il existe 5 éléments de base dans l'organisation. Ces 5 éléments modélisés permettent de décrire
toutes les organisations.
Le centre opérationnel est composé des membres producteurs de l'organisation (les opérateurs).
Le sommet stratégique fait en sorte que l'organisation remplisse sa mission de façon efficace. Il
contrôle, motive, anime.
La ligne hiérarchique permet de joindre le sommet stratégique au centre opérationnel.
Le support logistique regroupe l'ensemble des services internes de l'entreprise chargés de gérer les
facteurs de production utilisés par celle-ci pour produire.
La technostructure est composée d'analystes (et des employés qui les aident) qui agissent sur le
travail des autres en le rendant plus efficace.
Par ailleurs, ces cinq éléments ne sont rien sans la culture de l'entreprise qui va influencer les décisions et les
actes de chacun de ses membres.
Pour coordonner les tâches ainsi divisées, Mintzberg analyse cinq moyens permettant d'assurer la cohérence.
Plus la structure est complexe, plus la coordination se fait par des moyens normés :
La stratégie[14]
Lorsque le décideur conduit des évolutions stratégiques (croissance externe ou interne, développement
international,…), la structure doit nécessairement s'adapter[15].
L'environnement[16]
la structure varie en fonction de l'environnement : un environnement porteur d'incertitude conduira les entreprises
à adopter des structures formalisées alors qu'un environnement « tohu-bohu » permettra aux entreprises
l'adoption de structures plus souples de type réseau ou matricielles. Il n'y a pas de structure optimale, seulement
des structures adaptées.
La technologie[17]
L'entreprise peut devenir dépendante de son métier parce qu'elle utilise une technologie particulière et
inamovible. Tout se passe comme si les détenteurs du pouvoir technologique conduisaient la structure de
l'organisation[18].
La structure des organisations reflète en partie les choix issus des processus mentaux des dirigeants. Or, ces
dirigeants fonctionnent non pas selon le modèle classique de la maximisation, mais ont tendance à prendre en
compte l'environnement selon le principe de rationalité limitée[19]. Ils ne sont en effet pas en mesure d'envisager
l'ensemble des problèmes, n'ont pas une capacité de calcul infini et ne font pas toujours les meilleurs choix
possibles.
L'âge et la taille
Une structure âgée ou dont la taille augmente a tendance à accentuer au fil du temps le formalisme de sa
structure, vers une bureaucratisation. A l'inverse, une petite entreprise ou une jeune entreprise a tendance à
privilégier la souplesse de l'organisation.
Notes
[1]P. Drucker, cité par A. Desreumaux , encyclopédie de gestion, article 166, Structures de l'entreprise
[4]Ils reposent sur l'idée qu'un agent peut se voir imposer une mesure par un autre service, spécialisé dans un
domaine particulier (hygiène et sécurité par exemple).
[5]Un agent peut être conseillé par un spécialiste (un cadre soumis à un audit interne ou externe par exemple)
[6]Voir la fiche management. Fayol a été l'un des premiers à insister sur la nécessité de la formation des futurs
responsables à leur fonction. Il a beaucoup travaillé sur les organigrammes.
[8]C'est l'exemple des communications classiques dans un couloir, au restaurant ou autour de la machine à café
[9]On parle alors de dépendance hiérarchique simple : un ouvrier/un chef d'atelier par exemple
[10]On précise un processus : c'est le principe adopté par l'organisation internationale de normalisation (normes
ISO)
[11]C'est une obligation de résultat, pas de moyens. C'est en général ainsi qu'on travaille en groupe de projet
[12]Mintzberg donne l'exemple de certaines entreprises où on engage un X « polytechnique », parce qu'il est issu
de la même école que le reste des cadres dirigeants. Il y a donc une culture commune à ces individus
[13]Mintzberg considère qu'en cas d'organisation très complexe, on réutilisa parfois, volontairement ou pour
contourner la rigidité d'un système devenu trop lourd à gérer l'ajustement mutuel…
[15]Des auteurs comme P. Drucker ou M. Porter, suivis par Mintzberg, expliqueront à l'inverse que ce sont les
choix de structure qui vont contraindre les choix stratégiques du dirigeant.
[16]P.R. Lawrence et J.W. Lorsh, 1967
[18]C'est d'ailleurs un des éléments des zones d'incertitudes génératrices de pouvoir que Crozier et Friedberg ont
pu étudier dans l'acteur et le système
Le site d'un collègue en économie-gestion. Très complet et très facile d'accès sur toutes les thématiques en LP et
STG
http://geronim.free.fr/ecoent/cours/type_de_structure.htm
Un site communautaire un peu dense et complexe, mais une véritable mine d'or pour avoir un panorama complet
des théories et des débats actuels en management
http://www.12manage.com/index_fr.html
Bibliographie
Titre Auteur
Editeur
L'auto qui n'existait pas Dunod - 2004 Christophe Midler
Dictionnaire de gestion La Découverte - Elie Cohen
Repères
Introduction à la gestion Dunod, collection Topos François Cocula
Comprendre le management La documentation Cahiers français n°321 Juillet-
française Août 2004
La documentation Cahiers français N° 287, 1998
française