1 s2.0 S1166708718305207 Main
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1 s2.0 S1166708718305207 Main
ScienceDirect
www.sciencedirect.com
REVUE DE LA LITTÉRATURE
a
Sorbonne université, GRC no 5, ONCOTYPE-URO, AP—HP, hôpital Pitié-Salpêtrière, 75013
Paris, France
b
Service d’urologie, institut mutualiste Montsouris, 75014 Paris, France
c
Service d’urologie, CHU de Nîmes, 30000 Nîmes, France
d
Service d’urologie, clinique Pasteur, 31300 Toulouse, France
e
Service d’hématologie biologique, université Paris Descartes et Inserm UMR-S1140, hôpital
européen Georges-Pompidou, Assistance publique—Hôpitaux de Paris, 75015 Paris, France
∗ Auteur correspondant.
Adresse e-mail : morgan.roupret@aphp.fr (M. Rouprêt).
https://doi.org/10.1016/j.purol.2018.09.002
1166-7087/© 2018 Publié par Elsevier Masson SAS.
2 M. Felber et al.
KEYWORDS Summary
Neoplasm; Introduction. — Active cancer is a risk factor in the occurrence of venous thromboembolism
Prostate; (VTE). This is the second cause of death for these patients. In onco-urology, some cancers
Bladder cancer; are associated with an increased risk of VTE. The aim of this study was to propose a focus of
Renal cell carcinoma; epidemiology and VTE therapy management.
®
Venous Material and methods. — A systematic analysis of the PubMed database was performed through
thromboembolism; the PRISMA methodology using the followings keywords : ‘‘neoplasm’’, ‘‘venous thromboembo-
Prophylaxis; lism’’, ‘‘prophylaxis’’, ‘‘pulmonary embolism’’, ‘‘urology’’. The original papers were included
Pulmonary embolism; with a priority on: meta-analyzes, literature reviews, randomized controlled trials and good-
Urology level proof cohort studies. Only publications in English or French have been selected.
Results. — The incidence of VTE was more important in case of renal carcinomas (3.5%/year).
When surgery was proposed cystectomy was the riskiest procedure (2.6 to 11.6% VTE). Chemo-
therapy alone was an important risk factor increasing by a factor of six the occurrence of VTE.
Hormonotherapy also increased this risk by induced hypogonadism. The curative treatment
for VTE associated with cancers has to be performed through the injection of low molecu-
lar weight heparin. The implantation of a prophylactic treatment was not systematic among
patients diagnosed with urological cancer.
Conclusion. — The understanding of mechanisms associated with the occurrence of VTE among
these patients has enabled to improve patient management, especially those suffering from
urological cancer. Undeniably, frequency of VTE is probably underestimated by urologists during
clinical practice.
© 2018 Published by Elsevier Masson SAS.
Traitement médical
Figure 2. Calcul du risque individuel de survenue d’ETE.
La chimiothérapie. Elle constitue à elle seule un facteur
de risque indépendant de MTEV, on estime que ce risque est
Un modèle prédictif a été réalisé pour les patients avant six fois plus important par rapport à la population générale
la chirurgie les classant ainsi en bas, moyen ou haut risque [17].
[10] (Fig. 2). Le risque est maximal au début du traitement puis dimi-
En fonction du risque calculé, la prise en charge des ETE nue progressivement [18].
sera différente. Plusieurs mécanismes sont intriqués [17] :
Certains facteurs doivent également être pris en compte • une lésion de l’endothélium vasculaire ;
dans la prise en charge du patient, qui eux aussi favorisent • une augmentation des agents pro-coagulants et une dimi-
la survenue d’ETE. nution des agents anticoagulants ;
Parmi ces éléments, des anomalies de la numéra- • une activation plaquettaire.
tion formule sanguine [11] comme une thrombocytose
(plaquettes > 330 000/mm3 ), une hyperleucocytose (leuco- Par ailleurs, l’administration de la chimiothérapie se fait
cytes > 11 000/mm3 ), une anémie (hémoglobine < 10 g/dL) le plus souvent par un cathéter veineux central, qui aug-
ont été associés à une survenue de MTEV plus fréquente mente également le risque de survenue d’ETE.
chez les patients cancéreux. Les antécédents de MTEV ainsi Hohl Moinat et al. [19] ont démontré dans une cohorte
qu’un âge supérieur à 65 ans [12] font également partis des prospective de 1243 patients que le risque de développer
facteurs de risque clairement identifiés. un ETE était de 5,9 % au bout de 3 mois et de 11,3 % après
12 mois.
Les facteurs extrinsèques au patient De plus, les thromboses sur cathéter se compliquent d’EP
Liés au cancer dans 10 à 15 % des cas et entraînent le retrait du cathéter
Selon l’évolutivité de la tumeur chez 10 % des patients concernés [20].
Le risque est dix à vingt fois plus élevé lorsque le cancer est La radiothérapie. Une seule étude récente a été rappor-
d’emblée métastatique [3]. tée sur le risque d’ETE après radiothérapie, Bosco et al. [21]
ont mis en évidence qu’il n’existait pas de relation entre la
Selon l’organe atteint radiothérapie prostatique et la survenue de MTEV (HR : 1,05,
Une MTEV peut survenir chez tous les patients atteints de IC 95 % : 0,61—1,79).
cancer et ce quelle que soit la localisation de la tumeur L’hormonothérapie. Le blocage androgénique entraîne un
primitive [13]. hypogonadisme qui serait responsable d’une augmentation
Certains cancers urologiques sont plus à risque que du risque cardiovasculaire. De plus, le faible taux de testo-
d’autre [5], l’incidence des ETE veineux varie en fonction stérone diminuerait l’activité fibrinolytique de l’organisme,
de l’organe atteint : augmentant l’hypercoagulabilité du patient et donc le
• le cancer du rein (3,5 % par an) ; risque de survenue de MTEV [22].
• le cancer de vessie (1,5 % par an) ; Trois études ont démontré de manière significative que
• le cancer de prostate (0,9 % par an). le blocage androgénique augmentait le risque de survenue
d’ETE.
Liés au traitement Van Hemelrijck et al. [23] ont rapporté une augmentation
Traitement chirurgical d’ETE de type TVP chez les patients traités par hormono-
La chirurgie carcinologique est à risque thromboembolique. thérapie en comparaison des patients ayant bénéficié d’un
En effet, les patients opérés ont deux fois plus de risque traitement curatif ou d’une surveillance active (Tableau 2).
de TVP postopératoire et trois fois plus de risque d’EP Deux autres études ont mis en évidence l’augmentation
fatale que les patients sans pathologie néoplasique soumis de la survenue d’ETE chez les patients atteints d’un cancer
au même type d’intervention chirurgicale [14]. de prostate traité par hormonothérapie.
En fonction du type de chirurgie et de la voie d’abord, Sun et al. [24] ont étudié dans une cohorte de
ce risque peut énormément varier. 3295 hommes atteints de cancer de prostate métastatiques
Une récente méta-analyse a permis de classer et hié- l’impact du blocage androgénique entre janvier 1995 et
rarchiser pour la première fois ce risque en fonction de décembre 2009.
l’intervention et du risque individuel [15]. Ils ont rapporté que chez les individus traités par ago-
Le risque d’ETE est élevé pour les cystectomies de 2,6 à nistes de la GnRH pendant 35 mois ou plus par rapport aux
11,6 % selon le niveau de risque des patients. patients ayant eu une orchidectomie bilatérale il existait un
Pour les prostatectomies, le risque varie de 0,2 à 0,9 % risque plus important de fractures (HR : 1,80), de patholo-
par voie robot assistée sans curage et de 3,9 à 15,7 % par gie artérielle périphérique (HR : 2,25), et de survenue d’ETE
voie ouverte avec curage étendu. (HR : 1,52).
Maladie thromboembolique veineuse et cancers urologiques 5
Tableau 2 Standard Incidence ratios (SIR) chez les différents groupes de patient ayant un cancer de prostate [25].
Hormonothérapie Traitement Surveillance
SIR (IC 95 %) curatif active
SIR (IC 95 %) SIR (IC 95 %)
Thrombose veineuse profonde 2,48 (2,25—2,73) 1,73 (1,47—2,01) 1,27 (1,08—1,47)
Behfar E et al. [25] ont étudié l’impact du blocage Aujourd’hui en urologie elles sont principalement utili-
androgénique chez 54 466 patients dans une cohorte sées pour le traitement des cancers du rein avancés et/ou
de 154 611 patients atteints d’un cancer de prostate métastatiques.
(Tableau 3). Le risque de survenue d’ETE varie en fonction des théra-
Le blocage androgénique augmente le risque de TVP et pies utilisées.
d’EP de 27 % (IC 95 % : 1,21—1,32). Les inhibiteurs de tyrosine kinase (TKI) : une méta-
Et ce risque augmente avec la durée du blocage androgé- analyse récente [26] sur l’utilisation des TKI a mis en avant
nique, par rapport aux patients ayant un cancer de prostate que sa prescription n’augmente pas de manière significa-
traité autrement (Tableau 4). tive le risque de MTEV. Chez les patients atteints de cancer,
Les thérapies ciblées. Les thérapies ciblées représentent ce risque dépend principalement du type de tumeur, des
une des clés thérapeutiques de l’avenir oncologique. facteurs intrinsèques du patient et de l’utilisation concomi-
tante d’agents anticancéreux.
Les anti-angiogéniques : les données sont encore très
Tableau 3 Survenue d’ETE en fonction du moyen du controversées, les patients traités par bévacizumab auraient
blocage androgénique [27]. un risque de survenue de MTEV plus élevé que la popu-
lation témoin [27] RR 1,33 (IC 95 % : 1,13—1,56 ; p <
Agoniste de Orchidectomie 0,001).
GnRH bilatérale Des études plus récentes ont rapporté que les anti-
HR (IC 95 %) HR (IC 95 %) angiogéniques dont le bévacizumab augmenteraient surtout
ajusté ajusté le risque de thrombose artérielle plus que de thrombose
Évènements throm- 1,54 (1,49—1,60) 1,97 (1,72—2,26) veineuse [28].
boemboliques Les immunothérapies : Ibrahimi et al. ont rapporté
l’absence d’augmentation du risque de survenue d’ETE chez
6 M. Felber et al.
les patients sous immunothérapie [29] par rapport aux complications hémorragiques au lieu de saignement post-
patients recevant une chimiothérapie. opératoire survenue de MTEV mais diminuerait le risque de
saignement postopératoire [35].
Le traitement préventif des évènements Le risque de survenue de MTEV est important les quatre
thromboemboliques premières semaines postopératoires, c’est pourquoi il est
recommandé de réaliser une thromboprophylaxie pendant
L’instauration d’un traitement prophylactique n’est pas sys- quatre semaines au total pour toutes les chirurgies carcino-
tématique chez les patients à qui on découvre un cancer logiques [36,37] (Tableau 7).
urologique [30]. Une récente méta-analyse [15] a mis en évidence qu’il
Celle-ci dépend du type de cancer, de son stade et de son faut prendre de plus en plus en compte la balance ETE et
futur traitement : la décision doit être prise au cas par cas saignements postopératoires nécessitant une reprise chirur-
en fonction de la balance bénéfice—risque. gicale.
Pour les cystectomies (voie ouverte et robot assistée) et
En postopératoire les prostatectomies (voie ouverte), cette prophylaxie reste
justifiée.
En l’absence de thromboprophylaxie périopératoire,
En revanche pour les autres chirurgies carcinologiques
l’incidence des TVP distales est comprise entre 20 et
chez les patients à faible risque, celle-ci est plus discutée
40 % chez les patients opérés d’un cancer, et peut même
et variable.
aller jusqu’à 80 % en présence de facteurs de risques
supplémentaires [31].
Selon la Société française d’anesthésie et réanima- Selon l’American Urological Association, AUA
tion, SFAR de 2005 réactualisées en 2011 [32,33] (2011)
Il est recommandé de réaliser une thromboprophylaxie par Les patients doivent être classés selon leur propre risque de
HBPM : 4000 UI/j ou fondaparinux à la dose de 2,5 mg/j après survenue d’ETE (faible, moyen, haut ou très haut) qui sera
chirurgie abdominale carcinologique (grade B). le critère principal de décision pour l’instauration ou non
Il est recommandé de réaliser la thromboprophylaxie d’une prophylaxie.
pendant 4 à 6 semaines (Tableau 7). La présence d’un cancer les classe en haut ou très haut
Selon l’Association française d’urologie, AFU risque [31] (Tableau 6).
Le panel recommande une thromboprophylaxie par hépa-
(2011)
rine et/ou une compression mécanique chez ces patients
Le risque thromboembolique doit être évalué en fonction du
[38].
terrain et de la chirurgie réalisée (Tableau 5).
Il est important d’évaluer le risque hémorragique pour
Les chirurgies carcinologiques sont considérées à risque
adapter la modalité, la date de début et la durée de cette
élevé, c’est pourquoi une thromboprophylaxie est recom-
prophylaxie (Tableau 7).
mandée quel que soit le niveau de risque individuel du
patient.
Quant à la durée de la thromboprophylaxie, on peut Selon le National Institut for Health and Care Excel-
estimer que le risque existe jusqu’à la reprise d’une déam-
lence [39], NICE (2018)
bulation normale.
Un cancer actif est considéré comme un facteur de risque
À la différence de la chirurgie orthopédique, il n’y a
nécessitant une prophylaxie.
pas d’étude sur la durée nécessaire des anticoagulants en
Le panel préconise d’évaluer également le risque de
chirurgie urologique.
saignement important de chaque patient, les facteurs
Les recommandations suggèrent une durée de 4 à
identifiables sont : la prise d’anticoagulant, un accident
6 semaines (grade B) (Tableau 7).
vasculaire cérébral récent, une thrombopénie, une hyper-
Plusieurs études [16,34] se sont intéressées à la throm-
tension artérielle non contrôlée (> 230/120 mm Hg) et un
boprophylaxie chez les patients ayant eu une cystectomie et
trouble de l’hémostase héréditaire non traité.
elles rapportent qu’il faudrait étendre la durée de la prophy-
Une prophylaxie mécanique doit être réalisée chez tous
laxie car les ETE surviennent le plus souvent (dans 55 % des
les patients présentant un facteur de risque de survenue
cas) après la sortie (à j15) et donc à distance de la chirurgie.
d’ETE et cela dès l’admission à l’hôpital.
The European Association of Urology, EAU (2017) Quant à la prophylaxie médicamenteuse par HBPM ou
[10] héparine non fractionnée, elle doit être instaurée chez les
La thromboprophylaxie par héparine doit être débutée 24 h patients présentant un risque de survenue d’ETE et un risque
après la chirurgie, cela ne modifierait pas le risque de faible de saignement important (Tableau 7).
Maladie thromboembolique veineuse et cancers urologiques 7
Ils ont également remarqué que les AVK étaient utilisés Mais celles-ci ne sont pas suivies de manière stricte
dans 22,7 % des cas, alors qu’il n’existe pas d’AMM dans entraînant une augmentation de la morbi-mortalité chez ces
le cancer. Enfin, la durée du traitement est souvent insuffi- patients déjà fragiles.
sante : 6 mois en moyenne mais cette durée est très variable Le respect de recommandations permettrait d’améliorer
selon les patients et non influencée par la localisation de la le pronostic de ces patients.
thrombose, ou les antécédents de MTEV du patient.
L’étude CARMEN [13] publié en 2014 a étudié l’adhésion
des médecins aux recommandations chez 500 patients Déclaration de liens d’intérêts
atteints de cancer. L’adhésion globale aux recommandations
était de 59 % (IC 95 % : 55—63) d’autant plus importante au Tous les auteurs sont consultants pour Léo Pharma.
début du traitement car les dix premiers jours de traite-
ments, l’adhésion est de 98 %.
Cimminiello et al. [49] ont étudié les facteurs influençant
positivement le respect des recommandations qui sont
Références
essentiellement, la survenue d’une EP (seule ou asso-
[1] Heit JA, Silverstein MD, Mohr DN, Petterson TM, O’Fallon WM,
ciée à une TVP) versus une TVP seule (OR = 0,44, Melton LJ. Risk factors for deep vein thrombosis and pulmonary
IC 95 % : 0,25—0,78, p = 0,016) et la présence de métastases embolism: a population-based case-control study. Arch Intern
(OR = 2,33 ; IC 95 % : 1,31—4,14, p = 0,004). Med 2000;160:809—15.
Plusieurs raisons d’ordre médical ont été avancées pour [2] Hettiarachchi RJ, Lok J, Prins MH, Büller HR, Prandoni P.
expliquer le non-respect des recommandations [13], notam- Undiagnosed malignancy in patients with deep vein throm-
ment la méconnaissance du fort taux de mortalité liée à la bosis: incidence, risk indicators, and diagnosis. Cancer
MTEV chez les patients avec un cancer évolutif, l’absence 1998;83:180—5.
de connaissance sur les bénéfices pour l’évolution du cancer [3] Blom JW, Doggen CJM, Osanto S, Rosendaal FR. Mali-
si la MTEV est bien traitée. gnancies, prothrombotic mutations, and the risk of venous
thrombosis. JAMA 2005;293:715—22, http://dx.doi.org/10.
Ainsi, des progrès peuvent être réalisés pour amélio-
1001/jama.293.6.715.
rer la prise en charge notamment grâce à l’information [4] Laza-Achille M, Desruennes E, Di Palma M. [Treatment of
et l’éducation du patient qui permettraient une meilleure venous thrombosis in cancer patients: practical aspects]. Bull
acceptation et donc une alliance thérapeutique durable. Cancer (Paris) 2006;93:271—81.
Et en sensibilisant les praticiens au risque thromboem- [5] Wun T, White RH. Epidemiology of cancer-related
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de cancer. 2009;22:9—23, http://dx.doi.org/10.1016/j.beha.2008.
En urologie, une récente méta-analyse [50] a montré que 12.001.
les recommandations ne sont pas adaptées en fonction des [6] Khorana AA, Francis CW, Culakova E, Kuderer NM, Lyman
différentes chirurgies. En effet, un patient ayant une cys- GH. Thromboembolism is a leading cause of death in
cancer patients receiving outpatient chemotherapy. J
tectomie par voie ouverte a un risque deux fois plus élevé
Thromb Haemost 2007;5:632—4, http://dx.doi.org/10.1111/
d’ETE que toute autre chirurgie abdominale ouverte en uro- j.1538-7836.2007.02374.x.
logie mais aura la même durée de thromprophylaxie selon [7] Leonardi MJ, McGory ML, Ko CY. A systematic review of deep
les recommandations actuelles. venous thrombosis prophylaxis in cancer patients: implica-
Il faudrait donc développer des recommandations propres tions for improving quality. Ann Surg Oncol 2007;14:929—36,
à chaque intervention permettant de standardiser les pra- http://dx.doi.org/10.1245/s10434-006-9183-9.
tiques et permettre ainsi une meilleure application. [8] Timp JF, Braekkan SK, Versteeg HH, Cannegieter SC.
Epidemiology of cancer-associated venous thrombosis.
Blood 2013;122:1712—23, http://dx.doi.org/10.1182/
blood-2013-04-460121.
Conclusion [9] Tsopanoglou NE, Maragoudakis ME. Role of thrombin in
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La MTEV est une cause majeure de mortalité chez les 2004;30:63—9, http://dx.doi.org/10.1055/s-2004-822971.
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La compréhension des différents mécanismes impli- [Internet]. Eur Assoc Urol 2017.
qués dans la survenue d’ETE chez ces patients a permis [11] Frere C, Debourdeau P, Hij A, Cajfinger F, Nonan MN, Onan
d’optimiser la prise en charge. MN, et al. Therapy for cancer-related thromboembolism.
Les recommandations actuelles sur la thrombopro- Semin Oncol 2014;41:319—38, http://dx.doi.org/10.1053/
phylaxie lors d’un traitement chirurgical ne sont pas j.seminoncol.2014.04.005.
homogènes. Chaque pays, société savante a établi ses [12] Pannucci CJ, Laird S, Dimick JB, Campbell DA, Henke
propres recommandations, mais depuis 2017 l’EAU a classé PK. A validated risk model to predict 90-day VTE
events in postsurgical patients. Chest 2014;145:567—73,
et hiérarchisé le risque d’ETE en fonction de l’intervention
http://dx.doi.org/10.1378/chest.13-1553.
et du risque individuel ce qui va probablement dans un futur [13] Sevestre M-A, Belizna C, Durant C, Bosson J-L, Vedrine L,
proche permettre une standardisation de la prophylaxie en Cajfinger F, et al. Compliance with recommendations of clini-
uro-oncologie. cal practice in the management of venous thromboembolism
Les recommandations actuelles convergent toutes pour in cancer: the CARMEN study. J Mal Vasc 2014;39:161—8,
dire que le traitement curatif de la MTEV au long cours per- http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2014.03.001.
met de réduire de manière significative le risque de décès [14] Desauw C, Bonneterre J. [Antineoplastic treatment and venous
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10 M. Felber et al.
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