La 15 Epilogue

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Lecture analytique n°15

Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du monde


L’épilogue

Prenez tout d’abord connaissance du texte

Louis. – Après, ce que je fais,


je pars.
Je ne revins plus jamais. Je meurs quelques mois plus tard,
une année tout au plus.
5 Une chose dont je me souviens et que je raconte encore
(après, j’en aurai fini) :
c’est l’été, c’est pendant ces années où je suis absent,
c’est dans le Sud de la France.
Parce que je me suis perdu, la nuit dans la montagne,
10 je décide de marcher le long de la voie ferrée.
Elle m’évitera les méandres de la route,
le chemin sera plus court et je sais qu’elle passe près de la maison où je vis.
La nuit aucun train n’y circule, je ne risque rien
et c’est ainsi que je me retrouverai.
15 À un moment, je suis à l’entrée d’un viaduc immense,
il domine la vallée que je devine sous la lune,
et je marche seul dans la nuit,
à égale distance du ciel et de la terre.
Ce que je pense
20 (et c’est cela que je voulais dire)
c’est que je devrais pousser un grand et beau cri,
un long et joyeux cri qui résonnerait dans toute la vallée,
que c’est ce bonheur-là que je devrais m’offrir,
hurler une bonne fois,
25 mais je ne le fais pas,
je ne l’ai pas fait.
Je me remets en route avec seul le bruit de mes pas sur le gravier.
Ce sont des oublis comme celui-là que je regretterai.
Juillet 1990
30 Berlin.
1) Eléments d’introduction
Auteur et œuvre : voir LA précédentes. Insister sur le fait que par moments, la pièce revêt un
aspect autobiographique ( Louis va mourir, Lagarce a appris sa séropositivité en 1988 ), on
peut se demander si l’anecdote est véridique ou fictive.
Situation de l’extrait : Utilisez notamment le lien avec le prologue et précisez à qui Louis
s’adresse à ce stade de la pièce.

Découpage de l’extrait : Il est très simple. Proposez-le en 2 mouvements, dont l’un très
court :
Premier mouvement :

Deuxième mouvement :

2) Projet de lecture : Faites une proposition


3) Analyse détaillée des mouvements

Citation Procédés et figures Interprétation

Une chose dont je me Présent d’énonciation Louis qui continue a parler


souviens et que je raconte apres sa mort
encore Paradoxecontraste entre le
mot chose qui est imprecis et
dépréciatif et le fait de le
raconter encore apres sa
mort

(après, j’en aurai fini) : Paranthese explicative Cette chose est essentielle ?
J,en aurai fini = « je me
tairai » ? définitivement

l.7-10 c’est l’été, c’est Present de narration : Situe l’anecdote avant la


pendant ces années où je analepse piece
suis absent, Cadre spatio-temporel précis
c’est dans le Sud de la au sud de la France
France. Été, nuit, montagne, voie
Parce que je me suis perdu, ferrée
la nuit dans la montagne, Reapparition du je
je décide de marcher le long Apres la 2eme partie ou il
de la voie ferrée. était silencieux

l.11-14 Elle m’évitera les Il poursuit son anecdote en


méandres de la route, explicant son choix
le chemin sera plus court et Passage avec Forte portée
je sais qu’elle passe près de symbolique
la maison où je vis. Méandres = représentent la
La nuit aucun train n’y piece parole qui se perd
circule, je ne risque rien et n’aboutit pas
et c’est ainsi que je me
retrouverai. Voie ferrée : chemin court,
sûr, direct = aveu qui ?

15-18 Decor central de l’anecdote.


Pont gigantesque sur une
vallée
Louis qui progresse entre
ciel et terre
Réminiscence pascalienne
Blaise pascal : les
« pensées » de pascal : 2
infinis : infiniment grand et
infiniment petit : l’homme
serait le point d’equilibre
entre les 2 infinis
l.19-24 Devrais : conditionnel Hypothese : montre déjà
qu,il ne le fera pas ? -^le
cœur de l’anecdote n’est
Paranthese explicatice pas un evenement ? -^no
evenement = ne pas crier de
joie

Echo a la ligne 6

La piece commence par la


volonter de nouer mais fini
par un echec : il meurt sans
avoir vu sa fam
l.25-28 Fin deceptive ?
polyptote La parole redevient
lhesitante alors que avant
non
Aiu lieu davoir une union
avec le monde il est dans la
solitude

Morale de l,epilogue donc


Ce sont des oublis…. de la piece
Union entre epilogue et la
piece : avec « des »
Oubli du cri et de l’aveu de
la piece
Et le regret va le hanter
jusqua la mort pour toujours
pour leternité a. condamné a
etre hanté par cet echec
Dimension tragique

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