Admin,+27554 72958 1 CE
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E-ISSN : 2665-7511
https://revues.imist.ma/?journal=AME
Résumé :
La présente recherche ambitionne à déterminer, l’effet des dépenses publiques sur la croissance
économique au Maroc, de période 1980-2016.
Pour ce faire, nous avons opté pour une approche quantitative mettant en évidence des analyses
statistiques des variables étudiées, et une étude économétrique basée la régression linéaire
multiple à travers la méthode des moindres carrés ordinaires.
Les résultats obtenus de cette étude montrent que les dépenses publiques des fonctionnements
et des investissements ont un effet positif faiblement significatif sur la croissance économique.
Cependant les dépenses publiques relatives à la dette n’ont pas un effet significatif sur la
croissance économique au Maroc.
Abstract:
This research aims to determine the nature of the relationship between public spending and
economic growth in Morocco from 1980-2016.
To do so, we opted for a quantitative approach highlighting statistical analyses of the variables
studied, and an econometric study based on multiple linear regression through the ordinary least
squares method.
The results obtained from this study show that public spending on operations and investments
have a weakly significant positive effect on economic growth. However, public spending on debt
does not have a significant effect on economic growth in Morocco.
Les dépenses publiques constituent un outil parmi d’autres, dont l’Etat utilisent pour atteindre
leurs objectifs (le plein emploi, stabilité des prix, balance commerciale et le taux de croissance),
ces objectifs sont atteints en combinaisons de différentes politiques économiques, notamment la
politique budgétaire.
En effet, les autorités marocaines adoptent cette politique par le biais des dépenses publiques
pour aboutir une croissance au moins globale et durable. À titre d’exemple, une augmentation
des dépenses d’investissement peut engendrer plus d’emplois qui, par conséquence, augmente
à son tour la consommation, la croissance économique mesurée par le PIB.
La discussion sur la relation existante entre les dépenses publiques et la croissance économique
n’est pas récente, il a été au centre des préoccupations des différentes courants économiques, à
savoir les classiques et les keynésienne.
Le premier courant qui voyait l’intervention de l’Etat par le mécanisme des dépenses publiques,
exerce généralement des effets défavorables en réduisant le rythme de croissance. Pour ce
courant le rôle de l’Etat doit être limité à l’exercice des fonctions régaliennes, cette vision du rôle
de l’Etat exige l’existence d’un budget limité qui sert juste à assurer l’exercice des fonctions
régaliennes, ceci implique des dépenses restreintes de l’Etat ainsi qu’une source de financement
unique.
L’objectif de ce papier est d’étudier l’impact des dépenses publiques sur la croissance
économique au Maroc. De ce fait, notre problématique sera la suivante : Dans quelle mesure les
dépenses publiques marocaines impact-elles la croissance économique ?
Dans cette perspective, le présent document est structuré de la manière suivante. Dans
un premier lieu, nous aborderons les fondements théoriques de la relation liant les dépenses
publiques et la croissance économique de l’État, passant par les études empiriques effectuées
dans le cas du Maroc. Dans une deuxième partie, nous allons essayer de modéliser l’impact des
dépenses publiques sur la croissance économique par la méthode de régression multiple (RLM).
Le présent chapitre décrit les débats théoriques et empiriques de l’impact des dépenses publiques
sur la croissance économique. Tout d’abord nous allons présenter les fondements théoriques et
les outils quantitatifs utilisés avant d’aborder dans la deuxième et la troisième section, la revue
de la littérature empirique et surtout pour le cas du Maroc.
Au regard de la littérature économique, plusieurs analyses ont été faites quant à ce qui concerne
les dépenses publiques et la croissance économique. Cette relation était au centre des
préoccupations des économistes classiques, néoclassique et keynésiens.
En effet, jusqu'au début du vingtième siècle, les idées du « laissez-faire » prédominaient parmi
les centres de discussion économique. Cette doctrine a été fondée sur l’hypothèse que le rôle de
l’État était le maintien de l’ordre public et la réalisation des missions régaliennes, c’est la
conception de l’État-Gendarme. Selon cette conception, le Budget de l’État avait pour mission de
financer la force publique, la justice, la diplomatie. Toute autre dépense publique, surtout dans
le secteur économique et social, ne répondait pas, selon les classiques, au rôle de l’État et portait
atteinte à la liberté individuelle, à l’initiative privée et aux lois naturelles de l’économie du
marché. Ainsi le courant libéral ou classique, prône le libéralisme économique et l’abstention de
l’État dans l’économie. Il faut promouvoir le laisser-faire et laisser les marchés s’autoréguler par
le biais de la main invisible chère à Adam Smith.
Les économistes keynésiens avaient une autre vision opposée à celle des classiques. En effet, la
pensé keynésienne a attribué à l’autorité publique un rôle indispensable dans la sphère
économique par le biais des dépenses publiques. Ainsi, l’action publique doit intervenir en
matière économique en effectuant des dépenses additionnelles lorsque l’activité baisse. Ces
dépenses vont réanimer la demande qui va influencer la production et par conséquent l’emploi.
Cependant, lorsque l’économie d’un pays est en situation de surchauffe, l’État réduit cette
pression en réduisant ses dépenses lorsque le revenu national augmente et que les prix montent
de manière excessive ou que l’investissement dépasse les possibilités d’épargne.
L’apparition des nouvelles théories qui expliquent la croissance durant les trente glorieuses va
donner une autre vision de la problématique en question. Les néoclassiques montrent que la
croissance économique se fait par le progrès technique en lui considérant comme élément
exogène. Alors que les fondateurs de la théorie de croissance endogène vont considérer ce
progrès technique comme élément endogène.
Pour les néoclassiques le premier modèle de croissance a été réalisé par SOLOW en 1956 dans une
perspective de long terme, ce dernier a fait introduire le progrès technique comme un élément
essentiel dans l’établissement de la croissance. L’idée de SOLOW rejoint donc celle des
néoclassiques selon laquelle l’économie converge vers un état stationnaire1.
Dans ce modèle, il y’a une combinaison entre le travail et le capital pour produire des biens par
les entreprises. Ces dernières utilisent l’épargne des ménages pour investir et donc accroître les
1
En économie, un état stationnaire désigne une économie dont les activités sont relativement stables, ne
favorisant ainsi ni la croissance ni la décroissance de celle-ci.
Les modèles de croissance endogène ont émergé dans les années 1980, dans le but de modéliser
la croissance d’une manière réaliste. Les nouvelles théories vont considérer le taux de croissance
comme endogène, c'est-à-dire, résultant des activités économiques elles-mêmes. La croissance,
selon cette théorie, est auto-entretenue.
Paul Romer Affirme que la croissance est un processus cumulatif et auto-entretenu. En effet, la
croissance donne lieu à avoir du progrès technique, donc c’est un facteur endogène qui, à son
tour, en produisant des externalités positives, permet de renforcer la croissance et empêcher
voire annuler la décroissance de la productivité marginale des facteurs. Ainsi, il peut y avoir
croissance sur le long terme.
L’accumulation du capital humain produit des externalités positives. Cette accumulation est
endogène, car plus la croissance est importante, plus les individus (par leur épargne) et les États
(par leurs dépenses) peuvent consacrer des sommes à l’éducation et à la formation.
LUCAS propose un modèle fermé dans lequel il adjoint au côté du facteur travail 𝐿, et du capital 𝐾,
un troisième facteur de production : le capital humain ℎ.
La production est donnée par la combinaison de trois facteurs le capital, le capital humain et le
travail suivant une technologie de type COBB-DOUGLAS :
𝛾
𝑌𝑡 = 𝐴 𝐾𝑡𝛼 (𝑢𝑡 ℎ𝑡 𝐿𝑡 )1−𝛼 ℎ𝑡
où, 𝑢𝑡 ℎ𝑡 𝐿𝑡 est le travail efficient et 𝑢 le temps de travail. LUCAS fait la distinction entre l’effet
interne du capital humain qui élève directement l’efficacité du travail et l’effet externe ou effet
𝛾
de diffusion du capital humain sur l’économie entière à travers le terme ℎ𝑡 .
BARRO stipulait que la taille de l’État influence de manière significative le taux de croissance
économique. Il considère que les dépenses visant à créer des infrastructures telles que les
dépenses en matière d’équipements et en matière de transports (routes, autoroutes, chemins de
fer, etc.), rendent plus efficace l’activité productive des firmes privées.
Le présente partie décrit les débats théoriques et empiriques de l’impact des dépenses publiques
sur la croissance économique. De prime abord nous allons présenter les fondements théoriques
et les outils quantitatifs utilisés. En effet, les résultats des études empiriques sur la relation entre
les dépenses publiques et la croissance économique se diffèrent selon les pays et les modèles
(Tableau 1).
2. Modèle d’analyse
Notre analyse repose sur l’écriture d’un modèle standard de croissance reliant la croissance
économique mesurée par le 𝑃𝐼𝐵 et les dépenses publiques :
Variables exogènes : constituent l’un des instruments de la politique budgétaire dans le but
d’améliorer la croissance, à savoir :
• 𝑭𝑶𝑵𝑪𝑻 : représente généralement les charges de l’État en matière de la masse salariale,
dépense des autres biens et service, charge de la compensation et charge d’intérêt de la
dette. De ce fait, l’État ne doit produire ni bien ou service en quantité excessive ni un autre
en quantité insuffisante ;
1
Seemingly unrelated regression equation : la méthode sure s'applique sur des systèmes d'équations
apparemment non reliées.
14
12
10
8
6
4
2
0
-2
-4
-6 taux du croissance du PIB Linéaire (taux du croissance du PIB)
-8
Remarquons qu’au début des années 1980, les principaux indicateurs économiques ont témoigné
d’une grave détérioration de la situation économique du pays (le déficit budgétaire et le déficit
courant de la balance des paiements, deuxième choc pétrolier, hausse du dollar et des taux
d’intérêt, sans oublier la sécheresse sévère qui a marqué l’année 1981). Pour faire face à cette
situation le gouvernement a mis en place un programme d’ajustement structurel (PAS) sous
l’égide du FMI et de la banque mondiale, pour but de remédier les déséquilibres
macroéconomiques ; Au terme de la période allant de 1983 à 1993, l’économie marocaine a
connu une amélioration progressive du PIB grâce à la mise en œuvre de PAS.
On constate qu’il y’a une amélioration de la croissance économique suite PAS en 1983, en effet,
pendant la période analysée, les autorités publiques ont entamé une deuxième génération de
réformes, au cours de la période 1994-2004. Les grands axes de ces réformes sont :
- La libéralisation du commerce extérieur, en particulier par la signature d’accords de libre-
échange avec l'Union Européenne et les États Unis d'Amérique ;
- La réforme de la douane, du secteur financier ainsi que l’accélération du processus de
privatisation ;
- L’adoption du code du travail ;
- L’assainissement et l’amélioration de l’environnement des affaires
20 000
150 000
15 000
100 000
10 000
50 000 5 000
0 0
Nous remarquons tout d’abord que les dépenses publiques de fonctionnement ont connu une
forte augmentation, passant de 15 410 milliards de dirhams en 1980 à 54 829 en 1993. Les
dépenses de la dette ont connu une progression notable, passant de 1 926 milliards de dirhams
en 1980 à 13 707. À l’origine de cette progression se trouvent les déficits budgétaires cumulés et
leur financement par le recours massif aux ressources intérieures. Par ailleurs, nous constatons
qu’en 1993, les dépenses d’investissements s’élèvent à 19 938 milliards de dirhams, contre 4 951
milliards en 1986 et 9 484 milliards en 1981.
Durant la période entre 1993 et 2004, les dépenses de la dette publique ont connu une
augmentation rapide. Cette augmentation est pour deux raisons principales. Elle sert, d’une part,
à financer le déficit budgétaire. D’autre part la progression de la dette intérieure est aussi la
conséquence d’une volonté politique délibérée de réduire la dépendance du pays vis-à-vis de la
dette extérieure. Quant aux dépenses d’investissements, ces derniers ont connu une baisse
constante en 1996, puis une évolution notable à partir de 1998, passant de 14 milliards de
dirhams en 1998 à 21 milliards de dirhams en 2004.
PIB INVEST
1,000,000 70,000
60,000
800,000
50,000
600,000
40,000
400,000 30,000
20,000
200,000
10,000
0 0
1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015
FONCT DETTE
250,000 30,000
25,000
200,000
20,000
150,000
15,000
100,000
10,000
50,000
5,000
0 0
1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015
On constate qu’il y’a une évolution importante et dans le même sens pour toutes les variables
étudiées. On constate aussi que les séries ne sont pas stationnaires, c’est-à-dire que la moyenne
et la variance fluctuent le long du temps (violation des conditions de la stationnarité).
2.4. Stationnarité
Ainsi, il s’avère nécessaire de faire une analyse préliminaire des séries chronologiques en étudiant
les caractéristiques stochastiques, à savoir : espérance et variance.
• 𝐸(𝑦𝑡 ) = 𝐸(𝑦𝑡+𝑚 ) = 𝜇 ∀𝑡 et ∀𝑚, la moyenne est constante et indépendante du temps ;
PIB INVEST
100,000 10,000
80,000 7,500
60,000
5,000
40,000
2,500
20,000
0
0
-20,000 -2,500
-40,000 -5,000
1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015
FONCT DETTE
40,000 4,000
30,000
3,000
20,000
2,000
10,000
1,000
0
-10,000 0
1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015
Le choix de la méthode d’analyse s’avère très important car elle doit permettre d’établir une
relation causale entre les variables. Dans notre travail, nous recourrons à une méthode multi-
variée explicative qui nous permettra de détecter le type et les sens des relations (relation de
cause à effet) entre les variables étudiées. La validation économique est faite sur la base des
signes prévus. Soit, pour 𝑡 = 1980, ⋯ , 2016
𝑷𝑰𝑩_𝑺𝒕 = 𝜷𝟎 + 𝜷𝟏 𝑭𝑶𝑵𝑪𝑻_𝑺𝒕 + 𝜷𝟐 𝑰𝑵𝑽𝑬𝑺𝑻_𝑺𝒕 + 𝜷𝟑 𝑫𝑬𝑻𝑻𝑬_𝑺𝒕 + 𝜺𝒕
D’après la p-value de la statistique de FISHER (0.00 < 5%) , notre modèle est globalement
significatif, c’est-à-dire, au moins l’une des variables explicatives introduites contribue à
l’explication du PIB. Cependant, remarquons que la variable 𝐷𝐸𝑇𝑇𝐸_𝑆 n’est pas significative
(0.5349 > 5%). Cette non significativité de cette variable peut être causée par l’existence d’une
multicolinéarité entre les variables explicatives.
La multicolinéarité est le fait qu’une variable explicative soit une combinaison linéaire des autres
variables explicatives. Si on regarde la matrice de corrélation simple croisée de PAERSAN, on
remarque que les variables INVEST_S et FONCT-S sont fortement corrélés (94,58%) D’où, il y a
présomption de colinéarité entre ces deux variables, on remarque aussi que la variable FONCT_S
a un coefficient de corrélation plus élevé par rapport la variable PIB_S (0.450373), comme le
montre le tableau 3 suivant :
Nous estimerons maintenant, la variable FONCT_S successivement avec les variables INVEST_S et
DETTE_S, à travers le tableau 4 ci-après.
D’après les résultats d’estimation ci-dessous (Tableau 5), nous remarquons que la variable
DETTE_S n’est significative, donc le modèle optimal est celui avec les deux variables : FONCT_S et
INVEST_S. Notre nouveau modèle sera :
Ceci est confirmé par le Facteur d’Inflation de la Variance (Tableau 6), mettant en évidence que
𝑉𝐼𝐹(𝐹𝑂𝑁𝐶𝑇 − 𝑆) et 𝑉𝐼𝐹(𝐼𝑁𝑉𝐸𝑆𝑇 − 𝑆) sont supérieure à 10.
Les séries de données sont souvent porteuses d’autocorrélation des erreurs (Figure 5). Nous
allons utiliser le test de BREUSH – GODFREY pour vérifier l’existence ou l’absence d’une
autocorrélation dans notre série. On accepte l’hypothèse d’indépendance des erreurs si les
probabilités sont supérieures à 5%.
60,000
40,000
20,000
-20,000
-40,000
-60,000
1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015
PIB_S Residuals
L’examen visuel des résidus nous indique qu’il existe probablement une autocorrélation négative
des résidus. Afin d’éviter cette probabilité nous allons stationnaires toutes les séries utilisées.
D’après le test de BREUSCH-GODFREY nous acceptons l'hypothèse nulle d'absence de corrélation des
résidus au seuil de 5% (Tableau 7). En effet la p-value associée à la statistique LM est 0.1201 >
5%.
Tableau 7 : Test de corrélation des résidus
Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test:
Test Equation:
Dependent Variable: RESID
Method: Least Squares
Sample: 1981 2016
Included observations: 36
Presample missing value lagged residuals set to zero.
D’après le test de WHITE, le modèle est homoscédastique (Tableau 8), avec une p-value associée
à la statistique LM de l’ordre de 0.9529 > 5%.
Test Equation:
Dependent Variable: RESID^2
Method: Least Squares
Sample: 1981 2016
Included observations: 36
Pour le test de normalité, on peut appliquer le test de JARQUE-BERA (Figure 6). Comme La p-value
de JARQUE-BERA 𝐽𝐵 = 0.07 > 5%, on accepte l'hypothèse nulle de normalité des erreurs.
6 Mean 1.26e-12
Median -339.9759
5 Maximum 61024.82
Minimum -40686.81
4 Std. Dev. 19307.64
Skewness 0.534196
3
Kurtosis 4.517618
2
Jarque-Bera 5.166935
1 Probability 0.075512
0
-40000 -20000 0 20000 40000 60000
À la lumière de cette étude, nous avons pu constater que les dépenses publiques sont
effectivement un instrument fondamental de la relance économique aussi bien dans la littérature
théorique que dans les travaux empiriques. L’intervention de l’Etat dans la sphère économique et
une condition nécessaire de réalisation d’une croissance économique durable.
Dans cette étude, nous avons aussi mis l’accent sur l’existence d’un certain nombre de relations
qui pourrait exister entre la croissance économique marocaine et les dépenses publiques. Le
fondement théorique économique ainsi que l’étude économétrique effectuée ont menaient à une
conclusion principale, celle qui stipule que les dépenses publiques peuvent certainement être la
clé de la croissance économique du Maroc.
À l’issu des tests économétriques appliqués, nous pouvons déduire qu’au niveau du Maroc, il
existe une relation significative positive entre les dépenses publiques (spécialement le
fonctionnement et l’investissement) et la croissance économique. En effet, le coefficient associé
aux dépenses des fonctionnements (FONCT_S) est significatif positif au seuil 5%.
De manière chiffrée une augmentation des dépenses publiques d’une unité des dépenses de
fonctionnements engendre une amélioration de la croissance de 1.097702, et inversement une
baisse d’une unité de ces dépenses entraine une diminution de la croissance économique.
De même, pour les dépenses de l’investissement le coefficient associé est significativement positif
au seuil de 5%, c’est-à-dire une forte des dépenses de l’investissement engendre également une
forte augmentation de la croissance et inversement en cas de décroissance de ces dépenses.
Conclusion et perspectives :
L'objectif de la présente étude était de mesurer l’impact des dépenses publiques sur la croissance
économique marocaine. Le papier a commencé par une récapitulation des principaux
fondements théoriques et empiriques des dépenses publiques avec la croissance économique.
Les études et les travaux empiriques effectués confirment le fait qu’il existe un lien entre les
dépenses publiques et la croissance économique. La plupart des analyses économétriques à
travers le monde entier ont abouti qu’il existe véritablement un impact remarquable des
dépenses publiques sur la croissance économique, malgré qu’un certain nombre des auteurs
n’ont pas pu identifier le lien entre les deux agrégats en question.
Les résultats obtenus par notre modèle indique qu’il existe un impact positif des dépenses
publiques totales (fonctionnement, investissement) sur la croissance économique marocaine. En
effet, les résultats obtenus montrent que si les autorités publiques marocaine décident
Finalement, selon les résultats obtenus par notre modèle, on peut déduire que l’économie
marocaine a un caractère Keynésien qui stipule que les dépenses publiques d’investissement
ont pour objectif de relancer l’économie par le mécanisme d’effet multiplicateur de la dépense
publique.
On aurait aimé mener une étude traitent l’impact des secteurs des dépenses publiques sur la
croissance économique, et faire un Benchmark entre la structure de dépenses publiques
marocaine et celles de l’union européenne à travers les données de panel. La contrainte de temps
était l’obstacle que nous avons rencontré.
La perspective de cette étude est de tester le lien entre les dépenses publiques et la croissance
économique au Maroc, Nous espérons que cette étude éclaircira le rôle ultime de l’Etat par le
mécanisme de la politique budgétaire en matière de dépenses dans la sphère économique
marocaine, nous espérons aussi qu’elle soit le premier pas vers une approche qui traitera d’une
façon très détaillée l’impact des dépenses publiques sur la croissance économique marocaine, à
travers nouvel outils de modélisation économétrique.