Bohuslav Martinů - Biografia
Bohuslav Martinů - Biografia
Bohuslav Martinů - Biografia
Biographie
Enfance
Bohuslav Martinů in 1943
Fichier: Bohuslav Martinu Centre in Policka
Son père est le sonneur de cloches de la ville de Polička. Dès sa
plus tendre enfance, il manifeste des dons pour la musique et
apprend ensuite le violon chez J. Cernovsky, devenant même un
prodige de cet instrument. Jeune, il entre au Conservatoire de Naissance 8 décembre 1890
Prague dans la classe de violon, mais finit par être renvoyé au Polička, royaume de Bohême,
bout de deux ans ; il s'y réinscrit dans la classe d'orgue, mais une
Autriche-Hongrie
deuxième fois il est renvoyé car il provoque un grave accident.
Ses premières compositions, en particulier pour le piano et Décès 28 août 1959
datant de cette période (1910-1915), reflètent déjà les ambitions Liestal, Suisse
du compositeur par une grande richesse d'invention. Activité Compositeur
principale
Dans les années 1920-1930, il compose beaucoup pour le piano et la voix (des cycles
de petites pièces, très souvent empruntées au folklore tchèque). Ses premiers grands
Tour de l'église de Polička où succès datent du milieu des années 1930, avec notamment les Inventions pour piano
Bohuslav Martinů est né et orchestre, commande du Festival de Venise (1934), Kytice (Le bouquet de fleurs,
1938) et, surtout, son premier opéra, Juliette ou la clé des songes (1938), créé au
Théâtre National de Prague par Václav Talich. Il compose aussi en septembre 1935
pour la claveciniste Marcelle de Lacour son Concerto pour clavecin et petit orchestre, qu'elle joue pour la première
fois en janvier 1936 à Paris.
À la fin de la guerre, il souhaite revenir en Tchécoslovaquie, mais par deux fois, il est contraint d'y renoncer. Il ne
peut plus jamais retrouver son pays natal. Il ne revient pas non plus aux États-Unis (seulement quelques brefs
séjours en 1955-1957), mais se fixe en France, à Nice, à Paris ainsi qu'à Vieux-Moulin, dans l'Oise, où une maison
porte une plaque commémorative, ou encore en Suisse, à Schönenberg. Sa Sixième Symphonie, écrite de 1953 à
1955, est dédiée à Charles Munch. En 1955, il dédie à Pierre Fournier la révision de son Premier Concerto pour
violoncelle.
En 1957, il est lauréat du prix de Rome américain (Rome Prize) en composition musicale.
Il meurt d'un cancer le 28 août 1959 à Liestal, près de Bâle, en Suisse. Sa femme Charlotte est morte en 1978.
Les autorités de la République socialiste tchécoslovaque ont transféré et inhumé la dépouille de Martinů en 1979 à
Polička, sa ville natale, avec l'accord et en présence de la veuve du défunt, contrairement aux dernières volontés de
celui-ci. À cette occasion et dans le cadre du Printemps de Prague, le théâtre de Pilsen a présenté l'opéra de
Martinů, Juliette ou la clé des songes.
Œuvre
Martinů est avec Smetana, Dvorák et Janáček l'un des grands représentants de la musique tchèque ; il est
également le plus connu des compositeurs de l'École de Paris (au sein de laquelle il a notamment côtoyé le
hongrois Tibor Harsányi, le roumain Marcel Mihalovici ou le polonais Alexandre Tansman).
Il a laissé un imposant catalogue d'œuvres les plus diverses : sur environ 400 œuvres, on distingue 6 symphonies
(commandées en majorité par des orchestres américains entre 1942 et 1945), plusieurs grandes fresques
orchestrales (Mémorial pour Lidice, Fresques de Piero della Francesca, Paraboles...), environ 90 œuvres de
musique de chambre pour ensembles divers (7 quatuors à cordes, des trios, duos et quintettes, Le Bouquet de
Fleurs...), une douzaine d'opéras (Juliette, Mirandolina, La Passion grecque, Ariane...), près de 150 mélodies, des
concertos (5 pour piano, 3 pour violoncelle, 2 pour violon, un Double concerto pour cordes, piano et timbales, une
admirable Rhapsodie-concerto pour alto...) et une abondante littérature pour piano (Špalíček, Marionnettes,
Miniatures, préludes, fantaisie et toccata, Études et polkas, Sonate...), toutes basées sur l'harmonie (des
modulations fréquentes et « osées »), faisant de Martinů un compositeur très apprécié aux États-Unis et en
France.
Harry Halbreich a publié en 1968 le catalogue chronologique de son œuvre comportant 387 numéros. On retrouve
souvent la numérotation de cet auteur en guise d'opus.
Musique de chambre
Sonates pour violon et piano, H. 120, 152, 182, 208, 303
Sonates pour violoncelle et piano, H. 277, 286, 340
Sonate pour flûte et piano, H. 306
Trios pour piano et cordes, H. 193, 275, 327, 332
Quintette à cordes, H. 164
Quintette pour piano et cordes, H. 298
Sextuor à cordes, H. 224
Sérénade pour violon, alto, violoncelle et deux clarinettes, H. 334
Revue de cuisine, H. 161
Quatuor à cordes :
Opéras
Voják a tanečnice, H. 162 (Polička, Paris 1926-27)
Les Larmes du couteau, H. 169 (1928 Paris)
Tři přání, H. 175 (Paris 1928-1929)
Comédie sur le pont, H. 247 (1935 Paris)
Divadlo za branou (Théâtre de banlieue), opéra-ballet, H. 251 (1936 Paris)
Juliette ou la Clé des songes (Julietta), version française originale), H. 253 (1937 Paris)
Alexander bis (Alexandre Bis, Alexander Twice), opera buffa in 1 act, H. 255 (1937 Paris)
De quoi vivent les hommes ?, H. 336 (1952 New York)
Le Mariage, H. 341 (1952 New York)
Plainte contre inconnu, H. 344 (1953 Nice)
Mirandolina, opéra comique en 3 actes, H. 346 (1953 Nice)
Ariane, H. 370 (1958 Schönenberg-Pratteln)
La Passion grecque, H. 372 (1957)
Oratorio
L'Epopée de Gilgamesh, H. 351 (1955 Nice)
Hommages
1
L'astéroïde (3081) Martinůboh, découvert en 1971, est nommé en son honneur .
Filmographie
Bohuslav Martinu, d'Edmond A. Lévy (52 minutes, France 3). 1987
H.136 d'Olivier Segard (écrit par Karine Lethiec) (26 minutes, Alpha, 2009) avec l’Ensemble Calliopée et
2
notamment Harry Halbreich d'Olivier Segard
Bibliography
Brian Large, "Martinů", Gerald Duckworth & Co Ltd; Illustrated, 1975
Harry Halbreich, Bohuslav Martinu, Atlantis Verlag, 1964.
Harry Halbreich, Bohuslav Martinu, dans Musiciens d'Europe, dirigé par Paul-Gilbert Langevin, Editions
Richard Masse, 1986.
Guy Erismann, Martinů, un musicien à l'éveil des sources, Arles, Actes Sud, coll. « Série musique », 1990,
392 p. (ISBN 2-86869-504-3, OCLC 924578051 (https://worldcat.org/fr/title/924578051),
BNF 35080192 (https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb35080192g.public))
Nicolas Derny, Vítězslava Kaprálová : portrait musical et amoureux, Paris, Le Jardin d'Essai, coll. « Femmes
artistes », 2015, 187 p. (ISBN 978-2-911822-85-8, OCLC 909440205 (https://worldcat.org/fr/title/909440205)).
Notes et références
1. (en) « (3081) Martinůboh », dans Dictionary of Minor Planet Names, Springer, 2007 (ISBN 978-3-540-29925-7,
DOI 10.1007/978-3-540-29925-7_3082 (https://dx.doi.org/10.1007/978-3-540-29925-7_3082), lire en ligne (http
s://doi.org/10.1007/978-3-540-29925-7_3082)), p. 254–254
2. https://vimeo.com/17074799 "H.136"
Annexes
Article connexe
Œuvre de Bohuslav Martinů
Liens externes
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