LE GUIDE PHILOSOPHIQUE

Tout maitriser en un Quart d’heure

Réaliser par KACOU Youssef, Etudiant en faculté de philosophie à

l’université de Cocody Abidjan. Ce document a été conçu afin d’aider
tous ceux et celles qui ont un intérêt particulier pour la philosophie et
qui désir en apprendre.
Résistez, persévérez car au bout de l’effort se trouve la récompense. C’est Dieu qui béni .

SOMMAIRE

LEÇON : LA CONNAISSANCE DE L’HOMME

LEÇON : LA VIE EN SOCIÉTÉ
LEÇON : DIEU ET LA RELIGION
LEÇON : L’HISTOIRE DE L’HUMANITÉ,
MYTHE OU RÉALITÉ, LA VALEUR DE LA
PHILOSOPHIE.
LEÇON : PROGRÈS ET BONHEUR
LEÇON : LANGAGE ET VÉRITÉ
LEÇON : VÉRITÉ SCIENTIFIQUE ‘’simplifiée ‘’

SEUL L’EFFORT PERSOONNEL HONORE

Réalisé par KACOU Youssef 1

Résistez, persévérez car au bout de l’effort se trouve la récompense. C’est Dieu qui béni .

Leçon :
PROBLÉMATIQUE 1 : L’HOMME PEUT-IL
RELEVER LE DÉFIT D'UNE EXISTENCE LIBRE ?
Problème : la connaissance de l'homme est-elle possible ?

Objectif du cours : Montrer que l'homme est un être complexe.

Notion : Conscience -Inconscient - Mémoire - Oubli- Violence.

a) CONSCIENCE
La conscience est la connaissance qu’un Sujet a de lui-même, de ses pensées, de ses actes et
du monde extérieur. Elle est une double faculté : d’une par la Conscience est la faculté de la
Connaissance car elle sert à distinguer le vrai du faux, on parle alors de conscience
pédagogique ; d’autre part, elle est la faculté de la morale, car elle sert à distinguer le bien
du mal, on parle alors que conscience morale. Qu’elle soit psychologique ou morale, la
conscience a deux manières de se manifester dans le temps : elle se manifeste soit
immédiatement, on parle de conscience spontanée ; soit elle se manifeste à la suite d’une
réflexion ou méditation, on parle dans ce cas de conscience réfléchie.

Argument 1 : la conscience est l’essence de l’homme. Dire que la conscience est

l’essence de l’homme, signifie que celle-ci est la partie supérieure intégrante en
l’homme et qui le détermine. En des termes simples la conscience apparaît comme
une faculté innée en l'homme, c’est-à-dire qu’elle est naturelle à l'homme.
Descartes, Discours de la méthode. « Le bon sens est la chose au monde la mieux
partagée » pour dire que la conscience est commune à tous les hommes, elle
constitue le dénominateur commun des hommes.

Argument 2 : La conscience psychologique. C’est la conscience de soi ou

connaissance de soi. En un mot, c’est la faculté qui rend compte de nos pensées,
émotions, état d'âme...C'est elle aussi qui permet à l’homme de dominer l’univers et
de se rehausser au-dessus des autres êtres. Blaise Pascal, Pensées. « L’homme
est un roseau, le roseau le plus faible de la nature mais un roseau pensant » de par
cette affirmation l'homme par sa pensée est plus fort que les animaux parce qu’il
puise au fond de celle-ci les moyens nécessaires pour augmenter sa puissance et
dompter la nature à sa guise. Descartes, Discours de la méthode. « Je pense, donc
je suis » cette idée traduit que la conscience est une faculté permettant de réfléchir,
observer ou de jeter un regard sur son propre être.
André Lalande « La conscience est l’intuition (...) qui est à l’esprit, de ses états et ses
actes » pour dire que grâce à elle L'homme reconnaît ses actes et les assument.

Argument 3 : Sur le plan de la morale. La conscience nous éloigne de l'animalité.

Car en tant que faculté morale, elle a pour vocation de moraliser le sujet, c’està-dire
de l’éclairer dans ses actes afin qu’il la démesure.

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Elle apparaît comme la marque de perfection de l’homme, elle lui enseigne aussi le
permis et l’interdit. C’est un instinct divin, céleste et immortel.
ROUSSEAU, dans Emile ou de l’éducation
« Conscience ! Conscience ! Instinct Divin, juge infaillible du bien et du mal qui rend
l'homme semblable à Dieu » pour dire qu'elle constitue une faculté mise en l’homme
dans le but de distinguer le bien du mal.

Argument 4 : La conscience est le garant de la liberté humaine.

En effet, elle fait de l'homme un être responsable de ses actes devenant ainsi son
libre arbitre, car ayant la possibilité de prendre des décisions, de choisir, et elle
implique également la volonté.
HENRY BERGSON, L’énergie spirituelle :« conscience signifie choisir, choisir c'est
choisir, ne pas choisir c’est aussi choisir » pour dire la conscience fait de l’homme un
être dépendant et libre de tout choix.

b) INCONSCIENT
L’inconscient est l’ensemble de tous les contenus psychiques (pulsions désirs,
instincts...) qui sont refoulés hors de la conscience et qui demeure actifs.

Argument 1 : L'inconscient est le propre de l’homme. En clair, l’inconscient est une

faculté naturelle à l'homme, c’est un phénomène qui se manifeste chez tout être
humain à savoir : l’oubli, les actes manqués ainsi que les rêves. De façon brève, la
conscience admet des lacunes.
S. FREUD, Métapsychologie : « Nous possédons de multiples preuves de l’existence
de l’inconscient » pour dire l’être humain est en majeur parti sous l'action de
l'inconscient

Argument 2 : Le psychisme humain est constitué en majeur parti de l'inconscient. En

effet, l’inconscient occupe les 9/10 du psychisme c'est-à-dire la plus grande partie
dans le cerveau de l'homme. D’autant plus les phénomènes inconscients ; désirs,
passions influencent plus le comportement de l'homme que les actions conscientes.
FREUD, Interprétation des rêves « L'inconscient est pareil à un grand cercle qui
enferme le conscient comme plus petit » pour dire que l'homme dans son
comportement de tous les jours est déterminé par l'inconscient. FREUD, Essaie de
psychanalyse appliquée « Le moi n’est pas maître dans sa propre maison » pour dire
l'inconscient prédomine sur la conscience dans le cerveau de l'homme.

Argument 3 : L'homme est tout proche de l'animal. Autrement dit l'homme est un
être instinctif qui est incapable de maitriser ses impulsions agressives. Mieux c'est un
être qui trouve son plaisir dans l'agressivité qui lui est inéluctable. FREUD, Malaise
dans la civilisation :« L'homme n'est point cet être débonnaire, au cœur assoiffé
d’amour pour son prochain, dont on dit qu'il se défend quand on l'attaque, mais un
être, au contraire, qui doit porter au compte de ses données instinctives une bonne

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somme d'agressivité » pour Freud l'homme est un être naturellement violent méchant
qui ne fait preuve d'aucune générosité.

Argument 4 : La conscience est une illusion. Effectivement la conscience est loin

d'être une faculté crédible et sincère, car elle ne nous permet pas d'avoir une parfaite
connaissance de nous-mêmes. C’est pourquoi par moment l'homme est surpris de
ne pas s'appréhender de tous ses actes. EMMANUEL KANT, Critique de la raison
pure :« j'ai conscience de moimême ne signifie pas que je me connais » Pour Kant la
conscience de soi me permet de savoir qui je suis et non ce que je représente
réellement.
Blaise Pascal, Pensées « L'homme est dissimulation à lui-même et simulation aux
autres ». Cela sous-entend que l'homme apparaît comme un mystère pour les autres
et pour lui-même.

C) MÉMOIRE
-Fonction psychique par laquelle nous prenons conscience du passé en tant que
passé.
-La mémoire est la fonction par laquelle l’homme a la capacité de mémorisation et
de se souvenir des choses passées.

Argument 1 : La mémoire est une fonction indissociable de la conscience.

En effet, c’est la conscience qui joue le rôle de mémoire.
La mémoire en tant que faculté est la capacité de la conscience à conserver,
convoquer et surtout à sélectionner les évènements en cas de nécessité. Henry
Bergson dans L'Énergie Spirituelle, « Toute conscience est donc mémoire,
conservation et accumulation du passé dans le présent ». On entend par là que la
mémoire est une fonction rattachée à la conscience et joue le rôle de souvenir.

Argument 2 : La mémoire est l'essence de l’homme. En clair, au même titre que la

conscience la mémoire c’est une fonction naturelle à L'homme. Henri Bergson,
Matière et mémoire « Ce qui caractérise l’homme d'action, c’est la promptitude avec
laquelle il appelle au secours d'une situation donnée tous les souvenirs qui s’y
rapportent » pour dire que la mémoire est indispensable à L'homme et constitue son
propre.

D) OUBLI
Effacement normal momentané ou définitif des souvenirs.
Le fait que des souvenirs ne puissent plus être rappelés.

Aspect positif :
Argument 1 : L’oubli protège l’homme contre la santé mentale.

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Effectivement l’oubli fait partie de la nature de cette faculté permet l’homme

d'évacuer les souvenirs malsains. Nietzsche, La généalogie de la morale :« Nul
bonheur, nulle jouissance de l’instant présent ne pourrait exister sans faculté d'oubli
» pour dire l’oubli permet à l’homme de se protéger contre les souvenirs
traumatiques.

Argument 2 : L’oubli une vertu.

En effet l'oubli est une faculté permettant à l'homme de développer des valeurs telles
que le pardon, la tolérance chez l’homme.
Nietzsche, La généalogie de la morale « L’oubli permet de : maintenir l’ordre
psychique et la tranquillité » pour dire l'oubli favorise la cohésion sociale et la paix de
l'esprit.

Aspect négatif :
Argument 1 : L’oubli est la défaillance de la mémoire. Ceci dit que l'oubli constitue
la partie sombre ayant un lien étroit avec la mémoire de l’être humain. En un mot il
constitue un trouble de mémoire. Henri Bergson dans Energie spirituelle « Une
conscience qui ne conserverait rien du passé qui s'oubliait sans cesse périrait » pour
dire la faculté d’oubli à une influence négative dans le psychisme humain.

Argument 2 : L’oubli est la preuve de l’inconscient, il est la manifestation absurde de

l’inconscient.
C’est-à-dire qu’il démontre le volet imparfait de l’homme en tout, en le diminuant a
l'état d'un animal. Hegel « L'oubli est la négation de l'homme » pour dire l'oubli
démontre la présence de l’inconscient en I ‘homme.

E) VIOLENCE

Aspect positif :
Argument 1 : L’homme est un être de raison.
Par la conscience morale l’homme arrive à se défaire de sa nature agressive, car
cette faculté lui permet de faire la part entre le bien et le mal afin d'agir humblement.
Romain Rolland dans Mahatma Gandhi :« La religion de la non-violence n'est pas
seulement pour les saints, elle est pour le commun des hommes. C’est la loi de notre
espèce, comme la violence la loi de la brute » pour dire l’homme par sa raison arrive
à canaliser ses impulsions.

Argument 2 : L’homme transcende la violence. En effet l’homme par sa raison

s'éloigne de la vie animale et le spécifie des autres animaux. Car la violence est un
mal qui détruit, or l’homme par sa raison parvient à surpasser le mal. Blaise Pascal,
Pensées « Penser fait la grandeur de l’homme » pour dire grâce à la conscience
l’homme se distingue de l'animal.

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Aspect négatif
Argument 1 : L'homme est un être de la nature. L’homme étant dans la nature se
soumet à la loi de celle-ci qui est la chaîne alimentaire. Cette loi fait de l'homme à la
fois un prédateur et une proie qui se caractérise par la violence. Joseph de Maistre,
Les soirées de St-Petersburg « Dès que vous sortez du règne insensible, vous
trouverez le décret de la mort violente écrit sur les frontières mêmes de la vie » pour
dire l'homme est un prédateur qui vit au-dessus des animaux.

Argument 2 : L’homme est un être naturellement agressif.

L'homme est un être essentiellement déterminé par l'inconscient. Or, cette partie
psychisme est constituée par des impulsions qui ne trouvent de satisfaction que dans
l’agressivité. S. Freud dans Malaise dans la civilisation « L'homme n'est point cet être
débonnaire au cœur assoiffé d'amour mais un être au contraire qui doit porter au
compte de ses données instinctives une bonne somme d'agressivité » pour dire
l'homme est un être naturellement violent et méchant.

Leçon :

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PROBLÈME : LA SOCIÉTÉ EST-ELLE UN OBSTACLE À LA LIBERTÉ HUMAINE ?

• La société
La société est un groupe organisé d’êtres humains dont les rapports sont régis par des lois.

SOCIÉTÉ :

Aspect positif :
Argument 1 : La société est facteur de cohésion sociale.
En effet, la société est le cadre idéal où l'homme comble ses déficits ainsi que ses
rapports avec les autres. La société représente un lieu d'entraide et de fraternité.
David Hume dans Traité de la nature humaine : « C'est par la société seule que
l'homme est capable de supplier ses déficiences », pour dire que grâce à la société
l'homme parvient à avoir une meilleure version de lui.

Argument 2 : La société est naturelle à l'homme. En effet, à la naissance tout

homme appartient déjà à une famille qui n'est qu'une partie de la société. Il est de
l'intérêt de l'homme de vivre en société car elle est la condition infaillible de
l’éclosion de l'humanité.
Aristote, La politique : « La cité est par nature antérieure à la famille et à chacun de
nous pris individuellement. Celui qui est sans cité est soit une brute ou un dieu »,
pour dire que l’homme a été conçu pour vivre en société.

Argument 3 : La société est le lieu d'épanouissement et de civilisation. La société

engendre une métamorphose en l'homme faisant de lui un homme qui abandonne
ses instincts agressifs pour une vie meilleure avec son semblable. Rousseau, Du
contrat social « C’est le
passage de l’état de nature à l'état civil qui produit en l’homme un changement très
remarquable, en substituant dans sa conduite la justice à l’instinct, et donnant à ses
actions la moralité qui leur manquait auparavant » pour dire c'est en vivant en
société que nous changeons d'état.

Aspect négatif :
Argument 1 : La société représente un frein à la liberté.
En effet, les hommes étant dans la même société éprouvent les mêmes penchants.
C'est-à-dire ils convoitent les mêmes choses que moi, ainsi donc la société devient
un lieu de concurrence. Sartre, L’être et le Néant « Ma chute originelle c’est
l’existence de l'autre » on entend par là entre les hommes que l'autre limite mon
champ d'action.

Argument 2 : La société constitue un lieu de dépravation.

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Cela revient à dire que la société engendre le recul moral et la dégradation des
mœurs. Rousseau, Du contrat social « L'homme naît bon mais c'est la société qui le
corrompt » pour dire que la société déforme les bonnes valeurs de l'homme.

Argument 3 : La société est le lieu où règne la violence. Il existe dans la société

deux classes, les bourgeois et les prolétaires. Les riches exploitants les pauvres et
les pauvres combattants les riches. Ainsi l'existence de classe opposée engendre la
violence dans la société. Marx & Engels, L’idéologie allemande « La société a
toujours évolué dans le cadre de l’antagonisme, celui des hommes libres et des
esclaves » pour dire que la société est un lieu de clivage social et d'agressivité.

AUTRUI
Autrui, en philosophie, est un concept récent. Autrui est celui qui n'est pas moi, il est celui
que je ne suis pas et en même temps, il est un même que moi (il appartient à la condition
humaine). Autrui un autre moi, mon alter ego, mon semblable.

Aspect positif :

Argument 1 : Autrui favorise mon bonheur. En effet, c'est au sein de la société que
l’homme trouve son véritable bonheur, car il est par sa nature un être social. Ainsi
donc tout homme à besoin de la chaleur de ses proches pour être heureux. En un
mot il donne de la valeur et de la saveur à mon existence. Seydou Badian, Sous
l’orage « L'homme n'est rien sans les autres » pour dire autrui m’est indispensable et
utile pour ma survie en société. Roger Garaudy dans Parole d’hommes « L’enfer
c'est L'absence des autres » pour dire qu’il est impossible de vivre seul car C'est
autrui qui me rend heureux. Spinoza, Traité théologico-politique « c’est institué pour
libérer l'individu de la crainte, pour qu'il vive autant que possible en sécurité » pour
dire que l'Etat veille à la sécurité et à la liberté.

Argument 2 : Autrui me permet d'être libre. On entend par là qu'il me permet de me

connaître. Par ailleurs une des conditions pour que je sois libre, c’est que je sache
qui je suis. Mon propre regard sur moi-même étant trop subjectif, je ne peux avoir
une bonne connaissance de moi-même. C’est seulement l'autre qui peut me dire qui
je suis véritablement. Sartre, L’existentialisme est un humanisme « Autrui est le
médiateur indispensable entre moi et moi-même » pour dire il est celui par qui je me
corrige et permet d'accéder à une véritable liberté.

Argument 3 : Autrui est celui qui m'éduque. En clair, il m'apporte une éducation
nécessaire afin de sortir de mon état primitif et de parvenir à un stade d'être humain
en toute intelligence. Lucien Malson, Les enfant sauvages :« Les hommes ne sont
pas des hommes en dehors de l'ambiance sociale » cela sous-entend que la société
nous dépouille de notre animalité en nous humanisant.

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Aspect négatif :

Argument 1 : Autrui constitue un danger. L'homme représente une menace

permanente pour son prochain. En effet l'état de nature c'est la guerre de tous
contre tous caractérisée par la loi du plus fort. Jean Paul Sartre, dans huit clos. «
L’enfer c'est les autres » pour dire qu'il est le responsable de ma souffrance.

Argument 2 : Autrui est une entrave à ma liberté. L'autre par son regard qui conduit
sa conscience à porter un jugement de valeur sur mes actes, fait que j'ai honte et
incapable de m’exprimer. Son regard freine mes actions et m’empêche de manifester
mes envies. Sartre dans L’être et le néant « Je saisie le regard de l'autre au sein de
mon acte comme solidification et aliénation de mes possibilités » pour dire autrui
constitue un obstacle à mon épanouissement.

Argument 3 : Autrui comme source de conflit. L'autre est toujours mon rival, il
cherche à satisfaire les mêmes besoins que moi et cette rivalité va engendrer un
conflit de conscience. La conscience vainqueure va ôter la liberté de la conscience
vaincue. Hegel « la relation qui existe entre l’autre et moi s'établit toujours sur la
base de confit » en d’autres termes cela veut dire que la vie en société est marquée
par la guerre.

L’ETAT
L'État est une autorité politique de laquelle émane des institutions auxquelles des individus
se soumettent en échange de quoi, il les protège. Dans une acception plus large, l'État
comprend : un peuple, un territoire, une ou des cultures – plus ou moins déterminées – et
des institutions. En un mot, L’Etat est une collectivité territoriale qui est régi par des lois.

Aspect positif

Argument 1 : L’Etat participe au développement de la société.

En des termes simples, l'Etat participe à la citoyenneté de l'individu grâce à ses
institutions qui permettent d'apporter à l'individu la santé, l'éducation, la sécurité. De
ce fait il veille à la bonne conservation de leurs personnes et de leurs biens en
assurant leurs sécurités par la bonne observation du droit de la justice et de la
justice. Exemple : les infrastructures

Argument 2 : L’Etat participe à la cohésion sociale. Par ses appareils

répressifs veille à l’application de la justice tout en harmonisant la rationalité
des rapports interpersonnels. Exemple :
le pardon, la paix… Kant « L’Etat est l'unification d'une multiplicité d'hommes
sous des lois juridiques » pour dire que grâce aux lois l’Etat permet le vivre
ensemble des peuples.

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Argument 3 : L'Etat est facteur d'égalité. L’Etat est le garant de la justice social. En
effet tous les hommes naissent égaux en droit et quelques soit notre classe sociale,
notre appartenance religieuse ou éthique la loi met tous les individus sur le même
pied d'égalité. Rousseau, Du contrat social « C'est pour éviter que le plus fort ne
piétine le plus faible ; telle est la création de l'Etat » pour dire que l'Etat a été créé
pour veiller à
l'égalité des droits de tous les hommes

Aspect négatif :

Argument 1 : L’Etat est démagogue.

En effet il trompe le peuple sur ses intentions réelles. C’est un organe peu crédible, il
devient un moyen par lequel une minorité de personne dupe le peuple pour réaliser
leurs ambitions. Ainsi donc la démagogie est le propre des politiciens. Nietzsche,
Ainsi parlait Zarathoustra « L'Etat, c’est le plus froid de tous les monstres froids il
ment froidement et voici le mensonge qui rampe de sa bouche : Moi l’Etat je suis le
peuple », pour dire l’Etat flatte le peuple pour mieux le duper.

Argument 2 : L’Etat prive les hommes de leur liberté.

Ainsi, il fait de l'homme un esclave et l'enchaine. Bakounine, dans
Étatisme et Anarchie « L'Etat est un vaste cimetière où viennent s’enterrer les
manifestations des libertés individuelles ». Pour dire que tout homme qui vit au sein
d'une société renonce à sa liberté, donc génère de l'injustice au sein de la société.
La loi faite pour tous ne régit que les pauvres donc la dictature de la bourgeoisie sur
les prolétaires.

DROIT ET JUSTICE

• Droit et justice
Justice et droit semblent donc à première vue
indissociables. Ce qui est juste est ce qui est légal ; et ce qui respecte la loi prescrite par le de
droit. La justice est donc la conformité aux prescriptions des lois, afin de protéger les
individus des injustices qu'ils subissent dans leurs rapports avec les autres.

Aspect positif :

Argument 1 : le droit facteur d’égalité.

En effet de son étymologie “justicia“ qui signifie conformité avec le droit. La justice
signifie le fait de traiter tous les citoyens de manière égalitaire en vertu de la loi. Ainsi
donc le plus fort et le plus faible ont les mêmes droits, en des termes simples le plus
fort ne peut user de sa position pour assujettir le plus faible. Rousseau, Du contrat
social « L'égalité des hommes devant la loi entraîne la justice » pour dire que le droit
et la justice entraînent l'équité. Marx, Critique du parti ouvrier allemand « par sa
nature, le droit ne peut consister que dans l’emploi d'une mesure égale pour tous »

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cela sous-entend que la loi est par essence juste. Platon, La République « La loi
défend les plus faibles contre les plus forts » pour dire que la loi est au service des
prolétaires.

Argument 2 : Le droit favorise la cohésion sociale. Dans la mesure où par le biais

de la loi, les individus en intégrants le tissu social, renoncent à leurs libertés
individuelles pour une liberté collective basée sur des lois et des principes. Ainsi,
donc l’Etat en faisant respecter les lois aux citoyens engendre la quiétude,
L’harmonie et la paix dans la cité. Kant « L'homme libre ce n'est pas celui qui vit sans
loi mais par les lois affirment sa liberté » pour dire que le respecte scrupuleux des
lois est le fondement de la liberté. Hobbes, Le Léviathan « le droit assure l'harmonie
sociale et la protection des citoyens faible ». Aristote, Ethique à Nicomaque « La loi
est toujours quelque chose de générale » Platon, La République « La loi ne se
préoccupe pas d'assurer un bonheur exceptionnel à une classe de citoyens, mais
elle s'efforce de réaliser le bonheur de la cité tout entière »

Aspect négatif :

Argument 1 : Le droit est source de division. En effet le droit est un instrument

d’exploitation de l'homme par l'homme. C’est-à-dire qu’au sein de la cité il existe
deux classes diamétralement opposées : les bourgeois et les prolétaires. Ainsi donc,
les nantis étant détenteurs du pouvoir insèrent des lois dans le but d’endoctriner les
prolétaires afin de mieux se servir d'eux. Karl Marx « L'Etat est une police au service
de la classe dominante » pour dire l’Etat est au service des bourgeois. Rousseau,
Du contrat social « Les lois sont toujours utiles à ceux qui possèdent et nuisibles à
ceux qui n'ont rien »

Argument 2 : Le droit est facteur d'inégalité.

En clair l'application de la loi en elle-même est injuste. Car lorsque qu’une loi est
instaurée, elle favorisera forcement une classe au détriment d'une autre. En d'autres
termes aucune loi ne peut satisfaire l'intérêt commun. Adam Smith « Tout pouvoir est
en réalité institué pour défendre le riche contre le pauvre » pour dire que l'Etat est au
service de la classe bourgeoise.

Argument 3 : L’Etat est facteur de violence. Autrement dit, l'Etat massacre les
citoyens et les emprisonne contre leur gré. Cela se manifeste par son organe
répressif qui exerce de façon arbitraire sur des honnêtes citoyens qui organisent des
marches pour attester leur mécontentement au regard de certaines lois votées. Elias
Canetti, Masse et puissance « L'Etat s'instaure en promettant à la masse la
protection contre la mort, en la promettant à la mort » il faut entendre par cette
pensée que par moment l'Etat nous conduit à l'abattoir.

Dans ces conditions en quoi réside la quête de liberté du citoyen ?

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JUSTIFICATION DE LA VIOLENCE DE L’ETAT.

• La violence
La violence désigne la force exercée pour soumettre quelqu'un contre sa volonté.
La tradition philosophique s'interroge prioritairement sur l'origine de la violence.
Alors qu'elle est naturelle aux yeux de Machiavel et de Hobbes, elle provient de
l'organisation social et de l'histoire pour Rousseau et Marx.

Argument 1 : L’Etat use de la violence pour faire régner l'ordre.

La violence de l’Etat est légitime, car elle permet de ramener les hors la loi à l’ordre
mais aussi pour rendre possible la liberté. Ainsi donc homme étant de nature agressif
et barbare à besoin de violence pour se canaliser. Kant « L'homme est un animal qui
a besoin de maître » pour dire qu’il faut une autorité qui arrive à maîtriser l’homme.
Machiavel, Le prince « La fin justifie les moyens » cela traduit que l’Etat a
nécessairement besoin d'user de violence.

Argument 2 : La violence est au service de l’Etat. En effet l’Etat use de force pour
assurer un ordre politique stable dans la société. La loi en elle-même est fragile car
son application pose de sérieux problème. Ainsi donc l'Etat doit user de violence
pour intimider les citoyens à l'image de ses appareils. Blaise Pascal, Pensées « La
justice sans la force est impuissante, la force sans la justice est tyrannie » cela
sous-entend que la violence de l’Etat garantit l'ordre et la sécurité.

LA VIOLENCE DE L’ÉTAT NE SE JUSTIFIE PAS.

Argument 1 : L’Etat use de violence pour faire régner le l’ordre.

La violence en elle-même est destructrice, alors elle ne peut en aucun cas résoudre
un problème. Ainsi l'Etat en usant de force pour régner peut conduire à des
frustrations, des rancœurs, des révoltes d'un groupe de personne dont la
conséquence immédiate est l’émergence d'une nouvelle forme de violence. Karl
Marx, La révolution « L’Etat est un instrument d’oppression de répression » pour dire
que l’Etat use de violence pour martyriser le peuple.

Argument 2 : L’homme est un être conscient. Les hommes font preuves de

morales. Cette moralité incarne les vertus telles que la non-violence, la justice, la
vérité et la transparence pour une paix au sein de la société. Platon, La République «
Il faudrait pour le bonheur des Etats que des philosophes fussent roi ou que les rois
fussent philosophes » pour dire qu'il faut un homme qui fasse preuve de
discernement à la tête de l'Etat.
Platon, Le Politique « Jamais une loi ne serait capable d'embrasser avec exactitude
ce qui, pour tous à la fois, est le meilleur, le plus juste et de prescrire à tous ce qui
vaut le mieux » on entend par là qu'aucune loi n'est juste.

Réalisé par KACOU Youssef 12

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Leçon :
PROBLÈME :LA RELIGION EST-ELLE FACTEUR
D'ALIÉNATION OU DE LIBÉRATION DE L’HOMME ?

• LA RELIGION
La religion se définit comme ensemble des croyances, de rites consistant à rendre un culte
a une divinité.

Religion comme facteur d’aliénation :

Argument 1 : La religion est un moyen d'exploitation. Cet aspect de la religion est

perçu dans les sociétés capitalistes où deux classes sont diamétralement opposées :
la bourgeoisie et le prolétariat. En effet la bourgeoisie en tant que minorité et
détenteur des moyens de productions passent par le couvert de la religion pour
endoctriner le prolétariat majoritaire. Ainsi les bourgeois exploitent et surexploitent
les ouvriers par le biais de la religion. Karl Marx, Critique de la philosophie du droit
de Hegel « La religion est l'opium du peuple » c’est-à-dire, elle est un moyen
d'oppression et d'exploitation qui endort l'esprit du peuple.

Argument 2 : La religion est source de division et d'intolérance.

L'histoire de l'humanité est parsemée de confit à caractère religieux. Ainsi la religion
devient porteuse de haine et de division. En effet on a coutume d’assister à des
conflits qui opposent catholiques et protestants, chrétiens et musulmans, musulmans
et musulmans. C’est donc au regard de ces conflits que le fanatisme religieux
devient grandissant. Dès lors la religion devient nocive et destructive. Exemple de
guerre sainte : Rouhalla, Le nouvel observateur du 11 janvier 1985 « La religion d'où
la guerre est absente, est une religion incomplète » cela sous-entend que la religion
est le socle de la guerre. Jean Meslier, Œuvres complètes « La religion est une
source fumiste de troubles et de divisions éternelles parmi les hommes » pour dire
elle est source de clivage social.

Argument 3 : La religion est une fiction. Dans le domaine religieux les fidèles ont
tendances à confier leurs destins à une prétendue providence, croyant que ce
dernier viendra régler leurs problèmes. Nietzsche, L’antéchrist « Le péché est une
fiction inventée par l'homme » pour dire que le péché est une imagination des
Hommes. Nietzsche, L’antéchrist « Ils sont dans un monde de pur fiction » cela
revient à dire que le religieux vit dans une illusion du bonheur. Feuerbach, L’Essence
du christianisme « l'homme affirme en Dieu ce qu’il nie en lui-même » cette pensée
laisse transparaître que l’homme s'est projeté dans un monde imaginaire où il a créé
un être gigantesque.

Argument 4 : La religion comme facteur d'aliénation. La religion se présente

comme une pratique humaine qui est opposée à notre libre arbitre. En effet fondée
sur des principes ou des commandements, la religion restreint le champ d’exercice

Réalisé par KACOU Youssef 13

Résistez, persévérez car au bout de l’effort se trouve la récompense. C’est Dieu qui béni .

de notre liberté, Elle tue en nous tout pouvoir de décision dans la mesure où elle
enseigne de suivre à la lettre ses principes.
Spinoza, « La religion est l'asile de l'ignorance » on n'entend par là que le fidèle ne
fait plus preuve d'esprit dans ce domaine.

Argument 5 : La religion source d'obscurantisme, dogmatique par nature. La religion

est source de connaissance qui n’est pas fondée sur des preuves. En des termes
simples elle n'est fondée que sur la rationalité. Alors croire dans ce cas c’est fait
preuve de démission de sa raison. Jean Meslier, Œuvres complètes « Cette foi, cette
croyance aveugle qu'ils posent pour fondement de leur doctrine et leur morale, est
un principe d'erreurs, d'illusion et d’impostures » pour dire la pratique religieuse
dépossède l'homme de sa raison.

Religion comme facteur de libération :

Argument 1 : La religion humanise.

En clair la religion est un facteur d'humanisation des mœurs et des institutions. Elle
est à la base du développement de certains sentiments chez l'homme tels que le
pardon, la charité l’hospitalité et l'amour du prochain. Voltaire, Candide « La morale
vient de Dieu » cela sous-entend qu'elle inculque des valeurs morales.

Argument 2 : La religion facteur de liberté. En effet face aux difficultés quotidiennes

comme la peur, l’angoisse, le désespoir, le temps était mort, l'homme trouve des
ressources nécessaires dans la religion pour rebondir. Ainsi donc l'homme trouve en
elle un refuge, un soulagement qui l'amène à espérer. Henri Bergson, Les deux
sources de la morale et de la religion « La religion nous libère de l'angoisse de la
mort »
Selon la conception Judéo-chrétienne, Bible Matthieu 11v28 « Venez à moi vous qui
êtes fatigués et chargés, je vous donnerai du repos » On entend par là que la religion
est source de liberté.

Argument 3 : La religion est facteur de cohésion social et de solidarité.

De son étymologie ‘’relegare’’ qui signifie rassembler, la religion non seulement lie
les hommes entre euxmêmes, mais également les lie à Dieu. La religion est donc la
base de l’harmonie, car elle unie les hommes en une même communauté faisant
d'eux des frères et sœurs. Durkheim, Les formes élémentaires de la religion « La
religion est un système solidaire de croyance et de pratique unissant une même
communauté » Yoakum Moubarak.« De tous les facteurs d'unité entre les hommes il
est certain que jusqu’à nos jours la religion est le facteur le plus unificateur » pour
dire elle permet aux hommes de vivre ensemble.

Argument 4 : La religion est un fait naturel. En effet la croyance en Dieu est naturelle
par le biais de la foi. Les hommes quelques soient leurs origines s'inclinent tous face
à une divinité. Ainsi la religion apparaît comme un patrimoine pour les humains.
Napoléon « Une société sans religion est comme un vaisseau sans boussole » Henri
Bergson, Les deux sources de la morale et de la religion « Il n’y a jamais eu de

Réalisé par KACOU Youssef 14

Résistez, persévérez car au bout de l’effort se trouve la récompense. C’est Dieu qui béni .

société sans religion » pour dire que la religion est indispensable au commun des
mortels.

Argument 5 : La religion met le frein à la violence. En effet la morale religieuse

éduque l'homme en l'amenant à renoncer à ses désirs et instincts. C'est-à-dire
elle permet à l'homme de se canaliser. Henri Bergson, Les deux sources de la
morale et de la religion « La religion renforce et discipline » Bible, Exode 20 v 13
« Tu ne tueras point » Saint Augustin, La Cité de Dieu « La foi religieuse libère
l'homme de l'animalité » ceci dit, la religion par ses enseignements nous permet
de rompre avec notre nature agressive.

LA RELIGION ET LA RAISON

1) RELIGION ET RAISON INCOMPATIBLES.

• Religion et raison
La raison, c'est la connaissance, en forme de concepts et de jugements logiquement
organisés de la réalité, telle que nous pouvons la saisir ; et la religion, c'est également une
appréhension de tels autres aspects de cette même réalité, ceux-là, que la raison, par elle-
même ne peut atteindre, ça suppose la foi en une révélation divine.

Argument 1 : La croyance religieuse et la raison sont carrément opposées.

En clair, la religion repose sur des principes et des dogmes, des rites et pratiques
qu’elle prescrit. La raison n'y est pas convoquée car ces prescriptions sollicitent
seulement qu’une adhésion. Or la raison par contre elle se veut critique. Ainsi donc
la foi exclut tout recours à la critique. Marcien Towa dans L'idée d'une philosophie
négro-africaine « La foi est l'antithèse de la raison. Il y'a une opposition
fondamentale, profonde entre acceptation des mystères et exigence de la rationalité
» Pour dire la religion est dogmatique tandis que la raison est critique

Argument 2 : La croyance religieuse implique la démission de la raison dans le sens

où les deux poursuivent des domaines différents. La religion se veut dogmatique par
nature. En effet toute religion relève d'une croyance que l'on assimile à la foi. Celle-ci
appartient au domaine du sentir ce que l'on nomme le sentiment religieux qui se veut
subjectif sans fait recours à la rationalité, tandis que la raison est la faculté de l'esprit
humaine grâce à laquelle l’homme parvient à connaître des vérités. En un mot la
raison est une pratique fondée sur des preuves qui se veut objective. Spinoza dans
Traité théologico-politique « Entre foi et théologie d'une part, la philosophie de
l’autre, il n'y a aucun rapport, aucune affinité. La philosophie ne se propose que la
vérité, et la foi que l'obéissance, la ferveur de la conduite. » Pour dire que la religion
recherche la soumission alors que la raison recherche la vérité.

Réalisé par KACOU Youssef 15

Résistez, persévérez car au bout de l’effort se trouve la récompense. C’est Dieu qui béni .

Argument 3 : La croyance religieuse implique la démission de la raison car elle a un

but différent de celle-ci.
La raison en tant que faculté de représentations objective elle vise la vérité,
contrairement à la religion qui est une croyance et un sentiment qui révèle du corps
et a pour but la foi. Pascal dans Pensées « Le cœur a ses raisons, que la raison, ne
connaît point. » Pour dire que la religion est une affaire de sentiment, alors que la
raison procède par réflexion.

2) RELIGION ET RAISON SONT COMPATIBLES

Argument 1 : La raison a sa place dans la croyance. En ce sens que c’est la raison

elle-même qui se sentant limitée invite la foi à la remplacer. La raison a pour
fonction l’explication logique du pourquoi et de la compréhension des choses.
Pourtant face à certaines réalités elle échoue. Afin de sortir de cette impasse elle a
recours à la foi qui se charge de l'éclairer. Ainsi donc la pratique religieuse repose
sur une attitude raisonnable. Saint Augustin dans Lettres « que la foi précède la
raison(..)c’est la raison qui l’exige » Pour dire la raison consciente de ses limites
invite la foi pour l’épauler.

Argument 2 : La raison nous Sensibilise sur la nature de Dieu.

En effet, la religion est fondée sur la foi. Or la foi en Dieu résulte d'un raisonnement,
d'une démonstration. C'est au terme d’une réflexion à l’origine de l'existence, de son
déroulement et de sa fin que les hommes sont parvenus à concevoir l'objet de leur
foi et du culte religieux. Saint Anselme dans Proslogion « Nul homme, s'il comprend
ce que Dieu est, ne peut penser que Dieu n'est pas » Pour dire si nous connaissons
la nature de Dieu, alors nous ne pouvons douter de son existence. Rousseau dans
Emile ou de l’éducation « Les plus grandes idées de la divinité nous viennent par la
raison seule. Voyez le spectacle de la nature, écoutez, voir l’intérieur. Dieu n'at-il pas
tout dit à nos yeux, à notre conscience, à notre jugement ? » Pour dire en observant
la nature nous parvenons à croire qu'il existe un être tout puissant à l'origine.

Argument 3 : La foi religieuse et la raison découlent toutes deux de la nature

humaine.
Effectivement l'homme n'est pas un pur être de raison, mais il a toujours en lui une
part de croyance d'où la religion tire sa force et sa justification. En bref l'homme est à
la fois croyant et raisonnable, doté d'une subjectivité mais également capable
d'objectivité. Emmanuel Kant, Critique de la raison pure « j'ai dû aboli le savoir pour
faire place à la foi » il faut entendre par cette pensée que la raison dans le domaine
de la religion où résident des êtres immatériels, voir angéliques ; il faut suspendre
l'activité de la raison et laisser scintiller la foi.

Réalisé par KACOU Youssef 16

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DIEU
• Dieu
Être suprême, doté de pouvoir surnaturels (immortalité,
omniscient, omnipotent, omniprésent, ubiquité…)

A) L’EXISTENCE DE DIEU

Argument 1 : Dieu est une exigence de la raison. Cela revient à dire que la
présence de la conscience en l’homme est une preuve tangible de l’existence de
Dieu. Emmanuel Swedenborg, Organes célestes « La conscience est la présence
de Dieu en l’homme » Voltaire « Si Dieu n'existait pas il faudrait l’inventer » pour
dire, le fait de contempler la nature suscite l'idée d'un être suprême à la base de la
création et c'est Dieu.

Argument 2 : Dieu est le parfait, il existe nécessairement.

En clair, sur le plan anthologique Dieu possède toutes les perfections, or l’existence
est une perfection. Descartes « Dieu est bon, parfait, omniprésent, omniscient,
omnipotent » pour dire Dieu est un être à la perfection totale.

Argument 3 : Dieu est toute la réalité qui existe. En effet, en observant la nature
nous nous rendons compte d'un certain ordre préétabli sur des principes
mathématiques dans l’univers. En un not Dieu est le commencement de toute chose.
Voltaire, Candide « L’univers m'embarrasse, et je ne puis songer que cette horloge
existe, et n’ait point d'horloger » il faut entendre par-là que si le monde existe C'est
que Dieu aussi existe car c’est lui qui fait le monde.
Spinoza « Dieu, c'est-à-dire la nature » pour dire qu’il représente toutes choses.

B) L’INEXISTENCE DE DIEU

Argument 1 : Dieu est une véritable illusion. Cela sousentend l'idée selon laquelle,
Dieu est une idée qui provient de l’inconscient. En effet, l'idée de Dieu est un
transfert du sentiment filial, c'est un retour nostalgique à l'enfance. Freud, L'avenir
d’une illusion « Le monde religieux est un monde de pure fiction » pour dire Dieu
n'est qu'une imagination. « La religion traduit le besoin de protection au sentiment
de détresse cette protection l'enfance la recherche auprès du père, l'adulte auprès
de
Dieu »

Argument 2 : C’est l'homme qui a créé l'idée de Dieu comme protecteur.

Dieu est la projection décuplée de nos vertus. En clair, l'homme projette ses qualités
hors de lui, c'est un pur produit de l'imagination. Feuerbach, L’essence du
Christianisme « L'homme affirme en Dieu ce qu'il nie en lui-même » pour dire qu’il
faut noter que l’homme s'est projeté dans un monde imaginaire où il a créé un être
gigantesque, tout puissant capable de résorber tous ses problèmes.

Réalisé par KACOU Youssef 17

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Argument 3 : L'idée de Dieu nous est inspirée par la peur de la mort.

Cela revient à dire que l'homme à cause de cette peur de la mort a toujours eu la
nécessité d’une croyance en l’au-delà. Exemple : Le paradis.
L’homme n’arrivant pas à trouver une satisfaction dans le réel a cause d’autrui (l’Etat
et la classe bourgeoise) va chercher une satisfaction dans l’idéel, d’où la création
d’un Dieu imaginaire capable de tout.

Réalisé par KACOU Youssef 18

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Leçon :
PROBLÉMATIQUE 2 : L'HUMANITÉ : MYTHE OU RÉALITÉ ?

• L’humanité
L’humanité désigne l’ensemble des hommes, des êtres humains par opposition à la divinité
(ensemble des dieux) et à l’animalité (ensemble des animaux). C’est une attitude de
bienveillance envers son prochain.

1) HUMANITÉ COMME UN MYTHE

Argument 1 : L'humanité est un concept dépourvu de sens.

En effet l'ethnocentrisme est une attitude qui porte à croire que la culture à laquelle
nous appartenons est la meilleure que celles des autres de la barbarie, et que les
hommes qui les composent sont des moins que rien. Lévi-Strauss, Race et histoire «
Le barbare, c’est d'abord l’homme qui croit à la barbarie. » cela sous-entend que la
barbarie est une question d'esprit. Exemple : le comportement barbare et irrationnel
de l’homme

Argument 2 : L'humanité est un leurre.

Ceci dit que l’homme est par nature égocentrique, c’est-à-dire un être qui est contre
la mondialisation et la globalisation. En effet, il est de la nature de l’homme
d'accorder assez d’importance à ce qui vient de luimême et de le conserver
jalousement. Or, parler d'humanité c’est surseoir à sa propre nature pour s'imprégner
de celle des autres. Husserl, La crise des sciences Européennes « l’humanité,
considérée dans son âme, n’a jamais été et ne sera jamais accomplie ». Il faut
comprendre par là qu'il n’est pas possible pour aucun des hommes de vivre en unité.

Argument 3 : L'humanité est le lieu de la perte des valeurs humaines.

Effectivement l’humanité est le lieu de dépravation des mœurs. En effet, nous
constatons des actes inhumains tels que la vente des organes humains, le racisme
qui octroie à l’homme d’affirmer la supériorité de certaines races et les droits à
dominer les autres et à les exterminer. Vladimir Jankélévitch, L’imprescriptible
pardonner dans l’honneur et la dignité « L'assassinat de ces millions de juifs, de
résistant n'est pas un fait divers. Les crimes allemands sont dans le sens propre du
mot, des crimes contre l'humanité. » Albert Camus, Le mythe de Sisyphe « Les
hommes aussi sécrètent de l'inhumain. » Cela revient à dire que l'humanité est le lieu
de déshumanisation. Exemple : le trafic humain.

Argument 4 : L'humanité est un système de domination. C’est-à-dire le

colonialisme est un système de domination des pays occidentaux sur des Etats
africains consistant à affirmer qu'il s’agit de la civilisation alors qu'en réalité il
s’agissait d’une exploitation économique. Exemple : la colonisation, l’esclavage.

Réalisé par KACOU Youssef 19

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2) L’HUMANITÉ UNE RÉALITÉ

Argument 1 : L'humanité est source de cohésion sociale.

Sur le plan religieux au-delà des cultures et des civilisations les hommes sont tous
des frères, c'est-àdire il existe une nature humaine qui est le genre humain constitué
de tous les hommes qui sont tous les enfants d'un même père : Dieu.
Epictète, Entretiens « Dieu a laissé tomber sa semence dans mon père, dans mon
grand-père et dans les êtres raisonnables parce que seuls ils sont de la nature à
entrer en relation avec Dieu à qui ils sont unis par la raison. » Cela sous-entend que
les hommes sont tous des créatures de Dieu.

Argument 2 : L'humanité est source d'humanisation. Ceci dit l'être humain est
unique de par sa nature raisonnable. En effet, L'homme est un être doté de faculté
de discernement ce qui lui permet de distinguer le bien du mal et surtout d’éviter le
mal et de faire le bien à son prochain. Il a donc une piété naturelle et la loi gravée
dans son cœur, dans sa raison. Descartes, Discours de la méthode « Le bon sens
est la chose la mieux partagée au monde » pour dire tous les humains disposent
d'une raison. Rousseau dans Emile ou de l'éducation « Il est donc au fond des âmes
un principe inné de justice et de vertu auquel je donne le nom de conscience. » pour
dire que la conscience morale existe naturellement chez les hommes et qu'elle est la
marque de son humanisme.

Argument 3 : L'humanité est facteur de totalisation. En clair, le concept de

l'humanité est un ensemble composé d’espèce humaine. Cela signifie que c'est la
somme de l'espèce humaine passée, présente et future qui forme l’humanité.
Auguste Comte, Catéchisme positiviste « L'humanité est l'ensemble de l'espèce
humaine passée, présente et future. », il faut comprendre par-là que l'humanité se
résume aux générations qui se sont succédé dans le temps et dans l'espace en
léguant certaines connaissances.

Argument 4 : L'humanité est naturelle chez l'homme. Cela signifie que l’homme a
des dispositions naturelles qui le distinguent déjà des autres animaux. Sa capacité à
sociabiliser est l’une des caractéristiques de l'humanité. Aristote, La Politique «
L'homme est un animal politique. » cela revient à dire que l’homme est naturellement
un être qui vit en société.

Réalisé par KACOU Youssef 20

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PROBLÈME 2 : L’HOMME EST-IL SUJET OU OBJET DE L’HISTOIRE ?

Histoire

• Ensemble des faits passés importants pour un peuple, pour l’humanité.

• Récit portant sur le passé des sociétés humains.

1) L’HOMME COMME SUJET DE L’HISTOIRE

Argument 1 : Les hommes sont artisans de leurs histoires.

En effet, grâce à son intelligence et par son travail l'homme a la possibilité de
changer le cours de son histoire en transformant ses conditions matérielles
d'existence. C'est-à-dire les hommes sont des êtres conscients, ils savent ce qu'ils
veulent et veulent ce qu'ils font. Karl Marx, Le 18 Brumaire de Louis
Bonaparte « Les hommes font leur propre histoire » pour dire l'homme est le forgeron
de son destin.

Argument 2 : L'homme est un être indépendant. Les hommes sont des êtres libres
dont l'existence dépend exclusivement d'eux-mêmes. Il n’y a pas de Dieu pour
orienter leur existence car ils n'ont pas été conçus par Dieu. Ils sont responsables
de leur existence. C'est au nom de cette liberté qu'ils pensent et s’orientent dans
leurs actions pour donner eux-mêmes un sens à leur existence. Sartre, Critique de
la raison dialectique « L'homme n'est rien d'autre que ce qui se fait » pour dire
l’homme à la possibilité de s'auto-créer, de s'autodéterminer parce qu'il est libre de
choisir ce qu’il veut être.

2) L’HOMME COMME OBJET DE L’HISTOIRE

Argument 1 : La vie humaine est soumise à un destin implacable.

Pour les religions monothéistes comme l'islam ou le christianisme, l’homme et
l'univers sont des œuvres de Dieu. Donc c’est le plan qu’il a tracé qui s'exécute. Par
exemple la Bible et le Coran montre comment l'homme a été créer et explique même
la fin du monde. L’homme subit donc le cours de l'histoire sans pouvoir y faire
quelque chose. Jean Calvin « Nous appelons prédestination, le décret éternel de
Dieu par lequel il a déterminé en lui-même, ce qu'il veut que chaque homme
devienne » il faut entendre par-là que c'est Dieu qui est le maître du destin des
Hommes. Hegel, La raison dans l’histoire « la raison gouverne le monde et par
conséquent gouverne et à gouverner l'histoire universelle » cela sous-entend que
Dieu est le commencement et la fin de l'histoire universelle.

Réalisé par KACOU Youssef 21

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Argument 2 : L'homme est le produit de l'histoire. En effet les hommes sont des
créatures de Dieu et sont par rapport à l’être suprême ce que la statuette est pour le
sculpteur. De même que l’artisan oriente son œuvre, de même Dieu détermine
l'existence de l'homme. Bossuet, Discours sur l'histoire universelle « Ce long
enchaînement des causes particulières qui font et défont les empires dépend des
ordres secrets de la divine providence où cela revient à dire que tout provient de
Dieu »

SOUS THÈME : MYTHE RÉALITÉ OU ILLUSION (MYTHE ET RAISON)

1) MYTHE COMME UNE RÉALITÉ

Le mythe
Récit relatant des faits imaginaires non consignés par l'histoire, transmis par la tradition et
mettant en scène des êtres représentant symboliquement des forces physiques, des
généralités d'ordre philosophique, métaphysique ou social.

Argument 1 : Le mythe est une ébauche à travers ses fables.

Cela signifie que le mythe raconte le vécu historique des peuples tout en nous livrant
les différents aspects des us et coutumes de ce peuple. En bref, le mythe fait partir
de la culture humaine. Mircea Eliade, Traité d'histoire des religions « Une histoire
sacrée qui relate un événement qui a eu lieu dans un temps primordial. » Cela
sousentend que le mythe raconte l’origine de l’univers, sa fin et l’origine des faits
culturels. Exemple : la légende d'Abla Pokou

Argument 2 : Le mythe comble la raison. Cela revient à dire que le mythe en tant
que récit fabuleux vient combler le manque de l’explication rationnelle. C'est-à-dire
pour les questions d'ordres métaphysiques la raison ne parvient pas à nous donner
des explications, elle passe par le mythe. Blaise Pascal, Pensées « la dernière
démarche de la raison est de reconnaître qu'il y a une infinité de chose qui la
surpasse. » Cela traduit que bien vrai qu'elle soit le moyen privilégié de la
connaissance de l'homme, la raison montre ses limites, son incapacité, son
impuissance à trouver des réponses à certaines questions, en particulier les
questions métaphysiques.
Exemple : Dieu

Argument 3 : Le mythe explique le monde. C'est-à-dire que le mythe possède une

fonction étiologique, c'est-àdire qu'il imagine la cause des phénomènes connus. Il
remonte à la création, à l'établissement d'un pouvoir politique, ou encore, parcourant
le monde de l'au-delà imaginant la fin du nôtre, il explique à l’homme les principes
qui doivent guider sa vie terrestre. En un mot le mythe nous donne une explication
plus brillante et cohérente. François Jacob, Lieu des possibles « L'explication
mythique l’emporte de loin sur la connaissance scientifique. » Pour dire l'explication
mythique est plus fiable que celle de la science.

Réalisé par KACOU Youssef 22

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2) MYTHE COMME UNE ILLUSION

Argument 1 : Le mythe entretient l'obscurantisme. En effet le mythe est un récit

fabuleux dans lequel interviennent des êtres surnaturels (des dieux, des demi-
dieux, des héros, des animaux-humains). En un mot le mythe s'interroge sur des
données irrationnelles, c'est-à-dire des réalités qui n'ont pas de contenus
matériels. Hegel, Principes de la philosophie du droit « Tout ce qui est réel est
rationnel et tout ce qui est rationnel est réel » autrement dit, la raison est
l'intelligence du réel. Elle est le lieu de l’émergence du sens.

Argument 2 : Le mythe dévalorise l'homme. Cela signifie que l'homme dans sa

pratique mythique se donne en esclavage en entretenant la foi en des dieux qui ne
sont que les produits de son imagination. Marcien Towa, L'idée d'une philosophie
négro-africaine : « Dans la genèse du yahviste, l'homme s'y présente comme le
fermier de Dieu » pour dire que l'homme est sous la domination absolue d'un maître.

SOUS THÈME : LA PHILOSOPHIE

1. La philosophie
L’amour de la sagesse, réflexion critique sur le monde et les choses qui y sont,
questionnement a l’absolu.

1. Qu’est-ce que la philosophie ?

Ensemble de conceptions portant sur les principes des êtres et des choses,
sur le rôle de l'homme dans l'univers, sur Dieu, sur l'histoire et, de façon
générale, sur tous les grands problèmes de la métaphysique.

1) LA PHILOSOPHIE EST IMPORTANTE.

Argument 1 : La philosophie humanise l'homme.

Cela sous-entend que la philosophie constitue la poche de la moralité des activités
humaines et surtout de l'impact de la science et de la technologie dans la vie de
l'homme. En effet, sans la pensée éthique et critique de la philosophie, les sciences
peuvent entraîner la destruction morale et matérielle de notre univers. François
Rabelais, Pantagruel « science sans conscience n'est que ruine de l'âme » pour dire
la philosophie est la conscience des sciences.

Argument 2 : La philosophie développe l'esprit de l’homme par la réflexion.

En effet, l'esprit est l'élément essentiel de l'homme. Il faut donc accorder plus
d'importance à la philosophie dans la mesure où elle fortifie la partie essentielle de
l'homme. C'est-à-dire, la philosophie est une activité qui nous amène à nous
interroger sur l’essence des choses et de notre existence. Descartes, Principes de la
philosophie « C'est proprement avoir les yeux fermés sans jamais tâcher de les

Réalisé par KACOU Youssef 23

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ouvrir que de vivre sans philosopher » pour dire que la philosophie est indispensable
à l'homme.

Argument 3 : La philosophie contribue à l'évolution de la société et de l'homme.

En clair la philosophie a joué un rôle important dans le progrès social et moral de
l'humanité. Ainsi, au niveau social, les philosophes du siècle des lumières sont à
l'origine de la démocratie moderne, de la déclaration universelle des droits de
l'homme. Elle a également contribué à l'amélioration de morale de l'homme en
faisant de lui un être de raison. Descartes, Principes de la philosophie « La
philosophie est une parfaite connaissance de toutes les choses que l'on peut savoir
tant pour la conduite de sa vie que pour la conservation de sa santé et l'intervention
de tous les arts » en d'autres termes, la philosophie par la sagesse aide l'homme à
savoir vivre en société.

2) LA PHILOSOPHIE EST INUTILE.

Argument 1 : La philosophie est insatiable. La philosophie est une discipline inutile

car dans la vie quotidienne immédiate elle n’apparaît pas nécessaire. En effet, elle
est incapable d'apporter des solutions concrètes aux préoccupations des hommes. A
l'opposé de cette discipline théorique et spéculative, il y’a la science et la technique
dont les applications participent à l’épanouissement des hommes. Karl Marx, Thèse
sur Feuerbach « les philosophes n’ont fait qu'interpréter diversement le monde. Ce
qui importe c’est de la transformer » cela sous-entend qu'il ne suffit pas de connaître
en interprétant le monde. Mais le plus important c'est de la transformer.

Argument 2 : La philosophie est source d'unanimité. La philosophie est vue comme

une discipline sans importance du fait du désaccord des philosophes. En effet, les
philosophes ne s’accordent presque jamais sur les réponses aux questions, ce qui
fait qu'on ne peut se fier à elle puisque finalement on sait plus quel côté se trouve la
vérité faisant ainsi de la philosophie une discipline incertaine. Emmanuel Kant,
Critique de la raison pure « la philosophie est un champ de bataille où se livrent des
combats sans fin » c'est dire que le monde de la philosophie est un monde
d’incertitude où s'affrontent des systèmes antagonistes d'idées.

Argument 3 : La philosophie marginalise ses adeptes. Le philosophe est souvent

perçu comme un individu qui a des comportements insolites. Il semble étrange et
étranger aux réalités qui l'entourent. Il se contente de mener une vie mesurée,
détachée des réalités et des plaisirs éphémères de ce monde, ce qui l'amène à
perdre toute habitude de la vie collective et toute capacité sociale. C’est pour toutes
ces raisons que la philosophie est considérée par le sens commun comme une
discipline secondaire, c'est-à-dire, une discipline qui vient après les autres
préoccupations de la vie comme
le souligne un adage latin, « il faut vivre d'abord et
philosopher ensuite. »

Réalisé par KACOU Youssef 24

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Leçon :
PROBLÉMATIQUE 3
PROBLÈME : LE PROGRÈS ENTRAINE -T-IL LE BONHEUR ?

• Le progrès
Le progrès se définit comme le passage graduel du moins bien vers le mieux.

1) LE PROGRÈS ENTRAÎNE LE BONHEUR

Argument 1 : Le progrès est source d'épanouissement pour l'homme. En effet, par

les sciences notre connaissance de la nature se précise de plus en plus. L'homme
est heureux car désormais, il a réponse à certaines questions qu’il se pose : le
comment et pourquoi des choses. Le progrès scientifique satisfait ainsi la curiosité
intellectuelle de l'homme. Renan « Seule la science peut rendre l'homme heureux »
pour dire que l'accumulation des biens matériels issus des avancées scientifiques et
techniques ainsi que l’aisance sociale suffit au bonheur.

Argument 2 : Le progrès entraîne le développement social.

Cela sous-entend que les différentes applications techniques des sciences
physiques permettent d'inventer des machines, des substances qui facilitent le
travail humain et ses mouvements augmentent la production agricole et industrielle ;
améliore le cadre domestique des hommes. L'application technique des sciences
biologiques permet d’éradiquer des maladies, de protéger l'homme contre des
infections de réparer nos handicapes physiologiques naturels. Georges
Canguilhem, Philosophie du progrès « Le développement est un mouvement
spontané, essentiel (...) et qui se manifeste principalement dans la marche des
sociétés, dans l’histoire. » Autrement dit, le développement est consubstantiel voire
indispensable à toute société ainsi qu'à tout devenir. Louis de Broglie dans
Physique et microphysique « La chimie fournit à la pharmacie des remèdes
bienfaisants. » Pour dire il améliore la condition de vie des hommes. Exemple :
insémination artificielle, sérum, vaccin...

Argument 3 : Le travail est un signe de progrès. En effet, c'est par le travail que
l'homme s'est élevé audessus de sa condition primitive de singe. En produisant lui-
même ce qu'il mange, l’homme va se distinguer des autres animaux, il n'attend plus
que la nature lui offre des fruits. Engels, Dialectique de la nature « Et que trouvons-
nous comme différence caractéristique entre le troupeau de singe et la société
humaine ? Le travail » pour dire c’est par le travail qui différencie l'homme des
animaux.

2) LE PROGRÈS COMME SOURCE DE MALHEUR.

Argument 1 : Le progrès déshumanise l’homme. En effet, en industrie l'ouvrier nie

sa personnalité au profit de l’automatisation. Désormais, il ne fournit plus d'effort de
réflexion, ce qui importe c'est d'accomplir des actes répétés en longueur de

Réalisé par KACOU Youssef 25

Résistez, persévérez car au bout de l’effort se trouve la récompense. C’est Dieu qui béni .

journée. Ainsi donc le travail tue l’esprit et développe le corps. En un mot le progrès
fait fi des données morales, ce qui importe c'est l'accumulation des matériels. La
dimension humaine n'est pas prise en compte. Rousseau, Discours sur les
sciences et les arts « Nos âmes se sont corrompues à mesure que nos sciences et
nos arts se sont avancés à la perfection » pour dire le progrès dénature et corrompt
l'homme. Et c’est ainsi que l’abus de nos facultés nous rend méchants et
malheureux.

Argument 2 : Le progrès menace dangereusement l'existence humaine.

En effet ? le progrès technique consiste aussi à la production et au perfectionnement
des armes de guerre. Ainsi donc la technique à des retombés négatifs sur la vie de
l'homme. Albert Einstein, Correspondance « Tout notre progrès technologique, dont
on chante les louanges, le cœur même de notre civilisation, est comme une hache
dans la main d’un criminel » Cela sous-entend que l'usage des moyens techniques
est nuisible à l'existence de l'homme. Exemple : les produits chimiques.

Argument 3 : Le progrès dans son fonctionnement est limité.

En clair, le progrès technique n’a pas encore atteint son niveau suffisant pour
assurer à l'homme le bonheur tel qu'il veut. La preuve en est que les problèmes
persistent et tendent à s'empirer dans la mesure où l’homme doit faire face aux
produits et conséquences nocifs de l'activité technique si polluant et dégradant qu’ils
semblent mettre dans la nature une sorte de colère qu'elle manifeste sous forme
d’auto destruction et de tuerie massive de ses habitants. Rousseau, Discours sur les
sciences et les arts « La technique est la première source des maux que les
premiers hommes préparent à leurs descendants. » Jacques Ellul, La technique ou
l'enjeu du siècle « La technique ne respecte rien, elle n’a qu’un moyen, transformer
toute chose en moyen, elle est un pouvoir désacralisant ». Pour montrer que la
technique à une puissance destructrice.

SOUS THÈME : LA TECHNIQUE (SCIENCE)

• La Technique
Ensemble des outils et machines fabriqués par l’homme en vue de transformer la nature.

• Science
Connaissance positive et rationnelle obtenue soit par démonstration, soit par vérification
expérimentale.

1) LA TECHNIQUE COMME SOURCE DE BONHEUR.

Argument 1 : La science libère l’homme de l’obscurantisme.

En effet, elle apporte à l’homme des informations, des connaissances qui permettent
de comprendre certains phénomènes et d'en tirer des lois nécessaires à la
compréhension du monde. Partant de là, elle assure à l'homme le bonheur.
Descartes, Discours de la méthode « Toute science est une connaissance certaine
et évidente. » Pour montrer que la science développe l’esprit de l’homme.

Réalisé par KACOU Youssef 26

Résistez, persévérez car au bout de l’effort se trouve la récompense. C’est Dieu qui béni .

Argument 2 : La science libère l’homme du joug de la nature. En effet grâce aux

avancés scientifiques L'homme est capable de transformer la nature selon son
propre goût, son désir et son besoin. Grâce à elle l’homme a pu trouver des remèdes
à certains maux qui auparavant représentaient des fatalités et le mettent ainsi hors
de danger. C'est le cas de la médecine qui augmente l'espérance de vie de l'homme.
Exemple : Sérum, vaccin. Louis de Broglie dans Physique et microphysique « La
chimie fournit à la pharmacie des remèdes bienfaisants » Pour dire que la science
permet d'améliorer la condition de vie des hommes.

2) LA TECHNIQUE COMME SOURCE DE MALHEUR

Argument 1 : La science déshumanise l’homme. En clair, le progrès scientifique

avec son effet pervers a eu des retombés négatifs sur l’humanité. Il engendre
d'énorme dégât à la surface de la terre tels que la destruction de la couche d’ozone,
les catastrophes nucléaires et bien d'autres qui ont parfois conduit l’homme à sa
perte. Aldous Huxley, Le meilleur des mondes « La science est un danger public »
Pour montrer que la science a un effet nuisible et engendre la dépravation des
mœurs.

Argument 2 : La science menace l'existence humaine.

En effet, la science donne à l’homme d'énormes moyens qu’il met beaucoup plus au
service du mal. En devenant puissant, il s’éloigne des valeurs morales comme la
crainte de Dieu, L'humilité. Elle développe au contraire l’individualisme, l'orgueil,
toutes choses qui dégradent la cohésion sociale. François Rabelais, Gargantua «
Science sans conscience n'est que ruine de l’âme. » Cela sous-entend que la morale
doit constituer la conscience du progrès scientifique. Exemple : les machines qui
assujettissent l’homme.

TRAVAIL

• Travail
Toute activité exercée en vue d’obtenir un résultat utile, le propre de l’homme.
• Travail et bonheur
Le travail désigne ici l’activité humaine qui consiste à transformer la nature et produire des
biens utiles à l’homme.

1) LE TRAVAIL REND L'HOMME HEUREUX

Argument 1 : Le travail est source de progrès.

En effet, le travail fait accomplir à la conscience humaine un progrès. C’est-à-dire
qu’il lui permet de gagner en perfection. En travaillant L'homme arrache à la nature

Réalisé par KACOU Youssef 27

Résistez, persévérez car au bout de l’effort se trouve la récompense. C’est Dieu qui béni .

sa liberté, la dompte et transforme ses forces vives à des fins utilitaires. En effet, en
travaillant l'homme se fait en faisant la nature. En d'autres termes, il s'humanise en
humanisant la nature. Emmanuel Mounier, « tout travail, consiste à faire un homme
en même temps qu’une chose ». Il faut entendre de cette pensée qu’en s’adonnant
au travail l’homme non seulement développe son corps et son esprit mais aussi
transforme son environnement pour son bonheur.

Argument 2 : Le travail responsabilise l'homme. La grandeur de l'homme réside

dans son travail. Dans cette logique celui-ci permet à l’individu d'avoir du prestige et
d’être considéré par son entourage. Dans cet esprit, le travail humain contribue pour
une grande part au bien-être de la collectivité. Cela dit, on travaille pour soi mais
aussi pour les autres. En travaillant, l'homme cherche à surmonter ses difficultés
existentielles et par la même occasion leur apporte des solutions. Albert Camus, «
La grandeur de l'homme se trouve dans ses décisions d'être plus fort que sa
condition ». Cela signifie que l'existence est entachée de difficultés et de maux de
toutes sortes et il appartient à l'homme de braver ceux-ci par le biais du travail dans
lequel il acquiert sa liberté. Nietzsche « Le travail constitue la meilleure des polices
» pour dire grâce au travail l’homme devient responsable.

Argument 3 : Le travail assure à l'homme le bien-être social de l’homme.

En effet, par le travail l’homme humanise le moi parce qu'il participe à travers son
activité à la construction de son pays et à l'épanouissement de sa famille. Le travail
est donc un puissant moyen d’équilibre moral et psychologique. Voltaire, « Le travail
éloigne de nous trois grands maux : L’ennui, le vice et le besoin ». Pour dire que le
travail nous affranchit.

Argument 4 : Le travail libère l’homme.

En effet, le travail libère l’homme des contraintes sociales parce que travailler est
une condition permettant à l'homme d'acquérir son indépendance socio matérielle et
financière. Aussi en travaillant l'homme s'affirme et acquiert son autonomie. Bernard
Dadié, Climbié « Le travail et après le travail l'indépendance, mon enfant. N’être à la
charge de personne, telle doit être la devise de notre génération ». Cela signifie que
l’homme acquiert son indépendance par le biais du travail.

2) LE TRAVAIL COMME FACTEUR DE MALHEUR.

Argument 1 : Le travail est une punition divine. Le travail est une réalité à laquelle
l’homme ne peut échapper car c'est une punition, un châtiment de la part de Dieu.
En effet le récit religieux montre qui Adam et Eve ainsi que leur descendance, ont
été condamné au travail sur terre car ils ont désobéi à l'ordre divin. Bible Genèse
3v16 « Tu mangeras ton pain à la sueur de ton front » pour dire que le travail est
une obligation et pour que l’homme mange il va lui falloir travailler durement.

Argument 2 : Le travail est source de déshumanisation. En effet, le travail est un

facteur dégradant pour l’homme. Il conduit parfois l’homme à sa perte, il l’enlaidit le
corps de celui-ci et l'afflige plusieurs autres souffrances. Karl Marx, Manuscrits de

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Résistez, persévérez car au bout de l’effort se trouve la récompense. C’est Dieu qui béni .

1844 « Le travail déforme le corps en même temps que l’âme » pour dire par le
travail l'homme met sa vie en danger.

Argument 3 : Le travail se fait dans des conditions pénibles.

En clair, le travail se fait dans un univers mécanique où l’homme est entièrement
sacrifié à la machine. Il est obligé de se conformer au rythme de la machine. Cette
robotisation va entraîner à la longue l’érosion de l'intelligence de l’ouvrier puisqu'il est
contraint d’accomplir une tâche pour laquelle il n'a pas besoin de réfléchir. Karl Marx,
Manuscrits de 1844 « le travail aliéné est sacrifice de soi, mortification » Pour dire
l'homme sacrifie sa vie en travaillant.

Argument 4 : Le travail est source d'aliénation.

En effet le travail dans son étymologique signifie « tripalium » qui veut dire
instrument de torture, ou « tripaliare » ce qui veut dire instrument à trois pieux qui
sert à immobiliser les animaux dans le défrichement des terres ; le travail est une
activité qui rime avec la souffrance. En effet, qu'il soit intellectuel ou physique, son
exercice permet à celui qui s’y adonne d'avilir son corps car cela nécessite assez de
dépense et de calories. Loin donc d'affranchir l'individu le travail le met en situation
d'esclavage. Karl Marx, Manuscrits de 1844 « Le travail ne produit pas des
marchandises, il se produit lui-même et produits l'ouvrier en tant que marchandises
». Ceci dit le travail dévalorise l’homme au point de le chosifier.

Réalisé par KACOU Youssef 29

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Leçon :
PROBLÈME : LE DÉSIR EST-IL UN OBSTACLE AU BONHEUR ?

 Le désir
Le désir est une tendance du sujet vers un objet réel ou imaginé. C’est aussi une force qui
pousse l’homme à l’action.

1) LE DÉSIR COMME OBSTACLE AU BONHEUR.

Argument 1 : Le désir exprime un manque. En effet, le désir en tant que passion

exprime un manque, une insatisfaction en tant que tel. Ainsi donc le désir est une
passion qui provoque chez l'individu la douleur y compris la souffrance. Descartes,
IIIème Méditation Métaphysique « Si je désire c'est-à-dire qu'il me manque
quelque chose » Autrement dit, le désir est l'inquiétude que l'homme ressent en
lui-même par l'absence d'une chose qui lui donnerait satisfaction si elle était
présente. Schopenhauer, Le monde comme volonté et représentation « Le désir
de sa nature est souffrance » pour dire le désir engendre la souffrance et la
douleur.

Argument 2 : Le désir est instable et insatiable. Comprenons par-là qu'aucun désir

ne peut être satisfait, car chaque désir satisfait engendre un autre plus grand.
Schopenhauer, Le monde comme volonté et représentation « Entre les désirs et
leurs réalisations s’écoulent toute la vie humaine. » Cela sous-entend que la vie de
l’homme n’est que désir éternel.

2) LE DÉSIR COMME CONDITION DU BONHEUR

Argument 1 : Le désir est l'essence de l'homme.

En clair, l'homme est naturellement un être de désir et c’est dans la manifestation
qu'il tire son plaisir. Ainsi donc c'est cette force caractéristique qui pousse l’homme à
l'action et à entreprendre dans le but d'assurer sa survie. Spinoza, Éthique « Le désir
est l'essence même de l’homme en tant qu'elle est conçue comme déterminée à faire
quelque chose par une affection quelconque donnée » pour dire le désir est ce qui
permet l'affirmation de soi, ce qui pousse l'homme à se concevoir ou à se faire
constamment homme, diffèrent des autres êtres.

Argument 2 : Le désir rend l'homme heureux.

En effet, le bonheur consiste à une pleine satisfaction. Or, la satisfaction est toujours
satisfaction d'un désir. Ainsi un désir non satisfait provoque de la peine, de même
une passion satisfaite rend heureux. L’Homme lui-même n’est que désir. Epictète,
Manuel « Qui manque l'objet de non désir n'est pas heureux » pour dire l'homme
trouve son bonheur dans satisfaction de ses désirs.

Réalisé par KACOU Youssef 30

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Leçon :
PROBLÉMATIQUE 4
PROBLÈME : PEUT-ON DEFINIR LA VERITE ?

 Vérité
Conformité de l’idée à son objet, adéquation de la connaissance et de la réalité.

1) LA VÉRITÉ EST DÉFINISSABLE

Argument 1 : Au plan de la correspondance une idée est vraie lorsqu'elle s'accorde.

Spinoza, Ethique « Une idée vraie doit s'accorder avec ce dont elle est l’idée » pour
dire on dit la vérité lorsque cela correspond à la réalité.

Argument 2 : La vérité désigne la cohérence. Bergson « La vérité serait déposée

dans les choses et dans les faits » pour dire la vérité se base sur la non-
contradiction entre les propositions d'un système.

Argument 3 : Au plan pragmatique une idée est vraie si elle s'applique.

William James, Le pragmatisme « Le vrai consiste simplement dans ce qui est
avantageux pour notre pensée » pour dire qu'une idée est vraie lorsqu'elle réussit.

Argument 4 : au plan de l’évidence la vérité consiste en clarté et distinction.

Descartes, Discours de la Méthode « Les choses que nous percevons forts
clairement et forts distinctement sont toutes vraies » pour dire une idée est vraie telle
que cette idée s'impose à notre esprit.

2) LA VERITE N’EST PAS DÉFINISSABLE

Argument 1 : La Vérité, un mensonge qui voile la réalité.

Edouard « Une vérité est un mensonge qui a longtemps servit » pour lui la vérité
n’est pas toujours basée sur la réalité.

Argument 2 : La vérité n'a pas de critère absolu. Blaise Pascal « La Vérité en deçà
des Pyrénées, erreur au-delà » pour dire la vérité n’a aucun critère universel.

Argument 3 : La vérité est relative à l’objet et au sujet qui étudie cet objet.
Protagoras « l’homme est la mesure de toute chose » pour dire que c’est l’homme
qui donne valeur et sens aux choses.

Argument 4 : La vérité n’existe pas.

Sextus Empiricus « A tout argument s'oppose un égal argument » pour dire que la
vérité est relative et non universelle.

Réalisé par KACOU Youssef 31

Résistez, persévérez car au bout de l’effort se trouve la récompense. C’est Dieu qui béni .

SOUS THÈME : LANGAGE

 Le langage
Le langage désigne la faculté qui permet à l’homme d’exprimer ses pensées par de signes
conventionnels.

1) LE LANGAGE EST UNE RÉALITÉ.

Argument 1 : Le langage est une spécificité humaine.

Aristote « Seul, entre les animaux, l’homme à l'usage de la parole » pour dire
l'homme seul dispose du langage.

Argument 2 : Le langage permet de découvrir la vérité. Platon « Une juste

dénomination existe naturellement pour chacun des êtres » pour dire que les mots
ont un lien nécessaire avec les choses.

Argument 3 : Le langage est culturel et s'apprend. Lévi-Strauss « Le langage

apparaît comme le fait culturel par excellence » pour dire que le langage traduit une
diversité culturelle.

2) LE LANGAGE EST UN LEURRE.

Argument 1 : Les mots désignent seulement une généralité.

Bergson « Pour tout dire nous ne voyons pas les choses mêmes ; nous nous
bornons, le plus souvent, à lire des étiquettes collées sur elle » pour dire les mots
déforment les faits.

Argument 2 : Le langage ne peut pas traduire toutes nos émotions.

Adage populaire « Les mots me manquent » pour dire le langage est incapable de
rendre véritablement nos émotions. Le langage est ineffable selon Wittgenstein.

Argument 3 : Le langage est une relativité culturelle. Nietzsche « Le langage est-il

l'expression adéquate de toutes les réalités ? Comparées entre elles, les différentes
langues montrent qu'on ne parvient jamais par les mots à la vérité, ni à une
expression adéquate :
sans cela il n’y aurait pas de si nombreuses langues » pour dire que le langage est
incompatible avec l’universalité.

Réalisé par KACOU Youssef 32

Résistez, persévérez car au bout de l’effort se trouve la récompense. C’est Dieu qui béni .

Leçon :
PROBLÈME : Y A-T-IL DES VÉRITÉS SCIENTIFIQUES ?

 Vérité scientifique
Vérité produite par les sciences expérimentales et science formelles.

1) VÉRITÉS SCIENTIFIQUES

Argument 1 : Les sciences sont le langage par excellence par lequel l’on
déchire le monde : cela sous-entend qu'elle nous donne des résultats concrets et
visuels. Pythagore « le nombre gouverne le monde » Par le canal des sciences
les mathématiques par leur pouvoir de raisonnement sur les choses abstraites,
constituent donc une discipline nécessaire à la formation intellectuelle.
C’est pourquoi Platon écrit dans le fronton de son Académie, école de philosophie,
que
« Nul n’entre ici s’il n’est géomètre »

2) LIMITES DES VÉRITÉS SCIENTIFIQUES

Argument 1 : Depuis la découverte des géométries non-euclidiennes de

LOBATCHEVSKI et de RIEMANN il n’y a plus de vérité mathématique absolue et
universelle. Ce qui signifie que les vérités données pas la science dépendent des
hypothèses choisies D’où la notion de ‘’hypothéticodéductives.
Argument 2 : Si la pensée mathématique est vraie du point de vue de la forme qui
semble valide, elle n'a aucun rapport avec l’expérience.
Bertrand Russell dans mysticisme et logique sur les mathématiques dit ceci « les
mathématiques sont la seule science où on ne sait pas de quoi on ne parle ni ce
qu’on dit est vrai »

Réalisé par KACOU Youssef 33

Résistez, persévérez car au bout de l’effort se trouve la récompense. C’est Dieu qui béni .

Enfin vous êtes au terme de votre programme, lequel a été ponctué d'émotion de toute sorte.
En jetant un regard depuis le cour préparatoire première année (CP1) jusqu'à la classe de
Terminale, les années se sont écoulées, le temps a fait son effet, mais les lueurs et espoirs
aussi bien des parents que des vôtres restent vivants dans l'esprit.
De combien de fois, vous vous êtes retrouvés sur les pieds de *Maman* vous lavant et vous
allaitant... Pourrait-elle murmurer en disant : *"Mon fils/Ma fille là c'est elle qui va m'enterrer
demain"*😌
Vous aussi, l'espoir est encore plus grand au fur et à mesure que vous avancez dans les études
; votre rêve est d'accéder à un travail stable et de pouvoir aider vos parents et vos amis.
Il est certes vrai que le *BAC* n'ouvre pas immédiatement à un emploi, cependant, pour vous
"Élèves" de terminale c'est un impératif, car il vous tend les bras, *tous vous pouvez l'obtenir
mais pour vu que cela se fasse avec Dieu, par Dieu, pour Dieu et en Dieu.*

Bonne chance à vous pour les prochains jours.

Alors Bientôt l'apothéose de tout un cycle, un parcours, une souffrance, ... pour aboutir à un
changement de cadre, de mentalité.
Retenez une chose :
L'abattoir que constituait votre échec n'en fait plus partir de votre vie
Partez et revenez tout en manifestant des pas de danse, des cris de joie...

Esaïe 41:10 Ne crains rien, car je suis avec toi; Ne promène pas des regards inquiets, car je suis
ton Dieu; Je te fortifie, je viens à ton secours, Je te soutiens de ma droite triomphante.

Dieu vous accompagne.

Réalisé par KACOU Youssef 34