Mémoire de Fin D'études de Master
Mémoire de Fin D'études de Master
Mémoire de Fin D'études de Master
Parcours : Option :
THEME
Présenté par :
Aida NEKILI
Parcours : Option :
THEME
Présenté par :
Aida NEKILI
a
Liste des figures
Fig I.1 : Options et classification des procédés pour le traitement des boues 08
Fig I.2 : Epaississeur. 09
Fig I.3 : Déshydratation mécanique. 09
Fig I.4 : Etapes de la digestion aérobie. 11
Fig I.5 : (a) Four de la thermolyse, (b) Combustion du gaz de la thermolyse. 15
Fig I.6 : Résidu solide de la thermolyse. 15
Fig I.7 : Schéma de l’enceinte de gazéification. 16
Fig I.8 : Schéma d'une unité d'oxydation par voie humide (OVH). 17
Figure II.1 : Schéma global du bilan de la méthanisation. 20
Figure II.2 : équivalent énergétique d’un mètre cube de biogaz. 21
Figure II.3 : les différentes étapes de la méthanisation. 27
Figure II.4 : les différentes formes de digesteurs. 33
Figure II.5: schéma du procédé de digestion en batch. 34
Figure II.6: schéma du procédé de digestion en continué infiniment mélangé. 35
Figure II.7 : différentes types de valorisation de biogaz. 39
Fig III.1 : Schéma des réseaux d’assainissement d’ADRAR. 47
Fig III.2: Station de lagunage naturel de Koussen- Adrar. 48
Fig III.3 : des Réacteurs plonger dans un bain marie à T° fixe 50
Fig III.4 : 4èmeréacteur pour les analyses CPG. 50
Fig III.5: Méthode d’injection de biogaz par la chromatographie. 62
Fig VI.1. : Variation de pH en fonction de temps. 61
Fig VI.2. : Variation d’AGV en fonction de temps. 62
Fig VI.3. : Variation de TAC en fonction de temps. 62
Fig VI.4. : Variation d’AGV/TAC en fonction de temps. 63
Fig VI.5. Comparaison entre les AGV et le pH en fonction du temps. 64
Fig VI.6. : Variation de volume CH4 en fonction de temps. 65
Fig VI.7. : Variation de volume de biogaz cumulé en fonction de temps. 66
Fig VI.8. : Résultats de CPG (les pics). 68
Fig VI.9. : identification et pourcentage des différents types de biogaz produits. 68
Fig VI.10. : Variation de DCO en fonction de temps. 69
Fig. IV.11. Charge microbienne de digesteur D1 avant et après digestion 71
Fig. IV.12. Charge microbienne de digesteur D1 avant et après digestion 71
Fig. IV.13. Charge microbienne de digesteur D3 avant et après digestion 71
b
ABREVIATION
M Masse
MS Matière Sèche
MO Matière Organique
PC Pouvoir Calorifique
DA Digestion anaérobie
V Volume
INTRODUCTION
Introduction
L’énergie renouvelable qui provient des ressources naturelles tel que (l’eau, le soleil,
le vent…etc.) est appelée l’énergie verte[1], Elles semblent la solution prometteuse et
alternatif des énergies fossiles (pétrole et gaz). Cette énergie renouvelable, n’exercée que peu
d’impacts négatifs sur l’environnement et la santé humaine [2].
Parmi ces sources de pollution, nous citons les boues en excès provenant des stations
des eaux usées souvent rejetées dans le milieu récepteur (mer, rivières, sols) sans traitement
préalable, qui engendre ainsi de nombreuses maladies hydriques et une propagation des
épidémies.
La digestion anaérobie des boues d'épuration est une technique efficace et durable par
ses capacités de transformer plus de matière organique en biogaz (60-70% en volume de
méthane, CH4), de stabiliser les boues au moyen de la réduction de sa masse et détruisant la
plupart des agents pathogènes présents dans la boue. Aussi elle limite les éventuels
problèmes d'odeurs associées aux matières putrescibles résiduelles, et le méthane produit
caractérisé par une haute valeur calorifique est considérée comme une source d'énergie
renouvelable alternative aux combustibles fossiles limités. [27]
I
Introduction
recherche très important dans les processus de AD. Pour cela nous avons lancé cette étude
pour optimiser la concentration de la boue et par conséquence la production du biogaz.[28]
Pour laquelle nous avons lancé trois digesteurs avec des concentrations différentes.
Le premier digesteur ne contient que de la boue liquide brute sans dilution avec de
l’inoculum (avec une concentration de 6% de MS), le deuxième et le troisième sont dilué
avec de l’eau (où les concentrations sont de 4% et 2% de MS successivement).
II
Chapitre I : partiethéorique
I-GENERALITE SUR
LES BOUES DES
STATIONS
D'EPURATION.
Chapitre I: Généralité sur les boues des stations d’épuration
On distingue différents types de boues selon les traitements appliqués pour épurer
l’eau dans un milieu boueux [8].
On distingue aussi:
Une boue est aussi représentée par plusieurs données numériques qui permettent de la
caractériser.
La siccité : les boues sont constituées d’eau et de matières sèches. La siccité est le
pourcentage massique de matière sèche. Ainsi une boue avec une siccité de 10 % présente
une humidité de 90 %.
Le taux de matières volatiles sèches (MVS) : la matière sèche est constituée de matières
minérales et de matières organiques qui sont appelées matières volatiles sèches. La
concentration en MVS est un taux par rapport à la matière sèche totale. Le suivi de ce
taux permet de connaître la stabilité d’une boue sur une échelle[8].
La consistance : C’est une donnée obligatoire à connaître pour toute manipulation des
boues. La consistance est un état physique dépendant de la siccité.
Selon les traitements d’épuration appliqués les boues ont des caractéristiques différentes :
les boues qui décantent. Une partie de ces microorganismes se trouve sous forme
pathogène donc dangereuse. La charge de ces microorganismes pathogènes peut être
réduite significativement par les procédés de traitement des boues, comme la digestion
anaérobie, aérobie et le compostage [8].
Les métaux lourds : La concentration en métaux lourds dans les boues dépend du type
d’eau résiduaire traitée. Le cadmium, chrome, cuivre, plomb, nickel, mercure, argent et
zinc peuvent être présents. Le Tableau 02 présente la concentration des métaux dans les
boues.
Tableau I.2 : Valeurs de la teneur en métaux lourds des boues résiduaires [2].
l’emploi de polymères. C’est l’épaississement dynamique sur table d’égouttage: la boue est
floculée avec le polymère, puis circule sur une toile filtrante où l’eau est éliminée.[10]
3- Le séchage :
Le séchage élimine l’eau en grande partie ou en totalité par évaporation, soit par voie
naturelle (lits de séchage), soit par voie thermique. La technique des lits de séchage se réalise
à l'air libre sur des boues liquides et combine évaporation naturelle et drainage de l'eau libre à
travers une couche filtrante de sable et de graviers. Le séchage thermique permet une
élimination de la quasi-totalité de l'eau (siccité d'environ 95%) [9].
Cette étape permet de réduire le pouvoir fermentescible des boues, ainsi que les
nuisances olfactives. Il existe trois grands types de stabilisation: la stabilisation biologique
(digestion aérobie ou anaérobie, compostage), la stabilisation chimique (chaulage) et la
stabilisation physique (séchage poussé). Les procédés biologiques permettent de dégrader les
matières organiques, et conduisent à une réduction de la matière. En revanche, les procédés
chimiques et physiques bloquent l’action des microorganismes par inhibition de leur
métabolisme, la quantité de matière reste la même ou augmente suite à l’ajout de produits
chimiques (ajout de chaux, par exemple).Certains de ces traitements permettent aussi de
réduire les risques sanitaires. [11]
1- la stabilisation biologique aérobie :
Tous les procédés biologiques sont basés sur les activités métaboliques naturelles des
organismes impliqués. Lorsqu’un substrat métabolisable est disponible dans le milieu,
(substrat exogène), les cellules l’utilisent comme source de matière organique pour leurs
activités cataboliques et anaboliques. C’est ce processus qui prédomine dans les procédés où
le milieu à traiter est riche en matière organique, comme par exemple les processus de boues
activées ou de digestion aérobie. Le principe de la stabilisation aérobie est identique à celui
évoqué pour les boues activées, exception faite du temps de séjour des solides biologiques qui
est plus long. C’est une transformation de la matière organique par oxydation en milieu
aérobie, avec dégagement de chaleur et production de dioxyde de carbone. [12]
2- la stabilisation biologique anaérobie :
La stabilisation anaérobie des boues permet de fermenter une partie des matières
organiques en dioxyde de carbone et méthane, avec une production relativement faible de
biomasse cellulaire. Le processus implique plusieurs populations microbiennes distinctes qui
Le séchage est une opération du traitement des boues consistant à évaporer l’eau libre
et liée. En effet, le coût énergétique du séchage ramené à la tonne d’eau évaporée est plusieurs
centaines de fois supérieure à celui de la déshydratation mécanique, de telle sorte qu’il est
économiquement aberrant de sécher des boues non déshydratées. [1]
Elle n'est pas, à proprement parler, un procédé de stabilisation. Elle a pour but
d'obtenir une désinfection de la boue. L'inactivation totale des agents pathogènes peut être
recherchée, par exemple, dans le cas d'épandage des boues sur des pâturages en exploitation.
Un critère de l’hygiénisation est l'absence d'entérobactéries sur un échantillon de 10 grammes.
Il est sûrement atteint si toutes les particules de la suspension boueuse sont maintenues à 70
°C pendant 30 min [1]. Certains traitements déjà évoqués, détruisent les germes pathogènes
contenus dans les boues : le chaulage en élevant le pH au-dessus de 12. Le compostage peut
détruire les germes pathogènes par les températures élevées (jusqu’à 70°C) atteintes lors du
compostage et la sélection de microorganismes saprophytes. [12]
FigI.5 : (a) Four de la thermolyse [16], (b) Combustion du gaz de la thermolyse [2].
par réactions thermochimiques, en présence d'un agent gazeux de gazéification (air, O2, H2O).
Les procédés actuels de gazéification des boues visent essentiellement, non pas la production
de gaz de synthèse, considérés comme matière première pour l'industrie chimique, mais la
destruction thermique de ces déchets, avec valorisation du contenu énergétique des gaz
combustibles produits [17].
5. l’oxydation par voie humide (OVH) L’OVH est un procédé technologique qui permet
l’oxydation poussée des boues de station d’épuration jusqu’au stade ultime de
destruction de la matière organique. Cette oxydation est réalisée en milieu aqueux à
haute pression et haute température sans flamme et sans émission de fumée. Le
produit final issu de ce procédé, totalement inerte, ne contient que la fraction minérale
des boues, et son volume après déshydratation ne représente plus que 20 a 25% de la
masse de boue initiale. Ce procédé est une alternative à l’incinérationconventionnelle
des boues. Il ne produit pas de fumées et sa consommation énergétique est faible,
compte tenu du caractère exothermique des réactions d’oxydation [2].
Chapitre I: Généralité
sur les boues des
stations d’épuration
Chapitre II : La digestion anaérobie (méthanisation)
Les quantités de boues obtenues sont faibles (5 à 10 fois moindre que par voie aérobie)
dans le cas du traitement d'effluent. La biomasse active a des besoins limités et s'adapte à des
effluents très divers. Le procédé nécessite peu d'énergie pour son fonctionnement. Le bilan
carbone est neutre. [15]
Ces trois communautés doivent constituer un écosystème équilibré pour que l'essentiel
des équivalents réducteurs produits comme déchets au cours de l'anabolisme bactérien se
retrouve finalement dans le méthane.[4]
L'étape d'hydrolyse est réalisée par plusieurs groupes d'eubactéries anaérobies strictes
et facultatives dont la nature dépend de la composition qualitative et quantitative de
l'alimentation. Les principales espèces appartiennent aux genres Clostridium, Bacillus,
Ruminococcus, Enterobacteroïdes, Propionibacterium et Butivibrio.[11]
Au cours de cette étape, l'oxydation des substrats (surtout les acides propionique et
butyrique et l'éthanol) est couplée à la formation d'hydrogène, de dioxyde de carbone et
d'acétate. Elle représente l'activité de trois groupes de bactéries : les homoacétogènes des
genres Clostridium, Acetobacterium, Sporomusa, Acetogenium, Acetoanaerobicum,
PelobacterButyribacterium, Eubacterium..., les syntrophes des genres Syntrophobacter,
Syntrophomonas, Syntrophus... et les sulfato-réductrices des genres Desulfovibrio,
Desulfobacter, Desulfotomaculum, Desulfomonas...[11].
Il est important de noter que, lorsque la pression partielle en hydrogène s'élève, cette
oxydation est thermodynamiquement impossible (réaction endergonique). Par conséquent, la
croissance de la flore acétogène et l'utilisation du substrat dépendent strictement de
l'élimination de l'hydrogène du milieu par les microorganismes méthaniques voire les
bactéries sulfato-réductrices (en présence de sulfate). Cette association syntrophique avec des
bactéries méthanogènes hydrogénophiles permet de rendre les réactions endergoniques
possibles. L'oxydation des substrats est seulement possible à des pressions partielles en
hydrogène faibles, de l'ordre de 10-4atm.[17]
Les bactéries actives de cette dernière étape sont réunies dans un groupe qui leur est
propre: celui des Archae. Elles possèdent, en effet, des caractéristiques spécifiques par
rapports aux eubactéries et aux eucaryotes, notamment en ce qui concerne leurs coenzymes.
Les Archae constituent un des trois statuts de règne primaire, avec les eubactéries et les
eucaryotes.[17]
Tableau II.1 : Principaux groupes microbiens impliqués dans l’étape d’hydrolyse [19]:
Acetivibrio cellulolyticus
Bacterioides succinogenes
Cellulose Butyrivibrio fibrisolvens
Bactériodes spp.
Clostridium spp.
Anaerovibrio lipolytica
Lipides Syntrophomonas spp.
Bacillus spp.
Bacteroides spp.
Protéines Peptococcus spp.
Clostridium spp.
Butyrivibrio spp.
Clostridium
Composés azotés Bifidobacterium spp.
Microccocus aerogenes
2- L’acidogènese :
elle transforme les molécules simples par l’action des bactéries en acides de faibles poids
moléculaire, tel l’acide lactique ou des acides gras volatils de 2 à 5 atomes de carbone
(acétate, propionate, butyrate …..) ; parallèlement, sont produits des alcools de faibles poids
moléculaires, tel que l’éthanol, du bicarbonate (HCO₃¯) et de l’hydrogène moléculaire
(H₂).[17]
acetivibrio spp.
Acetobacterium spp.
Acétate Clostridium spp.
Pelobacter spp.
Butyrivibrio spp.
Butyrate Fusobacterium spp.
Lactobacillus spp.
Lactate Streptococcus spp.
3- L’acétogenèse :
Tous les produits résultants de l’étape de liquéfaction/fermentation autre que l’acétate
(CH₃COO¯), le bicarbonate (HCO₃¯) et l’hydrogène moléculaire (H₂) nécessitent une
transformation supplémentaire avant de pouvoir effectivement produire du méthane. C’est ici
qu’interviennent des bactéries réductrices acétogènes et des bactéries sulfato-réductrices,
Productrices d’hydrogène, et d’hydrogène sulfuré (H₂S).[4]
Tableau II.3 : Bactéries acétogènes de la digestion anaérobie. [19]
4- La méthanogenèse :
C’est la phase, au cours de laquelle deux types de bactéries méthanogènes prennent le
relais : les premières, acétogènes, réduisent l’acétate (CH₃COO¯) en méthane (CH₄) et en
bicarbonate (HCO₃¯). Les secondes, hydrogénotrophiques, réduisent le bicarbonate (HCO₃¯)
en méthane (CH₄).
- Les acétogènes, productrices de méthane à partir d’acide acétique, de
méthanol et de méthylamines :
𝐶𝐻₄ + 𝐶𝑂₂𝐶𝐻₃𝑂𝐻 + 𝐻₂
𝐶𝐻₄ + 𝐻₂𝑂𝐶𝐻₃𝑁𝐻₂ + 𝐻₂
𝐶𝐻₄ + 𝑁𝐻₃𝐶𝐻₃𝐶𝑂𝑂𝐻
- Les hydrogénotrophiques, spéciales dans la réduction du CO₂ par l’H₂ et
production de méthane à partir d’acide formique :
𝐶𝑂₂ + 4 𝐻₂𝐶𝐻₄ + 2 𝐻₂𝑂
Ces réactions sont lentes et peu exothermiques. Elles génèrent néanmoins 70 % du méthane
produit [20]. Il résulte que le biogaz produit est généralement composé :
De moitié aux trois quarts de méthane (CH₄) De un quart à la moitié de dioxyde de carbone
(CO₂).[4]
Voici les différentes étapes de la digestion anaérobie et les flux de carbones associés
(en % de DCO) :
Le substrat :
Par ailleurs, selon la qualité du substrat, le gaz obtenu sera plus ou moins riche en
sulfure hydrogène (H2S), mélangé à l’eau et au dioxyde de carbone, rend le biogaz beaucoup
plus corrosif, nécessitant pour certain utilisations un système de traitement et d’épuration du
gaz [22].
Le pH
La température
La majorité des espèces bactériennes a été isolée dans des environnements mésophiles,
mais tous les groupes trophiques des étapes de digestion anaérobie possèdent des espèces
thermophiles utilisant les mêmes voies métaboliques que les bactéries mésophiles avec des
performances analogues. Il reste possible de travailler à des températures différentes des
optima avec des performances plus faibles.
Le potentiel d'oxydoréduction
Besoins nutritionnels
Macroéléments
L'ammonium est leur principale source d'azote. Certaines espèces fixent l'azote
moléculaire alors que d'autres ont besoin d'acides aminés. Les besoins en azote représentant
11 % de la masse sèche volatile de la biomasse et les besoins en phosphore 1/5 de ceux de
l'azote.
Les bactéries méthanogènes possèdent de hautes teneurs en protéines Fe-S qui jouent un
rôle important dans le système transporteur d'électrons et dans la synthèse de coenzymes.
Aussi la concentration optimale de soufre varie de 1 à 2 mM dans la cellule. Cette flore utilise
généralement les formes réduites comme le sulfure d'hydrogène. Les méthanogènes assimilent
le phosphore sous forme minérale.
Oligo-éléments
L’agitation
Une bonne agitation permet de maintenir les matières solides en suspension, d’éviter
la formation de mousse et de croute, d’accroitre la surface d’échange, d’assurer le transfert de
chaleur et de faciliter le dégagement des bulles de biogaz.
La fermentation anaérobie peut parfois être ralentie par la présence d’inhibiteurs. Ces
phénomènes sont généralement connus et évitables et sont souvent liés aux élevages ou
l’utilisation d’antibiotiques et de désinfectants est massive.
Par exemple l’ammoniac peut parfois devenir un élément toxique pour l’activité
bactérienne au- delà d’une dose de 3g.L⁻¹.
L’humidité [22]
Comme pour toute activité biologique, la présence d’eau est indispensable. L’humidité
des déchets doit être suffisante pour que l’hydrogène, première étape de la méthanisation,
puisse se dérouler normalement. Si au contraire l’humidité est insuffisante, l’acidification se
fait trop vite au détriment de la méthanisation, de ce fait le substrat organique doit être dilué
(85 à 90% d’eau avec 10 à 15% de matière sèche).
Il peut être équipé d’un système de chauffage, d’un système d’agitation, d’un système de
prélèvement, un système de mesure de teneur en gaz et de dispositifs permettant le contrôle de
différents paramètres : la température, le pH, la pression…etc. le choix du digesteur varie en
fonction du type de déchets à traiter et de l’application projetée. Le cycle de méthanisation
peut
être discontinu ou continu[22].
Le système Batch est le plus simple et le plus ancien procédé utilisé. C’est un
système à digestion discontinue utilisé le plus souvent pour les déchets solides (fumiers,
biomasse aquatique, etc.).
Ce déchet à traiter est placé dans une enceinte close pendant une
durée comprise entre 8 semaines et 5 mois avec ou sans système d’agitation. La production de
biogaz est irrégulière (rapide au début de la fermentation, beaucoup plus lente à la fin).
Le mode opératoire consiste à remplir le digesteur avec les substances organiques et à laisser
digérer.
Le temps de rétention étant fonction de la température ainsi que d’autres facteurs.
A la fin de la digestion, ledigestat est évacué et le processus peut recommencer comme
l’illustre la figure I.5[22].
Depuis les années 70, les capacités de traitement se sont améliorées. Une pratique
industrielle de la méthanisation a permis de développer des réalisations de plus en plus
sophistiquées, des systèmes à biomasse libre vers ceux à biomasse fixée [21].
Parmi les procédés utilisant une population bactérienne libre, on distingue :Le lagunage
anaérobie mettant en œuvre des bassins avec un dispositif de récupération de gaz. Il permet de
traiter entre 0,5 et 2 kg de DCO/m3/j
Le contact anaérobie comportant un réacteur calorifugé et un décanteur. Ce procédé peut
traiter une charge de 3 à 12 kg de DCO/m3/j
Le réacteur à lit de boues dans lequel les granules de bactéries sont mises en suspension
par une recirculation du milieu. Ce réacteur est le plus fréquemment utilisé. Le plus
performant est le réacteur à flux ascendant (UASB ou Up-flow AnaerobicSludgeBlanket) qui
permet d'atteindre des capacités d'épuration de 20 à 30 kg de DCO/m3/j
L'immobilisation de la biomasse sur des supports permet d'augmenter la concentration
des micro-organismes actifs dans le réacteur, d'améliorer le transfert de substrat inter-espèces
et ainsi d'atteindre des capacités de traitement plus élevées. Les bactéries se développent sur
la surface du support et forment un film bactérien, appelé biofilm [23].
L'inconvénient majeur de ces deux techniques est le risque de colmatage. Cependant, les
performances de ces réacteurs peuvent avoisiner 20 kg de DCO/m3/j.
Le lit mobile lorsque le support est mis en suspension par le courant du liquide à traiter.
Le contact entre les substrats et la biomasse est meilleur et le colmatage est évité. De plus le
rapport surface/volume du support est augmenté. Le faible diamètre des particules utilisées,
de 0,1 à 1 mm, permet d'obtenir des surfaces de fixation élevées : jusqu'à 40 000 m2/m3 de
support. Toutes ces raisons font du lit fluidisé un réacteur particulièrement efficace pouvant
traiter jusqu'à 40 kg de DCO/m3/j à l'échelle industrielle voire 100 kg de DCO/m3/j à l'échelle
pilote. Malgré la grande quantité de pollution que ce type de procédé est capable de traiter,
des problèmes liés à l'hydrodynamique peuvent apparaître. La production massive de gaz peut
perturber la fluidisation
Le lit truble lorsque le biogaz produit est utilisé pour mélanger le support et le milieu
culturel. La charge appliquée à ce type de réacteur lors d'essais pilotes peut atteindre 15 kg de
DCO/m3/j.[23]
La charge appliquée
La composition des matières polluantes est le plus souvent complexe et variable. Il est
possible de caractériser globalement les substrats à traiter par leur demande chimique en
oxygène (DCO en mgO2/l). Ainsi, il est possible de calculer la charge organique introduite
dans l'enceinte réactionnelle en kg de DCO/jour. Elle peut être massique dans le cas où elle
s'énonce en fonction de la quantité de biomasse présente dans le réacteur.
C'est la charge massique appliquée exprimée en kg de DCO/kg de MVES/jour. La charge
volumique appliquée (CVA), qui représente la charge appliquée à un certain volume de
réacteur, s'exprime en kg de DCO par m3 de réacteur et par jour. Elle permet de comparer les
conditions d'alimentation de différents digesteurs. C'est le paramètre de charge le plus utilisé
en particulier pour les réacteurs à biomasse fixée pour lesquels l'accès à la concentration en
biomasse est impossible[19].
Commande et télégestion
1. La commande
Il est possible de conduire un réacteur biologique de manière à ce que les micro-
organismes réagissent selon un schéma prédéfini pour assurer un traitement optimal des
effluents. L'application d'algorithmes de commande et l'utilisation de matériel électronique
modulaire autonome, pour la surveillance de certains paramètres fondamentaux des procédés
de dépollution permettent :
D’effectuer des calculs (mise à l'échelle, étalonnage des sondes, valeurs moyennes,
minimales, maximales, horaire et journalière, cumuls, reports...) d’effectuer des surveillances
à partir de valeurs seuils programmées et d'émettre des alarmes sur le site ou par appels
téléphoniques automatiques d’émettre ou de recevoir des ordres de commandes par des sorties
numériques d’interpréter ou de transmettre des relevés par liaison RS232, localement ou à
distancede visualiser les informations sur un moniteur vidéo et/ou sur une imprimante
Le contrôle et la commande des procédés biologiques de dépollution permettent
d'améliorer les performances de traitement et la stabilité des réacteurs. Le problème principal
étant celui de l'atténuation des perturbations dues aux phénomènes biologiques ou aux fortes
perturbations en entrée.[19]
2. La télégestion
La visualisation des données peut se faire sur le site, sur le moniteur vidéo, avec
synoptique de l'installation et visualisation en temps réel du déroulement des différentes
fonctions et aussi à distance : par liaison téléphonique et modem.
II.9. Valorisation
DEFINITION :
Le biogaz issu de la dégradation anaérobie de matières organiques (les eaux usées, les
ordures ménagères,…etc.) est un gaz combustible, constitué essentiellement de deux
composés
en proportion variable selon le substrat traité ;
Le méthane (CH4) ;
Le gaz carbonique (CO2).
VALORISATION DU BIOGAZ
Le biogaz peut être utilisé selon plusieurs modes de valorisation. On distingue trois
filières:[23]
Energie thermique
Energie électrique
Biocarburant
Valorisation thermique
Le biogaz peut alimenter un moteur à gaz (ou une turbine), qui produit de l'électricité.
Lorsque l'électricité est produite seule, celle-ci est le plus souvent exportée vue le réseau
public. La cogénération produit de l'électricité et de la chaleur. La chaleur peut être utilisée
pour le chauffage des digesteurs et le reste peut servir à tout autre usage : séchage du digestat,
séchage de foin, production d'eau chaude, alimentation d'un chauffage domestique. Dans le
cas de la solution " moteur à biogaz ", il nécessitera en principe une désulfuration et une
déshydratation, dont les performances dépendront des spécifications des motoristes. Dans le
cas de la solution turbine à vapeur, on peut se contenter d'un traitement par simple filtre
dévésiculeur à l'entrée du surpresseur, de façon à enlever les particules en suspension dans le
biogaz. La chaudière sera munie de tubes de fumée dont le matériau pourra résister aux
fumées de biogaz, éventuellement à forte teneur en dioxyde de souffre, chlorures ou
fluorures.[24].
Le biogaz carburant
Sonzay (près de Tours), Chambéry. Elle est destinée pour l'instant à l'alimentation des flottes
captives de véhicules des collectivités locales : collecte des ordures ménagères, transport en
commun ; son intérêt est à la fois économique et environnemental, compte tenu de la qualité
des rejets des moteurs à gaz [24].
PROPRIETES DU BIOGAZ
Méthane (CH4) 50 - 80
La saturation en eau du biogaz ainsi que la présence de CO2 et de H2S éventuel sont
susceptibles de rendre le biogaz corrosif. Le transport du biogaz s'effectue ainsi généralement
par des canalisations en polyéthylène haute densité ou en inox 316. En amont de sa
valorisation, le biogaz doit à minimum inclure une étape de condensation de la vapeur d'eau.
La désulfuration du biogaz par ajout oxydation (chimique ou biologique) est également une
étape courante d'épuration. Pour des valorisations plus poussées de type biocarburant ou
injection dans un réseau de distribution du gaz, une épuration plus importante (élimination du
CO2par décarbonatation par exemple) est nécessaire afin de rendre la composition du gaz
conforme et proche de celle du gaz naturel[17].
III-MATERIELS ET
METHODES
Chapitre III: Matériels et Méthodes
Problématique
Le problème majore de cette station est accentué sur l’élimination et la stabilisation
des boues précipité dans les lagunes après épuration. Pour cela nous avons choisi la méthode
de digestion anaérobie pour la valorisation et la stabilisation de ces boues ainsi pour la
production de l’énergie renouvelable qui est le biogaz et la production d’un fertilisant de
haute qualité pour les sols saharien squelettique.
Afin d’installer un système de digestion anaérobie à l’entrée de station de lagunage.
Mais avant d’installer ce système, il faut savoir d’abord comment maitrisé la digestion de flux
variable et non stable de réseau d’assainissement.
Pour cela nous avons lancé cette étude pour optimiser la concentration de la boue et
par conséquence la production du biogaz.
III.2. ECHANTILLONNAGE :
L'échantillonnage des boues a été recueillies directement l'aide d’unrécipient relié à une
corde à la partie inférieure de la 1ère lagune de décantation naturelle pour obtenir une
concentration maximale.Toutes les expériences ont été effectuées dans le même jour de
prélèvement. Les caractéristiques de cette boue sont représentées dans la partie résultat et
discussion.
III.3. LANCEMENT DES REACTEURS :
Le bioréacteur de type batch est constitué d’une bouteille en verre d’une capacité de
1litre avec un volume utile de 700 ml. Sur son bouchon nous avons confectionné deux sorties.
La première sert pour le prélèvement des échantillons à l’aide d’une seringue et la deuxième
pour permettre au biogaz produit de s’échapper. Cette sortie est reliée au dispositif de mesure
de volume du biogaz. Le bioréacteur est ferméhermétiquement, pour assurer une anaérobiose
totale.L'inoculum utilisé dans cette étude a été obtenue à partir d'un réacteur de digestion
anaérobie mésophile dans notre laboratoire nourris avec de la bouse de vache incubées à
37°C.
1- La boue est introduite dans les réacteurs avec des taux de dilutions différents :
2- Les trois réacteurs sont incubé dans un bain marie à une température constante de
37±2°C (phase mésophile).
Balance analytique
Tare ;
PH mètre ;
Dessiccateur ;
Bécher ;
DCO mètre ;
Barreau magnétique ;
Four a moufle ;
Centrifugeuse ;
Fiole ;
Plaque chauffante ;
Eprouvette ;
Pro pipette ;
Pipette ;
Agitateur magnétique ;
Papier hygiénique ;
Flacon 50ml ;
But :
Les matières sèches ou siccité est ce que l’on obtient lorsqu'on retire l’eau des boues.
Ce paramètre renseigne sur la consistance des boues, donnée obligatoire à connaître pour
toute manipulation des boues (pompes, tuyauterie, volume…). Pour la majorité des boues, la
détermination des MO et MS permet d’évaluer la quantité de matière organique contenue et
donc la biodégradabilité de ces boues. Cela permet d’évaluer la stabilité des boues résultant
de la fermentation. Ces boues sont ensuite utilisées en épandage agricole, d’où l’importance
de la teneur en matières organiques pour la fertilisation, mauvaises odeurs…
Principe
Le principe est basé sur le séchage de produits à une température de105°C, puis à 550°C .
Manipulation :
4. Une prise d’essai environ 15g d’échantillon sont mises dans les tares
6. Placer les tares dans une étuve à 105°C ±2°C pendant 2 heures.
nettoyée et séchée ayant une masse (M3), l’ensemble est placé dans un four à moufle pour une
calcination à 550 °C pendant 12-18 heures. Après refroidissement la capsule contenant la
matière minérale est pesée encore une fois. La masse de la matière organique est obtenue par
différence entre la masse de matière sèche et la masse de matière minérale [ ].
Calcul :
𝐌𝟐
𝑴𝑺 % = × 𝟏𝟎𝟎
𝐌𝟏
𝐌𝟐 − 𝐌𝟑
𝑴𝑶 % = × 𝟏𝟎𝟎
𝐌𝟐
III.4.2. La détermination du pH :
Le principe de la mesure de pH :
Mode Opératoire :
1. On allume le PH mètre.
But de DCO :
Décrite les besoins en oxygène des matières oxydables présents dans l’eau d’un
effluent, il s’agit en grande partie de matières organiques qui seront oxydées lors de réactions
en- zymotique ou dans oxydables (fer ferreux, chlorures, sulfures, nitrites …)
La mesure de la DCO permet d’apprécier d’efficacité du traitement appliqué et évaluer
l’impact des rejets sure l’environnement quant au risque d’asphyxie par une trop grande
consommation d’oxygène lors des réactions de dégradation et d’oxydation.
Principe :
Dans des conditions définies, certain matières contenue dans l’eau sont oxydées à
l’ébullition (150°C) par un excès de dichromate de potassium, en milieu acide et en présence
de sulfate d’argent jouant le rôle catalyseur d’oxydation et de sulfate de mercure (II)
permettant de complexer les ions chlorure. L’excès de dichromate de potassium est dosé par
le sulfate de fer et d’ammonium.
Les matières oxydable (et en particulier les matières organiques) de l’échantillon sont
oxydées par le dichromate de potassium dans les conditions précitées.
Le dichromate de potassium est réduit :
Le dichromate de potassium résiduel est dose par une solution de sulfate de fer (II) et
d’ammonium (donc de Fe2+), en présence de ferroїne (indicateur d’oxydo-réduction) :
𝐹𝑒 +2 𝐹𝑒 +3 + 𝑒 −
Mode opératoire:
Calcul
La concentration de la DCO en exprime en mg/l sous la formule suivante
𝑉0 − 𝑉𝐸
𝐷𝐶𝑂 = × 8000 × 𝑇
Ve
But
Les acides gras volatils sont des acides gras à courte chaîne (6 carbones maximum)
issus de la fermentation microbienne lors de la digestion anaérobie des boues (procédé de
stabilisation). Une trop forte concentration en AGV est toxique pour les bactéries et nuit à la
bonne exploitation du digesteur d’où l’importance de leur dosage. On détermine aussi le titre
alcalimétrique complet pour évaluer la qualité du processus de méthanisation
par le rapport AGV/TAC.
Principe
La mesure est effectuée sur les boues digérées. Les AGV présents dans la boue sont
dosé par H2SO4 pour descendre le pH à 4 : on détermine le Titre Alcalimétrique Complet. On
continue de verser l’acide jusqu’ à pH 3,5 afin d’être sûr que tous les carbonates CO3-2
initialement présents soient transformés en H2CO3 par l’acide sulfurique. Les H2CO3formés
sont ensuite éliminés par ébullition sous forme CO2 afin de ne pas interférer avec le dosage
suivant : on neutralise enfin les AGV par NaOH (jusqu’à pH 7) [ ].
III.4.5. Volume de biogaz produit
Méthode :
Les productions gazeuses sont suivies avec des fréquences journalières, le volume de
biogaz est mesuré à l’aide d’un système hydraulique (déplacement du liquide), ou le gaz
produit en sortie du digesteur, passe dans une bouteille graduée plongée dans un liquide, ce
qui va déplacer le niveau du liquide contenu dans la bouteille et indique ainsi le volume du
gaz produit.
Principe
La méthode est choisie de par son court temps d’analyse qui est de 15 minutes ; elle
garantit une gamme de séparation de composants d’hydrocarbures et de permanents
(incondensables) avec une très bonne résolution et une sensibilité de l’ordre d’une centaine
de ppm
En effet se basant sur l’utilisation de 03 canaux à savoir :
-01 FID « détecteur à flamme »
-01 Dual détecteur à conductibilité thermique
Cette méthode permet la détermination des hydrocarbures allant du méthane aux pentanes sur
le canal FID et se basant sur les techniques des switching des solénoïdes appelées aussi
valves et du système de back flush qui permet de véhiculer les différentes familles
d’hydrocarbures et des incondensables dits les permanents à travers les colonnes spécifiques
choisies afin de concrétiser les séparations avec les bonnes résolutions
Ainsi toute une série de colonnes à bases de tamis moléculaire type 13x et HAYSEP sont
choisies pour permettre la résolution de l’élément hydrogène sur la 13x avec un gaz vecteur
azote et sur la colonne tamis moléculaire HAYSEP le groupe des permanents tel :le CO2,
l’éthylène,l’éthane ; l’acétylène, le H2S, l’Oxygène, l’azote et le méthane
L’autre canal ou détecteur à ionisation à flamme permettra donc la résolution et la séparation
des hydrocarbures sur une gamme de colonne type RGAP, RGA20, ASAG qui sont choisies
à base de leurs bonnes sélectivités pour la famille des hydrocarbures à partir du, méthane,
éthane, propane ; butanes et leurs oléfines et enfin les pentanes normaux avec leurs oléfines
Dans les pages qui suivent nous avons illustrés les chromatogrammes relatifs ainsi que
les conditions opératoires des paramètres utilisées en l’occurrence la température des
colonnes ; le débit de gaz vecteur ; entres autres.
Méthode :
𝑇𝐹𝑜𝑢𝑟 = 60°𝐶𝑖𝑠𝑜𝑡ℎ𝑒𝑟𝑚𝑒.
𝑇𝐷é𝑡𝑒𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟𝑇𝐶𝐷 = 200°𝐶 .
𝑇𝐷é𝑡𝑒𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟𝐹𝐼𝐷 = 300°𝐶 .
50𝑚𝑙
𝜌𝑔𝑎𝑧𝑣 é𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟 = . 𝑙𝑒𝑔𝑎𝑧𝑣é𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟𝑒𝑠𝑡𝑙′𝑎𝑧𝑜𝑡𝑒
𝑚𝑖𝑛
𝑄é𝑐ℎ𝑎𝑛𝑡𝑖𝑙𝑙𝑜𝑛 = 1 − 2 𝑚𝑙.
Injecte l’échantillon et même temps clique sur démarre que afficher sur l’écran de
l’appareille, attendre 15 min pour afficher tous les pics sur l’ordinateur.
VI-RESULTATS ET
DISCUSSION
Chapitre IV: Résultants et discussion
IV - Résultats et discussion :
Dans ce chapitre, nous avons étudié les paramètres qui permettent d’évaluer le
déroulement, la stabilité et la cinétique du procédé de méthanisation.
Le pH et le volume du biogaz ont été analysés quotidiennement durant toute
l’expérience (40 jours).
Les autres paramètres d’épuration (DCO, TAC et AGV), pour évaluer l’efficacité, la
cinétique et les performances du procédé ont été suivez selon un système régulier.
IV-1. Résultats
IV-1.1. Le taux de la matière sèche (MS) et de la matière organique(MO) :
- Taux de la matière sèche :
A travers ce tableau nous remarquons une diminution importante de la matière organique qui
signifier le bon fonctionnement des réacteurs et la dégradation de la matière organique par les
microorganismes.
IV-1.2. Le pH :
IV-1.3. Les acides gras volatiles (AGV) et le titre alcalimétrique complet (TAC).
Même remarque par rapport aux valeurs des TAC une augmentation puis une diminution
durant toute la digestion anaérobie
b- Cumule de production
La chromatographie a pour objectif d’identifier les diffèrent types de gaz produits au cours de
la digestion.
Vu le manque du matérielle nous avons effectué trois analyses par CPG seulement durant
toute notre expérience, juste pour avoir une idée sur la qualité de ce biogaz.
Les résultats du CPG sont représentés dans le tableau qui suit.
Tableau IV.3 : identification et pourcentage des différents types de biogaz produits.
Temps (semaine) 1er semaine 2ème semaine 3ème semaine
Dans le tableau VI.3. qui représente les résultats des analyses du biogaz on observe des
déférents gaz (CH4, H2, N2, O2, CO2, H2S) avec des concentrations déférentes.
Le pourcentage de méthane (CH4) est compris entre 50-75 %, l’Hydrogène (H2) est inferieurà
20% et le nitrogène (N2) inferieur a 10% une faible quantité de l’oxygène (O2) et dioxyde de
carbone (CO2) avec une trace de (H2S).
Bonne qualité du point de vu CO2 et H2S , mais la présence de H2 est importante peut causé
des problèmes d'explosion pendant le stockage ou durant l'utilisation , il est impératif de
séparé l'H2 et de CH4 .
Paramètre D1 D2 D3
160000
140000
120000
100000
80000
60000
40000
20000
0
Germes mésophiles Coliformes totaux Coliformes fécaux
)totaux (UFC )(UFC )(UFC
140000
120000
100000
80000
60000
40000
20000
0
Germes mésophiles Coliformes totaux Coliformes fécaux
)totaux (UFC )(UFC )(UFC
160000
140000
120000
100000
80000
60000
40000
20000
0
Germes mésophiles )Coliformes totaux (UFC )Coliformes fécaux (UFC
)totaux (UFC
Charge initialei Charge finale
D’après les figures ci-dessusnous remarquons une diminution totalede la flore microbienne à
la fin de la digestion au niveau de tous les digesteurs.
IV.2. Discussion :
Nous commençons par la matière organique qui peut nous donné une idée globale sur la
nature du substrat et sa biodégradabilité. Dans notre cas nous avons commencez par une
valeur 51%de matière organique. Nous remarquons une diminution importante de la MO qui
atteint une valeur de 18% après quarante jours de digestion. Cela nous démontre une
biodégradabilité importante de l’ordre de 65 %.
Aussi pour la matière sèche nous avons commencé par une valeur de 6,5 de MS avec un taux
d’humidité très élevé, de l’ordre de 93 %. Cette quantité d’eau joue un rôle très important
pour la première étape de la méthanisation, selon [4].
IV.2.2. Le pH :
Lesvaleurs du pH obtenues pour les trois réacteurs représentent une certaine corrélation avec
les valeurs des acides gras volatile(AGV), lorsque il y a une diminution de pH on remarque
une augmentation des AGV à cause de la production des acides gras volatiles a faible poids
moléculaire (2 à 5 atomes de carbone) selon RAPOSE et AL [24],[25].
Le volume de biogaz produit connaitre une augmentation continue jusqu’au quinzième jour
ou il atteint sa valeur maximale (>300 ml/jour) pour les deux réacteurs 1 et 2, cela est
expliqué par une forte activité microbienne et la disponibilité de la matière organique
facilement biodégradable.
Après nous avons remarqué une diminution jusqu’au 100 ml/jour au 25ème jour, suivi par une
stabilisation entre 50 et 100 ml/jour jusqu'à la dernière semaine, ce qui démontre
l’insuffisance de la matière organique et par conséquence la diminution de l’activité
microbienne. A la dernière semaine la production du biogaz devient presque nulle (< à 10
ml/jour) à la raison de la réduction totale de la matière organique et l’arrêt de la réaction
microbienne et par conséquence la fin de la digestion anaérobie.
Pour le réacteur N° 03, malgré que nous avons une production du biogaz, mais elle reste
toujours faible et ne dépassent pas les 100 ml/j durant toute l’expérience. A travers cela nous
constatons que la forte dilution influe négativement et directement sur la quantité du biogaz
produite.
A travers ces résultats on peut déduire que le temps de séjour optimal de la réaction est de
vingt jours, et l’augmentation ou la diminution de débit de la boue n’influe pas sur la
production du biogaz.
Concernent l’identification qualitative du biogaz produit nous avons plusieurs type de gaz
mais à des concentrations différentes (CH4,H2, N2, CO2,O2, H2S)
Nous remarquons que notre biogaz est majoritairement composé du méthane et d’hydrogène
(CH4et H2), qui ce sont des gaz inflammable, avec des pourcentages qui comprise entre (59%
et 75 %) pour le CH4 et (14% et 19 %) pour le H2 ,ce qui explique l’inflammabilité de notre
biogaz produits.
Concernent le suive de l’évolution de la DCO au cours de la digestion anaérobie pour les trois
digesteurs nous remarquons que nous avons les mêmes allures.
Au débit de la digestion on observe une augmentation de la DCO jusqu’à une valeur
maximale de 5700 mg/l au cinquième jour pour le D2 et D3. Concernant le D1 il est
commencé par une diminution de la DCO résulte à la production précoce du méthane
(présence de la matière organique facilement biodégradable), puis nous remarquons une
augmentation jusqu’à une valeur 5600 au dixième jour du à la dégradation et la
décomposition de la matière organique qui reste (phase d’hydrolyse).
Nous remarquons que durant les dix premiers jours nous avons aussi une production
importante du méthane expliqué par la coexistence des différentes phases de digestion durant
la même période, c’est une phase d’Activité microbienne très importante.
Cette augmentation de la DCO suivi par une diminution importante jusqu’elle atteinte une
valeur de 2500 mg/lau quinzième jour, cela est expliqué par la réduction de la matière
organique.
Après nous avons remarqué une stabilisation de la DCO entre 1250 et 2500 mg/l pour tous les
réacteurs jusqu’à la dernière semaine, ce qui explique la stabilité de la cinétique de la réaction.
Cette explication est confirmée par la stabilité de la production du biogaz durant la même
période.
Après, la DCO est diminuée pour atteindre une valeur inférieure à 1000 mg/l à la fin de la
digestion, la chose qui confirme la bonne biodégradabilité de notre substrat et le bon
fonctionnement de nos digesteurs
Finalement on peut conclure que quelque soit le flux de la boue toujours il y a une production
du biogaz, avec une bonne biodégradabilité et des conditions favorable pour le bon
déroulement de la digestion anaérobie (pH entre 6,8 et 7,8) et(un rapport AGV/TAC
inférieur à 0,5).
IV.2.7. Les analyses microbiologiques
Notre substrat est caractérise par une charge microbiennes initiale très importante
(1,53x 105UFC) des germes mésophile totaux, cette charge corresponde différents types des
microorganismes avec des concentrations différentes dont [Coliformes totaux]= 0,84 x 105
UFC ; et les Coliformes fécaux 0,56 x 105 UFC, Cela explique par la forte activité biologique
dans le substrat avant la digestion anaérobie.
Après la digestion nous remarquons une diminution totale de la flore microbienne, cela
confirme que la digestion anaérobie est une bonne solution pour la destruction de la plupart
des agents pathogènes présents dans les boues, aussi pour traiter et valoriser ces dernières.Ces
résultats sont comparatifs avec les résultats obtenues par Kalloum (2011)[28]..
Conclusion
Toutes les valeurs de rapport AGV/TAC sont inférieures à 0,5 avec une moyenne de
0,18 pour la majorité des valeurs, ce qui nous montre le bon fonctionnement de nous
digesteurs.
Une diminution totale de la flore microbienne et une élimination des mauvaises odeurs
résultant de la présence d' H2S. Cela confirme que la digestion anaérobie est une bonne solution
pour la destruction de la plupart des agents pathogènes présents dans les boues.
Finalement on peut conclure que quel que soit le flux de la boue toujours il y a une
production du biogaz, avec une bonne biodégradabilité accompagné par une élimination
presque totale des germes pathogène et des mauvaises odeurs.
Aussi les conditions de digestion ont ététoujours favorables pour le bon déroulement
de la digestion anaérobie (pH entre 6,8 et 7,8 avec un rapport AGV/TAC inférieur à 0,5).
BIBLIOGRAPHIE
Bibliographie
BIBLIOGRAPHIE
[2] P. Mouchet, « traitement des eaux avant utilisation. Matières particulaires ». 2004,
technique d‟ingénieur G1270.P4,P9.
[3] J-C. BOUDEZ. « Rhéologie et physico-chimique des boues résiduaires pâteuses pour
l‟étude du stockage et de l‟épandage ». 2001. Thèse de Doctorat. écoles nationale de génie
rural, des eaux et des forets .
[4] S. AMIR. « Contribution à la valorisation de boues de station d‟épuration. Par
compostage : Devenir des micropolluants métalliques et organiques et bilan humique du
compostage ». 2005. Thèse de Doctorat, l‟institut national polytechnique de Toulouse. P12-16
[5] E. JARDIE. « Composition oraganique de boues résiduaires de stations d‟épuration
lorraines : caractérisation moléculaire et effets de la biodégradation ». 2002. Thèse de
Doctorat, Université Henri Poincaré, Nancy I P10 ; 11 ; P13 ;P16.
[6] A. BERNAL-MATINEZ. « Elimination des hydrocarbures aromatiques polycycliques
présents dans les boues d‟épuration par couplage ozonation digestion anaérobie ». 2005.
Thèse de Doctorat. Université Montpelier II sciences et techniques du Languedoc. P22 ;P24
;P26.
[7] C. BOUGRIER. « Optimisation du procédé de méthanisation par mise en place d‟un co-
traitement physico-chimique : Application au gisement de biogaz représenté par les boues
d‟épuration des eaux usées ». 2005. Thèse de Doctorat, Université Montpelier II sciences et
techniques du Languedoc. P28
[8] JO de la R.A.D.P N° 77 du 12 décembre 2001
[9] S. Santos. « Unité de compostage des déchets verts, installation classée pour la protection
de l‟environnement ». 2002. Mémoire, Ecole supérieure des géométries et topographes.
[10] R. Molett, F. Cansell. « Méthanisation des déchets organique, étude bibliographique ».
2003, Rapport, RE.CO.R.D
[11] C. Couturier, S. Berger, I Meiffren. « La digestion anéarobie des boues urbaines, état
des lieux, état de l‟art ». 2001 SOLAGRO. P6.
Bibliographie
[12] Wallon des Déchets. Analyse des plans Stratégiques des Intercommunales et de la
gestion des déchets Ménagers et assimilés et des DIB en région Wallonne. 2001 Direction
Générale des Ressources Naturelles et de l‟Environnement Office P3.
[25] B. Bouliguiez, P.L. Cloirec „Purification de biogaz - Élimination des COV et des
siloxanes‟, techniques d‟ingénieur, be8560, 2012.
Bibliographie
[26] S.B. Ammar, „Len enjeux de la caractérisation des déchets ménagers pour le choix de
traitements adaptés dans les pays en développement : Résultats de la caractérisation dans le
grand Tunis, mise au point d‟une méthode adaptée‟ thèse de doctorat, Institut national
polytechnique de Loraine, 2006.
[27] L. Appels, J. Baeyens, J. Degrève, and R. Dewil, “Principles and potential of the
anaerobic digestion of waste-activated sludge,” Prog. Energy Combust. Sci., vol. 34, no. 6,
pp. 755–781, 2008.