Partie2-Cours Actu Demographie 2022 Uici
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DEMOGRAPHIE LICENCE 1
Dr N’CHO H. Bérenger
Docteur en Sciences Economiques
Université Jean Lorougnon GUEDE de Daloa
République de Côte d’Ivoire
Email : ncho_berenger@ujlg.edu.ci
INTRODUCTION
▪ La population de la planète a fortement augmenté au cours du 20e siècle, malgré les
deux guerres mondiales. Alors que les pays développés semblaient dominer, aujourd'hui
ce sont les pays sous-développés qui connaissent cette croissance.
▪ L'Afrique en général et en particulier la partie subsaharienne se démarque du reste du
monde par la persistance d'une fécondité très élevée (4 à 7 enfants par femme en
moyenne, contre 1 à 1,8 dans le monde développé et 2 à 3 dans la plupart des autres
pays. Cela s’explique par plusieurs facteurs tels que la fécondité élevée, l’espérance de
vie à la naissance etc…
▪ Les théories de la population sont nombreuses. Nous retiendrons dans le cadre de ce
cours seulement quelques unes, pour les exposer et les comparer entre elles, théories qui
nous paraissent être les plus intéressantes et, à tous les points de vue, les plus
importantes.
▪ Dans l'une, la détermination de la population par les subsistances s'effectue par le moyen
des variations de la mortalité. Dans l'autre, l'adaptation de la population aux subsistances
s'effectue par le moyen des variations de la natalité, résultant elles-mêmes des variations
de la nuptialité
PLAN PARTIE 2:
▪ Il est très significatif de noter par exemple que c'est le deuxième recensement de
l'Empire romain, ordonné par l'empereur Auguste, qui a permis de connaître les
circonstances de la naissance de Jésus-Christ.
▪ Un siècle plus tard, c'est le pasteur et démographe prussien Johann Peter SÜSSMILCH
(1707-1767) qui publie en 1741 un ouvrage révélateur des préoccupations des premiers
démographes : "L'ordre divin dans les changements de l'espèce humaine, démontré par
la naissance, la mort et la propagation de celle-ci". Il essaye en fait de trouver la preuve
de l'existence de Dieu dans les méandres de la démographie.
PARTIE 2 : THEORIES DEMOGRAPHIQUES
▪ Thomas Robert MALTHUS (1766-1834) publie en 1798 l' « Essai sur le principe de
population ». C'est à compter de la publication de ce livre que les préoccupations de
démographie économique vont constituer un champ de réflexion à part entière. Question
typiquement économique posée dans cet ouvrage : l'augmentation de population est-elle
bénéfique ou non pour la société et l'économie ? MALTHUS répond par la négative : pour
lui, la reproduction naturelle des animaux et des plantes n'a pas de limites. En revanche,
la progression des ressources est quant à elle beaucoup moins rapide.
PARTIE 2 : THEORIES DEMOGRAPHIQUES
2. QUELQUES APPROCHES DEMOGRAPHIQUES
2.1. Les thèses populationnistes
▪ Plusieurs économistes ont adopté la conception selon laquelle toute augmentation de la
population devait entraîner une augmentation proportionnelle – pour le moins – de la
production et de la richesse, comme aussi à l’inverse toute diminution de la population
devait entraîner une diminution de la richesse, entendons de la richesse moyenne.
▪ Josiah Tucker développe la même thèse que Temple en l’appuyant notamment par
d’autres arguments.
▪ Dans aucun pays, dit-il, la matière ne manque au travail. Et d’autre part, les hommes se
donnent de l’emploi les uns aux autres : doublez la population, vous doublerez la
consommation, et par conséquent les emplois. Ainsi la quantité du travail se
proportionne à la quantité du peuple ; et la quantité des produits s’y proportionne aussi.
▪ Par moments même, Tucker paraît croire que les progrès de la richesse doivent être plus
rapides que ceux de la population : c’est ainsi qu’il parle de l’importance qu’a la
« circulation du travail », ou encore quand il remarque que ce sont les pays les
moins peuplés qui ont la plus forte émigration.
PARTIE 2 : THEORIES DEMOGRAPHIQUES
2. QUELQUES APPROCHES DEMOGRAPHIQUES
2.2. Les thèses anti-populationnistes
▪ Multipliez les hommes, disent les populationnistes, et vous multiplierez les
richesses. Mais à cette conception, dans le temps même du populationnisme, un
grand nombre d’auteurs en opposent une toute contraire.
▪ Et Mirabeau père, avant Quesnay, avait écrit que la population se proportionnait aux
moyens de subsistance, que la mesure de la subsistance était celle de la
population.
PARTIE 2 : THEORIES DEMOGRAPHIQUES
2. QUELQUES APPROCHES DEMOGRAPHIQUES
2.2. Les thèses anti-populationnistes
▪ Aux 17e et 18e siècles, les souverains, les hommes d’État ont eu souvent le souci de
provoquer ou de rendre plus rapide l’augmentation de la population dans les pays
qu’ils gouvernaient.
▪ Les trois premières des théories que nous allons examiner se sont constituées, par
opposition à la conception qu’on peut appeler populationniste. Ce sont les thèses de
Townsend, de Cantillon et de Ferguson. Par la suite nous verrons celle de Malthus.
PARTIE 2 : THEORIES DEMOGRAPHIQUES
2.2. Les thèses anti-populationnistes
2.2.1. Townsend
▪ D’après Townsend, le nombre des individus, dans toute espèce vivante, tend
toujours vers l’extrême limite qui correspond à la quantité des subsistances
disponibles.
▪ Chez les hommes, les choses se passent comme chez les bêtes. Seulement, il faut
tenir compte du régime de la propriété.
✓ Avec la propriété privée, et les inégalités qu’elle entraîne, ce ne sont que les
classes inférieures qui le sentent.
PARTIE 2 : THEORIES DEMOGRAPHIQUES
2.2. Les thèses anti-populationnistes
2.2.1. Townsend
▪ Mais il est fatal que les classes inférieures connaissent le besoin ; car il en va des
hommes – il s’agit ici des travailleurs salariés – comme des marchandises : la
demande règle le marché, l’offre, en d’autres termes, répond à la demande.
▪ Et c’est pourquoi Townsend combat la loi des pauvres : l’effet principal qu’aura
celle-ci – sans parler de certaines autres conséquences très fâcheuses – sera de
déplacer la misère, d’en décharger l’imprévoyant pour la faire retomber sur le
prévoyant.
▪ La multiplication des hommes sera plus grande dans les pays où les habitants
se contentent de vivre très pauvrement ; dans les pays où les paysans mangent
de la viande, boivent du vin ou de la bière, on ne saurait entretenir tant d’habitants.
PARTIE 2 : THEORIES DEMOGRAPHIQUES
2.2. Les thèses anti-populationnistes
2.2.3. Ferguson
▪ Il prendra soin de noter que cette dernière expression désigne quelque chose
d’élastique, que le nécessaire dépend des éléments que la société valorise.
Autrement, cela est fonction de la coutume et la mode.
▪ Ces théories s’opposent, en ce que dans l’une la population est déterminée par
la production des subsistances, tandis que dans l’autre elle est seulement
conditionnée par cette production.
▪ Nos deux théories s’opposent, par la manière dont elles conçoivent que les
subsistances règlent la population.
▪ On le voit, c’est l’opinion de la majorité des auteurs, au XVIIe et au XVIIIe siècles, qu’il y
a un rapport nécessaire entre la population et les subsistances, et que celle-là
dépend de celles-ci.
▪ Malthus nous dira ailleurs que la condition de la classe inférieure, dans son temps, est
la même qu’elle était dans les siècles antérieurs ; et lorsque, en de certains
passages, il admettra que la quantité de subsistances nécessaire aux hommes
puisse varier d’un pays à un autre, ce sera en considération des effets que
l’accoutumance de l’organisme peut avoir, ou parce qu’une idée de décence peut
parfois faire préférer la famine à l’emploi de certains aliments.
▪ Malthus, d’autre part, reconnaît bien que l’accroissement de la population est
enrayé par des obstacles multiples ; et il range ces divers obstacles sous les deux
rubriques du vice et de la misère.
PARTIE 2 : THEORIES DEMOGRAPHIQUES
2.2.4. Malthus1766-1834
▪ Mais le vice et la misère, dans sa doctrine, sont loin de jouer un rôle également
important. Le rôle du vice est proprement un rôle accessoire. le vice n’interviendrait
pas, que la condition des classes inférieures serait la même, et que la population
s’établirait au même niveau.
▪ Même dans les sociétés les plus vicieuses, déclare Malthus, la population s’accroît en
telle sorte que les classes inférieures soient réduites à la détresse.
▪ Un questionnement typiquement économique posée dans cet ouvrage de Malthus :
l'augmentation de population est-elle bénéfique ou non pour la société et
l'économie ? MALTHUS répond par la négative.
▪ Pour lui, la reproduction naturelle des animaux et des plantes n'a pas de limites. En
revanche, la progression des ressources est quant à elle beaucoup moins rapide. En
sus, la population croît comme une progression géométrique, alors que les subsistances
croissent de façon arithmétique : tel est l'essentiel du message de MALTHUS.
PARTIE 2 : THEORIES DEMOGRAPHIQUES
FIN DE LA
PARTIE 2 !!!!!!