Les Régimes Totalitaires Cours
Les Régimes Totalitaires Cours
Les Régimes Totalitaires Cours
Question1
Consignes : En utilisant les 3 vidéos indiquez quels sont les points communs et les
spécificités de ces 3 régimes.
Question 2
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1. La guerre à l’origine de l’apparition de ces régimes.
Confronté à une crise politique aigüe, le président Hindenburg est contraint de nommer
Hitler chancelier en janvier 1933.
c) La révolution russe.
Au début de l’année 1917, l’Empire russe subit des défaites militaires, des pénuries dans les
villes, ainsi que des grèves ouvrières. En février, une révolution renverse le tsar. La
situation politique demeure instable et des troubles révolutionnaires gagnent l’ensemble du
pays. En octobre, les bolcheviques conduits par Lénine et Trotsky s’emparent du pouvoir
(Bolcheviques : partisans du parti créé par Lénine en 1903 et qui devient Parti communiste en
1918.). Ils affrontent les partisans du tsar lors d’une longue guerre civile. Fin 1922, devenus
maîtres du pays, ils proclament la naissance de l’URSS.
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2. Fascisme italien et nazisme allemand
Le fascisme comme le nazisme considèrent qu’ils doivent sauver leur pays du déclin. Selon
Mussolini et Hitler, la démocratie, affaiblit la nation. Pour assurer la toute-puissance de l’État
il faut donc supprimer la démocratie. En Italie, les lois dites «fascistissimes» de 1925-1926
organisent l’encadrement autoritaire de la population. La restauration de la grandeur nationale
passe également, pour ces dirigeants, par la transformation de la société et des individus. La
révolution totalitaire entend forger un «homme nouveau », produit de l’idéologie du régime.
Mussolini fonde le fascisme sur un double mouvement. A la fois une référence au glorieux
passé de l’Empire Romain mais en même temps un véritable culte de la modernité. L’Empire
romain de l’Antiquité est érigé en modèle. L’instauration d’un calendrier fasciste marque
l’entrée du pays dans une nouvelle ère. De même Mussolini entreprend de transformer et
moderniser l’architecture de la ville de Rome. Le peuple italien quant à lui doit
impérativement être uni et mettre son énergie au service d’un projet de grandeur nationale.
(Racisme : théorie pseudo-scientifique qui divise l’humanité en plusieurs races inégales et antagonistes.)
Dans Mein Kampf, Hitler prône la suprématie de la «race aryenne» (Aryen : membre de la «
race » jugée supérieure par les nazis, d’origine indo-européenne.). Il expose également son
antisémitisme et son racisme. (Antisémitisme : hostilité, haine à l’encontre des Juifs.)
En septembre1935, les Juifs sont exclus de la communauté nationale par les lois de
Nuremberg. L’antisémitisme nazi s’exprime dans toute sa violence en novembre 1938, lors
de la Nuit de cristal, au cours de laquelle les Juifs allemands sont victimes d’un pogrom à
l’échelle nationale (Pogrom : terme russe qui désigne un déchaînement de violences contre une
communauté juive, caractérisé par des pillages et des assassinats). Les homosexuels, les témoins de
Jehova, les handicapés sont également persécutés par le régime nazi.
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Point de passage : 9-10 novembre 1938. La nuit de cristal.
Consignes : Regardez les vidéos du dossier documentaire « la nuit de cristal » puis répondez
aux questions.
Questions :
1) Quel évènement sert de prétexte aux nazis pour déclencher la nuit de cristal
2) Pourquoi a-t-on donné à cet évènement le nom de « nuit de cristal » ?
3) Pour quelle raison peut-on parler d’un évènement orchestré par l’état ?
4) Quelles formes les violences de la nuit de cristal prennent-elles ?
5) Pourquoi peut-on parler d’un évènement de grande ampleur ?
6) Pourquoi « la nuit de cristal » représente le début d’un sinistre processus pour les juifs
d’Allemagne ?
3. Le socialisme soviétique
Pour Lénine, fondateur du parti bolchevique, la révolution de 1917 doit mettre fin à la lutte
des classes et conduire à une dictature du prolétariat permettant d’aboutir à une société
idéale sans classes sociales et sans État. (Prolétariat : groupe social constitué par les prolétaires, qui ne
possèdent que leur force de travail.)
b) Un idéal internationaliste.
Pour Léon Trotsky, une révolution restreinte à un seul pays ne peut être efficace. La
révolution bolchevique est donc considérée comme la première étape d’une révolution
mondiale. En 1919, Lénine impulse la création d’une Internationale communiste, appelée
Komintern, qui travaille à coordonner les forces des partis communistes du monde entier.
Secrétaire général du Parti communiste soviétique à partir de 1922, Staline, qui se présente
comme un héritier de Marx et de Lénine, s’empare progressivement de la totalité des
pouvoirs. Fin 1928, il apparaît comme le maître incontesté du pays.
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II) De nombreuses similitudes dans les régimes totalitaires.
Comment les régimes totalitaires contrôlent-ils leurs sociétés ?
Dès leur arrivée au pouvoir, Mussolini le Duce, (Duce : mot italien dérivé du latin « dux », signifiant
« guide ».) Hitler le Führer (Führer : mot allemand signifiant « chef », « guide ».) et Staline le Vodj
(Vojd : mot russe signifiant « chef », « guide ».) imposent une dictature implacable. Chacun se
présente en tant que chef infaillible guidant son peuple. Ils n’admettent qu’un parti unique
qui détient le monopole de l’action et du discours politiques. Ce parti est omniprésent et
exerce une influence considérable sur l’organisation politique et sociale.
Les régimes totalitaires cherchent à contrôler les esprits. L’information est soumise à la
censure et véhicule une propagande qui met en scène la toute-puissance de l’État et du parti
unique. (Propagande : ensemble des actions exercées sur l’opinion qui vise à la faire adhérer à un modèle
politique et sociétal.)
Le chef est l’objet d’un culte de la personnalité. Les arts (sculpture, architecture, etc.) et les
médias (radio, cinéma) participent à l’élaboration d’un mythe du chef infaillible. En
Allemagne, Joseph Goebbels organise ainsi chaque année à Nuremberg de grandes
cérémonies nazies filmées par la cinéaste Leni Riefenstahl.
L’État impose son pouvoir total par la pratique de la terreur. Des polices politiques traquent
les individus qui refusent de se soumettre. Le 20mars 1933, le premier camp de
concentration ouvre à Dachau, en Allemagne, pour enfermer les militants communistes.
(Camp de concentration : lieu de détention ayant pour mission première la « rééducation » des opposants
politiques. Ce sont en général des camps de travail forcé.)
En URSS, Staline veut également éliminer «les ennemis de l’intérieur». Ceux qui sont
considérés comme tels sont déportés et assassinés en masse dans des colonies spéciales et des
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camps de travail forcé administrés par le Goulag. (Goulag : administration soviétique chargée de la
gestion des camps de travail forcé. Le terme désigne également les camps eux-mêmes.)
Des millions de personnes, comme Evguénia Guinzbourg, sont victimes de cette violence
d’État.
Questions
L’emprise totalitaire s’exerce sur tous les aspects de la vie sociale et privée. En
Allemagne, l’organisation Kraft durch Freude (La force par la joie) se charge des loisirs et des
vacances des travailleurs afin de contrôler leur temps libre. En Italie, le parti fasciste met en
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place des groupes de quartier et des chefs d’immeuble qui exercent le contrôle des individus
au plan local. L’ensemble de la vie quotidienne est ainsi contrôlé et politisé.
L’adhésion ou le consentement des populations aux régimes totalitaires est réelle et repose sur
de multiples facteurs, dont la peur, la propagande et le travail d’encadrement. Mais certaines
formes de résistance se manifestent. En Italie, l’Église qui a soutenu l’arrivée au pouvoir de
Mussolini s’impose parfois comme une force d’opposition. En URSS, de nombreux
Soviétiques continuent à fréquenter les églises orthodoxes malgré la politique antireligieuse
du régime. En Allemagne, une partie de la jeunesse, des ouvriers de la Ruhr et des catholiques
de Bavière se montre hostile à l’embrigadement dans les organisations nazies.
Le communisme soviétique entend supprimer la propriété privée pour mettre en place une
économie planifiée et nationalisée. (Économie planifiée : économie dont les principales orientations
sont fixées par l’État.) (Nationalisation : opération par laquelle une entreprise privée devient la propriété de
l’État.)
L’État totalitaire instaure une politique de grands travaux, ainsi que d’ambitieux programmes
agricoles et industriels. Mussolini lance de «grandes batailles» (pour le blé, pour la
bonification des terres insalubres) afin de soutenir l’activité économique de l’Italie. En
Allemagne, Hitler initie la construction d’autoroutes et commande la production d’un modèle
de voiture économique volontairement appelée «Volkswagen » (voiture du peuple), mais que le
pays peine à produire.
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c) Des succès à relativiser.
1. La guerre idéalisée
Au milieu des années 1930, devant l’usure du régime fasciste, Mussolini cherche un nouvel
élan. Il érige l’Empire romain en modèle absolu et souhaite le ressusciter par la conquête
coloniale. En octobre1935, ses troupes envahissent l’Éthiopie. Pour Mussolini, cette
conquête annonce une domination italienne sur l’ensemble de la mer Méditerranée.
(Pangermanisme : volonté de regrouper dans un même État tous les peuples d’origine germanique.)
Pour Hitler, la conquête territoriale est considérée comme le moyen de garantir au peuple
allemand un espace vital (Lebensraum), indispensable à la survie de la race germanique. Dès
1920, le parti nazi exige dans son programme «de la terre et des colonies pour nourrir son
peuple et résorber sa surpopulation». L’expansion est également justifiée par la nécessité de
réunir toutes les populations «de sang et de langue allemands» dans un grand Reich,
aussi bien les Allemands de Pologne et de Tchécoslovaquie que les Autrichiens.
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2. Après 1933, une remise en cause de l’ordre international par les
régimes totalitaires s’opèrent.
L’Allemagne nazie et l’Empire du Japon quittent la SDN dès 1933. (SDN (Société des Nations) :
organisation internationale créée en 1919 afin de pacifier les relations internationales.)
Hitler bafoue les dispositions du traité de Versailles en rétablissant le service militaire dès
1935. Les effectifs de la Wehrmacht, limités par le traité, augmentent rapidement. En
mars1936, il remilitarise la Rhénanie, région frontalière de la France. (Wehrmacht : nom porté par
l’armée allemande à partir de mai 1935.)
À son arrivée au pouvoir, Hitler cherche des alliés pour contrer la menace communiste. En
novembre1936, l’Allemagne et l’Italie affichent leur alliance en proclamant la constitution de
l’Axe Rome-Berlin. Puis Hitler signe le pacte Antikomintern avec l’Empire du Japon.
(Pacte Antikomintern: pacte conclu contre l’Internationale communiste entre l’Allemagne et le Japon, puis
l’Italie (1937), la Hongrie et l’Espagne (1939).)
Staline entend s’appuyer sur les partis communistes des démocraties européennes pour « faire
barrage au fascisme ».
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Point de passage : 1936-1938. Les interventions étrangères dans la
guerre civile espagnole.
Consignes : Regardez les vidéos du dossier documentaire « Les interventions étrangères dans
la guerre civile espagnole.» puis répondez aux questions.
Questions
Profitant de la faiblesse des démocraties, Hitler engage son projet de constitution d’une
« grande Allemagne ». En mars1938, ses troupes pénètrent en Autriche, qui est annexée.
C’est l’Anschluss. (Anschluss : nom donné à l’annexion de l’Autriche par l’Allemagne nazie en mars 1938.)
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Il réclame ensuite le rattachement de la région des Sudètes en Tchécoslovaquie, où vivent 2
millions de germanophones.
Au début de l’année 1939, Hitler poursuit sa politique d’expansion vers l’est. En mars, la
Wehrmacht entre dans Prague, la capitale tchécoslovaque. L’état-major allemand accélère les
derniers préparatifs d’une guerre programmée depuis longtemps. En août1939, les ennemis
allemands et soviétiques signent un pacte de non-agression qui prévoit des partages
territoriaux. À la fin de l’été, Hitler, dont l’armée compte 2,2 millions d’hommes, est prêt à
envahir la Pologne.
Conclusion
L’europe des années 30 déstabilisée par la première guerre mondiale et la terrible crise économique
née aux Etats-Unis en 1929 se divise sur le plan idéologique avec d’un côté des démocraties pacifistes
et affaiblies et de l’autre des régimes totalitaires et de plus en plus agressifs tels que le fascisme
italien, le nazisme allemand et le totalitarisme soviétique qui partagent de nombreux points communs
même si des spécificités peuvent les éloigner. Les régimes totalitaires remettent en cause l’ordre établi
après la première guerre mondiale et vont conduire progressivement le monde vers une nouvelle
guerre.
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Retenir l’essentiel
Avec 2 schémas bilan
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Avec quelques notions clés
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Avec quelques personnages clés
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Avec une synthèse rédigée
- Les régimes totalitaires s’imposent dans une Europe déstabilisée par le premier conflit
mondial et se consolident dans l’entre-deux-guerres.
- Ces régimes portent un projet de transformation de la société et de l’individu.
- Fascisme et nazisme mêlent nationalisme et autoritarisme.
- Le nazisme se distingue par son racisme et son antisémitisme.
- Le socialisme soviétique entend fonder une société sans classes.
- À la fin des années 1920, Staline impose son pouvoir à la tête du pays.
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