Cours Actionneurs 2020
Cours Actionneurs 2020
Cours Actionneurs 2020
1.1. Introduction
La conception d’un système automatisé permet la réalisation des taches complexes ou
dangereuses pour l’homme, elle aide aussi l'être humain à réaliser des tâches répétitives et de
gagner en efficacité et en précision. Pour un système automatisé, l'homme n'intervient que dans
la programmation du système et dans son réglage afin d’obtenir des bonnes performances.
La commande des systèmes peut se faire soit en boucle ouverte soit en boucle fermée.
Commande en boucle ouverte : la commande est élaborée sans l'aide de la connaissance des
grandeurs de sortie du système à piloter (il n'y a pas de feedback).
Perturbation
ym t Grandeur mesurée
Capteur
commande u(t);
Actionneur : Cet organe apporte de l’énergie au système afin de produire l’effet souhaité ;
Capteur: Son rôle est de prélever sur le système la grandeur asservie et la transforme en un signal
compréhensible par le contrôleur.
Actionneur : C’est l’organe d’action qui apporte l’énergie au système pour produire l’effet
Souhaité. Il transmet les ordres du correcteur au système à commander ;
Régulation et asservissement:
Régulation : Pour une structure de commande en boucle fermée, nous parlons d’une régulation
lorsque l’objectif de commande est de maintenir la sortie du système constante, conformément à
la consigne et indépendamment des perturbations (ex : climatiseur, régulation de température…).
Asservissement : Nous parlons de l’asservissement lorsque la consigne (la sortie désirée) est
variable dans le temps (position : asservissement de position).
Température
Action sur Débit Pièce à chauffer Mesurée dans la
Radiateur
le radiateur calorique
pièce :Ti
Actionneur
Sonde de
température
Capteur
C. La partie pupitre
Le pupitre permet à l’opérateur de dialoguer et de commander la partie opérative. Il comporte :
- Des capteurs de commande (marche, arrêt, arrêt d’urgence…).
- Des voyants de signalisation (mise sous tension, fonctionnement anormal, buzzer…).
- Des appareils de mesure de pression (manomètre), de tension (voltmètre), d’intensité
(ampèremètre)
D. Les interfaces
Elles assurent une compatibilité entre les signaux qui circulent entre la partie commande et la
partie opérative. On en distingue deux types :
- Celles qui permettent un changement de niveau d’énergie : relais instantanés, contacteurs
auxiliaires…
- Celles qui permettent un changement de type d’énergie : interfaces électropneumatiques,
contacts à pression…
1.3. Les A.P.I. (Automates Programmables Industriels)
A. Rôle d’un automate dans un SAP (Système Automatisé de production)
Cet ensemble électronique gère et assure la commande d’un système automatisé. Il se compose
de plusieurs parties et notamment d’une mémoire programmable dans laquelle l’opérateur écrit,
dans un langage d’application propre à l’automate, des directives concernant le déroulement du
processus à automatiser.
Son rôle consiste donc à fournir des ordres à la partie opérative en vue d'exécuter un travail
précis comme par exemple la sortie ou la rentrée d'une tige de vérin. Celle-ci, en retour, lui
donnera des informations relatives à l'exécution dudit travail.
B. Structure d’un API
Les automates programmables comportent quatre parties principales :
- une mémoire ;
- un processeur + des cartes d'E/S ;
- des interfaces (ERS) ;
- une alimentation (220 V ---> 24 V).
Ces quatre parties sont reliées entre elles par des « bus»
(ensemble de fils autorisant le passage des informations
entre ces quatre secteurs de l'automate). Ces quatre
parties réunies forment un ensemble compact appelé « automate ».
La chaîne d’action regroupe l’ensemble des constituants du système mettant en œuvre en cascade
(du module de sortie vers l’effecteur), l’action physique sur le produit.
La chaîne d’acquisition regroupe l’ensemble des constituants du système mettant en œuvre
en cascade (de l’effecteur vers le module d ‘entrée), l’information résultante de l’action engagée.
CHAINE DE CONVERSION
Elle est composée d'un actionneur et d'un effecteur entre lesquels s'intercale dans certain
cas un dispositif d'adaptation de l'énergie.
1.5. Actionneurs
Un actionneur est un objet technique utilisé pour convertir l’énergie d'entrée d’une forme en une
autre forme en sortie afin d’agir sur le système à commander. Il peut être du type électrique
(moteur électrique), hydraulique (vérin ou moteur hydraulique), pneumatique (vérin ou moteur
hydraulique).
Actionneur
Commande (u)
Amplificateur de signal Transducteur Travail
1.8. Préactionneurs
Les préactionneurs sont des objets techniques permettent de distribuer de l’énergie de
puissance aux actionneurs sur l’ordre de la partie de commande. La majorité des préactionneurs
fonctionnent en mode dits « tout ou rien », c’est-à-dire que : soit ils empêchent l’énergie
d’alimentation d’aller vers l’actionneur soit ils laissent passer tout le flux d’énergie disponible
vers l’actionneur. Parmi les préactionneurs (tout ou rien) : les contacteurs électromagnétiques
(les relais) et les distributeurs pneumatiques.
énergie
électrique, ordres, énergie
hydraulique, messages mécanique
pneumatique
DISTRIBUER CONVERTIR
2.1. Introduction
Les actionneurs électriques sont conçus généralement à base des moteurs électriques, à courant
continu ou alternatif. Ce type d’actionneurs est très sollicité dans le monde industriel à cause de
leur simplicité à mettre en œuvre et la disponibilité de l’énergie électrique. Il existe deux types
d’actionneurs électriques : les actionneurs linéaires et les actionneurs rotatifs. Les actionneurs
linéaires utilisés pour générer des mouvements de translation ; quant aux actionneurs rotatifs, ils
produisent des rotations par rapport à un axe. Le principe de fonctionnement est le même pour
les deux type, cependant les actionneurs rotatifs sont les plus courants.
2
I .r B (2.1)
Notons que l’induction est orientée selon la règle du tire-bouchon (pouce - sens du vecteur
champ magnétique, index ou les quatre doigts autre que le pouce - sens du courant). Lorsque
les trois vecteurs sont perpendiculaires deux à deux, nous obtenons
I est l’intensité du courant en [A] ; la distance entre le point considéré et le conducteur en [m] ;
est la perméabilité magnétique du matériau considéré.
L'induction dans la spire est en fonction de son diamètre D et de l'intensité I du courant qui
parcoure la spire,
.I
B (2.3)
D
.N .I
B (2.4)
lg
e
Avec B est l’induction magnétique en [T], S la
surface du circuit en [M2] et est l’angle entre
l’induction magnétique et le plan du circuit
Si on ferme le circuit sur une résistance R , un courant se met à circuler dans ce circuit. En
utilisant les formules précédentes, la tension induite s’exprime comme suit
d B t S t sin t
u i t [V]
dt
Donc il est possible de varier la tension induite en varaiant soit l’induction magnétique, soit la
surface du circuit éléctrique, soit l’angle formé entre eux, ou toute combinaison de ces actions.
Loi de Lenz
Le sens d’une tension induite est tel que le courant éléctrique et les forces électromagnétiques
qui en résultent tendent, par leurs effets, à s’opposer à la variation de flux.
Dans tout circuit fermé soumis à une variation de flux, il se crée des courants qui s'oppose aux
phénomènes qui les ont créés.
Exemple1:
Lorsqu'on approche le pôle Nord d’un'aimant (comme il est illustrée sur la figure 2.8), ça va
donner naissance à un courant dans la bobine. Le courant résultant va créer un pôle magnétique
qui repousse ce pôle Nord. Donc, le courant va circuler dans le circuit de manière à créer un pôle
Nord en face du pôle Nord de l'aimant.
Dans le deuxième cas, la bobine "voit un pôle Nord qui s'en va", il va alors se créer un courant
qui circule de manière à attirer l'aimant, (elle crée de ce fait un pôle Sud).
Exemple2:
Si l’on fait pivoter une spire dans un milieu soumis à un champ magnétique ça donne naissance à
une tension induite à ses bornes (spire). En effet, on fait ainsi varier l’angle entre le plan de la
spire et l’induction magnétique. Plus la rotation est rapide, moins il faut de temps pour faire
passer sin de 1 à -1 et réciproquement. De ce fait, l’amplitude de la tension induite est
Figure 2.9. Tension induite aux bornes d’une spire tournant dans un champ magnétique uniforme.
Lorsqu’une spire de fil de cuivre est soumis à l’effet d’un champ magnétique qui varie au
cours du temps, il apparaît à ses bornes une tension u i t , appelée tension induite. Cette
tension est proportionnelle à la variation du champ magnétique.
Le rotor est la partie mobile du moteur qui génère le couple utile à la charge par
l’intermédiaire de son arbre.
Le rotor d’un moteur à courant continu intègre des bobines formées par plusieurs spires. On
appelle le courant qui y circule le courant d’induit du moteur.
Le collecteur avec des balais (charbons) est utilisé pour transmettre l'énergie électrique au
rotor. Il permet aussi de commuter le courant de manière à ce qu’il circule de manière optimale
dans les spires du rotor.
T EM K . I
Ce qui implique que le couple électromagnétique est proportionnel à l'intensité qui circule dans
l'induit.
A. Le moteur à excitation indépendante
Modèle électrique :
Une tension continue u alimente l'inducteur et il est parcouru par un courant continu i (si
l'inducteur n'est pas à aimants permanents).
L'induit est alimenté par une tension continue U et il est parcouru par une intensité I.
Modèle électrique du moteur à excitation indépendante :
permanent, u.i 0 ).
Les pertes par effet Joule au niveau de l'excitation (l'inducteur) sont données par PJE =ui=ri 2
Les pertes par effet Joule au niveau de l'induit, sont PJI =RI 2
Pour un essai à vide, nous avons PV =R.I 2V +PC , les pertes collectives PC qui représentent les
pertes magnétiques ou pertes fer PF ainsi que les pertes mécaniques PM peuvent être déterminés
par : PC =PF +PM .
Le couple de pertes est défini par Tp =TEM Tu
La puissance utile disponible sur l'arbre du moteur est Pu =PA PJE PJI PC
P JE = r i 2
PM
PE M = E .I Pu
PA =u.i+U.I P Pu
TEM = EM Tu = TEM Tp
2
PF
P JI = R I
Pu Pu
Le rendement du moteur à courant continu est = =
PA Pu u i R I 2 P C
Les pertes par effet Joule au niveau de l'excitation (l'inducteur) sont données par PJE =r I 2
La puissance électromagnétique est donnée par PEM =PA -PJE -PJI =E.I
Lors d'un essai à vide, on peut déterminer les pertes collectives PC qui représentent les pertes
magnétiques ou pertes fer PF ainsi que les pertes mécaniques PM soit : PC =PF +PM
La puissance utile disponible sur l'arbre du moteur est PU =PA -PJE -PJI -PC
P JE = r I 2 PM
PE M = E .I Pu
PA =U I P Pu
TEM = EM Tu = TEM Tp
P JI = R I 2 PF
Pu P
Le rendement du moteur à courant continu est u
PA U I
Si nous démarrons le moteur en charge avec une charge qui présente un couple résistant TR ,
TR
l'intensité de démarrage doit être I D
K
2 f pulse 60 f pulse
w rad / sec ou N r / sec
N pas N pas
Le fonctionnement d’un moteur pas à pas est basé sur la commutation successive des
enroulements stator (ou phase). Pour cette raison, l’impulsion électrique envoyée au moteur est
traduite par un séquenceur et elle va agir ainsi sur l’électronique de commutation (drivers ou
transistors de puissance) qui distribue les polarités dans les enroulements. Notons que, quelle que
soit la durée de l’impulsion envoyée (supérieur à une valeur minimale), une seule commutation
provoque un seul pas.
2.5.1. Le domaine d'application des moteurs pas à pas.
Les moteurs pas à pas sont utilisés pour positionner un objet précisément. L’avantage de ce type
de moteur est de tourner avec la possibilité de s'arrêter dans une position désirée, avec une très
grande précision (sans frein). Pour cette raison, ce type de moteur est très sollicité, par exemple
dans :
La robotique : les moteurs pas à pas sont très utilisés comme des actionneurs dans le domaine
de la robotique.
L’informatique. Le déplacement d'une tête de lecture d'un lecteur de disquette requiert une
bonne précision, sous peine de ne pas retrouver l'information à lire sur le support. De même
pour certains disques durs d'ancienne génération. Les imprimantes utilisent aussi ces moteurs, le
déplacement de la tête d'impression, l'avance du papier, et même sur certains modèles, l'avance
du ruban, sont pilotés par des moteurs pas à pas.
En réception. Les moteurs pas à pas utilisés pour faire le positionnement d'une parabole
motorisée.
Astronomie. Certaines montures sont animées aussi pas ces moteurs.
Il existe d’autres domaines d’application des moteurs pas à pas.
Considérons le moteur pas à pas (théorique) de la Figure 2.17 composé d'un aimant permanent
(boussole) et de 2 bobinages constitués chacun de 2 bobines. Le passage d'un courant,
successivement dans chaque bobinage, fait tourner l'aimant. Ainsi, nous avons créé un moteur de
4 pas par tour.
Les bobines diamétralement opposées forment les phases. Elles sont connectées de façon à créer
deux pôles : un pôle sud et un pôle nord. En inversant le sens du courant dans une phase, il est
possible de permuter les pôles engendrés par une bobine. De ce fait, le rotor se déplace alors et
prend une nouvelle position d’équilibre stable.
2.5.3. Constitution d’un moteur pas à pas
Un moteur pas à pas est constitué par (comme la majorité des moteurs) :
Une partie fixe : C’est le stator, constitué d’un circuit magnétique et des bobines
(phases) commutées en courant par une électronique de commande, ce qui génère un flux
magnétique à directions multiples ;
Une partie mobile : C’est le rotor, placé dans le flux du stator, il se positionne selon le
flux maximum.
Nous pouvons trouver trois technologies pour les rotors d’un moteur pas à pas, ce qui donne trois
familles de ce type de moteurs:
1. Moteur à aimant permanent : Il utilise le principe de l'action d'un champ magnétique
sur un aimant ;
2. Moteur à réluctance variable : Il utilise le principe du flux maximum ;
3. Moteur hybride : c'est la superposition des deux principes ci-dessus.
Pour les bobines, nous pouvons faire leur alimentation soit avec une tension unique soit avec
deux tensions symétriques :
1. Moteur unipolaire (bobines à point milieu, une seule tension);
2. Moteur bipolaire (pas de point milieu donc deux tensions symétriques).
Dr. Ahsene Boubakir Cours actionneurs
28
Chapitre 2. Actionneurs électriques : Moteurs à courant continu et pas à pas
Remarque : Dans un moteur pas à pas, le nombre de pas est dépend de deux caractéristiques du
moteur :
1. Le nombre de phase (partie commande) ;
2. Le nombre de paires de pôles (partie rotor).
Nombre de pas par tour = nombre de phase x nombre de paires de pôles du rotor
Nous alimentons les enroulements à point milieu avec une polarité de même signe. Le nombre de
phases est égal au nombre de demi-enroulements. Pour cet exemple, nous avons donc un moteur
à 4 phases (P, Q, R, S).
Dr. Ahsene Boubakir Cours actionneurs
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Chapitre 2. Actionneurs électriques : Moteurs à courant continu et pas à pas
Le sens de rotation d'un moteur pas à pas de type bipolaire est dépend du sens du courant et
de l'ordre d'alimentation des bobinages. Le nombre de pas par tour d’un moteur
bipolaire: Np = nombre de phases * nombre de pôles au rotor. Dans l'exemple ci-dessus,
on a 2 phases et 2 pôles au rotor, d'où Np = 4 pas/ tour.
Remarque. Un moteur pas à pas a un couple moteur important, mais une résolution (nombre de
pas par tour) faible, et une fréquence de rotation faible. La commande de ces moteurs pas à pas
nécessite de contrôler le sens du courant qui circule dans chaque bobine.
Notons que le sens de rotation ne dépend pas du sens du courant qui circule dans les bobines
mais de l'ordre d'alimentation de celles ci.
Figure 2.27. Moteur pas à pas à réluctance variable (Ns = 6 dents, Nr= 4 dents).
Déplacement angulaire correspondant à 1 pas = 360°/12 = 30°. Donc, le rotor devra donc faire
12 pas (de 30°) pour faire 1 tour.
Remarque : Le moteur à réluctance variable est caractérisé par un nombre de pas élevé et sa
construction est simplifiée (pas d'aimant au rotor). Néanmoins, il a deux défauts : un couple de
travail faible et un couple nul lorsqu'il n'est plus alimenté.
Figure 3.6. Création d’un champ magnétique tournant par trois bobines .
3.1.4. Principe de fonctionnement :
Les 3 bobines du stator alimentés en triphasé produisent chacune un champ magnétique variable
et sinusoïdale. L’ensemble des 3 champs crée un champ magnétique tournant. Ce champ induit
dans le rotor des courants de Foucault qui s’opposent à la cause qui les a engendrés c’est à dire la
variation du champ magnétique tournant et résultant des 3 bobines.
Les enroulements du rotor du moteur asynchrone sont court circuités (en étoile ou triangle) et
ils sont le siège de courants induits. Ces courants donnent naissance à un champ magnétique
dans le rotor qui tend à s’aligner avec celui du stator (tournant à la vitesse dite de synchronisme).
Notons que si le rotor tournait à la même vitesse que le champ tournant généré par le
stator, le rotor ne verrait pas de variation de champ magnétique et les courants induits
Inconvénient: fragilité des contacts glissants (balais frottant sur des bagues); coût éleve.
Pa Ptr PM Pu
Stator Rotor Rotor
Puissance Cage d’écureuil Puissance paliers ou roul
ts
Puissance Puissance
absorbée transmise transmise utile
au rotor Pertes au rotor
Pertes Pertes Pertes Pertes
joule fer joule fer mécaniques
Puissance transmise : Ptr Ptr Pa pjs p fs Elle représente la puissance que reçoit le rotor.
Moment du couple Les forces qui s’exercent sur les conducteurs du rotor tournent à la vitesse
électromagnétique : Tem ΩS : elles glissent sur le rotor qui, lui, ne tourne qu’à la vitesse Ω. L’action
de l’ensemble des forces électromagnétiques se réduit à un couple
électromagnétique résultant de moment Tem.
Ptr Tem (N.m) ; Ptr (W) ; ΩS (rad.s-1)
Tem
S
Puissance mécanique Le couple électromagnétique de moment Tem entraîne le rotor à la vitesse
totale : PM Ω. Il lui transmet donc la puissance mécanique totale PM.
PM Tem soit PM Tem Ptr Ptr (1 g)
S
PM Ptr (1 g) La puissance mécanique comprend la puissance
utile et les pertes mécaniques.
Autres : Pu Pu
Pu PM pm ; Tu ;
Pa
Bilan complet : Pa Pu p js p jr pc
Bilan des puissances à vide
A vide : Tu 0 Pu 0 et g 0 p jr 0
Pa
Machine Pu
pj p je pc
Modèle d’un enroulement de l’induit (stator) e : f.é.m. à vide (V)
4.1. Introduction
Les actionneurs pneumatiques et hydrauliques sont des actionneurs fluidiques utilisent l’énergie
véhiculée par un gaz (air comprimé: actionneur pneumatique) et liquide (huile : actionneur
hydraulique). Ce type d’actionneurs sont aussi bien utilisés en translation (vérins) qu’en rotation
et transmettent des efforts et des couples très élevés. Néanmoins, ils nécessitent pour chaque
machine une génération locale de mise en pression du fluide : des compresseurs pour les
actionneurs pneumatiques et des pompes pour les actionneurs hydrauliques. En outre, La
distribution est contraignante et les organes/accessoires sont généralement coûteux.
Les avantages des actionneurs pneumatiques et hydrauliques peuvent être résumés comme suit :
Une puissance massique qui peut être 5 à 10 fois supérieure à celle des systèmes
électriques similaires ;
Un entraînement plus direct ;
Des actions mieux réparties, chaque actionneur agissant directement sur l’un des axes du
mécanisme ;
Peuvent être utilisés dans des milieux explosifs et hostiles.
(a) (b)
L'air comprimé est généré par un compresseur d'air entraîné par un moteur électrique. L'air
aspiré dans l'atmosphère est comprimé dans un réservoir sous pression d'où partent des
canalisations.
La pression de l'air s'exprime en bar. C'est la pression exercée par une force de 1 daN (déca
newton ) sur une surface de 1 cm2.
1 bar 1 daN / cm² (3.1)
En faisant agir l’air comprimé sur une face immobile, une force statique Fs apparait. Cette
dernière est proportionnelle à la pression p et à sa surface d’action S:
Force statique : Fs p S (3.2)
avec la force Fs exprimée en daN, la pression p de l’air comprimé en bars et la surface S en cm².
Exemple :
Soit un vérin double effet de diamètre intérieur 50 mm et de diamètre de tige 20 mm, avec une
pression de 6 bars.
Fs p S p d² 6 5² 117,8 daN
4 4
Pression de
Orifice à l'air libre l'air comprimé
Force statique
Fs=PxS
S dvérin
2 2 5² 2² 16,5
dtige cm²
4 4
d’où la force statique tige rentrée :
Fs p S 6 16,5 99 daN
B. Force dynamique
Dans le cas où la face est mobile en translation, la force dynamique Fd obtenue durant le
mouvement est plus faible puisque elle dépend des forces qui s’opposent à son déplacement :
force liée à la pression opposée (dite contre-pression), force de frottement, force d’inertie.
Le fonctionnement des vérins pneumatiques est basé sur ces deux relations.
Dr. Ahsene Boubakir Cours actionneurs
47
Chapitre 4. Actionneurs pneumatiques et hydrauliques
Considérons le vérin représenté dans la figure 3.9 avec un distributeur à deux positions. Soit Pa,
la pression dans la chambre gauche (coté admission), Pe , la pression dans la chambre droite (
coté échappement et appelée aussi "contre pression d’échappement") et Pu, la pression
d’utilisation fournie par le secteur pneumatique. Lorsque le distributeur vient de commuter sous
l’action de la commande v+, la chambre gauche est brusquement reliée à la pression
d’utilisation et simultanément la chambre droite est mise à la pression atmosphérique.
Le déplacement de l’ensemble tige et piston s’effectue en trois phases.
Phase 1 : démarrage, de t = 0 à t1 :
La pression Pa augmente progressivement pendant que la pression Pe diminue. Le piston reste
immobile durant cette phase, de courte durée.
Phase 2 : déplacement, de t1 à t2
Quand la différence des pressions Pa est suffisante pour vaincre les efforts résistants, le piston
se déplace. Durant cette phase, la pression diminue dans la chambre gauche, puisque le débit
d’air ne peut pas compenser l’augmentation du volume de la chambre, et dans la chambre
d’échappement (droite) pour les raisons inverses. La vitesse du vérin augmente.
Phase 3 : arrêt, de t2 à après
Lorsque le piston arrive en butée avant du vérin il se produit un arrêt brutal, la vitesse chute
quasi instantanément. Les pressions s’équilibrent assez rapidement pour atteindre la pression
d’utilisation dans la chambre gauche et la pression atmosphérique dans la chambre droite.
4.4.3. Différents types de vérins
A. Vérins simple effet (VSE)
L’ensemble tige-piston se déplace dans un seul sens sous l’action de l’air comprimé. Le retour
est effectué par un autre moyen: ressort, charge, …. L’orifice d’admission de l’air comprimé est
mis à l’échappement pendant le retour.
Inconvénients : à course égale, ils sont plus longs que les vérins double effet ; la vitesse de la
tige est difficile à piloter en pneumatique et les courses proposées sont limitées (jusqu’à 100
mm).
Utilisation : Travaux simples (serrage, éjection, levage, emmanchements, …).
Force statique développée : il faut tenir compte de la force Rc du ressort comprimé, d’où :
Fs p S Rc (3.5)
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50
Chapitre 4. Actionneurs pneumatiques et hydrauliques
Figure 4.11. Force statique développée par un VSE en fin de sortie de tige.
Pour faire sortir la tige, on applique une Pour faire rentrer la tige, on applique une
pression dans l’orifice n°1 : l’orifice n°2 est pression dans l’orifice n°2 : l’orifice n°1 est
utilisé alors pour l’échappement et la tige sort : utilisé alors pour l’échappement et la tige
rentre :
Utilisation : Ce type de vérins est le plus utilisé industriellement, ils présentent un grand nombre
d’applications.
4.5. Distributeurs (modulateurs) d'énergie
On utilise les distributeurs pour commuter et contrôler le débit du fluide sous pression, air
comprimé ou l’huile, comme des sortes d’aiguillage, à la réception d’un signal de commande qui
peut être mécanique, électrique ou pneumatique. Leur rôle est:
contrôler le mouvement de la tige d’un vérin ou la rotation d’un moteur hydraulique ou
pneumatique (distributeurs de puissance) ;
choisir le sens de circulation d’un fluide (air comprimé ou l’huile) (aiguiller, dériver, etc.) ;
exécuter, à partir d’un fluide, des fonctions logiques (fonctions ET, OU, mémoire, etc.) ;
démarrer ou arrêter la circulation d’un fluide (robinet d’arrêt, bloqueur, …) ;
Fonctionnés comme des capteurs de position (course d’un vérin).
Figure 4.15. Vérin double effet commandé par un Figure 4.16. Vérin double effet commandé par
distributeur 4 / 2 (4 orifices – 2 positions). un distributeur 5 / 2 (5 orifices – 2 positions).
Source de pression : elle est représentée par un cercle noirci en hydraulique, clair en
pneumatique.
Echappement : Il est représenté par un triangle noirci en hydraulique, clair en pneumatique.
Position initiale : les lignes de raccordement entre réseau et distributeur aboutissent toujours à la
case indiquant et symbolisant la position initiale ou repos ; cette case est placée à droite pour les
distributeurs à deux positions, au centre pour ceux à trois positions. Le symbole de la pression
(cercle) est mis à droite de la case de repos s’il n’y a qu’un échappement (triangle), au milieu s’il
y a deux échappements. Comme il est illustré par la figure suivante, les orifices sont repérés par
des lettres en hydraulique et par des chiffres en pneumatique.
(distributeur 3/2).
Pompe à vide
L’éjecteur pneumatique appelé fréquemment Venturi
Pour des raisons de facilité de mise en oeuvre, la technique de vide basée sur le principe de
l’effet venturi est la plus couramment utilisée. Nous pouvons résumer son principe comme suit :
le passage de l’air comprimé dans l’éjecteur augmente la vitesse de l’air et diminue sa pression.
Il se crée alors une dépression qui permet d’aspirer l’air de la ventouse ce qui donne naissance à
un effort qui permet de soulever des charges.
Ventouse
Ejecteur à effet VENTURI
Remarque : Vue la très grande similarité entre les actionneurs hydrauliques et pneumatiques, on
limitera l’étude dans cette partie aux notions les plus importantes pour les actionneurs
hydrauliques.
Pour commander l’entrée de la tige, de l’huile est envoyée dans la petite chambre du vérin afin
de pousser sur le piston.
Remarque : La vitesse est liée au débit, la force est liée à la pression (F = pS).
A. Puissance utile
Soit d la distance de déplacement de la tige parcourue pendant un temps t, alors le travail W
effectué par la force au cours du déplacement est donné par : W = F×d.
La puissance utile Pu du vérin est obtenue en faisant :
W F d d
Pu F F v (3.9)
t t t
B. Puissance absorbée
En négligeant les pertes : Pa Pu
Q Q
avec F = pS, on obtient Pa p S v et comme v , alors Pa p S , ce qui donne
S S
Pa p Q .
Par conséquent, un fluide hydraulique de débit Q et de pression p transporte une puissance
hydraulique : Pa p Q .
C. Rendement
Les différentes pertes dans un vérin hydraulique sont dues aux frottements ou aux fuites.
Pu F v
(3.10)
Pa p Q
Pa p Q Vérin Pu F v
pertes