Crevette

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A. CROSNIER ET E.

DE BONDY

AVEC LA COLLABORATION DE

S. LEFEVERE

OFFICE DE LA RECHERCHE

SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE

LES CREVETTES
OUTRE-MER
COMMERCI ALISABI,ES
1

DE LA COTE OUEST
DE l'AFRIQUE
INTER-TROPICALE

État de nos connaissances sur


CENTRE DE POINTE-NOIRE
leur biologie et leur pêche
en juillet 1967

Présentation provisoire

OCEANOGRAPHIE

DOCUMENT NO 380-5. P.
25 JUILLET 1967
380 - S.P.
25-07-1967.

LES CREVETTES COMMERCIALISABLES DE LA COTE OUEST

DE L f AFRIQUE INTER-TROPICALE

Etat de nos oonnaissances sur leur biologie


et leur pêche en Juillet 1967.

par

A. CROSNIER· et E. DE BONDyB

avec la collaboration de
S. LEFEVER~

• Océanographe biologiste de 110.R.S.T.O.M. Centre O.R.S.T.O.M.


de Pointe-Noire (Congo-Brazzaville) •
. . Océanographe biologiste de l'O.R.S.T.O.N. Centre Océanographique
de Dakar-Thiar~ (Sénégal).
~ Expert t'A.U. "au .NJ.géria.
1

I.- INTRODUCTION

II. - LES ESPECES COMMERCIALISABLES. LEUR BIOLOGIE ET LEUR PECHE·

1I-1. Penaeus kerathurus (Forskal)


1I-1.1 Noms looaux
1I-1.2 Coloration
1I-1.3 Répartition géographique
1I-1.4 Biologie
1I-1·5 Fréquence et abondance le long de la côte ouest-
africaine inter-tropicale. peohe actuelle et
porspectives d'avenir.

1I-2. Parapenaeopsis atlantioa Balss


1I-2.1 Noms locaux
1I-2.2 Coloration
1I-2.3 Répartition géographique
1I-2.4 Biologie
''''5

, " 1I-2·5 Fréquence et abondance le long do la côte ouest-


africaine inter-tropicale. Pêche actuelle et
'"
perspectives d'avenir

1I-3. Penaeus duorarum Burkenroad


1I-3.1 Noms locaux
1I-3.2 Coloration
1I-3.3 Répartition géographique
1I-3.4 Biologie
1I-3·5 Fréquence et abondance le long· ·de la côte ouest-

,- -- 1I-3.6
nfricainelinter~tropicale

P~che actuelle

. .·1· . ·
11-3.6.1 Sénégal
11-3.6.1.1 P~che en flouve
a - Moyens mis en oeuvre

. b - Zones de p~ohe
~ - Saisons de pêche
d - Taille des crevettes p@chées
e - Etat de maturité sexuelle
f - Quantités pêchées
g - Perspectives d1avenir.
11-3.6.1.2 P~cheen mer
a - Fiottille de paoha
b - Zones de pache
Région du Nord. da la fosse de Ca.yar
Région du Cap Roxo
c - Caractéristiquas des individus capturés
d - Différences antre les deux stocks
e - Conditionnemont des prises
f - Perspectives d'avenir

11-3.6.2 Guinée, Sierra-Leone, Libêria

11-3.6.3 Cate d'Ivoire


'... 11-3.6.3.1 Pêche en lagune
~
,
, 11-3.6.3.2 Pêche en mer
l,.
11-3.6.3.3 Perspeotives d1avenir

11-3.6.4 Ghana
11-3.6.5 Dahomey
11-3.6.5.1 Pêche en lagune ou en lac
11-3.6.5.2 Pêche en mer
11-3.6.5.3 Perspectives d'avenir
11-3.6.6 Nigéria
11-3.6.6.1 Pêehe en eau saumâtre
11-3.6.6.2 Pêohe en mer
a - Fiottille de p~ohe
b - Zones de pêche
... / ...
3

o - Saisons de pêohe
d Conditionnement des prises
e - Tonnages pêohés

·' f - Chaluts à orevettes utilisés et essais


pratiqués
g - Perspeotives d'avenir
II-3.6.7 Cameroun
1I-3.6.7.1 P~ohe en mer
1I-3.6.7.2 Perspeotives d'avenir
II-3.6.8. Gabon

1I-3.6.9 Congo
II-3.6.10 Angola.

1I-4. Parapenaeus longirostris (Luoas)

1I-4.1 Noms looaux


1I-4.2 Coloration
1I-4.3 Répartition géographique
1I-4.4 Biologie
1I-4.5 Fréquenoe et abondanoe le long de la oôte ouest-
'"
afrioaine inter-tropioale. peohe aotuelle et
perspeotives d'avenir

1I-5. Les orevettes profondes

1I-5·1 Solenooera membranaoeum (Risso)


1I-5.2 Les espèoes du genre Plesionika
1I-5·3 Aristeus varidens Holthuis et Aristeus antennatus
(Risso)
1I-5·4 Plesiopenaeus edwardsianus (Johnson)
1I-5·5 Gllphus marsupialis Fïlhol
1I-5.6 Remarques sur la p~che des orevettes profondes

... / ...
4

III. - ETAT ACTUEL DE LA PECHE PAR PAYS

1II-1 Sénégal

III-2 Guinée, Sierra-Leone~ Libéria

111-3 Cete d'Ivoire

111-4 Ghana, Togo

111-5 Dahomey

111-6 Nigéria

1II-1 Cameroun

111-8 Gabon

1II-9 Congo

111-10 Angola

IV.- CONCLUSIONS

V.- BIBLIOGRAPHIE

VI.- ANNEXE

VII.- ADDENDUM

xx xx


5

I.- INTRODUCTION

Parmi les pêches qui, dans le monde, sont actuellement en dévelop-


pement constant, on peut citer celle des crevettes. Alors que les zones
... de pêche connues sont exploitées de plus en plus intensivement, d'année.
en année, de nouvelles sont découvertes et leur mise en valeur s'effeotue
fréquemment à un rythme accéléré.
La côte ouest de llAfrique, du Sénégal à l'Angola, est restée
jusqu'à ces dernières années à l'écart de co mouvement, bien que la pré-
sence de diverses es~èces de crevettes y soit connue depuis longtemps,
grâce tout d'abord aux pêohes pratiquées en lagune ou près de la côte par
les autochtones (naàses, filets, barrages), gr~ce ensuite à la pêche aU
chalut qui, bion que ne recherchant jusqu'à ces dernières années que le
poisson, permettait occasionnellement la capturo de crevettes.
On peut considérer que c'est en 1963 que les premières prospec-
tions axées, uniquement ou en grande partie, sur les crevettes ont com-
mencé. Elles ont été dues suivant les cas, soit à des organismes offi-
oiels de recherche, soit à des armateurs privés. Les résultats ont sou-
vent été favorables et, depuis 1965, une pêche industrielle de la crevet-
te a démarré en ~frique inter-tropicale. Cette peche évolue rapidemont et
il nous a semblé qu'il n'était pas sans intér~t d'ess~er de faire le
point de la situation actuelle. Les données que nous avons pu rassembler
"
sont certes très incomplètes, plusieurs pays n'~ant pas répondu à nos
demandes d'enquête, mais sont toutefois suffisantes, espérons-noua, pour
brosser un tableau d'ensemble à peu près valable.
Nous passerons d'abord en revue les principales ospèces do crevot-
tes commercialisables en résumant, pour chacune d'elles, nos connaissances
sur leur biologie (en considérant essentiellement les points plus parti-
culièrement intéressants pour la pêohe), l'état actuel de leur pêche on
Afrique inter-tropicale et les perspectives d'avenir qui s'offrent (1) •

...
(1) Nous ne donnons aucun renseignement sur la systématique des espèces.
Le lecteur trouvera, dans l'important travail du Pre MONOD publié on
1966, des clés de détermination très complètes ainsi, d'ailleurs,
que beaucoup d'autres données relatives aux crevettes africaines.
6

Dans une seconde partie nous exposerons l'état de la p~che crevet-


tière, du Sénégal à l'Angola, par pays, puis terminerons par une brève
conc1usi on.
Nous tenons à remercier ici tous ceux qui ont bien voulu nous aider
en nous adressant des renseignements, en particulier ~fi1. BAUDIN-LAURENCIN
et BERRIT du Centre de Recherches Océanographiques d'Abidjan, PARAISO du
Service des Pêches Maritimes du Dahomey, THOMAS expert F.A.O. au Nigéria,
DE VRIES de 1 1 armement SOPECO:BA-CAHEROUN, COTOmC et GIROLDI de l' arme-
ment COTONNEC (Pointe-Noire et Douala), LE GALL patron de p~che à Pointe-
Noire et CLEMENTE DOS REIS de l'Instituto· das Industrias de Pesca de
Angola.
Nos remerciements s'adressent également à M. OPIC qui a exéouté
quatre des huits dessins de crevettes ornant oet ouvrage.

, t;

x x
7

II.- LES ESPECES COMMERCIALISABLES. LEUR BIOLOGIE


.. ET LEUR PECHE •

1 ..,
Les espèces commercialisables sont, comme nous allons le voir, au
nombre d'une bonne douzaine, seules 5 ou 6 d'entre elles paraissant tou-
tefois pouvoir être capt'l.œée.s en quanti tés suffisantes pour permettre une
pêche rentable. Actuellement 3 espèces sont exploitées, Penaeus duorarum
Burkenroad, Parapenaeus longirostris (Lucas) et, dans une moindre mesur~
Parapenaeopsis atl~ntioa Balss.
Pour la co~odité de l'exposé, nous allons passer en revue les di-
verses espèces, non dans l'ordre de leur importance économique actuelle,
mais dans celui où on les rencontre lorsque, partant de la c6te, on se
dirige vers les grands fonds. Nous laisserons de c6té certaines espèces
qui, soit d'assez grande taille pour être commercialisées, sont trop peu
abondantes pour présenter un intérêt commercial, soit abondantes, sont de
trop petite taille pour être exportées et sont seulement vendues locale-
ment. Sur le plateau continental, dans la première catégorie on peut citer
Penaeopsis miersi Holthuis et Sicyonia spp., dans la seconde Palaemo~

hastatus Aurivillius et Hippolysmata hastatoides (BalSs)(1). Sur le talus


continental, nombreuses sont les espèces rentrant dans l'une des catégo-
ries ci-dessus, nous les évoquerons dans le sous-chapitre "les crevettes
profondes" •

" 11-1. Penaeus kerathurus (Forskal) - fig. 1 a.

11-1.1 !o~s_loc~~ : crevette royale (Tunisie), caramote (Tunisie, Al-


gérie, France), langostino (Espagne), tiger shrimp ou stripped shrimp
(pays de langue anglaise).
eOO/.DO

(1) P. miersi pourrait peut-être présenter un certain intérêt au Nigéria


où, lors du "Guinean Trawling Survey" (G.T.S.), il en a été capturé,
exceptionnellement, jusqu'à 10 kg/ho Toujours au Nigéria, P. hast~
est capturé à la senne, durant la saison des pluies, en quantités
parfois importantes (jusqu'à 500 kg par coup de senne !); mais de très
petite taille (elle ne dépasse pas 7 cm), cette crevette est séchée ou
fumée et uniquement vendue sur place.
a

Fig. 1 - Crevettes commercialisables du plateau èontinental


o. Penoeus kerathurus (Forskol). - b. Porapenaeopsis atlantic:o
Bo168. - c. Penoeus duororum Burkenrood .
.)
8

1I-1.2 Qolo~ati~n: assez variable, elle peut être différente suivant le


sexe; les mâles sont souvent de oouleur olaire aveo, sur l'abdomen, des
bandes transversales roses, tandis que les femelles sont jaur.everdâtre ou
... gris. jaunâtre aveo des bandes transversales vert-bronze ou brun-mauve •
L'éventail oaudal est bleu vers son extr~mité et bordé de rouge.

1I-1.3 Ré12.a~titio!! .B:é~aJ2.hi~e : Méditerranée et Océan Atlantique orien-


tal, depuis le sud de l'Angleterre jusqu'à l'Angola.

1I-1.4 Biol~gie : P. kerathurus est une espèoe d'eaux peu profondes(1}.


En Afrique inter-tropioale, elle se rencontre en lagune (mais il s'agit
alors de jeunes) et sur le plateau oontinental, depuis la oôte jusqu'à
des profondeurs de 50 et plus rarement 75 mètres. Elle semble surtout
fréquenter les environs des embouohures de rivières et de fleuves, mais
peut également être trouvée dans des zones dépourvues de tout apport
d'eau douoe. Les fonds préférés par oette espèce semblent être ceux de
sable Vaseux et non oeux de vase ; au voisinage des embouohures de riviè-
res, elle reohercherait les fonds "pourris",o'est-à-dire oeux riches en
débris végétaux et en matières organiques.
La reproduction et le développement de l'espèce, en Tunisie, sont
bien oonnus grâoe aux travaux de BELDT (1938) et MAYRAT (1959).
il'
D'après oes travaux, la ponte se fait en mer au-dessus des fonds
! ..
de 20 à 35 mètres ; une ponte comprend environ un million d~oeufs qui,
englués dans une sortie de gelée, reposent sur le fond. Chaque oeuf donne
un nauplius qui, au bout de 8 mues, se transforme en protozoé. Il y a 3
stades protozoés, suivis par 5 stades mysis, puis 7 stàdes post-mysis et,
enfin, plusieurs stades post-larvaires. Les nauplius et les protozoés,
pélagiques, vivent un peu au-dessus du fond; les mysis effectuent une
migration vertioale plus importante et se dispersent, puis les post-mysis
se rapproohent de la oôte et regagnent le fond mettant ainsi fin à la
phase pélagique de l'espèoe. Les post-larves, sédentaires, effeotuent

... / ...
(1) PESTA (1918) la signale dans l'Adriatique à 360 mètres de profon-
.. deur mais oeci demanderait, à notre avis, à être oonfirmé. Signalons
également ioi que, dans oe sous-ohapitre,nous n'avons pu tenir comp-
te du travail de BEN MUSTAPHA actuellement sous-presse.
9

leur croissance près du rivage ou en lagune(1) et donnent des immatures


qui, lorsqu'ils atteignent 6 à 7 cm, commencent à gagner le large où se
termine la croissance et s'effectuent l'accouplement et la ponte.
En Afrique inter-tropicale, aucune observation sur le développe-
...
ment de l'espèce n'a été, à notre connaissance, effectuée.
La croissance de l'adulte n'a été étudiée qu'en aquarium par SAN
FELIU (1966). Dans une eau de 20 à 22°C, l'augmentation quotidienne
moyenne de la longueur totale d'animaux mesurant de 9 à 15 cm a été évar-
luée à 0,21 mm, soit environ 6 mm par mois(2). Il est vraisemblable que,
dans la nature, la croissanoe est plus rapide.
Les tailles maximums connues semblent être de 235 mm pour les
femelles (LUCAS, 1966) et 180 mm pour les mâles (HELDT, 1932) ; d'une
.~ "
1 façon plus générale, les adultes ont des longueurs habituellement com-
prises entre 11 et 14 cm pour les mâles, 13 et 17 cm pour les femelles.
Les plus grosses femelles pèsent 75 g environ.
Penaeus kerathuru~ a une activité qui, comme c'est le cas chez la
plupart des crevettes, semble inhibée par une lumière trop intense. Il
s'ensuit que cette espèce est, normalement, enfouie dans les sédiments
pendant le jour et se déplace pendant la nuit 'avec, durant cette derniè-
re, une phase d' acti vi té plus particulièrement intense entre 20 et 24h00,

' . (ceci tout du moins en aquarium - SAN FELIU, 1966). L'espèoe peut toute-
fois être également active de jour si les eaux sont très turbides et
filtrent la lumière, ce qui est fréquemment le cas au voisinage des em-
' . bouchures de rivières. Cette notion de périodes d'activité a de l'impor-
tance pour la pêche au chalut, les captures étant plus nombreuses lorsque
les crevettes se déplacent que lorsqu'elles sont enfouies, le filet pas-
sant alors souvent au-dessus d'elles (3).

(1) Au Nigéria, les captures de crevettes faites en lagune peuvent ren-


fermer jusqu'à 27 %de jeunes P. kerathurus.
(2) Dans tout ce travail, nous appelons longueur totale la distance sé-
parant la pointe du rostre de l'extrémité du telson et longueur de
. la carapace la distance séparant le fond de l'échancrure orbitaire
du milieu du bord postérieur de la carapace.
(3) Stimulées par un courant électrique, les crevettes quittent, même de
jour, le sédiment dans lequel elles sont enfouies. On cherche donc
actuellement, aux Etats-Unis, à mettre au point un chalut électrique
utilisant cette réaction, chalut qui devrait permettre de p§cher
aussi bien de jour que de nuit les espèces ayant une activité nette-
ment nocturne (KLlMA, 1966).
10

La lune parait aussi avoir une aotion sur l'aotivité de P. kera-


thurus et par suite les rendements; le phénomène a été étudié en Espagne
(SAN FELIU, 1966) et au Maroo (ALONCLE, 1961). D'après SAN FELIU les pé-
riodes de nouvelle lune seraient les moins propioes à la pêohe tandis que,
d'après ALONCLE, les meilleurs rendements s'obtiendraient lors des pério-
des de dernier quartier (1).

1I-1.5 Fré~eno~ et_al2.ondan.2,e_de l'~s.E.è.2,e_1~ long_de la_oôt~ .2,u.!.s.!.-

l!:f.!.i.2,ain~ inte.!:-,ir~i oa1~. _Pêohe_a.2.t..!!el1~ ~t-per!iPeoiiye~ .9:,' ~v!?.-

Présent tout le long de la oôte ouest-afrioaine inter-tropica1e,


P. kerathurus y est commun mais jamais, semb1e-t-i1, abondant et l'on a
très peu de renseignements sur les oaptures qui en sont faites. Au
Dahomey, l'espèoe représenterait, au grand maximum, 3 %des prises de
crevettes faites en lagune, oe qui correspondrait à une oapture annuelle
de 8 tonnes. L'espèoe est également oapturée en lagune au Nigéria, mais
nous n'avons auoune idée des quantités ainsi pêohées. Au chalut, les ren-
dements ne semblent guère dépasser, dans les meilleurs cas, 2 kg/h et
oette espèoe, le plus souvent oapturée en mélange avec Parapenaeopsis
at1antioa et ~eus duorarum n'est jamais oomptée à part, au débarque-
ment, dans les statistiques. Il semble donc bien que la pêohe de P. ke~­
.
• thurus soit, en fait, Sans grand avenir, les captures de cette espèce
oontinuant à n'intervenir que comme appoint •

..
1I-2. Parapenaeopsis at1antica Ba1ss - fig. 1 b.

1I-2.1 !o!!!.s_locl!:~: mikossa(2~ (Congo, vi1i) il les pêoheurs européens ne


paraissent pas avoir de nom particulier pour cette espèce qu'ils appellent
"petite orevette ll , en opposition aveo P. duorarum qui est qualifié de
Il gros se" •

(1) Au sujet de l'inf1uenoe de la lune, lire aussi, dans ce travail, les


remarques faites à propos de P. duorarum et ~. longirostris.

• (2) En fait, ce nom semble désigner les petites orevettes marines et doit
s'appliquer aussi bien à P. at1antioa qu'aux jeunes P. duorarum des
lagunes.
11

II-2.2 Colo~ati~n g peu marquée, elle est brun-rose pâle. La base des
yeux es~ jaune-citron, les antennes et les pattes thoraciques, à l'excep-
tion de la première paire, sont brun-rouge. L'éventail caudal a ses uro-
podes brun-rouge sur leur moitié distale et bordés, vers leur extrémité,
d'un fin liseré jaune.

II-2.3 lié.E.a~titi0.!! E.éog!,a.E.hi~e limitée, elle s'étend du Sénégal à


l'Angola.

II-2.4 Bi~logie: elle est très mal connue, n'ayant encore fait l'objet
d'aucun travail sérieux. L'un d'entre nous (CROSNIER, 1967) lui a consa-
cré une courte étude d'où il semble ressortir que F. atlantica, au moins
dans la reg~on de Pointe-Noire au Congo :
est une crevette côtière ne semblant jamais se rencontrer à plus de
50 mètres de profondeur et surtout abondante vers 10-15 mètres(1),
- fréquente surtout les eaux chaudes mais peut, au moins à certaines
époques de l'année (saison froide), se trouver dans des eaux ne dépas-
sant pas 16 oC,
- se trouve sur les fonds vaseux ou vaso-sableux,
effectue sa croissanoe entièrement en mer et ne pénètre jamais dans
les lagunes,
- ne présente pas de répartition bathymétrique très nette en fonction
de la taille, bien que les petites tailles soient mieux représentées à
la côte qu'au large,
parait avoir la même répartition bathymétrique pour les deux sexes,
- a une croissance mensuelle moyenne qui peut ~tre évaluée, en aug-
mentation de longueur de la carapace, à 2,5 mm pour les femelles et
1,5 mm pour les m!les, ce qui correspond à une augmentation de la lon-
gueur totale de 11,5 et 7 mm,
- ne parait pas avoir, au cours de la journée, de période d'activité
par~iou1ièrement marquée.
.oa/o..,

(1) WILLIAMS, dans le rapport du G.T.S., signale P. atlantica à plusieuxs


• reprises jusqu'à 200 mètres de profondeur; il s'agit, sans aucun
doute, d'erreurs de détermination, l'espèce ayant vraisemblablement
été confondue avec Parapenaeus longirostris.
12

L'espèce est de taille moyenne. Bien qu'une femelle de 173 mm ~e

longueur ait été signalée par HOLTHUIS (1952), dans les captures faites au
chalut à poissons la plupart des femelles ont une longueur comprise entre
9 et 14 cm et la plupart des mâles entre 6 et 9 cm. Ces derniers ne pa-
raissent pas dépasser 12 cm. Assez peu massive? l'espèce n'atteint pas un
poids élevé et une femelle de 13 cm ne pèse que 13 g (contre près de 20 g
chez P. duorarum). La longueur totale minimum atteinte par les femelles
lors de la première maturité sexuelle, observée à Pointe-Noire, est 83 mm.

11-2.5 Eré~e!!c~.2.t_a~o!!.d~n~e_del'~s.E.è,2,e_l~long_dela_côt~.2.u2.st-afri­
~., ,2,ain.2, inie.!,-.!r.2.Pic~l.2.._P~c~e_act~ell~ etJer~ec.!i!.e.! i'!!venir.
Parapenaeopsis atlantica parait âtre très commune tout le long de
la côte ouest-africaine inter-tropicale, partout où les petits fonds sont
vaseux ou vaso-sableux. Elle ne semble jamais ~tre très abondante (les
rendements avec des chaluts à poissons d'environ 20 mètres de corde de dos
ne dépassent qu'exceptionnellement, semble-t-il, 15 kg/h), mais existe
très souvent en quantités non négligeables puisque les rendements des cha-
luts mentionnés ci-dessus, lorsque le filet est mis en pâche sur les pe-
tits fonds où existe cette crevette, sont très fréquemment compris entre 3
et 8 kg/ho Dans ces limites, les captures sont souvent très variables d'un
trait à l'autre. Aucune prédominence nette ne semble exister entre les
rendements de jour et ceux de nuit.
Parapenaeopsis atlantica se rencontre toute l'année sur les fonds
qu'elle fréquente, mais les prises subissent dos variations saisonnières
parfois importantes. Au Nigéria, au Cameroun, au Gabon, et au Congo, les
rendements les meilleurs sont obtenus durant la petite saison chaude (oc-
tobre à décembre). Il semble qu'il en soit de m~me en Côte d'Ivoire. Nous
n'avons pas de renseignements sur léS variations saisonnières dans les au-
tres pays, variations dont les causes sont ignorées dans l'état actuel de
nos connaissances. Notons également ici que, partout, les meilleures cap-
tures à la senne de plage se font durant la saison des pluies.
Les tonnages de P. atlantica commercialisés actuellement sont très
peu importants. Nous n'avons malheureusement pas de chiffres précis. Au
Cameroun et en Côte d'Ivoire les tonnages commercialisés oscilleraient,
.'
13

suivant les années, entre 15 et 30 tonnes, au Congo entre 1 et 5 tonnes.


Ces chiffres sont d'ailleurs loin de correspondre aux oaptures réelles
des ohalutiers et ce pour les raisons suivantes :

- recherchant uniquement le poisson, car étant payé en grande partie


au tonnage débarqué, les patrons sont peu enolins à mettre leur équi-
page à trier une crevette, somme toute d'assez petite taille, et qui
demande à être manipulée soigneusement,
- les ohalutiers font des marées de oinq à six jours et n'ont que des
cales à glace où la crevette noircit vite si elle n'est pas ét~tée. Il
s'ensuit que, très souvent, seules les creYettes capturées durant les
deux derniers jours de la marée sont conservées,
- les armateurs, rarement équipés jusqu'à maintenant pour traiter les
orevettes à terre, ne sont intéressés par oe produit que dans la mesu-
re où il peut être commercialisé sur place et sans délais.

Crevette à chair fine mais vraisemblablement trop peu abondante


pour permettre une pêche entièrement axée sur elle, P. atlantioa risque
donc de ne jamais avoir pour les p~cheurs qu'une valeur d'appoint. Cette
valeur est actuellement très souvent négligée. On peut espérer que le dé-
veloppement actuel de la pêche des crevettes en Afrique, et les mises en
place d'installations de traitement à terre qui en découlent, amèneront
les patrons p~chant des P. atlantica à avoir plus d'égards envers un pro-
duit excellent et d'une vente facile, oe qui devrait amener, aussitôt,
une augmentation très nette des tonnages de cette espèce oommercialisés.

1I-3. Penaeus duorarum Burkenroad - fig. 1 c.

11-3.1 Noms_12,c.ê:.U;;.: la grosse ou la blanche (Sénégal), bangbo (Côte


d'Ivoire), dégon (Dahomey), mud10nga (Cameroun), pink shrimp (U.S.A.).
Au Nigéria les noms suivants, qui désignent d'ailleurs plus l'en-
semble des crevettes penaeides côtières que P. duorarum en particulier,
sont employés: ede (Yoruba), akanga (Ijaw occidental), siko (Ijaw orien-
tal), ebiaha (Oron), obu (Ibo) et iku-oku (Urhobo).

.
0 D / •••

'
14

11-3.2 Colo..!:,atî,2,n: blonde, uniforme ; aux Etats-Unis, la couleur de


l'espèce varie nettement suivant les lieux de pêche et elle peut être ro-
se (d'où le nom de "pink shrimpll donné à l'espèce), brun-rouge pâle ou
jaune-ci tron.

11-3.3 Ré~artitio~ ~éo~aR?i~e cate atlantique de l'Amérique, des


Bermudes et de la Caroline du Nord jusqu'aux Antilles. Cate ouest-afri-
caine, du Cap Blanc (Mauritanie) jusqu'à l'Angola.

11-3.4 ~i.2.l.2.~e(1): P. duorarum est une espèce qui effectue obligatoi-


rement sa croissance en lagune ou en estuaire et qui, à l'état adulte,
vit en mer jusqu'à 70 ou même parfois 100 mètres de profondeur.
Schématiquement le cycle de l'espèce est le suivant: les oeufs
sont pondus en mer, leur nombre variant avec la taille de la femelle
(CUMMING, 1961). La ponte parait fortement influencée par la température
de l'eau et la phase de la lune. mThmO, JONES et D1HITR10U (sous presse)
ont en effet montré que l'on trouvait d'autant plus ~e jeunes larves que
l'eau était plus chaude et que, chaque mois, on constatait une augmenta-
tion de la ponte durant la seconde moitié du cycle lunaire. Le dévelop-
pement, étudié par DOBKIN (1961) et EWALD (1965) aux Etats-Unis, oomprend
5 stades nauplius, 3 stades protozoés, 3 stades mysis et un oertain nom-
bre de stades post-larvaires 9 en laboratoire, à une température de 26 oc,
il faut de 15 à 18 jours pour obtenir, à partir de l'oeuf, la première
post-larve puis 10 jours pour passer à la post-larve ayant 4 dents sur
le bord supérieur du rostre. Nauplius, protozoés et mysis vivent en mer,
de même que les premiers stades post-larvaires. D'abord entièrement sou-
mises aux courants océaniques, CeS larves, à partir du stade mysis, se
rapprochent de la cate. Les premières post-larves à pénétr~r en lagune ou
en estuaire ont 4 dents sur le bord supérieur du rostre et une carapace
qui mesure, au Dahomey où la phase lagunaire de P. duorarum a été étudiée
par HOESTLANDT (1963, 1964, 1966), 1,88 mm, ce qui correspond à une lon-
gueur totale de 7,5 à 8 mm. Ces post-larves croissent en lagune jusqu'à

... ... / ...


(1) La biologie de P. duorarum a été très étudiée aux Etats-Unis. Dans
les pages qui suivent, nous nous sommes,surtout efforcés d'exposer la
biologie de l'espèce en Afrique, telle qu'elle est connue actuelle-
ment.
15

avoir une oarapace mesurant au maximum 28 mm (soit une longueur totale


-:' d'environ 113 mm), puis regagnent la mer où s'effectuent la fin de la
oroissance, la maturité et la ponte.
L'entrée des post-larves en lagune a lieu en dehors de la grande
saison des pluies, lorsque les courants ne sont pas trop forts dans les
chenaux et que les eaux sont saumâtres. ZEIN-ELDIN (1963), aux Etats-
Unis, et HOESTLANDT (1963, 1964), au Dahomey, ont montré que les post-
larves et les jeunes peuvent s'adapter à des salinités très diverses et
que la croissance peut s'effeotuer, sans ~tre perturbée, dans des eaux
contenant de 0,5 à 40 g de sel par l i tre. Une salinité d'au moins 0,5 %0
est toutefois indispensable, les jeunes crevettes mourrant sans cela
très rapidement. HOESTLANDT (1.0.) a également attiré l'attention sur le
fait que, si les jeunes P. duorarum peuvent s'adapter à des salinités
très diverses, ils redoutent les variations brusques de la teneur en sel
de l'eau, le passage d'une salinité à une autre devant être très pro-
gressif pour ~tre bien supporté. La température, dans les limites où
elle varie dans les lagunes d'Afrique inter-tropicale (de 26 à 32°C au
Dahomey), parait peu agir sur le développement des jeunes.
Habituellement, ayant atteint une longueur totale d'environ 10 cm,
les crevettes regagnent la mer ; cette migration, qui, suivant les con-
ditions locales, peut ~tre saisonnière ou avoir lieu toute l'année, est
accélérée par l'arrivée des pluies et l'importante baisse de salinité
qui s'ensuit. Le séjour des crevettes en lagune durerait en moyenne 6
, mois, parfois plus long il peut être aussi plus court : en Floride,
COSTELLO et ALLEN (1965) ont observé que certaines crevettes ne séjour-
naient pas plus de 2 mois en estuaire ou en lagune ; leur taille est
alors très inférieure à 10 cm lorsqu'elles regagnent la mer.
C'est en mer, comme nous l'avons signalé, que s'effeotuent la ma-
turité sexuelle et la ponte, Les adultes ayant, semble-t-il, tendance à
gagner des fonds de plus en plus profonds à mesure que leur taille croit,
la ponte se ferait à des profondeurs diverses suivant la taille des fe-
. melles matures. Le développement des gonades, aussi bien mâles que fe-
melles, peut être suivi assez faoilement à la suite des travaux de


16

CUMMINGS (1961) aux Etats-Unis et de DE VRIES et LEFEVERE (1966) au Nigé-


... ria. Ces derniers auteurs ont défini des échelles de maturité, basées sur
les variations de volume et de coloration des gonades, et comprenant pour
chaque sexe six stades.
DE BONDY au Sénégal et LEFEVERE au Nigéria (in litt.) ont montré
que les femelles, lorsqu'elles quittent les lagunes et regagnent la mer,
sont au stade l tandis que les mâles sont alors au stade l, II ou m~me,

dans le cas du Sénégal, III. Au Nigéria LEFEVERE a observé le stade V,


correspondant à la maturité complète des ovaires et des testicules, du-
rant toute l'année. Il en a été de mâme chez les femelles pour le stade
VI (ovaires vides), ce qui laisserait supposer une ponte répartie durant
toute l'année avec, vraisemblablement, une intensité différente suivant
'4
les saisons.
Los tailles atteintes aux différents stades sexuels, observées au
Nigéria sur 149 mâles et 191 femelles récoltés en eau saumâtre et 210 mâ-
les et 251 femelles provenant de pêches faites en mer, sont indiquées
dans le tableau 1.

Longueur totale des crevettes (mm)


Stade t! !i?
!
En .. eau IDn mer En eau 1
saumâtre En mer
saumâtre !
!
l 45-108 89- 95 33-114 86-124 !
.' et !
139-191
II 73-113 107-166 69-135 157-190
1
1 III 125-166 139-176
! et
! 1 171-201
! !
IV 134-166 161-206
! !
! V ! 134-166 149-195 !
! !
VI 134-166 155-195
!
~.
.- !

Tableau 1 : Tailles atteintes aux différents stades sexuels par


Penaeus duorarum d'après les observations faites au Nigéria.
17

On notera que les femelles des stades l et III sont réparties en


deux groupes de mode très différents. Si les stades sexuels ont été cor-
rectement déterminés, ce qu'il y a lieu de croire, cela indiquerait
l'existence de deux pontes durant la vie de la crevette. On ignore en-
core si ces deux pontes, dans l'hypothèse où elles existent vraiment,
ont lieu la même année ou à un an de distance.
La longueur totale atteinte par les femelles lors de la première
maturité sexuelle a été estimée, aux Etats-Unis, à 93 mm (longueur de la
carapace correspondante 22 mm - CUI:iMINGS, 1961) ; au Nigéria, cette lon-
gueur est, d'après DE VRIES et LEFEVERE (1966), de 134 mm (longueur de
la carapace 34 mm)(1). Ces résultats corroborent les observations de
HOESTLANDT (1963) qui a constaté, qu'à stade de développement égal, les
P. duorarum d'Afrique sont de plus grande taille que ceux d'Amérique.
Pour les mâles, DE VRIES et LEFEVERE ont estimé la longueur totale à la
première maturité sexuelle à 127 mm (longueur de la carapace 32 mm).
En mer, P. duorarum semble surtout fréquenter, en Afrique inter-
tropicale, les eaux de la thermocline, c'est-à-dire des eaux dont la
température est sensiblement comprise entre 18 et 24°C. C'est tout du
moins ce qui semble assez strictement observé dans les régions où il y a
peu de déversements d'eaux douces (région de Pointe-Noire, au Congo, par
exemple) ; il s'ensuit que la répartition bathymétrique typique de l'es-
pèce s'étend alors de 30 - 35 à 60 - 75 mètres. Au voisin~ge des zones
d'estuaires, la répartition bathymétrique de l'espèce semble différente,
P. duorarum se trouvant non seulement dans les eaux de la thermocline
mais également dans celles situées au-dessus et il n'est pas rare, alors,
de faire de grosses prises au-dessus des fonds de 10 à 15 mètres. Les
raisons de ce comportement différent nous sont encore inconnues. Il est
possible que la turbidité des eaux intervienne de m~me que la nature
des fonds, ces derniers pouvant ê'~re riches en débris végétaux (fonds
pourris). • •• 1...

(1) -Cette longueur et celle de 127 mm citée plus loin pour les mâles
sont assez exceptionnelles, les tailles atteintes alors de la pre-
mière maturité sexuelle (stade V) étant habituellement nettement plus
grandes comme le montre le tableau 1.
18

La croissance de l'espèce a été étudiée par divers auteurs en..Amé-


.- rique &t par HOESTLANDT au Dahomey. Ce dernier (1963) a estimé que la
longueur totale augmente, en lagune, d'environ 5 mm par mois mais recon-
nait que cet estimation doit être un peu faible, ce chiffre ayant été
obtenu en suivant les variations de la moyenne arithmétique d'échantil-
lons pris dans une population s'étant renouvelée partiellement (arrivées
de jeunes et départs de grands spécimens) durant les mois de l'échantil-
lonna~e. Aux Etats-Unis, les chiffres obtenus sont assez divers et fort
malheureusement ne sont presque jamais accompagnés des conditions écolo-
giques (To et S %0 en particulier) ayant existées lors des observations •
.
_~

lVERSEN et JONES (1961) ont publié des données assez complètes obtenues
par des marquages en Fioride dans des eaux, semble-t-il, où la tempéra-
ture ne descend guère au-dessous de 21°C. Nous résumons dans le tableau 2
leurs observations. On constatera que la croiss&1ce ne parait pas, d'une
façon générale, plus élevée en été qu'en hiver.

Taille des
Croissance mensuelle moyenne
crevet,tes
! 1 ! !Longueur ! !Longueur! !Longueur!
,Longueur'L ,Carapace ,Carapace,
. d l . ongueur. (mm) 1 tota.le . ( ) . t oae.t l,Carapace,
( ) . t ot al e .i
,
1 1 e a ! totale !
,carapace, ( ) i
i (mm) i mm i
! (mm)
Hiver
1
!
mm ,_ (mm) !
Printemps
1
mm
E t é
(mm)!
!

fi'
!
!- ! , !
!
!
!
!
!
! 103 ! 2,2 1,8 8,2
,
!
!
25
!
7,6 6,4 !
!
2,4 !
1
; !? ! 33 130 ! 1,5
5,0 1 ,1 3,4 ! 1,3 4,2 !
~

-
!
!
40 153 ! 0,9
-!
, 2,7 0,5 1,5 !
!
0,3 0,9 !
!
! !
1 25 103 1,4 5,2 1,4 5,2 1,2 4,6 !
! 1 !
! d' ! 33 130 0,4 1,2 0,9 2,7 0,5 1,5
! ! 40 153 0,0 0,0 0,4 1,2 0,0 0,0

Tableau 2 Croissance de Penaeus duorarum en Fioride (Tortugas)


d'après lVERSEN et JONES (1961).
19

ELDRED, INGLE, WOODBURN, HUTTON et JONES (1961) ont publié la


courbe reproduite sur la figure 2. D'après cette courbe la taille com-
merciale minimum (100 mm environ) serait atteinte au bout de 25 semai-
.
' nes ; d'après KUTKUHN (1965) 15 semaines seraient en fait suffisantes •
La durée moyenne de la vie serait de 20 à 25 mois.
En Afrique, les tailles maximums atteintes paraissent ~tre de 23
cm pour les femelles (LUCAS 1966) et de 11 cm pour les mâles. D'une fa-
çon très générale, dans les captures faites en mer, la plupart des
femelles mesurent entre 15 et 21 cm et la plupart des mâles entre 12 et
15 cm.
Les corrélations existant entre la longueur de la carapace, la
longueur totale, le poids total et le poids de la queue n'ont pas enco-
re été établies en Afrique(1) mais l'ont été aux Etats-Unis. On trouve-
ra ces renseignements dans le tableau 3 et la figure 3.
En Afrique, P. duorarum parait toujours avoir été trouvé sur des
fonds très meubles de vase ou de vase sableuse. RAITT et NIVEN (1966),
dans leur rapport sur la pêcherie du Nigéria, insistent sur ce point.
Ces auteurs ont remarqué que le sédiment des zones donnant de bons ren-
dements en P. duorarum comprenait de 46 à 61 %de particules inférieures
à 0,006 mm, les zones à faibles rendements n'ayant plus que 24 %de ces
mêmes particules. Au Cameroun et au Congo (CROSNIER 1964, DURAND 1966),
les meilleures zones à P. duorarum sont des zones de vase contenant plus
de 90 %de partioules inférieures à 0,06 mm. Il en est de même au Daho-
mey. Dans ce dernier p~s le phénomène est alors particulièrement marqué
car, si au Cameroun et au Congo les fonds sont essentiellement vaseux
sur presque toute leur étendue, au Dahomey on trouve tous les types de
fond, du sable à la vase, plus ou moins disposés en bandes parallèles à
la cete (fig. 10) et l'on constate que 1. duorarum ne se capture alors
'qu'à partir de 45 mètres, profondeur qui correspond à la disparition des

• D • / •••

(1) MONOD (1966) donne, à ce sujet, ml certain nombre des données brutes
relatives à des P. duorarum du Sénégal, mais ne les a pas dépouil-
lées.
FIO.2
145 25.0

135

• 125 170

VI 115 127
~
·CIl 105 10.0 VI
.§ CIl
e
e
e
c:
CIl 85
95 8.4

56
..
0
QI

c:
.! CIl
o VI
~ 75 3.1 "tl

2.4
&
1.2

". 35
0.8

0.5

25 .05

15 .021
.005
5
Olut -=:...---+----!::2----!:-3--....J4!:------!:5;---~6---7!;-----,8!:--~9;---~10;----':-II---:1'=2-...J
Nombre de mois

Crevette entière
Nombre par livre américaine (45.'3 9 )
gg~~~~r;l2~ on ~ S! tJl ID ,.. \li
N-
70 FiO.3

60
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VI 50
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15 ~.~

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18
20
0-=8.
20

, 1/ -
25
30
.
Q)

.Q

--- ~~._-
40
e
o
10 -- 50 2
-' 68
100
200
~
o
o 10 20 30 40 50 60 0 EO 90 1 0 110
Crevette entière
Poids en grammes

Fig, 2 - Croissance estimée de Penaeus duorarum en Floride


(d'après ELDRED et al.. 19611

Flg.:3 - Nomographe pour la conversion des poids en nombres
de Penaeus duorarum entier et étêté (d'après KUTKUHN,I9621
20

! !
• !Longueur de la carapace!Longueux totale! Nombre de queues par 1
(mm) ! (mm) !livre américaine (453 g)!
! ! !
• ! !
!
20 ! 87 110
21 !
90 100
22 93 92
23 97 83
24 100 71
25 103 67
26 107 60
27 110 55
.~
28 113 51
29 117 !! 46
30 120 42
(!
31 123 39
32 127 36
33 130 33
34 133 31
35 137 28
36 140 26
37 143 25
38 147 23
39 150 21
40 153 20
41 156 19
42 160 18
43 163 17
44 166 16
~
45 170 15
46 173 14
47 176 13
'~ 48 180 13
49 183 12
50 186 11

Tableau 3 Relation taille/poids ,chez Penaeus duorarum


d'après IVER8EN et IDYLL (1960)

"',


21

fonds sableux et à leur remplacement par des fonds vaseux (CROSNIER et


BERRIT 1966). Ces observations ne paraissent pas parfaitement en accord
avec celles faites par WILLIAMS (1958) en Amérique, cet auteur ayant ob-
servé que P. duorarum, aussi bien jeune qu'adulte, préférerait, à des
sédiments entièrement vaseux, des sédiments contenant une certaine pro-
portion de particules grossières.
Le rythme quotidien d'aotivité de l'espèoe a été étudié en Améri-
que d'abord pa~ FUSS seul (1964), puis par FUSS et OGREN (1966). L'acti-
vité observée a été uniquement nocturne, se produisant entre 19h00 et
04h30 avec un maximum entre 19h00 et 23h15. Elle s'est montrée plus fai-
ble en période de pleine lune qu'en période de nouvelle lune. Le facteur

.t essentiel, qui semble intervenir ici, est la lumière, les crevettes


s'enfouissant dans le sédiment au delà d'une certaine intensité lumineu-
se (d'autant plus faible que les crevettes sont de plus grande taille)
et ceci, semble-t-il, afin d'éviter les poissons prédateurs qui chassent
largement à vue. Cette action de l'intensité lumineuse explique que
l'influence de la pleine lune puisse être négligeable si le temps est
couvert ou les eaux très turbides.
Outre l'éclairement, la température de l'eau interviendrait éga-
lement sur l'activité déployée. FUSS et OOREN (1966) ont observé un maxi-
mum d'activité à 26-21°C ; au-dessous, l'activité tend à diminuera~c.la

température : réduite de moitié entre 14 et 16°C, elle est complètement


arrêtée au-dessous de 10°C.
Le fait qu'en Amérique l'activité de P. duorarum soit essentiel-
lement nocturne, 'est corroboré par une pêche commerciale n'ayant lieu
pratiquement que de nuit. En Afrique, l'activité semble plus régulière-
ment distribuée au cours de la journée et la pêche de jour parait renta-
ble. Les divers biologistes, ayant abordé
.
cette
'
question en Afrique,
sont toutefois loin atêtre diaccord. Ciest àinsi que RAITT et NIVEN au
Nigéria (1966) ont d'abord-constaté, diaprès leurs chalutages ~xpérimen­
taux, que les rendements de jour n'étaient en rien inférieurs à ceux de
nuit. Par la suite (I.e.), dépouillant les résultats de chalutiers cre-
vettiers nigériens, ces mêmes auteurs ont trouvé que les rendements de

... / ...
22

nuit étaient do 1,4 à 2,6 fois supérieurs à ceux de jour. D'autres re-
cherches (sous-presse) les ont finalement conduits à penser que l'activité
était effectivement plus marquée la nuit et ce surtout durant les deux
heures qui suivent le coucher du soleil et les deux heures qui précèdent
l'aube. Au Cameroun CROSNIER (1964) a obtenu des rendements plus élevés la
nuit que le jour, alors qu'au Dahomey CROSNIER et EERRIT (1966) n'ont pas
observé de différences nettes (il est vrai que, dans ces deux derniers
cas, le nombre des chalutages sur lequel ont porté les observations est
trop réduit pour que les conclusions suggéréos puissent être vraiment va-
lables). Au Sénégal, en Cate d'Ivoire et au CaLleroun, la pêche commerciale
se pratique actuellement de jour et de nuit sans qu'il -y ait une différen-
ce significative. La question, comme on le voit, n'est donc pas résolue;
,f
il est toutofois très vraisemblable que la rentabilité de la pêche diurne,
fréquemment observée, s'explique alors par la turbidité des eaux, souvent
très élevée on Afrique dans les zones à P~ duor arum , et la filtration de
la lumière arrivant sur le fond qui s' ensui t~
Pour terminer ce chapitre, nous donnerons quelques détails sur les
migrations et les races géographiques de l'espèce.
Les migrations géographiques n'ont été étudiées jusqu'à maintenant
qu'aux Etats-Unis. Dépendant essentiellement des conditions climatologi-
ques locales, les résultats obtenus outre-atlantique ne nous intéressent
guère ici, si ce n'est qu'ils ont montré que des distances de 5 milles
pouvaient êtro couvertes dans la journée et que des déplacements de plus
de 150 milles pouvaient être observés (COSTELLO et ALLEN 1965). La pré-
sence de races géographiques a été montrée on Afrique par ROSSIGNOL et
REPELIN (1962) qui, étudiant des échantillons de P. duorarum provenant du
Cameroun et du Congo, ont trouvé des différences morphologiques signifi-
catiVes entre les deux lots. Les crevettes du Nigéria, d'après LONGHURST
(ci té par r~ONOD 1966), appartiennent à la forme du Cameroun. Au Sénégal,
DE BONDY, comme nous l'exposons plus loin, pense qu'il existe aussi deux
variétés géographiques.
Une bonne oonnaissance des migrations géographiques est évidemment
essentielle pour la pêche, elle ne peut guère être obtenue que par des

000/ 0..
23

marquages dont la technique est maintenant bien au point (CaSTELLO 1964,


KLIMA 1966). La connaissance des migrations et des races géographiques
est, en outre, des plus utiles pour les essais d'évaluation des stocks,
ce qui explique que les biologistes sont rapidement amenés à se PQncher
sur ces questions lorsqu'ils se mettent à étudier les crevettes d'une .
région.

11-3.5 Fré~e!!c~~t_abo!!d§!l.2.e_del'~sR.è.2.e_l~lo~_d~la_cet~2.u~si­

afri~a!n~ inte.!:-.1r~ic!!:.l~.

Penaeus duorarum parait très commun tout le long de la cOte ouest-


africaine inter-tropicale et on le trouve pratiquement partout où exis-
tent des fonds de vase ou de vase sableuse aux profondeurs qu'il fré-
quente. Son développement exigeant, comme nous l'avons vu, le séjour des
jeunes en eau saumâtre, il sera en général abondant au large des zones
d'estuaires et des débouchés de lagunes.

Presque toute la pêche commerciale de la crevette en Afrique


inter-tropicale étant basée actuellement sur P. duorarum, nous allons
passer en revue la pêche de cette espèce par pays et ce aSsez en détails
en donnant, chaque fois que nous avons pu les obtenir, les particulari-
tés locales de la biologie de cette crevette.

11-3.6.1 3énégal·
.. Compte tenu de la biologie particulière de l'espèce, la p~che au
Sénégal, de même d*ailleurs que dans la plupart des autres pays, a lieu
à la fois en eau saumâtre et en mer.

11-3.6.1.1 Pêche en fleuve

La pêche en fleuve a débuté sur la Casamance dès 1959. Elle se


trouve actuellement en pleine extension avec trois usines à Ziguinchor
et deux sur le Saloum, à KaolaCk et Foundiougne.

00./.0_,
'.
' .

.
Piro ues au mouilla e

• Filet en position de nêche

_ - - - - - - - - Mouillage s

.
Flg.4- Filet à crevettes utilisé sur la Casamance
24

a - Noyens mis en oeuvre

Les p~cheries les mieux organisées sont celles de la Casamance qui


groupent 1 pendant la meilleure saison 1 quelques 800 à 1000 pêcheurs dans
une zone de 40 km en amont de Ziguinchor.
La p~che est très simple et se déroule comme suit: chaque pêcheur
possède un mouillage dans le lit du fleuve, fabriqué de quelques sacs de
sable et d'une bouée. Le filet 1 d'une maille de 12 mm 1 en forme de poche
de 6 x 2 mètres d ' ouverture 1 est maintenu ouvert par deux tangons de bois
et placé~ en surface~ perpendiculairement au sens du oourant. Il est sou-
.~ tenu par deux pirogues (fig. 4). Une unité de pêche peut comportor 2 pi-
rogues et 1 filet ou 3 pirogues et 2 filets. On trouve également des piro-
gues portant chacune 2 filets, ces derniers étant alors montés sur deux
i
cadres métalliques réunis, par dessus la pirogue, par une pièce transver-
sale. On établit ainsi deux filets sur chaque mouillage ; les bons pê-
cheurs peuvent posséder deux mouillages.
Tout le matériel est mis à la disposition des pêcheurs par les
usiniers qui se chargent aussi du remorquage des pirogues jusqu'au lieu
de pêche. Cette dernière a lieu de nuit en marée descendante. A la ren-
verse du courant, chacun ramène son filet à terre et vend les crevettes
pêchées aux usiniers qui font le ramassage par camiono
Ce système donne de très bons résultats et semble bien adapté aux
conditions de la Casamance. En effet le courant, par endroit assez vio-
lent 1 limite la taille des engins de pêche et, d'autre part, la présence
de nombreuses méduses implique une surveillance attentive des filets qui
en limite 10 nombre par pêcheur.

b - Zo~e de p~che

Comme nous l'avons signalé plus haut, la Zone de pêche s'étend sur
40 km en amont de Ziguinchor dans le lit principal de la Casamance
(fig. 5). La profondeur du chenal, dans lequel se trouvent les filets,
varie entre 4 mètres en amont, et 16 mètres dans l'étranglement de Ziguin-
chor. La vitesse du courant peut atteindre 3 à 3,5 noeuds.
.
• • • •• •

FIO.5 - Mouillages pOUl'" la péche à lé cl"'evette en Casamance

_ Emplacements des mouillages

Echelle approximative: 1/400.000


25

c - Saison de pêche

La pêche a lieu toute l'année, mais montre un maximum au cours des


mois de mai, juin et juillet (fig. 6).
Les conditions hydrologiques de la Casamance sont assez complexes
et nous ne possédons qu'un nombre trop réduit d'observations pour pouvoir
en donner une idée exacte. Les variations de la température et de la sa-
linité au niveau de Ziguinchor sont représentées sur la figure 7. On y
voit que la salinité est maximum en juillet (39,20 %a) et minimum en"oc-
tobre (4,3 %), tandis que les tempêratures les plus élevées se situent
• * d'aoüt à septembre (29 à 31°C) et les plus basses en février (23°C).
I~

L'hydrologie du lit principal de la Casamance est considérablement


influencée par les nombreux marigots qui s'y jettent et par les courants
de marée qui, surtout de novembre à avril, donnent des variations de sa-
linité de 2 à 3 %0 le même jour et au même point.

d - Taille des crevettes pêchées

Les échantillons récoltés ont une taille relativement variable se-


lon l'époque de l'année. La moyenne générale se situe autour de 9,5 cm
(longueur totale), les mâles étant toujours plus petits que les fewelles
d'environ 5 mm.
Les figures 8b et 8c montrent que la taille moyenne est maximum en
juillet-aoüt (10,5 à 11 cm) et minimum en octobre-novembre (8,5 à 9 cm).
De décembre à juin la taille oscille entre 9,5 et 10 cm.
La courbo des fréquences de longueur d'un échantillon pris au
cours d'une pêche montre un large éventail de tailles comme l'indique la
figure Ba. Il faut remarquer que l'on trouve, de temps en temps, des in-
dividus de 15-16 cm.

e - Etat de maturité sexuelle

En adoptant la clé de J. DE VRIES et S. LEFEVERE (1966), toutes


les femelles étudiées sont au stade 1 g ovaires présents le long du tube
digestif mais non développés. Les mâles sont à un stade sexuel plus avan-
cé ; le petasma est souvent joint et on trouve de nombreux .exemplaires

.'
32
30
28 Fig.6
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22
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CIl

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Janv. Févr Mors Sept. Oct Nov

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38
36
34
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28 30
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Morée basse

Morée haute
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---J~"'I-.L-__rl---J~TI
MOI JUIn Juil Août Sept Oct Nov Déc Janv Févr Mors AVril Mo: JUin JUil

Fig 6 - Tonnages mensuels moyens de Penaeus duorarum pëches dans


la Casamance calculés sur quatre ans (1963-1966).

Fig. 7 - Variations de la température et de la salinité de "eau de surface.


sur la radiale de Ziguinchor (Casamance) de Mai 1966 ô Juin 1967

30

Octobre
20

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9
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8

Avril Moi Juin Juil Août Sept. Oct, Nov Déc Janv.

Fig. S- Quelques caracteristiques des captures de Penaeus duorarum faites


dans la Casamance .
• a. Répartition des tailles en octobre et en juillet. - b. et c. - Nombre
moyen de crevettes au kg et taille moyenne des crevettes suivant le
mois de l'année en 1966 .
26

ayant leurs vésicules séminales développées et blanches. Il y a donc, en


estuaire, des mâles aux stades I, II et III.

f - Quantités p~chées

'al
Le tonnage annuel de crevettes pÔchées en Casamance, ces derniè-
res années, se répartit comme suit g

1963 320 tonnes


1964 350 tonnes
1965 570 tonnes
1966 450 tonnes
.Il
Lo rendement moyen par filet peut aller de 0,5 à 10 kg pour une
marée. Cependant certains p~cheurs, bien situés, peuvent obtenir jusqu'à
20 kg de crevettes par filet au moment de la période de pOinte.

g - Perspectives d'aveniE

La p~che en Casamance, dans sa conception actuelle, semble être à


son maximum de développement dans la zone considérée.
En effet, au dire des usiniers, le rendement par pêcheur diminue
sensiblement à mesure que leur nombre augmente(1), mais il n'y a pas
lieu de craindre un "overfishing" car les zones favorables à la ciDois-
sance des jeunes individus sont très étendues en aval de Ziguinchor. La
... pêche pourrait même encore se développer dans oette dernière région bien
que cela semble difficile pour l'instant. Il faudrait, en offet, résou-
dre le problème du ramassage des crevettes car il n'existe pas de route
le long du fleuve vers l'aval. La solution serait d'employor une vedette
rapide.
En dehors de la Casamance, deux autres pêcheries s'installent sur
le Saloum qui possède, lui aussi, une grosse réserve de P. duorarum,
mais l'infrastructure n'est pas en place. La pêche, de type artisanal,
s'effectue encore au filet (kili) traîné à bout de bras le long des ber-
ges, ce qui détruit un nombre élevé de petites crevettes non commercia-
lisablos et donne de très mauvais rendements.

.-, (1) ]10NOD (1966) donne de nombreux renseignements sur la pêche en Casa-
mance et cite des rendements de 60 à 80 kg pour un filet de 3,50 m
en pleine saison. Ces chiffres doivent être relatifs aux pêches de
1962 et indiqueraient, s'ils ne sont pas trop optimistes, une chute
importante des rendements par filet au cours de ces dernières années.
27

La production pour l'année 1966 a été de 120 tonnes.


L'étude des réserves de ce fleuvo n'a pas encore débuté~ mais il
se~ble que les conditions soiént différentes de celles de la Casamance.
La salinité y est beaucoup plus élevée et la période de pointe se situe
plus tard aoüt - septembre - octobre avec~ peut-être~ une coupure
d'avril à juillet.
Le fleuve Sénégal n'est pas exploité pour l'instant~ de même que
la Gambie ; nous avons de fortés raisons de croire que la crevette y est
aussi très abondante.
La pêche fluviale est donc encore loin d'avoir atteint son plein
développement et réserve, au Sénégal, une source de richesse certaine.

II-3.6.1.2 Pêche en mer

La pêche des P. duorarum adultes commence à être pratiquée à une


échelle industrielle depuis 1966, et utilise, à Dakar, les facilités de
conditionnement de deux usines assurant les débouché~ vera la France
essentiellement.

a - Flottille de pêche

- Au début de l'année 1965; trois bateaux étaient plus ou moins


spécialisés sur la crevette côtière. En novembre 1965, un autre armement
s'y étant intéressé, le nombre des bateaux passait à 5. En novembre 1966,
la flottille crevettière s'élevait à 16 chalutiers.

<A-'
Nombre Puissance Chalut

1 90 cv. 14 m ( arti sanal)


4 120 CV. 16 m LE DREZEN
1 200 CV. 20 m "
2 240 cv. 24 m "
1 250 cv. 24 m "
4 300 cv. 24 m "
2 400 cv. 32 m "
1 450 cv. 32 m "
'i
Tableau 4 Quelques caractéristiques des chalutiers crevettiers
pêchant au Sénégal •
..-
28

Tous ces bateaux p~chent par le côté et, sauf un ou deux, possè-
dent un cuiseur à bord et livrent la marchandise soit cuite, soit crue
comme nous le verrons plus loin.
Quelques caractéristiques de cette flottille sont rassemblées
dans le tableau 4. Les plans des chaluts utilisés sont donnés en annexe
de ce travail.

b - Zones de pêche

Bien que les zones de croissance des immatures soient très nom-
breuses, celles où se pratique actuellement la pêche des adultes sont
bien délimitées et au nombre de deux (fig. 9) g

le grand plateau vaseux: qui siétend de la bordure du Nord de la fos-


se de Cayar jusqu'à Saint-Louis,
un petit plateau de vase très molle au Sud du Cap Roxo.

Région du Nord de la fosse de Cayar

La pêche a lieu sur des fonds de vase à une profondeur variant de


30 à 50 m ; la saison débute, tous les ans, au courant du mois de novem-
bre et "coupe" brusquement en avril ou mai selon les années. La raison
de cet arrêt brusque n'est pas encore élucidée, mais semblerait liée à
m~ changement des conditions hydrologiques. En effet, l'apparition des
crevettes en novembre, sur le plateau de Saint-Louis, est conséoutive à
l'arrivée des eaux froides (T~24°C, S : 35-36 %0) qui, descendant du
Nord, remplacent les eaux guinéennes chaudes et peu salées (T~24°C,
S <35 %0)' De même, la remontée de ces eaux froides vers le Nord en
avril, mai et juin, remplacées par les eaux chaudes et salées, pourrait
être la cause de la disparition des crevettes de la zone de Saint-Louis,
les P. duorarum remontant, poussés par le front chaud, assez loin vers
le Nord, dans une zone non fréquentée par les chalutiers de Dakar.
Un fait plaide en faveur de cette hypothèse: les langoustiers
ont pêché des P. duorar~ à quelques milles du Cap Timiris par 18°56'N
sur fond de 50 m en juillet-aoftt 1966 avec un rendement horaire de 60 k~

Rappelons aussi que la. "Thalassa.", en décembre 1962, a trouvé l'espèce

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~

,Fig. 9 - Zones de pêche de Parapenaeus longirostris et Penaeus duorarum au Sénégal

Parapenoeus long;rostris ~ Penoeus duororum


~
29

dans le sud du banc d'Arguin, entre 35 et 50 m, ce qui tendrait à prouver


sa présence au nord du Sénégal durant au moins la majeure partie de l'an-

née.

Rendements

Nous ne possédons pas, pour l'instant, de données suffisamment dé-


taillées pour apprécier la densité en crevettes de cette zone mais dispo-
sons, toutefois, de quelques chiffres résumés dans le tableau ci-après

..
4 ...
1
1 Nombre de , Rendement ,1
Rendement
Date !bateaux en p~cheijournalier moyen" horaire moyen
! en kg en kg
.
.... Novembre 1966 350 20
3
Déoembre 1966 !1 8 160 10
Janvier 1967 ! 14 290 17
Février 1967 15 310 18

Les rendements donnés ci-dessus sont calculés sur la durée d 1une


marée complète (5-6 jours de mer), à raison de 17 heures de p~che par
jour, sans tenir compte des arrêts de p~che et des heures de route, ce
qui explique leur faiblesse.
La pêche se pratique de jour et de nuit sans qu'il y ait une dif-
férence significative.
Les rendements de la campagne 66-67 semblent inférieurs à ceux de
la oampagne précédente. Peut-être est-ce en relation avec la plus faible
pluviosité de 1966 rendant plus restreinte les oommunications entre le
système de marigots et le fleuve Sénégal, principal exutoire des immatu-
res dans cette région.

-- Région du Cap Roxo

Cette zone de pêche a été découverte en 1963 par des chalutiers re-
cherchant la langouste. Les crevettes y possédaient, tout du moins pend~t

la période s'étendant d'avril-mai à la fin de 11hivernage, un fort goftt

'-.
30

les rendant impropres à la consommation. Ce goüt semble dft à des organis-


f mes présents dans l'herbier qui recouvre cette région.
Au Nord de cet herbier, en février 1967, les chalutiers de Dakar
ont découvert par 11°40'N, sur fond de 40 m, alors qu'ils recherchaient
la "sole plate" (Cynoglossus canariensis) pour laquelle le marché euro-
péen présentait d'excellents débouchés, une zone de vase molle dans la-
quelle ils obtenaient de hauts rendements, 170 kg/heure lors de la m~rée
d'essai, d'une crevette de bonne qualité.
Depuis la fin du mois de février, 6 bateaux opèrent régulièrement

...., dans cette région et réalisent des prises de 4 à 5 tonnes par marée de 8
jours (dont 2 de route) •
Selon la base de calcul employée précédemment, on obtient pour la
',j
. période du 18 février au 21 mars les ohiffres suivants:

- nombre de bateaux en pêche 6,


- poids moyen par jour 730 kg,
- rendement horaire 42 kg,

soit des rendements 2 fois plus élevés que ceux obtenus dans la
première zone de pêche. On a signalé, à plusieurs reprises, des rende-
ments supérieurs à 1 tonne en 6 heures de pêche effective. Il existe, sans
doute, d'autres zones très riches dans cette région car des fleuves im-
portants, Saloum, Gambie, Casamance, Rio Cacheu, y déversent les jeunes
immatures.
Il y a donc un travail de prospection systématique à effectuer afin
de délimiter les aires de croissance et de reproduction. Nous ne pouvons
pas encore dire s'il y a, dans cette région, une "saison de pêche".

c - Caractéristiques des individus capturés

Les échantillons de P. duorarum capturés dans les 2 zones citées


ci-dessus ont les caractéristiques suivantes

~~J~&rdJ~laJ~~~~Cq~:
plus petite taille observée 10 cm (long. totale)
taille maximum des femelles 21,5 cm
taille maximum des mâles 15,5 cm

... / ...
31

taille moyenne des femelles 17 om


• taille moyenne des mâles 12,5 cm
sex-ratio : 50 %environ.
Zone_dl! Cal2. Ro~o :
plua petite taille observée 7,5 cm
plus grande taille observée 22,5 cm.

Dans cette zone, le pourcentage des individus de petite taille


est bien supérieur à celui de la première zone. Malheureusement nous ne
sommes pas encore en mesure de donner des chiffres valables.
•1 . Ce fait pourrait trouver son explication en comparant les distan-
ces des régions de pêche aux embouchures des fleuves g

,.. - dans le nord, les immatures approvisionnant le stock doivent venir


du Sénégal, soit de 40 à 60 milles de distance,
- dans le sud, la zone de pêche est pratiquement située dans l'embou-
chure du Rio Cacheu et très près de celle de la Casamance.

d - Différence entre les deux stocks

Des mesures biométriques, faites sur des individus provenant des


deux zones, semblent établir que l'on est en présence de deux popula-
tions distinctes. En effet, le 5e article de la 3e paire de péreiopodes
est significativement plus long. chez les individus pêchés au Cap Roxo
•• que chez ceux pêchés au voisinage de Saint-Louis.
On pourrait peut-être parler de deux variétés différentes oar, si
.. l'hypothèse énoncée plus haut à propos des exigences thermiques du
Po duo~ du Nord se vérifie, la crevette du Cap Roxo a un compaIttomOllt
essentiellement différent, une bonne partie de son oycle s'effectuant
dans des eaux plus chaudes.

e - Conditionnement des prises

Les crevettes, suivant leur taille et l'équipement des chalutiers,


sont débarquées soit ouites, soit crues. Les grosses, supérieures à 16
cm, sont traitées à bord par l'acide borique et oonservées orues, en
glace, pendant la marée. Les moyennes et petites, inférieures à 16 om,

... / ...
32

sont soit cuites à bord avec de l'eau additionnée d'acide citrique et


conservées en glace dans des sacS de plastique par 25 kg, soit, si le ba-
teau n'a pas de cuiseur, conservées orues dans la glaoe, traitées simple-
ment au;bisulfita.âdditionné de sol.
A l'arrivée du bateau, tout est vendu aux deux usines qui, après
conditionnement, se chargent de la commeroialisation vers le marché exté-
rieur.
Les grosses, congelées à -40°0, ét~tées et crues, sont vendues en
Espagne, la législation française interdisant l'emploi de l'acide boriqu~

Les moyennes, cuites et oongelées, sont commeroialisées en France,


• ••
aprus avoir été classées en quatre catégories, oorrespondant aux normes
ci-dessous .
.
'. catégorie nO 1
catégorie nO 2
40
60
à
à
50 crevettes au kg,
80 crevettes au kg,
catégorie nO j 80 à 110 crevettes au kg,
catégorie nO 4 110 à 1)0 crevettes au kg.
Depuis le début de la saison, c'est-à-dire novembre 1966, jusqu'à
la fin du mois de février 1967, le tonnage débarqué par les chalutiers
s'élève à 180 tonnes réparties en :
- 160 tonnes p~chées dans la zone Nord,
20 tonnes p8chées dans la;zone Sud.

f - Perspectives d'avenir

Nous les évoquons au chapitre III auquel le lecteur est prié de se


~-

reporter.

11-3.6.2 Guinée. Sierra-Leone, Libéria

Aucun renseignement valable n'a pu ~tre obtenu pour ces régions.


Penaeus duorarum doit cependant y être abondant car, lors du "Guinean
Trawling Survey", de bons rendements (jusqu'à 27 kg/h) y ont été obtenus.

11-3.6.3 -Côte d' Ivoire--


33

II-3.6.3.1 P~che en lagune


, Trois grandes lagunes existent en C8te d'Ivoire lagune Ebrié au
niveau d'Abidjan, lagune Aby à l'est et lagune Bandama à l'ouest. La pê-
che de P. duorarum n'est toutefois pratiquée que dans deux d'entre elles,
Aby et Bandama, bien que l'espèce doive exister dans les trois.
C'est dans la lagune Aby que la pêche est la plus active, la ma-
jorité des pêcheurs se trouvant au village d'Assini situé, sur la lagune,
près du chenal de communication avec la mer. Le nombre de pêcheurs est
d'une cinquantaine, chacun possédant une pirogue et de un à cinq filets.
.•
~ Ces filets en forme de poche, à mailles de 10 mm~sont posés en travers
du courant au voisinage du ohenal, de nuit, à marée descendante. La pê-
che est évidemment d'autant meilleure que le courant est plus fort et
les filets ne sont d'ailleurs pas mouillés durant la période de mortes
eaux. La prise par filet varie habituellement de 5 à 20 kg, mais peut
exceptionnellement atteindre 100 kg. Certaines nuits jusqu'à 4 tonnes de
crevettes, mesurant de 7 à 10 cm, sont pêohées. Les meilleurs mois de
pêche sont avril, mai et juin, ce qui correspond à la grande saison
chaude et aux pluies les plus abondantes. A partir de juillet, avec l'ar-
rivée de la saison sèche, la pêche s'arrête souvent pour ne reprendre
qu'en novembre avec le retour de la saison chaude. Des crevettes sont
également pêchées, dans les villages entourant la lagune, au moyen de
sennes de plage longues de BoO à 1200 m ; les prises de P. duorarum pour-
raient constituer 50 %des captures de la senne aux moments les plus fa-
vorables.
ta production annuelle de la lagune serait de l'ordre de 200 ton-
nes. Malheureusement la commercialisation des captures est très défec-
tueuse ; une partie des crevettes est fumée sur place, une autre est
transportée par pinasse puis par camion à Abidjan où elle arrive souvent
en mauvais état (1).
La pêche en lagune de Bandama est moins importante et la produc-
tion ne semble guère excéder une centaine de tonnes par an. Le nombre des

(1) Des cas d'intoxication ayant eu lieu en 1966, la commercialisation


de ces crevettes à l'état frais est actuellement arrêtée.
34

pêcheurs y est plus réduit que dans la lagune Aby. La pêche se fait tou-
• jours dans le canal faisant communiquer la mer et la lagune mais égale-
ment aux débouchés des rivières. Ici aussi la pêche a lieu de nuit à
• marée descendante, les filets utilisés étant des sortes de chaluts fixes
de 8 mètres de corde de dos et de 4 mètres de longueur. Le bourrelet de
ces filets se trouverait à 50 cm au-dessus du fond; les mailles, de 3
sortes, ont des tailles décroissantes, celles du cul mesurant 10 mm.
La pêche a lieu toute l'année mais les captures les plus élevées
auraient lieu ioi, contrairement à ce qui a lieu en lagune Aby, en aoüt
.•
.. et septembre. Les crevettes auraient alors leur plus gr.ande taille, 11
cm. A partir d'octobre les pêches renfermeraient beaucoup plus de petites
crevettes (6 à 1 cm).
•· La p~che est commercialisée comme en lagune Aby.
Dans les deux lagunes, outre les filets cités, les pêcheurs uti-
lisent également des barrages fixes en bambou.

11-3.6.3.2 Pêche en mer

Assez nettement saisonnière, la pêche est surtout pratiquée en


août, septembre et octobre (cf. tableau 6). Les rendements maximums sont
alors obtenus sur les fonds de 40 mètres qui sont, en cette saison, bai-
gnés par des eaux dont la température est comprise entre 11 et 18°C. En
septembre, les captures d'un chalutier peuvent atteindre 500 kg par jour.
On ne note pas de différence significative entre les rendements de jour
et ceux de nuit. D'octobre à janvier, c'est-à-dire durant la première
partie de la saison chaude, la pêche se pratique su~tout au-dessus des
fonds de 25 mètres dans des eaux dont la température est voisine de 25°C,
mais il semble qu'alors les captures soient formées pour une grande par-
tie par P. atlantica. En mars on note, semble-t-il, une augmentation très
provisoire des captures dont nous ignorons la cause.
Aucun chalutier crevettier n'existe actuellement à Abidjan mais,
durant la meilleure saison de pêche, quatre chalutiers, recherchant habi-
tuellement le poisson, s'équipent de chaluts à crevettes. Les caracté-
ristiques de ces bateaux sont données dans le tableau 5.
35

, , Tonnage l ,
Nom ; Date de ibrut ; Longueur; Puissance
jconstruction l (tx) j (m) j (CV)
-------1 I-....=.Io--! 1-----
. LE RICHE 1933! 19,32 13,87 1 120
, 1
LE DAUPHIN 1945; 22,65 13,50 1 120
JEANNE HANCA 1945 27,00 14,69 1 120
1
_GOELAND
_ _ _ _ _--:. 1948 .....;.. 57, 14 18,61
--:~_ ___.;'. 160 ~l

Tableau 5:
.
~


Caractéristiques des chalutiers ivoiriens se
consacrant partiellement à la pêche de la crevette •

Le tableau 6 donne les tonnages de crevettes débarquées au port


d'Abidjan. On peut estimer que 80 %de ces tonnages sont fournis par
P. duorarum, le reste l'étant par P. atlantica.
tes mareyeurs africains commercialisent, sur le marché local, 5 à
10 %de cette production. Tout le reste est acheté par un mareyeur euro-
péen qui vend 30 ~ des crevettes à l'état frais sur le marché d'Abidjan
et exporte les autres congelées, par avion, sur la France et la Belgique
(60 %des exportations) ainsi que sur l'Esp~1e et les Canaries.

Perspectives d'avenir

Si la commercialisation des captures arrivait à être organisée


convenablement, la pêche en lagune devrait pouvoir être augmentée.
En mer, avant de pouvoir faire des pronostics, il faudrait mieux
oonnaître la biologie de l'espèce et le stock existant. Le Centre de Re-
cherches Océanographiques d'Abidjan, géré actuellement par l'ORSTON, s'en
occupe et a déjà recueilli un grand nombre de données. Il est vraisem-
blable que dans un ou deux ans, lorsque ces données auront été complé-
tées et dépouillées, un aperçu valable sur les possibilités de pêche de
P. duorarum en Côte d'Ivoire sera disponible.

III
36

.' 1 i '
Mois 1964
1 1965 1966 jTotal desj Pourcentage 1
, 1 3 ans , . mensuel
1
----1 l ,-----
Janvier 2.620 1 11.320 6.392 1 20.332'
1 1 1
--Fé~~~::---- ---~~~;;-~---~~~-1--~;~;~-;--20~~;;-~-----:~:-;---
11------------- ! , 1
---------!---------!---------I·---------,----------~--
!
! }~ars 1 4.658! 11.839' 20.072 1 36.569' 7,9 %
..• ! 1 1 1 l ,
·1-------------,---------,---------1---------1---------,-------------
1 Avril 1 4.465' 4.842 1 7.124 1 16.431 1 3,6 1(;
1 ! ! 1 1 1
1-------------1---------,---------1--------- ---------,-------------
•· , Mai 1 6.220! 6.474 1 17.026 1 29.720! 6,5 %
! 1 ! I l !
,-------------1---------1---------,---------1---------1----------~--
Juin ! 9.728! 5.667 1 12.732 1 28.127 1 6,1 1~
! 1 ! , 1 1 1
!-------------I---------I---------!---------,---------,-------------1
! Juillet 1 13.196 1 17.873! 22.439 1 53.508 1 11,6 % 1
! l , , I l !
-------------1---------,---------1---------'---------1-------------1
Aoo.t 1 25.792 1 27.676' 11.404 1 64.872' 14,1 % 1
1 ! ! 1 1
------------- ---------1---------1---------1---------1-------------
Septembre 40.260 1 21.570 1 2.877 1 64.707 1 14,1 %
• , 1 ! 1
------------- ---------1---------1---------1---------1-------------
Octobre 27.523' 10.941' 15.861! 54.325 1 11,8 io
! , 1 1
------------- --------- , --------- , --------- 1--------- 1 -~-----------

Novembre 15.986' 14.928' 13.534 1 44.448 1


l , ! !
------------- ---------,--------- --------- --------- -------------
Décembre 7.600' 8.028 11.364 26.992 5,9 %
Total de
l'année
160.141 145.398 154.787 460.326 100,1 %

Tableau 6 : Quantités de crevettes débarquées par les chalutiers


du Port d'Abidjan, en kg, de 1964 à 1966.

O·.
37

1I-3. 6. 4. -·Ghana-··
.' Aucun renseignement valable n'a pu ~tre obtenu pour le Ghana. Il
est toutefois vraisemblable que les conditions y sont voisines de celles
de la Côte d'Ivoireat ~e des possibilités de p~che sérieuses y existent.

1I-3.6.5 ·Dahomey··

Les captures de P. duorarum composent la quasi-totalité (plus de


97 %) des tonnages de crevettes p~chées et sont presque toutes faites en
lagune ou en lac.
~ .
• Pêche en lagune ou en lac

Elle se pratique dans les lacs Nokoué, Ahémé et plus accessoire-


ment dans les lagunes de Porto-Novo, Ouidah et Grand Popo.
La pêche se fait au moyen de filets fixes (Dohuihoué) ou trainés
par deux hommes (Azui). Ces filets, en forme de poche, ont un fond à
mailles. de 10 à 12 mm. Outre ces filets, les nasses sont très utilisées
et, dans le seul lac Nokoué, plus de 3.000 sont mouillées ; leur rende-
ment est assez faible comme l'indique le tableau 7.

,
; Poids total;N b
-d t
d iRendement quot.i';'
- om re e poses dion par nasse
i
Mois 1 es cap ures! d
( ) e nasse !
• ! g ! (g)
!
1 ! !
Janvier ! 690 375 ! 3 723 185,4
.- Février !
918 750 ! 3 386 261,5
Mars 754 250 3 841 196 ,3
!
Avril 520 625 3 265 159,4
~1ai 701 750 3 281 214,0
Juin 623 875 2 944 211,9
Juillet 277 375 2 930 94,6
Aollt 175 875 3 652 48,1
Septembre 711 375 3 521 202,0
Octobre 85 750 2 512 34,1
Novembre 15 750 1 255 12,5
Décembre 50 750 1 643 30,5

~.

Tableau 7 : Captures de crevettes obtenues en 1966 par une


pêcherie du lac Nokoué utilisant une centaine de nasses.

38

La saison de pêche s'étend habituellement de janvier à juillet,


. lorsque les eaux sont saumâtres, mais peut se prolonger jusqu'en septem-
bre. Elle est pratiquement arrêtée en octobre, novembre et décembre,
mois durant lesquels la salinité des eaux demeure habituellement très
basse.
Le tableau 8 indique les salinités moyennes dans les zones à cre-
vettes et les variations correspondantes des captures en 1966. Les cap-
tures, assez élevées, obtenues en septembre doivent correspondre à la
baisse très forte de salinité observée dur~t ce mois, baisse qui a dU
.., .
• fortement accélérer la migration vers la mor des crevettes •

Mois Salini té %0 Rendement en %


Janvier 22.,55
i
! - 11,23
!
Février 28,45 !
15,85
Mars 30,68 11,90
Avril 33,85 9,65
:Mai 34,96 13,06
Juin 26,16 12,81
Juillet 5,95 5,71
AoQ.t 15,74 2,96
Septembre 0,72 12,22
Octobre 2,09 2,06
Novembre 4,98 0,73
Décembre 26,95 1,82

Tableau 8 Salinités et rendements correspondants


en lagune, au Dahomey, en 1966.

La taille des crevettes pêchées est comprise entre 5 et 11 cm.


HOESTLANDT (1964), étudiant les pêcheries installées près du chenal d'ac-
cès à la mer du lac Nokoué, a constaté que la taille moyenne des crevet-
tes augmentait de mars à juillet. On retrouve donc ici la même évolution
que celle signalée en Côte d'Ivoire.
La production du lac Ahémé a été, en 1966, de 120 tonnes, celle du
lao Nokoué de 150 tonnes.
000/•••
39

P~che en mer
..
Elle est pratiquement inexistante à l'heure actuell~~~oomme le
montre le tableau 9 qui donne, en kilogrammes, les quantités de crevet-
tes débarquées au port de Cotonou en 1965 et 1966. Ceci tient au fait
que les chalutiers de Cotonou, d'une part ne recherchent que le poisson,
d'autre part ne chalutent pratiquement pas sur les fonds à P. duorarum.

Mois 1965 1966


6 Chalutiers 3 Chalutiers
.•. Janvier 896 910
Février 136 69
Mars 447 735
Avril 1.071 300
Mai 610 75
Juin
1 259 417
Juillet
1 724
AoQ.t
1
223 95
Septembre
1
721 88
Octobre
1
613 109
Novembre
! 415 750
Décembre
!
740 195
!
TOTAUX
!
6.855 3.743

Tableau 9 Quantités de crevettes dêbarquéespar les chalutiers


du Port de Cotonou, en kg, en 1965 et 1966 •

. Les recherches du Centre ORSTOM de Pointe-Noire ont en effet


montré que les sédiments, sur le plateau continental dahoméen, sont ré-
partis comme le montre la carte jointe (fig. 10). On observe, sur cette
carte, une très large bande de sable grossier s'étendant parallèlement
à la côte entre les fonds de 15 et 35 mètres environ, enoadrée par de la
vase sableuse ou de la roche du côté de la côte, des fonds plus ou moins
vaseux du côté du large. La bande de sable grossier est pratiquement
azoïque et la plupart des chalutiers pêchent sur les fonds sablo-vasoux
qui s'étendent tout près de la côte, négligeant les fonds vaseux situés

... / ...
• • . • .' ... •

,
;!:}{::ti Sable

Fonds chalulables ~ œ~8J Sable vaseLiX


!~~~ Vase .: ''1
:c.:;I'
1<;;. _ - - - .

li::"~~ ~ -1 Vase sableuse


-: :'

Fonds
r"'7 -r:7': Roches et Gorgones
: --' ..........
:<', ...: .::.

non Chalutables1~ Barnere cora Illenne

l .. Téte rocheuse .: ~.

Les fonds Infeneurs à 12 mètres n-on'


pas é,é cartographiés ".....

. :.: .

2°20'

FiQ .10 - CARTE DES FONDS


., DU PLATEAU CONTINENTAL
DU DAHOMEY
l d'a pres A CROSN 1ER et G R BERRiT . 1966)
40

vers 50 mètres de profondeur, fonds sur lesquels, comme l'ont montré les
chalutages de l'''Ombango", navire du Centre ORSTOM de Pointe-Noire, les
P. duorarum sont plus particulièrement cantonnées.
'if Sur ces fonds 9 malheureusement de superficie réduite, au large de
Cotonou, les rendements obtenus par l'"0mbango" avec un chalut à pois-
sons de 20 mètres de corde de dos ont été, à plusieurs reprises, de
l'ordre de 20 kg/h, ce ~ui laisse supposer qu'un chalutier crevettier
pourrait y faire des p~ches intéressantes, au moins durant certaines
saisons.
.•. 11-3.6·5.3 Perspectives d'avenir

Comme nous l'exposons au chapitre III, elles sont bonnes pour la


; pêche en lagune, l'installation de deux usines de traitement de la cre-
vette à Cotonou permettant maintenant une commercialisation de la pro-
duction dans de bonnes conditions.
En mer, la pêche devrait pouvoir être rapidement développée, mais
il conviendra de veiller à ce que des captures trop intensives, sur des
fonds de superficie limitée, ne diminuent pas le nombre des post-larves
pénétrant en lagune. A ce titre la concession accordée à la Gulf Fishe-
ries Co (cf. chapitre III) parait un peu inquiétante.

II:''3.6.6 Nigéria

11-3.6.6.1 Pêche en eau saumâtre

Très peu de renseignements sur cette pêche ont pu être rassemblés.


Les jeunes P. duorarum paraissent abondants dans le complexe lagunaire
de Lagos ainsi que dans la région de Port Harcourt. Ils sont pêchés avec
les méthodes indigènes classiques : nasses, filets coniques fixes ou
tra!nés par deux hommes et aussi sennes de plages. Aucune idée du tonna-
ge ainsi mis sur le marché n'a pu être obtenue, ce tonnage doit pourtant
être assez important si l'on se rappelle qu'en Cate d'Ivoire la produc-
tion lagunaire est d'environ 300 tonnes de P. duorarum et au Dahomey
• d'environ 270 tonnes.

... / ...
41

1I-3.6.6.2 Pêche en mer


.
La pêche des P. duorarum adultes commenoe à être pratiquée au
Nigéria à une échelle industrielle depuis 1965 et les bateaux, qui Sl y

consacrent, sont basés à Lagos et Port-Harcourt.

a - Flottille de pêche

La premier chalutier crevettier, un bateau espagnol de 170 CV,


est arrivé à Lagos en mai 1964.
En janvier 1965, deux crevettiers de 70 pieds, du type "Gulf of
..• Mexico" et d l une puissance de 220 CV, s'ajoutaient au ohalutier espa-
gnol. En mars 1966, trois autres bateaux arrivaient g deux de 81 pieds
équipés de moteur de 380 CV et un de 110 pieds équipé d'un moteur de
800 CV. Toujours en 1966, deux chalutiers nigériens de 68 pieds et
240 CV se transformaient en crevettiers.
Actuellement (juin 1967 ), la flottille crevettière compte, à
°

Lagos, six chalutiers qui pêchent régulièrement et dont les caractéris-


tiques sont données dans le tableau 10 et un chalutier en cours d'arme-
ment ; deux autres, en commande, sont attendus bientôt.
A Port-Harcourt,deux chalutiers sont en service et dix autres en
commande.
Au total, vers la fin de 1967, la flottille crevettière devrait
_!!f

donc compter 21 bateaux pêchant tous par 1l arrière, suivant le système


américain, avec deux chaluts•

l
, 'Longueur,' Tirant l'Force Motrice:Capac.Réfrigo i p "
, Nom 1 () d' () CV . 3" rovenance
, 1 m ,eau m , ,m! !
, l ' ,------- i ,
; Basra 1 21,9 2 ! 2,44 220 70 t 75 ,U.S.A. ,
;Western Explorer, 22,85 ? 202 ? ; Nigéria !
;Universal l i
24,68 2;44 380 141,5 iU.S.A.
iUniversal II ,24,68 2,44 380 141,5 ,U.S.A.
ISaetta . 27,42 ? 220 ? ; Espagne
!Rasheed 10 36 1 02 3,66 835 396,20 ,Koweit
.
Tableau 10 Caractéristiques des chalutiers crevettiers
pêchant à partir de Lagos.
42

b - Zones de pêohe

Penaeus duorarum peut 0tre pêché en quantités appréciables, sur le


plateau continental nigérien, de la rivière Bénin à la rivière Oalabar
entre 15 et 50 mètres de profondeur. Dans cette région, trois zones cou-
vrant, au total, 2500 milles carrés environ paraissent toutefois nette-
ment plus riches que les autres. Elles s'étendent (cf. fig. 11) g

- de la rivière Escravos à la rivière Pennington,


- de la rivière Bonny à la rivière Opobo,

.
, ..
- de la rivière Quaibo à la rivière Calabar.

o - Saisons de pêche et rendements

Bien que les résultats obtenus ne soient pas toujours parfaitement


cohérents, il semble que, du point de vue des rendements, on puisse dis-
tinguer durant l'année trois saisons s'étendant, l'une d'avril à octobre,
l'autre de novembre à décembre et la troisième de janvier à mars.
Les rendements les meilleurs sont obtenus durant la première de
ces saisons (et surtout, en fait, de juin à octobre), les moins bons du-
rant la troisième. En novembre et décembre, ils sont moyens.
Compte tenu du régime hydrologique existant dans le golfe du Bénin
et en baie de Biafra, ceci revient à dire que les meilleurs rendements
sont obtenus durant la grande saison froide (à laquelle correspond sensi-
blement la saison des pluies) et les moins bons durant la grande saison
chaude.
Les rendements horaires moyens pour un chalut à crevettes de 40
pieds de corde de dos (12 m), lors de pêches d'exploration, ont été de
7 à 12 kg pendant la meilleure saison et de 3 à 5 kg durant la moins bon-
ne.
En janvier et février 1965, deux chalutiers crevettiers américains
de 70 pieds ( 21 m) , pêchant chacun avec deux chaluts de 45 pieds q.e cor-
de de do s (1 3,5 m) et faisant eux aussi des pêches d'exploration, ont rame-
né en 386 heures de chalutage 9.576 livres de queues de crevettes, soit
.' un rendement horaire moyen de 24,8 livres ce qui correspond sensiblement
à 21 kg de crevettes entières •

.
• • .. • •

"-
,
\
\
,,
" IOOm
.... _--- ,.-

I.Fernondo .... _- ,
\

\
"
\
\
\
,,

go

Fig. 11 - Zones de pêche de Penaeus duorarum au NiÇJerla


43

En avril 1965 un de ces chalutiers, dans le secteur compris entre


les rivièrœ Escrados et Dodo, pêchait en huit jours 4.230 livres de queues
avec un rendement horaire moyen de 44 livres correspondant à 75 kg de
crevettes entières.
~es rendements, qui proviennent de pêches d'essai, devraient pou-
voir être assez sensiblement augmentés au fur et à mesure que les fonds
de pOche seront mieux oonnus. Il semble toutefois que les chalutiers
commerciaux pêchant avec deux filets se contentent, souvent encore ac-
tuellement, de rendements moyens de 20 kg/h de crevettes non étêtées.
, .• C'est ainsi quten mars 1967, le "Basra", les "Universal 1" et
"II" et le "Rasheed", employant chacun deux filets à corde de dos res-
pectivement de 17, 18 et 21 mètros -n'ont" en 18 jours do pacha effoctive
,. à 18 heuros ·par;jour, ramené que 45 tonnes da queues.
d - Conditionnement des prises

Toutes les crevettes sont étêtées et congelées crues à bord puis


envoyées par voie maritime aux U.S.A.

e - Tonnages pêchés

Les chalutiers crevettiers congelant les crevettes à bord et les


expédiant directement aux U.S.A., le Service des Pêchœdu Nigéria ne pa-
rait pas connaître les quantités exactes pêchées. Pour les six chalutiers
crevettiers opérant de Lagos, une estimation de la production moyenne de
40 tonnes de queues oongelées par mois parait très raisonnable et même
"-: probablement un peu faible. Cela correspondrait, approximativement, à
une production de 750 tonnes de crevettes entières. par an.
A cela doit s'ajouter la production en lagune qui ne doit pas
être négligeable, celle des chalutiers de Lagos et Port-Harcourt recher-
chant le poisson mais gardant les crevettes pêchées, celle enfin des
deux chalutiers crevettiers de Port-Harcourt. Une estimation de la pro-
duction totale actuelle de l'ordre de 1000 à 1200 tonnes par an doit donc
être assez proche de la vérité.

... / ...

\
44

f - Chalut~_ à orevettes utilisés et essais pratiqués

Divers types de chaluts à crevettes sont actuellement utilisés


au Nigéria ou ont été essaYés(1~
Ces chaluts peuvent être classés en 3 catégories g

- les chaluts plats (fIat trawls) qui, américains, sont du type


"North Gulf", ou "South Gulf" ou "Tampa",
- les chaluts demi-ballon (semi-balloon trawls),
les chaluts scandinaves modifiés.

Tous ces chaluts sont à quatre pans et gréâs avec des panneaux à
large semelle et à braguets constitués par des chaines. Gréés en "otter
.,. trawl", ces chaluts ne comportent pas de bras ; les panneaux ne sont
toutefois pas maillés directement sur l'extrémité des ailes mais sépa-
rés de ces dernières par deux funes de 1,80 à 2,70 m de longueur. Le
boulage, faible, est habituellement constitué par des flotteurs de 10 cm
régulièrement espacés sur la corde de dos tous les 2,40 mètres. Une
chaîne, plus courte de 1,35 à 1,80 mètre que le bourrelet et attachée
aux extrémités des ailes, est parfois utilisée et semble augmenter le
rendement en crevettes et en cynoglosses (soles). Cette chaîne est habi-
tuellement constituée par des maillons de 25 mm de longueur et de 6 mm
d'épaisseur.
t
L'expérience a montré que les chaluts plats prennent, de jour,
plus de crevettes que les chaluts demi-ballon mais capturent moins do
gros poissons. De nuit, par contre, les captures en crevettes des cha-
luts demi-ballon sont sou~ent supérieures à cellos des chaluts plats,
ceci tenant vraisomblablement au fait que la crevette, la nuit, peut
nager nettement au-dessus du fond.
Les ohaluts à crevettes scandinaves, à longues ailes, capturent
moins de crevettos que les chaluts plats ; modifiés par réduction dos
ailes, ils fournissent alors des rendements comparables en crevettes et
supérieurs en cynoglosses.
.00/0 ..

(1) Les renseignements donnés dans ce sous-chapitre nous ont été four-
nis par 1F. THOl.lAS, expert en engins de pêches de la F.A.O.
45

g - Perspectives d'avenir

Elles sont excellentes quant à l'augmentation attendue des tonna-


ges dans les prochaines années~ mais inquiétantes à plus long terme. En
effet, avec les projets actuels, d'ici un à deux ans les crevettes du
plateau continental nigérien seront recherchées par au moins 25 bateaux
basés au Nigéria, 15 à 20 basés au Dahomey et 8 basés au Cameroun (cf.
plus loin). Cela fera donc une flottille d'au moins 50 bateaux. Si l'on
se rappelle que les fonds les plus productifs ne couvrent guère que
2.500 milles carrés, on peut se demander si le nouvel équilibre biologi-
•. que qui va s'établir~ à la suite d'une augmentation aussi rapide de
l'effort de pêche, va se situer à un niveau suffisamment élevé pour per-
mettre une bonne rentabilité de la pêche.

11-3.6.7 Cameroun

La pêche de P. duorarum parait 6tre faite presque exclusivement


en mer au Cameroun.

Pêche en mer

Jusqu'à l'année dernière, la pêche en mer de P. duorarum n'était


pratiquée qu'occasionnellement par la douzaine de chalutiers qui, basés
à Douala, recherchent le poisson le long des côtes du Cameroun mais aus-
si du Gabon et du Nigéria. En juin 1966, un armateur de Douala a trans-
formé l'un de ses chalutiers, le "Malimba", bateau de 23 mètres équipé
de deux moteurs de 150 CV, en crevettier et lui a fait faire une campa-
gne de prospection d'un an, campagne qui vient donc de se terminer.
La carte des fonds du plateau continental camerounais que nous
reproduisons (fig. 12) montre que les fonds de vase se trouvent tous
dans la partie nord du plateau. D'après nos connaissances sur la biolo-
gie de P. duorarum, il était donc à prévoir que ce serait dans cette
,partie nord que les meilleurs rendements seraient obtenus, d'autant que
les zones d'estuaires y sont nombreuses et bien développées. C'est en
effet ce qu'ont montré les quelques prospections faites jusqu'à mainte-
nant. Alors qu'au sud du Wouri les rendements ont toujours été très

... / ...
:: ','. ,J,",
." ..... '.: :,." ~. .

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-.'.', ~.,' ~ .

• "".
<

;.. .~~.:~~~~'N.~§~~·;:>· -
\., .:>'
-': ...-: ....

Fonds chalutables

• 1:::::::::::::/1 Sable ~- @ Vase

~ Sable vaseux Ls;'3 Vase sableuse


.. :.::;

Fonds non chalutables


ou
",'
-,.,: ,-:-
difficilement chalutables >" '

Raches r:-r:::;iI Fonds de sable irréguliers ',;'


.',',
;."
~.!......l
[';;';'3 Roches et Gorgones Possibilités de croches
Buttes de vase ou de
;.. .," .... '.::"':

";::::1::1 Coro il , [0 0: g:0 0J sable.


Les fonds inférieurs à 10 métres n 'ont pas été
cartographies ,

90

FiQ.12-CARTE DES FONDS DU PLATEAU CONTINENTAL


CAMEROUNAIS
( d'a rés A CROSNIER 1964)
46

fai bles (l' "Ombango", navire du Centre ORSTO]~ de Pointe-Noire, n'a pas
dépassé 3,5 kg/h aveo un ohalut à poissons de 20 mètres de oorde de dos),
au nord ils peuvent être relativement élevés oomme le montre le ta-
bleau 11.

! Nombre !RendamentslRendemonts
1
. Zone prospeotée
Id'heuros 1 horaires horaires
Date 1 1 de ! extrêmes moyens
_ _ _ _ _ _ _I !ohalutage! (kg) (kg)
! ! ! !
!Juillet-Ootobre !Rio deI Rey-Bibundi 90 !8,5 - 61 27
! 1966 1 1
•• !Février 1967 IRio deI Rey-Bibundi 1 7 ! 0- 34 12
, i 1
jMars 1967 jViotoria 26 5 - 19 13
.· 1Avril 1967 !Viotoria 172 o - 76 47
lM .
!~'~a~ 1967 !IV'~o t or~a
. 244 o - 154 39
IMai
lM .
1967
,IRio deI Rey
, 15 25 - 71 41
,~.~a~ 1967 jFernando Po-Viotoriai 93 10 - 146 54
,

Tableau 11 Rendements en orevettes entières obtenus par le "Malimba"


aveo un ohalut de 18 mètres de oorde de dos.

Comme au Nigéria, les meilleures p~ohes se font entre 20 et 50


mètres de profondeur; las saisons de pêohe sont également les m@mes.
Les tonnages p~ohés sont aotuellement très faibles, la pêohe jus-
qu'à maintenant n'ayant été faite qu'à titre aooessoire ou expérimental.
Le "Malimba", de juin 1966 à juin 1967, a débarqué 43 tonnes de
queues pêohées d'ailleurs, pour la plus grande part, le long des o6tes
du Nigéria. Ces queues ont été oongelées, orues, à terre et exportées
aux Etats-Unis.
Quelques tonnes amenées par les ohalutiers reoherohant le poisson
ont été oommeroialisées à Douala ou expédiées par avion sur Yaoundé,
Fort-Lamy et :Bangui.
I~ o D • / •••
47

Perspeotives d'avenir
. La Compagnie qui vient de faire à ses frais une oampagne de pros-
peotion d'un an, prévoit, si elle peut obtenir un régime fisoal suffi-
, samment libéral, d'armer huit ohalutiers de 18 mètres de type amérioain.
Ces chalutiers 9 basés à Douala, pêoheraient au Cameroun mais aussi le
long des oOtes nigériennes.
La produotion moyenne prévue est de 8,5 tonnes/mois de queues de
orevettes par bateau, ohaque bateau travaillant 11 mois par an. Compte
tenu des saisons de pêohe, la production mensuelle escomptée par chalu-
tier est de 11 tonnes d'avril à octobre, 7 tonnes de novembre à déoembre,
4 à 5 tonnes de janvier à mars.
..
La produotion annuelle totale serait de 750 tonnes de queues soit
1250 tonnes de orevettes entières; elle serait exportée par voie mari-
time sur les Etats-Unis.

1I-3.6.8 Gabon

La p~ohe de P. duorarum y est pratiquement inexistante pour


l'instant et, oet aussi bien en eau saumâtre qu'en mer (cf. tableau 12).

"
! 1 t
! Janvier ! 100 ! Septembre 36
! 1 1
!
Février 8 1'0
• '0 1•
Ootobre 204
! Mars 69 .......
' 0'\ 1 Novembre 421
! 1
! '0 !
i '0 i
Avril ,-
! !
!
Décembre 474
• 0'\. Mai 194 1 ! Janvier 418
! ...... ! 1
Juin 721 Février 12
r-!

!
Juillet
AoQ.t
698
151
'0,
0'\ •
..... , Mars
Avril
142
187
!
!.

Tableau 12: Q,uantités de orevettes (P. duorarum


et P. atlantica) débarquées par les chalutiers
I~
gabonais, en kg, de Janvier 1966 à Avril 1967.
48

Les conditions géographiques locales paraissent pourtant assez


. favorables à la présence de P. ~uorarum g le plateau continental présente
d' as.se z vastes espaces chalutables de fonds mous (fig. 13), et, d'autre
part, l'estuaire du Gabon et la b~ie du Cap Lopez comportent tout un ré-
seau de mangroves dans lequel l'action de la marée se fait largement sen-
tir et qui devrait bien convenir comme zone de croissance pour les jeunes
P. duorarum. Au sud du Cap Lopez, de très grandes lagunes existent mais
elles semblent peu en relation avec la mer et il n'est pas certain qu'el-
les conviennent au développement de l'espèce qui nous intéresse ici. A la
1 •
demande du gouvernement du Gabon, les Etats-Unis ont établi un projet
'"'
pour une recherche méthodique de la crevette mais aucune suite ne lui a
été donné pour l'instant. Il est donc à craindre que le développement de
la pêche crevettière et plus particulièrement de celle de P. duorarum au
Gabon, s'il est possible, ne se fasse pas dans l'immédiat.

Congo

Les captures de P. duorarum y sont pratiquement nulleS. Les fonds


du plateau continental congolais, relativement très homogènes et à base
de vase, conviendraient parfaitement aux adultes mais l'absence, sur la
cOte, de grandes lagunes ou de zones d'estuaire, nécessaires à la crois-
sance des jeunes, empêche le développement du stock.
Quelques pêcheurs, utilisant des sennes de plage, capturent des
jeunes dans les rares petites lagunes existantes et en baie de Pointe-
Noire. Ces captures sont très limitées et ne portent que sur quelques
centaines de kg dans l'année.
]h1 mer, les adultes ne se trouvent guère qu'en saison froide sem-
ble-t-il, c'est-à-dire de juin à septembre et seulement entre 40 et 100
mètres, la concentration de l'espèce étant habituellement maximum vers 50
mètres. Les rendements sont presque toujours très faibles et, dans les
meilleurs cas, ne dépassent pas quelques kilogrammes/heure.
Compte tenu des conditions géographiques locales, aucun développe-
ment de la pêche de cette espèce ne semble possible.

... / ...
.... :",
' ..
: ,~.~, '.

- . '. ~ . "., -"

, ...III


Fonds durs

Fonds mous

gO

Fig.13 - REPARTITION DES FONDS OURS ET DES


• FONDS MOUS SUR LE PLATEAU CONTINENTAL
GABONAIS
( d'après M.ROSSIGNOL, J. BLACHE et R.REPEUN , 1962)
49

II-3.6.10 -Angola·
.
Très peu de renseignements ont pu être obtenus sur la pêche de
P. duorarum dans cette région et ils ont été rassemblés dans le chapitre
. III du présent travail. lïentionnons toutefois ici, qu 1 en juin et juillet
1967, les chalutiers recherchant le poisson au large d'Ambriz et d'Am-
brizette ont pêché, entre 38 et 42 mètres, des quantités non négligeables
de ~. duorarum (avec un chalut à poissons de 20 mètres de corde de dos,
les rendements horaires auraient parfois atteint et même dépassQ 60
kg/h) •

II-4. Parapenaeus longirostris (Lucas) - fig. 14 a •


.
".,

II-4.1 No!!!,s_loc..ê:.U:! g crevette rose du large (Tunisie, Algérie, Maroc) ;


petite rouge ou crevette dasgrands fonds (Sénégal), gamba (Espagne), gam-
ba blanca (Baléares), camaro (Por~ugall, gambero bianco (Italie).

II-4.2 Colo~ati~n g rose, très homogène, mais virant au blanc après


quelques jours de conservation en glace.

II-4.3 RéEartitio~Kéogra~hi~e: très large; l'espèce se trouve dans


toute la Méditerranée, dans l'Adriatique, et dans l'Océan Atlantique, à
l'Est des côtes du Portugal jusqu'au Sud de l'Angola(1), à l'Ouest depuis
le l1assachusetts (U.S.A.) jusqu'à la côte septentrionale du Venezuela.

II-4.4 ~i~logie g P. lonSirostris a une répartition bathymétrique



étendue puisqu'on l'a signalé de 30 à 500 mètres de profondeur; prati-
quement, toutefois, on ne le trouve pas à moins de 50 mètres et rarement
au-delà de 350-400 mètres. En Afrique inter-tropicale, où la chute du
plateau continental se situe habituellement vers 120 mètres de profonde~

cette espèce peuple donc à la fois la partie profonde du plateau conti-


nental et la partie supérieure du talus continental. Si l'on met à part
la barrière corallienne, fréquente le long de la chute du plateau, les
..
... / ...

(1) L'un de nous (CROSNIER) a pu examiner des spécimens de cette espèce


pêchés par un ch~lutier russe par 17°56'Lat. S.
a


FiQ. 14- Crevettes commercialisables du talus continenta 1


o. Parapenaeus longirostris (Lucos).- b. Plesion/ko martla CA. Milne
Edwords).- c. Aristeus varidens Holthuis
50

fonds où se rencontre P. longirostris sont vaseux, vaso-s abl eux 9 ou même


parf~is sablo-vaseux, la fraction sableuse dans ces derniers cas prove-
nant souvent de la destruction des coraux profonds.
Parapenaeus longirostris a une répartition bathymétrique qui va-

rie suivant sa taille, les grands exemplaires devenant de plus en plus
nombreux et de taille de plus en plus grande aU fur et à mesure que l'on
pêche plus profondément, les petits, au contraire, devenant de moins en
moins nombreux à mesure que la profondeur croit et disparaissant mâme
totalement à partir de 300 mètres.
A cette répartition en fonction de la taille semble s'ajouter une
répartition en fonction du sexe (taille et sexe étant d'ailleurs en par-
tie liés 9 les mâles, comme c'est le cas chez toutea les crevettes étu-
....
7
diées ici, étant nettement plus petits que les femelles). C'est ainsi
que dans la région de Pointe-Noire, au moins à certaines époques de l'an-
née, on ne trouve plus, aU··delà de 300 mètres, que des femelles 9 ces
dernières disparaissant d'ailleurs au-delà de 400 mètres.
Pour mieux fixer les idées sur la répartition bathymétrique en
fonction de la taille, nous donnons ci-dessous les résultats d'observa-
tions faites au Sénégal et au Congo.
Au Sénégal, en décembre 1966, la répartition des tailles était la
suiVante :
- fonds de 60 à 80 mètres 4,5 à 10 cm avec un mode à 7 cm,
fonds de 300 mètres: 6 à 11,5 cm pour les mâles avec un mode à

'.
l, 8,5 cm ? 8,5 à 14 cm pour les femelles avec un mode à 11 cm.
Au Congo, en avril 1967, la répartition donnée par le tableau 13
était observée. Comme on le voit, le phénomène est très net (1).
La reproduction et le développement de l'espèce ont été étudiés
par HELDT (1938) en Tunisie. D'après cet auteur, la ponte a lieu de nuit.
Une ponte normale comprendrait 400.000 oeufs environ, sphériques, de
couleur bleue, non agglutinés et démersaux(2). Le nauplius subit huit mues,

00./.. '

(1 ) Au Maroc, pour la région de Casablanca, COLLIGNON (1953) donne les


chiffres suivants: 50-70 m, taille moyenne 6 cm ; 100-110 m, taille
moyenne 9-10 cm ; 200 m et plus, taille moyenne 10-12 cm.
(2) D'après ~ASSUTI (1963), aux Baléares et dans le golfe de Cadix
(Atlantique), l'espèce pond toute l'année sans saison bien marquée.
51

parfois à l'intérieur de l'oeuf qui éclot alors au stade protozoé. La


• phase mysis comprend 14 stades. Il n 1 y a pas de stade post-mysis. D'après
les observations faites par l'un d'entre nous (DE BONDY), au Sénégal, les
• femelles matures ne s 1 0 bserveraient que dans les tailles supérieures à
10 om.
Aucune donnée ne semble exister sur la croissanoe de l'espèceo Les
tailles maximums atteintes semblent être de 186 mm pour les femelles
(HOLTHUIS, 1952) et de 150 ou même 160 mm pour les males.

! , !
l ,r! ~ ; Pourcentage !
1Profondeur j----------- -------~--! ----;
de orevettes!
, (m) !Tailles extrêmesl Mode ITailles extrêmes' Mode; de plus de 1
1
1
(cm) (cm) (cm) ! ( ) i
12 cm dans 1
! cm ,les captures!
-----1-------- ----,--------
f
50
100
,
1
!
4,5 -
4,5 - 11,5
9,5
9,5
,
7,5 , 4,5 - 13,5
4,5 - 15,0
9,5
11,0
1
8
1

,
1 200
300
'4,5-12,5
4,5 - 14
11,0
i'12,5
4,5 - 15,0
4,5 - 15,5
12,5
13,5
14
73
1

,
1 350
400
plus de mâles
plus de mâles
11,5 - 15,5
12,5 15,5
14,0
14,0
87
100

Tableau 13 : Tailles de P. longirostris en fonction de la profondeur,


., au large de Pointe-Noire (Congo), en Avril 19670

En raison de sa répartition bathymétrique très large, l'espèce a


été capturée dans des eaux dont la température variait entre 8 et 20°C.
En Méditerranée, GHIDALIA et BOURGEOIS (1961) ont abouti à la conclusion
que P. longirostris fréquente, de préférence, les eaux dont la température
moyenne est comprise entre 14 et 15°C. Sur la oete d'Afrique, nous possé-
dons très peu de ronseignements sur les températures règnant dans les
zones à fortes conoentrations de,P. longitostris. Lors d'essais de ohalu-
tage récents, à Pointe-Noire, c'est vers 300 mètres que la ooncentration

.. o/ao.
52

maximum a été relevée et la température sur le fond était alors oomprise,


suivant les p~ohes,entre 8,7 et 10,8°0. La question de l'optimum thermi-

que de P. longirostris demeure donc posée, mais il semble que oette
espèoe puisse, en fait, s'adapter faoi1ement à des températures oompri-
.. ses entre 8 et 15°0 et peut-~tre m~me plus.
Vivant dans des zones déjà assez profondes, P. longirostris se
déplaoe dans des eaux qui ne subissent jamais de ohangement bien impor-
tant de salinité et oe faoteur ne semble pas entrer, par suite, en ligne
de oompte dans la biologie de l'espèoe.
Le rythme quotidien d'aotivité de oette orevette est mal oonnu•

'JI D'une façon générale, les ohalutiers semblent mettre en p~ohe surtout de
jour, oe qui impliquerait que les rendements sont moins bons la nuit et
que la orevette aurait une aotivité-surtout diurne. Dans la région de
Pointe-Noire, les rendements de jour se sont effeotivement montrés meil-
leurs que oeux de nuit, mais les essais effeotués sont enoore trop peu
nombreux pour permettre de oono1ure. Au Maroo, MAURIN (1965) semble
avoir également observé une diminution des rendements la nuit. En médi-
terranée, GBIDALIA et BOURGEOIS (1961) ont étudié les variations des
rendements durant le jour mais non, malheureusement, durant la nuit. Leur
oonolusion a été que les rendements déoroissent de l'aube à midi puis
augmentent de midi au orépusoule.
L'influenoe de la lune a également été étudiée par ces derniers
auteurs. D'après eux, la lune serait responsable de migrations bathymé-
triques que P. longirostris effeotuerait durant le oyole lunaire: de la
Nouvelle Lune à la Pleine Lune les orevettes se rapprooheraient de la
oÔte gagnant des fonds moindres, de la Pleine Lune à la Nouvelle Lune
elles regagneraient le large et les fonds plus profonds.
Toujours dl après GHIDALIA et :BOURGEOIS, l' inf1uenoe tant du so-
leil que de la lune s'expliquerait par un phototropisme de P. longiros-
~, positif pour les faibles éolairements mais devenant négatif au
delà d'une oertaine valeur de l 'intensi té lumineuse. La lune aurait ainsi
une aotion toujours positive mais variable suivant sa phase, le soleil,
dès qu'il est assez haut au-dessus de l'horizon, aurait une aotion

... / ..
53

négative. Dans le détail, les choses se compliqueraient du fait que l'in-


.iI tensité et le sens de la réponse à la lumière varieraient suivant l'âge,
le sexe et l'état physiologique de l'animal.

• 11-405 Fré~e.!!o~ et_a~ondan.2.e_de l. '~s.E.èce_1~ lo.!!g_d~ 1.a_cet~ .2.u~si­


afri.2.ain~ in.!e.!:-tr.2.P!.cA1~._P!c.!:!.e_aE.t.!!e11e~t-per~ecli~e~

d'~v~~r.

Parapenaeus longirosjri§ est très commun tout le long de la cete


ouest-africaine inter-tropicale mais on est encore assez mal renseigné
sur son abondance.
Au Nord, du Cap Timiris à Ta.mxat, les prospections de la "Thalas-
sa" ont montré qu'il existe une série de fosses où, entre 200 et 450 mè-
.
.' tres, les captures de Parapenaeus peuvent atteindre en novembre et
décembre, époque de la prospection, 40 kg/ho
Au Sénégal, le seul payS d'Afrique tropicale où la p@che de cette
espèoe oommence à être faite sUr un plan commercial, les rendements pa-
raissent élevés puisque la moyenne de pêohe journalière d'un ohalutier
de 600 CV s'est située du 27 octobre 1966 au 28 février 1967, seule pé-
riode pour laquelle nous ayons des chiffres, autour de 550 kg, oe qui
donne un rendement moyen de 61 kg par heure d'activité de p6che.
Du Cap Roxo au Congo, la seule prospection d'ensemble, qui ait
été faite, est celle du "Guinean Traw1ing Survey". A l'exoeption d'une
pêche de 57 kg en une heure au large du Cap Roxo, d'une de 13 kg au lar-
'.~
ge du Cap des Palmes et de deux de 8 et 16 kg au large du Congo, les
rendements ont été très faibles (de quelques centaines de grammes à
3 kg/h). Ces résultats ne sont toutefois pas très significati~s , à no-
tre avis, car :

- les emplacements des pêches avaient été fixés d'avanoe, sur la car-
te, sans tenir compte de la topographie du fond,
- les profondeurs de pêohes retenues, 100, 200 et 400 mètres, ont
laissé de cOté la zone des 300 mètres qui semble souvent atre oe11e
où Po longirostris est le plus abondant,

o a 0/•••
'.'
54

- le chalut utilisé était un chalut à poissons (chalut de 35 mètres


dont la corde de dos avait été ramenée à 25 mètres), à cul à mailles
de 20 mm de côté et qui, sauf pour les chalutages à 400 mètres, était
équipé de diabolos.

Au Congo, quelques essais effectués par le Centre O.R.S.T.O.M. de


Pointe-Noire ont confirmé que l'espèce s'y trouve en quantités non né-
gligeables. Les rendements avec un chalut à crevettes américain de 12
mètres de corde de dos ont atteint 15 kg/h durant la saison chaude, 17
kg" durant la saison froide. Ils paraissent toutefois assez irréguliers.
Plus au Sud, en Angola, on dispose de très peu de renseignements.
L'expédition du "Mbizi" a toutefois montré que l'espèce y était très
commune.
..
r

Comme nous l'avons signalé, le seul pays d'Afrique tropicale,où


la pêohe de P. lo.ngirostris ait démarré, est le Sénégal. Cette pêche est
effectuée par un chalutier dakarois de 600 CV et plusieurs autres espa-
gnols. Tous ces bateaux utilisent des chaluts espagnols, dont nous
n'avons pu avoir les caractéristiques, mais qui auraient une corde de dos
de 52 mètres. Les meilleurs rendements seraient obtenus entre 290 et 320
mètres; à cette profondeur, r.ous l'avons signalé, le chalutier dakarois,
d'octobre à février, a fait des pêches de l'ordre de 550 kg par jour.
Les orevettes sont cuites et congelees à bord.
La pêche, pour l'instant, se fait exclusivement de jour mais se
pratique toute l'année. Les rendements paraissent réguliers; toutefois,
à en croire les Espagnols, ceux obtenus en période d'hivernage, o'est-à-
dire en juillet, aoftt et septembre, seraient supérieurs à ceux obtenus
durant les autres mois de l'année (1~
Bien que cette crevette se trouve pratiquement partout sur la
partie supérieure du talus continental sénégalais, la pêche s'effectue
actuellement dans cinq zones assez restreintes, à l'intérieur desquelles
les rendements semblent particulièrement bons. Ces zones sont des bandes
étroites, délimitées par les isobathes 100 et 400 mètres. Nous les avons
représentées sur la figure 9 et en donnons ci-après les positions;

(1) Au Maroc, MAURIN (1965) signale que les meilleurs rendements sont
obtenus durant les mois d'avril, mai et juin.
55

- Zone l
------ 13020 ' à 13°5°' lat. N. - 17°30' long. w. (devant l'embou-
chure de la G~bie).
- Zone II
-------
a 14 0 50 ' à 14°58' lat. N. - 17°30' long.
0 w. (bordure sud de
• la fosse de Cayar).
- Zone III
--------
.
0 15° à 15°10' lat. N• - 17°22' long. w. (bordure nord de la
fosse de Cayar).
- -------
Zone IV 15°38' à 15°50' lat. N. - 17°05' long. w. (au sud-ouest de
St. Louis).
- Zone V
------ 16°06 ' à 16°38' lat. N. - 16°52' long. w. (au nord-ouest
.
..' de St • Louis) •

Les tonnages totaux pêchés ne nous sont pas connus, les Espagnols
ne débarquant pas leurs prises au Sénégala Il convient aussi de rappeler
ici que les bateaux, qui font la pêche de P. duor arum , chalutent entre
35 et 80 mètres et capturent également des P. longirostris. Les rende-
ments moyens obtenus sont alors de 230 kg par jour; il s'agit de
P. longirostris de petite taille qui sont débarqués-cnit~ et générale.'
ment exportés sur-la ·France en décortiqué.·

Crevette à chair délicate et de bonne tenue, P. lon~rostris, qui


est pêché activement en Méditerranée et, dans l'Atlantique, du Sud du
Portugal au Rio de Oro, devrait voir sa pêche se développer dans les an-
nées à venir en Afrique inter-tropicale. Déjà, à Dakar, un deuxième cha-
lutier de 450 CV s'oriente vers cette pêche et celle des autres crevet-
tes profondes, pêohes qui offrent l'avantage de rendements, semble-t-il,
relativement réguliers (oontrairement jusqu'à maintenant à celle de
P. duorarum) et qui portent sur des espèces qui semblent trouver, à juste
raison, de plus en plus la faveur du consommateur.
Le développement de cette pêche va surtout demander, dans un pre-
mier temps, un effort de prospection, les zones où la pêohe est rentable
étant actuellement presque partout inconnues. Le repérage de ces zones
risque d'exiger une prospection assez minutieuse, les orevettes se ras-
semblant, semble-t-il, de préférence le long de fosses ou de vallées
sous-marines de tailles souvanttrès limitées.
00 • / ••• "
56

1I-5. Les crevettes' profondes


..
Sur le talus continental de 100 à 800 mètres environ, il existe,
en dehors de Parapenaeus longi1ostris? un assez grand nombre de crevet-
. tes qui, de par leur taille, sont commercialisables. On sait habituel-
lement très peu de choses sur la biologie de ces espèces que nous
allons passer rapidement en revue.

.. '
Cette crevette rose-orange clair, qui peut atteindre une taille
de 14 cm, vit de 50-100 à 400 mètres(1). Elle présente le même type de
répartition des tailles et des sexes suivant la profondeur que P. longi-

.
1 rostris, les deux espèces paraissant d'ailleurs avoir une biologie très
voisine. Son développement a été étudié? en Tunisie, par HELDT (1938,
1955). Les rendements obtenus au chalut semblent toujours très faibles,
inférieurs en général au kg/h, et l'apport fourni par cette crevette
aux captures négligeable.

1I-5·2
Appelées parfois· "bouquets du large" ou "bouquets grand bec",
ces espèces sont au nombre d'une bonne demi-douzaine et se capturent ha-
bituellement entre 200 et 600 mètres. De couleur rose ou parfois rouge,
beaucoup se caractérisent par un long rostre. Elles portent leurs oeufs,
qui sont d'un beau bleu plus ou moins turquoise. Leur taille n'est ja-
mais très grande. La plus grande espèce semble être P. willi~~i Forest
qui atteint 12,5 cm de l'orbite à l'extrémité de la queue et n'a d'ail-
leurs? jusqu'à maintenant, été signalée qu'au large de la Guinée et de
la Côte d'Ivoire. Une autre Plesionika d'assez grande taille est
P. martia (A. Milne Edwards), présente tout le long de la côte. Les au-
tres espèces sont plus petites, tout en restant toujours d'assez grande
taille pour être commercialisées.

... / '" ..
(1) L'espèce a été signalée à 17 m par GOURRET (1883) et à 760 m par
ADENSAMER (1898), mais il s'agit là de profondeurs tout à fait
exceptionnelles.
51

Les rendements obtenus sont souvent intéressants puisqu'ils peu-


vent atteindre 40 kg/ho Entre 200 et 400 mètres~ oes espèoes peuvent soit
~tre pêchées pour elles-mêmes, soit apporter un complément important aux
pêohes de P. longirostris •

1I-5·3 .!riste~s_v.!:r~den~,go1t,!!u.,!s_e.1 piste2:!S_a:at.!l11!-8:!~ lRis~o)
fig. 14 c.

Ces belles crevettes, d'un blanc naoré~ sont marquées de larges


taches bleu-violet aux articulations et sur le oéphalothorax. Les femel-
les atteignent une grande taille, 25 cm chez A. 19 chez
antennatus~

A. varidens ; les mâles par contre sont bGauooup plus petits, chez A. va-
ridens ils ne paraissent guère dépasser 12 omo La chair de ces espèces
est particulièrement délicate.
Aristeus varidens a été signalé du Ghana au Sud de l'Angola.
AristeuLantennatus, appelé "chorizo blanoo" par les Espagnols, est oom-
mun en Méditerranée et, dans l'Atlantique, existe au moins~ vers le sud,
jusqu'au Cap Blanc (I1AURIN 1963). Nous ignorons actuellem6nt quelles sont
les répartitions des deux espèces entre le Cap Blanc et le Ghana. Se
relaient-elles? Cohabitent-elles? Seules des pêohes ultérieures pour-
ront nous permettre de le savoir. Nous ne traiterons donc pas ici d'~­
teus antennatus - de même d'ailleurs que d'Aristeomorpha foliacea (Risso)
dont la limite sud de l'aire de répartition parait, elle aussi, mal oon-
nue - et résumerons seulement le peu que l'on sait sur A. ~~idens.
La répartition bathymétrique de cette dernière espèce s'étend de
350 à 800 mètres aveo un maximum de densité, semble-t-il~ entre 400 et
600 mètres. Comme dans le cas de Parapenaeus longirostris, les exemplai-
res capturés semblent être d'autant plus gros que l'on pêche plus profon-
dément. Au-delà de 500 mètres les mâles, souvent beauooup plus nombreux
que les femelles à 400 mètres, paraissent se raréfier et, à partir de 600
mètres~ il n'est plus guère pêohé que des femelles (oeoi tout du moins
dans la région du Congo, en saison ohaude). Il semble, d'autre PaPt~ y
avoir une remontée la nuit des spéoimens de grande taille.

... / ..
58

Commune, l'espèoe parait assez rarement abondante~ Lors du "Gui-


.. nean Trawling Survey", les meilleurs rendements n'ont pas exoédé 10 kg/h
(les réserves, faites à propos de P. longirostris. au sujet des résul-
• tats du G.T.S.,demeurent évidemment vaiables ioi, d'aùtant que les traits
de ohalut n'ont pas eu lieu à plus de 400 mètres de profondeur, oe qui
oorrespond au début de la zone à Ariste~s). Lors d'essais de pâohe, faits
par le Centre ORSTOM de Pointe-Noire aveo un filet à orevettes de 12 mè-
tres de oorde de dos, les rendements sont demeurés très faibles n'exoé-
dant pas 6 kg/ho Il est dOno enOOre trop tôt pour savoir si oette crevet-
.
t
te, si intéressante sur le plan oommeroial, peut âtre pâohée en quantités
importantes.

..
T

Cette magnifique orevette rouge-oarmin atteint une très grande


taille puisque les femelles peuvent avoir 31,5 om de longueur et les mâ-
les 19 omo Cette grande taille, jointe à une belle oouleur et une chair
très fine, font que P. edwardsianus est très recherohé. Les Espagnols
l'appellent "chorizo rojo" ou "lagostino moruno". Sa répartition géogra-
phique est très large, l'espèoe étant connue de l'Atlantique oriental, du
Portugal à l'Afrique du Sud, des Antilles et de la région indo-ouest-
pacifique, depuis l'Est Africain jusqu'à ~a mer d'Andaman et Sumatra.
Plesiopenaeus edwardsianus a été trouvé de 340 à 1850 mètres de
profondeur, mais semble surtout fréquent entre 400 et 900 mètres. Présent
tout le long de la cOte afrioaine inter-tropicale, il parait malheureuse-
ment rarement abondant. Au large de l'Angola, le "lifbizi" en a toutefois
capturé,~.plusieurs reprises,des quantités non négligeables (jusqu'à 167
spéoimens à .1 'heure) entre 450 et 500 mètres.
La biologie de l'espèce semble presque totalement inoonnue.

D'un beau rouge-oarmin comme P. edwardsianus, cette orevette au


rostre très oourt atteint 16 om de longueur. Nous la citons ici car sa
oouleur et sa taille relativement grande font qu'elle se remarque immé-

.O./DOO
.

...,

Fig. 15 .. Crevettes commerclalisables du talus continental


a. P/esiopenoeus edwardsionus (Johnson). - b. Glyphus rnarsupiolis

Filhol
59

diatement dans les captures. On la trouve à partir de 500 mètres de pro-


• fondeur mais jamais, semble-t-il, en ~uantités importantes; dans la
région du Congo, les ~uel~ues essais de pêche effectués n'ont pas donné
de rendements supérieurs à 2 kg/ho

Aux crevettes profondes déjà citées, on peut encore ajouter ~-

·tooarcinus cursor A. W~lne


Edwards, fré~uent entre 200 et 600 mètres
1
mais jamais abondant ( ), et Para;pandalus narval (Fabrioius) assez rare
~ais parfois abondant (lors du "Guinean Trawling Survey" un trait d'une

. heure à 200 mètres, au large du Cap Roxo, en a fourni 57 kg). Beaucoup


d'autres espèces profondes existent, mais elles sont soit beaucoup trop
petites puis présenter un intérêt commercial, soit trop peu fré~uentes

(c'est le cas notamment de toutes les espèces de la famille des Oplopho-


ridae) pour n'être autre chose ~ue des curiosités zoologi~ues dans les
pêches et nous ne les citerons pas ici.

1I-5.6

La pêche des crevettes profondes, couramment prati~uée en Méditer-


ranée et le long du littoral atlanti~ue de l'Espagne, est encore incon-
nue en Afri~ue inter-tropicale. Si, aux grandes profondeurs, aucune cre-
vette (sauf peut-être certaines Plesionika) ne parait pouvoir être cap-
turée en ~uantités trè~ importantes, le fait ~ue plusieurs espèces com-
mercialisables soient souvent rassemblées dans les captures permet
. d'espérer des prises globales rentables. Les remar~ues ~ue nous a~ons

faites à propos du développement de la pêche de Parapenaeus longirostris


sont également valables ici. Le premier effort devra porter sur la loca-
lisation des zones de pêche intéressantes.

(1) D'après VOSS (1966), des captures de cette espèce pourraient être
faites au chalut pélagi~ue, au voisinage de la partie supérieure du
talus continental, "in sufficient ~uantities to support a thriving
fishery if a mean can be found to handle this rather small shrimp" 0
60

1II.- ETAT ACTUEL DE LA PECHE PAR PAYS


..
Dans le ohapi tre qui précède nous avons indiqué où en est, en
Afrique inter-tropioale, la pêohe des orevettes par espèoe. Nous allons
maintenant examinsrl'état aotuel de la pêohe par pays mais oeoi dtune
façon très rapide et sohématique, puisque la plupart des renseignements
regroupés oi-après ont déjà été donnés dans les pages qui préoèdent.

III-1. SénégaJ.

Penaeus duorarum et Parapenaeus longirostris

, 1
Flottill~ fais!:nt la-p'êohe : 17 ohalutiers de 90 à 600 CV, 16 se consa-
~

orant à la pêohe de P. duorarum et 1 (bientôt 2) à la pêche de


P. longirostris (oeci sans oompter les ohalutiers espagnols~ qui tra-
vaillent au large du Sénégal mais n'y débarquent pas leurs prises).
A oette flottille, s'ajoutent les pirogues de la Casamanoe et du
Saloum au nombre de plusieurs oentaines.

Penaeus duorarum
En rivière, en 1966, 570 tonnes dont 450 pour la Casamanoe et 120
pour le Saloum.
• En mer, de novembre 1966 à fin février 1967, 180 tonnes •
Parapenaeus longirostris

Nous n'avons pas de ohiffres' préois, les prises des Espagnols qui
pratiquent la pêohe de P. longirostris n'étant pas oonnues. Compte
tenu des rendements indiqués au ohapitre préoédent (550 kg par jour
de pêohe et par chalutier), les tonnages débarqués dépassent oertai-
nement plusieurs dizaines de tonnes.

... Co~~r~ialisatio~: Tous les détails ont été donnés au ohapitre précé-
dent. Rappelons simplement que la oommeroialisation se fait sur

• 0 • / •••
61

l'Espagne et la France, par l'intermédiaire de deux usines qui assu-


• rent le conditionnement du produit •

fe~s~ectiv~s_d~a~e~i~: La pêche crevettière en mer a connu un dévelop-


pement particulièrement spectaculaire au Sénégal puisqu'alors qu'en
1964 cette pêche était inexistante, 5 chalutiers s'y consacraient en
novembre 1965 et 17 en novembre 1966. Actuellement, 80 %des chalu-
tiers dakarois se sont tournés vers la crevette et il est probable
que le nombre des bateaux armés à cette pêche va maintenant augmenter
plus lentement, au moins jusqu 1 à ce que des nouvelles zones de pêche
aient été reconnues et que les techniques employées aient été amélio-
rées (il est d'ailleurs question d'équiper, pour la prochaine saison,
.,
:00:'
un bateau américain avec deux chaluts travaillant côte à côte) •
En zone d 1 estuaire, la pêche qui fournit déjà une production in-
téressante semble susceptible d'être triplée sans porter préjudice
aux stocks.

111-2. Guinée? Sierra-Leone, Libéria

Aucun renseignement précis n'a pu être obtenu pour ces pays. Si-
gnalons toutefois que, lors du "Guinean Trawling Survey", des bonnes
captures de P. duorarum ont été faites au large de la Sierra.-Leone et
du Libéria•


111-3. Côte d'Ivoire

!s~è~e~ E~~~~e~ : essentiellement P. duora~~ et, à certaines époques,


P. a tlanti ca.

Flotiill~ fais.§:.nt 1aJ>êclle : aucun chalutier proprement crevettier .


n'existe mais les 26 chalutiers d'Abidjan, dont la pêche est axée sur
le poisson, conservent les crevettes capturées. Durant la saison où
.. ces dernières sont plus particulièrement abondantes (octObre-novem-
bre), quatre chalutiers de 13 à 18 mètres se oonvertissent momentané-
ment en crevettiers.
62

En lagune, 75 pirogues environ se consacrent à la capture des


crevettes.

Tonnages_débarsués en 1965, les pêches· faites en lagune ont été d'en-


viron 300 tonnes. Nous n'avons pas le tonnage pour 1966 mais il doit
être voisin.
En mer, en 1966, les captures se sont élevées à 150 tonnes.

Co.!!!.m~r.2.ialisatio.!! la plupart des crevettes sont exportées sur la


France et l'Espagne.
, .
• Pe~s~ectiv~s_d~a~e~i~: elles semblent bonnes et deux anoiens sardiniers
de 15 et 21 mètres, actuellement en cours de transformation à Abidjan,
,,
~, vont s'ajouter durant la saison de pêche aux quatre ohalutiers qui
recberchent ~éjà ,plus. particulièrement la cr~vett$.

111-4. Ghana, Togo.


Aucun renseignement préois n'a pu être obtenu pour ces pays. Au
Ghana o'est essentiellement P. duorarum qui est capturé, P. atlantica
ne l'étant que très peu. Comme en C8te d'Ivoire, il y a une pêohe en
lagune et une pêche en mer. Au Togo la pêohe doit être très réduite,
ce pays n'ayant qu'une toute petite façade maritime et un seul com-
plexe lagunaire (oelui d'Anecho et du lac Togo).

111-5. Dahomey

ESE.è.2.e~ l2.êchée~ : P. duorarum et, à un degré bien moindre, P. kerathurus


et P. atlantica.

Flotiill~ fais~t la-y'êo~e aucun chalutier crevettier n'existe. Trois


chalutiers,se consacrant à la pêche du poisson,débarquent leurs cap-
tures occasionnelles de crevettes.
En lagune, il existe de très nombreuses pirogues mais nous n1avons
aucun chiffre.
63

T0E.na~syêcl!é.ê. en lagune, en 1966, au moins 270 tonnes an mer 3,7


tonnes •

.Q.0.!!!:lll~r~ialisatio.!!. : deux usines de traitement congèlent la crevette et


l'expédient sur la France par avion. Le tonnage trai té par ces usi-
nes, qui viennent de commencer leur activité, a été pour la première
de 56 tonnes de mai à septembre, pour la seconde de 3 tonnes d'aoQt
à octobre 1966.

Pers~ectiv~s_d~a~e~i~ : l'installation de deux usines de traitement a


. •" valorisé le prix de la crevette et les pêcheurs autochtones ont aug-
menté le nombre des nasseS qutils mouillent dans les lagunes. Il
l , devrait s'en suivre une augmentation non négligeable de la produc-
"-
tion lagunaire.
En mer, bien que les zones à crevettes semblent, comme nous
l'avons exposé, assez limitées, une exploitation du stock parait pos-
sible. Une convention signée il y a six mois entre le gouvernement
dahoméen et une Société de pêche de Koweit, la "Gulf Fisheries Co",
accorde à cette dernière le monopole de la pêche de la èrevette en
mer au Dahomey pour une durée de 15 ans pouvant être portée à 25 ans.
La Gulf Fisheries Co prévoit l'armement de 15 à 20 chalutiers crevet-
tiers d'environ 25 mètres. Il est bien évident qu'alors les fonds si-

tués au large du Dahomey seront trop exigus pour une telle flottille
et qu'une grande partie de la pêche se fera au large du Nigéria.

1II-6. Nigéria

Es~è.2.e~~êchée~ essentiellement P. duorarum, très accessoirement


P. atlantica.

Flottill~ faisant layêche 8 chalutiers et d'ici quelques mois 21. La


majorité de ces bateaux semble devoir avoir des longueurs comprises
entre 20 et 25 mètres et des moteurs de 200 à 400 cv.
To~n!!g.2.syêché~ g de l'ordre de 1000 à 1200 tonnes vraisemblablement.
64

Co~~r~ialisatio~ : essentiellement faite sur les Etats-Unis sous forme


de queues crues et congelées.

fe~s~e~tiv~s_d~a~e~~ Commencée il y a deux ans, la p~che de la cre-


'. vette va connaître, sans aucun doute, un développement spectaculaire
au Nigéria dès la prochaine année. Il faut souhaiter,toutefois,que
ce développement se fasse d'une façon suffisamment raisonnable afin
d'éviter une baisse trop importante des rendements qui, d'après leur
niveau actuel, deviendraient alors rapidement trop faibles pour per-
. .M
mettre une p~che rentable •

1I1-7. Cameroun

~s.E.è.2.e~ .E.~ch_~e:!. ,P. atlantica et P. duorarum. Jusqu'à ces dernières


années la première de ces espèces fournissait la majorité des apports
mais, depuis un an, le développement de la pêche porte surtout sur
la seconde.

Fl,2.t,iille fa.i.s.ê:.n,ilaJl~c.à.e un chalutier crevettier de 22 mètres,


équipé d'un moteur de 300 CV et utilisant un gréement de type améri-
cain (2 chaluts travaillant sieul tanément) ; une dizaine de chalu-
• tiers de 15 à 18 mètres équipés de moteurs de 75 à 150 CV et qui,
recherchant le poisson, conservent plus ou moins les pêches occasion-
nelles de crevettes.

To~n~es_débar~ués : de mai 1966 à mai 1967, Gnviron 125 tonnes dont 73


(43 tonnes de queues) par le seul crevettier.

Qo~~r~ialisatio~ : la production du crevettier est expédiée par voie


maritime aux U.S.A. sous forme de queues congelées. La production des
autres chalutiers est vendue localement ou envoyée, congelée, par
avion à Yaoundé, Fort-Lamy et Bangui.
65

1II-8. Gabon
ES'p'è,2,e.!l. :Q~chée.!: P. atlantica et P. duorarum.

Fl~tlill~iais~nl1a-p~che aucun chalutier crevettier. Deux chalutiers



d'une vingtaine de mètres, dont la p~che est axée sur le poisson, con-
servent à l'occasion leurs captures de crevettes.

To~~es~~ché.! : très faibles, ils ont été de 3.076 kg en 1966 et de


759 kg pour les quatre premiers mois de 1967.


Il fe.!:s.E.ect~v2.s_d~a~e!!.i.!:: le gouvernement de la République du Gabon ayant
demandé aux Etats-Unis de prendre à leur charge une recherche systéma-
tique des possibilités de pêche de la crevette au large de ses côtes,
un expert du "Bureau of Commercial Fisheries" a effectué une enquête
dans ce pays en 1966. Se basant, entre autres, sur le fait que la côte
gabonaise présente de nombreuses lagunes et surtout de larges zones
d'estuaires propices au développement de P. duorarum et que certains
résultats obtenus par le "Guinean Trawling Survey" dans cette zone
montrent la présence de crevettes, cet expert a conclu que la demande
du gouvernement gabonais méritait d'être prise en considération. Un
projet pour une campagne de 12 à 18 mois mettant en oeuvre 2 bateaux
et dont le coüt s'élèverait à, au moins, 700.000 dollars a été élaboré
mais aucune suite ne lui a été donnée jusqu'à maintenant. Si oe projet
était abandonné, la pêche des crevettes ne semblerait pas devoir se
développer rapidement dans ce p~s, aucune compagnie de peche locale
n'envisageant de faire de prospection à ses frais.

1II-9. Congo
ES'p'è~e~ l2.~chée~ : P. duorarum et P. atlantica.

Fi~ttill~ fais~l la-p~c~e : aucun chalutier crevettier. Trois chalutiers


de 25 mètres équipés de moteur de 300 CV et trois chalutiers de 33 mè-
tres équipés de moteur de 450 CV, recherchant le poisson, p6chent par-
fois des crevettes mais ne les gardent que très rarement. • •• 1...
r

66

~~ ~'existe aucune pêohe autoGhtone. Seulas deux ou tro1. pirogues~

utilisées avec des sennes de plage~ permettent la capture de quelques


crevettes en saison des pluies •

!o~na~s_déb~rsués ~ très faibles~ 761 kg en 1966. Ceci tient en fait que
les pêcheurs rejettent,presque toujours la crevette à la mer~ estimant
que son tri fait perdre trop de temps.

Pe~sEeotiv~s_d~a~e~i~: les lagunes étant soit très petites, soit peu en


communication aveo la mer tout le long de la côte du Congo, il y a peu
•• de zones de croissance, dans cette région, pour P. duorarum. Cette es-
pèce, par suite, n'est jamais très abondante dans les eaux congolaises.
~ . La crevette P. atlantica, par contre, semble pouvoir être assez abon-
"
dante à certaines époques de l'année (septembre à décembre), il en
serait de même de la crevette du large P. longirostris. Il est toute-
fois indispensable que de nouvelles prospections, couvrant tout W1

cycle annuel, aient lieu avant de pouvoir envisager une pêche crevet-
tière quelconque basée à Pointe-Noire.

1II-10. Angola

Es.:e.è.2.e~ .:e.êchée,!!, ~ P. duorarum et P. atlantica.

Flottill~ fais~i~a-yêche: une soixantaine de petits chalutiers, jau-


• geant en moyenne 8 tonneaux et équipés de moteur de 35 à 40 CV, p~ati­

quent la pêche du poisson et accessoirement celle des crevettes.

entièrement faite sur le marché local.

Pe~s.:e.ectiv~s_d~a~eE:i.!: : les prospections faites par les Portuguais ne se-


raient pas très encourageantes, les rendements étant trop faibles. Il
semble toutefois qu'à certaines époques de l'année de bons rendements

... / ...
67

de P. duorarum puissent être obtenus sur les fonds de 40-50 mètres.


La pente du talus continental serait également propice, en maints
endroits, à la pêche des crevettes profondes. Seule une prospection
assez détaillée permettrait de savoir ce qu'il en est exactement;
en son absence, il ne semble pas que la pêche crevettière risque de
se développer dans un proche avenir.

L

~ .

x x
68

IV.- CON C LUS ION S

N'ayant commencé à se développer que ces toutes dernières années~

la pêche de la crevette sur la côte ouest-africaine inter-tropicale en


est encore à ses débuts et n'a produit qu'environ 3.200 tonnes en 1966.
Elle devrait maintenant crpftre assez rapidement.
Son développement risque toutefois de dépendre largement des cam-
pagnes de prospection et d'étude qui seront effectuées dans les années à
venir. Il est~ en effet, remarquable de constater à ce sujet qu'à llex-
oeption du Nigéria, aucune des régions baignées par l'Atlantique oriental
tropical n'a encore fait l'objet de campagnes de prospeotion et de re-
,
... cherche axées S'lU' la crevette, tous les travaux sur le chalutage ~ ayant
eu lieu jusqulà maintenant, ayant porté sur la pêche du poisson.
Il s'ensuit qu'obtenus le plus souvent avec des engins remarqua-
blement inefficaces pour la capture des crevettes, les résultats des
campagnes de chalutages disponibles, loin de permettre d'apprécier les
possibilités de pêche relatives aux crevettes~ risquent bien souvent
d'induire en erreur en laissant croire que ces crustacés sont rares ou
inexistants en des endroits où ils peuvent être en quantité rentable.
En d'autres termes, si actuellement on dispose de quelques renseigne-
ments, à utiliser avec prudence, sur la distribution des espèces~ abso-
lument aucune information sérieuse n'existe sur les stocks.
Peu de compagnies de pêche locales pourront envisager de faire,
'i,
à leurs frais~ les prospections et les études nécessaires et il nous
parait particulièrement souhaitable que les organismes de recherches
internationaux ou nationaux, s'occupant des pêches maritimes, se penohGnt
sur le problème que pose en Afrique une organisation rationnelle de la
pêche de la crevette. Déjà le Centre Océanographique de Thiaroye au
Sénégal, .géré par l 'ORSTo}!, s'est lancé dans cette voie; il est à sou-
haiter qu'il soit suivi par d'autres. Ce n'est qu'à ce prix que lion ar-
rivera à développer rapidement une pêche qui en vaut oertainement la
peine.

+
++ ++
V.- BIBLIOGRAPHIE

A l'occasion du Congrès organisé par la F.A.O. à Mexico sur la


biologie et l'élevage des crevettes, les Dr. T.J. COSTELLO et D.~1. ALLEN
ont rédigé un synopsis sur Penaeus duorarum qui doit ~tre actuellement
sous presse et contenir la liste de tous les travaux consacrés à cette
espèce; pour elle, nous nous sommes donc contentés, ici, de donner les
références des travaux relatifs aux populations africaines ainsi que
celles de certaines études américaines particulièrement importantes et
r <
1f'
que nous avons citées dans notre texte. Pour les autres espèces, nous
nous sommes par contre efforcés de donner une bibliographie complète,
étant entendu que nous avons exclu les travaux ne traitant que de systé-
matique.

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•·
•·
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82

A'NN E'X E
===========

'•. PLANS DE CHALUTS A CREVETTES


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1.96 mailles ~ 96mollle5"

CHALUT A CREVETTES DE 16 METRES UTILISE AU SENEGAL

Louis LE OREZEN· Fabricant


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CHALUT A CREVETTES DE 20 METRES UTILISE AU SENEGAL

LOUIS LE DRE ZEN - FabrIcant


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CHALUT A CREVETTES DE 24 MET~ES UTIUSE AU SENEGAL

Louis LE DREZEN - Fabricant


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1 III
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t..._ -', ......
1
~-"""'-----I '-SOmailles.,!
.. SO mailles·;ol

CHALUT A CREVETTES DE 32 METRES UTILISE AU SENEGAL

Louis LE DREZEN· Fabricant


45

DOS VENTRE

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1
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1
1
1
Corde de dos 50 pieds.
Bourrelet 57 pieds 6 pouces.
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III
de 1,5 pouce; reste du filet en

0
---- nylon 210/36 et à mailles de

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2 pouces

45

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0
pouce 0

120

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Mailles de 1.5 N
pouce 0

.. 140

Chalut à crevettes plat" North Gulf Il de 50 pieds utilisé ,au


NiÇléria, par le M.V. WESTERN EXPLORER, bateau de 72
pieds et 202 CV pèchant avec deux chaluts. et r A.C. FI-
SHERY-2, bateau de 47 pieds et 105 CV pêchant pa r
l'arrière
( Plon communiqué por D THOMAS - FAO l
GO

DOS VENTRE

oQ)

GO

,

..• o
o
If)

'Corde de dos 70 pieds.


Bourrelet . 80 pieds. .,
f
Cul en nylon 210/70 et à mOllies de 1,5
pouce; reste du filet en nylon 210/36
et 6 mai Iles de 2 pouces.
Bourrelet lesté avec une chaine de I/q
de pouce disposée à rOlson de 15 mail-
lons tous les 9 pouces.
GO
IGO Flotteurs de 4 pouces Ô raison d'un tous
les 8 p.eds.

Mailles de 1.!5 ë
pouce 0

IGO
180

Mailles de M> -
N
pouce 0

180

ll
Chalut è crevettes plat "North Gulf de 70 pieds util isé,
au Nigéria,par le M.V. EDE, bateau de 47 pieds et 137 CV
pèchant par '"arrière
( Plon communiqué por D THOMAS - FAO)
80 /
",0/
VENTRE /

• 80
600

560

~I
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l
1
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1
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1
1
1
20 - - - -------,
80 80

200

ID
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Corde de dos: 80 pieds.
200
Bourrelet : 86 pi ed s .
• Filet entIer à mailles de 1,5 pouce; cul
en nylon 210/72: rE'ste du fi let en
nylon 210/36 .
Bourrelet lesté avec une chaine de 1/4
N
de pouce à rOlson de 20 maillons o
tous les 15 pouces.

200

Chalut à crevettes plat Il South Gulf Il de 65 pieds utilisé, au


Nigéria, par le M. V. VILLA SANTA POLA, bateau de 65
pieds et 170 CV pêchant par l'arrière
( Plan communiqué par D, THOMAS - FAO)
77
VENTRE

o
o

• 77

'.
Corde de dos, 90 pieds.
Bourrelet 97 pieds 6 pou ces.
Cul en nylon 210/72 et à mailles de 1.5
pouce; reste du filet en nylon 210/36
et èJ mailles de 2 pouces
o
Il'll-=::::;..L=~ _ Bourrelet lesté avec une chai ne de 1/4
I~ de pouce à raison de 22 maillons
tOI.lS les 15 pouces

Mollies de I.e i\i


pouce 0

'. 200
220

. Maillee de 1,5
po,",ce
l\l
0

220

• Chalut à crevettes plat "South Gulf" de 90 pieds utilisé,


au Nioéria t par le M. V. SAETTA. bateau de 90 pieds

.. et 240CV pêchant par l'arrière


( Plan communiqué par D THOMAS - FAO)
so

ID
ID

o
fi)

VENTRE

75
---
75

o
o
t4l

COrde de dos: 72 pieds- ~


Bourrelet 79 pieds 6 pouces.
Filet entier à moilles de 1 518 de pouce;
cul en nylon 210/75; reste du fi let en
nylon 210/42.
Bourrelet lesté por une chaine de 5/16
de pouce à raison de ;23 maillons
:- tous les 15 pouces.
20 140

,.
-
l \)
.0

140
160


160

Chalut à crevettes demi-ballon utilisé. au Nigéria. par le M.


V. RASHEED 10, bateau de 110 pieds et 834 CV péchant
avec deux chaluts
( Plon comml.,lniqué por D. THOMAS - F AO)
45

~
~
V I~

, ""--- DOS VENTRE


0
li')

1----
3!S0
0
1/)
(1/

GO

o
o
(1/

~--- Corde de dos : 58 pieds.


oli') Bourrelet : 68 pieds,lesté 'avec une
chame de 1/4 de pouce à raison de
GO 15 maillons tous les 9 pouces.
Tailles des mailles non connues .
• 140

-
III
o

140.

C'halut à crevettes "Scandinave et Gulf" modifié de 58 pieds


( Plon communiqu.é par D. THOMAS - FAO)


83

ADDENDUM

Sénégal

Depuis la fin du mois de février aucune prise de crevettes n'a


eu lieu dans la région Nord, tous les chalutiers ~ant travaillé dans
la zone Sud, d'abord entre 11°35'N et 12° N, puis jusqu'à 12°20'N,
toujours sur les fonds de vase molle entre 30 et 50 mètres de profon-
deur.
t L'évolution de la pêche Gst indiquée dans le tableau ci-dessous
où les rendements sont calculés.~suivant les basos"donnéeS à la pag~' 29.

Nombre de ,IR end t "Journ a~er


emen l " ! Rendement horaire
Date moyen en kg de moyen en kg de
b a t eaux en .'
Ah' crevettes crues crevettes crues
pec e i entières entières
------!
Fin :l\1ars 11 521 35
Avril 12 386 25
Mai 12 483 32
Juin 11 266 18
• Juillet 10 202 14

'" Comme l'indique ce tableau, on a assisté à une très nette dimi-


nution des rendements à partir du mois de juin. Les meilleurs bateaux,
qui ramenaient encore le 10 juin environ 4,5 à 5 tonnes par marée de
8 jours de pêche effective, n'obtenaient plus que 2 à 2,5 tonnes à
partir du 30 juin. Au mois de juillet, la décroissance des prises
s'étant encore accentuée (marée de 1,5 tOlU1e), les bateaux retournaient
à la pêche au poisson.
La pêche crevettière dans cette zone est donc nettement saison-
ri
nière et nous l'estimons de décembre à juillet, alors que dans la ré-
gion Nord (fosse de Cayar à Saint-Louis) elle se situe entre novembre
et mars.
84

Compte tenu de ces derniers résultats, le tonnage débarqué sur le


port de Dakar entre novembre 1966 et jUillet 1967 s'élève à environ 520
tonnes réparties en :
160 tonnes pour la zone Nord
360 tonnes pour la zone Sud,
oe qui porte la produotion orevettière sénégalaise, en comptant la pê-
ohe en fleuve et celle en mer, à environ 1000 à 1100 tonnes durant la
période considérée.

, Signalons d'autre part que la relation existant, chez les


P. duorarum du S~négal, entre la longueur totale et la longueur de la
carapace vient d'être établie. Le résultat obtenu est représenté sur la
figure ci-après où a également été portée la droite obtenue pour les
P. duorarum du Golfe du Mexique,

Longueur totale en cm
26
24

22
20
18

16

14

12
••
10

8
6
4
Longueur de la carapace en mm
T , , ,
2
9 Il 13 15 17 19 21 23 25 27 29 '31 33 35 37 39 41 43 45 47 49 51 53 55

Relation longueur totale/longueul'" de la carapace chez Penaeus


duororum au Sénégal et dans le Golfe du Mexique
N.B Le cOurbe relative cux Pengeus duororurn du Gal'~ du MexiQue a été établie d'après les r"sul.

tats de IVERSEN et lOYLL (19601

i~ On remarquera qu'à longueur totale égale les P. duorarum sénéga-


lais ont une carapace plus petite que les P. duorarum amérioains, ou,
\~
autrement dit, que leur abdomen est plus développé, ce qui n'est pas
sans intérêt sur le plan commeroial.

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