Mémoire de Magister. Tadji Asma
Mémoire de Magister. Tadji Asma
Mémoire de Magister. Tadji Asma
MÉMOIRE
En vue de l’obtention du
Diplôme de Magistère
Intitulé
ETUDE DE LA CONDUCTION
ELECTRONIQUE D’UNE PILE A
COMBUSTIBLE BACTERIENNE.
Département : Electronique
Spécialité : Electronique
Option : Composants et Systèmes de la
Microélectronique Avancée
Le jury est composé de :
Année Universitaire
2016 / 2017
À mes parents, mon mari et mes enfants.
i
Remerciement.
Ce travail a été réalisé au Laboratoire physico-chimie des matériaux, catalyse et
environnement-LPCMCE- de la faculté de chimie de l’université des sciences et technologie
d’Oran dirigé par le Pr Z.BOURERKA que je remercie pour son accueil.
Je tiens à remercier très sincèrement le Pr M.KAMECHE, mon encadreur, pour son aide, sa
convivialité et l’enthousiasme avec lequel il a dirigé mes deux années de projet.
ii
Sommaire
1. Introduction : ......................................................................................................................... 5
6. Conclusion ......................................................................................................................... 20
7. Références ......................................................................................................................... 22
iii
1. Le métabolisme bactérien : ............................................................................................. 26
5. Références ..................................................................................................................... 47
iv
1.2 L’électrolyte: .......................................................................................................... 53
v
2.4.2 Les phénomènes physiques entrainant l’existence d’un CPE : ......................... 67
3. La chronoamperometrie ................................................................................................... 69
4. Références ........................................................................................................................ 71
vi
6.4 Ultrafiltration ......................................................................................... ........... 90
vii
5.2.2 Caractérisation par l’analyse de la gravimétrie thermique : ............... ...... 116
6. Conclusion générale…………………………………………………………………121
viii
Introduction générale -
Ces ressources sont épuisables et en plus elles engendrent des impacts environnementaux
majeurs déséquilibrant la terre dans son ensemble. Dans ce contexte de double crise
énergétique et environnementale, le monde s’est penché vers d’autres technologies nouvelles
visant à réduire les impacts environnementaux et à exploiter les multiples sources d’énergies
renouvelables à disposition comme l’énergie solaire, les vents et les marées.
Ces sources étant de plus en plus exploitées et de nouvelles étant aussi prospectées. C’est
ainsi que les déchets organiques liquides et solides, souvent difficiles à traiter, sont désormais
une source originale d’énergie, et ce, en collaborant l’ingéniosité humaine et certaines
aptitudes bactériennes surprenantes. Cette nouvelle technologie est prometteuse pour trois
raisons : premièrement les déchets organiques solides ou liquides sont une des ressources les
plus abondantes, naturelles et universelles .Deuxièmement les micro-organismes ne
nécessitent qu’un environnement propice à leur croissance et leur bon métabolisme, soit
nutriments ou minéraux. Et finalement, plusieurs bactéries possèdent la capacité de produire
soit du méthane, de l’hydrogène ou encore de l’électricité, trois sources d’énergie devenant
ainsi accessibles et abordables avec l’utilisation de systèmes optimisés et performants.
1
l’énergie générée par la dégradation des composés organiques pour combler leurs propres
besoins [1].
La démarche scientifique est présentée en six chapitres dans ce mémoire. Une synthèse
bibliographique sur la technologie des piles à combustible microbiennes fait l’objet du
premier chapitre. Les avantages et les limitations sont présentés. Les détails sur le
fonctionnement général des piles à combustible bactériennes et par conséquent les
applications des piles microbiennes.
2
Chapitre
I
Généralités sur les
piles à combustible
bactérienne
3
Sommaire
1. Introduction : ............................................................................................................... 5
6. Conclusion ................................................................................................................. 20
7. Références ................................................................................................................. 22
4
Chapitre I : Généralités sur les piles à combustible microbienne.
1. Introduction :
Les propriétés des micro-organismes électroactifs sont étudiées depuis longtemps. C’est
Mickael C. Potter qui, en 1911, a réussit pour la première fois à générer un courant entre une
électrode plongée dans une culture de micro-organismes et une électrode plongée dans un
milieu stérile[2].les premières piles bactériennes ont été mises au point à la suite de ce
premier essai dans la première moitié du XXème siècle. Cependant, les technologies fondées
sur les microbes électroactifs ont été laissés pendant longtemps à cause du développement
d’autres sources d’énergies prometteuses comme le photovoltaïque. Un regain d’intérêt pour
l’énergie microbienne s’est fait ressentir à partir des années 2000. Exploiter l’énergie
microbienne constitue en effet une piste de recherche intéressante dans le contexte actuel de
raréfaction de sources d’énergies fossiles. Par ailleurs les piles microbiennes devraient surtout
permettre de produire de l’électricité à faible coût, puisqu’elles se fondent sur la
biodégradation des déchets organiques par des micro-organismes.
5
Ces électrons se déplacent à travers un circuit extérieur vers la cathode pour réduire les
accepteurs d’électrons (çad O2. Réaction I.2).
Figure I.1 schéma basique d'une pile à combustible microbienne.les compartiments anodique et cathodique sont
sépares par une membrane.les bactéries se développent sur l’anode, oxydant la matière organique et libérant les
électrons à l’anode et les protons à la solution.une résistance est connectée au système utilisée comme une charge pour
l’énergie générée.
6
3. Matériaux et architectures des piles à combustible
bactériennes.
Les piles à combustibles bactériennes sont des systèmes complexes gouvernées par
plusieurs facteurs interconnectées mutuellement.par exemple, il peut être difficile de
déterminer exactement si une amélioration des performances est due aux meilleures matériaux
utilisés ou a une nouvelle architecture développée.
Figure I.2: Photos de matériaux d’anodes : (A) papier de graphite, (B) plaque de
graphite, (C) tissu de carbone, (D) mailles de carbone, (e) graphite granulaire;(F)
charbon actif granulaire, (G) feutre de carbone, (H) carbone vitreux réticulé, (I)
brosse en fibres de carbone.
Les caractéristiques d'un matériau idéal pour les électrodes d'anode d’une pile à
combustible bactérienne sont : une forte conductivité électrique, une forte résistance à la
7
corrosion, aire de surface spécifique élevée et une porosité élevée, une bonne
biocompatibilité, faible coût et une fabrication pratique.
Puissance
Anode Modifiée par délivrée Référ
ence
Feutre de la fibre
d’acier inoxydable Polyaniline par la méthode chimique 347 [6]
mW/m2
Feutre de la fibre Polyaniline par la méthode
d’acier inoxydable électrochimique 360 [6]
mW/m2
Brosse de la fibre de Traitement thermique à 800°C sous
graphite gaz d’ammoniac 1370 [7]
mW/m2
Dépôt de graphene collé par le
maille d’acier polymère PTFE 1500 [8]
inoxydable mW/m2
Le matériau de l’anode le plus utilisé est le carbone. Disponible en tant que plaque de
graphite, feutre, mousse ou verre de carbone. C’est un matériau qui n’est pas toxique, facile à
8
manipuler et qui n’est pas cher. Les métaux non corrosifs sont utilisés comme l’acier
inoxydable, mais le cuivre a une toxicité envers les bactéries.
La majorité des modifications faites sur les anodes –voir le tableau I.1 – étaient des dépôts
de polymères organiques conducteurs (la polyaniline étant le plus fréquemment utilisée) ou
des dépôts de graphene ou d’oxyde de graphene. La polyaniline aide à la fixation des
bactéries sur l’anode, c’est ce qui a été démontré par Xing Xie et al. Le dépôt permet
d’obtenir une puissance de 53 mW/m2 avec des cultures pures d’Escherichia coli. [5].
9
3.3 Membranes
Pour les piles à combustible à deux compartiments les protons doivent être transmis au
compartiment cathodique avec une vitesse suffisante, car un grand nombre de protons
accumulés dans le compartiment anodique réduira la valeur de PH et nuira aux
microorganismes sur l'anode. La membrane à protons la plus utilisée est la membrane
NAFION produite par (Dupont Co., USA).la membrane NAFION possède une très grande
sélectivité et une petite résistance. Une autre qualité de membranes est utilisée dans les piles à
combustible bactérienne c’est le Ultrex CMI-7000 de (Membranes International Incorp., Glen
Roch, NJ), elles sont aussi appropriées pour les applications de ces piles mais leurs prix est
plus élevé.
Figure I.3 pile à combustible bactérienne avec cathode à air :( A) principe de fonctionnement, (B) prototype.
D’après [1].
Figure I.4 : pile à combustible bactérienne à deux compartiments :(A) avec membrane
échangeuse de protons, (B) avec pont salin
11
Tableau I.2 quelques piles à combustibles pour différents effluents. [14]
cathode
glucose Effluents 1 P=494
domestiques Air compartiment mW/m2
Effluents Effluents Hexacyanofer 2 P = 18 W/m3
domestiques domestiques rate compartiments
Effluent d’une Effluent 2 P = 371
usine de céréales d’une usine de Air compartiments mW/m2
pré-fermentées céréales pré-
fermentées
Hydrolysats Effluent 1 P = 371
de paille de maïs urbain, milieu de Air compartiment mW/m2 lorsque σ
culture = 10
mS/cm
Hydrolysats Effluent P = 971
de paille de maïs urbain, milieu de Air 1 mW/m2 lorsque σ
culture compartiment = 20
mS/cm
Effluent de Effluent de
l’usine l’usine Air 1 P = 139
d’emballage de d’emballage compartiment mW/m2
viande de viande
12
Effluent Effluent Air 1 P= 778
pétrolier domestique compartiment mW/m2 cathode
(Tissu de
carbone)
Effluent Effluent Air 1 P = 1310
pétrolier domestique compartiment mW/m2 (Brosse
de carbone)
Effluent Effluent Air 1 P = 2110
mW/m2 (Brosse de
pétrolier domestique compartiment
carbone
traitée à la
chaleur)
combustible bactériennes.
∆𝐺 = ∆𝐺° + 𝑅𝑇 ln 𝛱 (𝐼 − 3)
13
Dans les conditions standards, la force électromotrice standard est exprimée par:
0
∆𝐺 0
𝐸𝑓𝑒𝑚 =− (𝐼 − 8)
𝑛𝐹
0
𝑅𝑇
𝐸𝑓𝑒𝑚 = 𝐸𝑓𝑒𝑚 − ln 𝛱 (𝐼 − 9)
𝑛𝐹
Où ∑ηa et |∑ηc| sont les surtensions de l’anode et la cathode respectivement, et IRΩ est la
somme de toutes les chutes de tension qui sont proportionnelles au courant généré et à la
résistance ohmique du système RΩ.
Les pertes dans une PCB sont illustrées dans la courbe de la fig. I.5 est classées comme
suit :
15
les pertes ohmiques
les pertes d’activations.
les pertes du métabolisme bactérien.
les pertes de Transport masse ou de concentrations.
Les pertes ohmiques : Les pertes ohmiques dans un PCB comprennent à la fois la
résistance au flux d'électrons à travers les électrodes et les interconnexions, et la résistance au
flux d'ions à travers la membrane et les électrolytes anodiques et cathodiques. Les pertes
Ohmique peuvent être réduites en minimisant la distance entre les électrodes, en utilisant une
membrane ayant une faible résistivité, en vérifiant soigneusement tous les contacts, et (si
possible) augmentation de la conductivité de la solution jusqu’à une valeur tolérée par les
bactéries.
Figure I.5 : courbe de polarisation d’une pile indiquant les trois zones de densité de courant.
D’après [14].
16
Les pertes d'activation : Les pertes d'activation sont dues à l'énergie d'activation
nécessaire pour une réaction d'oxydation / réduction, les pertes d'activation se produisent
pendant le transfert des électrons de ou vers un composé réagissant à la surface de l'électrode.
Les pertes d'activation montrent souvent une forte augmentation à des courants faibles et
régulière lorsque la densité de courant augmente. Les pertes d'activation peuvent être diminué
en augmentant la surface de l'électrode, en l'améliorant le catalyse de l’électrode, en
augmentant la température de fonctionnement, ou par la mise en place d'un biofilm enrichi sur
l’électrode. Cette surtension est décrite par la loi de Tafel :
𝑅𝑇 𝐼
𝜂𝑎𝑐𝑡 = ln (𝐼 − 12)
𝛼𝑛𝐹 𝐼0
I : le courant produit.
I0 : le courant d’échange.
17
espèces oxydées à la surface de l’électrode. Cela augmente le rapport entre les espèces
oxydées et les espèces réduites à la surface des électrodes qui peuvent produire une
augmentation du potentiel d'électrode. Du côté de la cathode, l'inverse peut se produire,
provoquant une chute du potentiel de la cathode. Les limitations de transport de masses dans
la solution peuvent limiter le flux du substrat pour arriver au biofilm, qui est un type de perte
de concentration distincte.
Les PCB présentent des avantages opérationnels et fonctionnels par rapport aux
technologies classiques car elles permettent un pourcentage de conversion élevé de l’énergie
chimique contenue dans le substrat en électricité. Elles opèrent à température ambiante, n’ont
pas besoin d’une aération forcée, elles ont un potentiel d’application dans des zones qui
manquent d’infrastructures électriques et peuvent aussi opérer avec divers combustibles
partant des carbohydrates simples tels que l’acétate ou le glucose jusqu’aux plus complexes
tels que l’amidon [14].
Les piles à combustibles microbiennes utilisent la matière organique des eaux usées
comme un combustible et, au même temps, génèrent de l’électricité. Comparé au processus
traditionnel, il a plusieurs avantages :
5.3 Capteurs
Les piles à combustibles bactérienne peuvent être utilisés dans la construction d’une large
variété de capteurs : elles peuvent être des capteurs quantitatifs direct pour la respiration
microbienne [14].le courant électrique obtenus par ces piles est une mesure directe de
l’activité métabolique des bactéries électrogéniques [15]. Les PCBs peuvent être aussi
utilisées pour la détection et le suivi des niveaux de la demande biochimique en oxygène
(DBO) (16), pour identifier la présence d'une toxicité (17), pour signaler les concentrations en
lactate (18), et pour distinguer entre les acides gras volatils (19). Il est à noter que la détection
en DBO par les PCBs a beaucoup avancé, et il existe un dispositif disponible dans le
commerce (Korbi Inc., Corée du Sud).
Un autre élément naturel qui pourrait être important, à bord des robots environnementaux,
est la capacité de capter des changements dans les conditions de lumière. Les piles à
combustible microbiennes photosynthétiques (PCMP) peuvent répondre à un rayonnement
lumineux lorsque soit l'anode ou la cathode est colonisée par des micros algues ou des
bactéries phototrophes (20). Ceci peut être réalisé en utilisant des cultures pures (21) ou des
communautés mixtes (21), mais pour les systèmes qui nécessitent peu d'entretien, les
communautés mixtes qui se sont adaptées à leur environnement seraient plus bénéfique. Un
exemple d'un tel système, jouant le rôle de la biodétection passive de la lumière est représenté
sur la fig. I.6. Ici, des micro-organismes ont colonisé naturellement le seul compartiment
d’une PCMP. Après 3 mois, un gradient redox naturel a été développé entre la cathode
supérieure claire et l'anode inférieure sombre. Le comportement d’une pile à combustible
photosynthétique montre une très haute sensibilité aux changements de lumière sur une
période de 5 jours. Fig. I.7. Les pics se sont produits lorsque la lumière a été introduite et les
diminutions en puissance ont eu lieu quand la lumière a été éteinte (22). Ce comportement
Switch on/off peut être exploité dans une application robotique environnementale.
19
Figure I.6: La pile à combustible microbienne photosynthétique (PCMP) qui
répondre à un rayonnement lumineux.
Figure I.7:le comportement switch on/off d’une PCMP. (A)la variation temporelle de la
tension délivrée pendant 5 jours en alternance jour et nuit.(b)la variation temporelle de
la puissance délivrée sur une charge de 1500Ω. (22)
6. Conclusion
20
énergie électrique, ainsi avec des modifications de leur technologie, les PCBs
pourraient trouver des applications dans le domaine des capteurs, de la production
d'hydrogène et la production d'énergie renouvelable à partir de biomasse.
21
7. Références
[2] Uwe Schröder, Anodic electron transfer mechanisms in microbial fuel cells and their
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22
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completely anoxic microbial fuel cell using a photo-biocathode for cathodic carbon dioxide
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(21) Pisciotta, J.M., Zou, Y., Baskakov, I.V., 2010. Light-dependent electrogenic activity
of cyanobacteria. PLoS One 5 (5), e10821.
23
24
Chapitre
II
Les mécanismes du
transfert
électronique dans les
piles à combustible
bactériennes
24
Sommaire
5. Références ................................................................................................................. 47
25
Bien que la recherche sur les interactions microbe-électrode a augmenté sensiblement au
sein de la dernière décennie, tant en termes de nombre de publications et en gamme
d'applications. La compréhension des mécanismes de transfert électronique entre la bactérie et
l’électrode reste indispensable pour le développement des PCBs. Dans les PCBs, la source
d’énergie est la matière organique dégradable, en effet, les carburants organiques, seuls, ne
peuvent être oxydés qu’à des potentiels très élevés, contrairement à l’hydrogène, mais
constituent de remarquables réservoirs d’électrons (par exemple au cours de son oxydation le
glucose libère 24 électrons et l’acétate 8 électrons). Ce sont les bactéries qui permettent
d’oxyder la matière organique à des potentiels plus faibles. Ces bactéries catalysent
l’extraction des électrons de la matière organique et les transfèrent à divers transporteurs
d’électrons. Ces transporteurs peuvent appartenir ou non à la cellule bactérienne. Les quatre
mécanismes évoqués pour le transfert électronique bactérie-électrode ainsi que la théorie de
transfert des électrons entre la bactérie et l’électrode vont être illustrés dans ce chapitre.
1. Le métabolisme bactérien :
Les bactéries sont des organismes cellulaires simples qui sont distincts des cellules
animales et végétales. Elles sont très petites typiquement de 1 à 5μm de longueur et de 1μm
de largeur, donc invisible à l’œil nu. Les bactéries sont de petites tailles, mais puissantes ;
elles jouent un rôle important sur terre et sont essentielles au fonctionnement de la biosphère.
En exploitant l'énergie biologique des réactions d’oxydoréduction, elles peuvent être
considérées comme les plus grands chimistes de la Terre. La chimie de la vie est basée sur des
réactions redox, et les flux d'électrons sont inhérents aux métabolismes bactériens.
Les microorganismes transfèrent les électrons à partir d'un donneur d'électrons (à faible
potentiel) à un accepteur d'électrons (à potentiel plus élevé). Ces métabolismes de transfert
électronique permettent aux microorganismes de capturer, de stocker et libérer de l'énergie.
26
électrons sont transférés de manière séquentielle d’un porteur à un autre à potentiel plus élevé
jusqu’à l'accepteur final, qui a le potentiel le plus élevé [2]. Tableau. II.1.
Figure II.1 le système de transport des électrons dans le métabolisme bactérien : les électrons du substrat
oxydé sont transportés d’un coenzyme à un autre suivant des réactions d’oxydoréduction jusqu’à qu’ils
arrivent à l’accepteur final qui est l’anode.
Les transporteurs d'électrons peuvent être divisés en deux classes: ceux qui sont librement
diffusibles et ceux qui sont solidement attachés aux enzymes dans la membrane
cytoplasmique. Les porteurs d’électrons associés à la membrane cytoplasmique sont :
27
Tableau. II.1 les couples redox sont arrangés du plus fort réductant (en haut) au plus fort oxydant (en bas). Comme
les électrons sont donnés à partir du haut du haut du tableau, ils peuvent alors être «pris» par des accepteurs à
n’importe quels niveaux.
La membrane cellulaire est similaire à une batterie qui maintient une différence de
potentiel entre l'intérieur et l'extérieur, à l'exception que le courant qui circule est celui des
protons plutôt que des électrons [1, 4]. La différence de potentiel est maintenue par les
28
réactions qui déplacent les protons vers l'extérieur et les réactions redox qui se produisent
pendant le transport d'électrons [3].
électrode :
Plus le potentiel de l’électrode est élevé et plus les bactéries peuvent obtenir de
l’énergie, dans ce cas c’est la respiration cellulaire qui est principalement mise en jeu.
moins le potentiel de l’électrode est bas, les bactéries choisissent la fermentation
comme processus de dégradation. dans ce cas, le plus souvent les mécanismes de
transfert sont indirects entre la bactérie et l’électrode.
29
l'ingénierie avancés dans la recherche [6-8]. L'échange d’électrons entre les bactéries dans des
milieux naturels, a été suggéré au cours de ces dernières années pour représenter un
développement évolutif des capacités du transfert d’électrons extracellulaire [1]. La capacité
des microorganismes pour transférer des électrons hors des cellules, telles que des minéraux, a
été exploitée par le remplacement de ces accepteurs naturels par l'anode, qui fonctionne
comme un accepteur final d'électrons insoluble et solide, fig. II.2, [9]. Les mécanismes de
transfert d’électrons extracellulaire peuvent être classés selon un transfert direct ou un
transfert indirect. Les mécanismes indirects sont connus depuis plusieurs dizaines d’années.
La découverte des mécanismes directs étant plus récente, ce sujet fait encore débat. Les
paragraphes qui suivent ont pour objectif de présenter ces divers mécanismes et les avancées
scientifiques dans ces domaines.
30
Figure II.3 : Représentation schématique du mécanisme de transfert d’électrons indirect entre
une bactérie et une électrode via des médiateurs exogènes.
et l’électrode, et donc une génération de courant. De nombreux composés ont été testés avec
plusieurs microorganismes. En voici quelques exemples : le ferricyanure de potassium [10],
l’acide 2,6-di sulfonique d’anthraquinone [11], le sepulchrate de cobalt [12], la thionine [13],
le rouge neutre, l’azure A et le bleu de méthylène [14]. L’utilisation de médiateurs reste
problématique car beaucoup d’entre eux sont toxiques et ne peuvent pas être utilisés pour
récupérer de l’énergie à partir de matière organique dans des environnements ouverts.
31
d’électrons (acétate, dihydrogène) en utilisant l’électrode comme unique accepteur d’électrons
et ce sans aucun ajout de médiateurs exogènes [15]. Depuis cette découverte, de nombreuses
équipes essayent de trouver de nouveaux microorganismes électroactifs et de comprendre les
mécanismes cellulaires qui permettent à ces bactéries d’utiliser, sans ajout de médiateur
exogène, une électrode comme accepteur d’électrons. Plusieurs mécanismes ont pu être mis
en évidence : les médiateurs endogènes, les pili conducteurs ou encore le transfert d’électrons
par contact direct avec des protéines membranaires. Ces différents phénomènes sont décrits
par la suite.
Figure II.4 les différents mécanismes du transfert direct entre les bactéries et l’électrode, via des médiateurs
endogènes : les flavines ou directement via le cytochrome ou par des pilis.
32
a) Les médiateurs endogènes:
Certaines bactéries sont capables d’utiliser leurs propres médiateurs pour assurer le
transfert d’électrons vers l’électrode. La bactérie produit une molécule (flavine) qu’elle réduit
et qui peut ensuite être oxydée au contact de l’électrode. Cette molécule peut de nouveau être
réduite par la bactérie, assurant ainsi le transport d’électrons entre la bactérie et l’électrode
Fig. II.4. Dans le cas de Shewanella oneidensis, des chercheurs ont montré l’implication de
molécules électroactives d’origine bactérienne, présentes dans le biofilm, dans le transfert
d’électrons entre cette bactérie et une électrode [16]. Il s’agit de riboflavine et de riboflavine.
Enlever ces molécules du biofilm entraine une réduction du taux de transfert d’électrons de
plus de 70%. Ils ont également démontré qu’il restait une couche de flavines adsorbées à
l’électrode même après avoir enlevé les molécules surnageante. Le transfert d’électrons entre
E. coli et une électrode semble également être dû à la production de transporteurs d’électrons
par la bactérie. En effet, le contact entre les bactéries et l’électrode n’est pas nécessaire. Une
équipe a pu montrer que couvrir l’électrode d’une membrane avec des pores plus petits que la
taille de la bactérie ne changeait pratiquement rien à l’efficacité de la pile à combustible [17].
faciliter le transfert d’électrons puisqu’il n’y a plus forcément besoin de contact direct
avec la surface de la bactérie ;
atteindre des zones inaccessibles à la bactérie elle même.
augmenter considérablement la surface active.
Deux bactéries très connues dans le monde de l’électroactivité microbienne disposent ces
pilis, La G. sulfurreducens et la Geobacter. Les pilis de G. sulfurreducens mesurent 3 à 5 nm
de diamètre et jusqu'à 20 μm de longueur [20]. Les espèces de Geobacter sont connues pour
être capables de réduire des oxydes de Fe(III), elles disposent des pilis unilatéraux et il a été
proposé que ces pilis aident à établir un contact entre les oxydes de Fe(III) et la bactérie [19].
33
La recherche a montré que les pili de G. sulfurreducens, outre leur rôle dans la formation
du biofilm peuvent assurer le transfert d’électrons entre la surface de la bactérie et les oxydes
de Fe(III) (Reguera et al. 2005).
Une autre bactérie chez laquelle ce mécanisme a été mis en évidence est Shewanella
oneidensis. Cette bactérie possède des appendices semblables à des pilis capables de conduire
l’électricité [20-23]. En allant plus loin dans l’étude de leur mécanisme, les chercheurs ont pu
montrer que les cytochromes MtrC et OmcA, déjà connus pour être impliqués dans le transfert
d’électrons entre la bactérie et une électrode, étaient indispensables à la production des pilis.
Ces pilis électriquement conducteurs ont été mis en évidence chez d’autres microorganismes
sans lien direct avec la réduction de métaux, comme par exemple, chez la cyanobactérie
Synechocystis [24]. Chez Pelotomaculum thermopropionicum ils semblent même servir de
connections électriques entre la bactérie et Methanothermobacter thermoautotropicus [24]
voir la figure II.5. De telles découvertes tendent à montrer que les pilis ne sont pas spécifiques
à des bactéries métallo réductrices et qu’ils peuvent participer à des transferts d’électrons de
diverses natures tels que le transfert entre espèces bactériennes.fig.II.2.
Figure II.5 image rapportée de [24] ;(A) : image SEM de Synechocystis sp. (B) : l'imagerie STM confirme
que les appendices extracellulaires produits sont hautement électriquement conducteur. (C) : image SEM
de P. thermopropionicum et de M. thermoautotrophicus (la flèche) montrant les nanowires reliant les
deux genres. (D) : Les images STM confirment que ces nanowires sont hautement conducteur et composés
de faisceaux de filaments individuels.
34
Les électrons se transfèrent dans les pilis par saut d’un site à un autre ; ces sites sont les
cytochromes :
Les cytochromes sont fixés dans la matrice extracellulaire le long des pili.
Les électrons sont transmis d’un cytochrome oxydé vers un cytochrome réduit voisin.
A la surface de l’électrode les cytochromes sont oxydés.
Globalement le système se modélise par une diffusion apparente des électrons au sein du
biofilm.
Figure II.6 schéma de la combinaison des trois mécanismes de transfert : (a) transfert d’électrons d’un
microorganisme par cytochromes et par pili. (b) un biofilm constitué d’une colonie de BACTÉRIES, le
transfert entres les bactéries se fait par des pilis et le transfert vers l’électrode se fait par la combinaison
des trois mécanismes.
35
d) Combinaison des trois mécanismes :
Pour certaines bactéries, plusieurs mécanismes décrits dans les paragraphes
précédents ont été mis en évidence. C’est le cas de G. sulfurreducens qui utilise pilis et
cytochromes [20] et de Shewanella qui utilise pilis, médiateurs endogènes (riboflavines) et
cytochromes [23]. Par ailleurs, les biofilms électroactifs sont souvent des structures assez
épaisses composées de plusieurs genres de bactéries et même parfois de levures, de
champignons et d’algues, dans cette communauté complexe, les différents mécanismes
coexistent nécessairement.fig.II.5. Les bactéries en contact direct avec la surface utilisent sans
doute des protéines membranaires telles que les cytochromes, les bactéries un peu plus
éloignées utiliseraient les pilis et celles en périphérie du biofilm pourraient utiliser des
médiateurs solubles [25].
combustibles bactériennes :
La théorie généralement acceptée pour le transfert des électrons connue sous le nom
de la théorie de Marcus était développé par Rudolph A. Marcus pour expliquer la vitesse de la
réaction du transfert des électrons. En 1992, R. A. Marcus a reçu le prix Nobel de chimie pour
ses contributions à la théorie du transfert d’électrons dans les systèmes chimiques.
Cette théorie s’applique pour les systèmes homogène et hétérogène. Un système
homogène comporte des espèces chimiques en réaction dans une solution quant au système
hétérogène comporte des réactions entre espèce chimique et interface solide.
36
Le transfert d’électrons se produit ensuite au sein du complexe DA pour donner D+A-,
puis le complexe D+A- se dissocient ensuite et diffusent dans la solution, c’est la théorie du
complexe activé.
La théorie du transfert des électrons est fondée sur les deux points clés suivants :
A. La théorie du complexe activé.
B. Le transfert d’électrons se produit par effet tunnel à travers la barrière d’énergie
potentielle, dont la hauteur est en partie fonction des énergies d’ionisation DA et
D+A- .l’effet tunnel joue sur la valeur de la fréquence de vibration permettant au
complexe activé d’atteindre l’état de transition.
Figure II.7les surfaces d’énergie de Gibbs des complexes DA et D+A- impliquées dans
un processus de transfert d’électrons sont présentés par des paraboles caractéristiques
On peut représenter les surfaces d’énergies potentielles (et les variations d’énergie de
Gibbs) des deux complexes DA et D+A- par des paraboles, la coordonnées déplacement
exprimant les changements de géométrie du complexe, fig. II.7. Cette coordonnée représente
un mode de déplacement collectif des atomes du donneur, de l’accepteur et du solvant.
37
Les noyaux n’ont pas le temps de se déplacer pendant que l’électron passe de la surface du
réactif à celle du produit.par conséquent le transfert d’électron ne peut se produire qu’après
que les fluctuations thermiques aient fait passer la géométrie de DA à q*, la valeur de la
coordonnée nucléaire correspondant à l’intersection des deux paraboles. Fig. II.7
38
système se réajuste à la configuration représentée par 𝑞0𝑝 sur la figure II.8.comme on le voit
sur la figure II.8-c, l’énergie de D+A- est alors inferieure à celle de DA, ce qui reflète la
tendance thermodynamique de A à rester réduit et de D à rester oxydé.
Par l’effet tunnel l’électron passe d’un niveau électronique de D d’une fonction d’onde ΨD
à un niveau électronique de A d’une fonction d’onde ΨA. La vitesse d’une transition
électronique d’un niveau caractérisé par la fonction d’onde ΨD à un niveau caractérisé par ΨA
est proportionnelle au carré de l’élément matriciel :
Où 𝐻𝐷𝐴 est la probabilité d'un transport d'électrons à travers la barrière de potentiel entre
D et A. HDA représente un hameltonien qui décrit le couplage des fonctions d’ondes de
l’électron. Lorsque le couplage est relativement faible, on peut écrire :
0 〉2 −𝛽𝑟
〈𝐻𝐷𝐴 〉2 = 〈𝐻𝐷𝐴 𝑒 (𝐼𝐼 − 2)
Où:
39
−∆𝐺0 = 𝑛𝐹∆𝐸0 (𝐼𝐼 − 4)
∆𝐸0 : la différence de potentiel redox standard entre D et A.
l'énergie de réorganisation λ est nécessaire pour le réarrangement nucléaire qui
accompagne le transfert de l’électron.
La théorie décrit deux états :
−∆𝐺0 > 𝜆, où KET augmente.
−∆𝐺0 < 𝜆 , où KET diminue.
Le maximum de KET est obtenue quand(−∆𝐺0 = 𝜆).
Le paramètre d'effet tunnel β est compris entre 0.8 et 1.6 A-1en fonction de la structure de
la protéine [26]. Bien que la théorie de Marcus ait été développée en utilisant des espèces
chimiques inorganiques, cependant, elle est également valable pour les matières biologiques.
Pour résumer, les facteurs déterminant le taux de ET énoncés par cette théorie peuvent
être énumérés comme suit:
La distance entre D et A; KET diminue lorsque la distance augmente.
L'énergie de réorganisation, λ ; un arrangement nucléaire est nécessaire pour
accompagner le transfert d’électron. Dans les systèmes biologiques, λ révèle la rigidité
structurelle du site redox sous sa forme oxydée et réduite.
Dans les systèmes biologiques le transfert d’électrons est réalisée par une série de
protéines et d'enzymes –la chaine de transport-. les systèmes du transport d’électrons
biologiques sont compliqués en raison de la grande taille et la complexité des protéines de la
chaine.
Dans les systèmes de transfert d’électrons biologiques, les étapes de transfert d’électrons
varient d'une seule étape à de multi étapes et de courte distance à de longues distances, et Le
transfert se produit selon le model de saut d’électrons selon la théorie de l’effet tunnel.
40
description de l’électrochimie est presque impossible. La nomenclature classique de la charge
électrique positive (+) et négatif (-) est attribuée à Benjamin Franklin.
𝑂 + 𝑛𝑒 − ⇆ 𝑅 (𝐼𝐼 − 5)
Où O est l'espèce oxydée, R est l'espèce réduite et n est le nombre d'électrons transférés
entre O et R. Le potentiel de l'électrode peut être relié au potentiel standard de la réaction
d'oxydoréduction et l'activité des espèces impliquées dans la réaction par l'équation de Nernst.
4.1 Le courant:
Pour comprendre ce qui se passe à l'interface de l'électrode solution, on doit savoir
l'origine du courant et la façon dont le courant change avec le potentiel appliqué. Le courant
est égal au changement de charges avec le temps et peut être exprimée comme:
𝑑𝑄
𝐼= (𝐼𝐼 −6)
𝑑𝑡
Il existe deux types de courant dans une cellule électrochimique, le courant faradique, et le
courant non faradique. Toutes les contributions au courant généré par des réactions
d'oxydation ou de réduction à l'interface électrode-solution sont définies comme courant
faradique et sont décrites par l'équation suivante (II-6).
41
Le courant associé au mouvement des ions d'électrolyte, la réorientation des dipôles du
solvant, l'adsorption et la désorption des ions, etc., à l'interface électrode-électrolyte est
considéré comme courant non faradique.
𝑂 + 𝑛𝑒 − ⇆ 𝑅 (𝐼𝐼 − 5)
Le transfert d’électrons à l'interface électrode-solution est représenté sur la figure II-9.
La distribution des espèces chargées qui affecte les procédés d'électrode, différent dans la
zone de surface d'électrode et dans la solution et peut se dérouler en plusieurs étapes qui sont
résumées ci-dessous:
1. Le transport de masse des espèces O″ à la surface d'électrode où la réaction (
(𝑂 + 𝑛𝑒 − ⇆ 𝑅 ) se produit;
42
2. Sur la surface de l'électrode, les étapes de réaction chimique : l’adsorption, la
désorption, la protonation et la décomposition, (O″ ↔O′ et R″↔R′) qui
pourraient ne pas impliquer les procédés d'oxydation ou de réduction pouvant
précéder ou suivre l’étape de transfert d'électrons ;
3. Le transfert d'électrons (𝑂 + 𝑛𝑒 − ⇆ 𝑅 ) à la surface de l'électrode;
4. Transport du R′ de la surface de l'électrode à la solution ;
5. Transport d'électrolyte comprenant les ions spectateurs et les espèces
chimiques.
Figure II.9: Schéma des voies impliquées dans les réactions électrochimiques constituant d'une série d'étapes
simultanées ou successives: le transfert de masse, des réactions chimiques ou d'autres réactions de surface, transfert
d'électrons. Les différentes espèces (O, O′, O″, R, R′, R″) représentent, les formes correspondantes avant et après les
procédés tels que l'adsorption, la désorption, la protonation et le transfert d'électrons. Adapté de la RÉF [27].
43
une fine couche située sous la surface et possédant une charge positive.
A la surface, il existe une barrière de potentiel qui retient les électrons; l'effet tunnel leur
confère une probabilité de traverser l'interface (probabilité qui dépend des propriétés
électroniques du solide et de la barrière de potentiel).
44
Figure II.11 model simple de Helmholtz décrivant
l’interface électrode solution
45
Selon Helmoltz, la double couche s'apparente à un condensateur plan dont la capacité peut
être calculée par l'équation classique :
𝑑𝑞 𝜀𝑟 𝜀0
𝐶= = (𝐼𝐼 − 6)
𝑑∆𝛷 𝐿𝐻
Où εr : la permittivité relative.
q : densité de charge.
46
5. Références
47
(16) Carmona-Martinez, Alessandro A., Harnisch, Falk, Kuhlicke, Thomas R., and
Schroder Uwe. , Electron Transfer and Biofilm Formation of Shewanella putrefacians
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conductivity of microbial nanowires and biofilms, Energy Environ. Sci., 2011, 4,
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(20) F.S. KETEP, Piles à combustible microbiennes pour la production d’électricité
couplée au traitement des eaux de l’industrie papetière, thèse 2012.
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Shewanella biofilms mediated by outer membrane c-type cytochromes.
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The role of Shewanella oneidensis MR-1 outer surface structures in extracellular
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conductive bacterial nanowires produced by Shewanella oneidensis strain MR-1 and
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W.H.Freeman and Company.
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development of microbial fuel cells: an electrochemical perspective, Chem. Soc. Rev.,
2009, 38, 1926–1939
48
49
Chapitre
III
Matériels et
techniques de
caractérisation
49
Sommaire
Chapitre III: matériels et techniques de caractérisation ..................................................... 52
50
2.4.2 Les phénomènes physiques entrainant l’existence d’un CPE : ................... 67
3. La chronoamperometrie ............................................................................................. 69
4. Références ................................................................................................................. 71
51
Chapitre III: matériels et techniques de caractérisation
Après avoir passé en revue les fondamentaux théoriques des piles à combustibles
microbiennes, ce chapitre a pour objet de présenter les matériels et les techniques de
caractérisations utilisés pour les expériences présentées dans ce manuscrit.
La partie A : Matériels
Figure III.1 une PCB à un seul compartiment constituée deux d’un bécher où deux
électrodes sont immergées.
52
cathodique. Les deux électrodes sont connectées à une résistance d’un kilo ohm par des fils de
connections. Le suivi de la tension délivrée par la pile est fait par un multimètre. Figure III.2.
1.2 L’électrolyte:
Le lixiviat du yaourt a été utilisé comme source d’inoculum pour la formation du
biofilm Electroactive .le yaourt Soummam nature a été choisi comme électrolyte pour cette
étude. Figure III.3. Le lixiviat est préparé en centrifugeant le yaourt avec une vitesse de 4000
pendant 30 min. La conductivité du lixiviat du yaourt est 8.88 mS/cm et son PH est de 4.43.
53
le métabolisme de respiration :
𝐶6 𝐻12 𝑂6 + 6𝐻2 𝑂 → 6𝐶𝑂2 + 24𝐻 + + 24𝑒 − (𝐼𝐼𝐼 − 1)
le métabolisme de fermentation :
Figure III.4 les électrodes utilisées : (a) la mousse d’acier ;elle était utilisé comme
anode dans toute les manips. (b) l’argent ; l’electrode d’argent a été utilisée comme
cathode. (c) le nickel ; l’electrode de nickel a été utilisée comme une cathode.
Les mousses métalliques Nées aux USA au début des années 50, la mousse d’acier est un
matériau cellulaire extrêmement léger et très isolant, car contenant jusqu'à 95 % d'air, qui est
également conducteur de l'électricité et dont les porosités peuvent contenir des gaz ou des
poudres. Elles intéressent donc de nombreux secteurs d'activité.
54
2. Le voltalab PGZ 301
Les expériences électrochimiques ont été réalisées sur un potentiostat, Voltalab 40 PGZ 301
piloté par un ordinateur qui enregistre les donnés expérimentales. La cellule et les électrodes
sont reliées directement au Voltalab 40 PGZ 301. La cellule est en verre PYREX à double
paroi d’une capacité de 50 ml à trois électrodes, Figure III.4. Le montage du potentiostat est
représenté sur la Figure III.5.
55
L’électrode de travail (ET) est l’anode de la PCB, où le biofilm va se déposer. C’est cette
anode qu’on doit caractériser pour suivre le fonctionnement de la pile.
L’électrode de référence (ER) est au Ag /AgCl. avec comme électrolyte une solution
saturée en KCl.
La partie B : Techniques
1. La voltamètrie cyclique
La voltamètrie cyclique est une technique électrochimique simple et élégante pour étudier
les réactions redox au niveau des interfaces électrodes-solutions. Elle est considérée comme
une méthode simple, rapide et puissante pour caractériser le comportement électrochimique
des espèces qui peuvent être oxydées ou réduites par voie électrochimique.
L'idée de base de la voltamètrie cyclique est d'appliquer un potentiel périodique qui va
alternativement oxyder et réduire le matériau à étudier par extraction et injection d'électrons
respectivement. En pratique, ceci est typiquement réalisé dans une cellule électrochimique à
trois électrodes: une électrode de travail, une électrode de référence et une contre électrode ou
électrode auxiliaire. Le potentiel de l'électrode de travail est mesuré par rapport à une
électrode de référence qui maintient un potentiel constant et le potentiel appliqué qui en
résulte produit un signal d'excitation. La contre électrode doit être matériau qui conduit
facilement et ne réagit pas avec la solution, un matériau inerte, comme le platine. Les
réactions se produisant à la surface de contre-électrode sont sans importance tant qu'il
continue à bien conduire le courant. Pour maintenir le courant observé, la contre-électrode
souvent oxyde ou réduit l’électrolyte.
1.1 Principe de base:
Quand un balayage cyclique de potentiel est imposé sur l'électrode de travail, la réponse
en courant est observée. Un système potentiostatique définit les paramètres de contrôle de
l'expérience. Il a pour objectif d'imposer un balayage de potentiel cyclique sur l'électrode de
travail et de délivrer la courbe courant-potentiel résultante connue comme voltamogramme
56
cyclique (VC). En général, ce balayage est décrit par son potentiel initiale, le potentiel
d’inversement et le potentiel final (Ei, Es, et Ef, respectivement) et la vitesse de balayage en
V / s. La vitesse de balayage peut être définie comme la vitesse de variation du potentiel en
fonction du temps. Le potentiel est balayé dans une seule direction, à partir du potentiel initial
(Point a, Fig.III.1) où aucune réaction d'électrode ne se produit jusqu’au potentiel où la
réduction ou l'oxydation du matériau étudié se produit (le point b, Fig.III.1). La direction du
balayage linéaire est inversée, après avoir traversé la région du potentiel où une ou plusieurs
réactions ont eu lieu et ainsi les produits des réactions peuvent être détectés (le point C,
fig.III.1).
Ainsi, la forme du signal est généralement une dent de scie. Ceci présente l'avantage que les
produits de la réaction de transfert d'électrons qui a eu lieu dans le balayage direct peuvent
être sondés à nouveau dans le balayage inverse. Le temps de l'expérience est contrôlé par la
vitesse de balayage.
1.2 La voltamètrie cyclique pour les systèmes réversibles :
L'aspect le plus utile de cette technique est son application au diagnostic qualitatif des
réactions d'électrodes, telles que la voltamètrie d'un couple d'oxydoréduction (par exemple le
ferro / ferricyanure ou Fe2 +/Fe3 + en solution aqueuse) ou de voltamètrie cyclique d'un
système d'oxydoréduction. Un voltamogramme cyclique typique enregistré pour Fe2 + / Fe3 +
en solution aqueuse présentant une seule réaction de transfert d'électrode réversible est illustré
ci-dessous sur la Fig.III.2. Les paramètres importants pour un système réversible sont les pics
de potentiel Ep et les peaks de courant Ip. Si un système redox reste en équilibre dans tout le
balayage de potentiel, le processus d'oxydoréduction est dit réversible. La condition principale
de l'équilibre est que la concentration en surface des espèces oxydées et réduites est
maintenue aux valeurs requises par l’équation Nernst.
57
Figure III.7 : le voltamogramme d’un système réversible
Les paramètres suivants sont utilisés pour caractériser le voltamogramme cyclique d'un
processus réversible:
À T=25°C.
2) le rapport des pics de courant :
𝐼𝑝𝑎
=1 (𝐼𝐼𝐼 − 5)
𝐼𝑝𝑐
1
3) la fonction du pic du courant 𝐼𝑃 = 𝑓(𝑣 2 ) est Indépendante de la vitesse.
v est la vitesse de balayage.
Le pic du courant est donné par l’équation suivante :
3 1 1
𝐼𝑝 = 2.69 ∗ 105 𝑛2 𝐴𝐶𝐷2 𝑣 2 (𝐼𝐼𝐼 − 6)
Où :
n : le nombre d’électrons transférés par molécule.
A : la surface de l’électrode (cm2).
C : la concentration (mol/cm3).
D : le coefficient de diffusion (cm2 /s).
58
plus réductifs. Cela peut être expliqué en termes de l'équilibre à la surface, n’est plus établit si
rapidement.
59
biologique active est en augmentation continue. Dans les premiers stades de la croissance, les
bactéries peuvent produire un maillage de cellules individuelles sur une électrode comme une
phase où chaque cellule se comporte comme une microélectrode indépendant entouré par ses
propres limites de diffusion radiale (1). Une fois qu’une croissance cellulaire importante a eu
lieu, les cellules commencent à se toucher, et le système est analogue à une électrode plane,
où la diffusion peut jouer un plus grand rôle. La poursuite de la croissance de multicouches de
bactéries produit alors un film qui se comporte comme une électrode poreuse où la diffusion
interne peut jouer un rôle significatif.
60
2. La spectroscopie d’impédance électrochimique
Parmi les différentes techniques électrochimiques, la spectroscopie d'impédance
électrochimique (SIE) occupe une place particulière. Les techniques électrochimiques
classiques présentent les mesures du courant, des charges électriques ou du potentiel de
l’électrode comme des fonctions du temps. En revanche, la SIE présente le signal en fonction
de la fréquence à un potentiel constant. Les avantages d'utiliser la SIE sont nombreux. Tout
d'abord, elle offre un grand nombre d'informations utiles qui peuvent être analysées. La SIE
est habituellement utilisée pour déterminer la cinétique des processus, résistances ou
capacités, et elle permet la détermination de la vraie zone de surface in situ [4]. Elle est une
technique très sensible, mais elle doit être utilisée avec précaution.
Les deux signaux x(t) et y(t) sont alors relies par une fonction de transfert H(w) telle
𝑌(𝜔)
que : 𝐻(𝜔) = 𝑋(𝜔) (𝐼𝐼𝐼 − 7)
La perturbation imposée est une tension sinusoïdale. Elle est donc de la forme :
61
L’impédance électrochimique se définie comme étant le nombre complexe Z(w) résultant
du rapport :
∆𝐼(𝜔)
𝑍(𝜔) = ∆𝑉(𝜔) (𝐼𝐼𝐼 − 10)
L’impédance Z(ω) est un nombre complexe qui peut être écrit sous deux formes
équivalentes:
𝑍
𝑍 2 = 𝑍𝑟2 + 𝑍𝑖2 ; 𝜑 = tan−1 𝑍 𝑖 ; 𝑍𝑟 = |𝑍| cos 𝜑 ; 𝑍𝑖 =
𝑟
62
2.2 L’impédance de différents phénomènes pouvant se produire à
l’interface électrode/électrolyte :
Lors de la mise en contact d’une électrode et d’un électrolyte, différents phénomènes
physiques et physico-chimiques s’amorcent, chacun suivant sa propre cinétique, et conduisent
le système vers un équilibre thermodynamique [5]. Ces phénomènes vont dépendre en partie
du potentiel de surface de l’électrode et de celui présent au sein de la solution. Du coté de
l’électrode, le potentiel est constant en tout point de la surface. Par contre, dans la solution, il
est donné par la résolution de l’équation de Laplace :
∇2 𝛷 = 0 (𝐼𝐼𝐼. 12)
Il peut aussi se produire des processus faradiques, c’est-a-dire des réactions d’oxydation
ou de réduction d’espèces à la surface de l’électrode. Deux cas sont à prendre en
considération: soit la cinétique de réaction est strictement contrôlée par le transfert de charge,
soit la cinétique est de type activation-diffusion avec un contrôle diffusionnel.
63
Dans le cas où la cinétique de réaction est limitée uniquement par le transfert de charge, la
contribution faradique If au courant mesuré est indépendante de la fréquence et ne joue que
sur l’amplitude de la réponse du système. En faisant l’hypothèse que le transfert de charge
suit une loi exponentielle (loi de Tafel), l’impédance mesurée est donc (8) :
𝑅𝑇 1
𝑍(𝜔) = 𝑅𝑡𝑐 Avec : 𝑅𝑡𝑐 = 𝑛𝐹 𝐼 (𝐼𝐼𝐼 − 15)
0
L’équation (III-15) est appliquée pour un système en équilibre, dans un cadre plus général
l’équation devient :
𝑅𝑇 1
𝑅𝑡𝑐 = (𝐼𝐼𝐼 − 16)
𝑛2 𝐹 2 𝐴 −𝛼𝑛𝐹𝑉 (1 − 𝛼)𝑛𝐹
[−𝛼𝑘𝑓 𝐶𝑜𝑥 𝑒𝑥𝑝 ( 𝑅𝑇 ) − (1 − 𝛼)𝑘𝑏 𝐶𝑟𝑒𝑑 𝑒𝑥𝑝 ( )]
𝑅𝑇
𝑅𝑇 1 1
Avec : 𝜎 = 𝑛2 𝐹2 𝐴√2 [𝐶 +𝐶 ] (𝐼𝐼𝐼 − 18)
𝑟𝑒𝑑 √𝐷𝑟𝑒𝑑 𝑜𝑥 √𝐷𝑜𝑥
Cred et Cox sont les concentrations en solution des espèces appartenant au couple redox et
Dred et Dox sont leurs coefficients de diffusion respectifs. La couche de diffusion peut aussi
avoir une épaisseur finie. Ceci se produit quand la variation de concentration des espèces
actives suit le modèle de Nernst.
64
L’impédance de Warburg est alors donnée par l’équation suivante [9] :
𝛿 2
tanh(√𝑗𝜔 𝑛 )
𝐷
𝑍𝑊 (𝜔) = 𝑅𝑑 2
(𝐼𝐼𝐼 − 19)
√𝑗𝜔𝛿𝑛
𝐷
65
résistances (R), les capacités (C), les inductances (L) ou les impédances de diffusion (élément
de Warburg).
Cette dispersion en fréquence est souvent décrite comme étant une variation de capacité et
elle est exprimée en termes de CPE.
2.4.1 Définition:
Depuis sa première mention dans la littérature [5], le CPE est décrit comme une
dispersion de capacités ou un changement de capacité en fonction de la fréquence. Par la
suite, en étudiant la dispersion et l’adsorption sur les diélectriques, Cole et Cole [5] ont utilisé
la capacité comme paramètre d’investigation. Ils ont alors retrouvé ce comportement CPE. La
majeure partie du travail théorique qui en découle considère que le CPE peut être associé à
une distribution de capacités et que, par conséquent, le dispositif expérimental le mieux
adapté pour étudier ce phénomène est l’électrode idéalement polarisable. Pour mettre en
équation ce phénomène, la littérature propose différentes définitions. Lasia [10] présente
l’impédance d’un CPE comme étant :
1
𝑍𝐶𝑃𝐸 = (𝐼𝐼𝐼 − 20)
𝑇(𝑗𝜔)𝛷
𝑄
𝑍𝐶𝑃𝐸 = (𝐼𝐼𝐼 − 21)
(𝑗𝜔)1−𝛼
Avec Q en Ω.cm2.sα, (1-α) ayant la même signification que Φ décrit dans l’équation (III-
20).
1 1
𝑍𝐶𝑃𝐸 = 𝑄 (𝑗𝜔)𝛼
(𝐼𝐼𝐼 − 22) Et 𝑍𝐶𝑃𝐸 = (𝑄 𝛼
(𝐼𝐼𝐼 − 23)
𝑎 𝑏 𝑗𝜔)
66
L’utilisation de l’équation (III-22) est recommandée par son auteur car Qa est directement
proportionnel à la surface active, et c’est l’équation la plus utilisée en littérature. Qa et Qb sont
respectivement exprimés en Ω-1m-2sα et (Ω.m2)-1/α.sα.
67
diagrammes. Hitz et Lasia [12] ont proposé différents circuits électriques équivalents
incluant un ou deux CPE. Toutefois, il faut signaler, comme l’ont indiqué les auteurs, que
l’utilisation de modèles n’incluant qu’un type de pore est trop simpliste. Song et al. [5]
ont eux présenté un travail sur l’électrode poreuse qui inclue la distribution de pores.
c) L’influence de la distribution du courant et du champ du potentiel : Il est bien connu
que le courant n’est pas uniforme à la surface d’une électrode, ce qui entraîne une
distribution de potentiel, le tout étant fonction de la géométrie de l’électrode. Dans le cas
d’un disque, Newman [5] a calculé cette répartition de courant et de potentiel. Les
résultats obtenus montrent qu’il existe une distribution de résistances ohmiques qui
dépendant de la fréquence si la résistance cinétique est considérée comme uniforme [5].
C’est cette distribution, quand la résistance ohmique est grande comparée à la résistance
cinétique, qui entraîne la dispersion en fréquence et conduit à l’apparition du
comportement
2.5 La SIE pour les piles à combustibles bactériennes
SIE peut être utilisé pour analyser le comportement d’une PCB et déterminer plusieurs
propriétés électrochimiques de l'anode et la cathode, tels que les divers résistances associées à
un transfert d'électrons et à des pertes ohmiques. Ces analyses peuvent être réalisées dans
différentes conditions opérationnelles telles que avec ou sans les bactéries comme catalyseur
et à circuit ouvert ou avec une tension appliquée.
Plusieurs bactéries comme Shewanella sp sont bien connus pour leur production de
médiateurs endogènes qui agissent comme des navettes d'électrons facilitant le transfert
d'électrons entre les bactéries et l'anode (13). Ramasamy et al.ont appliqué la SIE à une PCB
utilisant Shewanella, et ont observé une réponse dans la région des fréquences moyennes qui
a été attribuée à la résistance de transfert de charge des médiateurs endogènes (14).
68
en vitesse de transfert d'électrons. Jung a observé des caractéristiques d'impédance différentes
pour les deux bactéries (15). L'impédance interne du G. sulfurreducens était beaucoup plus
basse que celle de S. oneidensis, Indiquant que l'efficacité de transfert d'électrons via les pilis
est plus rapide que celle des flavines.
Manohar et al. (16) ont utilisé la SIE pour évaluer les propriétés électrochimiques d’une
PCB avec S. oneidensis MR-I et ont montré que la résistance de polarisation de l’anode a
diminué considérablement en raison de la formation du biofilm par rapport à une PCB témoin
sans le biofilm. Les spectres d'impédance de l'anode et la cathode à leur OCP avec tampon et
le lactate comme les cuves et produits l'a suivi la constante de temps d'un modèle, dans lequel
la solution est la résistance en série avec une association en parallèle de la capacité de
l'électrode (C) et sa résistance de polarisation (RP). En règle générale, la résistance de
polarisation sur chaque électrode est inversement proportionnelle à la densité de courant
d'échange de la réaction à l'électrode. La dépendance en fréquence du module de l’impédance
|𝑍| et la phase φ, à basses fréquences, ont montré que la résistance de polarisation de l’anode
diminue considérablement en présence de S. oneidensis MR-1.
Il y a beaucoup d'études sur les PCB où SIE a été utilisée pour analyser et quantifier le
comportement des transferts électroniques. He et al. (17) ont évalué l'effet du pH sur des
réactions anodiques et cathodiques dans PCB avec une cathode à air. L'activité bactérienne
anodique était meilleure à un pH neutre ; la résistance de polarisation de l'anode a été plus
basse par rapport aux autres conditions testées.
3. La chronoamperometrie
La chronoampérométrie (CA) est une méthode électrochimique consistant à porter
brusquement le potentiel de l’électrode de travail à une valeur élevée dans une plage où
l’analyte est électroactif et à mesurer l’intensité en fonction du temps pendant que le système
revient à l’équilibre, le seul phénomène de transport étant la diffusion. Le courant faradique,
qui est due à des processus de transfert d'électrons, est décrit par l'équation de Cottrell :
𝑛𝐹𝐴√𝐷𝐶
𝑖= (𝐼𝐼𝐼 − 24)
√𝜋𝑡
69
L'utilisation de CA dans l’étude des PCBs est pour surveiller la croissance et le comportement
du biofilm. Bond and Lovley (18) ont inoculés une anode de graphite dans une PCB contenant
la G. sulfurreducens et l’acétate comme combustible, la formation du biofilm a été faite sous
un potentiel d'oxydation égale à 220 mV. CA peut être utilisé pour générer son véritable état
d'équilibre en variant le potentiel appliqué et en suivant le courant produit à l'état d'équilibre.
Cela peut être particulièrement important pour les systèmes à temps de réponse lente, comme
dans de nombreux systèmes de PCB.
70
4. Références
(1) Picioreanu, C., Head, I.M., Katuri, K.P., Van Loosdrecht, M.C.M., Scott, K.,
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72
Chapitre
IV
Le
Graphène
73
1. Sommaire
Chapitre IV : Le graphène ................................................................................................ 76
1. Introduction ............................................................................................................. 76
74
6.7 Les nanocomposites ......................................................................................... 93
7. Conclusion ............................................................................................................... 93
8. Référence : ............................................................................................................... 94
75
Chapitre IV : Le graphène
1. Introduction
Le graphène a été découvert en 2004 par deux scientifiques d’origine russe, Andre Geim
et Konstantin Novoselov de l’université de Manchester. Mais ce n’est qu’en 2010, l’année
pendant laquelle les deux chercheurs ont reçu le prix Nobel de physique, que la « fièvre du
graphène » a commencé. Les essentielles contributions de Geim et Novoselov sont d’avoir
montré que le graphène est un exceptionnel conducteur électrique bidimensionnel (2D),
d’avoir rendu sa fabrication très simple et d’avoir ouvert la voie à l’étude d’autres cristaux
2D grâce à leur technique d’exfoliation mécanique (dite « astuce du scotch »). Si on ne
retenait qu’une seule phrase au sujet du graphène, ce serait : « un cristal de carbone
d’épaisseur atomique, conducteur, et dont les porteurs de charge se comportent comme des
particules sans masse ultra-relativistes» (1). Ce nouveau matériau a un certain nombre de
propriétés uniques, ce qui le rend intéressant pour les études fondamentales et pour les
applications à la future.
Le diamant : c’est une forme métastable du carbone, il est formé Sous haute
pression.
Le graphite : c’est la forme la plus commune de carbone qui se compose de
feuillets empilés de carbone avec une structure hexagonale.
Le fullerène : c’est une nouvelle forme de carbone moléculaire, le C60, a été
découverte en 1985 par Kroto et al. Il contient 60 atomes de carbone et
ressemble à un ballon de foot, constitué de 20 hexagones et 12 pentagones qui
permettent à la surface de former une sphère. La découverte des fullerènes a reçu
le Prix Nobel de chimie en 1996.
Les nanotubes de carbones (NTC): c’est une quasi-unidimensionnel forme de
carbone (1D), le nanotube de carbone est un des allotropes du carbone, où les
atomes de carbone sont disposés dans un feuillet en forme de nid d’abeille
(hexagonale) et le feuillet est roulé en une nanostructure cylindrique (1D) sous la
76
forme d'un nanotube de carbone à paroi simple (2). Les nanotubes de carbone
ont été découverts en 1991 par Iijima, leurs propriétés mécaniques et
électroniques présentent de nombreuses similitudes avec le graphène.
Le graphène : Le graphène est un matériau à une seule couche de carbone (un
seul feuillet) dans un réseau hexagonal en forme de nid d’abeille, avec une
distance carbone-carbone de 0,142 nm. C'est le premier matériau cristallin à
deux dimensions 2D.
77
Le graphène peut être considéré comme la base de nombreuses formes de carbone : les
nanotubes de carbones et le fullerène peuvent être vus comme l’enroulement d’un plan de
graphène ; et le graphite comme un empilement de plusieurs plans (3). Figure IV.2.
3. La découverte du graphène
Historiquement, les scientifiques ont théorisé sur le graphène depuis des décennies. Il a
probablement été produit en petites quantités, sans le savoir, pendant des siècles, grâce à
l'utilisation du crayon et d'autres applications similaires de graphite. Il a été observé sous le
microscope électronique en 1962, mais n’était pas étudié. Le matériau a été plus tard
redécouvert, isolé et caractérisé en octobre 2004 par Andre Geim et Konstantin Novoselov
de l'Université de Manchester. En septembre 2005, Philip Kim et al de l'université de
Columbia ont signalé l'observation de l'effet Hall quantique dans le graphène ce qui a été
confirmé par le groupe d'Andre Geim et Konstantin Novoselov en 2007, les deux groupes
ont publié conjointement leurs observations de l'effet Hall quantique dans le graphène à
température ambiante. En 2010, Andre Geim et Konstantin Novoselov ont reçu le Prix
Nobel de physique pour les expériences de pointes sur le graphène, le matériau à deux
dimensions.
Depuis 2004, les scientifiques poursuivent la recherche sur les nouvelles propriétés du
graphène telles que l'effet transistor, le magnétisme, le transport balistique des charges et les
larges oscillations quantiques dans le graphène, pour étendre le champ d'application de ce
matériau.
78
4.1 La structure électronique du graphène:
champ électrique de sorte que le matériau devient soit dopé n (avec les électrons) ou dopé p
(avec des trous) en fonction de la polarité du champ appliqué. Le graphène peut aussi être
dopés par adsorption, par exemple, l'eau ou de l'ammoniac. La conductivité électrique pour
le graphène dopé est potentiellement très élevée, à température ambiante, elle peut même
être supérieure à celle du cuivre.
79
Près du niveau de Fermi, la relation de dispersion des électrons et des trous est linéaire.
Cette particularité fait que le graphène peut être vu comme un semiconducteur (densité
d’états électroniques nulle au niveau de Fermi) et à la fois comme un semi-métal (contact en
un point des bandes de valence et de conduction). Le graphène est alors souvent dénommé
semi conducteur à gap nul.
Les masses effectives sont données par les courbures des bandes d'énergie, ce qui
correspond à la masse effective nulle. L'équation décrivant les excitations de graphène est
formellement identique à l'équation de Dirac pour les fermions à masse nulle qui se
déplacent à une vitesse constante. Les points de connexion des cônes sont donc appelées
points de Dirac. Cela donne lieu à d'intéressantes analogies entre le graphène et la
physique des particules, qui sont valables pour des énergies allant jusqu'à environ 1 eV,
L’effet le plus spectaculaire observé dans le graphène est certainement l’effet Hall
quantique. D’une manière générale, lorsque des porteurs de charge (électrons ou trous)
sont soumis à un champ magnétique perpendiculaire à leur plan de confinement, la
𝑒2
conductance de Hall Gxy est quantifiée à des valeurs multiples de 𝐺 0 = . Cet effet est
ℎ
aussi observé dans le graphène, mais les plateaux de Hall apparaissent à des valeurs :
4𝑒 2
𝐺𝑥𝑦 = 1 (𝐼𝑉 − 1)
ℎ(𝑛+ )
2
80
Cette quantification de la conductance de Hall particulière est directement liée à la
nature des porteurs de charge qui, dans le graphène, sont à la fois de type électron et trou
(en d’autres termes, la fonction d’onde globale est une combinaison linéaire d’état
électroniques et de trous) et possèdent une masse nulle, Aucun autre système connu à ce
jour ne présente de telles particularités.
𝜋𝑒 2 𝜋
= = 2.3%
(ℎ𝑐) 137
81
5. Les méthodes de fabrication du graphène :
À ce jour le graphène est synthétisé par quatre différentes méthodes : soit par exfoliation du
graphite qui représente la première méthode utilisée, la synthèse épitaxiale de carbure de
silicium (SiC), la méthode chimique et la croissance par la déposition chimique en phase
vapeur (CVD).
82
5.2 L'exfoliation chimique en phase liquide du graphite
L'exfoliation chimique en phase liquide du graphite est faite par la dispersion de graphite
dans un solvant organique pour un traitement d’oxydation via une des trois principales
méthodes développées par Brodie, Hummer, and Staudenmeier (4).Cette technique consiste
en la création de graphene à partir du graphite en réalisant plusieurs étapes : oxydation,
purification, extraction, filtration et réduction.
L'exfoliation du graphite est une méthode de production rentable en raison du prix des
83
inévitablement des défauts et une fonctionnalisation des feuillets de graphène ce qui
Cependant, après un temps bien défini, les atomes de carbone restants se réorganisent
entre elles en donnant un feuillet de graphène (3). Ce système cumule alors plusieurs
avantages; Nous avons en effet un véritable graphène bidimensionnel qui est plus facilement
synthétisable que le graphène exfolié et qui étant en surface est compatible avec les
techniques de lithographie. En conséquence le graphène sur SiC est un excellent candidat
pour de futures applications en nanoélectronique.
84
5.4 Dépôt chimique en phase vapeur
Le dépôt chimique en phase vapeur (CVD) est un processus très utilisé dans l'industrie des
semiconducteurs afin de produire des matériaux solides de haute pureté. Son principe
consiste à exposer le substrat à un gaz précurseur à haute température pour permettre
d’activer la réaction chimique. Dans le cas de synthèse de graphène, le précurseur utilisé est
généralement le méthane (CH4), ainsi que les substrats les plus communs sont le cuivre (Cu)
et le nickel (Ni). Le substrat choisi joue aussi le rôle de catalyseur, il est placé dans un tube
de quartz, ensuite chauffé progressivement à l'aide d'une fournaise, une fois que la
température est de 500°C, 1'hydrogène est introduit comme réducteur et1'argon comme un
gaz évacuateur ; après que la température ait atteint 1000 °C, la source de carbone qui est
généralement le méthane (CH4) est injectée avec une pression d'environ 1Torr.
L'avantage de cette méthode est l’obtention d'une couche de graphène avec une bonne
qualité et une bonne mobilité des électrons (6). Cependant, cette méthode présente des
faiblesses liées au transfert du graphène vers le substrat. En effet, le dépôt du graphène sur
un substrat de verre ou de silicium s'avère compliqué. Donc il faut passer par l'intermédiaire
d'un polymère, le poly méthacrylate de méthyle (PMMA) et par la dissolution de ce dernier
par l'acétone (7) afin de réussir un tel transfert.
Cette technique est évolutive et pourrait permettre la production à grande échelle du
graphène haute qualité des films de graphène.
85
Tableau IV.1 : Avantages et inconvénients des techniques actuellement utilisées pour
produire le graphène
6. Applications du graphène
Le graphène est considéré comme parmi les matériaux candidats pour remplacer le Si
dans l'électronique. Vu ses propriétés extraordinaire, Le graphène et ses dérivés a trouvé des
applications dans de nombreux domaines tels que les dispositifs nanoélectroniques, capteurs
chimiques et biologiques, le stockage de l'énergie et les sciences biomédicales. Figure IV.9.
Figure IV.10 : le graphene pour lire les séquences l’ADN. Des chercheurs de
l’EPFL ont trouvé le moyen de détecter la trace du passage de bases d’ADN à
travers un trou de taille nanoscopique dans le graphene.
87
détecteur de molécules ultra précis et réglable, dont la description vient d'être publiée dans
Science (9),figure IV.10.
Ces chercheurs ont utilisé le graphène pour améliorer une méthode bien connue de
détection de molécule : la spectroscopie par absorption infrarouge. Traditionnellement, la
lumière est utilisée pour exciter les molécules à analyser, qui vibrent de façon différente
selon leur nature. Cette méthode n'est toutefois pas efficace pour détecter des molécules de
taille nanométrique. La longueur d'onde du photon infrarouge envoyé sur la molécule est de
l'ordre de 6 microns pour une cible de quelques nanomètres seulement. Il est donc très
difficile de repérer dans la lumière reflétée la vibration d'une molécule si petite. C'est ici que
le graphène entre en jeu, il est capable de concentrer la lumière à un endroit précis de sa
surface, et de détecter la vibration d'une molécule nanométrique accrochée à sa structure ;
lorsque la lumière arrive, les électrons de ces nanostructures se mettent à osciller. Ce
phénomène, connu sous le nom de «résonance plasmonique de surface localisée», a pour
effet de concentrer la lumière en un point lumineux aussi petit que la molécule cible. La
détection de structures nanométriques devient alors possible.
Ces chercheurs sont allés encore plus loin, en plus de pouvoir identifier la présence et
l'identité d'une molécule nanométrique, ils ont montré que le graphene est capable de décrire
la nature des liaisons entre ses atomes . Une molécule, lorsqu'elle vibre, n'émet pas qu'une
88
seule sorte de vibration. Elle comporte toute une gamme de vibrations, générées par les
liaisons entre les différents atomes. Ces vibrations renseignent sur la nature de chaque
liaison. Les chercheurs ont remarqué qu'il était possible de « régler » le graphène sur
différentes fréquences en lui appliquant une tension, ce qui est impossible avec les capteurs
classiques. Faire osciller les électrons du graphène de différentes manières permet donc de
lire toutes les vibrations de la molécule présente à sa surface. Cette méthode simple montre
qu'il est possible d'effectuer une analyse complexe sur un seul dispositif, alors qu'elle
requiert d'habitude de multiples procédés différents. Le tout sans stresser ou modifier
l'échantillon biologique. D'autre part, elle montre le potentiel élevé du graphène en matière
de détection.
Les transistors à effet de champ à base de graphène GFETs, figure IV. , ont montré des
caractéristiques ambipolaires avec une concentration d’électrons et de trous de 1013 cm2 et
une mobilité allant jusqu'à 10 000 cm2/V.s à température ambiante. Cependant, grâce à une
telle mobilité, le graphène permet aux transistors de fonctionner à très hautes fréquences.
Des dispositifs en graphène pour des applications hautes fréquences ont été démontré (10) et
ont montré de très bonnes performances avec une fréquence de coupure atteignant 170 GHz
pour une longueur de grille de 90nm avec une mobilité électronique de 1000 cm²/V.s (11).
89
Figure IV.12 : dispositifs pour différentes applications du graphène, (a) : électrode
transparente flexible à base de graphene, (b) : des transistors GFETs flexibles, (c) : OLED à
base de graphene, (d) un GFET.
6.4 Ultrafiltration
Une autre propriété remarquable d'ultrafiltration du graphène est qu'il permet à l'eau de
passer tandis qu’il est complètement imperméable aux liquides et gaz. Cela signifie que le
graphène pourrait être utilisé comme un moyen d'ultrafiltration d'agir comme une barrière
entre les deux substances.
Figure IV.13 : Du graphène pour dessaler l’eau de mer : les molécules d’eau
passent dans les trous, mais pas les ions issus des cristaux de sel.
90
Une équipe de chercheurs de l'université de Columbia ont réussi à créer des filtres de
graphène monocouche avec des tailles de pores aussi petits que 5nm (en ce moment, les
membranes nanoporeuses avancées ont des tailles de pores de 30 à 40 nm). Bien que ces
tailles de pores soient de très petite taille, la pression au cours de l'ultrafiltration est réduite.
Le graphène est l’idéal pour être utilisé dans les systèmes de filtration de l'eau, ainsi qu’il est
plus efficace et plus économique dans les systèmes de dessalement, figure IV.13.
91
en Espagne, a effectué des mesures montrant que la diffusion transporteur-transporteur
prédomine dans le graphène qui est exposé à la lumière sur une large plage de longueurs
d'ondes, ce qui entraîne la production d'électrons secondaires de la bande de conduction qui
peuvent conduire des courants électriques :cela améliore grandement l'efficacité de la
conversion des photons en électricité (12). Cependant le graphène a le potentiel d'être aussi
efficace, sinon plus efficace que le silicium, GaAs ou l'ITO. Être flexible et fin signifie que
dans les cellules photovoltaïques le graphène pourrait être utilisé dans l'habillement des
rideaux des fenêtres photovoltaïque pour alimenter votre maison.
Sa grande résistance mécanique et chimique laisse augurer une bonne durée de vie et
une faible perte de capacité après de multiples cycles de charges/décharges.
La finesse des feuilles de graphène assure une grande surface d'échange ; or c'est
cette capacité à échanger des ions qui induit les performances des batteries, aussi
bien en capacité énergétique qu'en vitesse pour les opérations de charge et de
décharge.
Sa très bonne conductivité réduit les risques d'échauffement, autorisant des charges
plus rapides.
Des feuilles de graphène perforées et dopées au silicium ont été testées pour remplacer
les anodes traditionnelles en graphite, permettant de tripler la capacité des batteries. La
société SiNode Systems a réussi une levée de fonds de 1,5 million de dollars pour un projet
de batterie lithium-ion graphène d'une capacité équivalente à 10 fois une batterie classique.
Pour ce faire, les chercheurs ont combiné le graphène avec des particules de silicium, ce qui
permet de multiplier par dix la capacité de stockage d'énergie: 3200 mAh par gramme
contre 300 mAh pour les batteries lithium-ion classique (13).
92
Figure IV.15 : la conception de supercondensateurs à base de graphène
7. Conclusion
Le graphène, un allotrope du carbone d’une épaisseur monoatomique 2D, est apparu
comme un matériau exotique du 21e siècle et a reçu l'attention du monde entier en raison de
ses exceptionnelles propriétés (transport charges, optique, thermique et mécaniques). Le
93
graphène et ses dérivés sont à l'étude dans pratiquement tous les domaines des sciences et de
l’ingénierie. Le graphène est l'un des plus prometteurs et polyvalent materiaux permettant
une nanotechnologie propre et efficace pour l'énergie.
Les progrès récents ont montré que les matériaux à base de graphène peuvent avoir un
impact profond sur les dispositifs électroniques, optoélectroniques, capteurs chimiques, les
nanocomposites, et le stockage de l'énergie. Les systèmes à base de graphène pour la
production de l’énergie (photovoltaïque, piles à combustible), le stockage de l'énergie
(supercondensateurs, batteries), et le stockage de l'hydrogène progressent vers l'objectif
d’une technologie moderne puissante, efficace et propre.
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(14) Fabien Pionneau, La super pile du futur est en graphène et biodégradable, Les
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95
Chapitre
V
Résultats
Et
Discussions
96
Sommaire
97
Chapitre V : résultats et discussions
Dans ce chapitre touts les résultats des expérimentations faites au labo sont présentés et
discutés .les résultats sont présentés selon l’ordre chronologique des expériences. Et sont
classés en trois parties. En premiers ce sont les résultats des piles à un seul compartiment, puis
ceux des piles à deux compartiments et enfin les résultats de la modification de l’anode.
La pile est réalisé dans un bécher, avec comme anode la mousse d’acier et comme cathode
le fil d’argent. Le suivi de la tension de la pile a donné la courbe de figure V.1.
98
On remarque aussi que la tension générée est très faible par rapport aux piles réalisées au
niveau de notre laboratoire dont les espèces électroactives étaient du terreau de jardin, de la
boue du petit lac et du fumier de mouton. On soupçonne que cela est dû à la pureté de la
souche bactérienne contenue dans le yaourt.
L’effet de la température sur la production de l'électricité par cette pile a été étudié. La
courbe de la figure V.2 montre l’effet de la variation de la température sur la tension générée,
on remarque que la tension maximale est atteinte aux environ de la température T=65°C. Mais
au-delà de cette température la tension débitée commence à diminuer cela est probablement
dû à la diminution du métabolisme bactérien à des températures élevées.
99
On voit nettement que l’augmentation de la température améliore la tension générée ; on
n’oublie pas que c’est du yaourt donc il contient un ferment lactique et que le combustible
utilisé est du glucose, donc le métabolisme bactérien est forcé à la fermentation qui est très
active en augmentant la température.
Le facteur le plus important pour évaluer la performance d'un PCB est sa capacité de
produire de l'électricité. La figure V.4 illustre la densité de puissance en fonction de la densité
de courant à divers températures de fonctionnement. La puissance délivrée à T=50°C est cinq
fois supérieure à la puissance de la PCB fonctionnant à T=25°C.
Figure V.4 les caractéristiques V(I) et P(I) des PCB fonctionnant à différentes températures.
La figure V.4 montre l’augmentation des pertes de concentration (de diffusion) qui sont
causées par une décharge limitée des espèces oxydées à la surface de l’anode. Cela augmente
le rapport entre les espèces oxydées et les espèces réduites à la surface de l’anode qui peuvent
produire une augmentation du potentiel d'électrode. Comme c’est un métabolisme de
fermentation, l’oxydation du glucose va donner du pyruvate [1] selon la réaction suivante :
100
cette valeur la pile est épuisée et ne débite plus, en raison du manque des protons H+. Pour
remédier à ce problème, on a changé le combustible.
La pile est réalisé dans un bécher, avec comme anode la mousse d’acier et comme
cathode le fil d’argent. Le suivi de la tension de la pile a donné la courbe de figure V.6.
101
ajoute le combustible la tension chute subitement probablement à cause de la perturbation de
la dynamique bactérienne, mais une fois qu’elle commence à augmenter elle atteindra des
valeurs de tension supérieure de deux à celle d’avant l’injection. Apres que la pile ait atteinte
sa valeur maximale, on a plus ajouté de combustible, la pile a duré 80 jours avant son
épuisement.
Figure V.7 les caractéristiques de puissance et de polarisation de la PCB avec l’acide lactique (en
bleu) et la PCB avec le glucose (en rouge).
La densité de puissance délivrée par cette pile est 6mW/m2, elle est nettement supérieure à
celle de la pile précédente. Figure V.7. Cette PCB fonctionne à la température ambiante
T=15°C, donc le métabolisme bactérien n’est plus une fermentation, c’est une respiration. La
bactérie oxyde la matière organique qui est l’acide lactique : C3H6O3 suivant cette réaction :
Pour une molécule de C3H6O3 la bactérie donne 12 e- à l’anode, c’est ce qui confirme la
bonne conduction par apport à l’autre PCB.
En comparant les deux courbes de polarisation des deux PCBs, on remarque que la zone
des pertes de diffusion pour la PCB au glucose est très large par rapport à celle de la PCB à
l’acide lactique ; c’est à cause de l’accumulation du lactate qui bloque le transfert
des électrons. On remarque aussi que les zones des surtensions d’activation sont différentes
car les potentiels des deux combustibles sont différents E0 (glucose)=820mV et E0 (acide
102
lactique)=190mV c’est pour cela que les deux tensions à circuit ouvert sont différentes. La
résistance interne Rin calculée de la pente de la zone ohmique de la PCB à l’acide lactique est
égale à 35.84 kΩ.cm2 par contre celle de la PCB au glucose est égale à 167.80 kΩ.cm2; ceci
prouve que la conduction électronique est meilleur dans la pile à l’acide lactique.
Apres avoir trouvé le combustible convenable pour la PCB à base de lixiviat du yaourt la
pile à combustible bactérienne à deux compartiments a été lancée.
La tension maximale délivrée par cette pile est nettement inferieure à celle délivrée par la
PCB à un seul compartiment ; cela est dû à l’accumulation des protons H+ au compartiment
cathodique qui n’ont pas trouvé de l’oxygène pour se réduire. Pour remédier à ce problème, il
fallait soit pomper l’oxygène dans la solution catholyte soit utiliser le ferricyanure. C’est cette
dernière solution qui a été opté pour la quatrième étude.
103
Figure V.9 les courbes de puissance de la PCB à 2 compartiments avec HCl au
compartiment cathodique ; au 5éme, 12éme et 45éme jours.
Les courbes de puissances prises au 5eme, 12eme et au 45eme jour indiquent que la puissance
augmente avec la formation du biofilm. La puissance maximale atteinte au 45eme jour est
24mW/m2, c’est la durée où l’électroactivité du biofilm a atteint son maximum. Figure V.9.
104
Figure V.11 la courbe de puissance et de polarisation de la PCB à 2
compartiments au 12éme jour de fonctionnement.
Donc une nouvelle pile a été lancée avec le ferricyanure de potassium au compartiment
cathodique, on remarque une augmentation de la tension débitée par rapport aux autres piles
dés le lancement. Le suivi de pile a montré que la tension maximale délivrée a atteint 230 mV.
Figure V.12.
La réduction dans le compartiment cathodique se fait dans ce cas par deux réactions
différentes; la réduction de l’hydrogène en présence de O2 dissous, et la réduction du
ferricyanure. Cependant le nombre d’électrons circulant dans la pile augmente.
105
Figure V.12 : la variation temporelle des deux PCB avec deux catholyte
différents : ferricyanure de potassium et acide chlorhydrique
106
3. La caractérisation par la voltamètrie cyclique de la bioanode :
Figure V.14 voltammogramme du lixiviat sans Figure V.15: les voltammogrammes cycliques
combustible qui indique que ces bactéries sont d’une bioanode vierge (en rouge) et à une semaine
107
Figure V.16: les voltammogrammes cycliques d’une Figure V.17 : voltammogrammes cycliques d’une
bioanode durant 30 jours de fonctionnement de la bioanode pour différentes vitesses de balayage ; 5,
PCB, la densite du courant de charges augmente avec 20, 50 et 100mV/s, apparemment les VCs se
avec la formation du biofilm différent en changeant la vitesse de balayage.
108
4. La caractérisation de la PCB par la SIE
La spectroscopie d'impédance électrochimique (SIE) est un outil utile pour étudier les
différentes résistances internes d’une PCB. Les différents diagrammes de Nyquist récoltés
durant le fonctionnement des PCBs, sont composés de demi-cercles qui représentent la
résistance de transfert de charge, figure V.20. Cela implique que les réactions électro-
chimiques sur le biofilm sont contrôlées uniquement par le transfert de charges, car il ya une
absence totale des phénomènes de diffusion, qui se caractérisent par la droite de Warburg.
Pour estimer quantitativement les données des spectres expérimentaux, qui ont été simulés
par le logiciel VoltaMaster 4 version 7.10, les impédances ont été ajustées dans un circuit
équivalent représenté dans la figure V.19, qui comporte deux circuits de type Randle en série.
Les éléments de ce circuit équivalant sont :
Re : la résistance de l’electrolyte.
CPE1 :l’element de phase constante, pour simuler le comportement non idéal de la
capacité du double couche biofilm-solution (voir le chapitre III).
Rct : la résistance de transfert de charge.
CPE2 : l’element de phase constante, pour simuler le comportement non idéal de la
capacité du double couche electrode-biofilm.
L’impedance à la limite des hautes fréquences est la résistance ohmique Re, et le diamètre
du demi-cercle Rct est la résistance de transfert de charges qui se produisent à la surface de
l'électrode. Le tableau V.1 montre la variation des diverses impédances suivant la formation
du biofilm. Il est indiqué dans ce tableau que la résistance Re varie de 272.32 Ω.cm2 pour une
109
anode vierge à 80,3 Ω.cm2 (après 30 jours de formation du biofilm), y compris la résistance
de transfert de charge de 5.745 kΩ.cm2 à 754.23 Ω. Ceci indique que le processus de transport
de charge a une influence absolue sur la performance d'une PCB. Plus précisément, il y a une
diminution rapide de la résistance de transfert de charges au cours de développement du bio
film à l'anode. Il est conclu qu'avec la croissance bactérienne sur l'anode, le biocatalyseur aide
à la diminution des pertes d'activation de l'anode et à l’augmentation de la densité du courant
de charges. Une diminution rapide de la résistance de transfert de charges peut faciliter la
réaction électrochimique considérablement pendant la période initiale de la formation du
biofilm.
Tableau V.1: la variation des impédances du circuit équivalant suivant les étapes de la formation du biofilm
Re 272.32 Ω.cm2 268.45 Ω.cm2 257.53 Ω.cm2 216.6 Ω. cm² 125.36 Ω.cm2 81.47 Ω.cm2
Rct 5.745 kΩ.cm2 5.102 kΩ.cm2 4.128 kΩ.cm² 3.299 kΩ.cm² 1.312 kΩ.cm² 754.23 Ω
CPE2 5.789 mF/cm² 5.576 mF/cm² 3.103 mF/cm² 2.579 mF/cm² 1.106 mF/cm2 289.2 µF/cm2
Avant que le biofilm ne se forme, le spectre de la SIE était formé d’un seul demi-cercle qui
représente l’interface electrode-solution ; donc la capacité CPE1 du circuit équivalant est
considérée nulle, car l’interface biofilm-solution n’existe pas. Quand le biofilm se forme
l’element de phase constante (capacité) CPE1 prend une valeur de 16.62 nF/cm², puis
commence à diminuer jusqu’à la valeur nulle. Càd disparition de l’interface biofilm-solution,
cela est dû à la pénétration du biofilm dans les pores de la mousse d’acier.
110
Figure V.20: les spectres d’impedance de la bioanode d’une pile à
combustible bactérienne suivant les étapes de la formation du biofilm
111
4.2 La caractérisation de la pile complète
Les différents spectres enregistrés sont illustrés dans la figure V.22. On voit clairement
que la formation du biofilm et le catalyse bactérien diminuent la résistance de transfert de
charges, donc améliore la conduction électronique de la pile.
Figure V.22 la variation des spectres d’impedance de la pile complète suivant les
jours de fonctionnement.
112
5. La modification de l’anode par le graphène :
Dans notre procédure de synthèse, 0.5g de graphite et 0.5g de NaNO3 ont été ajoutés dans
30mL de H2SO4. Le mélange a été agité dans un bain de glace. Ensuite on ajoute 3g de
KMnO4 progressivement, en maintenant l’agitation dans un bain glacé. Dans cette étape
l’oxyde de graphite est formé. Pour avoir l’oxyde de graphène, il faut exfolier l’oxyde de
graphite par sonification. L’oxyde de graphite a été placé dans un bain ultrasonique et irradié
pendant 30 min à température ambiante. Puis, la suspension a été diluée par 40 ml de l'eau
désionisée et irradiée une deuxième fois pendant 30 min. à cette étape on a ajouté 3 ml de
H2O2, afin de réduire les résidus de permanganate de potassium. La couleur de la solution a
changé du brun foncé au jaune (figure V.23). Le mélange est filtré et lavé avec 250 ml d’une
solution aqueuse de HCl (1:10) pour enlever les ions métalliques suivie par un lavage avec de
l'eau distillée pour enlever l'acide. Le solide résultant qui est l’oxyde de graphene est séché
sous vide à 80°C pendant 24 h.
Figure V.24: les différentes étapes utilisées pour la synthèse de l’oxyde de graphène
113
Apres la synthèse de l’oxyde de graphène, on passe à l’étape de sa réduction. Pour le
réduire j’ai choisi un très fort réducteur qui est l’acide ascorbique (la vitamine C).pour cela
l’oxyde de graphène a été dissous dans l’eau désionisée puis irradié dans un bain ultrasonique
pendant 20 min. ensuite j’ai ajouté 30 g de la vitamine C sous agitation et enfin en obtient
l’oxyde de graphène réduit ( rGO) qui n’est que le graphène, figure V.25.
114
Tableau V.2 : les différents pics de l’oxyde de graphène par la FTIR
2 1627,02 C=O
4 1061,07 C- O
5 606,95 Al
La réduction des groupes fonctionnels oxygénés de l’oxyde de graphène (GO) a été illustrée
par l'analyse des spectres FTIR. Tous les sommets des groupes fonctionnels oxygénés ont
diminué en intensité, suggérant que l’oxyde de graphène a été réduit au graphène.
115
5.2.2 Caractérisation par l’analyse de la gravimétrie thermique :
116
graphène et constitué bel et bien de feuillets. Des feuillets bien exfoliés et agrégées sont
observés qui est une caractéristique du graphène.
Figure V.29 : photos MEB du graphène synthétisé, le graphene a une microstructure composée de feuillets exfoliés et
agrégés
L'électrodéposition des feuillets de graphène sur la mousse d’acier a été faite par voltalab
40, en utilisant la cellule électrochimique. L’electrode de travail est la mousse d’acier, la
contre electrode est l’electrode de platine et l’electrode de référence Ag/AgCl. L'électrolyte
est la solution d'oxyde de graphène irradiée précédemment aux ultrasons pendant 60 min,
pour s'assurer que l'électrolyte se diffuse dans les pores de la mousse d’acier. Après cela,
l’electrodeposition a été menées sous un potentiel constant de + 3V avec un temps de dépôt de
30 min. après l'électrodéposition, l’electrode G/SSF a été immergée dans l'eau désionisée pour
117
la rincer. La masse du graphène déposé est à peu près 1,8 mg, obtenue à partir de la différence
du poids de l’électrode avant et après le dépôt électrochimique.
L’électrode modifiée a été utilisée comme une anode pour une pile à combustible
bactérienne. La caractérisation électrochimique de l’electrode modifiée par la voltamètrie
cyclique est présentée dans la figure V.31.il ya une grande amélioration dans la densité du
courant de charge, donc dans le transfert électronique.
118
La caractérisation électrochimique de l’electrode modifiée G/SSF par la spectroscopie
d’impedance électrochimique EIS est représentée à la figure V.32. En comparaison à
l’electrode non modifiée on remarque une très grande augmentation de la conduction
électronique. On voit nettement une diminution de la résistance de transfert de charges ainsi
que la résistance interne ou la résistance de l’électrolyte Re. Cela en raison de la très grande
conductivité du graphène. Et de la très grande surface spécifique du graphène.
Figure V.31 : les spectres d’impédances d’une electrode SSF vierge modifiée
et d’une electrode SSF vierge non modifiée
Une PCB a été monté suivant le protocole de la dernière pile étudiée pour pouvoir faire la
comparaison. Le compartiment anodique comportait le lixiviat et l’anode modifiée. Le
compartiment cathodique comportait le ferricyanure et la cathode du nickel.
La tension débitée a été augmenté de plus que 50% en raison de l’amélioration du transfert
électronique.
119
Les courbes de polarisation et de puissance révèlent l’amélioration de la conduction
électronique de la PCB. On remarque que la puissance optimale délivrée par la pile modifiée a
atteint 57 mW/cm2.
Figure V.32 : variations temporelles de la PCB modifiée (noir) et la PCB non modifiée
Figure V.33 : les courbes de polarisation et de puissance de la PCB avec anode modifiée
120
Conclusion
Générale
121
Les travaux présentés dans ce manuscrit visent particulièrement à développer une nouvelle
filière de production d’énergie propre et renouvelable à partir de la technologie pile à
combustible bactérienne. D’un point de vue fondamental, cette technologie produit
directement de l’électricité à partir de l’oxydation biologique des déchets organiques. Or, dans
la partie bibliographique, nous avons pu comprendre les différents mécanismes de transfert
des électrons de la bactérie à l’electrode ainsi que la théorie du transfert électronique dans les
piles biologiques.
On a pu déterminer que le mécanisme de transfert dans les bactéries lactiques était direct
et se fait par des pilis vu que même avant la formation du biofilm il y avait une conduction
électronique. Et que le mécanisme de transfert électronique était contrôlé uniquement par le
transfert de charge.
Egalement nous avons effectué des travaux sur la comparaison des cellules à un seul
compartiment et à deux compartiments, et sur la comparaison des catholyte. Il est apparu de
façon claire que les densités de puissances délivrées étaient plus élevées avec le ferricyanure
qu’avec le HCl (34mW/m2).
Pour cet objectif, nous avons synthétisé le graphène au labo, par la méthode de Hummer.
Les résultats étaient étonnants. La morphologie et la microstructure du graphène étaient
identiques aux littératures. La conductivité était élevée
122
En perspective, il serait astucieux de remplacer les cathodes abiotiques par des cathodes
microbiennes (biocathodes). Il existe des exemples dans la littérature de piles qui ont
fonctionné avec des cathodes microbiennes (pile à 2 compartiments). Et aussi de découvrir les
piles à cathodes à air. Les résultats étonnantes du graphène ouvrent la porte à d’autres
applications comme la modification de la membrane par du graphène.
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