Résumé Streptocoque
Résumé Streptocoque
Résumé Streptocoque
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Introduction :
• Les streptocoques sont des cocci gram positif, catalase et oxydase négatives, aérobie-anaérobies
facultatifs, arrangés en diplocoques ou en courtes chaînes, cultivés préférentiellement sur la
gélose au sang. L’optimum thermique est 37 °C.
• L’aspect des colonies sur gélose au sang est un critère important dans l’identification et la
classification des streptocoques dépond de leur action sur les hématies.
• Les streptocoques sont capables d’induire l’hémolyse des globules rouges sur une gélose au sang frais, et ce de
trois manières différentes:
o Destruction complète des globules rouges : Colonies hémolytiques de type bêta = c’est le cas de
Streptococcus pyogenes et de Streptococcus agalactiae
o Transformation de l’hémoglobine en méthémoglobine (Apparition d’une coloration verdâtre):
Colonies hémolytiques de type alpha = c’est le cas de Streptococcus viridans et de Streptococcus
pneumoniae
o Pas de modification des hématies : Colonies de type gamma.
• Une autre classification a été par la suite proposée par Lancefield, selon le poylsaccharide C,On distingue
principalement :
o Les streptocoques groupables:Les plus fréquents étant
Le groupe A: Représenté par Streptocoque pyogenes.
Le groupe B: Représenté par le streptocoque agalatiae.
Le groupe D: Représenté par les entérocoques et le streptocoque bovis.
o Les streptocoques non-groupables : C’est le cas du streptocoque pneumoniae et des viridans
• dans ce cour seul les infections causé par la streptocoque pyogene seront traité
S.pyogène :
• Le principal réservoir de S. pyogenes est nasal et pharyngé, mais il peut aussi se localiser au
niveau gastro-intestinal, anal ou génital chez la femme.
• élement de virulence :
o protéine M : cause souvent des hypersensibilités (type 2 dans le rhumatisme articulaire et type 3 dans la
glomérulonéphrites aiguës).
o Les streptolysine O et M : responsable de la dégradation complète des hématies . ASLO
o Les toxines érythrogènes ou pyrogènes : responsables de l’éruption scarlatiniforme.
o L’ADNase ou streptodornase ou désoxyribonucléase.
• Transmission : favorisé par la promiscuité
o La voie aèrienne : la plus fréquente , la contamination s'effectue par les aèrosoles
o Autres voies possibles : cutané (par contact direct ou indirect) et digestive (ingestion d'aliment contaminé).
Manifestation clinique :
1-Angine streptococcique :
• Elle est surtout fréquente chez l’enfant 5 à 15 ans, représentant l’infection bactérienne la plus fréquente à cet
âge. le plus souvent par contamination aèrienne via les gouttelettes de salives d’un individu portant la maladie =
notion d'épidémie dans les cas clinique chez un groupe d'enfant , on doit penser a cette affection !
• Après une incubation de 2 à 4 jours, apparaît brutalement une fièvre (> 38,5 °C) avec douleur pharyngée
spontanées , augmentée par la déglutition associée à des céphalées, arthralgie, myalgie ...
• L’examen physique met en évidence : Mystidia.com
o Amygdalite érythémateuse ou érythémato-pultacée: Amygdales congestives, rouges
,tuméfiées et recouvertes d'enduit purulent
o adénopathies sous-angulo-maxillaires douloureuses.
o Absence de coryza (Inflammation de la muqueuse nasale avec écoulement) et de toux (Contrairement
aux angines virales).
• les examens para-clinique :
o FNS : hyperleucocytose neutrophile et CRP +
o Dosage des ASLO : positif dans 60% des cas
o culture sur échantillon d'écouvillonnage de gorge
• L’évolution habituelle, même en l’absence de traitement, se fait vers la guérison en 3 à 5 jours.
• Complications:
o Suppuratif : Phlegmon péri-amygdalien ou rétropharyngé, otite, mastoïdite, sinusite, . Il peut parfois
y avoir une dissémination hématogène avec localisation secondaire (ex = érysipèle)
o De type immunologique: Surtout lors des angines répétées, c’est principalement le rhumatisme
articulaire aigu, et la glomérulonéphrite aiguë.
• Traitement :
o Amoxicilline par voie orale à la dose de (E:50mg/kg/J A:2g/j ) en pendant 10 jours.
o Benzathine-benzyl pénicilline (extenciline) Une injection intramusculaire (600.k ou 1.2M unité)
o Erythromycine en cas d’allergie à la pénicilline, même dose que amoxicilline.
2-Scarlatine :
• C’est une maladie toxi-infectieuse aigue contagieuse, due aux toxines pyrogènes érythrogènes (A, B ou C)
sécrétée par certaines souches de S.pyogènes. La scarlatine consiste le plus souvent à une angine (représente la
PE), associée à une éruption cutanée caractéristique due à la toxine . Ces toxines sont antigéniques et entraînent
le développement d’anticorps, c’est donc une maladie immunisante (Immunité anatoxinique).
• La transmission est habituellement par voie aérienne (vue que la PE est l'angine) et une propagation peut survenir
sur un mode épidémique.
• Tableau clinique:
o Phase d’incubation : De 2 à 5 jours
o Phased’invasion : A début brutal :
Syndrome infectieux : frissons, fièvre à 40 °C, céphalées.
Signe généraux : angine très dysphagiante, tachycardie avec des troubles digestives fréquent
(diarrhée, vmsnt .....)
Examin clinique : angine très rouge érythémateuse ou érythématopultacée, une langue saburrale
(recouverte d’une pellicule blanchâtre) avec des ADP rétromandibulaires douloureux .
o Phase d’état: 24 – 48 H après, caractérisée par un énanthème et un exanthème:
exanthème :
• C’est une éruption maculo-papuleuse peu prurigineuse, s’effaçant à la vitro-pression, sans
intervalle de peau saine, évoluant en une seule poussée, atteignant d’abord le thorax et la
racine des membres pour se généraliser en 1 à 2 jours en respectant paumes et plantes.
• Au toucher la peau est chaude, sèche donnant une sensation granitée.
• L’éruption est plus marquée aux plis de flexion où elle peut prendre un aspect
ecchymotique (Signe de Pastia). Au niveau du visage, elle est plus discrète, les pommettes
rouges (Aspect « souffleté » de Trousseau)
• il s’atténue vers le sixième jour pour s’effacer et laisser place à une desquamation, fine au
niveau du visage, mais en larges lambeaux au niveau des extrémités (Desquamation en «
doigts de gant »), Cette desquamation peut se poursuivre jusqu’à 30 jour.
L’énanthème : caractéristique
• c'est l'Angine streptococcique régresse au 6eme jour et disparait au 10eme jour
• évolution cyclique de la langue en 14 jour : saburrale → desquamation de la périphérie vers le
centre → V linguale pathognomonique → framboisée vers le J6 → lisse au J9 → normale au J14
• Autre forme clinique :
o Formes frustes → l’enantheme reste caractéristique
o Formes à point de départ extrapharyngé (post-op) cutané et obstétrical , sans angine , avec signes
toxiniques prédomine à la porte d'entrée.
o Formes malignes → tableau de choc toxique streptococcique
• Diagnostic :
o Essentiellement clinique et peut être évoqué devant les arguments suivants :
Anamnestiques :Age, notion de contage, absence d’antécédents de scarlatine.
Clinique : aspect caractéristique de l'exantheme et l'énantheme .
Biologique : FNS hyperleucocytose à PNN avec une discrète éosinophilie .
Dg de certitude :
• élévation tardive des ASLO
• Test dg rapide par des prélèvement au niveau de la gorge.
• diagnostics différentiels : avec les autres causes des éruptions fébriles
o une allergie médicamenteuse: Les antibiotiques (Bêta-lactamines, sulfamides, glycopeptides...), les
antipyrétiques, les anti-inflammatoires... Ces éruptions allergiques sont souvent prurigineuses et plus
marquées au niveau du visage.
o Des infections virales:Qui peuvent s’accompagner d’un rash scarlatiniforme: Entéroviroses, adénovirose,
MNI.
o Dans le choc toxique staphylococcique:Il existe également une éruption scarlatiniforme
• Traitement :
o Pareille à celle de l’angine streptococcique (amoxicilline per os ou en iv en cas des vmsst pendant 10 jour)
o Éviction scolaire 48 heures après mise en route des ATB
o pour les formes sévères avec choc prises en charge en réanimation
3-Impétigo:
• Il s’agit d’une pyodermite très contagieuse par contact direct qui atteint le plus souvent les enfants âgés de 2 à 5
ans. Elle est favorisée par un climat chaud et humide et par une hygiène précaire.
• Tableau clinique :
o La forme classique de l'enfant : L’impétigo streptococcique « primitif » c'est lésion vésiculo-pustuleux
se présente initialement sous forme d’une papule entourée d’un érythème qui évolue rapidement vers
une vésicules à liquide clair dont le contenu se trouble en quelques heures, pour faire
o place à une pustule, puis à une croûte jaunâtre caractéristique « Mélicérique » très prurigineuse, Le siège
classique des lésions est péri-orificiel (Nez et bouche) mais atteignent ensuite volontiers tout le visage,
le cuir chevelu et les extrémités. Des adénopathies satellites peuvent être retrouvées.
o Autres formes clinique :
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l'augmentation de l'humidité à ces niveaux, c'est une lésion érythémateuse parfois douloureuse
et cuissant avec risque d'avoir des cicatrices dyschromique .
Ecthyma : Il réalise un impétigo creusant, nécrotique, recouvert d’une épaisse croûte noirâtre et
entouré d’un halo inflammatoire, siégeant sur les membres inférieurs. Il s’agit d’une forme de
l’adulte, favorisée par la mauvaise hygiène,l’immunodépression, le diabète ou l’éthylisme
chronique. Les lésions guérissent lentement et laissent des cicatrices.
• Diagnostic :
o Clinique : aspect caractéristique des lésions + absence de la fièvre
o Para-clinique : par la recherche d’anticorps de AntiDNases type antistreptodornase, de type
antistreptokinase ou antihyaluronidase. La recherche d’ASLO n’est pas contributive dans le diagnostic des
streptococcies cutanées(La streptolysine O étant inhibée par le cholestérol au niveau de la peau).
o On différencie l’impétigo streptococcique et l’impétigo staphylococcique typiquement bulleux. Mais
l’association streptostaphylococcique est fréquent.
• Traitement :
o Traitement locale : peut etre suffisant dans les formes trés localisés :
Antiseptique : Hexamidine
Ou ATB locaux : Acide fusidique en pommade
o Traitement générale : on utilise des ATB sur les deux germes suspectés causé l'impétigo (staph et strep),
peandant 10 jour :
Amoxiciline - Acide clavulanique : en PO 80 mgkg/j en prise
ou pristinamycine : en PO 2g adulte et 50 à 100 mg enfant
4-Erysipèle:
• Il s’agit d’une dermo-épidermite aiguë localisé et non nécrosé, due à des streptocoques de groupe A, mais aussi
à d’autres streptocoques bêta hémolytiques comme ceux des groupes C et G.
• Elle touche surtout le sujet âgé, cette infection étant favorisée par:
o oèdeme régional liée a une insuffisance veineuse, lymphatique ou cardiaque
o aggravé par la prise des AINS, diabète, obésité et éthylisme .
• Forme clinique :
o Érysipèle des extrémités : plus fréquent 90% des cas, Le tableau classique est celui d’une grosse jambe
rouge, « aiguë et fébrile ».
Le début est brutal, marqué par des frissons, une fièvre élevée et souvent une douleur à la
racine du membre qui témoigne de l’adénite inguinale satellite.
En quelques heures apparaît un placard érythémateux douloureux chaux,à bord nets, unilatérale,
à prédominance distale avec traînée de lymphangite à la face interne de la cuisse.
La peau est rouge, surélevée par rapport à la peau saine adjacente, et a un aspect de «Peau
d’orange», parfois parsemée de pétéchie ou de vésicules tendues très douloureuses, voire de
phlyctènes parfois géantes.
o Érysipèle du visage : Il débute brutalement avec des frissons intenses, une fièvre élevée, des céphalées
et des courbatures. La lésion initiale est une petite tuméfaction rouge, cuisante, qui siège près de la
porte d’entrée (Orifice narinaire, excoriation de l’oreille) et s’accompagne d’une adénite douloureuse
(Prétragiens ++). En quelques heures, elle s’étend en ailes de papillons, le visage se recouvre d’un placard
rouge très douloureux, souvent parsemé de vésiculo-pustules et limité par un bourrelet périphérique. Ce
placard peut s’étendre à la quasi-totalité de la face mais respecte généralement le menton.
• Évolution et complications :
o Sous traitement antibiotique adapté, l’apyrexie est obtenue en 48 heures et les signes locaux régressent
en 8-10 jours, une desquamation apparaît.
o Des complications peuvent se voir si le traitement est tardif ou insuffisant. Elles sontd’ordre:
Local : Nécrose cutanée limitée, abcès sous-cutané,phlébite,exceptionnellement Mystidia.com
fasciite nécrosante.
D’ordre général : De 2 types:
• Précoces : Décompensation d’une tare sous-jacente, choc septique.
• Tardives : Récidive, glomérulonéphrite aiguë imposant la recherche d’une protéinurie,
3 semaines après l’épisode aigu.
• Diagnostic positif :
o FNS: Hyperleucocytose > 15.000 elts/mm3 à prédominance de polynucléaires neutrophiles.
o Bilan inflammatoire: VS accélérée, CRP élevée.
o Dg de certitude : prélèvement au niveau de la porte d'entre et des vésicules surtout, avec examen
direct et mise en culture
• diagnostics différentiels :
o Au niveau des membres inf : Fasciite nécrosante, TVP (echodoppler systématqie)
o Au niveau du visage : Staphylococcie maligne de la face, Zona ophtalmique, Eczéma aigu et Œdème
de Quinck.
• Traitement :
o Curatif :
Péni G : 12-24 M unité/l , en 4 perfusion pendant 10 à 20 jours
ou Amoxiciline : per os 50-100mg/kg/j en 3 prise
Si allergie : pristinamycine 50-100mg/kg/j
TRT de la porte d'entré/ repos au lit avec la jambe surélevée (diminuer la douleur et l’œdème)
TRT symptomatique : paracétamol (AINS, corticoïde et les pommades cicatrisantes sont CI)
TRT anticoagulant préventif (risque des maladies thromboembolique liée au repos prolongé)
o Préventif : inclut
La recherche et le traitement de la porte d'entrée pour éviter les récidives.
Le traitement médical (bas de contention ) ou chirurgical d’une insuffisance veineuse .
Une antibiothérapie au long cours en cas de récidives fréquentes. L’extencilline est alors le plus
souvent choisie,2,4 millions d’UI en injection IM toutes les deux semaines pendant 1 an.
placard érythémateux de l'érysipèle L'intertrigo des orteils la porte d'entrée L'érysipèle de la face
la plus fréquente
5-Les syndromes post-streptococciques
1-Rhumatisme articulaire aigu :
• Son incidence est devenue très faible par la meilleure prise en charge des angines. Le risque post-angine non
traitée n'existe qu'entre 4-25 ans
• Cliniquement, elle se manifeste par une polyarthrite fébrile typiquement fugace, migratrice, touchant les
grosses articulations ainsi qu’une cardite pouvant toucher une ou plusieurs tuniques du cœur (Endocarde,
myocarde ou péricarde), des signes cutanées : nodosités sous-cutanées de MEYNET et érythème marginé
• Le diagnostic reposant sur les critères de Jones, et d’une preuve récente d’infection streptococcique (ASLO++).
• Le traitement, en plus de l’antibiothérapie (Péni V) toujours nécessaire pour stériliser le pharynx (Qui peut
persister même si l’angine guérie) se base sur la corticothérapie ou salicylés selon la gravité. Une prophylaxie à
base de pénicilline G pendant plusieurs années voire à vie peut être nécessaire chez des sujets ayant déjà fait
un RAA pour éviter une récidive.
2-Chorée de Sydenham ou chorée rhumatismale :
• Elle survient 1 à 6 mois après une infection ORL à streptocoque bêta hémolytique du groupe A, les
anticorps antistreptococcique étant alors le plus souvent normaux, et il n y a pas de syndrome
inflammatoire. Elle peut se voir au décours des manifestations articulaires du RAA ou isolement.
• L'installation progressive en quelques semaines, se manifestant par une instabilité motrice avec chutes,
des grimaces... majorées par l'émotion. A la phase d'étaton note:
o Des mouvements choréiquesin volontaires, brusques, prédominent à la racine des membres
disparaissent au repos et pendant le sommeil
o Une hypotonie généralisée lors des mouvements.
o L’atteinte faciale se manifeste par une dysarthrie et Des troubles psychiques variés.
• L'évolution se fait vers la guérison en quelques mois avec rechutes possibles pendant la 1ère année justifiant
une antibioprophylaxie.
3-Glomérulonéphrite aiguë:
• survient 10-20 j après infection souvent cutané que pharyngé, se manifeste classiquement par le triade : une
fièvre, des douleurs abdominales, vomissement.
• Le diagnostic est posé par:
o Une preuve récente de l’infection (Clinique + ASLO)
o La consommation du complément (CH50 + C3).
• L’évolution est favorable avec repos et traitement symptomatique.
4-Erythème noueux streptococcique:
• L'érythème noueux est une dermo-hypodermite nodulaire, caractérisée par l'apparition brutale de nouures qui
sont des élevures fermes à la palpation, pleines, non fluctuantes, profondes, de surface érythémateuse ou de
couleur normale.
• caractérisé par les aspects évolutifs suivants :
o Une phase prodromique non spécifique de 3 à 6 jours marquée par de la fièvre, des douleurs
articulaires et quelquefois abdominales.
o Une phase d'état qui s'installe rapidement en 1 à 2 jours. Les nouures apparaissent aux faces d'extension
des jambes et des genoux, parfois des cuisses et des avant-bras. Elles sont en petit nombre, 3 à
6, parfois davantage, bilatérales, grossièrement symétriques, spontanément douloureuses (Surtout à
l’orthostatisme poussant le patient à rester allongé). Le syndrome général avec la fièvre et les
arthralgies de la phase prodromique persiste ou s'accentue.
o Une évolution régressive, spontanée, accélérée par le repos ou le traitement symptomatique. Chaque
nouure évolue en une dizaine de jours, en prenant des aspects contusiformes bleus et jaunâtres (Teintes
de la biligénie), vers la disparition intégrale sans séquelles
Sources : Vidéoconférence 2021 Dr.Mahrane , Diapo 2020 Dr.Mahrane , Résumé Sliem Raouf