Production de Froid Niveau 2
Production de Froid Niveau 2
Production de Froid Niveau 2
Niveau II
UNITE D’ENSEIGNEMMENT :
1
PROGRAMME DU COURS
CHAPITRE 1 : Généralités sur la production de froid
2
CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR LA PRODUCTION DE FROID
INTRODUCTION
changements d’états : condensation, solidification, etc. Ce sont ces effets du froid qui
sont, dans leur grande diversité, au service de l’homme moderne. Les machines
thermique de l’énergie reçue, à température plus élevée, dans le milieu ambiant. Ces
machines peuvent aussi être utilisées comme systèmes de chauffage. Si le froid qu’elles
produisent alors est généralement sans utilité (on se contente de prélever de la chaleur
dans un milieu où celle-ci est gratuite, air, eau ou processus industriel) c’est la chaleur
rejetée. Le froid trouve de nombreuses applications dans des domaines très variées
dans le domaine alimentaire que le froid occupe une place prépondérante car il permet
milieu peut être obtenue suivant plusieurs modes. De même, les applications du froid
sont très variées. Parmi les différentes modes de production du froid, il faut retenir :
- Le refroidissement thermoélectrique ;
3
- La désaimantation adiabatique ;
vapeur par absorption de chaleur, le cas le plus courant est celui du CO2 qui à la
transformation directe d’une substance de l’état solide à l’état vapeur met en œuvre
température d’un fluide lors de sa détente (avec ou sans travail extérieur). Cependant,
cet abaissement est plus important lors de la détente sans travail extérieur (détente
Joule -Thomson : étranglement à travers une vanne) mais il ne faut pas perdre de vue
Joule - Thomson.
chaleur latente de fusion du corps considéré, ce procédé discontinu bien que simple
présente l’inconvénient de nécessiter une congélation préalable à moins que cet état ne
très petites quantités de froid. Il consiste à faire passer un courant continu dans un
4
La désaimantation adiabatique consiste en une réorganisation du cortège
électronique d’un corps, ce qui permet l’obtention de très basses températures (10 -2 à
10-6 K).
liquéfiée dans un autre échangeur (condenseur), le fluide décrit ainsi un cycle au sein
peuvent être regroupées en deux grandes familles que sont les machines à
à refroidir pour la rejeter dans un milieu dit extérieur, ce dispositif qui obéit
devront être complétées par une bonne familiarisation à la technologie des composants
a. Généralités
« La chaleur ne peut passer spontanément d’un corps froid vers un corps chaud
effectuer le transfert de chaleur, dans le sens antinaturel, d’un milieu froid vers un
5
Le système thermodynamique particulier mis en œuvre est susceptible de
chaleur est rejetée (puits chaud). Lorsque le but recherché est l’extraction de chaleur à
machine frigorifique. L’effet utile est la chaleur extraite (ou le froid produit) à la source
froide (figure 1a). Si, au contraire, le but recherché est la production de chaleur pour
chaleur gratuite récupérée à une température plus basse, le système en question est
dénommé habituellement pompe à chaleur. L’effet utile est alors la chaleur rejetée au
puits chaud (figure 1b). Notons que les « hautes températures » que produisent les
pompes à chaleur sont généralement très inférieures à celles que l’on obtient aisément
cas spécifiques, on peut utiliser à la fois le froid produit à la source froide et la chaleur
thermofrigopompe.
6
Pour alimenter le système thermodynamique, on utilise :
- Soit une énergie mécanique, ou équivalente, donc sous la forme de pure exergie
[1] ; le système comporte alors au minimum une source froide et un puits chaud
- Soit une énergie thermique, le système comporte alors au moins une source
b. Coefficients de performance
de leur donner ce nom pour ne pas choquer les habitudes car ils ont très souvent
s’appuie pour produire du froid. On peut le mettre en œuvre dans des systèmes soit
Systèmes ouverts
Après utilisation de l’effet thermique recherché, le fluide actif n’est pas récupéré
mais rejeté dans le milieu extérieur. Pour qu’il en soit ainsi, il faut évidemment que le
7
frigorigène rejeté soit sans action sur l’environnement (azote, eau, etc.) et, en outre,
Systèmes fermés
Le frigorigène évolue dans un système clos qui doit être aussi parfaitement
cyclique du frigorigène.
8
Figure 2 : Système frigorifique fermé
I.3.1 La température
Le chaud et le froid sont appréciés par des sensations d’où une évaluation
Aussi, il a été défini la température qui permet une objectivité des mesures. La
ainsi de dire qu’un corps est plus ou moins chaud qu’un autre.
Les températures dans le S.I. sont exprimées en °C (degrés Celsius) mais dans
la littérature, on rencontre les degrés Fahrenheit (°F) et les degrés Kelvin (°K)
5 9
C F 32 ; F C 32 , K C 273
9 5
I.3.2 La chaleur
La chaleur est une forme d’énergie (énergie de mouvement des molécules) qui
va d’un point chaud (température plus élevée) vers un point froid (température moins
élevée). C’est la sensation perçue par nos organes de sens lorsque nous sommes placés
L’unité légale est le Joule (J) mais la kCal (kilocalorie) est également utilisée.
9
Une kCal est la quantité de chaleur qu’il faut fournir à un kG d’eau pour augmenter
sa température de 1°C.
Conversion d’unités :
I.3.3 La puissance
- 1 kW = 860 kCal/h
- 1 cv (cheval) = 736 W
I.3.4 La pression
L’unité légale de la pression est le Pascal (Pa) qui est égal à la pression uniforme
L’unité de pression couramment utilisée par les frigoristes est le Bar et il faut
distinguer :
Les appareils de mesure des pressions (appelés manomètres) sur les systèmes
les systèmes frigorifiques qui sont gradués en pression absolue (par rapport au vide
absolu).
Conversion d’unités
10
- PSI : Pound per Square Inch (Livre par Pouce carré).
La maîtrise des deux états de la matière que sont la phase liquide et la phase
solidification)
condensation)
passe de la phase liquide vers la phase solide ou vice versa ; pour l’eau cette chaleur
11
latente est de 334.8 kJ/kG (80 kcal/kG) à la pression atmosphérique, la température de
la phase liquide à la phase vapeur ou vice versa ; pour l’eau cette chaleur latente est de
En rappel, il existe pour tout corps pur, une relation pression température si et
seulement si la vapeur est contact avec le liquide qui lui a donné naissance.
par les frigoristes. Le diagramme Température (T) – entropie (s) est utilisé à des fins
thermiques).
des motoristes est utilisé pour l’étude des cycles moteurs à vapeur.
12
Figure 4 : Changement d’état de l’eau.
0°C. La chaleur apportée et nécessaire à cette étape est de 41,8 kJ. C'est de la
température rigoureusement égale à 0°C. La chaleur apportée est de 335 kJ, c'est
13
d'état. Quand la dernière goutte de liquide s'évapore, le changement d'état sera
14
Chapitre 2 : LES FLUIDES FRIGORIGENES
I. GENERALITES
fluide frigorigène doit être liquide à cette ambiance. Par température ambiante, il faut
atmosphérique.
atmosphérique.
R11 23,3
R12 -29,8
R22 -40,7
R502 -45,6
d’évaporation peu élevée pour que le changement d’état (passage de la phase liquide
et c’est durant cette phase que la quantité de chaleur absorbée (ou rejetée) est la plus
15
II. CLASSIFICATION DES FLUIDES FRIGORIGENES
désignation précise de chaque fluide. Cette classification est effectuée sur la base de
critères différents suivant la famille ou la sous famille de fluides considérés. Les fluides
Les fluides de cette famille sont les ceux de la série 700. Le fluide le plus utilisé
- R désigne Réfrigérant ;
- Les hydrocarbures.
16
3. Les corps purs
chimique :
Quant aux molécules des HCFC, elles contiennent du chlore non complètement
halogéné ; autrement dit certains atomes de chlore ont été remplacés par des atomes
d’hydrogène.
- R : Réfrigérant ;
asymétrie plus (b) ou moins (a) de la molécule. Le tableau 2.4 est une illustration de la
17
Tableau 2 : Exemples de désignation des corps purs R12 – R22 – R134a.
Les impacts environnementaux liés aux fluides frigorigènes reposent sur deux
phénomènes :
- Le réchauffement de la planète ;
L’ozone est une forme d’oxygène constituée de trois atomes au lieu de deux.
C’est un gaz instable et il est particulièrement vulnérable aux attaques des composés
18
Il forme en effet un bouclier certes d’une extrême minceur mais d’une
remarquable efficacité car il parvient à filtrer la quasi-totalité de tous les rayons ultra-
- UV : ultra-violets
- O3 : ozone
O2 O O3 (Formation Ozone)
Cependant cet équilibre est rompu par l’effet néfaste de certains fluides
la Terre.
les CFC et dans une moindre mesure les HCFC) pour libérer les atomes de chlore et ce
sont ces atomes qui vont réagir avec l’ozone pour la détruire suivant une réaction en
chaîne :
UV CF2Cl2 Cl CF2Cl O
Cl O3 ClO O2
Cl O Cl O2
19
(Réaction du ClO avec O et libération d’un atome de chlore à nouveau...)
Il faut noter que les CFC ont une durée de vie importante dans l’atmosphère
(un demi-siècle en moyenne pour le R11, 102 ans en moyenne pour le R12, et 85 ans en
moyenne pour le R113), par conséquent une fois ces produits rejetés, ils influenceront
venir.
fluides frigorigènes qu’a été défini le Potentiel d’Action sur la couche d’Ozone (PAO)
ou Ozone Depletion Potential (PAO) avec comme valeur de référence le PAO du CFC
R11 qui est de 1, ce fluide étant considéré comme celui ayant l’effet le plus destructeur
sur la couche d’ozone. Un PAO de 0 signifierait que le fluide frigorigène considéré n’a
b. Réchauffement de la planète
des rayons infrarouges émis par la surface chaude de l’écorce terrestre et l’atmosphère
20
- Une partie est réfléchie par les nuages et le sol (tout particulièrement le désert
et la neige).
Le reste est absorbée par la surface qui est réchauffée et qui à son tour réchauffe
Une partie des rayons IR de grande longueur d’onde renvoyées est absorbée
dans l’atmosphère par certains gaz ralentissant ainsi les dégagements des
de serre qui un phénomène naturel sans lequel la vie sur terre serait invivable avec
terrestre.
de ces gaz à effet de serre. Ces gaz sont issus pour la plupart de la combustion des
carburants fossiles par le secteur industriel, le secteur tertiaire et les transports et des
planète, il a été défini le Potentiel d’Action sur l’Effet de Serre (PAES) ou GWP (Global
Warning Potential) qui est un index qui compare l’effet de réchauffement des
différents gaz au fil du temps par rapport à des émissions équivalentes de CO2
(exprimé en masse). Etant donné la durée de vie du CO2 qui est de l’ordre de 500 ans,
21
il est défini plusieurs GWP en fonction de la durée d’intégration en années (10, 20, 50,
100, 200, 500) mais en pratique il est adopté le GWP pour une durée d’intégration de
réchauffement de la planète.
Cette contribution peut être réduite par la restriction des émissions due en
de ces fluides.
La contribution directe des fluides n’existe que lorsque la substance est véritable
rejetée dans l’atmosphère, il convient de noter qu’il existe une contribution indirecte
22
c. Caractérisation des impacts environnementaux
De nos jours, deux propriétés des fluides frigorigènes font l’objet d’une
depuis 1998 dans les trains, depuis 2001 dans tous les équipements frigorifiques
de grâce de 10 ans pour l’application des mesures prises avec l’assurance d’un
soutien technique.
l’introduction de nouvelles techniques qui sont entre autres la récupération des fluides
23
e. Choix d’un fluide frigorigène
environnementaux…)
En résumé, le choix d’un fluide frigorigène est basé sur des considérations
technicoéconomiques.
5. Le diagramme enthalpique
5.1 Définitions
24
Le diagramme est délimité en abscisse par l'échelle des enthalpies et en
ordonnée par l'échelle des pressions. Les courbes de saturation se rejoignent au point
Ces trois zones correspondent aux différents états du fluide frigorigène dans un
possible.
La pression
L'enthalpie
25
Enthalpie en A = enthalpie en B = 200 kJ/kg Symbole de l'enthalpie : h ; Unité de
l'enthalpie : kJ / kg.
La température
pression ne sont pas liées. Une transformation qui s'effectue température constante est
26
Le volume massique
frigorigène. Une transformation qui s'effectue à volume massique constant est une
transformation ISOCHORE.
L'entropie
frigorigène et par Kelvin. Une transformation qui s'effectue à entropie constante est
27
Le titre
28
Chapitre 3 : Machines à compression mécanique
frigorifique
- Le compresseur ;
- Le condenseur ;
- Le détendeur ;
- L’évaporateur.
Une machine frigo (MF) comprend également divers accessoires Les accessoires
- Un deshydrateur DH ;
- Un voyant liquide V ;
29
- Deux manomètres HP (M2) et BP (M2).
machine frigorifique
fluide frigorigène gazeux à pression constante par un médium qui peut être de l’eau
30
Figure 3 : le condenseur
fluide frigorigène arrivant dans l’évaporateur est fonction du diamètre intérieur (de
0.6 à 1.5 mm) et de la longueur (de 1.80 à 3.50 m) du tube ainsi que de la différence de
refroidir (air ou eau) à pression constante devenant ainsi gazeux. Cette absorption de
31
Figure 4 : l’évaporateur
cycle reprend.
pression relative (Pabs= Pr+ 1 bar) ; Ils mesurent aussi les températures tc et t0
A côté des organes déjà mentionnés, on utilise encore d'autres accessoires pour :
wattmètre, débitmètres...).
32
- La température d’évaporation (pression d’évaporation) ;
de fonctionnement principalement :
- La température de condensation ;
- La température d’évaporation.
savoir :
fondamentale.
fonctionnement.
On estime que :
surconsommation électrique de 3% ;
33
- Une baisse de la température d’évaporation de 1°C entraîne une
4. Le cycle frigorifique
34
- Entre 3 et 4 : condensation des vapeurs de FF HP qui deviennent du FF liquide
HP ;
précision acceptable.
- Compression isentropique ;
35
- Détente isenthalpe ;
- Le cycle théorique
- Le cycle parfait
- Le cycle réel.
Néanmoins, ces cycles présentent un grand intérêt pour l’étude théorique des
systèmes thermodynamiques.
b. Le cycle théorique
Ce cycle qui est représenté par le diagramme 1-2-3-4 (cf. figure 16) est établi sur
la base suivante :
c. Le cycle parfait
Ce cycle qui est représenté par le diagramme 1’-2’-3’-4’ (cf. figure 16) est établi
36
- Pas de perte de charges dans les tubulures ;
- SH au niveau de l’évaporateur ;
- SR au niveau du condenseur.
d. Le cycle réel
Ce cycle qui est représenté par le diagramme 1’’-2’’’-3’-4’ (cf. figure 7) est établi
En réalité aucun des trois cycles précités ne sont pas véritablement utilisés par
37
Figure 7 : Les cycles frigorifiques.
l'énergie : c.à.d. que la quantité de chaleur rejetée au condenseur qc doit être égale à
tourner le compresseur.
en annexe).
On vérifie ainsi le premier principe sur l'échelle en abscisse, car on constate que :
38
- La quantité de chaleur dégagée au condenseur : qc= h2- h4 ;
h2- h4= (h1- h5) + (h2- h1) = h2- h4(car h4= h5)
machine par son coefficient de performance (COP), car le rendement serait > 1
39
40
CHAPITRE 4 : Machines à compression étagée
d’évaporation est faible. Le rapport de compression prend alors des valeurs élevées ce
qui conduit à :
41
Cycle dans le diagramme ln(p)-h
1. Description
Pk à la pression Pi. Ce mélange liquide vapeur est ensuite envoyé dans une
qui ne subit pas de changement d’état sert à refroidir les vapeurs issues de la
- L’autre partie du liquide passe dans un serpentin situé dans la partie basse de
Remarques :
42
Figure 3 : Machine à injection partielle : principe
2. Bilan enthalpique
Soit
43
On a les égalités
Exprimons le débit massique qmb3 à l’aide de l’équation (4.1), l’équation (4.1) peut
s’écrire :
44
III.Machine à injection totale
45
Figure 6 : Machine à injection totale : Cycle
Remarque :
On montre que pour obtenir le meilleur rendement, la pression intermédiaire doit être
température de vaporisation du fluide tout en restant éloigné du point triple. Elles sont
46
Pour liquéfier l’azote, on utilise un cycle à ammoniac, qui sert à liquéfier
47
CHAPITRE 5 : Eléments de génie Climatique
I. GENERALITES
une ambiance des conditions qui contribuent au confort de l’individu ou qui sont
Il faut retenir :
- La climatisation de confort
- La climatisation industrielle
Exemples :
Climatisation de confort
- Bureaux ;
- Hôtels ;
- Magasins
Climatisation industrielle
- Industries électroniques ;
- Usines pharmaceutiques ;
- La température du local ;
Les conditions du confort humain imposent que l’atmosphère qui nous entoure
ait une température et une humidité comprises, somme toute, dans des limites assez
48
étroites. Les techniques de la climatisation tendent vers ce but et elles intègrent
du lieu ;
micro-organismes ;
49
2. Propriétés et grandeurs de l’air humide
Comme l’air sec et la vapeur d’eau suivent la loi des gaz parfaits
pV * rT
On a
paVa* raT
1 p
Va* m3 / kg : volume massique de l’air sec et une masse volumique : ma* *
a
Va raT
pa
Soit : ma
*
287, 05T
pvVv* rvT
Vv* m3 / kg : volume massique de la vapeur d’eau,
50
1 pv
Et une masse volumique : mv
*
Vv* rvT
pv
Soit : mv*
461,51T
masse volumique de l’air sec est alors, d’après les relations précédentes :
p pv
ma*
287, 05T
ma ma*V
p pv V
287, 05T
Si l’air est saturé de vapeur d’eau, la pression partielle de la vapeur d’eau est
alors la pression maximale (ou tension maximale) Ps. La masse de vapeur d’eau
psV
présente dans le volume d’air V est alors maximale : mv , s
461,51T
Un volume V peut alors, en général, renfermer une masse d’air humide totale m :
m ma mv me mg
Avec :
51
- mv : masse de vapeur d’eau ;
b. Humidité spécifique
d’eau contenue dans un volume V d’air humide à la masse d’air sec contenue dans ce
même volume.
d’eau) est encore parfois appelée rapport de mélange, humidité absolue, teneur en eau,
d’air sec plutôt qu’à la masse d’air humide parce que, dans les évolutions de l’air au
cours de son traitement, la masse d’eau, donc celle d’air humide, est généralement
- Volume massique
52
Le volume massique V * est le volume occupé par l’unité de masse d’air humide. Un
dessus devient :
donnée pat= p :
- Volume spécifique
humide à l’unité de masse d’air sec, d’où la définition du volume spécifique Vs:
volume d’air humide renfermant l’unité de masse d’air sec (spécifique signifiant ici
D’où :
53
Si on remplace V* par sa valeur on aura :
d. Humidité relative
θ:
rapport à l’eau : ps= ps, e. Si la température est inférieure à 0°C, la pression de vapeur
est prise par rapport à la glace : ps= ps ,g . On précise alors qu’il s’agit de l’humidité
e. Enthalpies spéci
celle qui est indiquée par un thermomètre dont l’élément sensible, le bulbe, est
parfaitement sec, ledit thermomètre étant placé dans l’air en question. C’est la
- Température de rosée
Si l’on refroidit, par un moyen quelconque, une surface S (figure1) placée dans
un air humide dont l’humidité spécifique est constante, on atteint une température θr
54
pour laquelle la phase condensée, eau ou glace, apparaît sur la surface froide. Lorsque
On dit que l’on a atteint le point de rosée (ou le point de givre si la phase
invariable. La température de rosée est donc celle pour laquelle l’air devient saturé
pour la pression de vapeur d’eau pv.En A, l’air humide est à une température de bulbe
sec θ1(figure 3). Sa pression de vapeur d’eau est pv. S’il était saturé à la même
température, la pression de vapeur d’eau serait ps>pv. Il n’est donc pas saturé.
55
Trajet A→B, on obtient la phase condensée pour la température de saturation
θr sous la pression de vapeur pv. Il existe une relation unique entre θr et pv. La
température de rosée
thermique est recouvert d’une mince couche d’eau (au moyen, par exemple, d’une
mèche textile entourant le bulbe et imbibée d’eau distillée). Pour que le thermomètre
à bulbe humide ainsi constitué fournisse, à très peu de chose près, la température
56
faut que la vitesse v de circulation de l’air sur le bulbe soit suffisamment grande pour
leur utilisation ;
- Le calcul manuel : on fait usage de données qui ont été calculées une fois pour
toutes et qui sont groupées sous forme graphique dans des diagrammes de l’air
humide ; l’ingénieur les utilise par simple lecture sur le diagramme employé.
57
- Le diagramme de Mollier (rs,Hs) à axes obliques qui donne l’humidité
Central et dans les pays de l’Est ; dans la littérature russe, il est souvent connu
1. Diagramme de Carrier
Lorsque l’on connaît deux caractéristiques d’un air humide A (par exemple : θA
sur le diagramme, ce qui permet d’obtenir toutes les autres caractéristiques. Pour le
point A, on a :
- θhA température de bulbe humide, par l’isotherme de bulbe humide θhA passant
température θhA;
58
Figure 4 : Diagramme de Carrier
2. Pseudo-diagramme de Carrier
comme on peut le vérifier sur ces types de représentation, les isothermes divergent
(figure 10).
59
Figure 5 : Isothermes divergentes
3. Diagramme de Mollier
particulier, que pour obtenir la température de bulbe humide θhA, on prolonge la partie
prolongement passe par A est l’isotherme de bulbe humide. Comme les diagrammes
de Carrier, les diagrammes de Mollier sont établis pour une pression totale de l’air
60
Figure 6 : Diagramme de Mollier
61
IV. Opérations élémentaires de traitement de l’air humide
Nous utiliserons largement les diagrammes de l’air humide pour illustrer ces
opérations.
a. Principe
spécifique H1s ; soit m a, 1 la masse d’air sec que renferme cet air entrant. Pendant le
même temps t, il entre également dans le système, en 2, une masse d’air humide de
la masse d’air sec que renferme cet air. Il sort enfin en 3, pendant le même temps t, un
air humide résultant du mélange adiabatique des airs entrants. Il renferme une masse
ma,3 d’air sec, son humidité spécifique r3s est et son enthalpie spécifique H3s . On a,
pendant le temps t :
62
d. Un bilan énergétique :
Des relations des bilans massiques de l’eau et l’air sec et en éliminant ma,3, on
tire :
énergétiques, on déduit :
dans les pseudo-diagrammes de Carrier où les isenthalpes sont parallèles. Elle n’est
63
Le rapport des débits d’air sec qui participent au mélange est égal au rapport
Les mélanges d’air sont courants en technique climatique : mélange air neuf-air
recyclé, mélange air chaud froid, etc. On effectue ces mélanges au moyen de boîtes
traitement d’air.
On a également des mélanges entre l’air soufflé dans le local et l’air à l’intérieur
de celui-ci.
64
a. Principe
échauffement.
On a :
65
L’humidité spécifique est inchangée ;
d. Le bilan énergétique :
- Le facteur de chaleur sensible est égal à 1 (figure 10a) ou encore la latence est
nulle ;
(figure10b).
Échangeurs à vapeur,
66
Échangeurs à eau chaude, surpressées ou non,
divers, etc.),
purement sensible)
a. Principe
67
Et, par unité de masse d’air sec, la quantité de chaleur à extraire (ou la quantité de froid
L’évolution de l’air se fait en sens inverse de ce qui est représenté sur les
être :
- A circulation d’un fluide caloporteur froid : eau, eau glycolée, etc. (batterie
68
Au cours du refroidissement, sans déshumidification :
a. Principe
Pour l’effectuer, on met l’air en contact avec une surface solide ou liquide (figure 13),
régime permanent :
On a :
69
Le bilan massique de l’air sec :
b. Le bilan énergétique
Cette relation est rigoureuse. Pour connaître qf, il faut connaître H1s et H 2s donc
les états 1 et 2 de l’air humide entrant et sortant, ce qui nous donne également r1s et r2s
température de bulbe humide de l’air sortant mais elle n’est pas exactement connue.
Notons que cela n’a aucune importance pratique pour le climaticien. En effet, le second
terme du membre de droite de la relation précédente ( r1s - r2s ) peut généralement être
négligé vis-à-vis du premier : r1s r2s H e* ou intervient la chaleur sensible de l’eau, est
petite devant H1s H 2s ou intervient, pour l’eau, donc proportionnellement à r1s r2s
, la chaleur latente.
70
c. Évolution dans les diagrammes de l’air humide
Remarque :
71
- Selon la pente plus ou moins prononcée de la droite représentant la
H s
peut varier plus ou moins j
r s
change pas, θ1=θ3, et l’humidité spécifique passe de r1s à r3s r2s La chaleur échangée par
unité de masse d’air sec, chaleur latente, est représentée par H1s H 3s . En remplaçant les
le diagramme de Carrier
72
La chaleur échangée, chaleur purement sensible, est représentée par Toujours
moyen :
directe ;
7. Humidification de l’air
On peut être amené, dans un certain nombre de cas, à humidifier l’air à traiter :
- En hiver car l’humidité spécifique de l’air extérieur est basse ; cette nécessité
hôpitaux, etc. ;
- En été, dans les pays arides, pour refroidir un air chaud et sec par vaporisation
On distingue :
73
- L’humidification d’air par injection de vapeur d’eau ; cette humidification
s’effectue, nous allons le voir, à température de bulbe sec de l’air à peu près
constante ;
a. Principe
injection de vapeur.
vapeur d’eau :
74
9. L’humidité spécifique de l’air s’est bien accrue.
a. Le bilan énergétique :
vapeur n’est pratique que lorsque l’on dispose d’une source de vapeur. Pour
75
Le procédé n’est applicable que si l’air évolue au-dessous des conditions de
saturation.
l’air à humidifier
- Atomiseurs ;
76
TD PRODUCTION DE FROID
Exercice 1 :
Pour produire des glaçons, on introduit 2 kg d’eau liquide à 20 °C dans une pondeuse
à glaçons. On supposera que l’opération est finie quand la température des glaçons est
de -4°C.
1. Déterminer la quantité de chaleur à extraire à cette eau.
2. Si l’opération a durée 20 min, en négligeant les pertes thermiques, calculer la
puissance frigorifique de l’appareil de froid.
3. Quel est en Wh le coût énergétique de l’opération de refroidissement.
On donne :
- Capacité calorifique de l’eau est de : 4,18kJ / kg C
- Capacité calorifique de la glace est de : 2,1kJ / kg C
- Chaleur latente de fusion de la glace est de : 336kJ / kg
Exercice 2 :
Soit une machine frigo fonctionnant au fréon 22. Le fluide injecté dans
l'évaporateur provient du condenseur, d'où il sort à 25°C sous la pression de 12,5 bar
2. Quelle est la production frigo massique fournie par 1kg de fréon, sachant que
4. Sachant que le débit massique du fréon est de 300 kg/h, calculer la puissance
frigorifique de la machine
Exercice 3 :
77
fonctionne en régime sec et ses rendements volumétriques et indiqués sont égaux et le
des grandeurs
Exercice 4 :
suivant :
l’équation :
2- Déterminer
78
- La puissance absorbée sur l’arbre du compresseur. Peff, en W (rendement
isentropique) θ2
30°C.
performance. Commentez
refroidissement nuls, on fait varier la surchauffe des vapeurs aspirées qui prend
Exercice 5 :
refroidissement des cylindres par l’eau. La vapeur entre dans le compresseur à l’état
saturé et à -12°C. Elle le quitte sous une pression de 12,62kg/cm2 correspond à une
température de 76°C. Les chutes de pression dans les circuits sont négligeables. Le
Quel est le débit d’eau qui traverse dans ces conditions le circuit de refroidissement
des circuits de refroidissement des cylindres si l’élévation des températures est 5°C ?
Exercice 6 :
79
La figure 1 représente une machine frigorifique à un étage de compression
de 5°C.
RC
DT
80
1.1- Tracer le cycle du frigorigène dans cette machine
maximales), déterminer.
- La puissance frigorifique, Φ0
passant au point 3.
Préciser, dans ce cas le titre en vapeur du frigorigène entrant dans l’évaporateur, (après
l’injection de qmcc)
extérieur.
81
TD ELEMENT DU GENIE CLIMATIQUE
Exercice 1 :
ψ=80%.
Exercice 2 :
Exercice 3 :
Soit un débit d’air de 3kgas/s dans les conditions 1 (θ=35°C ; ψ=25%) à refroidir
dans les conditions 2 (θ=22°C) par passage sur une batterie froide de température
batterie froide.
Exercice 4 :
dans les conditions 2 (θ=20°C) par passage sur une batterie froide de température de
surface θb=5°C.
batterie froide.
Exercice 5 :
82
On désire humidifier jusque dans les conditions 2 (ψ=80%) un air pris dans les
Exercice 6 :
Soit un débit d’air de 2kgas/S dans les conditions 1 (θ=25°C, ψ=20%) à humidifier
Exercice 7 :
17,4kW
23,2kW
- L’apport total d’humidité par les occupants et les fabrications est de 50kg/h
Questions :
83
5- Déterminer la puissance de la batterie de préchauffage
Exercice 8 :
Données complémentaires :
Déterminer :
2. La température de mélange
3. Le facteur de by-pass
Exercice 8 :
84
- Conditions extérieures : bs 35C et HR 50%
Ensuite, il traverse une batterie froide et sort à saturation (B). Enfin, cet air
traverse une batterie chaude avant d’être soufflé à 17C dans le local.
Questions :
Déterminer :
85