Cwbci Afrique2
Cwbci Afrique2
Cwbci Afrique2
Source : Banque
mondiale, 2005
Année 60-61 66-67 71-72 76-77 82-83 86-87 89-90 94-95 99-00 01-02
Primaire 70% 74% 92% 88% 86% 73% 55% 73% 49% 64%
Secondaire 2% 6% 11% 18% 22% 20% 18% 22% 19% 23%
Source : Banque
mondiale, 2005
Le taux de scolarisation n’a évidemment pas pu évoluer positi-
vement dans de telles conditions. Le taux brut de scolarisation
primaire est passé de 86% en 1982-1983 à 55% en 1989-1990, puis
à 49% en 1999-2000, pour atteindre 64% selon les dernières sta-
tistiques disponibles (pour un taux net de 51%). Pour le secon-
daire, le taux brut de scolarisation stagne autour de 20% depuis
la fin des années 1970.
42 l
Analyse contextuelle
maire dure six années, divisées en trois degrés de deux ans cha-
de Banque mondiale,
Le renouveau du
1ère 2e 3e 4e 5e 6e
1978-79
Taux de redoublement 21% 20% 21% 19% 18% 15%
Taux d’abandon 20% 4% 10% 8% 5% -
1986-87
Taux de redoublement 19% 18% 22% 19% 17% 13%
Taux d’abandon 18% 6% 8% 9% 9% -
2000-01
Taux de redoublement 17% 16% 16% 15% 14% 11%
Taux d’abandon 19% 9% 12% 12% 11% 20%
Source : Banque
mondiale (2005)
46 l Analyse contextuelle
puisqu’un enfant dont les parents n’ont pas les moyens de payer
la République
les frais scolaires dus ne sera pas autorisé à suivre les cours. Le
démocratique du
Congo : Priorités et
Alors qu’il a été prouvé que le taux de réussite des élèves est for-
tement tributaire de l’existence d’au moins un manuel scolaire
par élève, la majorité des élèves du primaire en est démunie.
Dans certaines régions, les élèves n’ont jamais vu un manuel
scolaire ! La coopération belge a tenté de répondre partiellement
à ce problème, en distribuant des manuels de français et de
mathématiques, mais l’accompagnement pédagogique a en par-
tie fait défaut et l’accès à certaines régions, du fait de l’absence
de routes, est très difficile et donc très coûteux. L’Unicef a égale-
ment produit des modules et des manuels scolaires, mais sans
que ces actions limitées aient été relayées par l’État congolais.
Les programmes (il en existe huit) sont dépassés et sont tous à
réécrire. Par ailleurs, la direction des programmes forme des ins-
pecteurs censés former les enseignants, mais leur nombre est
trop réduit pour assurer un effet multiplicateur, surtout dans les
régions les plus pauvres. Enfin, les programmes du supérieur
sont pour la plupart devenus obsolètes, puisque la dernière révi-
sion date de 1981.
Les infrastructures scolaires sont également en mauvais état.
Selon les provinces, entre un tiers et un cinquième des écoles pri-
maires sont en mauvais état et la plupart des écoles dans certai-
nes provinces (Équateur, Kasaï oriental, Kasaï occidental) sont
totalement dépourvues d’un accès à l’eau. Dans le secondaire,
moins des deux tiers des écoles ont des classes en bon état, un
tiers seulement des écoles dispose de toilettes opérationnelles et
un quart n’a pas d’accès à l’eau, ce qui a évidement un impact
tout particulier sur la scolarisation des filles. En définitive, la
République démocratique du Congo l 49
Analyse systémique
La dimension genre
Année 60-61 70-71 73-74 76-77 82-83 86-87 89-90 95-96 99-00 01-02
Garçons 102% 116% 110% 106% 104% 82% 64% 97% 49% 72%
Filles 39% 67% 71% 71% 68% 64% 45% 59% 49% 56%
Source : Banque
mondiale (2005)
Source : Banque
mondiale (2005)
Conclusion
OUGANDA
RÉPUBLIQUE
DÉMOCRATIQUE
DU CONGO
●Gisenyi RWANDA
LAC
LAC Kigali●
VICTORIA
KIVU
Butare●
BURUNDI
TANZANIE
LAC
TANGANYIKA
Échelle 200 km
Rwanda l 59
Analyse historique
Histoire sociopolitique
Source : Banque
mondiale (2003)
Évolution des dépenses publiques en pour cent des dépenses courantes totales
Source : Mineduc
(2005)
Analyse contextuelle
Source : Banque
mondiale (2003)
Butare 7.
du Rwanda, 2004,
nières années, aussi bien pour les filles que pour les garçons.
Mais il existe des disparités très importantes au niveau de la sco-
larisation entre les villes et les zones rurales.
Une des causes de cette discrimination est l’accessibilité : dans le
primaire, 83% des écoles urbaines sont à moins de 30 minutes de
distance des habitations des élèves, pour seulement 51% en
milieu rural. Mais surtout, l’obstacle à l’éducation que repré-
sente l’inégalité des revenus est d’autant plus flagrant qu’on
avance dans le niveau d’enseignement : en cycle primaire, pour
10 enfants scolarisés issus des familles les plus riches, seulement
8 enfants scolarisés sont issus des familles les plus pauvres. Au
niveau du cycle secondaire, le rapport est de 1 à 10. La différence
devient beaucoup plus importante dans l’enseignement supé-
rieur, où le rapport est de 3 à 100 8. Or le système de financement
de l’éducation demeure, comme on l’a vu, inéquitable.
8/. MINEDUC, 2005.
ce qui le situe parmi les vingt pays les plus pauvres de la pla-
300FRw en 2004 à
Source : Banque
mondiale (2003)
Le fait que les salaires des enseignants absorbent près des trois
quarts du budget affecté au primaire (pour environ le tiers au
secondaire) n’empêche pas le niveau des salaires d’être très peu
élevé.
Les inégalités salariales sont fort présentes, non seulement entre
le niveau primaire/secondaire d’un coté et supérieur de l’autre,
mais aussi entre les enseignants du secteur public et ceux du sec-
teur privé. Dans le secteur public, un enseignant de primaire fai-
Rwanda l 69
Source : Banque
mondiale (2003)
Source : MINEDUC,
2005.
(92%) que dans les écoles urbaines (83%) 16. Dans le cycle pri-
mondiale, op. cit.,
Analyse systémique
La dimension genre
Source : Mineduc
(2005)
les zones rurales. Mais on constate surtout un fossé important
entre filles et garçons au niveau de la survie scolaire. Le taux de
redoublement chez les filles est également supérieur à celui des
garçons.
Les raisons de cette discrimination de genre sont diverses. Avec
un taux moyen de pauvreté d'environ 70% dans les zones rura-
les et un taux de fécondité parmi le plus élevés d'Afrique subsa-
harienne (près de 6 enfants par femme 19 en 2000), les filles doi-
vent souvent assumer des tâches domestiques (chercher de
19/. Banque
mondiale, op. cit.,
l'eau, garder les enfants, aider la mère dans la vente, etc.) au
p.21.
Filles Garçons
Primaire 17,8% 28,5%
Tronc commun 29,3% 55,6%
Secondaire supérieur 62,8% 76%
UNR 22 3,5% 3,7%
22/. Université
Nationale du
Rwanda.
Accès aux soins de santé
Sources : PNUD,
2005
800 deux ans plus tôt. L’État subventionne une partie importante
Résultats
préliminaires de la
pays.
p. 29.
Le phénomène des enfants soldats est aussi une réalité bien pré-
sente. Dans le cadre des accords de paix d’Arusha de 1993, le
gouvernement a mis sur pied en 1996 la Commission de démo-
bilisation et de réintégration, chargée de la mise en œuvre d’un
programme adressé aux enfants ex-combattants à travers
notamment l’éducation formelle, la formation professionnelle et
l’apprentissage d’activités génératrices de revenus. Des pro-
grammes de rattrapage scolaire spécifiques pour les enfants sol-
dats ont aussi été développés, mais ils se sont arrêtés en 1997, et
ils ont été intégrés dans le programme éducatif général à cause
du manque d’enseignants qualifiés et de matériel didactique
Rwanda l 79
tement plus bas chez les enfants les plus vulnérables (orphelins,
ex-enfants soldats, etc.).
80 l Chapitre
Conclusion