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St-Jacques St-Christophe de la Villette

BONNES NOUVELLES, CATÉCHÈSE, ESPRIT SAINT

LES SYMBOLES DE L’ESPRIT SAINT


05/06/2014 | _

Les symboles de l’Esprit Saint.

(source : http://www.vatican.va/archive/FRA0013/__P1V.HTM)

L’eau, l’onction, le feu, la nuée et la Lumière, le sceau, la main, le doigt, la colombe.

694 L’eau. Le symbolisme de l’eau est significatif de l’action de l’Esprit


Saint dans le Baptême, puisque, après l’invocation de l’Esprit Saint, elle
devient le signe sacramentel efficace de la nouvelle naissance : de même
que la gestation de notre première naissance s’est opérée dans l’eau, de
même l’eau baptismale signifie réellement que notre naissance à la vie
divine nous est donnée dans l’Esprit Saint. Mais ” baptisés dans un seul
Esprit “, nous sommes aussi ” abreuvés d’un seul Esprit ” (1 Co 12, 13) :
l’Esprit est donc aussi personnellement l’Eau vive qui jaillit du Christ crucifié (cf. Jn 19, 34 ; 1 Jn
5, 8) comme de sa source et qui en nous jaillit en Vie éternelle (cf. Jn 4, 10-14 ; 7, 38 ; Ex 17, 1-6 ; Is
55, 1 ; Za 14, 8 ; 1 Co 10, 4 ; Ap 21, 6 ; 22, 17).
695 L’onction. Le symbolisme de l’onction d’huile est aussi significatif de
l’Esprit Saint, jusqu’à en devenir le synonyme (cf. 1 Jn 2, 20. 27 ; 2 Co 1,
21). Dans l’initiation chrétienne, elle est le signe sacramentel de la
Confirmation, appelée justement dans les Églises d’Orient ” Chrisma-
tion “. Mais pour en saisir toute la force, il faut revenir à l’Onction pre-
mière accomplie par l’Esprit Saint : celle de Jésus. Christ [ “Messie ” à par-
tir de l’hébreu] signifie ” Oint ” de l’Esprit de Dieu. Il y a eu des ” oints ” du
Seigneur dans l’Ancienne Alliance (cf. Ex 30, 22-32), le roi David éminemment (cf. 1 S 16, 13). Mais
Jésus est l’Oint de Dieu d’une manière unique : l’humanité que le Fils assume est totalement ”
×
ointe de l’Esprit Saint “. Jésus est constitué ” Christ ” par l’Esprit Saint (cf. Lc 4, 18-19 ; Is 61, 1). La
Vierge Marie conçoit le Christ de l’Esprit Saint qui par l’ange l’annonce comme Christ lors de sa
naissance (cf. Lc 2, 11) et pousse Siméon à venir au Temple voir le Christ du Seigneur (cf. Lc 2, 26-
27) ; c’est lui qui emplit le Christ (cf. Lc 4, 1) et dont la puissance sort du Christ dans ses actes de
guérison et de salut (cf. Lc 6, 19 ; 8, 46). C’est lui enfin qui ressuscite Jésus d’entre les morts (cf. Rm
1, 4 ; 8, 11). Alors, constitué pleinement ” Christ ” dans son Humanité victorieuse de la mort (cf. Ac
2, 36), Jésus répand à profusion l’Esprit Saint jusqu’à ce que ” les saints ” constituent, dans leur
union à l’Humanité du Fils de Dieu, ” cet Homme parfait (…) qui réalise la plénitude du Christ “
(Ep 4, 13) : ” le Christ total “, selon l’expression de S. Augustin (serm. 341, 1, 1 ; ibid., 9, 11).

696 Le feu. Alors que l’eau signifiait la naissance et la fécondité de la Vie


donnée dans l’Esprit Saint, le feu symbolise l’énergie transformante des
actes de l’Esprit Saint. Le prophète Elie, qui ” se leva comme un feu et
dont la parole brûlait comme une torche ” (Si 48, 1), par sa prière attire le
feu du ciel sur le sacrifice du mont Carmel (cf. 1 R 18, 38-39), figure du
feu de l’Esprit Saint qui transforme ce qu’il touche. Jean-Baptiste, ” qui
marche devant le Seigneur avec ‘l’esprit’ et la puissance d’Elie ” (Lc 1, 17)
annonce le Christ comme celui qui ” baptisera dans l’Esprit Saint et le feu ” (Lc 3, 16), cet Esprit
dont Jésus dira : ” Je suis venu jeter un feu sur la terre et combien je voudrais qu’il fût déjà allumé ”
(Lc 12, 49). C’est sous la forme de langues ” qu’on eût dites de feu ” que l’Esprit Saint se pose sur les
disciples au matin de la Pentecôte et les remplit de lui (Ac 2, 3-4). La tradition spirituelle retiendra
ce symbolisme du feu comme l’un des plus expressifs de l’action de l’Esprit Saint (cf. S. Jean de la
Croix, llama). ” N’éteignez pas l’Esprit ” (1 Th 5, 19).

Chagall : Moise devant le buissont ardent

697 La nuée et la lumière. Ces deux symboles sont inséparables dans les manifestations de l’Es-
prit Saint. Dès les théophanies de l’Ancien Testament, la Nuée, tantôt obscure, tantôt lumineuse,
révèle le Dieu vivant et sauveur, en voilant la transcendance de sa Gloire : avec Moïse sur la mon-
tagne du Sinaï (cf. Ex 24, 15-18), à la Tente de Réunion (cf. Ex 33, 9-10) et durant la marche au dé-
sert (cf. Ex 40, 36-38 ; 1 Co 10, 1-2) ; avec Salomon lors de la dédicace du Temple (cf. 1 R 8, 10-12).
Or ces figures sont accomplies par le Christ dans l’Esprit Saint. C’est Celui-ci qui vient sur la Vierge
Marie et la prend ” sous son ombre ” pour qu’elle conçoive et enfante Jésus (Lc 1, 35). Sur la mon-
tagne de la Transfiguration, c’est lui qui ” survient dans la nuée qui prend sous son ombre ” Jésus,
Moïse et Elie, Pierre, Jacques et Jean, et ” de la nuée sort une voix qui dit : ‘Celui-ci est mon Fils,
mon Élu, écoutez-le’ ” (Lc 9, 34-35). C’est enfin la même Nuée qui ” dérobe Jésus aux yeux ” des dis-
ciples le jour de l’Ascension (Ac 1, 9) et qui le révélera Fils de l’homme dans sa Gloire au Jour de
son Avènement (cf. Lc 21, 27).

698 Le sceau est un symbole proche de celui de l’Onction. C’est en effet


le Christ que ” Dieu a marqué de son sceau ” (Jn 6, 27) et c’est en lui que
le Père nous marque aussi de son sceau (2 Co 1, 22 ; Ep 1, 13 ; 4, 30).
Parce qu’elle indique l’effet indélébile de l’Onction de l’Esprit Saint dans
les sacrements du Baptême, de la Confirmation et de l’Ordre, l’image du
sceau (sphragis) a été utilisée dans certaines traditions théologiques
pour exprimer le ” caractère ” ineffaçable imprimé par ces trois sacre-
ments qui ne peuvent être réitérés.

699 La main . C’est en imposant les mains que Jésus guérit les malades (cf. Mc 6, 5 ; 8, 23) et bénit
les petits enfants (cf. Mc 10, 16). En son nom, les apôtres feront de même (cf. Mc 16, 18 ; Ac 5, 12 ;
14, 3). Mieux encore, c’est par l’imposition des mains des apôtres que l’Esprit Saint est donné (cf.
Ac 8, 17-19 ; 13, 3 ; 19, 6). L’Épître aux Hébreux met l’imposition des mains au nombre des ” ar-
ticles fondamentaux ” de son enseignement (cf. He 6, 2). Ce signe de l’effusion toute-puissante de
l’Esprit Saint, l’Église l’a gardé dans ses épiclèses sacramentelles.
700 Le doigt. ” C’est par le doigt de Dieu que [Jésus] expulse les démons ”
(Lc 11, 20). Si la Loi de Dieu a été écrite sur des tables de pierre ” par le
doigt de Dieu ” (Ex 31, 18), ” la lettre du Christ “, remise aux soins des
apôtres, ” est écrite avec l’Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de
pierre, mais sur des tables de chair, sur les cœurs ” (2 Co 3, 3). L’hymne ”
Veni, Creator Spiritus ” invoque l’Esprit Saint comme ” le doigt de la
droite du Père ” (In Dominica Pentecostes, Hymnus ad I et II Vesperas).

Chapelle Sixtine, Rome

701 La colombe. A la fin du déluge (dont le symbolisme concerne le Baptême), la colombe lâchée
par Noé revient, un rameau tout frais d’olivier dans le bec, signe que la terre est de nouveau ha-
bitable (cf. Gn 8, 8-12). Quand le Christ remonte de l’eau de son baptême, l’Esprit Saint, sous
forme d’une colombe, descend sur lui et y demeure (cf. Mt 3, 16 par.). L’Esprit descend et repose
dans le cœur purifié des baptisés. Dans certaines églises, la sainte Réserve eucharistique est
conservée dans un réceptacle métallique en forme de colombe (le columbarium) suspendu au-des-
sus de l’autel. Le symbole de la colombe pour suggérer l’Esprit Saint est traditionnel dans l’icono-
graphie chrétienne.

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