Cours Sécurité
Cours Sécurité
Cours Sécurité
Support de cours
SECURITE DES CHANTIERS
Élaboré par
RAHMA BEN AMOR
Version 2
Septembre 2019
Cours sécurité des chantiers
Sommaire
R. Ben Amor p. 3
Cours sécurité des chantiers
1. Introduction
En Tunisie, le secteur BTP, a été longtemps considéré comme le moteur social du pays. Le
travail dans le domaine BTP présente des spécifications, qui rendent l’environnement de travail
très spécial par rapport aux autres domaines. Ces métiers sont caractérisés par :
2. Définitions
Pour pouvoir appliquer la sécurité il faut bien comprendre les termes suivants et savoir différencier
entre eux.
-Sécurité : c’est la situation dans laquelle quelqu’un, ou quelque chose n’est exposée à aucun
danger à aucun risque d’agression physique, d’accident. C’est l’ensemble de mesures législatives et
administratives qu’on met en place pour protéger la vie des personnes
-Hygiène : c’est l’ensemble des moyens collectifs ou individuels, les principes et les pratiques
visant à préserver ou à favoriser la santé.
-Danger : propriété intrinsèque d'une situation, d'un produit, d'un équipement susceptible de causer
un dommage.
Exemples : présence d'eau sur le sol d'un atelier, stockage de produits chimiques dans un local non
ventilé, défaut d'isolation d'un équipement électrique...
-Risque : éventualité pour la personne de rencontrer un danger.
Exemples : risque de glissade sur le sol mouillé, risque d'inhalation de produits chimiques nocifs,
risque d'électrocution...
-Dommage : atteinte à l'intégrité d'une personne.
Exemples : fracture, maladie, décès...
R. Ben Amor p. 4
Cours sécurité des chantiers
On peut distinguer deux types de dommages :
À effet immédiat : dommage identifiable rapidement suite à un accident, il s'agit d'atteintes
physiques de type fracture, brûlure….
À effet différé : dommage difficile à identifier et évaluer compte tenu de l'apparition tardive
des effets de l'évènement : maladie professionnelle (cancer, troubles musculo squelettiques…).
Le secteur du bâtiment et des travaux publics a enregistré le taux le plus élevé d’accidents mortels
sur les lieux du travail (32,5%). Au niveau des régions, les grands pôles industriels continuent
d’occuper les premières places comme Sfax 17,2% des accidents, Ben Arous (12%), Tunis (10,4%)
et Sousse 10,2%.
Il est à signaler que les accidents mortels ont connu un fort recul en 2014 par rapport à 2013 passant
de 176 à 130 accidents soit une baisse de 22,7% est cela est dû à l’application de plus en plus de la
sécurité.
Selon le Bureau international du travail, 2,2 millions de travailleurs dans le monde meurent chaque
année à la suite d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle, soit 5000 personnes par
jour, 60 mille accidents du travail mortels se produisent chaque année dans le monde soit 6 décès
par heure.
R. Ben Amor p. 5
Cours sécurité des chantiers
Les causes d’accident dans le secteur BTP sont principalement la chute de hauteur, les accidents
électriques et l’éboulement. Ces accidents touchent généralement les travailleurs qui manquent
d’expérience durant les premières années de l’embauche.
Les statistiques illustrés ci-dessus traduisent un véritable manque de mesures et de techniques de
prévention, cette situation peut s’aggraver en présence d’autres risques liés au statut des travailleurs
souvent occasionnels et à leur bas niveau de qualification professionnelle.
Remarque : D’après les statistiques du tableau ci-dessus, on remarque que les manutentions
manuelles causent un très grand nombre d’accidents de travail avec arrêt, alors que le pourcentage
de décès le plus élevé, est dû aux chutes de hauteur avec 28% car c’est la cause accidents graves qui
engendrent la mort dans les chantiers.
R. Ben Amor p. 6
Cours sécurité des chantiers
Le décès résulte surtout des chutes de toitures, verrières, échafaudages, échelle, coffrage, terrasse
comme s’est indiqué sur la figure 1. Il est causé par le facteur différence de niveau (hauteur) avec
absence des équipements de protection collectifs et individuelles
4.1. L’employeur
L’employeur, doit envisager toutes les dispositions nécessaires pour garantir la sécurité des
travailleurs et protéger leurs vies. Il doit assurer personnellement le respect des dispositions légales
et réglementaires relatives à la Santé et à la Sécurité de ses employés. Pour assurer ces exigences,
l’employeur doit procéder à une évaluation des risques, puis engager des actions de prévention pour
que les méthodes de travail ou de production mises en œuvre ne causent pas de danger pour les
travailleurs. Les objectifs essentiels d’une évaluation des risques sont notamment de :
• Combattre et éliminer les risques à la source
• Adapter le travail à l’homme sinon le recours au machines
• Remplacer ce qui est dangereux par ce qui n’est pas dangereux ou par ce qui l’est moins
• Planifier la prévention et les actions pour détecter s’il y’a des dangers…
R. Ben Amor p. 8
Cours sécurité des chantiers
Plus la mesure de prévention traite un élément haut du tableau ci-dessous plus elle est efficace. Le
but c’est de trouver des mesures qui permettent d’éliminer le risque plutôt que sa réduction.
R. Ben Amor p. 9
Cours sécurité des chantiers
Exemple
R. Ben Amor p. 10
Cours sécurité des chantiers
Le résultat du dommage peut être soit un accident de travail, ou une maladie professionnelle. Le
mécanisme vu précédemment changera de la manière suivante permettant d’aboutir à une atteinte à
la santé (maladie professionnelle).
Application
Remplir la grille d’analyse des risques en utilisant les exemples d’accidents de travail présentés en
dessous.
R. Ben Amor p. 11
Cours sécurité des chantiers
R. Ben Amor p. 12
Cours sécurité des chantiers
1. Introduction
L’absence de mesures de sécurité sur les chantiers est la source des plusieurs dommages, qui
peuvent causer des dégâts importants tels que les accidents de travail, les maladies
professionnelles et même le décès dans certains cas. Pour cela plusieurs mesures présentatives
doivent être prises afin de minimiser et réduire les dangers sur chantier. On peut classer les
causes des accidents de travail (AT) en sept familles qui sont les suivantes :
• Chute plain-pied
• Chute de hauteur
• Manutention mécanique
• Manutention manuelle
• Risques liés à l’électricité
• Risques liés à l’instabilité du terrain
Pour chaque famille de risque on doit savoir l’origine du danger et essayer de l’éliminer à la
source si c’est possible sinon le réduire.
2. Chute plain-pied
Par définition, la chute de plain-pied est un accident au cours duquel la victime a été
déséquilibrée, sans nécessité d’avoir effectué un travail en hauteur, ce type de chute se produit
sur le même plan et niveau de travail.
La chute peut avoir lieu soit à cause d'une glissade, ou d'un trébuchement contre un obstacle
dans un milieu mal éclairé, un déséquilibre ou un faux pas.
Les causes de chutes de plain-pied sont vraiment multiples :
• Sol glissant (produits déversés, mauvaises conditions climatiques (neige, pluie…))
• Sol défectueux (présence des trous, irrégulier, dénivelé…..)
• Escalier mal éclairé…
• Câbles non couverts
• Passage étroit ou encombré
3. Chute de hauteur
Chaque année, plusieurs ouvriers sont victimes d'accidents du travail mortels en tombant
d'une échelle, d’une verrière, d’une toiture ou d’un échafaudage.
Les chutes de hauteur, représentent la deuxième cause d'accidents mortels sur les lieux travail.,
le travail est considéré en hauteur, dès que le salarié est susceptible d’exécuter une tache
donnée à une hauteur supérieure à 3 m, aussi dans le cas d’une descente à un niveau bas, à
plus de 3 m.
Les chutes de hauteur représentent un risque majeur pour
le secteur BTP causant :
• 30 % des accidents mortels.
• 19 % des accidents avec arrêt.
Pour cela on doit protéger les chantiers et contrôler les
moyens et les méthodes de travail choisis en hauteur. figure II- 3 : Inspection sur chantier
R. Ben Amor p. 14
Cours sécurité des chantiers
Les échafaudages sur taquets d'échelles, sont interdits car, ils donnent lieu à des accidents,
lorsqu'ils sont utilisés, ils sont conçus avec des matériaux dont on ignore la charge maximale
limite, encore la bonne méthode de montage.
Les échelles ne peuvent pas être utilisées comme poste de travail. Pour accéder à
l’emplacement pour travailler, Il faut utiliser une plate-forme individuelle roulante légère,
celle-ci est conçue pour être utilisée comme poste de travail. L’échelle n’est utilisée pour cet
effet, que si on juge que le travail est non répétitif, il n’est pas dangereux et on doit appliquer
dans ce cas les mesures de sécurité nécessaires.
R. Ben Amor p. 15
Cours sécurité des chantiers
Le code de travail mentionne la priorité de la manutention mécanique pour éviter les risques
liés à la manutention manuelle, en cas de nécessité il faut limiter les charges en fonction de
l’âge et de sexe, hors sur nos chantiers la totalité des salariés sont de sexe masculin, il reste
uniquement de respecter la condition d’âge selon le tableau ci-dessous.
5. Manutention mécanique
C'est un risque de blessure et d’écrasement, lié à la chute de la charge manutentionnée lors
d’une manutention avec un engin mécanique.
Les causes des accidents
• Conduite sans une visibilité suffisante et claire.
• Instabilité de la charge
• Le conducteur d’engin n’a pas la formation nécessaire
• Dépassement de la charge admissible
• Charge n’est pas bien attachée et fixée à l’engin
R. Ben Amor p. 16
Cours sécurité des chantiers
R. Ben Amor p. 17
Cours sécurité des chantiers
R. Ben Amor p. 18
Cours sécurité des chantiers
R. Ben Amor p. 19
Cours sécurité des chantiers
Figure II- 10 : Causes provoquant des accidents lors de l’excavation des fouilles
Mesures de prévention
Certaines mesures peuvent être appliquées afin de minimiser la criticité du travail dans les
fouilles en tranchées, on peut citer :
• L’utilisation des blindages afin de soutenir les parois des fouilles et éviter le
glissement des terrains.
• Mise en place des signalisations et des consignes pour avertir les ouvriers
contre la chute dans les fouilles.
• Mise en place des gardes corps pour permettre aux ouvriers le franchissement
des fouilles sans exposition au danger.
• Connaissances de la nature du terrain, la composition des différentes couches et
le niveau de la nappe.
• Pour les travaux au voisinage des réseaux souterrains :
→ Détermination de l’emplacement exact des réseaux présents et mise hors
tension si possible.
→ Commencer par faire des marquages et informer l’équipe de travail, puis
procéder à un creusement manuel pour reconnaissance et vérification
R. Ben Amor p. 20
Cours sécurité des chantiers
Blindage
Règle : Les fouilles en tranchées de plus 1.20m de profondeur et d’une largeur
inférieure ou égale à 2/3 de la profondeur doivent lorsque leurs parois sont verticales ou
sensiblement verticales, être blindées ou étayées
• Avant de mettre en œuvre le blindage il faut prendre en considération les
contraintes existantes tel que les charges permanentes des murs ou des
remblais, les vibrations produites par les engins et les véhicules de
terrassement.
• Il existe plusieurs types de blindages, comme les panneaux souples en
géotextiles, les panneaux en bois ou les panneaux métalliques. Le type de
blindage utilisé est choisi après une étude du sol pour mettre en place l’outil le
plus adapté à la nature de terrain.
R. Ben Amor p. 21
Cours sécurité des chantiers
On peut assurer la stabilité des parois également par une autre technique qui est le talutage,
cette méthode consiste à enlever le sol des parties sensibles afin de stabiliser les parois de la
fouille comme c’est indiqué dans la figure ci-dessous.
R. Ben Amor p. 22
Cours sécurité des chantiers
Franchissement : Si la fouille possède une largeur L > 40 cm, elle doit être équipée par des
passerelles permettant aux salariés le passage et le franchissement sans aucun risque.
Pour le travail des fouilles en tranchées le port des équipements de protections individuelles
suivantes est obligatoire.
• Casque : contre le risque de chute d’objets.
• Chaussures : contre le risque d’écrasement des pieds.
• Gilet de signalisation : Elle est de haute visibilité pour l’intervention sur la
voie publique pour rendre l’ouvrier visible aux autres.
R. Ben Amor p. 23
Cours sécurité des chantiers
9. L’utilisation de l’échelle
Il est interdit d’utiliser les échelles, escabeaux et marchepieds comme des postes de travail, ils
représentent des moyens d’accès seulement. L’utilisations de ces équipements est autorisée
R. Ben Amor p. 24
Cours sécurité des chantiers
uniquement quand le risque n’est pas élevé et qu’il s’agit de travaux de courte durée ne
présentant pas un caractère répétitif. Les échelles portables sont utilisées pour permettre
l’accès d’un niveau à un autre en absence d’escalier ou d’échelle fixe. Dans tous les cas, des
mesures particulières de sécurité doivent être prises :
• L’échelle, doit reposer sur des supports stables et résistants.
• Pour assurer sa stabilité, l’échelle doit être fixée, dans la partie supérieure ou
inférieure de ses montants, en dépassant d’au moins un mètre le niveau d’accès.
• Le stockage de charges sur les échelles est exceptionnel, il est limité à des
charges légères ne dépassant pas quelques kilogrammes
• L’échelle utilisée doit être en bon état.
• Il faut descendre toujours face à l’échelle.
R. Ben Amor p. 25
Cours sécurité des chantiers
L’utilisation fréquente des matières dangereuses, peut causer dans le cas de contact direct du
salarié avec les produits une respiration des vapeurs ou des fumées toxiques, un contact avec
des substances corrosives irritantes et peut ainsi être à l’origine des maladies professionnelles.
Les effets immédiats qui peuvent apparaitre sont :
• Maux de tête et nausée
• Inflammation
• Éruption cutanée et brulures
Si aucune mesure de sécurité n’est prise la situation peut s’aggraver et on peut avoir une
atteinte de la santé par des maladies telles que :
• Allergie chronique
• Atteinte d’organes (foie, intestins…)
• Insuffisance respiratoire
R. Ben Amor p. 26
Cours sécurité des chantiers
1. Introduction
Les équipements de protection sont très importants, ils permettent de protéger la vie des
salariés. Bien qu’ils ne permettent pas d’éliminer le risque à la source, mais ils réduisent les
dommages, ces équipements varient selon la nature de la tache exécutée.
On trouve deux types d’équipements, les équipements de protections individuelles désignés à
protéger la vie d’un seul salarié dits (E.P.I) et les équipements de protections collectives qui
protègent la vie d’un ensemble des salariés (E.P.C)
2. Règle et principe
Choisir et utiliser des protections collectives, en lieu et place des protections individuelles, est
un des principes généraux de prévention et d’assurance de sécurité des salariés.
Les protections collectives, recouvrent des réalités différentes, dès lors que l'objectif des
équipements et des matériels est de protéger une collectivité de travailleurs.
Le principe est donc d’utiliser pour chaque risque un seul équipement de protection
permettant de protéger les vies d’un ensemble des salariés exposés à ce risque. Si cet
équipement existe, l'employeur donne la priorité au dispositif de protection collective.
D'une manière générale, La priorité doit être donnée aux équipements de protection collective.
Exemples
1) Des bouchons d'oreilles, sont des EPI, le
capotage de machine et la pose de caissons
acoustiques sont des protections collectives.
La pose de capot de réduction du bruit, doit
avoir la priorité par rapport aux casques anti-
bruit, cet équipement de protection collectif
permet d’éliminer le risque à la source. Figure III- 1 : Pose de capot
R. Ben Amor p. 27
Cours sécurité des chantiers
3) Un harnais antichute est un EPI, une surface de recueil souple, un échafaudage de pied,
des garde-corps en bord de rives sont des protections collectives.
Lorsqu'il est possible d'installer des filets ou des échafaudages, les harnais anti- chute
ne doivent pas être utilisés.
collectifs
Les équipements de protection collectifs, permettent la protection d’un ensemble de salariés,
le choix de ces équipements varient selon les taches à réaliser on trouve ainsi :
3.1. Le garde-corps
Ce dispositif est formé par :
• Un garde-corps placé à une hauteur de 1 m.
• Une lisse intermédiaire à mi-hauteur.
• Une plinthe de butée de 10 à 15 cm.
Figure III- 4 : Garde-corps
3.2. L’échafaudage
Il existe 3 types d’échafaudage utilisés selon la nature du travail.
• Échafaudage de pied
C’est un échafaudage en structure métallique, construit à partir des éléments préfabriqués,
fixés directement sur le sol ou sur des appuis solides par vérins, Il est généralement ancré à
l'ouvrage.
Ce type possède 6 classes différentes, selon la nature des travaux et la charge par m².
Pour la classe 1, la charge uniformément répartie, doit être d’au moins 75 kg/m2 pour les
travaux légers sans stockage de matériaux et peut atteindre 600 kg/m2 pour la maçonnerie
lourde et gros stockage pour la classe 6.
• L’échafaudage roulant
Il est composé d'éléments métalliques préfabriqués, reposant au
R. Ben Amor p. 28
Cours sécurité des chantiers
sol sur des roues. Son utilisation en sécurité, est liée à sa stabilisation, et particulièrement au
blocage des roues.
• L’échafaudage volant
L’échafaudage volant, est un dispositif installé
provisoirement permettant de positionner à une hauteur
variable un plancher de travail suspendu à deux câbles
d’acier.
Figure III- 7 : Échafaudage Volant
Critères à satisfaire pour les échafaudages
• La stabilité et la solidité
Un échafaudage doit être construit et mis en place d’une manière à ne pas avoir un
déplacement de ses parties constituantes, il doit être parfaitement stable.
Les différentes parties de l'échafaudage, doivent avoir une certaine solidité, ils doivent être
composés de matériaux d'une résistance appropriée.
• La compatibilité des éléments d'assemblage
Les assemblages, doivent être montés correctement, en mettant les éléments compatibles à
leurs places. Les différentes parties, doivent avoir la même origine pour travailler dans les
conditions selon lesquelles ils ont été testés.
R. Ben Amor p. 29
Cours sécurité des chantiers
• Il faut respecter la charge maximale supportée par l’échafaudage lors du choix des
taches à exécuter.
• Il faut faire attention à la proximité des lignes électriques. Il faut prévoir une distance
d'au moins :
- 3 mètres pour des lignes électriques inférieures à 50 000 V,
- 5 mètres pour des lignes supérieures à 50 000
R. Ben Amor p. 30
Cours sécurité des chantiers
4.5. Gants
Tous les travaux présentant des risques pour les mains tel que les travaux
de manutention, de soudage, de ferraillage et la manipulation des produits
toxiques Figure III- 12 : Gants
R. Ben Amor p. 31
Cours sécurité des chantiers
Chapitre IV:Étaiement
1. Introduction
L’étaiement est un système assurant le support des charges durant la phase des travaux. Le
système d’étaiement est constitué par des étais simples et par des structures métalliques
emboitées appelés tours d’étaiement. Les cinq phases pour la construction d’un bon étaiement
sont les suivantes :
• La détermination des charges à étayer.
• Le choix du matériau et du matériel adapté
• La note de calcul et le plan d’étaiement
• La vérification sur chantier
2. Les charges à étayer
L’étaiement, doit résister aux charges appliquées durant l’opération de bétonnage, ces charges
présentent différentes natures, elles sont formées essentiellement par :
• Le poids du béton armé, du coffrage et des poutrelles
• Les surcharges verticales dues surtout au poids du personnel, matériel et aux stockages
divers
• Les charges horizontales, notamment les éléments préfabriqués, les excentricités
diverses et les défauts de verticalité
• Les charges dynamiques dues aux coulées de béton et à la vibration
3. Les caractéristiques des appuis
Dans le cas d’appui sur le sol, il faut connaitre de manière précise la surface d’appui et sa
répartition, cela nécessite une connaissance du sol et de sa compacité pour éviter le
phénomène de tassement différentiel. Les principaux types d’étaiement sont :
3.1. L’étai simple
Les caractéristiques mécaniques de l’étai, sont illustrées par chaque type,
elles sont fonction du diamètre de la coulisse et de la hauteur, L’utilisation de
l’étai est simple jusqu’à 3m de hauteur, au-delà, son rendement sera médiocre et
le travail devient dangereux. Dans le cas d’une hauteur importante, il est
strictement interdit de supporter des étais, dans ce cas il est recommandé de
travailler avec des tours d’étaiement.
Figure IV- 1 : Étai simple
R. Ben Amor p. 32
Cours sécurité des chantiers
R. Ben Amor p. 33
Cours sécurité des chantiers
- Lors de la pose des entrevous, ne les approvisionnez pas en un seul endroit, mais
répartissez-les, de même lors du bétonnage, ne videz pas la benne d’un seul coup,
mais répartissez le béton progressivement.
R. Ben Amor p. 34
Cours sécurité des chantiers
1. Introduction
L’absence des échafaudages sur chantier, est la première cause des chutes graves à partir des
plans de travail en hauteur, les échafaudages défectueux et incomplets peuvent également
s’écrouler dans le cas d’une mauvaise utilisation et causer des accidents mortels. Il est ainsi
indispensable d’appliquer les mesures de sécurité concernant le montage et les distances de
sécurité pour les différents types d’échafaudages.
R. Ben Amor p. 35
Cours sécurité des chantiers
La largeur minimale du plancher adoptée, est fonction de l’épaisseur de la plinthe. Pour les
classes 4, 5 et 6, si une charge n’est appliquée que sur une partie du plancher, il est toléré que
la charge surfacique admissible sur cette partie soit plus élevée (selon la classe, cette partie ne
peut dépasser 40 à 50% de la surface totale illustrée par le tableau 2, à condition de ne rien
charger sur la partie restante du plancher.
Tableau V- 2 : Charge maximale admissible sur une partie du plancher selon la classe
R. Ben Amor p. 36
Cours sécurité des chantiers
Fixation au sol
L’échafaudage, doit reposer sur un sol et sur des appuis solides afin d’assurer sa stabilité.
Ancrage
• Ancrer l’échafaudage au fur et à mesure lors du montage.
• Observer les forces auxquelles les ancrages doivent résister et les distances maximales
horizontales et verticales entre les ancrages.
• Établir un calcul statique sur le nombre et la disposition des ancrages.
• Fixer les ancrages à proximité des nœuds (2).
Planchers
• Chaque travée utilisée doit être complètement recouverte.
• Chaque plancher doit être équipé par des moyens d’accès stables comme les échelles
et les escaliers
• Prévoir une distance de 20 cm minimum permettant la circulation et le passage des
salariés dans le cas de stockage de matériaux ou du matériel.
• Lors du montage, le plancher doit être à tout moment stable, il ne doit pas se renverser
basculer ou se déplacer ou subir n’importe quel type de mouvement.
R. Ben Amor p. 37
Cours sécurité des chantiers
• Les planches (madriers) du platelage doivent se recouvrir au-dessus d’une traverse sur
une longueur suffisamment grande (5).
• Essayer de répartir les charges sur le plancher du travail, en évitant de les mettre d’une
façon encombrée.
• Prolonger les planchers autour des coins, en respectant une largeur minimale de 0,5 m.
Garde-corps
• Mettre en place un garde-corps comportant une lisse supérieure, une lisse
intermédiaire et une plinthe, pour empêcher la chute du salarié dans le cas d’une
hauteur de plancher supérieure à 2 m du sol (5).
• Le garde-corps est utilisé encore, dans le cas où la distance entre le plancher et la
façade est supérieure à 30 cm, dans cette situation il est mis en place du côté
intérieur.
• Pour les passages des échelles à l’intérieur, on doit prévoir un garde-corps dans la
zone des voies de circulation, même si ces étages de l’échafaudage ne sont pas
utilisés.
3. Échafaudages de recueil
Si pour des raisons techniques, il est impossible de mettre en place un garde-corps empêchant
la chute, il faut dans ce cas, utiliser des surfaces de recueil stables et robustes éliminant le
risque de chute des salariés.
R. Ben Amor p. 38
Cours sécurité des chantiers
R. Ben Amor p. 39
Cours sécurité des chantiers
R. Ben Amor p. 40
Cours sécurité des chantiers
1. Introduction
Les grues à tour sont très importantes puisqu’elles permettent le levage de différentes charges
sur chantier c’est pour cela que leurs emplacements doivent être choisi avec précaution afin
de balayer l’aire à construire et éviter les obstacles situés à leurs proximité (notamment des
lignes électriques aériennes, bâtiments ou arbres) qui peuvent représenter une menace pour la
sécurité des personnes. Il convient aussi de veiller à ce que des grues voisines ne constituent
pas également un danger.
2.3. Implantation
Elle s’effectue à partir du plan de masse et dépend de :
• La position et des dimensions des bâtiments à construire ou construits
• L’approvisionnement prévisible notamment les aires de livraison et de stockage.
• Le respect des règles de sécurité et de circulation sur chantier
• Les problèmes liés à la facilité et la possibilité de montage et démontage de la grue
L’installation d’une grue comprend aussi le choix d’un type de grue et sa dimension selon les
contraintes de l’emplacement, encore la prise en considération des caractéristiques
particulières du chantier tel que l’exposition au vent.
R. Ben Amor p. 41
Cours sécurité des chantiers
S’il y a plusieurs grues, il faut laisser une distance minimale de 2 m entre les extrémités de
leurs flèches, afin d‘éviter le chevauchement de leurs zones de travail.
R. Ben Amor p. 42
Cours sécurité des chantiers
Cas 2
Situation Danger Mesures de prévention
Les zones de travail • La charge de la grue supérieure • Les grutiers devront pouvoir
de deux grues se (grue 2) peut se mettre en s’avertir d’un risque de collision,
chevauchent : mouvement en cas de contact p. ex. au moyen d’un avertisseur
la flèche de la grue 1 mettant en danger les salariés en sonore, d’un système de
peut entrer en dessous. communication sans fil.
contact avec le câble • La grue supérieure (grue 2) • En arrêt durant les pauses et à la
de levage de la grue peut être endommagée (câble de fin du travail :
2 levage, chariot). -décrocher la charge et le
• La charge peut tomber par terre dispositif d’élingage
-remonter le crochet de levage
Les zones de travail •Le risque d’une •Les deux grues devront être équipées de
de deux grues se collision est élevé limiteurs de zones appropriés pour empêcher
chevauchent de si le grutier de la toute collision tels que :
sorte que la contre- grue inférieure – limiteurs électriques d’orientation de chariot,
flèche de la grue (grue 1) n’est pas – dispositifs électroniques anticollision.
inférieure (grue 1) en mesure de voir •Les grutiers devront pouvoir s’avertir d’un
pourrait s’accrocher si sa contre-flèche risque de collision, p. ex. au moyen d’un
au câble de levage peut s’accrocher avertisseur sonore spécial, À l’arrêt, décrocher
de la grue au câble de la grue la charge et le dispositif d’élingage et remonter
supérieure (grue 2) 2. le crochet de levage
R. Ben Amor p. 43
Cours sécurité des chantiers
Figure VI- 3 : la flèche de la grue supérieure (grue 2) se trouve dans la zone d’activité de la contre-
flèche de la grue inférieure (grue 1)
Cas 4
Situation Danger Mesures de prévention
La grue ne peut • La grue peut être •La grue devra être équipée de limiteurs
s’orienter sans risquer fortement endommagée, de zones appropriés pour empêcher
une collision entre sa elle risque même de se toute collision tels que :
flèche et un obstacle renverser. •limiteurs électriques d’orientation ou
(bâtiment, arbre, mât, • L’obstacle fixe peut de chariot
etc.) être endommagé. • dispositifs électroniques anticollision.
Cas 6
R. Ben Amor p. 44
Cours sécurité des chantiers
Des parties d’une grue se Le contact avec une ligne •Il convient par ailleurs
trouvent dans la zone électrique aérienne ou une d’appliquer les distances de
dangereuse d’une ligne caténaire peut occasionner un sécurité
électrique aérienne, d’une choc électrique. -3 mètres pour des lignes
installation ferroviaire ou • Il existe un risque mécanique électriques inférieures à
de danger lié aux voies de pour la grue et le véhicule 50 000 V,
circulation ferroviaire en cas de collision -5 mètres pour des lignes
entre la charge et ce dernier. supérieures à 50 000 V.
Figure VI- 5 : une ligne électrique aérienne empêche la grue de s’orienter librement.
4. Effet du vent
Des mesures de sécurité particulières doivent être appliquées pendant l’utilisation de la grue
sous l’action du vent, ces mesures sont principalement :
-L’installation d’un anémomètre, permet de donner la vitesse du vent, cet appareil mesure la
vitesse du vent en déclenchant des alarmes quand il atteint un seuil limite, ce dispositif est
constitué par 3 parties :
• Le capteur, qui doit être fixé à l’endroit le plus exposé au vent généralement on le met
sur le porte-flèche afin de transmettre d’une façon précise la vitesse du vent au
boîtier.
• Le boîtier fixé dans la cabine, traite l’information transmise par le capteur permettant
au grutier de visualiser la vitesse du vent, puis émet un signal sonore. Il est calibré
pour déclencher à partir de 50 km/h une pré-alarme puis une alarme à 72 km/h.
• Le kit de signalisation, il est relié au boîtier et mis sur la grue de façon à alerter les
salariés travaillant en dessous par des signaux lumineux et sonores.
R. Ben Amor p. 45
Cours sécurité des chantiers
Le tableau ci-dessous montre la vitesse de déplacement des charges pour une grue de portée
50 m, cette vitesse se calcule en fonction de poids et de surface de la charge. Si la surface
d'une charge est égale ou inférieure à son poids, la vitesse du vent maximale pour la déplacer
est de 72 km/h.
Tableau VI- 1 : réduction nécessaires des vitesses limite en fonction de la surface pour un exemple de
grue de portée 50m
Si la surface est supérieure au poids de la charge, la vitesse du vent maximale pour la déplacer
est indiquée sur le tableau
R. Ben Amor p. 46
Cours sécurité des chantiers
Exemple : le poids de la charge est de 2 T pour une surface de 6m², la vitesse maximale du
vent de service autorisé est de 42 km/h.
• Chaque jour, avant le début des travaux, il faut effectuer les opérations de contrôle en
essayant le fonctionnement des dispositifs de sécurité, des freins et des linguets de
sécurité du crochet
• Ne pas transporter des personnes avec la charge ou avec des accessoires.
• Entretenir périodiquement les câbles en remplaçant les câbles détériorés.
• Il est interdit de soulever des charges d’une manière oblique (5).
• Ne jamais laisser des charges suspendues à une grue non occupée (6).
R. Ben Amor p. 47
Cours sécurité des chantiers
• Faire contrôler la grue après chaque nouvelle installation ou modification ou selon les
besoins une fois par an au moins par un expert.
R. Ben Amor p. 48
Cours sécurité des chantiers
1. Introduction
Le secteur BTP est le secteur le plus exposé aux accidents du travail, les probabilités
d’occurrence des accidents sont importantes. Par la suite il faut savoir quoi faire dans le cas
d’un accident en suivant une démarche bien déterminée. Les premiers instants sont décisifs et
des gestes simples peuvent parfois sauver une vie. De ce fait, il faut mettre en place une
organisation et des moyens de premiers secours pour faire face à ces situations d’urgence.
R. Ben Amor p. 49
Cours sécurité des chantiers
3.1. Protéger
Après un accident, il faut commencer par vérifier la situation pour voir s’il y a ou non un
danger persistant ainsi le supprimer immédiatement et de façon permanente comme le risque
électrique.
Toute intervention doit être assurée sans prise de risque, sinon il faut alerter les services
d’urgence et établir un périmètre de sécurité afin d’interdire à toute personne d’accéder à la
zone d’accident et ainsi éviter d’autres dommages. Après l’écartement du danger, il faut
apprécier l’état de la victime et vérifier sa respiration et si elle est consciente pour bien
renseigner les services de secours.
3.2. Appeler
Après la phase de protection il faut appeler les services de secours appropriés qui peuvent être
les urgences, SAMU, police ou pompiers selon la nature de l’accident. Pour faciliter leurs
interventions il faut indiquer les informations nécessaires qui sont essentiellement :
• Le numéro de téléphone à partir duquel l’opérateur a passé l’appel
• La nature du problème (malaise, accident, incendie…) et l’état de l’accidenté
• S’il existe des risques éventuels
• La localisation précise de l’évènement
• Les premières mesures prises.
3.3. Secourir
En attente de l’arrivée des secours, il est très important d’appliquer les instructions suivantes :
• Ne pas faire boire
• Réchauffer et rassurer la victime.
R. Ben Amor p. 50
Cours sécurité des chantiers
Saignement
C’est un écoulement continu du sang, dans le cas d’un écoulement important, la victime
risque de perdre sa vie, il existe plusieurs types de saignements et les mesures de secours
différent selon le type.
-Si le saignement n’est pas important il faut :
• Éviter en premier lieu, le contact de la plaie avec n’importe quel corps non propre,
appliquer un pansement ou un paquet de compresses sans toucher la face intérieure.
• Quand les saignements cessent, mettre en place une compresse à l'aide d'un bandage
en maintenant une bonne pression.
• Ne jamais soulever la compresse pour vérifier l'état de la blessure
• Mettre le membre qui saigne au-dessus du niveau du cœur pour éviter que sang sorte
de la plaie une autre fois.
• Appeler les secours.
-En cas de présence de corps étrangers, éviter de le retirer, et de comprimer dessus.
-Dans le cas d’une hémorragie importante et si la personne intervenante a essayé les moyens
précédents d’intervention sans réussir à stopper le saignement et qu’elle doit avoir les mains
libres pour pratiquer d'autres gestes d'urgence, la mise en place d'un garrot, s'impose. Dans ce
cas, il faut préciser le temps exact de sa mise en place car, un garrot très serré et laissé plus de
2 heures sur un membre risque de provoquer une paralysie du membre.
-En cas de plaies superficielles, il faut laver les mains, réaliser le nettoyage de la plaie à l'eau
savonneuse puis la désinfecter, enfin mettre un pansement adhésif.
R. Ben Amor p. 51
Cours sécurité des chantiers
En cas de pénétration d’un produit chimique dans l’œil, il faut la rincer plusieurs fois avec de
l’eau froide ou un rince œil.
En cas d'égratignure, de coupure ou d'incrustation d'objets dans l'œil, ne pas essayer d'enlever
l'objet incrusté dans l'œil, il faut se calmer en posant une compresse et maintenant la paupière
fermée.
Chute
En cas de chute il faut essayer d’intervenir selon l’état de la victime.
-Si la victime est consciente, essayer de ne pas la bouger en maintenant sa tête avec les 2
mains. Le risque principal, réside dans le dommage porté à la colonne vertébrale avec risque
de paralysie, après les accidents survenus à grande vitesse.
Les signes d’une lésion de la colonne vertébrale, sont les douleurs dans le dos et dans la
nuque, en particulier lorsqu’elles sont accompagnées de troubles de la sensation dans les bras
ou les jambes (le patient ne perçoit plus les attouchements, même les pincements) et lorsque
les mains, les bras, les pieds ou les jambes ne peuvent plus bouger. Afin d’éviter ce risque, ne
tenter que des mouvements et n’essayer pas de bouger la victime.
-Si la victime n’est pas consciente mais elle respire, il faut :
• Desserrer ou dégrafer tout ce qui entoure le ventre et le cou.
• Basculer la tête en arrière tout en élevant le menton.
• Ouvrir la bouche et vérifier l’absence de corps étranger à l’intérieur.
• Installer délicatement la victime sur le côté en adaptant une position latérale de
sécurité, cette position permet d’éliminer le risque d’étouffement (chute de la langue,
vomissements éventuels...).
R. Ben Amor p. 52
Cours sécurité des chantiers
Section de Membre
Dans le cas d’une section complète d’un membre ou d’un doigt il faut :
• Mettre l'extrémité du doigt coupé dans une compresse puis dans un sac plastique,
• Le membre amputé doit être conservé dans un récipient avec de l’eau et du glaçon en
identifiant le sac en plastique.
• Éviter de placer le segment coupé directement sur les glaçons.
• Jamais de garrot sauf en cas extrême.
Perforation
Les blessures par perforation, doivent faire l’objet d’un examen médical afin de déterminer la
profondeur de la blessure, et vérifier s’il existe d’autres lésions. Les blessures doivent
toujours être bien nettoyées avec un produit désinfectant, il faut aussi, vérifier la vaccination
contre le tétanos.
R. Ben Amor p. 53
Cours sécurité des chantiers
1. Introduction
Selon le dictionnaire, l’hygiène est l’ensemble des principes et des mesures qui tendant à
améliorer la santé des salariés. Plusieurs maîtres d’ouvrage, considèrent que l’hygiène
représente une ligne budgétaire qui n’apporte que des dépenses supplémentaires, et n’étant
porteuse d’aucune valeur ajoutée apparente. Le Code du travail par contre, impose à
l’employeur de mettre à la disposition des salariés des vestiaires, des lavabos, des cabinets
d’aisance. Ces obligations varient en fonction de la durée du chantier et ont pour but
d’améliorer les conditions de travail des salariés.
Vestiaires
Local vestiaire (article R4534-139 du code Vestiaires et lavabos installés dans un local à
du travail) : proximité du passage des travailleurs (article4228-2)
• Éclairé et convenablement aéré et chauffé • Éclairé, aéré et chauffé
• Équipé d'armoires individuelles (ou à • Sol et parois facilement nettoyables
défaut de patères si chantier exigu) • Maintenu en état constant de propreté
• Nettoyé une fois par jour • Installations séparées si personnel mixte
• Exempt de tout stockage de produits • Si vestiaire et lavabos dans locaux séparés,
• Muni de siège en nombre suffisant Si ces communication entre eux sans passer par l’extérieur
installations ne sont pas adaptées à la nature ni par les lieux de travail et de stockage
du chantier (ex: chantier mobile), possibilité • La surface des vestiaires sera d'au moins 1m² par
d'utiliser des véhicules de chantier aménagés salarié
permettant aux salariés de disposer de • Sièges en nombre suffisant
vestiaires, cabinets d'aisance et douches si • Armoires individuelles : ininflammables à double
possible (article R4534-140 ) compartiment et munies de serrure ou cadenas
NOUVEAU 2016 : Pour les chantiers de plus de 4 mois, les travailleurs qui ne sont pas
obligés de porter des vêtements de travail spécifique ou des EPI, l’employeur peut mettre à
R. Ben Amor p. 54
Cours sécurité des chantiers
disposition un meuble de rangement sécurisé dédié aux effets personnels à proximité de leur
poste de travail
Tableau VIII- 2 : Exigences à satisfaire pour les lavabos.
Lavabos
Réfectoires
Si des travailleurs prennent leur repas Si moins de 25 travailleurs prennent leur repas sur
sur le chantier, mise à disposition d'un le chantier, mise à disposition d'un emplacement
local spécial (article R4534-142) : de restauration présentant de bonnes conditions
• Tables + chaises en nombre suffisant d'hygiène et sécurité, soit au minimum (articles
• Réchaud R4228-23 à R4228-24 et article R4534-142) :
• Garde-manger • Tables + chaises avec Réchaud et Garde-manger
• Réfrigérateur si possible • Réfrigérateur si possible
• Maintien en état constant de propreté • Maintien en état constant de propreté Si 25
travailleurs au moins prennent leur repas sur le
chantier, mise à disposition d'un local de
restauration (articles R4228-22 et R4228-24) :
• Tables + chaises en nombre suffisant
• Réchaud et Réfrigérateur
• 1 robinet d'eau fraîche pour 10 usagers
• Nettoyage du local après chaque repas
* La norme de surface est 1,3m² par place assise.
Douches
Obligatoires pour tous chantiers où s'effectuent des travaux insalubres ou salissants listés à
l'annexe de l'arrêté du 23/07/1647 modifié (article R4228-8).
Exemple : travaux au jet de sable, travaux exposant aux poussières d'amiante, au plomb. ...
L'arrêté précise que les douches seront installées dans des cabines individuelles à raison
R. Ben Amor p. 55
Cours sécurité des chantiers
Obligations identiques pour les 2 types de chantiers (plus ou moins 4 mois) (articles R4228-
10 à R4228-15 et R4534-144) :
• 1 cabinet et 1 urinoir pour 20 hommes et 2 cabinets pour 20 femmes (L'effectif pris en
compte est le nombre maximal de travailleurs présents simultanément dans l'établissement
ou le chantier)
• Les cabinets d'aisance pour le personnel féminin comportent un récipient pour garnitures
périodiques
• Chasse d'eau, éclairage et chauffage en saison froide
• Sols et parois imperméables et facilement nettoyables
• Portes pleines munies d'un loquet intérieur décondamnable de l'extérieur
• Évacuation des effluents conformes aux règlements sanitaires
• Absence de dégagement d'odeurs et aération conforme aux articles R4222-4 à R4222-10,
R4412-149 et R4412-50, R4222-11 à R4222-17 et R4222-21
• Papier hygiénique
• Installations séparées en cas de personnel mixte
• L'employeur ou le responsable de chantier fait procéder au nettoyage et à la désinfection
des cabinets d'aisance et des urinoirs au moins une fois par jour
Eau
Mise à disposition de 3 litres par jour et par travailleur d'eau potable et fraîche pour la
boisson (articles R4534-143 et R4225-2)
1. Introduction
Les travaux réalisés sur les voies ouvertes à la circulation exposent les salariés à plusieurs
risques. La mise en place d’une signalisation temporaire, est indispensable pour garantir la
sécurité des salariés qui travaillent sur chantier et les usagers de la route qui circulent à
proximité. Il faut également appliquer des mesures de sécurité pour assurer la sécurité des
salariés qui installent cette signalisation.
R. Ben Amor p. 56
Cours sécurité des chantiers
a) La signalisation d’approche
Ce type de signalisation est mis en place en amont de la zone des travaux, il a pour objectif de
fournir des informations sur la situation que va rencontrer l’usager. Elle est en principe placée
en dehors de la chaussée, plus précisément sur l’accotement. On trouve dans cette catégorie :
-Une signalisation de danger formée par de panneaux triangulaires (type AK)
R. Ben Amor p. 57
Cours sécurité des chantiers
Une signalisation de prescription, est toujours précédée d’une signalisation de danger. Pour le
panneau de limitation de vitesse, il n’est pas toujours nécessaire puisque le panneau de danger
oblige les usagers à baisser leurs vitesses. Lorsque cela est nécessaire la vitesse aux abords
d’un chantier doit être limitée à :
• 70 Km/h quand deux voies de circulation subsistent.
• 50 Km/h en présence d’alternat (une seule voie de circulation).
-Une signalisation d’indication, est formée par des panneaux rectangulaires (type KC et KD)
b) La signalisation de position
Ce type permet de délimiter la zone d’intervention des salariés et de la séparer des zones de
circulation, cette séparation est assurée par la mise en place d’une barrière de protection pour
les usagers. La signalisation est représentée sur chantier par un balisage frontal et longitudinal
en utilisant des cônes, des piquets, des barrages et parfois des rubans. Le matériel utilisé doit
présenter des caractéristiques de fluorescence et de rétro-réflexion pour être visible de loin.
R. Ben Amor p. 58
Cours sécurité des chantiers
Lors des opérations de mise en place et du retrait des panneaux ou des repères visuels, le
salarié doit toujours travailler face à la circulation pour pouvoir déterminer les dangers
possibles suffisamment à l’avance.
Pour la pose les panneaux doivent être implantés dans l’ordre où l’usager les rencontre,
d’abord la signalisation d’approche, puis celle de position, enfin celle de fin de prescription.
Pour la dépose, les signaux doivent être enlevés dans l’ordre inverse de la pose normale.
Durant la la mise en place et le retrait des panneaux, les salariés ne sont pas encore sous la
protection d’une signalisation, dans ce cas des règles de sécurité s’imposent pour assurer le
déroulement de cette étape en toute sécurité.
3.3. Cas des chantiers mobiles
Sont considérés comme chantiers mobiles :
• Les chantiers qui progressant d’une manière continue, et tel que la vitesse peut varier
de quelques centaines de mètres, à plusieurs dizaines de kilomètres à l’heure
• Les chantiers progressant par bonds successifs c’est-à-dire à condition qu’ils réalisent
au moins un bond par demi-journée.
R. Ben Amor p. 59
Cours sécurité des chantiers
Il existe trois classes de vêtements de signalisation, distinguées selon deux critères, la surface
de tissu fluorescent et la quantité de matière rétro réfléchissante qu'ils comportent.
Tableau IX- 2 : classes des vêtements de signalisation
R. Ben Amor p. 60
Cours sécurité des chantiers
R. Ben Amor p. 61
Cours sécurité des chantiers
R. Ben Amor p. 62
Cours sécurité des chantiers
Exercice 2
1. Définir sécurité et hygiène en indiquant la différence entre les deux
2. Donner les différentes causes qui peuvent provoquer des chutes de plain-pied
3. Les dommages sur les chantiers BTP peuvent être soit des accidents de travail, soit des
maladies professionnelles c’est quoi la différence ?
Exercice 3
1. Citer les équipements de protection nécessaires à la réalisation des taches suivantes :
2. Quels sont les mesures de prévention pour réduire les risques liés à la manutention
mécanique ?
3. Quelle est l’utilité de l’établissement de la grille d’analyse des risques ?
4. Donner des solutions qui permettent d’éliminer le risque à la source pour les dangers
suivants
Danger Solution
Conduites de gaz enterrées
R. Ben Amor p. 63
Cours sécurité des chantiers
c) Les principales causes des accidents graves et décès dans le secteur de BTP sont :
- Les chutes de hauteur
- La manutention mécanique
- Les risques liés à l’électricité
d) Les fouilles en tranchées nécessitant un blindage sont les fouilles de plus de 1.3 m de
profondeur et de largeur inférieur ou égale à :
- 2/3 de la profondeur
- 1/3 de la profondeur
- 3/4 de la profondeur
Exercice 2
Choisir la bonne réponse en justifiant
a) Si on repère une canalisation enterrée on doit stopper l’excavation mécanique avant :
- 1m
- 1.5 m
- 2m
b) Les échafaudages sont utilisés pour effectuer les travaux en hauteur il existe :
- 3 types
- 6 types
- 9 types
R. Ben Amor p. 64
Cours sécurité des chantiers
Le garde-corps est un dispositif est composé d’une plinthe de butée de 10 à 15 cm, d’une lisse
intermédiaire à mi-hauteur et d’une lisse placée à une hauteur de :
- 1m
- 1.5 m
- 1.75m
e) Produits huileux déversés par les engins sur le passage des ouvriers
- Mettre du sable en dessus
- Donner les chaussures
- Réparation et contrôle de l’état des engins
Exercice 3
Choisir la solution de prévention optimale pour les différentes situations de travail
1. Arrivée d’eau au cours des travaux en fouille :
- Donner les chaussures
- Rabattement du niveau de la nappe
- Mettre du sable en dessus
3. Au cours des travaux en fouilles, il est nécessaire de ménager une berme en bordure de
la tranchée de :
- 10 cm de largeur
- 40 cm de largeur
- 70 cm de largeur
R. Ben Amor p. 65
Cours sécurité des chantiers
Dommage
Exercice 2
Compléter la grille d’analyse des risques en se référant aux tâches suivantes
Une entreprise est chargée de la réalisation des travaux de l’extension d’un hôpital. Les
travaux comportent les taches suivantes :
- La démolition d’une partie existante par le marteau piqueur.
- Creusement d’une tranchée pour faire la pose des conduites d’évacuation des eaux
usées, l’engin entre en contact avec une ligne électrique enterrée de 15 kV.
- Travaux de maçonnerie lourde effectués sur un échafaudage de pied de classe 2
- Les manutentions mécaniques sont assurées par une grue à tour qui couvre le
bâtiment à construire, même les cantonnements des ouvriers et les salles de
réunion se trouvent dans l’aire de balayage de la grue.
- L’enduit extérieur est fait sur des échelles.
R. Ben Amor p. 66
Cours sécurité des chantiers
R. Ben Amor p. 67
Cours sécurité des chantiers
Portée (m) 45 40 35 30 25 20
Charge (T) 1 1.3 1.55 1.9 2.35 3
Le point le plus éloigné du bâtiment depuis l’axe de rotation est égale à 40 m, selon
l’avancement des travaux la grue transportera les charges suivantes :
R. Ben Amor p. 68
Cours sécurité des chantiers
c) Quelle est la vitesse du vent maximale qui permet le transport des charges ?
d) Calculer la vitesse limite du vent pour les charges suivantes
Exercice 2
R. Ben Amor p. 69
Cours sécurité des chantiers
Exercice 2
Compléter le tableau suivant :
accident Solution
Intoxication
R. Ben Amor p. 70
Cours sécurité des chantiers
Correction
R. Ben Amor p. 71
Cours sécurité des chantiers
2. Les différentes causes qui peuvent provoquer des chutes de plain-pied sont : les
glissades, les faux pas, les pertes d’équilibre, le trébuchement
Exercice 3
1. Citer les équipements de protection nécessaires à la réalisation des taches suivantes :
2. Vérifier l’état des élingues de levage, entretien périodique de la grue et de ses accessoires,
bien attacher et équilibrer la charge manutentionnée, interdire la circulation des ouvriers
au moment de transport des charges par la grue.
3. L’établissement de la grille d’analyse des risques permet de prévoir et d’anticiper les
risques futurs, elle permet encore de trouver les solutions optimales de point de vue
efficacité, rapidité et cout pour les risques rencontrés sur chantier au cours de son
déroulement.
4.
Danger Solution
Conduites de gaz enterrées Lire les plans avant d’entamer les travaux /
grillage coloré
Surcharge à proximité des parois d’une Marquer ces zones et interdire le stockage par la
fouille mise en place d’un écran de séparation
R. Ben Amor p. 73
Cours sécurité des chantiers
g) Les échafaudages de pied sont utilisés pour effectuer les travaux en hauteur en sécurité
il existe :
- 3 classes
- 6 classes
- 9 classes
h) Les principales causes des accidents graves et décès dans le secteur de BTP sont :
- Les chutes de hauteur
- La manutention mécanique
- Les risques liés à l’électricité
i) Les fouilles en tranchées nécessitant un blindage sont les fouilles de plus de 1.3 m de
profondeur et de largeur inférieur ou égale à :
- 2/3 de la profondeur
- 1/3 de la profondeur
- 3/4 de la profondeur
Exercice 2
Choisir la bonne réponse en justifiant
f) Si on repère une canalisation enterrée on doit stopper l’excavation mécanique avant :
- 1m
- 1.5 m
- 2m
g) Les échafaudages sont utilisés pour effectuer les travaux en hauteur il existe :
- 3 types
- 6 types
- 9 types
R. Ben Amor p. 74
Cours sécurité des chantiers
Le garde-corps est un dispositif est composé d’une plinthe de butée de 10 à 15 cm, d’une lisse
intermédiaire à mi-hauteur et d’une lisse placée à une hauteur de :
- 1m
- 1.5 m
- 1.75m
j) Produits huileux déversés par les engins sur le passage des ouvriers
- Mettre du sable en dessus
- Donner les chaussures
- Réparation et contrôle de l’état des engins
Exercice 3
Choisir la solution de prévention optimale pour les différentes situations de travail
5. Arrivée d’eau au cours des travaux en fouille :
- Donner les chaussures
- Rabattement du niveau de la nappe
- Mettre du sable en dessus
7. Au cours des travaux en fouilles, il est nécessaire de ménager une berme en bordure de
la tranchée de :
- 10 cm de largeur
- 40 cm de largeur
- 70 cm de largeur
R. Ben Amor p. 75
Cours sécurité des chantiers
Danger Personne
=
Situation dangereuse
Évènement dangereux
Dommage
R. Ben Amor p. 76
Cours sécurité des chantiers
D2m
D2m
D2m
Les zones de travail •Le risque d’une •Les deux grues devront être équipées de
de deux grues se collision est élevé limiteurs de zones appropriés pour empêcher
chevauchent de si le grutier de la toute collision tels que :
sorte que la contre- grue inférieure – limiteurs électriques d’orientation de chariot,
flèche de la grue n’est pas en – dispositifs électroniques anticollision.
inférieure (grue 1) mesure de voir si •Les grutiers devront pouvoir s’avertir d’un
pourrait s’accrocher sa contre-flèche risque de collision, p. ex. au moyen d’un
au câble de levage peut s’accrocher avertisseur sonore spécial, À l’arrêt, décrocher
de la grue au câble de la grue la charge et le dispositif d’élingage et remonter
supérieure (grue 2) 2. le crochet de levage
1
2.
a) On ne pas peut transporter les charges en toute sécurité, car en 40 m la grue peut
transporter 1.3 T, alors que le poids de la benne est largement supérieur il est égal à
1.5 T.
b) HSC = H1+ H2 + H3 tel que :
• H1 : la plus grande hauteur des bâtiments à construire (H1= 25 m)
• H2 : la hauteur de sécurité réglementaire fixée à 2 m. (H2= 2 m)
• H3 : la hauteur des charges y compris le matériel de manutention (H 3= 4 m)
R. Ben Amor p. 77
Cours sécurité des chantiers
HSC = 25+ 2 + 4 = 31 m.
c) La vitesse du vent maximale qui permet le transport des charges est :
Exercice 2
Répondre par vrai ou faux et justifier votre réponse
2. Un espace libre de 80 centimètres au moins doit être ménagé entre les faux
obstacles fixes et les pièces les plus saillantes d’un appareil circulant sur une voie
de roulement.
R. Ben Amor p. 78
Cours sécurité des chantiers
Exercice 2
Compléter le tableau suivant :
Accident Solution
Feu sur soi-même - Ne pas courir
- Se jeter à terre et se rouler plusieurs fois sur le sol
- Étouffer les flammes par une couverture épaisse en coton
Projection des produits douche oculaire immédiat exclusivement à l’eau
corrosifs dans les yeux
Blessure Désinfecter la plaie avec de l’alcool et consulter un infirmier
Intoxication - Ne pas vomir
- Pratiquer les gestes des premiers secours
- Faire téléphoner au centre antipoison
R. Ben Amor p. 79
Cours sécurité des chantiers
Bibliographie
2. L’assurance maladie sécurité sociale « Sécurité dans le batiment et les travaux publics :
guide pour l’analyse des risques et le choix de mesures de prévention », septembre
2000
R. Ben Amor p. 80