TD Nâ 02 Les Cellules de Limmunitã PDF
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1. L’hématopoïèse
La lignée myéloïde : Les cellules souches myéloïdes donnent naissance aux granulocytes,
aux monocytes (macrophages), aux cellules dendritiques, aux érythrocytes et aux plaquettes.
La lignée lymphoïde : Les cellules souches lymphoïdes donnant naissance aux lymphocytes T, B
et aux cellules NK.
Les cellules de l’immunité innée regroupent les phagocytes, les cellules de la réaction
inflammatoire (macrophages et polynucléaires neutrophiles), ainsi que d’autres cellules citées ci-dessous.
Les monocytes sont des cellules qui circulent dans le sang, ils rejoignent les tissus grâce
à la diapédèse, puis se différencient en macrophages (Fig.02).
La diapédèse représente le processus par lequel, les leucocytes arrivent à traverser l’endothélium
vasculaire, en s’insérant entre deux cellules épithéliales. C’est aussi le processus qui permet la libération
des cellules, des réserves médullaires (érythrocytes, plaquettes et leucocytes…etc).
2.1. Le macrophage
Le macrophage est la cellule phagocytaire tissulaire par excellence, il possède des pseudopodes
et sécrète différents médiateurs chimiques (chimiokines permettant la régulation de la RI).
Le macrophage joue le rôle de cellule présentatrice d’antigène (CPA) de manière moins importante que
les cellules dendritiques. En plus des molécules du CMHI présentes à la surface de toutes les cellules
nucléées de l’organisme, le macrophage présente aussi les molécules du CMH II (en tant que CPA)
(Fig.03).
Un des principaux rôles des macrophages, est le nettoyage de l’organisme des corps apoptotiques
et nécrotiques, des poussières et des agents pathogènes. Ces cellules se doivent donc d’être ubiquitaires
au sein de l’organisme. Les macrophages résidents portent chacun une appellation caractéristique selon
le tissu dans lequel ils se trouvent : les cellules de Kupffer dans le foie, les cellules microgliales dans
les tissus nerveux, les macrophages alvéolaires dans les poumons…etc.
La cellule dendritique est une cellule immunitaire présentant des expansions cytoplasmiques
appelées dendrites, cette cellule est présente dans l’ensemble des tissus de l’organisme, plus
spécifiquement au niveau de l’épiderme et au niveau du thymus (Fig.04).
Les polynucléaires sont des cellules sanguines qui possèdent un seul noyau, ce dernier étant
plurilobé. Ces cellules sont riches en granulations lysosomiales (qui sont des sacs à enzymes entourés
d’une membrane), en fonction de la coloration des grains de leur cytoplasme, on en distingue trois sortes :
Les neutrophiles sont les cellules immunitaires les plus abondantes dans le sang (ils représentent
40 à 70% des globules blancs). Ils ont un rôle principal dans la phagocytose et l’élimination des bactéries.
Contrairement aux autres cellules phagocytaires, les neutrophiles meurent suite à la phagocytose (Fig.05).
Les basophiles sont les cellules immunitaires les moins nombreuses, ils jouent un rôle essentiel
dans l’allergie. En effet, au contact d’allergènes, ces cellules sécrètent de l’histamine qui active
la réaction inflammatoire. On retrouve également dans leurs granulations de l’héparine (Fig.06).
Les éosinophiles sont des cellules dotées d’une action antiparasitaire, et ce, en déversant sur
les parasites le contenu de leurs granulations. Ils jouent également un rôle mineur dans l’allergie (Fig.07).
Les NK sont de grands lymphocytes mononucléés, capables d’éliminer des cellules anormales
de l’organisme ; cellules tumorales et cellules de l’organisme infestées par des virus. Les NK ne font
partie ni des LB ni des LT, et présentent 2 types de récepteurs :
2.5. Le mastocyte
Le mastocyte est une variété de leucocytes, qui joue un rôle primordial dans les réactions
allergiques. Il est habituellement situé au niveau des tissus conjonctifs des poumons, des ganglions
lymphatiques, de la rate et bien évidemment de la moelle osseuse où il est produit. Le mastocyte contient
des granulations remplies d’histamine, d’héparine et d’enzymes diverses.
Les lymphocytes sont les cellules majeures de la réponse immunitaire adaptative, ce sont
principalement : les lymphocytes B (LB) et les lymphocytes T (LT). Ils sont caractérisés par la présence
d’un BCR (B Cell Receptor) ou d’un TCR (T Cell Receptor) qui leurs permettent de reconnaître
des fragments antigéniques. Les lymphocytes ont différentes localisations suivant leur stade de maturité,
ils sont d’avantages présents au niveau des organes lymphoïdes secondaires, du sang et de la lymphe
lorsqu’ils ne sont pas encore activés, et ont une localisation ubiquitaires lorsqu’ils sont activés.
NB : Les lymphocytes sont les seules cellules sanguines à avoir une double différenciation.
3.1. Le lymphocyte B
Les LB sont le support de l’immunité spécifique à médiation humorale. Ces cellules naissent
et murissent dans la moelle osseuse. Le récepteur à antigènes qu’elles portent s’appelle BCR (Fig.10), qui
est en réalité une immunoglobuline de type IgM. Ce dernier est associé à un dimère d’immunoglobulines
Igα-Igβ.
Les LB expriment aussi des récepteurs à cytokines, des protéines membranaires (intégrines,
sélectines…etc), ainsi que des clusters de différenciation. Les LB se différencient sous l’action
de facteurs chimiques en :
Plasmocytes (LBp) sécréteurs d’anticorps solubles, qui iront se fixer sur l’Ag (opsonisation),
et faciliter ainsi sa phagocytose ;
LB mémoire (LBm) qui expriment à leurs surfaces les anticorps spécifiques d’un Ag, permettant
une réponse plus rapide lors d’une réintroduction ultérieure ;
Le développement des LB commence avec les cellules souches de la moelle osseuse ; certaines
cellules de la moelle osseuse appelées cellules stromales interagissent avec les cellules précurseurs
des lymphocytes B, le LB passe par deux sélections :
Les LB qui produisent le bon pré-BCR reçoivent un signal de survie et peuvent poursuivre leur
maturation. Ainsi, près de la moitié des lymphocytes B meurent au stade pré-B.
Le LB immature qui reconnait les peptides du soi, associés aux molécules du CMH (présentés par
les cellules stromales) avec faible affinité reçoit un signal de survie ;
Le LB immature qui reconnait les peptides du soi, associés aux molécules du CMH (présentés par
les cellules stromales) avec forte affinité reçoit un signal de mort ;
Le LB mature co-exprimera l’IgM et l’IgD ;
La raison de cette délétion clonale, est l’élimination des clones de cellules B capables de produire
des auto-anticorps (provoquant des maladies auto-immunes).
3.2. Le lymphocyte T
Le lymphocyte T est responsable de l’immunité cellulaire, qui vise à détruire les cellules
pathogènes (cellules virales ou cellules cancéreuses…etc). Ces cellules naissent dans la MO et finissent
leur maturation dans le thymus. En plus du TCR (Fig.11), le lymphocyte T est caractérisé par le cluster
de différentiation CD3, ainsi que du CD4 ou du CD8. Le LT exprime également un certain nombre
de protéines membranaires (integrines, sélectines), ainsi que des récepteurs à cytokines. On distingue
plusieurs types de lymphocytes T :
Les LT (CD8) qui ont pour destinée l’évolution en LT cytotoxiques, sont restreints par
les molécules du CMH I, et réagissent contre des Ag viraux ou tumoraux se trouvant à l’intérieur
même de l’organisme ;
Les LT (CD4) qui donneront naissance aux LT helper (ou auxiliaires), ont un rôle primordial dans
la régulation de la réponse immunitaire adaptative, par activation d’autres cellules immunitaires.
Les LT (CD4) sont spécifiques des antigènes captés par endocytose, dégradés et véhiculés sous
forme de peptides par les molécules du CMH II vers les membranes plasmiques ;
Plus de 95% des cellules qui se développent dans le thymus meurent avant de devenir matures.
Cette perte est en grande partie due au processus de sélection stricte des cellules T, qui a pour but de ne
laisser survivre que les cellules T ayant des récepteurs utiles et non nuisibles. La maturation des LT
correspond à l’acquisition du TCR, du CD3, du CD4 ou du CD8.
Les pré-thymocytes quittent la moelle osseuse, ils traversent l’endothélium vasculaire par
diapédèse et se logent dans la trame épithéliale du thymus. Au stade double positif (exprimant
conjointement le CD4+ et le CD8+), ces cellules passent par deux types de sélections :
La sélection positive se fait vis-à-vis du CMH, au niveau du cortex du thymus selon les étapes
suivantes :
Le thymocyte qui reconnait les molécules du CMH (du soi) à la surface des cellules épithéliales
avec faible affinité, reçoit un signal de survie ;
Le thymocyte qui reconnait les molécules du CMH (du soi) à la surface des cellules épithéliales
avec forte affinité, reçoit un signal de mort ;
Le thymocyte qui ne reconnait pas du tout les molécules du CMH, reçoit également un signal
de mort ;
Au niveau de la medulla, le thymocyte simple positif interagit avec les cellules dendritiques,
la sélection négative se fait selon les étapes suivantes :
Le thymocyte simple positif qui reconnait les peptides du soi associés au CMH (présentés par
les cellules dendritiques) avec faible affinité, reçoit un signal de survie ;
Le thymocyte simple positif qui reconnait les peptides du soi associés au CMH (présentés par
les cellules dendritiques) avec forte affinité, reçoit un signal de mort.
Le thymocyte simple positif qui ne reconnait pas les peptides du soi associés au CMH, reçoit
également un signal de mort.
A l’issue de ces deux sélections (positive et négative), les LT matures appelés pré-immuns
ou naïfs, migrent vers les organes périphériques ou ils pourront acquérir la fonction helper ou cytotoxique
suite à leur interaction avec les Ag étrangers.
NB : Il existe des cellules qui sont à l’interface des deux systèmes, comme les NKT « Natural Killer T »
et les lymphocytes T γδ.