Randrianambininaaf Ges m1 06
Randrianambininaaf Ges m1 06
Randrianambininaaf Ges m1 06
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FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION ET DE
SOCIOLOGIE
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DEPARTEMENT GESTION
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OPTION : FINANCES ET COMPTABILITE
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PROMOTION : TARATRA
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MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU
DIPLÔME MAITRISE EN GESTION
Présenté par
Tous les enseignants permanents et vacataires qui, par leurs efforts incessants, ont su
transmettre leurs connaissances théoriques et pratiques pour la formation gestionnaire
durant notre vie universitaire; ainsi qu’à tout le personnel administratif du Département
Gestion qui nous ont apporté leur aide ;
Mes parents, qui ont fait preuve de patience et de sacrifice durant mes études ainsi que
mes frères et sœurs pour leur soutien moral et financier ;
Enfin, toutes les personnes qui ont participé, de près ou de loin, à la réalisation de ce
travail ; je vous témoigne ma profonde gratitude et que Dieu vous bénisse.
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
LISTES DES TABLEAUX ET DES SCHEMAS
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : IDENTIFICATION DU PROJET
CHAPITRE I : PRESENTATION DE L’ENTREPRISE
Section 1 : Historique
Section 2 : Caractéristiques du projet
Section 3 : Objectifs du projet
CHAPITRE II : ETUDE DE MARCHE ET ASPECT MARKETING
Section 1 : Etude de marché
Section 2 : Aspect marketing
CHAPITRE III : THEORIE GENERALE SUR LES OUTILS ET LES CRITERES
D’EVALUATION
Section 1 : Les outils d’évaluation
Section 2 : Les critères d’évaluation
DEUXIEME PARTIE : CONDUITE DU PROJET
CHAPITRE I : TECHNIQUE DE PRODUCTION
Section 1 : Matières premières
Section 2 : Moyens de production
Section 3 : Processus de production
CHAPITRE II : CAPACITE DE PRODUCTION
Section 1 : Production prévisionnelles
Section 2 : Aspects qualitatifs et quantitatifs
CHAPITRE III : ETUDE ORGANISATIONNELLE
Section 1 : Organigramme
Section 2 : Gestion du personnel
Section 3 : Chronogramme
TROISIEME PARTIE : ETUDE FINANCIERE
CHAPITRE I : INVESTISSEMENT ET COMPTES DE GESTION
Section 1 : Coût des investissements
Section 2 : Tableau d’amortissement
Section 3 : Plan de financement
Section 4 : Tableau de remboursement
CHAPITRE II : ETUDE DE FAISABILITE DU PROJET
Section 1 : Comptes de gestion
Section 2 : Bilan d’ouverture
Section 3 : Compte de résultat prévisionnel par nature
Section 4 : Flux de trésorerie
Section 5 : bilans prévisionnels
CHAPITRE III : EVALUATION DU PROJET
Section 1 : Evaluation financière
Section 2 : Evaluation économique
Section 3 : Evaluation sociale
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
LISTE DES TABLEAUX ET DES SCHEMAS
En septembre 2000, les dirigeants du monde, réunis sous l’égide de Nations Unies,
ont adopté la déclaration du Millénaire, engageant ainsi leurs pays à consentir des
efforts plus importants au plan international en vue de réduire la pauvreté, d’améliorer
la santé et de promouvoir la paix, les droits de l’homme et un environnement durable.
Les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), qui sont les fruits de cette
déclaration, sont à la fois spécifiques et mesurables. Parmi les priorités, le plus
marquant, vise à réduire l’extrême pauvreté qui accable toujours plus d’un milliard de
personne de par le monde. Vue comme la stratégie la plus concrète pour mettre en
application le concept de mondialisation, le pacte du millénaire se fonde sur le partage
de responsabilité et nécessite de nombreux efforts conjoints et complémentaires, et de
la part des pays concernés, riches ou pauvres, et de celle des organisations
internationales, des collectivités locales, des acteurs privés et des organisations de la
société civile.
1
A notre sens, Madagascar possède des atouts certains pour sortir du marasme. La
résorption du chômage, l’accroissement des revenus des ménages, en d’autres mots la
réduction de la pauvreté peuvent être acquises sous deux conditions :
- et d’autre part, l’instauration d’une transparence totale qui placera les opérateurs
économiques dans un contexte incitatif.
En effet, le secteur privé joue un rôle essentiel dans la croissance tirée par la force du
marché, en particulier en ce qui concerne la création d’emplois et l’augmentation des
revenus. Outre leur nécessaire soutien à la lutte contre la corruption, les entreprises privées
participent activement aux processus de développement de diverses manières, notamment
dans les transferts de technologies, l’augmentation des investissements étrangers et bien
d’autres encore. Ces agents économiques peuvent être extrêmement efficaces lorsqu’ils
agissent dans le cadre des plans d’actions mondiaux, à l’instar des géants de la
pharmaceutique, qui à la demande des Nations Unies, sont disposés à réviser à la baisse les
prix des médicaments essentiels, en particulier ceux contre les fléaux qui ravagent
l’humanité actuellement. Une coopération du même type devrait s’instaurer dans d’autres
domaines cruciaux, entre autres, l’agriculture, la gestion de l’environnement, l’éducation,
les technologies d’informations, etc., et ce afin de générer des emplois et d’améliorer les
revenus des ménages où qu’ils soient.
C’est à la lumière de ce constat d’une part, et dans le but de mettre en pratique les
acquis durant les années d’étude et de créer une entreprise pour profit d’autre part, qu’il
faut comprendre le principe du présent « projet de création d’une société de
commercialisation des cuirs traités de zébus », il est conçu afin de créer des emplois,
promouvoir le développement humain dans la zone d’implantation, bref d’apporter une
modeste participation à la mise en application du MAP.
Le présent document portera donc sur l’étude de faisabilité d’implantation d’une unité
de traitement de peaux de zébus et de commercialisation des cuirs ainsi produits, dans la
localité de Talata Volonondry, sise dans le district d’Avaradrano de la Région
Analamanga, Province autonome d’Antananarivo.
2
Nos études menées sur le tas, notamment, les recherches et documentations, les
investigations et visites sur terrains, les enquêtes auprès des intervenants directs nous ont
permis de constituer le présent ouvrage qui comportera trois grandes parties, dont la
première, Considérations Générales, mettra en évidence le projet, ses caractéristiques,
l’historique de l’activité mais surtout l’étude de marché. La deuxième partie traitera le
volet technique, entre autres les techniques et processus de production, sa capacité, et
l’étude organisationnelle de l’entreprise. Enfin, la dernière partie sera axée sur l’étude
financière, notamment le coût des investissements, l’étude de faisabilité et l’évaluation du
projet.
3
PREMIERE PARTIE :
IDENTIFICATION DU PROJET
Cette première phase de l’élaboration du projet consistera à apporter les
informations essentielles et sera subdivisée en trois chapitres, à savoir :
La présentation dudit projet ;
L’étude de marché ;
La théorie générale sur les différents outils et critères d’évaluation d’un projet.
SECTION 1 : HISTORIQUE
Le métier du tanneur figure ainsi parmi les plus anciens du monde et nos industriels
d’aujourd’hui ont conservé des termes employés depuis des siècles pour désigner les
opérations effectuées dans leurs ateliers.
La technique de traitement des cuirs et peaux a été introduite à Madagascar en 1880
par William Paoletti (1) et seulement sept ans plus tard, en 1887, il a réussi à créer une
société Franco Malagasy de production de cuirs.
Mais les pays européens ont été les fleurons dans ce secteur et ont bien monopolisé
ce domaine grâce notamment à des matières premières et des mains d’œuvre, fournies
presque gratuitement par les colonies. Mais depuis une décennie, on n’a pas pu enregistrer
d’évolutions marquantes, la plupart des cuirs et peaux entrant dans le commerce mondial
proviennent des grands abattoirs, donc de qualités supérieures.
(1) Ayme (Marchel) : le bœuf clandestin, les meilleurs archives de Madagascar, 1991, p128
4
Mais la ruée des cuirs synthétiques en provenance d’Asie et le manque de capital
occasionné par la reconversion d’activité des industriels européens ont poussé ce secteur
dans la période de stagnation la plus complète.
5
Ce tableau met en évidence l’importante réserve bovine dont dispose encore
Madagascar, notamment la province de Tuléar, ce qui pourrait se traduire par une large
perspective sur le marché de l’approvisionnement en peaux pour le présent projet.
Cette section parlera ainsi les caractéristiques de notre projet. Elle traitera tout ce
qui entoure la filière cuir en général et celui de notre projet en particulier ; à commencer
par la définition d’un projet, ensuite le cadre juridique de notre société et l’environnement
et enfin, elle présentera les obligations relatives à l’exportation.
« Un projet est une idée projetée dans la réalité dont on planifie tous les paramètres
et vérifie la viabilité économique. Il est donc un processus unique de transformation de
ressource ayant pour but de réaliser d’une façon ponctuelle un extrant spécifique répondant
à un ou plusieurs objectifs précis à l’intérieur des contraintes budgétaires, matérielles,
humaines et temporelles ». (2)
L’élaboration d’un projet comporte en générale trois phases interdépendantes :
- la phase de développement : qui consiste à définir et à analyser le projet
- La phase de réalisation ou de mise en œuvre : elle a pour fonction de mettre en place
les différentes ressources mise à la disposition du projet.
- La phase opérationnelle : les activités principales de cette phase consistent à mettre en
œuvre les ressources afin d’atteindre les objectifs fixés.
Chaque société doit être conçue dans un cadre juridique. Pour notre société, nous
allons le présenter ci après :
Dénomination : Tannerie MANJA
Forme : Société à Responsabilité Limité (SARL)
Objet : Commercialisation des cuirs traités des zébus
Durée : 99 ans
Capital social : 73 000 000Ar
6
C’est une société regroupant des associés qui ne sont responsable qu’à la limite de
leurs apports respectifs.
L’analyse de l’environnement est très importante dans la vie d’une société. Comme
le projet porte sur la création d’une société de commercialisation des cuirs traités des
zébus, il est nécessaire d’étudier, d’analyser l’environnement économique, social et
politique de cette filière qui peut se présenter comme une opportunité et une menace pour
la société.
Nous allons essayer de récapituler dans le tableau suivant les opportunités que
l’environnement offre et les menaces que ce même environnement a causé dans la filière
peau et cuir en général et pour notre projet en particulier.
7
Pour pouvoir s’installer et survivre sur la filière cuir, notre société devra profiter et
saisir ces opportunités et essayer de maîtriser les menaces causées par l’environnement.
Comme notre société servira aussi le marché international, elle doit donc remplir
certaines obligations relatives à l’exportation et suivre les procédures suivantes :
- avoir un compte bancaire pour la domiciliation
- avoir un permis spécial d’exportation
- faire une déclaration de sortie qui doit être établie sur un formulaire douanier
imprimé série E
- faire une déclaration d’exportation et engagement de rapatriement de devises
établies en huit exemplaires
- établir des factures commerciales définitives ; document comptable et
commercial indiquant le détail de la marchandise ainsi que la somme d’argent
due à l’exportateur.
- procéder à la mise en FOB.
Le principal objectif de notre société consiste à produire des cuirs tannés des zébus
de façon à satisfaire la demande. Elle jouera donc le rôle d’intermédiaire entre les abattoirs
et les utilisateurs des cuirs.
Cette section va donc définir l’objectif à court terme et l’objectif à long et moyen
terme du projet ainsi qu’une notion de cadre logique.
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3.2 : objectifs à long et moyen terme (2 à 5ans)
L’étude de marché est fondamentale dans la mise en place d’un projet. C’est une
phase qu’il faut aborder avec le plus grand soin possible car c’est à partir des informations
recueillies lors de cette étude que vont dépendre la politique adoptée pour que le projet soit
réussi.
Ce chapitre va donc nous montrer :
- l’étude de marché
- l’aspect marketing du projet
Comme on a dit tout en haut, il est important de faire une étude de marché des cuirs pour
pouvoir connaître s’il est intéressant ou non de faire des investissements sur cette filière.
Cette section présentera successivement la description du marché, l’analyse de l’offre et
l’analyse de la demande.
9
1.1 : La description du marché
Cette sous-section permettra de définir le marché que l’on voudrait conquérir. Pour
cela, il va falloir définir le domaine d’étude et connaître la situation actuelle du marché.
Notre étude va porter sur la commercialisation des cuirs tannés des zébus cela veut
dire que notre zone d’étude sera concentrée sur le marché des cuirs tant au niveau national
qu’international. Le marché de cuirs évolue vers une diminution progressive de nombre de
vendeur, c’est à dire des tanneurs, à cause de la présence des exportateurs de peaux brutes
sur le marché.
Après la fièvre aphteuse dans certains pays européens ; le cours des cuirs sur le
marché mondial a connu une envolée spectaculaire donc le marché est très porteur pour
Madagascar.
De ce fait, la demande en cuirs augmente sur le marché international c’est pourquoi
les tanneurs Malagasy exportent presque la quasi-totalité de ses produits par conséquent le
marché local est fortement endommagé par les cuirs qui présentent des défauts.
En outre, les cuirs des zébus amincis colorés sont le plus demandés par les
maroquineries locaux mais comme le prix est fonction de la demande ; ces derniers
n’arrivent plus à acheter ce type de cuirs à cause de son prix trop élevé.
L’analyse de l’offre peut être défini comme l’étude de l’existant sur le marché c’est
à dire les produits similaires à la notre et les produits de substitutions ainsi que la
concurrence.
Il est à noter qu’actuellement, le marché est marqué par la présence des
exportateurs des peaux brutes qui représente presque la moitié des peaux collectées.
10
Tableau n°03 : Exportation de cuirs et peaux bruts des zébus en 2004 et 2005
(Poids en KG et montant en Ariary)
1.2.1 : La concurrence
L’analyse de la concurrence directe est constituée généralement par les sociétés qui
produisent et vendent des produits similaires à la notre sur le marché. L’avantage va donc
se jouer sur la qualité des produits offerts aux clients, au prix pratiqué et à la politique de
fidélisation des clients.
En ce qui concerne nos concurrents, on peut les classer en deux catégories :
D’un coté, les société tanneries industrielles qui sont nos principaux concurrents sur
l’exportation des cuirs tannés.
De l’autre coté, les sociétés tanneries artisanales qui sont par contre les principaux
concurrents des sociétés tanneries industrielles sur le marché local à cause de leurs
relations commerciales avec les maroquiniers qui sont d’ailleurs nos principaux clients
locaux.
Il va falloir donc connaître les points forts et les points faibles de ces concurrents
pour que l’on puisse définir notre position sur le marché.
11
Tableau n°04 : Points forts et points faibles des concurrents
12
1.2.2 : positionnement de notre entreprise
Compte tenue de la place occupée par les concurrents d’un coté et avec la prise en
compte de notre avantage concurrentiel de l’autre coté ; nous estimerons, pour la première
année, avoir 15% de part de marché. Cette part évoluera au fur et à mesure qu’on
maîtrisera les facteurs de la concurrence.
Vente de la société
Part de marché =
Demande globale
L’analyse de la demande devra étudier et définir les clients cibles. Elle a donc pour
but de connaître la quantité des besoins des clients et ses comportements faces aux
produits.
Il est nécessaire de définir dans cette section le volume de la clientèle cible pour
ajuster l’offre à la demande.
13
1.3.1 : Identification de la clientèle
Cette sous section est constituée par l’étude proprement dite des comportements de
la clientèle. Elle va faire apparaître la motivation d’achat et la fréquence d’achat des clients
notamment sur le marché local.
Nous allons voir dans le tableau suivant les facteurs qui motivent les clients, surtout
les maroquineries, à acheter les cuirs.
14
1.3.2.2 : Fréquence d’achat
Les maroquineries achètent le cuir aux artisans tanneurs Malagasy. Ils achètent les
cuirs deux fois par mois pour la saison touristique c’est à dire le mois d’avril au mois de
septembre ; et par mois pour le mois d’octobre au mois de mars.
15
A cause de la crise en 2002, la quantité exportée par Madagascar a connu une légère
baisse même si elle a déjà atteint la barre de 4 400 Tonnes en 2001.
Pour déterminer la quantité à produire par notre société, nous allons essayer de
voir d’abord l’accroissement moyen des cuirs exportés à partir de ce tableau suivant :
Tableau n° 08 : Poids moyen de l’accroissement des cuirs exportés
Après avoir étudié le marché des cuirs, il est évident de suivre la démarche
marketing. Cette section présentera donc la définition du marketing et la politique
marketing adoptée par notre société.
(3) : CA. Chambard : Réorganisation et promotion de la tranché cuir et peau, Fonds d’aide et coopération, M/car 1971
(4) : Cours de Marketing de Mme ANDREAS
16
Il joue donc un rôle fondamental dans la relance d’une activité dans une entreprise.
Pour relancer notre produit, nous allons adopter le marketing Mix. Il est basé
essentiellement sur le système PPDC (Produit, Prix, Distribution et Communication).Les
quatre sous sections suivants mettra donc en évidence la politique de produit, la politique
de prix, la politique de distribution et la politique de communication.
Les facteurs clés du succès reposent certes sur différentes variables mais ce qui est
sur c’est la qualité qui l’emporte au premier plan.
La politique du produit consiste à apporter une touche particulière au produit par
rapport à celui des concurrents. S’agissant des produits destinés à l’exportation, le respect
de certaines normes est exigé sur le marché international.
Nous avons donc concentré nos efforts sur la qualité de notre produit ; ainsi, le cuir
que nous allons produire et vendre sur le marché aura les qualités suivantes :
- facile à travailler
- fine
- bonne résistance à l’usage
- souple
- avoir une grande épaisseur
Etant donné la nouveauté de notre produit et sa position qui est encore en phase de
lancement ; son prix ne doit pas être déterminé de façon aléatoire. Cela nous amène à
choisir entre trois politiques de prix pour le lancement de notre produit, à savoir :
- La politique de pénétration qui consiste à faire un prix relativement bas de
façon à conquérir rapidement une part de marché très importante.
- La politique d’écrémage qui consiste à faire un prix très élevé de façon à
pousser l’orgueil de la clientèle restreinte et à réaliser un profit important
dans un peu de temps.
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- La politique de suiveur qui consiste à aligner notre prix à celui des
concurrents.
Pour faire face à la concurrence, qui s’annonce très rude, nous allons opter la
politique de pénétration qui va pour l’instant réduire notre marge bénéficiaire mais en
revanche augmente notre part de marché.
Nous allons présenter dans le tableau suivant le prix pratiqué par notre société pour
un pieds carrés de cuir.
2
Tableau n°09 : Prix prévisionnel pour 1p (montant en Ariary)
18
2.2.4 : La politique de communication
Cette politique est indispensable pour faire connaître la société et les produits
qu’elle offre. Le but c’est de convaincre les clients ciblés à acheter nos produits plutôt que
ceux des concurrents à travers les différents supports de communication.
Pour notre société, nous allons adopter les modes de communication suivantes :
2.2.4.1 : Publicité
Elle est la meilleure façon de faire connaître les produits aux clients. Elle peut se
présenter sous plusieurs formes. Parmis ces formes, nous avons choisi pour notre société :
- l’insertion publicitaire dans un journal
- la carte de présentation
L’Internet est la principale clé qui ouvre les portes aux marchés extérieurs. Il
permet ; directement et rapidement ; à faire connaître le produit ainsi que l’entreprise. La
mise en place d’un site Internet est un moyen crucial pour notre société qui fait
l’exportation.
Nous utilisons ainsi la stratégie Push à dominante Pull.
2.2.4.3 : Sponsoring
C’est une stratégie qui consiste à sponsoriser certains événements dans lesquels une
banderole sera exposée. Cette technique est très intéressante pour notre société vu que
notre produit est destiné à la fabrication des objets d’art.
Donc, en sponsorisant une foire, un salon,…nous pouvons rencontrer de nouveaux
clients.
Toutes ces politiques sont interdépendantes : le produit en bonne qualité, rattaché à
un prix très compétitif, trouver une place adéquate pour le distribuer, et chercher à
promouvoir la vente de ce produit à travers la communication.
19
CHAPITRE III : THEORIE GENERALE SUR LES OUTILS ET LES
CRITERES D’EVALUATION
Nous allons mettre en évidence dans ce chapitre les différents outils et critères qui
servent à évaluer la validité et la rentabilité du projet .L’évaluation d’un projet consiste
donc à réunir toutes les données techniques et commerciales qui le caractérisent.
Nous allons développer les quatre principaux outils d’évaluation d’un projet.
1.1.1 : Définition
Elle est définie par la différence entre la somme des Marges Brutes
d’Autofinancement Actualisées (MBA) et la somme des capitaux investis. Elle permet à la
société de savoir si l’investissement est intéressant c’est à dire s’il est capable de générer
les ressources externes permettant de rembourser le Fonds de Roulement Initial (FRI).
1.1.2 : Formule
Recettes
(Charges)
Résultat Imposable
(Impôt sur les Bénéfices de Société)
Résultat Net
Amortissement
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Donc la Valeur Actuelle Nette est donnée par la formule suivante :
I0 : montant de l’investissement
I.1.3 : Interprétation
1.2.1 : Définition
Le taux de Rentabilité Interne est le taux d’actualisation qui donne une Valeur
Actuelle Nette égale à 0 ou à un Indice de Profitabilité égal à 1.
C’est le taux d’intérêt maximum auquel il est encore possible d’emprunter du
capital nécessaire au financement de l’investissement pour que le projet soit rentable. Donc
lorsque le taux d’emprunt est inférieur au Taux de Rentabilité Interne, la Valeur Actuelle
Nette de cet investissement devient positive ; cela signifie que la société est bénéficiaire.
21
1.2.2 : Formule
1.2.3 : Interprétation
1.3.1 : Définition
L’indice de Profitabilité est représenté par le rapport entre la somme des MBA et la
somme des capitaux investis.
1.3.2: Formule
n
∑ MBAj (1+i) –j
j=1
IP =
I0
VAN
Ou IP = +1
22
I
Avec I0 : Investissement
I.3.3 : Interprétation
L’Indice de Profitabilité nous indique le montant des résultats attendus pour Ariary
investi. Il peut être supérieur à 1, égal à 1 ou inférieur à1.
1.4.1 : Définition
Le Délai de Récupération des Capitaux Investis est représenté par le temps au bout
duquel le cumul des MBA est égal au montant du capital investi. Pratiqué dans les sociétés
industrielles, il représente le taux nécessaire pour que l’entreprise récupère
l’investissement initial grâce au flux nets de trésorerie résultant de l’exploitation.
1.4.2 : Formule
n
I0 : Investissement
I.4.3 : Interprétation
Deux investissements, celui qui est moins risqué et celui qui présente le délai de
rentabilité le plus court.
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Ces quatre outils permettront au promoteur d’un projet de constater, de mesurer la
rentabilité de leur investissement.
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SECTION 2 : LES CRITERES D’EVALUATION
2.1 : La pertinence
2.2 : L’efficience
2.3 : L’efficacité
On peut apprécier l’efficacité d’un projet par la comparaison des objectifs et les
résultats (différence entre la prévision et la réalisation).Donc c’est la réalisation des
objectifs.
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2.4 : L’impact
Elle examine les effets directs et indirects du projet tant au niveau social
qu’économique.
Quels sont les effets du programme sur les bénéficiaires ?
Quels sont les effets inattendus du projet ?
2.5 : La viabilité
CONCLUSION PARTIELLE
26
DEUXIEME PARTIE :
CONDUITE DU PROJET
Cette partie mettra en exergue les études techniques du projet, les moyens mis en
œuvre ainsi que les productions attendues et l’organisation de l’entreprise. Elle sera
subdivisée en trois grands chapitres :
- La technique de production
- La capacité de production
- L’étude organisationnelle de la société
Notre principale matière première est les peaux des zébus. Mais il y a aussi les
produits tannants et les produits chimiques. Cette section présentera donc trois rubriques, à
savoir :
- les caractéristiques d’une peau de zébu
- la collecte et l’approvisionnement
- les autres matières
Nous allons voir dans un premier lieu le poids brut d’une peau de zébu à travers ce
tableau.
Tableau n° 10 : Poids brut des peaux de zébu
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1.1.1 : les différentes parties de la peau de zébu
Une fois séparé du corps de l’animal, la peau brute est dénommée « peau verte ou
peau en poil » et elle présente deux faces : le coté poil ou « Fleur » et le coté chair.
Les différentes parties d’une peau bien dépouillée sont :
- le croupon et la culée : partie arrière, plus épaisse
- le collet : partie avant
- les flancs : partie ventrale, moins épaisse
La peau de zébu est constituée par le collagène, la kératine et l’élastine qui sont des
abluminoïdes lesquels sont des protéines.
Elles sont constituées par les produits chimiques tel que : la chaux, l’eau, l’acide
formique,…Les produits tannants entre autres : les écorces, les gousses, les feuilles et
racines de certains végétaux pour le tannage végétale et le sel chrome pour le tannage
minéral. Il y a aussi les autres produits comme la fiente de poule, l’huile d’arachide.
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SECTION 2 : LES MOYENS DE PRODUCTION
Cette section sera consacrée à la détermination des moyens mis en œuvre par la
société pour la réalisation de ses activités. Elle sera donc divisée en trois sous section :
- les moyens matériels
- les moyens humains
- les moyens financiers
Les moyens matériels sont l’ensemble des équipements et matériels qui concourent
à la réalisation de l’objectif de la société.
Ils sont constitués en général par les machines et les outillages. Ce sont des
matériels qui entrent directement dans la fabrication des cuirs c’est à dire nécessaire à la
transformation des peaux en cuirs.
Ils sont très utiles pour la collecte des matières premières et pour la livraison des
marchandises ainsi qu’au déplacement du personnel. Ils sont composés par des camions et
des voitures légères.
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2.2 : Les moyens humains
Cette section étudiera le processus de traitement d’un cuir c’est à dire, les étapes à
suivre pour la transformation d’une peau fraîche ou salée en cuir. Ce processus doit passer
par trois phases :
- la phase de préparation au tannage
- la phase de traitement ou le tannage
- la phase de finition
29
Cette première phase consiste à préparer la peau brute (sèche ou fraîche). Elle est
constituée par plusieurs étapes ; à savoir : La trempe, L’epilage et le pelanage, l’ebourrage
et l’écharnage, le déchaulage et enfin le confitage.
3.1.1 : Reverdissage ou trempe
Cette action consiste à dissoudre la kératine. La peau est mise dans un bassin ou
cuve contenant de la chaux qui permet de la gonfler afin de faciliter l’action de l’acide
sulfurique pour l’enlèvement des poils.
Ces deux opérations ont pour objet de nettoyer les deux surfaces de la peau.
- L’ébourrage consiste à arracher les poils et les résidus épidermiques du coté
fleur
- L’écharnage consiste à enlever les tissus sous cutanés adipeux et musculaires du
coté chair.
Ces deux actions nécessitent l’utilisation des matériels comme : machine à
ébourrer, machine à écharner et chevalet.
3.1.4 : Déchaulage
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Cette opération consiste à nettoyer les peaux fortement imprégnées par les chaux et
la sulfure de sodium durant le Pelanage et aussi pour faciliter la pénétration d’autres
produits chimiques. Cette action nécessite l’utilisation d’une cuve ou bassin, coudreuse ou
foulon.
3.1.5 : Confitage
C’est une action biochimique qui consiste à donner un grand douceur et une finesse
du coté fleur. C’est aussi une opération destinée à nettoyer les peaux fortement imprégnées
par la chaux utilisée pour l’épiage. Elle nécessite l’utilisation d’un coudreuse.
Le tannage a pour but de rendre les peaux imputrescibles. Il peut être réalisé par
différentes matières tannantes d’origine végétale (écorces, fruits,…), minérales (sels
chrome, zirconium,…) nécessite l’utilisation d’un cuve, bassin ou fosse ainsi qu’une
coudreuse, foulon ou tonneau.
3.2.1 : Picklage
Le tannage végétal consiste à utiliser les feuilles et les écorces de quelques arbres
pour préparer les jus tannants : écorces de Mimosa, de goyave,…Ce type de tannage
n’emploie que peu de produits chimiques dangereux.
31
Le tannage minéral nécessite l’utilisation des produits chimiques fortement
dangereux tel que : le sel chrome, le baychrome, l’acide chlorhydrique,…Le tannage
minéral est notamment utilisé dans les tanneries industrielles.
3.3 : La finition
3.3.1 : la nourriture
3.3.2 : le déridage
Il consiste à dérider le cuir, c’est à dire lui donner une surface lisse. Il se fera sur
une table et nécessite l’utilisation d’une machine à dérider.
3.3.3 : le réfendage
Le réfendage consiste à enlever une partie de l’épaisseur du cuir sur le coté chair. Il
faut tenir compte de l’épaisseur de la partie fleur car c’est la partie la plus importante pour
le cuir.
Cette opération se fera par une machine à refendre.
3.3.4 : La teinture
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Elle se fait par immersion, par pistolet ou par brosse. Cette action consiste à donner
au cuir la couleur recherchée. L’immersion peut se faire dans un bassin ou cuve.
3.3.5 : Le palissonnage
C’est une opération qui consiste à assouplir, à adoucir davantage le cuir et lui
donner une apparence lisse avec un grain très léger.
Pour qu’il soit plus souple en fonction de l’article désiré, par exemple : les cuirs
pour ameublement. On le met dans la machine foulonnage à sec après le séchage.
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SCHEMA N°01 : PROCESSUS DE FABRICATION
Collecte et approvisionnement
en peaux des zébus
Peaux Peaux
fraîches salées
Reverdissage
Epilage et
Pelanage
Ebourrage et
Echarnage
Déchaulage
Confitage
Picklage
Tannage
Nourriture
Déridage
Réfendage
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Teinture
Palissonnage
CHAPITRE II : LA CAPACITE DE PRODUCTION
Les cuirs tannés minéral représentent 60% de notre production car ils sont très
demandés par les fabricants de chaussures des pays du marché commun.
Le tableau suivant va nous monter les productions prévisionnelles des cuirs tannés minéral
pour les cinq années d’exercice.
2
Tableau n°13 : Production prévisionnelle annuelle (unité en p )
35
Rubriques A1 A2 A3 A4 A5
Cuirs tannés minéral 285 000 300 000 318 000 342 000 378 000
80% de ces cuirs tannés minéral sont destinés à servir le marché international et le 20%
pour satisfaire le marché national.
Les cuirs tannés végétal sont très demandés sur le marché local car ils sont à la
porté des maroquiniers et des fabricants de chaussures locaux. Notre société envisage de
produire 40% des cuirs tannés végétal sur l’ensemble de la production.
Le tableau ci-après illustre aussi les productions prévisionnelles des cuirs tannés végétal
pour les cinq années d’exploitation.
80% des cuirs tannés végétal sont destinés à couvrir le marché national et 20% seulement
sont destinés à l’Exportation.
SECTION 2 : ASPECTS QUANTITATIFS ET QUALITATIFS
36
Etant donné que notre société dispose d’une équipe bien formée et dynamique dans
l’atelier de production, nous pourrons donc satisfaire les besoins de la clientèle du point de
vue qualité et quantité.
En outre, le système de contrôle de qualité dès la préparation au tannage des peaux
jusqu’à la finition nous permet d’assurer une meilleure qualité des produits sortant de notre
atelier de production.
En ce qui concerne la quantité de nos produits, les matériels utilisés seront plus
améliorés pour que les ouvriers puissent les manipuler facilement ; par conséquent, nous
pourrons augmenter notre capacité de production au fur et à mesure de la demande des
clients.
D’ailleurs, la quantité produite dépend notamment de la compétence des ouvriers
c’est pourquoi nous avons alloué une somme d’argent pour la formation des ouvriers dès le
démarrage de la production.
37
Il se présente comme suit ;
GERANT
SECRETAIRE
38
L’entreprise compte employer au total 20 personnes pendant les cinq années
d’exercices. Elle travailleront à titre permanent et seront reparties comme suit :
Fonctions Nombre
- Direction Générale
Gérant 01
Secrétaire 01
- Direction Administrative et Financière
Responsable Administratif et Financier 01
Comptable 01
- Direction Marketing et Commerciale
Responsable Marketing et Commerciale 01
Chauffeurs 03
Sécurités 02
- Direction technique
Responsable de Production 01
Ouvriers 09
Total 20
1.3: Attributions
• Gérant :
39
- Vérifier la comptabilité et la trésorerie
- Chercher une éventuelle source de financement
- Négocier avec les banques
- Analyser avec le comptable et la gérant les états financiers
- Ordonner le paiement d’un fournisseur
• Responsable de production
- Assurer la production
- Mettre à jour le planning de production
- Organiser les taches des ouvriers
- Assurer la gestion des stocks
- Superviser le travail des ouvriers
• Secrétaire
40
• Comptable
• Chauffeurs
• Ouvriers
• Agents de sécurité
41
- La formation
- La motivation du personnel
2.1 : La rémunération du personnel
2 805 000
Total 20
2.2 : La formation
42
La formation concerne spécialement donc le plan technique de la production afin
d’assurer la bonne qualité des cuirs.
La société prévoit donc 100 000Ar pour assurer cette formation des ouvriers.
Achat de terrain
X
Construction
X X X X
Achat des matériels
X
Installation
X X
Embauche
X
Formation des ouvriers
X
Production X
Ce tableau nous montre les activités à effectuer pour la mise en place de la société
et le début de la production.
43
CONCLUSION PARTIELLE
44
TROISIEME PARTIE :
ETUDE FINANCIERE DU PROJET
L’étude financière est destinée à réduire ou éviter les risques. Elle implique donc
l’existence des prévisions chiffrées à court ou à long et moyen terme. Les documents
prévisionnels nous montrent l’avenir en quelques chiffres. Elles peuvent être à court terme
comme le flux de trésorerie, le compte de résultat,…et à long et moyen terme comme le
plan de financement et le remboursement des dettes.
Cette troisième partie présentera ainsi trois chapitres :
- les investissements et le financement du projet
- l’étude de faisabilité du projet
- l’évaluation de ce projet
Elle est constituée par les frais engagés lors de la constitution de la société c’est à
dire, le frais d’enregistrement, frais d’insertion au journal,…
Ce frais est évalué à 500 000Ar.
45
1.1.2 : Les immobilisations corporelles
Ce sont les biens détenus par notre société pour la production et qu’elle s’attend à
utiliser sur plus d’un exercice.
Ce sont des matériels destinés à transformer les peaux en cuirs. Le détail de ces
matériels est illustré par le tableau suivant.
46
Machine à refendre 1 2 000 000 2 000 000
Il s’agit des meubles comme les chaises, les tables, étagère,…ainsi que les matériels
de bureau tel que l’agrafeuse, le perforateur,…Le coût de ces matériels est illustré par le
tableau ci après.
Tableau n° 22 : Coût des matériels et mobilier de bureau (montant en ariary)
Rubriques Montant
47
Les matériels de transport sont très utiles pour notre société pour collecter les
matières premières. Voyons dans ce tableau le détail de ces matériels.
Rubriques Montant
Immobilisation incorporelle
Immobilisations corporelles
48
Total 135 620 000
La somme de 72 380 000 constitue notre Fonds de Roulement Initial. Elle est donnée par la
somme des charges calculée sur trois mois car pendant ce premier trimestre de la première
année, la société n’aura pas encore des recettes pour couvrir ces charges.
49
L’amortissement est une répartition systématique du montant amortissable d’un actif
sur sa durée d’utilisation estimée selon un plan d’amortissement et en tenant compte de la
valeur résiduelle probable de l’actif à l’issue de cette durée.
Pour faciliter le calcul, nous allons utiliser la méthode d’amortissement linéaire pour le
calcul des amortissements.
Il est à noter que seul la construction qui a subi un taux d’amortissement de 5% tandis
que les matériels et outillages, les matériels et mobiliers de bureau ont un même taux qui
est de 10% et les autres immobilisations ont toutes un même taux d’amortissement de 20%
qui correspond à une durée de vie de cinq ans.
L’amortissement est donc une constatation comptable de la perte de valeur ou
dépréciation subie par une immobilisation.
50
- Le financement par fonds propre pour les entreprises en activités
- Le financement par quasi fonds propre
- Le financement par endettement
Etant donné que c’est une société à créer, nous allons choisir le mode de
financement par endettement c’est à dire que nous devrons emprunter le 70% du coût de
(6)
l’investissement auprès d’un établissement de crédit.
EMPLOIS RESSOURCES
Ce tableau montre que le montant de l’emprunt est de 135 000 000Ar soit 65% du
coût de l’investissement ; et le financement du reste est assuré par le promoteur soit le 35%
du coût de cet investissement.
Nous avons choisi le remboursement échelonné pour payer nos dettes. Le tableau
de remboursement va faire apparaître le coût des emprunts, les intérêt à payer, les
amortissements, les capital restant du ainsi que l’annuité.
La durée de l’emprunt est de 5ans et le premier remboursement aura lieu à la fin de
la première année d’exercice. Le taux d’intérêt s’élève à 18%.
Le paiement sera effectué par annuité constante dont la valeur est donnée par la
formule suivante :
1
a=C
–5
1 - (1+i)
(6) : Cours de Gestion Financière Approfondie de Mr ANDRIAMASIMANANA Origène
51
avec a : annuité
C : montant de l’emprunt
i : taux à base 100
n : durée de remboursement
A1 135 000 000 43 170 000 24 300 000 18 870 000 116 130 000
A2 116 130 000 43 170 000 20 903 400 22 266 600 93 863 400
A3 93 863 400 43 170 000 16 895 412 26 274 588 67 588 812
A4 67 588 812 43 170 000 12 165 986 31 004 014 36 584 798
Ce chapitre présentera les différents états prévisionnels pendant les cinq années
d’exercice. Ils permettront de voir si le projet est faisable et rentable. Nous allons établir
les documents suivants :
- Le bilan d’ouverture
- Les comptes de résultats prévisionnels par nature
- Flux de trésorerie
- Les bilans prévisionnels
52
SECTION 1 : LES COMPTES DE GESTION
Les comptes de gestion récapitulent les charges et les produits réalisés par l’entité
au cours de la période considérée. Nous allons présenter dans les tableaux suivants les
charges et les produits de notre société pendant les cinq années d’exploitation.
Ils regroupent l’achat des matières premières et l’achat des fournitures et matériels
non stockés.
Rubriques A1 A2 A3 A4 A5
Peaux Fraîches 45 600 000 54 600 000 64 800 000 49 200 000 42 000 000
Peaux salées 200 000 000 200 000 000 200 000 000 250 000 000 300 000 000
Produits tannants
Extraits tannants 8 740 000 9 040 000 9 474 000 10 029 000 10 948 000
Sel chrome 15 300 000 15 980 000 16 726 000 17 671 000 19 236 000
Produits chimiques 18 700 000 19 500 000 20 400 000 21 900 000 23 700 000
Total 288 340 000 299 120 000 311 400 000 348 800 000 395 884 000
Il faut noter qu’une peau fraîche coûte 6 000 Ar et une peau salée s’achète à
10 000 Ar. Pour la première année, nous avons besoins de 337 kg d’extraits tannants pour
le tannage végétal et environ 370kg de sel chrome pour le tannage minéral.
En ce qui concerne les produits chimiques, on a besoin de 350 Tonnes environ pour
la première année.
53
Tableau n° 30 : Achat des fournitures et matières non stockées (montant en ariary)
Rubriques A1 A2 A3 A4 A5
Matières Consommables 4 000 000 4 000 000 4 000 000 4 000 000 4 000 000
Eau et Electricité 2 060 000 2 157 000 2 290 000 2 400 000 2 660 000
Fournitures diverse 100 000 113 000 120 000 200 000 140 000
Total 6 160 000 6 270 000 6 410 000 6 600 000 6 800 000
Rubriques A1 A2 A3 A4 A5
Poste et télécommunication 1 700 000 1 750 000 1 800 000 1 900 000 1 960 000
Publicités 2 250 000 2 500 000 2 600 000 2 600 000 2 600 000
Prime d'assurance 700 000 700 000 700 000 700 000 700 000
Entretien et réparation 1 060 000 1 060 000 1 200 000 1 200 000 1 320 000
Total 5 710 000 6 010 000 6 300 000 6 400 000 6 580 000
Nous avons décider de mettre beaucoup d’argent sur la publicité pendant les trois
premières années parce que c’est un moyen important pour faire connaître nos produits et
d’affronter les concurrents.
Rubriques A1 A2 A3 A4 A5
Impôts et taxes 4 650 000 4 650 000 4 650 000 4 650 000 4 650 000
54
Selon le tableau l’impôts et taxes à payer par la société pendant les cinq années
d’exercices restent constants.
1.1.4 : Les charges de personnel
Elles sont représentées par le salaire du personnel, les charges sociales supportées
par la société.
Le tableau suivant donnera le détail de ces charges
Tableau n° 33 : Charges de personnel (montant en Ariary)
Postes A1 A2 A3 A4 A5
Gérant 4 800 000 4 800 000 5 280 000 5 280 000 5 280 000
Resp Admn et Fin 3 600 000 3 600 000 3 960 000 3 960 000 3 960 000
Resp Mkt et Com 3 600 000 3 600 000 3 960 000 3 960 000 3 960 000
Resp de Prod 3 600 000 3 600 000 3 960 000 3 960 000 3 960 000
Comptable 2 400 000 2 400 000 2 640 000 2 640 000 2 640 000
Secrétaire 1 500 000 1 500 000 1 650 000 1 650 000 1 650 000
Ouvriers 8 640 000 8 640 000 9 504 000 9 504 000 9 504 000
Chauffeurs 3 600 000 3 600 000 3 960 000 3 960 000 3 960 000
Sécurités 1 920 000 1 920 000 2 112 000 2 112 000 2 112 000
Total
33 660 000 33 660 000 37 026 000 37 026 000 37 026 000
CnaPS 13% 4 375 800 4 375 800 4 813 380 4 813 380 4 813 380
OSTIE 5% 1 683 000 1 683 000 1 851 300 1 851 300 1 851 300
13è mois 2 405 000 2 405 000 2 645 500 2 645 500 2 645 500
Total général
42 123 800 42 123 800 46 336 180 46 336 180 46 336 180
Ce tableau reflète toutes les charges du personnel et les charges sociales de notre
société pendant les cinq années d’exercices ainsi que l’augmentation de 10% prévue à la
troisième année.
55
1.1.5 : Les charges financières
Ce sont les intérêts calculés dans le tableau de remboursement des dettes. On peut
les résumer dans le tableau suivant :
Rubriques A1 A2 A3 A4 A5 Total
Intérêt de
24 300 000 20 903 400 16 895 412 12 165 986 6 585 264 80 850 000
l'emprunt
Les charges financières s’élèvent à 80 850 000Ar pendant les cinq années
d’exercice. Le taux de calcul de l’intérêt est de 18%.
1.1.6 : L’amortissement
Nous allons essayer de récapituler dans le tableau suivant les charges supportées
par notre société pendant les cinq années d’exercice.
56
Tableau n° 35 : Récapitulation des charges (montant en ariary)
Rubriques A1 A2 A3 A4 A5
Matières premières 288 340 000 299 120 000 311 400 000 348 800 000 395 884 000
Matières et fournitures non
6 160 000 6 270 000 6 410 000 6 600 000 6 800 000
stockées
Charges externes 5 710 000 6 010 000 6 300 000 6 400 000 6 580 000
Impôts et taxes 4 650 000 4 650 000 4 650 000 4 650 000 4 650 000
Charges du personnel 42 223 800 42 123 800 46 336 180 46 336 180 46 336 180
Charges financières 24 300 000 20 903 400 16 895 412 12 165 986 6 585 264
Amortissement 13 954 000 13 954 000 13 954 000 13 954 000 13 954 000
Total 385 337 800 393 031 200 405 945 592 438 906 166 480 789 444
57
Tableau n° 36 : Vente prévisionnelle pour la première année (montant en Ariary)
EXPORT LOCAL
DESIGNATION
QUANTITE PU MONTANT QUANTITE PU MONTANT
cuirs tannés minéral 228 000 1 200 273 600 000 57 000 1 000 57 000 000
cuirs tannés végétal 38 000 1 000 38 000 000 152 000 800 121 600 000
Avec 266 000 p2 des cuirs exportés, nous réaliserons pour la première année un
chiffre d’affaires de Ar 311 600 000 soit 65% de l’ensemble de la production vendue.
EXPORT LOCAL
DESIGNATION
QUANTITE PU MONTANT QUANTITE PU MONTANT
cuirs tannés minéral 240 000 1 200 288 000 000 60 000 1 000 60 000 000
cuirs tannés végétal 40 000 1 000 40 000 000 160 000 800 128 000 000
EXPORT LOCAL
DESIGNATION
QUANTITE PU MONTANT QUANTITE PU MONTANT
cuirs tannés minéral 254 400 1 200 305 280 000 63 600 1 000 63 600 000
cuirs tannés végétal 42 400 1 000 42 400 000 169 600 800 135 680 000
58
EXPORT LOCAL
DESIGNATION
QUANTITE PU MONTANT QUANTITE PU MONTANT
cuirs tannés minéral 273 600 1 200 328 320 000 68 400 1 000 68 400 000
cuirs tannés végétal 45 600 1 000 45 600 000 182 400 800 145 920 000
Avec 319 200 p2 de cuirs exportés et 205 800 p2 de cuirs vendus localement, le
chiffre d’affaires de la quatrième année a enregistré une augmentation de 20% par rapport
à la première année.
EXPORT LOCAL
DESIGNATION
QUANTITE PU MONTANT QUANTITE PU MONTANT
cuirs tannés minéral 302 400 1 200 362 880 000 75 600 1 000 75 600 000
cuirs tannés végétal 50 400 1 000 50 400 000 201 600 800 161 280 000
La société enregistre un chiffre d’affaires de Ar 650 160 000 pour la dernière année
du projet soit une augmentation de 33% par rapport à la première année d’exercice.
Tableau n°41 : Récapitulation de chiffre d’affaires prévisionnel sur cinq ans (montant
en ariary)
Rubriques A1 A2 A3 A4 A5
cuirs tannés minéral 330 600 000 348 000 000 368 880 000 396 720 000 438 480 000
cuirs tannés végétal 159 600 000 168 000 000 178 080 000 191 520 000 211 680 000
Total 490 200 000 516 000 000 546 960 000 588 240 000 650 160 000
Parce que nous avons adopté la politique de prix de pénétration par conséquent,
notre chiffre d’affaires augmente en fonction de la croissance de la production pendant les
cinq années d’exercice.
59
1.2.2 : Les produits financiers
Les produits financiers sont les intérêts générés par la capitalisation des excédents
de trésorerie à chaque fin d’exercice à compter de l’année N+1. Le taux appliqué pour le
calcul de ces intérêts est de 4%. Nous allons illustrer dans le tableau suivant ces produits
financiers.
Rubriques A1 A2 A3 A4 A5 Total
Intérêts 5 600 000 8 880 000 12 600 000 16 440 000 43 520 000
Le total des produits financiers est égal à Ar 43 520 000. Ils sont calculés depuis la
deuxième année à partir des excédents de trésorerie.
Le bilan d’ouverture récapitule les actifs, les passifs et les capitaux propres de la
société à la date de l’ouverture d’un exercice.
Il présente donc deux colonnes : l’actif qui regroupe les immobilisations, les
créances, stocks et disponibilités ; le passif qui contient les capitaux propres et les dettes de
la société.
Il représente la situation initiale de la société c’est à dire les biens qu’elle a à son
actif et les ressources qui figure dans le passif de son bilan.
60
Tableau n°43 : Bilan d’ouverture (montant en ariary)
Le 01- 01- N
ACTIF PASSIF
Désignations Montant Désignations Montant
Actifs non courants Capitaux propres
Frais de développement Capital émis
500 000 73 000 000
Terrain Passif non courant
10 000 000
Dettes à long terme
Construction
50 000 000 135 000 000
Matériel et outillage
34 700 000
Matériel informatique
1 420 000
Matériel, Mobilier de Bureau
2 000 000
Matériel de transport
36 000 000
Installation et aménagement
1 000 000
Actif courant
Banque et caisse
72 380 000
Total Actif 208 000 000 Total Passif 208 000 000
Pour le bilan d’ouverture, la trésorerie est constituée par le Fonds de Roulement Initial et
toutes les immobilisations sont enregistrées par leur valeur d’origine.
Selon le PCG 2005, il existe deux méthodes pour présenter le compte de résultat :
Méthode par nature et par fonction. En général, le compte de résultat est un état
récapitulatif des charges et des produits réalisés par la société au cours d’une période
considérée. Par différence, il fait apparaître le résultat net de la période.
Nous allons présenter dans le tableau suivant les comptes de résultat prévisionnels
par nature de notre société pendant les cinq années d’exercice.
61
Tableau n° 44 : Compte de résultat prévisionnel par nature sur cinq ans
(montant en ariary)
Rubriques A1 A2 A3 A4 A5
Chiffres d'affaires 490 200 000 516 000 000 546 960 000 588 240 000 650 160 000
Production stockée
Production immobilisée
I-PRODUCTION DE
490 200 000 516 000 000 546 960 000 588 240 000 650 160 000
L'EXO
Achats consommés (2) 294 500 000 305 390 000 317 810 000 355 400 000 402 684 000
Services extérieurs et
5 710 000 6 010 000 6 300 000 6 400 000 6 580 000
autres consommations
II-CONSOMMATION
300 210 000 311 400 000 324 110 000 361 800 000 409 264 000
DE L'EXO
III-VALEUR
189 990 000 204 600 000 222 850 000 226 440 000 240 896 000
AJOUTEE (I-II)
Charges du personnel 42 223 800 42 123 800 46 336 180 46 336 180 46 336 180
Impôts, taxes et
4 650 000 4 650 000 4 650 000 4 650 000 4 650 000
versements assimilés
IV-EXEDENT BRUT
143 116 200 157 826 200 171 863 820 175 453 820 189 909 820
D'EXPLOITATION
Autres produits
opérationnels
Autres charges
opérationnelles
DAP et pertes de valeur 13 954 000 13 954 000 13 954 000 13 954 000 13 954 000
Charges financières 24 300 000 20 903 400 16 895 412 12 165 986 6 585 264
VI-RESULTAT
-24 300 000 -15 303 400 -8 015 412 434 014 9 854 736
FINANCIER
VII-RESULTAT
AVANT IMPOT 104 862 200 128 568 800 149 894 408 161 933 834 185 810 556
(V+VI)
Impôt exigible sur
31 458 660 38 570 640 44 968 322 48 580 150 55 743 167
résultat 30%
Impôts différés
62
Total des produits des
490 200 000 521 600 000 551 840 000 600 840 000 666 600 000
activités ordinaires
Total des charges des
385 337 800 393 031 200 405 945 592 438 906 166 480 789 444
activités ordinaires
VIII-RESULTAT NET
DES ACTVITES 104 862 200 128 568 800 149 894 408 161 933 834 185 810 556
ORDINAIRES
Eléments extraordinaires
(produits)
Eléments extraordinaires
(charges)
IX-RESULTAT DES
ACTIVITES
EXTRAORDINAIRES
X-RESULTAT NET DE 73 403 540 89 998 160 104 926 086 113 353 684 130 067 389
L'EXERCICE
Le tableau de flux de trésorerie a pour but d’apporter aux utilisateurs des états
financiers une base d’évaluation de la capacité de l’entité à générer de la trésorerie ainsi
que des informations sur l’utilisation de ces flux de trésorerie. Le PCG 2005 prévoit aussi
deux méthodes pour la présentation des flux de trésorerie : Méthode directe et indirecte.
Dans notre cas, nous allons utiliser la méthode indirecte qui consiste à ajuster le
résultat net de l’exercice en tenant compte :
- des effets de transactions sans influence sur la trésorerie (amortissement,
variation des clients, stocks, fournisseurs)
- des décalages ou des régularisations (impôts différés,…)
- des flux de trésorerie liés aux activités d’investissement ou de financement
(plus ou moins value de cession,…)
63
Rubriques A1 A2 A3 A4 A5
Ajustements pour:
Amortissement et
13 954 000 13 954 000 13 954 000 13 954 000 13 954 000
provision
Variation des impôts
différés
Variation des stocks
Variation des clients et
autres créances
Variation des fournisseurs
et autres dettes
Plus ou moins value de
cession
Flux de trésorerie générés
87 357 540 103 952 160 118 880 086 127 307 684 144 021 389
par l'activité (A)
Flux de trésorerie liés à
l'investissement
Décaissement sur
135 620 000
acquisition d'immo
Encaissement sur cession
d'immobilisation
Flux de trésorerie liés à
-135 620 000 0 0 0 0
l'investissement (B)
Flux de trésorerie liés au
financement
Emission d'emprunt 135 000 000
Remboursement d'emprunt 18 870 000 22 266 600 26 274 588 31 004 014 36 584 798
Flux de trésorerie liés au
116 130 000
financement (C)
Variation de trésorerie de
67 867 540 81 685 560 92 605 498 96 303 670 107 436 591
la période (A+B+C)
Trésorerie d'ouverture 73 000 000 140 867 540 222 553 100 315 158 598 411 462 268
Trésorerie de clôture 140 867 540 222 553 100 315 158 598 411 462 268 518 898 859
Variation de trésorerie 67 867 540 81 685 560 92 605 498 96 303 670 107 436 591
64
On peut déduire sur ce tableau que l’entreprise dispose une trésorerie saine étant
donné que celle ci est toujours positive et croissante.
Le bilan est un état récapitulatif des actifs, des passifs (externes = dettes) et des
capitaux propres de la société à la date de clôture de l’exercice. Il donne des informations
sur l’état de santé de l’entreprise.
Le bilan décrit séparément les éléments d’actif, de passif et de capitaux propres à la
date de fermeture des comptes.
Les bilans prévisionnels de notre société sont donnés par les tableaux suivants :
65
Tableau n° 46 : Bilan prévisionnel de la première année (montant en ariary)
Exercice clos le 31-12-N
ACTIF PASSIF
Montant Amortisse Montant
Rubriques Rubriques Montant
brut ment net
Actifs non courants Capitaux propres
Immobilisation
Capital émis 73 000 000
incorporelle
Frais de
500 000 100 000 400 000 Report à nouveau
développement
Immobilisations
Résultat de l'exercice 73 403 540
corporelles
Terrain 10 000 000 10 000 000 Passif non courant
Construction 50 000 000 2 500 000 47 500 000 Dette à long terme 116 130 000
31 230 000
Matériel et outillage 34 700 000 3 470 000
Matériel
1 420 000 284 000 1 136 000
informatique
Matériel et mobilier
2 000 000 200 000 1 800 000
de bureau
Matériel de transport 36 000 000 7 200 000 28 800 000
Installation et
1 000 000 200 000 800 000
aménagement
Actifs courants
Total Actif 276 487 540 13 954 000 262 533 540 Total Passif 262 533 540
66
Tableau n° 47 : Bilan prévisionnel de la deuxième année (montant en ariary)
Exercice clos le 31-12-N+1
ACTIF PASSIF
Montant Amortisse Montant
Rubriques Rubriques Montant
brut ment net
Actifs non courants Capitaux propres
Immobilisation
Capital émis 73 000 000
incorporelle
Frais de
500 000 200 000 300 000 Report à nouveau 73 403 540
développement
Immobilisations
Résultat de l'exercice 89 998 160
corporelles
Terrain 10 000 000 10 000 000 Passif non courant
Construction 50 000 000 5 000 000 45 000 000 Dette à long terme 93 863 400
Total Actif 358 173 100 27 908 000 330 265 100 Total Passif 330 265 100
67
Tableau n° 48 : Bilan prévisionnel de la troisième années (montant en ariary)
Exercice clos le 31-12-N+2
ACTIF PASSIF
Montant Amortisse Montant
Rubriques Rubriques Montant
brut ment net
Actifs non courants Capitaux propres
Immobilisation
Capital émis 73 000 000
incorporelle
Frais de
500 000 300 000 200 000 Report à nouveau 163 401 700
développement
Immobilisations
Résultat de l'exercice 104 926 086
corporelles
Terrain 10 000 000 10 000 000 Passif non courant
Construction 50 000 000 7 500 000 42 500 000 Dette à long terme 67 588 812
Total Actif 450 778 598 41 862 000 408 916 598 Total Passif 408 916 598
Le Fonds de Roulement Net Global est de Ar 315 158 598, il constitue un signe favorable
en terme de solvabilité ou d’équilibre financier. La société peut donc s’acquitter de ses
dettes dès la troisième année.
68
Tableau n° 49 : Bilan prévisionnel de la quatrième année (montant en ariary)
Exercice clos le 31-12-N+3
ACTIF PASSIF
Montant Amortisse
Rubriques Montant net Rubriques Montant
brut ment
Actifs non courants Capitaux propres
Immobilisation
Capital émis 73 000 000
incorporelle
Frais de
500 000 400 000 100 000 Report à nouveau 268 327 786
développement
Immobilisations Résultat de
113 353 684
corporelles l'exercice
Terrain 10 000 000 10 000 000 Passif non courant
Construction 50 000 000 10 000 000 40 000 000 Dette à long terme 36 584 798
20 820 000
Matériel et outillage 34 700 000 13 880 000
Matériel
1 420 000 1 136 000 284 000
informatique
Matériel et mobilier
2 000 000 800 000 1 200 000
de bureau
Matériel de transport 36 000 000 28 800 000 7 200 000
Installation et
1 000 000 800 000 200 000
amenagement
Actifs courants
Total Actif 547 082 268 55 816 000 491 266 268 Total Passif 491 266 268
Avec un Fonds de Roulement Net Global qui est égal à Ar 411 462 268, notre société
pourra fructifier ses excédents de trésorerie.
69
Tableau n° 50 : Bilan prévisionnel de la cinquième année (montant en ariary)
Exercice clos le 31-12-N+4
ACTIF PASSIF
Montant Amortisse Montant
Rubriques Rubriques Montant
brut ment net
Actifs non courants Capitaux propres
Immobilisation
Capital émis 73 000 000
incorporelle
Frais de
500 000 500 000 0 Report à nouveau 381 681 470
développement
Immobilisations
Résultat de l'exercice 130 067 389
corporelles
Terrain 10 000 000 10 000 000 Passif non courant
Construction 50 000 000 12 500 000 37 500 000 Dette à long terme
Total Actif 654 518 859 69 770 000 584 748 859 Total Passif 584 748 859
Ces tableaux montrent qu’il y a une forte augmentation des disponibilités due au
bon résultat de chaque exercice. Cela nous permet de dire que le projet est rentable et
viable.
70
CHAPITRE III : EVALUATION DU PROJET
Il est important de faire une évaluation sur le projet que l’on a entrepris. Ce chapitre
va donc nous donner les impacts de ce projet en analysant les états financiers avec les
critères et les outils d’évaluation. Ce chapitre englobe ainsi trois sections ; à savoir :
- l’évaluation financière
- l’évaluation économique
- l’évaluation sociale
I0 : Investissement
71
Tableau n° 51 : Calcul de la VAN (montant en ariary)
On peut dire que le projet est acceptable car le montant de la Valeur Actuelle Nette
est largement supérieure à zéro.
La VAN ne permet pas de classer les investissements entre eux mais simplement de
les accepter ou de les rejeter. Pour les classer, il faut connaître la rentabilité de ceux-ci.
C’est pourquoi on calcule le TRI.
Le Taux de Rentabilité Interne est le taux d’actualisation qui donne une VAN égale
à zéro ou Indice de Profitabilité égal à 1. C’est le taux maximum auquel il est possible
d’emprunter le capital nécessaire au financement de l’investissement pour que l’opération
reste bénéficiaire.
72
Il est déterminé à partir d’une interpolation linéaire :
Total 581 518 859 218 676 346 199 951 894
Ce tableau montre que le taux est compris entre 40% et 45%. Nous allons donc
procéder à l’interpolation pour déterminer ce taux.
218 676 346 > 208 000 000 > 199 951 894
TRI – 45 45 – 40
=
208 000 000 – 199 951 894 199 951 894 – 218 676 346
TRI = 42,85%
Le taux est largement supérieur au taux d’emprunt 18%. L’entreprise dispose donc
une marge de sécurité de 24,85 qui lui permettra de s’endetter davantage.
C’est le temps au bout duquel le cumul de la MBA est égal au montant du capital
investi. Il est le temps nécessaire pour que l’entreprise récupère l’investissement initial
grâce au flux nets de trésorerie résultant de l’exploitation..
73
Tableau n° 53 : Calcul de la DRCI (montant en ariary)
Rubriques A1 A2 A3 A4 A5
MBA 87 357 540 103 952 160 118 880 086 127 307 684 144 021 389
MBA
87 357 540 191 309 700 310 189 786 437 497 470 581 518 859
cumulé
208 000 000
On a : 191 309 700 < 208 000 000 < 310 389 786
Interpolation linéaire :
L’investissement sera donc récupéré au bout de deux ans deux mois, plus
précisément le mois de Février de la troisième année d’exercice.
L’Indice de Profitabilité est représenté par le rapport entre la Valeur Actuelle Nette
et le montant de l’investissement plus un. D’ou la formule :
VAN
IP = +1
74
I
141 659 678
On a : IP = +1
208 000 000
IP = 1,68
Les produits, les articles en cuirs sont très demandés actuellement sur le marché que
ce soit à Madagascar ou à l’étranger mais avec le prix actuel, les clients n’arrivent plus à
les acheter notamment sur le marché local. Le projet est donc pertinent du point de vue
actualité car le marché est encore très vaste.
Un projet est efficace du moment ou il atteint ses objectifs par l’utilisation de tous
les moyens c’est à dire sans tenir compte des coûts. ; par contre, il est efficient lorsque les
objectifs sont atteints avec le moindre coût. Dans notre projet, nous avons affecté beaucoup
d’argent pour l’achat des matières premières dans le but d’avoir la bonne qualité des peaux
(premier choix) au niveau des abattoirs. En revanche, pour les matériels de production,
nous avons utilisé peu des machines très sophistiquées mais plus performantes.
On peut déduire ainsi que notre projet est plutôt efficace qu’efficient du moins pour
le moment.
75
1.2.3 : La viabilité du projet
Avec les résultats obtenus sur les outils d’évaluation, on peut dire que le projet est
rentable du point de vue financière donc il est durable et viable. L’entreprise pourra donc
avoir son autonomie financière c’est à dire qu’elle pourrait s’investir de nouveau en
achetant des nouvelles machines encore plus performantes par exemples. Donc la
continuité du projet est assurée.
Rubriques A1 A2 A3 A4 A5
Production 490 200 000 516 000 000 546 960 000 588 240 000 650 160 000
Consommation
300 210 000 311 400 000 324 110 000 361 800 000 409 264 000
Intermédiaire
Valeur
189 990 000 204 600 000 222 850 000 226 440 000 240 896 000
Ajoutée
76
L’augmentation de la Valeur Ajoutée de notre société marque son degré
d’intégration dans l’économie du pays.
2.2 : Impacts sur le PIB
Le Produit Intérieur Brut est donné par la somme des valeurs actuelles de toutes les
activités économiques sur le territoire national. Notre société contribue activement à ce
PIB par la richesse qu’elle pourra engendrer.
Le projet contribue aussi au développement régional et communal par le biais des
ristournes et des impôts qu’il va payer pendant les exploitations.
Notre projet participe aussi à l’amélioration des recettes fiscales publiques par
l’intermédiaire des impôts et taxes payés dès la première année d’activité.
Il contribue aussi a l’amélioration de la balance de paiement par le biais de l’entrée
de devises.
77
donc d’absorber une partie du chômage en fournissant aux habitants de la localité un
travail permanent.
Par ailleurs, l’impact social du projet prévoit :
- la réduction de la pauvreté
- la protection de l’environnement
- le renouvellement des techniques de dépouille des zébus au niveau des abattoirs
et les petites tueries.
CONCLUSION PARTIELLE
78
CONCLUSION GENERALE
Ce projet est très intéressant du point de vue rentabilité et viabilité et mérite d’être
soutenu car :
- d’une part, les matières premières (les peaux sous produits des abattoirs) sont
disponibles localement par conséquent le risque d’une pénurie est évité.
- D’autre part, il met en valeur l’exportation des cuirs transformés d’une manière
plus élaborée à la place de l’exportation des peaux brutes et la vente des cuirs
bien traités avec un prix très compétitif sur le marché local.
Même si le projet est rentable et réalisable, nous ne devrons pas en rester là ; nous
devrions faire face à d’autre problème qui est la recherche des investisseurs ou des
bailleurs pour financer ce projet. Car actuellement, il n’est pas facile de trouver un
financement dans notre pays notamment les jeunes.
Du point de vue financier, tous les critères nécessaires à la validation d’un projet
sont réunis, vérifiés et conformes aux normes exigées.
79
Du point de vue social, le projet participe activement à la réduction de la pauvreté
par la création d’emplois et la transformation des éleveurs de zébus et de la population
locale en une force sociale active dans le développement régional et national.
Avec le succès de ce projet, nous tenons à inciter toutes les parties prenantes de
l’économie à orienter un peu plus les investissements dans l’exploitation de nos ressources
disponibles car cette activité figure parmi les prometteuses.
80
ouvriers ouvriers
Ateliers Collecte des matières
Terrain premières en cours
Bureau
Matières premières
81
ANNEXES
LISTE DES ANNEXES
Annexe I : Questionnaires
Annexe III : Récapitulation des abattages inspectés et le fréquence d’abattage dans les
QUESTIONNAIRE
DECHAULAGE Coudreuse/foulon
Cuve ou bassin
CONFITAGE Coudreuse
TEINTURE Brosse/pistolet/bassin
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages :
1) Ayme (Marchel) : le bœuf clandestin, les meilleurs archives de Madagascar,
année d’édition 1991, p-128.
Revue :
Prochaine envolée des cuirs sur le marché mondial ; DMD n°725 du 05 Avril
2001.
Manuel de cours :
TABLE DE MATIERES
REMERCIEMENTS
LISTE DES TABLEAUX ET DES SCHEMAS
INTRODUCTION----------------------------------------------------------------------------------- 1
PREMIERE PARTIE : IDENTIFICATION DU PROJET
CONCLUSION-------------------------------------------------------------------------------------- 79
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE