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Organes Consultatifs Et de Médiation DE LA COTE D'IVOIR

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Organes consultatifs et de médiation

Articles détaillés : Conseil économique et social (Côte d'Ivoire) et Médiateur de la


République (Côte d'Ivoire).

Le Conseil économique et social.

Le conseil économique et social est un organe consultatif prévu par la Constitution ivoirienne122. Il
assure la représentation des principales activités économiques et sociales, favorise la
collaboration des différentes catégories professionnelles entre elles et contribue à l’élaboration de
la politique économique et sociale du Gouvernement. Les projets de loi de programmes à
caractère économique et social lui sont soumis pour avis136. Le président de la République peut
consulter cette institution pour tout problème à caractère économique et social122. Le droit de
saisine du Conseil économique et social appartient au président de la République et au président
de l’Assemblée nationale136.
Les membres de l’institution sont nommés pour cinq ans par décret parmi les personnalités qui,
par leurs compétences ou leurs activités, concourent au développement économique et social de
la République. Le Conseil économique et social comprend 125 membres. Sa présidence est
vacante depuis le décès de Charles Koffi Diby en décembre 2019137,138.
Le médiateur de la République est un organe de médiation créé en 2000 dans le cadre de
Constitution de la IIe République122. À l’image du médiateur français et des ombudsman le
médiateur de la République de Côte d’Ivoire est une autorité administrative indépendante,
chargée d’une mission de service public, plus précisément d’assurer la médiation entre
l’administration et les administrés, mais également entre les administrés eux-mêmes, en vue
d’harmoniser les rapports de ceux-ci. Il ne reçoit d’instruction d’aucune autorité139. Le médiateur
de la République est nommé par le président de la République, après avis du président de
l’Assemblée nationale, pour un mandat de six ans non renouvelable. Il ne peut être mis fin à ses
fonctions, avant l'expiration de ce délai, qu’en cas d'empêchement constaté par le Conseil
constitutionnel saisi par le président de la République. Le médiateur de la République ne peut
être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé à l'occasion des opinions ou des actes émis par
lui dans l'exercice de ses fonctions.
Les fonctions de médiateur de la République sont incompatibles avec l’exercice de toute fonction
politique, de tout autre emploi public ou de toute activité professionnelle122. Mais en pratique,
depuis la création de cette institution, Mathieu Ekra est l’actuel médiateur de la République. Son
intérim est actuellement assuré par Lamine Ouattara, médiateur de la région du Zanzan140.

Partis politiques[modifier | modifier le code]


Article détaillé : Politique en Côte d'Ivoire.
Peu avant l'indépendance du pays, pour désigner l'Assemblée territoriale et des conseils
municipaux en 1956-1957, des élections pluralistes sont organisées. Tous les sièges sont
remportés par le Parti démocratique de Côte d'Ivoire, section du Rassemblement démocratique
africain ou PDCI-RDA dans lequel peu de temps après, l'ensemble des autres formations
politiques décide de se fonder sur la base d'un nouveau « consensus national ». Le PDCI-RDA
devient l'unique parti du pays. Une assez éphémère tentative de création d'autres partis
politiques est notée entre 1958-1959 et des crises politiques plus ou moins préoccupantes
jalonnent la période de 1960 à 1990 (Affaire du Sanwi de 1959 à 1966, complot en 1963-
1964, affaire du Guébié en 1970, putsch manqué en 1973), mais la vie politique ivoirienne reste
manifestement dominée durant cette période par le seul PDCI-RDA. La rupture du « consensus
national » est formellement constatée en 1990 après des manifestations populaires. Elle ouvre
immédiatement la voie du retour au multipartisme avec en particulier, l'émergence du Front
populaire ivoirien (FPI). Ainsi, bien que reconnu par la constitution ivoirienne de 1960, le
multipartisme n’est effectif à nouveau en Côte d’Ivoire qu’en 1990141, année au cours de laquelle
plusieurs partis politiques sont créés142.
En 2008, plus d'une centaine de formations politiques sont déclarées dans le pays mais les partis
qui participent à la vie politique sont, pour l'essentiel, le Front populaire ivoirien ou FPI, socialiste,
dirigé par Pascal Affi N'Guessan ; le Parti démocratique de Côte d'Ivoire – Rassemblement
démocratique africain ou PDCI-RDA, droite libérale, dirigé par Aimé Henri Konan Bédié ;
le Rassemblement des républicains ou RDR, centre libéral, dirigé par Alassane Dramane
Ouattara ; et, dans une moindre mesure, l'Union pour la démocratie et la paix en Côte d'Ivoire ou
UDPCI, dirigé par Albert Mabri Toikeusse ; le Parti ivoirien des travailleurs ou PIT, socialiste,
dirigé par Francis Wodié, le Mouvement des forces d'avenir ou MFA, dirigé par Innocent Anaky
Kobéna143. Divers groupes de pression animent également la vie politique. Le mouvement des
Forces nouvelles qui est une composante politique (et militaire) majeure du pays ne s'est pas
constitué en parti politique.

Organisation territoriale[modifier | modifier le code]


Articles détaillés : Départements de la Côte d'Ivoire, Régions de Côte
d'Ivoire et Districts de Côte d'Ivoire.

Centralisation forte à décentralisation poussée[modifier | modifier le


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L'organisation administrative territoriale de la Côte d’Ivoire est tributaire de celle mise en place
par le gouvernement français pendant la colonisation. Fortement centralisée et de simple gestion,
elle s'articule, en fin de période coloniale, autour de 19 circonscriptions primaires appelées
« cercles » et administrées par un commandant de cercle, 48 circonscriptions secondaires ou
« subdivisions » dirigées par un chef de subdivision, auprès duquel est placé un conseil des
notables, organe quelque peu représentatif des intérêts des populations locales. L'administration
municipale reste également rudimentaire avec, en 1959, 17 communes de plein ou moyen
exercice.
Pour se rapprocher davantage des populations et ainsi assurer un encadrement efficace de
celles-ci, l'administration territoriale de la Côte d’Ivoire, qui repose sur les principes de
la déconcentration et de la décentralisation144 ,145, connaît, au niveau du découpage territorial, une
évolution constante146 ,147 ,148.
Les départements, au nombre de quatre en 1959149, passent progressivement à six, 24, 25, 26,
34, 49, 50 et 55 au cours des années 1963, 1969, 1974, 1975, 1979, 1985, 1987 et 1996, avec
un total de 187 sous-préfectures.
En août 2009, on dénombre 19 régions, deux districts, 81 départements, 390 sous-préfectures,
plus de 8 000 villages et environ 1 000 communes. La Côte d'Ivoire étant organisée par régions,
communes, départements, conseils généraux et districts avant la fin de la crise post-électorale,
ces attributions donnaient lieu à des conflits de compétences. Selon les nouvelles autorités
ivoiriennes, il était impératif de mettre fin à ces conflits de compétence entre entités
administratives. Les raisons du nouveau découpage administratif : « De 57 conseils généraux
effectifs nous sommes arrivés à un essaimage qui défie toute réflexion méthodique. Nous
sommes passés du simple pratiquement au double : de 57 nous sommes passés à 95 conseils
généraux ! Des offres politiques ont fait que nous nous sommes retrouvés avec ce nombre
pléthorique de conseils généraux de département pour lesquels il faut faire des élections » a
indiqué Bamba Cheik Daniel, directeur de cabinet du Ministère de l’intérieur.[réf. nécessaire] Les
études qui ont permis la redéfinition du découpage administratif de la Côte d’Ivoire ont semble-t-
il[évasif] été menées dans la discrétion et ont été le fruit d’une collaboration entre des cartographes,
des historiens, des fonctionnaires du ministère de l’intérieur et même des spécialistes en
économie.[réf. nécessaire]
Par le décret no 2011-264 du 28 septembre 2011 portant détermination des circonscriptions
électorales pour la législature 2011-2016, la Côte d’Ivoire comptera trente régions, quatorze
districts dont deux autonomes150. Le nouveau type de région sera doté d’un conseil régional avec
à sa tête un président élu.

Administration territoriale déconcentrée[modifier | modifier le code]

Le Préfet, représentant de l'État.

L'administration territoriale déconcentrée se réalise autour des circonscriptions


administratives que sont la région, le département, la sous-préfecture, le village et le quartier144,151.
Entité administrative de base, le village est composé de quartiers, constitués eux-mêmes par la
réunion des membres d'une ou plusieurs familles et, éventuellement, de campements qui lui sont
rattachés. Il est dirigé par un chef qui, pour être reconnu par l'État, doit être librement désigné par
les populations villageoises selon des règles coutumières, par consensus ou par tout autre
moyen. Le chef du village est l'auxiliaire de l'Administration préfectorale152. Il est assisté dans sa
mission par un conseil de village144.
La sous-préfecture, administrée par un sous-préfet, est la circonscription administrative
intermédiaire entre le département et le village. Elle est constituée par plusieurs villages. Tout
comme le préfet sous l'autorité duquel il est placé, le sous-préfet représente l'État dans sa
circonscription, coordonne et contrôle les activités des agents des services administratifs et
techniques placés sur son ressort territorial ; il supervise en outre l'action des chefs de village144.
Le département, échelon de relais entre la région et la sous-préfecture, comprend en général
plusieurs sous-préfectures. Il est administré par un préfet chargé du suivi des actions de
développement, de l'exécution des lois et règlements, du maintien de l'ordre, de la sécurité, de la
tranquillité et de la salubrité publics dans sa circonscription144.
La région qui regroupe plusieurs départements, constitue l'échelon de conception, de
programmation, d'harmonisation, de soutien, de coordination et de contrôle des actions et
opérations de développement économique, social et culturel réalisées par l'ensemble des
administrations civiles de l’État. Par délégation du ministre chargé de l'Intérieur, le préfet de
région, comme le préfet de département, exercent un pouvoir de tutelle et de contrôle à l'égard
des collectivités décentralisées144.
Abidjan et Yamoussoukro sont des Districts autonomes et regroupent un ensemble de
communes et de sous-préfectures. De création relativement récente, ces deux districts
autonomes sont dirigés par des gouverneurs nommés par le président de la République,
nonobstant le principe de la libre administration des collectivités territoriales. Pour l'exécution de
sa mission, le gouverneur du district est assisté par le conseil du district, le bureau du conseil du
district et le comité consultatif du district.
La commune est un regroupement de quartiers ou de villages. Ses organes sont constitués par
le conseil municipal, le maire et la municipalité144.

Administration territoriale décentralisée[modifier | modifier le code]

Hôtel communal de Cocody (Abidjan).

Les collectivités territoriales, entités administratives dotées de la personnalité morale et de


l'autonomie financière, sont constituées par la région et la commune153. Elles ont pour missions,
dans la limite des compétences qui leur sont expressément dévolues, d'organiser la vie collective
et la participation des populations à la gestion des affaires locales, de promouvoir et réaliser le
développement local, de moderniser le monde rural, d'améliorer le cadre de vie, de gérer les
terroirs et l'environnement144.

Commune[modifier | modifier le code]


Article détaillé : Liste des communes de Côte d'Ivoire.
En Côte d'Ivoire, la commune est une division administrative correspondant généralement à un
territoire constitué de quartiers ou de villages, et dont la superficie et la population peuvent varier
considérablement.
La commune a pour missions, dans la limite des compétences qui lui sont dévolues par la loi,
d'organiser la vie collective et la participation des populations à la gestion des affaires locales, de
promouvoir et réaliser le développement local, de moderniser le monde rural, d'améliorer le cadre
de vie, de gérer les terroirs et l'environnement144. Le conseil municipal, le maire et
la municipalité constituent les organes de la commune144.
La politique de communalisation démarre en Côte d'Ivoire par la création, aux termes de la loi
du 18 novembre 1955154, des trois communes de plein exercice d'Abidjan, de Bouaké et
de Grand-Bassam. Limitée au double plan spatial et fonctionnel, la capacité de telles structures
et organes à imposer un rythme au développement local, s'avère très peu significative et conduit
en 1978155 à une réforme qui voit le jour en 1980. Celle-ci se poursuit en 1985156 par un
accroissement considérable du nombre de communes autant que de leurs champs de
compétences. En 1995, les pouvoirs publics ivoiriens prennent l'option d'élargir un peu plus
l'expérience de la communalisation par l'érection de tous les chefs-lieux de sous-préfectures en
communes. La création de communautés rurales est même envisagée mais elle sera
abandonnée avec l'adoption d'une nouvelle constitution en 2000157 qui préserve toutefois le
principe de la libre administration des collectivités territoriales. En 2006, le territoire national est
entièrement subdivisé en circonscriptions communales.

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