Imprimer - La Hiérarchie Des Lois, Décrets, Arrêtés, Directives...
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La-hierarchie-des-Lois-decrets-arretes-directives
Dans l’imbroglio des lois, décrets, règlements etc., nombreux sont ceux qui ont bien du mal à identifier leurs
droits et à "s’y retrouver". Officiellement, les règles sont pourtant claires et logiques :
Les textes de niveau "inférieur" ne doivent en aucun cas contredire les textes de niveau "supérieur". Ce n’est
malheureusement pas toujours le cas - voir 2 exemples en bas de page.
Les directives communautaires doivent en revanche, sauf exception, avoir été transposées dans des textes
nationaux pour pouvoir s’appliquer, et ne sont pas, sauf dans des cas bien précis, opposables aux particuliers ou
aux entreprises.
Enfin, les décisions communautaires sont des textes de caractère obligatoire pour leurs destinataires.
Le décret :
Acte réglementaire décrété par le gouvernement, sans consultation du parlement (assemblée nationale
et sénat), signé soit du Président de la République, soit du Premier Ministre. Les décrets dits “décrets en
Conseil d’Etat” ne peuvent être pris qu’après consultation du Conseil d’Etat. Les décrets sont souvent pris
en application d’une loi qu’ils précisent. Ils peuvent être complétés par arrêtés ministériels.
L’arrêté :
Décision administrative à portée générale ou individuelle (spécifique à une activité ou à une zone
géographique). Les arrêtés peuvent être pris par les ministres (arrêtés ministériels ou interministériels),
les préfets (arrêtés préfectoraux) ou les maires (arrêtés municipaux).
La circulaire :
Tout en bas de la hiérarchie se situe la circulaire, qui n’a en principe pas de valeur réglementaire, ne fait
que préciser comment doivent être appliqués les textes. C’est une instruction de service écrite adressée
par une autorité supérieure à des agents subordonnés en vertu de son pouvoir hiérarchique, dépourvue
de force obligatoire vis-à-vis des tiers.
3) L’ordre juridictionnel administratif
Compétences : connaître les litiges touchant au moins une personne publique.
En cas de problème entre les ordres, le Tribunal des Conflits (composé d’autant de magistrats judiciaires et
administratifs, ainsi que le garde des sceaux) attribue l’affaire à l’un des ordres.
L’interprétation de la loi par les tribunaux, c’est la jurisprudence issue de précédents jugements sans appel. La
manière dont les tribunaux jugent habituellement une question fait jurisprudence et influence les jugements
ultérieurs.
Les premiers et deuxièmes degrés sont des juridictions dans lesquels les dossiers sont étudiés sur le fond et la
forme. La Cour de Cassation ne regarde que la forme et pas le fond, sauf pour des cas exceptionnels.
La DGAS attend un nouveau changement de gouvernement pour publier, fin juin 2005, une
Note d’information encore plus restrictive, qui ne tient pas compte de plusieurs
"recalages" que nous avions pourtant clairement négociés et obtenus de ses précédents
ministres de tutelle ! (voir ici, les parties de texte en rouge).
L’esprit de la loi, la volonté du législateur n’étaient pas respecté ; à l’époque, notre association
n’avait malheureusement pas les moyens de financer les recours qu’il aurait fallu déposer sans
délai en Conseil d’Etat...
De nombreux Départements limitent donc l’APA (et la PCH) au montant de ces sujétions.
Les personnes âgées ou handicapées qui quittent leur domicile pour un accueil familial
voient leurs aides réduites au strict minimum. 6 heures d’aides humaines sont converties,
au maximum, en 4 MG (l’équivalent de 1,5 SMIC horaire).
Il faut attendre décembre 2012 (10 années !) pour que la Cour administrative d’appel de
Bordeaux fasse enfin jurisprudence : la plupart des Départements devront réviser leurs
règlements pour les mettre en conformité avec la loi.
Résultat : 10 années de droits perdus, pour des personnes handicapés ou âgés (combien de ces
bénéficiaires sont encore vivants ?) et pour leurs accueillants...