Procédé Papetier-1
Procédé Papetier-1
Procédé Papetier-1
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Chapitre I: PROCÉDÉ PAPETIER
Introduction
Le principe de fabrication du papier a très peu évolué au cours du temps, mais les
technologies utilisées dans chaque étape ont, elles, considérablement progressé. Les
transformations successives du procédé ont pour origine le souci permanent de l’industriel de
fabriquer du papier de meilleure qualité, toujours plus vite et avec un coût de production le plus
faible possible.
Le papier est généralement fait à partir du bois.
Le bois est un ensemble de tissus de consistance plus ou moins dure formant la masse
principale du tronc des arbres. C’est un matériau organisé et hétérogène formé d’un
ensemble de fibres accumulées par les arbres lors de leur croissance progressive au cours
des années successives.
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1.1.1.1- Cellules mortes et cellules vivantes
Les cellules de bois sont caractérisées par la lignification des parois cellulaires. Elle a lieu à
la fin de la différenciation des cellules et entraîne leur mort pour la grande majorité d’entre-
elles en limitant les possibilités d’échanges intercellulaires.
Les seules cellules vivantes du bois sont les cellules de parenchyme qui doivent assurer un
rôle de stockage et de mobilisation des réserves (généralement de l’amidon) et d’élaboration
de substances.
Les rôles de conduction et de soutien mécanique sont remplis par des cellules mortes, vidées
de leur contenu et dont ne subsistent plus que les parois.
La lignine rigidifie les parois des cellules ligneuses. Grâce à la lignification des parois de
ces cellules, le bois est rigide, relativement hydrophobe et résistant à la biodégradation par
rapport aux autres tissus végétaux.
Ainsi, les couches de bois formées au cours de la vie de l’arbre sont conservées et forment
un cylindre sur lequel vient s’appliquer chaque année un nouveau cerne de diamètre
supérieur.
L’arbre se dote ainsi chaque année d’une quantité d’éléments conducteurs nouveaux qui croît
en même temps que ses besoins en sève brute.
- Les couches de bois les plus profondes ne sont plus fonctionnelles; elles forment le bois
parfait et ne contiennent plus que des cellules mortes.
- Le bois fonctionnel, correspondant aux dernières couches formées, est appelé aubier.
Chez certaines essences, dites essences à aubier différencié, le bois parfait est coloré et
nettement distinct de la couronne d’aubier périphérique : il a subi une transformation que
l’on appelle la duraminisation et il est alors appelé duramen, ce terme devant donc être
plutôt réservé aux bois parfaits ayant effectivement subi une duraminisation marquée se
traduisant par un changement de couleur et de propriétés.
- La duraminisation est provoquée et controlée par les seules cellules vivantes présentes
dans l’aubier, les cellules de parenchyme.
La zone vitale de l’arbre est donc une couche périphérique dans laquelle se trouvent :
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Les assises génératrices
Les tissus conducteurs (l’aubier et le liber, partie interne de l’écorce dans laquelle
circule la sève élaborée, contenant les sucres produits par photosynthèse);
Le tissu protecteur (liège).
La plupart des cellules de bois n’étant plus que des parois délimitant des vides, la
structure fine d’une paroi cellulaire ligneuse permet de comprendre et d’expliquer de
nombreuses propriétés physiques et mécaniques du bois.
Lorsque la cellule de cambium se divise pour former une cellule de bois, les 2 cellules sont,
dans un premier temps, séparées par une couche intercellulaire contenant des composés
pectiques. Elle sera fortement chargée en lignine au moment de la lignification.
- Parois primaire et secondaire
Sur cette couche intercellulaire, s’appuie la paroi primaire de chacune des cellules. Sa
structure extensible est compatible avec l’élongation de la cellule qui a lieu au moment
de la différenciation.
La paroi secondaire, non extensible, est fabriquée et déposée sur la paroi primaire par la
cellule de bois lorsque l’élongation est terminée.
Les cellules primaire et secondaire contiennent une armature formée de microfibrilles de
cellulose, dans une matrice contenant des hémicelluloses et la lignine déposée à la fin de
la différenciation de la cellulose.
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Les microfibrilles peuvent être confondues à des cordes fabriquées à partir de fils, les
fils étant ici de longues molécules de cellulose, polymère linéaire de β-glycopyranose
(glucose cyclique).
Dans la paroi primaire, les microfibrilles de cellulose sont enchevêtrées et forment un
réseau lâche.
La paroi secondaire est composée de plusieurs couches :
- Dans la couche S1, les microfibrilles de cellulose sont disposées en hélices d’orientations
variables et alternées. L’angle des microfibrilles par rapport à l’axe de la cellule varie de
60 à 80° ;
- La couche S2 est la plus épaisse. C’est souvent elle qui impose son comportement à
l’ensemble de la paroi et contribue aux propriétés mécaniques du bois. Les microfibrilles
sont toutes parallèles et présentent un angle par rapport à l’axe de la cellule de 5 à 30° ;
cet angle est appelé AMF (angle des microfibrilles) ;
- La couche S3, souvent considérée comme une paroi tertiaire, peut être comparée à S1,
quoique plus mince.
La figure 2 précise l’organisation de la paroi cellulaire.
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• azote : (N) : 1%
• cendre (silice, phosphates, potassium, calcium) < 1%.
Avec ces corps simples sont synthétisés, selon les essences, les trois principaux
composants de type macro-polymère qui forment les parois cellulaires du bois.
Le bois des résineux est plus riche en lignines que celui des feuillus alors qu'il possède
moins de carbohydrates et de composés extractibles que les bois durs (Tableau 1).
Tableau 1: Répartition moyenne des composés chimiques dans les bois (% en poids)
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1.2.2.1- La cellulose
a- Composition
La cellulose est un macro-polymère linéaire à fort degré de polymérisation (≥10000)
prenant successivement des formes cristallines et amorphes. Le monomère de base est le
cellobiose dont le composé élémentaire est un sucre en C6: β-D-glucopyranose (C6H10O5).
Chaque unité est liée au carbone en C4 de la suivante par une jonction β-(1-4) (Figure 4). Chaque
motif glucose est tourné à 180° par rapport au voisin et des liaisons hydrogènes
intramoléculaires sont ainsi favorisées, lui conférant une linéarité et une rigidité exceptionnelle.
Cependant, avec les liaisons qui se créent, les chaînes de cellulose sont une succession
d’unités anhydroglucoses, c’est-à-dire la molécule précédente amputée d’une molécule H2O.
Les nombreux groupements hydroxyles sont capables de former, selon leur position
dans l’unité glucose, des liaisons hydrogène intramoléculaires à l’intérieur d’une même chaîne
de cellulose ou intermoléculaires entre deux chaînes différentes constituant ainsi des micro-
domaines hautement organisés (Figure 5).
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Figure 5. Liaisons hydrogène entre deux chaînes de cellulose
La structure cristalline de la cellulose a été déterminée par diffraction des rayons X ainsi
que par des méthodes basées sur la polarisation du rayonnement infrarouge.
Remarques
La cellulose a toujours la même constitution, quelle que soit l’essence ou même la
source (bois, coton, etc.). Le seul élément qui varie est le nombre plus ou moins élevé d’unités
de glucose qui la composent, engendrant alors des fibres de cellulose plus ou moins longues.
La cellulose est présente dans les parois des cellules de bois. Sa disposition varie en
fonction de la couche où elle se trouve.
b- Importance de la cellulose
Le glucose présent dans la cellulose ne peut cependant être utilisé en tant que tel, ni par
les plantes ni par les animaux. Dans l’alimentation humaine, la cellulose est présente sous forme
de fibres. Seuls les ruminants peuvent profiter de la cellulose, car durant leur digestion des
microorganismes parviennent à diviser les macromolécules, qui deviennent alors assimilables
par l’organisme. Elle est insoluble dans l'eau et la plupart des solvants organiques et n'est
solubilisée que par une solution ammoniacale d'hydroxyde de cuivre(II): la liqueur de
Schweitzer.
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D’un point de vue chimique on peut, dans des conditions très particulières, parvenir à
transformer du bois en sucres fermentescibles (L'hydrolyse acide de la cellulose conduit au
glucose) comme le fait par exemple la Suède, afin de produire du bioéthanol utilisé ensuite
comme carburant.
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L’hydrolyse des hémicelluloses conduit aux monomères constitutifs tels que le xylose,
le glucose et l'arabinose.
Un des moyens existants de séparer les hémicelluloses de la cellulose est de les
solubiliser dans de la potasse (KOH).
Une fois isolées, on peut identifier différentes molécules qui les composent. Cependant,
d’une essence à l’autre, ces structures ne seront pas nécessairement les mêmes. Ainsi, on peut
distinguer les familles des Xylanes (dont l’unité élémentaire est un sucre de type xylose), des
Galactanes (avec du galactose) ou encore des Mannanes (avec du mannose). Il existe
également une structure très complexe, dont le nom usuel est Gomme arabique, extrait des
essences du genre Acacia spp.
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Dans tous les cas, ces molécules sont ramifiées, ce qui rend leurs associations difficiles.
Elles ont cependant un caractère hydrophile assez marqué, et forment aisément des gels. Les
propriétés et le nombre de molécules formées permettent ainsi d’envisager de nombreux
emplois.
1.2.2.3- La lignine
a- Composition
La lignine est, après la cellulose, la matière renouvelable la plus abondante à la surface
de la terre. La lignine, ou plus exactement les lignines, sont des polymères complexes ayant des
fragments aliphatiques et aromatiques. Leurs compositions sont différentes suivant les espèces
végétales. Toutefois, toutes les lignines sont constituées d'unités phénylpropanes dérivées de
trois alcools: sinapylique, conyférylique et coumarylique.
La structure de la lignine est très stable, ce qui est en partie dû à ses cycles benzéniques,
et sert à la résistance mécanique du matériau. Il existe trois monomères, qui sont des alcools:
alcool p-coumarylique (1), alcool coniférylique (2) et l’alcool sinapylique (3). Leur structure
est montrée par le schéma suivant:
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Figure12: Représentation structurale d’une lignine d’épicéa
b- Biosynthèse de la lignine
La biosynthèse des lignines se fait à partir de la phénylalanine dont dérivent des
précurseurs appelés monolignols (alcools p-coumarylique, coniférylique et sinapylique qui
sont des alcools p-hydroxycinnamiques différant par leur degré de méthoxylation) par trois
groupes de réactions:
Phénylalanine
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- Réduction de la fonction thioester en aldéhyde (grâce à l'enzyme cinnamoyl-CoA
réductase: CCR) puis en alcool (par l'enzyme cinnamylalcool déshydrogénase: CAD):
Alcool p-coumarylique
- Introduction d'un ou deux groupements méthoxyles:
c- Importance de la lignine
Actuellement, les hémicelluloses sont principalement utilisées dans l’industrie papetière
afin de conférer une robustesse au papier. En effet, La lignine agit comme un ciment entre les
fibres du bois et comme élément rigidifiant à l'intérieur de ces fibres.
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- Les composés phénoliques: tannins condensés et hydrolysables, flavonoides,
tropolones, stilbènes, quinones…
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Bien qu’ils ne représentent qu’un faible pourcentage, l’odeur, la couleur et la résistance
aux agents de dégradation biologique, dépendent en grande partie de ces extraits.
Les extractibles peuvent être valorisés dans des secteurs très divers comme la
pharmaceutique, la cosmétique, l’alimentation, la construction (colles, vernis, peintures…).
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1.4- Analyse chromatographique des extraits du bois
Les constituants du bois peuvent être séparés par chromatographie. Son principe est basé sur
les différences d'affinité des composés du mélange avec la phase stationnaire et la phase mobile.
La séparation et l’identification des composés chimiques du bois se fait par chromatographie
en phase gazeuse couplée à un spectromètre de masse (GC-MS). Ce système permet une
séparation des différents extractibles via leur affinité pour la phase stationnaire, puis une
détermination des composés grâce aux masses des ions générés via le spectre de masse.
2- L’industrie papetière
2.1- Historique
C'est en Chine que le papier voit le jour, au deuxième siècle de l'ère chrétienne. On attribue
(mais rien n'est prouvé) à Cai Lun (Ts'ai-louen) l'idée de mêler diverses fibres végétales dont le
bambou, que l'on traite par de la chaux; cet ensemble est ensuite lavé, écrasé; on obtient une
pâte qui après séchage donne une feuille de papier. Mille ans après, les arabes transmettent à
l'occident l'art d'élaborer le papier qu'ils ont appris en Chine.
La mise au point de la typographie (procédé d'imprimerie imaginé par les chinois au XIème
siécle) vers 1440 par Johannes Gensfleisch dit Gutenberg produit une augmentation de la
demande en papier. C'est en fait au XIXème siècle que l'industrie du papier prend son essor,
jusqu'à aujourd'hui où l'on mesure son importance.
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2.2.2- Méthodes industrielles: obtention de la pâte à papier
Le bois est composé de fibres de cellulose retenues ensemble par la lignine. Pour transformer
le bois en pâte, il faut séparer les fibres et, selon le procédé utilisé, retirer ou non la lignine.
Trois techniques différentes sont employées en fonction de la matière première utilisée et du
type de pâte à produire.
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- Le procédé Kraft est le plus utilisé car il détient de meilleures propriétés de résistance. Il
consiste à traiter le bois vers 170 – 175 °C par de la soude et du sulfure de sodium (les ions S2-
et HS- très nucléophiles réagissent avec la lignine et coupent les liaisons éther). Ce procédé
dissout 40 à 50 % des matières sèches du bois. Les matières organiques se retrouvent sous forme
de liqueurs de cuisson (liqueurs noires) puis d’eaux de lavage de la pâte.
- le procédé au bisulfite est basé sur une cuisson acide du bois (solubilisation de la lignine
par des bisulfites de Ca, Mg, ou NH4+).
Les matières dissoutes dans la liqueur de cuisson sont concentrées et brûlées dans une
chaudière à des fins énergétiques. Dans le procédé kraft et, quelquefois, dans les procédés au
sulfite et au bisulfite, les produits chimiques sont récupérés à la sortie de la chaudière et
réutilisés pour fabriquer la liqueur de cuisson. La vapeur produite lors de la vidange des
autoclaves est recueillie, puis condensée. Le condensat est alors débarrassé d’une partie
importante de ses contaminants avant d’être acheminé au système de traitement des eaux de
procédé.
Les pâtes chimiques sont utilisées pour la fabrication de produits qui demandent une grande
résistance, tels que les papiers d’impression et d’écriture, les papiers fins ainsi que les papiers
et les cartons d’emballage. Elles servent aussi à augmenter la résistance de certains produits,
comme les papiers spécialisés.
Ces procédés chimiques entraînent des rejets importants de matières organiques dissoutes,
qui nécessitent un traitement biologique. Ces matières entraînent, au moment de leur
décomposition, une consommation de l’oxygène contenu dans l’eau.
2.2.2.3- Recyclage
On enlève d’abord les contaminants tels que les trombones, le métal, les boudins de plastique
et les bandes élastiques. Puis, on tamise et on épure la pâte afin d’en éliminer les particules
indésirables. Lorsque la qualité du produit l’exige, la pâte peut aussi être désencrée. Les
particules d’encre sont alors délogées des fibres de papier à l’aide de produits chimiques.
L’encre est par la suite retirée de la pâte par lavage ou par flottation.
Les fibres récupérées entrent principalement dans la fabrication des cartons ondulés ou plats,
du papier hygiénique, du papier essuie-tout, des mouchoirs de papier, de napperons et de
certains papiers d’impression (notamment le papier journal). Ces procédés, qui requièrent
surtout l'utilisation de surfactants, se comparent généralement au moins polluant des procédés
de mise en pâte mécanique.
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Les déchets triés et éliminés par les stations de désencrage partent dans des filières
adaptées. Les métaux (trombones, agraphes) vont rejoindre la filière métaux.
Les boues éliminées composées de craies et d’argiles vont rejoindre les filières bâtiment
(cimenterie, carrelage, brique…).
Les plastiques, s’ils sont homogènes, sont réutilisés. Enfin pour les refus mélangés, ils seront
utilisés par la filière de l’incinération avec récupération d’énergie.
La désintégration (ou pulpage) est une phase qui a pour objectif de séparer les fibres les
unes des autres, de manière à obtenir une suspension fibreuse homogène.
Le rafinage a pour objectif de modifier par une action mécanique, l’état physique des fibres
afin d’obtenir les qualités requises pour la mise en œuvre et l’utilisation du papier fabriqué. Le
raffinage a trois actions principales sur les fibres, avec des conséquences diverses sur le procédé
de fabrication et sur les propriétés du papier : le gonflement, la fibrillation et la coupe.
L’introduction d’additifs divers : ils ont pour rôle soit d’améliorer certaines propriétés
physiques et optiques du papier (charges, colorants et produits de collage), soit d’optimiser les
étapes de la fabrication (produits de rétention, additifs divers). On distingue : les charges dans
la masse, les produits de collage, les agents de rétention, les additifs divers, les colorants et
agents de fluorescence.
L’épuration : L’objectif est de débarrasser la pâte qui va être envoyée sur machine, de ses
impuretés résiduelles : bûchettes, incuits, pastilles, plastiques, encres, sables, etc. Deux types
d’épurateurs sont utilisés : les épurateurs tourbillonnaires (hydrocyclones ou « cleaners ») et
les classeurs sous pression (« screens »).
2.2.3- Blanchiment
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Le blanchiment de la pâte constitue une étape nécessaire dans la fabrication de certains types
de papier et de carton.
Le blanchiment des pâtes chimiques consiste essentiellement à poursuivre la mise en pâte
par l’extraction de la lignine, cette colle naturelle qui relie les fibres de bois. Le produit obtenu
est non seulement plus blanc, mais aussi plus résistant et plus absorbant. Les principaux agents
de blanchiment utilisés sont l’oxygène, l’hypochlorite de sodium, le dioxyde de chlore et le
peroxyde d’hydrogène. Soulignons que le chlore élémentaire est de moins en moins utilisé
comme agent de blanchiment en raison de son effet sur l’environnement. Pour réduire les rejets
de composés organiques chlorés, le chlore élémentaire a été remplacé par d’autres agents de
blanchiment, notamment le dioxyde de chlore et le peroxyde d’hydrogène. De plus, certaines
nouvelles séquences de blanchiment n’utilisent plus du tout de produits chlorés comme agents
de blanchiment.
Le blanchiment des pâtes mécaniques consiste à éclaircir la pâte en agissant principalement
sur les groupements chromophores de la lignine sans la solubiliser. Les principaux agents
chimiques utilisés sont l’hydrosulfite de sodium et le peroxyde d’hydrogène.
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- Pour la fabrication de certains papiers (certains papiers destinés à l'impression ou à
l'écriture par exemple), on ajoute à la pâte des substances minérales inertes, appelées charges,
et qui contribuent à améliorer certaines caractéristiques telles que l'opacité, l'état de surface ou
l'imprimabilité du papier. De même, à la fin du cycle de production, on peut appliquer sur la
surface du papier, une couche de finition composée de matières minérales. Il s’agit du
couchage. Pouvant représenter de 5 à 35% du poids des fibres de bois, les charges les plus
couramment utilisées sont le carbonate de calcium, le kaolin, le talc ou encore le dioxyde de
titane.
- Les fibres de bois sont très hydrophiles de par leur structure et leur composition
chimique (cellulose). Cette propriété présente certains désavantages notamment pour les
papiers "écriture" ou pour les papiers "offset": papier qui “bave” ou qui absorbe trop vite l'eau.
Pour limiter ces inconvénients, on ajoute des substances hydrophobes telles que des résines,
de l’amidon ou des dérivés d'acides gras.
- D’autres substances sont également utilisées en moindre quantité, notamment des
azurants optiques.
- Les agents de rétention permettent de mieux retenir et de mieux fixer les différentes
matières qui sont ajoutées aux fibres de bois; ces agents contribuent par conséquent à limiter la
charge polluante des effluents. Les principaux agents de rétention sont le sulfate d'aluminium,
les amidons ou certains produits organiques de synthèse (polyamines, polyamides amines).
- Afin d’extraire et de séparer les encres des fibres, les procédés de désencrage mettent
en œuvre des produits chimiques spécifiques au désencrage tels que l’hydrosulfite, le silicate
de sodium, des acides gras, …
- D’autres produits sont utilisés en moindre quantité au niveau des procédés tels que
les agents tensioactifs, anti-mousse, biocides, …
Remarque: La grande majorité des matériaux non-fibreux utilisés en papeterie sont des
matières minérales ou végétales. Si, contrairement aux fibres de bois, ces matières ne sont pas
toutes renouvelables, elles sont cependant en grande partie d'origine naturelle.
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2.2.5.2- Aspects quantitatifs
L’approvisionnement en matières premières du secteur papetier européen était constitué
en 2010 de :
- 40% de fibres vierges
- 44% de fibres recyclées
- 16% de matériaux non-fibreux dont:
kaolin, talc, dioxyde de titane (3,3%)
carbonate de calcium (8%)
amidon (1,7%)
autres produits synthétiques (1,6%).
Le secteur papetier belge utilisait en 2010 un peu plus de 490.000 tonnes d’additifs et
adjuvants, soit près de 25% en poids de la production nationale de papier et carton. Comme
illustré au graphe ci-dessous, il s’agissait essentiellement de carbonate de calcium (78%), de
kaolin (16%) et d’amidon (6%). Près de 90% de ces substances étaient utilisées pour du
couchage et un peu plus de 10 % comme charge.
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Figure 13: Cycle de fabrication du papier
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Papier surfacé en film ou size- Papier pigmenté, 4 à 8 g/m2 Papier couché classique,
press 2 à 3 g/m2 d'amidon d'amidon, liants et pigments 20g/m2et par face
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2.5- La production et la transformation des feuilles: pâte commerciale, papier, carton
Les produits finis qui sortent des usines de pâtes et de papiers dépendent du processus
de fabrication de la pâte et peuvent comprendre de la pâte commerciale ainsi que différents
types de papier ou de carton. Ainsi, la pâte mécanique, relativement fragile, est transformée en
produits à usage unique comme le papier journal et le papier de soie. La pâte kraft est
transformée en produits à usages multiples: papier fin pour l’écriture, livres, sacs d’épicerie,
etc. La pâte au bisulfite, essentiellement à base de cellulose, peut servir à fabriquer différentes
choses: papiers spéciaux, rayonne, pellicule photographique, TNT, plastiques, adhésifs et même
mélanges pour gâteaux et crèmes glacées. Les pâtes chimico-mécaniques possèdent une rigidité
idéale pour la fabrication de carton ondulé. Les fibres des pâtes fabriquées à partir de papier
recyclé sont habituellement plus courtes, moins souples et moins perméables à l’eau, ce qui les
rend impropres à la production de papiers de grande qualité. Elles servent donc principalement
à produire des articles en papier mince comme le papier de soie, le papier hygiénique, l’essuie-
tout et les serviettes en papier.
Pour obtenir de la pâte commerciale, on tamise en principe la pâte aqueuse encore une
fois et on en augmente la consistance (de 4 à 10%) avant de la faire passer à la machine à papier.
La pâte est ensuite étendue sur une toile mobile de mailles métalliques ou en plastique à
l’extrémité «humide» de la machine, où l’opérateur surveille la vitesse de la toile et la teneur
en eau de la pâte. L’eau et le filtrat s’écoulent au travers de la toile, ne laissant plus qu’un réseau
de fibres. La pâte passe entre différents rouleaux presseurs qui expriment l’eau et l’air jusqu’à
ce que la densité de fibres atteigne entre 40 et 45%. Puis la feuille subit plusieurs étapes de
séchage à chaud, pour obtenir une consistance de 90 à 95%. Enfin, elle est découpée et mise en
balles. Une fois comprimées, ces balles sont enveloppées en vue de leur entreposage et de leur
transport.
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travers une série de cribles et de dispositifs de nettoyage. Elle est alors prête pour le traitement
à la machine à papier.
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Enduits, Extrémité sèche Hydroxyde d’aluminium, acétate polyvinylique, acryliques,
adhésifs et huile de lin, gommes, colles protéiques, émulsions de cire,
plastifiants azite, glyoxal, stéarates, solvants, polyéthylène, dérivés de la
cellulose, tain, dérivés du caoutchouc, polyamines, polyesters,
polymères du butadiène-styrène
Autres Extrémité Inhibiteurs de corrosion, dispersants, pare-flammes, agents
humide/sèche antiternissure, produits liquéfiants, défloculants, agents
régulateurs du pH, conservateurs
3- Usages du papier
3.2- Emballage
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C’est l’un des usages les plus anciens du papier. On utilise la plupart du temps des
papiers peu coûteux; mais pour les produits de luxe, toutes les qualités de papier peuvent servir.
Le carton lisse et le carton ondulé sont en général spécialement destinés à cet usage,
tout comme le papier kraft, les papiers de soie et mousseline, le papier cadeau décoré. Les
cartons et papiers forts servent aussi pour des produits industriels comme le papier de verre ou
émeri, pour lesquels ils peuvent difficilement être remplacés, à cause de leurs propriétés
mécaniques et de leur résistance à la chaleur.
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pour obtenir une sorte de pâte à papier, plaqués sur une armature légère. Une fois sec, le papier
mâché est le plus souvent peint. Avant cette peinture, qui participe à la consolidation de
l'ouvrage, le modèle a une couleur grisâtre, du fait des restes d'encre, d'où l'expression « avoir
une mine de papier mâché ».
- Les Festivités: Le papier est peu cher, c’est sans doute ce qui en a fait un matériau très
présent dans le domaine de la fête : serpentin, confettis, costumes de papier crépon.
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