BARRIN Amandine MICRIOBIOLOGIE – Mme REFFUVEILLE Cours n°1

DUPRIET Romain 13/01/2023

CM 1
SOMMAIRE
1. Introduction à la bactériologie
2. Dimensions et formes bactériennes
3. Paroi et ses composants
4. Membrane cytoplasmique et phénomènes de transport
5. Appareil nucléaire
6. Capsules
7. Flagelles et chimiotactisme
8. Spores et sporulation
9. Toxines

Définition :
La microbiologie, c’est l’étude de la virologie, mycologie, parasitologie et bactériologie.

 Identification
 Caractéristiques
 Évolution
 Activités, interactions avec les autres organismes et l’environnement
La bactérie n’a pas de noyau : c’est un procaryote.

I. Introduction à la bactériologie
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La microbiologie est une science extrêmement récente.

La bactériologie est fortement liée à l’immunologie.

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1) Immunité anti-infectieuse

2) Classification et nomenclature

Espèce bactérienne : nom formé par 2 termes latins. Le nom de genre, suivi de
l’épithète spécifique, permet « marquage » de l’espèce particulière.

3) Etude des bactéries

On va pouvoir étudier les bactéries soit dans des cultures, ou sous microscope ;
Cultures
- Développement de milieux nutritifs, sélectifs et enrichis
- Boîte de Pétri et milieux gélosés (agar)
(1 colonie = 1012 bactéries)
Microscopie
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- Coloration de Gram, coloration de structures spécifiques
- Mise au point de microscopes optiques, microscopes à
fluorescence
- Microscope électronique à transmission
- Microscope électronique à balayage

4) Organisation d’une bactérie

Eléments constants
- Paroi : au-dessus de la membrane cytoplasmique
- Membrane cytoplasmique : bicouche lipidique
- Génome : en « bazar »
- Cytoplasme avec inclusions
- Ribosome 70S

Eléments inconstants
- Plasmide : Un petit morceau d’ADN circulaire la plupart du temps qui est à côté du
gros génome.
- Capsule : certaines bactéries ont une cape d’invisibilité (sucre ou sucre + protéines),
permet d’échapper au système immunitaire. Bactéries non pathogènes qui
développent cette capsule deviennent très pathogènes car non reconnues par le
système immunitaire. (Chère en énergie)
- Flagelles ou cils : ont pour fonction le déplacement d’une bactérie.
- Pili : tout petits poils qui permettent de s’accrocher sur des surfaces ou entre les
bactéries.
- Spore : forme de résistance aux conditions extrêmes, stocke et protège de l’ADN
pendant la dormance de la bactérie jusqu’à ce qu’il y ait un environnement plus
favorable.

Eléments inexistants

 PAS DE NOYAU DANS UNE BACTERIE !! PAS DE MEMBRANE NUCLEAIRE !!

 PAS DE MITOCHONDRIE DANS LA BACTERIE !!

Organisation cellule eucaryote

 A titre de comparaison
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5) Pouvoir pathogène et facteur de virulence

Pathogène : organisme qui provoque une maladie
Pouvoir pathogène : propriété d’induire des modifications pathologiques, capacité de
provoquer une maladie, dépend de la relation, pathogène-hôte (système immunitaire),
différent chez les microorganismes.
Virulence : degré du pouvoir pathogène (quantité de cas mortels/capacité d’envahir l’hôte et
de provoquer une maladie)
Facteurs de virulence : molécules, protéines responsables de la virulence (ex : toxine)

 Facteurs différents qui agissent au même moment (éviter que l’hôte trouve une parade
unique)
 Même facteur peut agir plusieurs fois à des moments différents (prendre de vitesse
l’hôte en déjouant les mécanismes de défense, en facilitant les dérèglements
immunitaires)

6) Courbe de croissance
Augmentation de la biomasse (population) – reproduction par division cellulaire.
Etude in vitro de la croissance bactérienne en fonction du temps

Temps de génération = temps nécessaire à la population bactérienne pour doubler

Les bactéries sont capables de s’organiser entre elles ; elles sont le plus souvent sous la
forme de biofilms (80/85% dans la nature sont des biofilms).
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7) Vie planctonique, vie biofilm

II. Dimensions et formes bactériennes

C’est ce qui nous permettra de différencier, d’identifier facilement les micro-organismes.
Les plus fréquentes seront les coques et les bacilles.

1) Observation macroscopique
Caractères culturaux :
- Observation de la culture en milieu liquide
- Observation des colonies sur milieu solide
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2) Observation microscopique
On observera sa morphologie et sa structure.

Dimensions
En moyenne, une bactérie est de l’ordre du micromètre (certaines seront au-dessus,
d’autres au-dessous)
Une bactérie est 10 fois plus petite qu’une cellule eucaryote, et arrivent à rentrer se cacher
sans problème dans les cellules eucaryotes. Certaines vont aussi pouvoir se fixer aux parois
des cellules eucaryotes.
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 Certaines bactéries peuvent malgré leur taille se glisser dans des trous plus petits
qu’elles comme dans les pores de filtrations clarifiante (ex : Rickettsia : taille de 1 μm
mais capacité de se glisser dans des trous de 0,5 μm).

Formes

On utilisera de l’huile à immersion pour les observer. On distingue :

- Les bacilles, pouvant s’organiser en chaînette.
- Les coques, pouvant s’associer en paire, tétrade, amas ou chaînette
- Les spires, en vibrio
- De nombreuses autres formes…
Chaque espèce a ses propres caractéristiques :
- cils,

- flagelles

Certaines bactéries sont capables de changer de forme : on appelle ça la forme

pléomorphique.

CARACTÈRES SUSCEPTIBLES DE VARIER

En fonction de l’âge de la culture :
- Culture âgée: bacilles plus allongés
- Culture jeune: Bacilles 2 à 3 fois plus petits, division plus rapide
En fonction du milieu :
- Moraxella catarrhalis, Gram -, coccobacilles (infection pulmonaire) :
o en milieu solide = forme arrondie
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o en milieu liquide = forme allongée
- Pseudomonas aeruginosa, Gram -, bacilles: forme filamenteuse, allongée ou
granuleuse selon antiseptique
Selon cycle évolutif des bactéries évoluées :
- Hyphomicrobium : change de façon réversible selon le milieu
- Caulobacter crescentus: bactérie aquatique, division asymétrique

 PRINCIPAUX MORPHOTYPES BACTERIENS

a. COCCI

- Eléments arrondis isométriques 0.5-1mm ; un coccus, des cocci

- Bactérie individuelle ou bactéries associées (préfèrent être
associées)
- Forme régulière (comme le staphylocoque doré) – irrégulière
- Les caractéristiques d’un genre, d’une espèce permettent
l’orientation du diagnostic
 Diplocoque = Streptococcus pneumoniae
 Diplostreptocoques (chaînette) = Streptococcus pyogenes
 Tétrade, en amas = Staphylococcus aureus
 Balle de coton (2 tétrades) = Sarcina

b. COCCI irréguliers
- Streptococcus pneumoniae (anciennement Diplococcus pneumoniae)
• Gram +, encapsulé
•
• Forme de flamme
• Pneumonie, méningite

- Neisseria meningitidis
• Gran -, diplocoque, capsule
• Grain de café, réniforme
• Méningite (méningocoque)

- Neisseria gonorrhoeae (gonocoque)

• Gram -, pus urétral, douleur lors des mictions
• Diagnostic : leucocytes + paires de rein

c. BACILLES

- Eux sont plus souvent isolés (pas associés) ou par 2, parfois en chaîne
- Leurs formes peuvent être plus ou moins complexes, pléomorphiques (formes
changeantes ou multiples), spirilles (spirale rigide), plates…
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 BACILLES rectilignes
- Forme bacillaire
o Bacillus: extrémité arrondie, extrémité carrée

- Forme diplobacille : association par deux

o Klebsiella pneumoniae Gram -, méningite,
pneumonie

o Bacillus anthracis

- Forme d’agrégats
Corynebacterium
Gram +, coloration non homogène, pathogène
Palissade - paquets d’épingles – idéogramme
Corynebacterium diptheriae
Corynebacterium ulcerans

- Forme de massue, haltère, navette, grain d’orge

Haemophilus ducreyi
Chancre mou de Ducrey
Coccobacille Gram -, IST
Chaînettes grêles, repliées les unes
sur les autres en forme de chaînes de
vélo
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 BACILLES INCURVES

- Courbures
o Vibrion
 Vibrio cholereae

 BACILLES ONDULES

- Spirille
o Spirillum morsus muri  (SODOKU  maladie infectieuse
transmise
par morsure des rats)

d. Principaux morphotypes bactériens.

Pseudo-ramification micellaire :

- Importance chez les immunodéprimés

 Mycobactéries :
- Mycobacterium (bactérie particulière qui résiste à la coloration de gram grâce à sa
paroi particulière qui lui confère une résistance aux antibiotiques).
- Ex : Mycobacterium tuberculosis, Mycobacterium leprea, Mycobactérie atypique
Responsable de beaucoup de maladie

 Actinomycétales :
- Actinomycètes et Streptomycètes (=Actinomices/Streptomyces)
- Ils ont des filaments qui ressemblent à des mycéliums à fructification
- Streptomycètes produit énormément d’antibiotiques

 Bactéries très grêles, longues, déformables, sinuées, flagelle interne, Gram-

- Borrelia burgdorferi
 spirochète large
 endoflagelle
 ADN linéaire
 maladie de lyme
- Treponema pallidum
 Spire régulière
 Syphilis

- Leptospira interrogans
 Spire étroite très petite
 Ondulation secondaire
 Hépatonéphrite (rat)
 Leptospirose
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e. ALGOBACTERIES

- Ce sont des microalgues, ressemblent à des cellules végétales, elles sont

retrouvées dans l’eau et se développent en abondance
- Ce qui est toxique n’est pas la bactérie en elle-même mais les toxines qu’elles
dégagent qui peuvent entraîner la paralysie
- Elles peuvent aussi être présentent dans le sol plutôt humide, elles vont
contribuer aux cycles du fer et du soufre en échangeant des éléments minéraux
et organiques.

C’est plus de la culture générale puisqu’on a très peu de chance de les rencontrer dans
notre vie

Conclusion sur les principaux morphotypes bactériens

- La forme des bactéries donne souvent le nom à l’espèce.

- Les modes d’association dépendent du septum de division.
o Chainette
o Tétrade dessin
- Bactéries allongées sont plutôt âgées (conditions environnementales)
- Plusieurs phases de croissance dans la vie d’une bactérie (cf courbe) qui influent
sur sa taille et sa morphologie
- La naissance d’un spore (un forme de résistance de la bactérie) dans un bacille
modifie la forme de la bactérie
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III. Paroi bactérienne et ses composants

Gram - Gram +

Définition et rôle
 La gram – est beaucoup plus complexe que la gram +.

 La paroi bactérienne (cell wall) est retrouvée chez toutes les

bactéries : elle est au-dessus de la membrane
cytoplasmique. Elle est relativement rigide et importante
puisqu’elle maintient la bactérie relativement simple. Elle la
protège du monde extérieur et lui confère sa forme.

 Cette paroi va aussi gérer ce qui entre et sort de la bactérie.

La paroi des bactéries contient du peptidoglycane ; on n’en trouve que chez les bactéries.

Enormément d’antibiotiques qui n’ont pas d’effets secondaires ciblent le peptidoglycane

(puisqu’on n’en a pas dans nos cellules eucaryotes, pas d’effet sur nous) : c’est la cible idéale.