Session Formation Cathechistes Mbata Mbenge

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La théologie dogmatique est la branche de la théologie qui se


concentre sur l’étude et la formulation des dogmes de la foi chrétienne
tels qu’ils sont enseignés par l’Église.

Les principes de la théologie dogmatique sont basés sur l’autorité


de la révélation divine telle qu’elle est transmise par les Écritures et la
Tradition, et ils visent à approfondir la compréhension de la foi
chrétienne.

Quelques principes fondamentaux de la théologie dogmatique :


l’autorité de la Révélation, l’unité de la foi, l’interprétation des dogmes,
la défense de la foi.

CHAPITRE PREMIER :
La Révélation elle-même

1. Nature de la Révélation

A. L’initiative de Dieu

Il a plu à Dieu dans sa bonté et sa sagesse

- de se révéler en personne et
- de faire connaître le mystère de sa volonté (cf. Ep 1, 9),

mystère grâce auquel les hommes

- accèdent auprès du Père, par le Christ, le Verbe fait chair et dans


l’Esprit Saint,
- et sont rendus participants de la nature divine (cf. Ep 2, 18 ; 2
P 1, 4).

Par cette révélation, le Dieu invisible (cf. Col 1, 15 ; 1 Tm 1, 17)

- s’adresse aux hommes en son surabondant amour comme à des


amis (cf. Ex 33, 11 ; Jn 15, 14-15),
- il s’entretient avec eux (cf. Ba 3, 28) pour les inviter et les
admettre à partager sa propre vie.
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B. Contenu de la Révélation

Pareille économie de la Révélation comprend

- des actions et
- des paroles intimement liées entre elles,

les œuvres, accomplies par Dieu dans l’histoire du salut, attestent et


corroborent et la doctrine et le sens indiqués par les paroles,

les paroles proclament les œuvres et éclairent le mystère qu’elles


contiennent.

C. La place du Christ dans la Révélation

La profonde vérité que cette Révélation manifeste, sur Dieu et sur le


salut de l’homme, resplendit pour nous dans le Christ, qui est à la
fois

- le Médiateur et
- la plénitude de toute la Révélation [2].

2. Préparation de la Révélation évangélique

Dieu, qui crée (cf. Jn 1, 3) et conserve toutes choses par le Verbe,


donne aux hommes dans les choses créées un témoignage incessant
sur lui-même (cf. Rm 1, 19-20) ;

voulant de plus ouvrir la voie du salut d’en haut, il s’est manifesté


aussi lui-même, dès l’origine, à nos premiers parents.

Après leur chute, par la promesse d’une rédemption,

- il les releva dans l’espérance du salut (cf. Gn 3, 15) ;


- il prit un soin constant du genre humain, pour donner la vie
éternelle à tous ceux qui, par la constance dans le bien,
recherchaient le salut (cf. Rm 2, 6-7).

Au temps fixé, il appela Abraham pour faire de lui un grand peuple


(cf. Gn 12, 2) ;
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après les patriarches, il forma ce peuple par l’intermédiaire de Moïse


et par les prophètes,

- pour qu’il le reconnaisse comme le seul Dieu vivant et vrai, Père


prévoyant et juste juge, et
- qu’il attende le Sauveur promis, préparant ainsi au cours des
siècles la voie à l’É vangile.

3. Le Christ plénitude personnelle de la Révélation

Après avoir, à bien des reprises et de bien des manières, parlé par les
prophètes, Dieu « en ces jours qui sont les derniers, nous a parlé par
son Fils » (He 1, 1-2). Il a envoyé en effet son Fils, le Verbe éternel qui
éclaire tous les hommes, pour qu’il demeurâ t parmi eux et leur fît
connaître les profondeurs de Dieu (cf. Jn 1, 1-18). Jésus Christ donc, le
Verbe fait chair, « homme envoyé aux hommes [3] », « prononce
les paroles de Dieu » (Jn 3, 34) et achève l’œuvre de salut que le
Père lui a donnée à faire (cf. Jn 5, 36 ; 17, 4). C’est donc lui – le voir,
c’est voir le Père (cf. Jn 14, 9) – qui, par toute sa présence et par la
manifestation qu’il fait de lui-même par ses paroles et ses œuvres,
par ses signes et ses miracles, et plus particulièrement par sa
mort et sa résurrection glorieuse d’entre les morts, par l’envoi
enfin de l’Esprit de vérité, achève en l’accomplissant la révélation,
et la confirme encore en attestant divinement que Dieu lui-même
est avec nous pour nous arracher aux ténèbres du péché et de la
mort et nous ressusciter pour la vie éternelle.

L’économie chrétienne, étant l’Alliance Nouvelle et définitive, ne


passera donc jamais et aucune nouvelle révélation publique n’est dès
lors à attendre avant la manifestation glorieuse de notre Seigneur Jésus
Christ (cf. 1 Tm 6, 14 ; Tt 2, 13).

4. Accueil de la Révélation par la foi

À Dieu qui révèle est due « l’obéissance de la foi » (Rm 16, 26 ;


cf. Rm 1, 5 ; 2 Co 10, 5- 6), par laquelle l’homme s’en remet tout entier
et librement à Dieu

- dans « un complet hommage d’intelligence et de volonté à


Dieu qui révèle [4] » et
- dans un assentiment volontaire à la révélation qu’il fait.

Pour exister, cette foi requiert


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- la grâce prévenante et adjuvante de Dieu, ainsi que


- les secours intérieurs

du Saint-Esprit qui

- touche le cœur et le tourne vers Dieu,


- ouvre les yeux de l’esprit et
- donne « à tous la douce joie de consentir et de croire à la vérité
[5] ».

5. Révélation divine et connaissance naturelle de Dieu

Par la Révélation divine, Dieu a voulu

- se manifester et
- se communiquer lui-même ainsi que
- manifester et communiquer les décrets éternels de sa volonté

concernant le salut des hommes,

- « à savoir de leur donner part aux biens divins qui dépassent


toute pénétration humaine de l’esprit [6] ».

Le saint Concile

reconnaît que « Dieu, principe et fin de toutes choses, peut être connu
avec certitude par la lumière naturelle de la raison humaine à partir
des choses créées » (cf. Rm 1, 20) .

CHAPITRE II :
La transmission de la Révélation divine

6. Les Apôtres et leurs successeurs, hérauts de l’Évangile

Cette Révélation donnée pour le salut de toutes les nations, Dieu, avec
la même bienveillance, a pris des dispositions pour

- qu’elle demeure toujours en son intégrité et


- qu’elle soit transmise à toutes les générations.

C’est pourquoi le Christ Seigneur, en qui s’achève toute la Révélation


du Dieu très haut (cf. 1 Co 1, 30 ; 3, 16-4, 6), ayant accompli lui-même
et proclamé de sa propre bouche l’É vangile d’abord promis par les
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prophètes, ordonna à ses Apô tres de le prêcher à tous comme la source


de toute vérité salutaire et de toute règle morale, en leur
communiquant les dons divins [8].

Mais pour que l’É vangile fû t toujours gardé intact et vivant dans
l’É glise, les Apô tres laissèrent pour successeurs des évêques, auxquels
ils « remirent leur propre fonction d’enseignement [10] ».

7. La sainte Tradition

C’est pourquoi la prédication apostolique, qui se trouve spécialement


exprimée dans les livres inspirés, devait être conservée par une
succession ininterrompue jusqu’à la consommation des temps.

Quant à la Tradition reçue des Apô tres, elle comprend tout ce qui
contribue à conduire saintement la vie du peuple de Dieu et à en
augmenter la foi ; ainsi l’É glise perpétue dans sa doctrine, sa vie et son
culte et elle transmet à chaque génération, tout ce qu’elle est elle-
même, tout ce qu’elle croit.

Cette Tradition qui vient des Apô tres progresse dans l’É glise [12], sous
l’assistance du Saint-Esprit.

L’enseignement des saints Pères atteste la présence vivifiante de cette


Tradition.

C’est cette même tradition, qui fait connaître à l’É glise le canon intégral
des Livres Saints ; c’est elle aussi qui, dans l’É glise, fait comprendre
cette É criture Sainte et la rend continuellement opérante.

8. Le rapport réciproque entre la Tradition et l’Écriture

La sainte Tradition et la Sainte É criture sont donc reliées et


communiquent étroitement entre elles. Car toutes deux, jaillissant de la
même source divine, ne forment pour ainsi dire qu’un tout et tendent à
une même fin.

En effet, la Sainte É criture est la Parole de Dieu en tant que, sous


l’inspiration de l’Esprit divin, elle est consignée par écrit ; quant à la
sainte Tradition, elle porte la Parole de Dieu, confiée par le Christ
Seigneur et par l’Esprit Saint aux Apô tres, et la transmet intégralement
à leurs successeurs.
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Il en résulte que l’Église ne tire pas de la seule Écriture Sainte sa


certitude sur tous les points de la Révélation. C’est pourquoi l’une
et l’autre doivent être reçues et vénérées avec un égal sentiment
d’amour et de respect [13].

9. Tradition, Écriture, Peuple de Dieu et Magistère

Le peuple saint tout entier uni à ses pasteurs reste assidû ment fidèle à
l’enseignement des Apô tres et à la communion fraternelle, à la fraction
du pain et aux prières (cf. Ac 2, 42 grec).

La charge d’interpréter de façon authentique la Parole de Dieu, écrite


ou transmise [15], a été confiée au seul Magistère vivant de l’É glise
[16] dont l’autorité s’exerce au nom de Jésus Christ.

Pourtant, ce Magistère n’est pas au-dessus de la Parole de Dieu, mais il


est à son service.

Il est donc clair que la sainte Tradition, la Sainte É criture et le


Magistère de l’É glise, selon le très sage dessein de Dieu, sont tellement
reliés et solidaires entre eux qu’aucune de ces réalités ne subsiste
sans les autres, et que toutes ensemble, chacune à sa manière,
sous l’action du seul Esprit Saint, elles contribuent efficacement
au salut des âmes.

CHAPITRE III :
L’inspiration de la Sainte Écriture et son interprétation

10. Inspiration et vérité de la Sainte Écriture

Notre sainte Mère l’É glise, de par la foi apostolique, tient pour sacrés et
canoniques tous les livres tant de l’Ancien que du Nouveau Testament,
avec toutes leurs parties, puisque, rédigés sous l’inspiration de l’Esprit
Saint (cf. Jn 20, 31 ; 2 Tm 3, 16 ; 2 P 1, 19-21 ; 3, 15-16), ils ont Dieu
pour auteur et qu’ils ont été transmis comme tels à l’Église elle-
même [17]. Pour composer ces livres sacrés, Dieu a choisi des
hommes auxquels il a eu recours dans le plein usage de leurs
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facultés et de leurs moyens [18], pour que, lui-même agissant en eux


et par eux [19], ils missent par écrit, en vrais auteurs, tout ce qui était
conforme à son désir, et cela seulement [20].

Dès lors, les livres de l’É criture enseignent fermement, fidèlement et


sans erreur la vérité que Dieu a voulu voir consignée dans les Lettres
sacrées pour notre salut [21].

11. Comment interpréter l’Écriture

Cependant, puisque Dieu, dans la Sainte É criture, a parlé par des


hommes à la manière des hommes [22], il faut que l’interprète de
la Sainte É criture, pour voir clairement ce que Dieu lui-même a voulu
nous communiquer, cherche avec attention ce que les hagiographes
ont vraiment voulu dire et ce qu’il a plu à Dieu de faire passer par
leurs paroles.

Il faut que l’interprète cherche le sens que l’hagiographe, en des


circonstances déterminées, dans les conditions de son temps et de
sa culture, employant les genres littéraires alors en usage, entendait
exprimer et a, de fait, exprimé [23].

12. La condescendance de Dieu

Les paroles de Dieu, passant par les langues humaines, sont


devenues semblables au langage des hommes, de même que jadis
le Verbe du Père éternel, ayant pris l’infirmité de notre chair, est
devenu semblable aux hommes.

CHAPITRE IV :
L’Ancien Testament

13. L’histoire du salut dans les livres de l’Ancien Testament

Dieu, projetant et préparant en la sollicitude de son amour extrême


le salut de tout le genre humain, se choisit, selon une disposition
particulière, un peuple auquel confier les promesses. ( par
l’Alliance avec Abraham (cf. Gn 15, 18) et, par Moïse, avec le peuple
d’Israël (cf. Ex 24, 8),) Dieu se révéla, en paroles et en actions, au
peuple de son choix, comme l’unique Dieu véritable et vivant).
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L’économie du salut, annoncée d’avance, racontée et expliquée par les


auteurs sacrés, apparaît donc dans les livres de l’Ancien Testament
comme la vraie Parole de Dieu ; c’est pourquoi ces livres divinement
inspirés conservent une valeur impérissable : « Car tout ce qui a été
écrit l’a été pour notre instruction, afin que par la patience et la
consolation venant des É critures, nous possédions l’espérance »
(Rm 15, 4).

14. Importance de l’Ancien Testament pour les chrétiens

L’économie de l’Ancien Testament avait pour raison d’être majeure de


préparer l’avènement du Christ Sauveur de tous, et de son Royaume
messianique, d’annoncer prophétiquement cet avènement (cf. Lc 24,
44 ; Jn 5, 39 ; 1 P 1, 10) et de le signifier par diverses figures (cf. 1
Co 10, 11). Compte tenu de la situation humaine qui précède le salut
instauré par le Christ, les livres de l’Ancien Testament permettent à
tous de connaître qui est Dieu et qui est l’homme, non moins que la
manière dont Dieu dans sa justice et sa miséricorde agit envers les
hommes. Ces livres, bien qu’ils contiennent de l’imparfait et du caduc,
sont pourtant les témoins d’une véritable pédagogie divine [28].
C’est pourquoi les fidèles du Christ doivent les accepter avec
vénération : en eux s’exprime un vif sens de Dieu ; en eux se trouvent
de sublimes enseignements sur Dieu, une sagesse salutaire au
sujet de la vie humaine, d’admirables trésors de prières ; en eux
enfin se tient caché le mystère de notre salut.

15. L’unité des deux Testaments

Inspirateur et auteur des livres de l’un et l’autre Testament, Dieu les a


en effet sagement disposés de telle sorte que le Nouveau soit caché
dans l’Ancien et que, dans le Nouveau, l’Ancien soit dévoilé [29].
Car, même si le Christ a fondé dans son sang la Nouvelle Alliance
(cf. Lc 22, 20 ; 1 Co 11, 25) , néanmoins les livres de l’Ancien
Testament, intégralement repris dans le message évangélique [30],
acquièrent et manifestent leur complète signification dans le
Nouveau Testament (cf. Mt 5, 17 ; Lc 24, 27 ; Rm 16, 25-26 ; 2 Co 3,
14-16) , auquel ils apportent en retour lumière et explication.

16. L’origine apostolique des Évangiles

Ce que les Apôtres, en effet, sur l’ordre du Christ, ont prêché, eux-
mêmes et des hommes de leur entourage nous l’ont, sous l’inspiration
divine de l’Esprit, transmis dans des écrits qui sont le fondement de
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la foi, à savoir, l’Évangile quadriforme selon Matthieu, Marc, Luc et


Jean [31].

17. Leur caractère historique

Les auteurs sacrés composèrent donc les quatre É vangiles, choisissant


certains des nombreux éléments transmis soit oralement soit déjà par
écrit, rédigeant un résumé des autres, ou les expliquant en fonction de
la situation des É glises, gardant enfin la forme d’une prédication, de
manière à nous livrer toujours sur Jésus des choses vraies et sincères
[34].

Que ce soit, en effet, à partir de leur propre mémoire et de leurs


souvenirs, ou à partir du témoignage de ceux qui « furent dès le
début témoins oculaires et serviteurs de la Parole», ils
composèrent leurs écrits dans le but de nous faire éprouver la « vérité
» des enseignements que nous avons reçus (cf. Lc 1, 2-4).

18. Les autres écrits du Nouveau Testament

Ces écrits, selon les sages dispositions de Dieu, confirment ce qui


touche au Christ Notre Seigneur, présentent sa doctrine authentique
avec des précisions toujours plus grandes, font connaître aux hommes
l’œuvre divine du Christ avec sa puissance de salut, racontent les
débuts de l’É glise et son admirable expansion, et annoncent par
avance sa glorieuse consommation. Le Seigneur Jésus en effet, comme
il l’avait promis, est resté présent auprès de ses Apô tres (cf. Mt 28, 20)
et il leur envoya l’Esprit consolateur qui devait les introduire dans la
plénitude de la vérité (cf. Jn 16, 13).

CHAPITRE VI :
La Sainte Écriture dans la vie de l'Église

19. Importance de la Sainte Écriture pour l’Église

Toujours elle eut et elle a pour règle suprême de sa foi les É critures,
conjointement avec la sainte Tradition.
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20. Nécessité des différentes versions et traductions

Il faut que l’accès à la Sainte É criture soit largement ouvert aux fidèles
du Christ. Pour cette raison l’É glise, dès le commencement, a fait sienne
cette antique version grecque de l’Ancien Testament, appelée des
Septante ; elle tient toujours en honneur les autres versions, orientales
et latines, principalement celle qu’on nomme la Vulgate. Comme la
Parole de Dieu doit être à la disposition de tous les temps, l’Église,
avec une sollicitude maternelle, veille à ce que des traductions
appropriées et exactes soient faites dans les diverses langues, de
préférence à partir des textes originaux des Livres sacrés. S’il se trouve
que pour une raison d’opportunité et avec l’approbation des autorités
ecclésiastiques ces traductions soient le fruit d’une collaboration avec
des frères séparés, elles pourront être utilisées par tous les chrétiens.

21. La tâche apostolique des théologiens catholiques

L’É pouse du Verbe incarné, l’É glise, instruite par le Saint-Esprit,


s’efforce d’acquérir une intelligence chaque jour plus profonde des
Saintes É critures, pour offrir continuellement à ses enfants la
nourriture de la parole divine ; aussi favorise-t-elle également à bon
droit l’étude des saints Pères, tant d’Orient que d’Occident, et celle des
saintes liturgies. Il faut que les exégètes catholiques et tous ceux qui
s’adonnent à la théologie sacrée, unissant activement leurs forces,
s’appliquent, sous la vigilance du Magistère sacré, et en utilisant
des moyens appropriés, à si bien scruter et à si bien présenter les
divines Lettres, que le plus grand nombre possible de serviteurs de la
parole divine soient à même de fournir utilement au peuple de Dieu
l’aliment scripturaire, qui éclaire les esprits, affermit les volontés et
embrase d’amour de Dieu le cœur des hommes [35].

22. Recommandation de la lecture de l’Écriture Sainte

C’est pourquoi tous les clercs, en premier lieu les prêtres du Christ,
et tous ceux qui s’adonnent légitimement, comme diacres ou
catéchistes, au ministère de la parole, doivent, par une lecture
sacrée assidue et par une étude approfondie, s’attacher aux
Écritures, de peur que l’un d’eux ne devienne « un vain prédicateur de
la Parole de Dieu au-dehors, lui qui ne l’écouterait pas au-dedans de lui
[38] », alors qu’il doit faire part aux fidèles qui lui sont confiés,
spécialement au cours de la sainte liturgie, des richesses sans mesure
de la parole divine.
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De même le saint Concile exhorte de façon insistante et spéciale tous


les fidèles du Christ, et notamment les membres des ordres religieux,
à acquérir, par la lecture fréquente des divines É critures, « la science
éminente de Jésus Christ » (Ph 3, 8). « En effet, l’ignorance des
Écritures, c’est l’ignorance du Christ [39] ».

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