These: Faculte de Pharmacie
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FACULTE DE PHARMACIE
THESE
JURY
Président : Pr Abdoulaye DJIMDE
Membres : Dr Boubacar Sidiki Ibrahim DRAME
Dr Seydou Mohamed SOW (Invité)
Co-directeur : Dr Daouda Lassine DEMBELE
Directrice : Pr Rokia SANOGO
Plantes médicinales dans la prise en charge des infections urinaires
PROFESSEURS HONORAIRES
I
Claire KONE, Thèse de Pharmacie 2019-2020
Plantes médicinales dans la prise en charge des infections urinaires
II
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- Néant - -
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Plantes médicinales dans la prise en charge des infections urinaires
DEDICACES
Je dédie ce travail,
A notre Seigneur Dieu Tout Puissant
Mon âme, bénis l’Eternel, et n’oublie aucun de ses bienfaits. Ta grâce et ta bonté m’ont toujours
accompagné tout au long de mes études ; merci mon Dieu pour tout.
A mon père : François KONÉ
Cher Baba, ce travail est le vôtre. Vos conseils, votre éducation, votre soutien et vos
encouragements ont été essentiels pour l’atteinte de ce niveau d’instruction. Vous avez toujours
fait des études de vos enfants une priorité ; nous ne saurions jamais vous remercier assez. Merci
cher Baba pour tout, que le Seigneur vous donne une bonne santé et une longue vie, afin que
vous puissiez goûter au fruit de votre labeur. Amen.
A ma mère : Feu Diahara MAÏGA
Nah, mon vœu le plus ardent était de vous compter parmi les participants de cette cérémonie
mais l’homme propose et Dieu dispose. Mais je suis convaincu que depuis le ciel vous êtes fier
de moi car votre rêve que je devienne pharmacien est à l’honneur. Nah, je manque de mots pour
vous remercier. Aujourd’hui, j’ai compris l’importance de votre éducation et de vos conseils. Je
remercie le bon Dieu de m’avoir donné une maman exemplaire comme vous, je suis fier d’être
votre fille. Que le bon Dieu, vous accorde son pardon et son repos éternel ainsi qu’à tous nos
disparus, Amen.
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Plantes médicinales dans la prise en charge des infections urinaires
REMERCIEMENTS
Au corps professoral de la FAPH et la FMOS :
Grand merci pour la qualité de l’enseignement reçu. Veuillez recevoir chers maîtres,
l’expression de mes sentiments de profonde gratitude et de remerciements.
A mes frères et sœurs : Jacques, Joseph, Ramata, Djenèbou et Diahara
Merci d’être toujours là pour votre benjamine. Puisse Dieu, fortifie à jamais notre fraternité tout
au long de notre vie. Amen.
A Monsieur Sékou BA :
Votre amour, votre patience, votre soutien, vos conseils, et vos encouragements ont été
déterminants pour la réalisation de ce travail. Merci d’être toujours là pour moi, un père
exemplaire. Que le tout puissant, vous donne une longue vie et une santé de fer. Amen !
A ma fille Fatoumata BA (Fifi) :
Tu as changé ma vie, en me redonnant de la force et de la confiance que j’avais tant besoin. Je
suis devenue une battante grâce à toi merci ma princesse, puisse le seigneur te protéger et
t’accorder une longue vie et une bonne santé. Amen.
A mes tantes et tontons de la famille KONÉ et MAÏGA ;
Mes cousines et cousins ;
Mes camarades de l’école de base la FARANDOLE ;
Mes ami (e.s) de près et de loin et ;
Tous mes camarades thésards du DMT : Amadou YARA, Issiaka F BAGAYOKO, Harouna
NIANGALY, Oumou K DEMBÉLÉ, Mariam BAGAYOKO, Marie Hortense TIÉNOU,
Fatoumata DIALLO, Moustapha TRAORÉ, Mamoutou SANGARÉ, Mamadou SANGARÉ,
Zoumana DEMBÉLÉ, Souleymane SIDIBÉ, Salimata DIARRA, Moumini OUATTARA,
Mariam FOMBA, Kadiatou DAOU, Aliza Sanata TOURÉ, Kansa Amadou ONGOÏBA,
Mohamed NIAMANSSOUMOU, Omar COUMARÉ, Aïssata TEMBELY.
Grand merci pour vos soutiens moraux et matériels qui m’ont permis de mener à bien ce travail.
Je n’oublierai jamais ces moments, Puisse Dieu nous donne une carrière professionnelle pleine
de succès. Amen.
A toute ma promotion (Promotion feu Professeur Moussa ARAMA)
Merci pour les moments partagés. La fraternité, la solidarité, l’union et l’entente qui nous ont
permis d’arriver au bout malgré les multiples difficultés. Que Dieu nous assiste au cours de notre
carrière. Amen.
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Claire KONE, Thèse de Pharmacie 2019-2020
Plantes médicinales dans la prise en charge des infections urinaires
MENTION SPECIALE
Au Professeur Rokia SANOGO, merci pour votre accueil, votre patience, votre soutien, votre
compréhension, votre humanisme, votre modestie, votre rigueur pour le travail bien fait et
l’enseignement de haute qualité, dont vous avez fait preuve tout au long de la présente thèse.
Merci pour votre disponibilité, Puisse Dieu vous accorder une longue vie pleine de santé, de
bonheur, de prospérité et surtout de succès dans toutes vos actions et faits de tous les jours.
Amen.
A mes encadreurs au niveau du DMT : Docteur Daouda DEMBÉLÉ, Docteur Mahamane
HAÏDARA, Docteur Sékou DOUMBIA, Docteur Adama DÉNOU, Docteur Birama
DIARRA, Docteur Mamadou Lamine DIARRA et Docteur Amadou DIAKITÉ, merci pour
tous vos conseils, votre disponibilité et toute l’attention que vous nous avez accordée tout au
long de ce travail. Que Dieu vous garde encore longtemps afin que nous puissions continuer à
bénéficier de vous. Amen.
Au personnel du Département Médecine Traditionnelle : Fagnan SANOGO, Fatoumata
TOUNKARA (Nandi), N’Golo BALLO, Adama CAMARA, OUOLOGUÈME, Aïssata
SANOGO et Aïssata COULIBALY : Merci pour votre aide et votre sympathie tout au long de
ce travail.
Au personnel du service bactériologique du laboratoire de l’Hôpital du Mali : Docteur
Boubacar S. Ibrahim DRAMÉ, Ambara KASSOGUÉ, Aimé Césaire KALAMBRY,
Hamed GAKOU et Mme BAMBA Hawa COULIBALY : merci pour votre aide.
Ce travail laborieux m’a permis de contribuer aux réflexions contemporaines de la science
(Pharmacie) et d’ouvrir les yeux aux prodiges du monde intellectuel.
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Claire KONE, Thèse de Pharmacie 2019-2020
Plantes médicinales dans la prise en charge des infections urinaires
Cher Maître,
Vous nous faites un immense honneur en acceptant de codiriger ce travail. Vos critiques et
suggestions ont été d’un apport inestimable pour la réalisation de ce document. Nous avons
apprécié vos qualités humaines et scientifiques tout au long de ce travail. Votre sens élevé du
travail bien fait, votre disponibilité constante et surtout votre patience font de vous un maitre
respectable et admiré. Trouvez ici toute notre admiration ainsi que notre profond respect.
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Claire KONE, Thèse de Pharmacie 2019-2020
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Cher Maître,
Nous sommes très honorés de vous avoir comme directrice de thèse. Votre courtoisie, votre
spontanéité font de vous un maître exemplaire. Nous sommes fiers d’avoir bénéficié de votre
formation. Nous garderons de vous le souvenir d’un excellent maître, d’un professionnel digne
de respect et de considération. Soyez assuré de notre gratitude.
Veuillez accepter le témoignage de nos marques de considérations les plus respectueuses tout
en vous remerciant de votre disponibilité et de votre générosité.
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Plantes médicinales dans la prise en charge des infections urinaires
INTRODUCTION
L’infection urinaire (IU) se définie comme une agression de tout ou d’une partie de
l’arbre urinaire par un ou plusieurs microorganismes qui génèrent une réaction
inflammatoire et des manifestations cliniques (Raghu, 2016). Les infections urinaires
(IU) peuvent être localisées dans les voies urinaires basses (cystite, urétrite, prostatite,
épididymite) ou hautes (pyélonéphrite ou pyélite). Sa prévalence est plus élevée chez la
femme que chez l’homme et un tiers des femmes ont une infection urinaire au cours de
leur vie (ECN, 2018). Cette fréquence augmente suivant l’âge avec 2 pics, l’un au début
de la vie sexuelle et l’autre après la ménopause. Chez l’homme, la fréquence augmente
après 50 ans du fait de la pathologie prostatique (ECN, 2018).
Les infections urinaires constituent une préoccupation importante de santé publique dans
les pays en développement. Au Mali, une étude prospective réalisée en 2006, au service
d’urologie au CHU-Point G a montré que les infections urinaires ont représenté 27,6 %
des consultations, (Sissoko, 2006).
Le diagnostic des infections urinaires repose sur un examen cytobactériologique des
urines (ECBU) qui consiste à déterminer les germes responsables et de donner le
traitement nécessaire (Revue de Gériatrie, 2000).
La prise en charge des infections urinaires repose sur l’utilisation d’antibiotiques
sensibles aux germes responsables. Le nouveau système mondial OMS de surveillance
de la résistance aux antimicrobiens révèle que la résistance aux antibiotiques est un
problème très répandu qui touche 500 000 personnes présentant des infections
bactériennes présumées dans 22 pays (www.who.int, 2018). A cause de phénomènes de
résistance aux antibiotiques et le coût du traitement des infections urinaires par les
antibiotiques augmente (https://www.hug.ch).
C’est dans ce contexte que les plantes médicinales utilisées dans le traitement traditionnel
des infections constituent une source alternative de nouvelles molécules à activité
antimicrobienne. C’est ainsi que les travaux antérieurs du Département Médecine
Traditionnelle (DMT) ont confirmé les activités antibactériennes et antalgiques d’une
recette à base de Stylosanthes erecta, utilisée dans le traitement traditionnel des infections
urinaires y compris la cystite (Ekoumou, 2003 ; Sanogo et al., 2006). Pour continuer dans
cette démarche, notre étude a été motivée dans le souci de contribuer à la recherche sur
certaines plantes à usages traditionnels et populaires pouvant être des sources alternatives
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OBJECTIFS
Objectif général
Etudier la phytochimie et les activités antibactérienne et antiradicalaire de Cassytha filiformis
(Lauracea), Gomphrena celosiodes (Amaranthaceae) et Nymphaea lotus (Nymphaeaceae).
Objectifs spécifiques
o Déterminer la qualité botanique et physicochimique des drogues des trois plantes ;
o Caractériser les constituants chimiques des extraits des drogues
o Caractériser les constituants anti-radicalaires des extraits des drogues ;
o Mesurer l’activité antibactérienne des extraits des drogues.
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Physiopathologie
Physiologiquement, l’urine est stérile. Seul l’urètre distal est colonisé par la flore périnéale.
Dans les infections urinaires, le réservoir de bactéries est digestif et/ou vaginal. La bactérie
migre pour atteindre le méat urétral, et remonte par voie ascendante le long de l’urètre pour
gagner la vessie ou l’urètre et peut provoquer :
o une cystite, résultante de la réponse inflammatoire à l’adhésion des bactéries à la surface
de la muqueuse de la vessie ou de l’urètre ;
o une pyélonéphrite aiguë (PNA), qui représente un état inflammatoire transitoire
d’origine infectieuse, atteignant le rein et sa voie excrétrice, responsable d’un œdème,
d’un afflux leucocytaire, et d’une ischémie localisée du parenchyme rénal.
La longueur de l’urètre, chez l’homme, est un bon moyen pour prévenir la migration ascendante
des bactéries du méat urétral vers la vessie. Par contre, l’urètre chez la femme est plus court, ce
qui pourrait en partie expliquer la survenue répétée des infections urinaires.
D’autres systèmes, luttent contre la colonisation de l’appareil urinaire par des bactéries
pathogènes, entre autres : le flux permanant de l’urine au niveau urétéral, les mictions au niveau
vésical. L’adhésion bactérienne est également limitée en présence d’une muqueuse urothéliale
saine. (ECN, 2018 ; Raghu, 2016)
Classification des infections urinaires
Les infections urinaires peuvent être classées en :
a) Les infections urinaires simples (Bruyère, 2017 ; Vaud et al., 2018)
Elles surviennent chez des patients sans facteur de risque de complication (Franck Bruyère).
b) Les infections urinaires à risque de complication (Bruyère, 2017 ; Vaud et al., 2018)
Elles présentent au moins un des facteurs de risque suivants :
▪ Anomalies organiques ou fonctionnelles de l’arbre urinaire, qu’elles soient résidu
vésical, reflux, lithiase, tumeur, acte récent, etc.,
▪ Sexe masculin, du fait de la fréquence des anomalies anatomiques ou fonctionnelles
sous-jacentes des voies urinaires (interventions chirurgicales, malformations, tumeurs,
lithiases, troubles neurologiques, etc.),
▪ Grossesse,
▪ Sujet âgé,
▪ Immunodépression grave, insuffisance rénale chronique sévère (clairance inférieure à
30 mL /min).
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En sommes, les infections urinaires simples sont plus souvent dues à des souches bactériennes
virulentes dites uropathogènes, alors que les infections urinaires à risque de complication
peuvent être liées à des souches bactériennes moins virulentes, qui profitent d’un terrain
favorable.
c) Les infections urinaires graves (Bruyère, 2017 ; Vaud et al., 2018)
Elles sont prédominées par les pyélonéphrites aiguës (PNA) et les infections urinaires
masculines associées à un sepsis grave (sepsis associé à une hypotension ou une dysfonction
d’organe), un choc septique, une indication de drainage chirurgical ou interventionnel (risque
d’aggravation du sepsis en péri-opératoire).
Selon la localisation de l’infection, on distingue :
• Les infections urinaires basses (www.cclin-est.fr ; Hoellinger, 2017)
Il s’agit, entre autres de :
o La cystite : elle est la plus connue de toutes les infections du système urinaire féminin
(environ 45 %). La cystite est plus généralement due à Escherichia Coli, et l’infection
touche la vessie. Elle peut être définie par une pollakiurie, une dysurie, des brûlures
mictionnelles, la pyurie et de douleurs lombaires.
o L’urétrite : c’est une infection de l’urètre, qui peut le plus souvent être touché par une
infection sexuellement transmissible (IST).
o La prostatite : il s’agit d’une inflammation de la prostate. Elle est le plus souvent (causée
par une bactérie après un rapport sexuel notamment par voie anale. Chez le sujet âgé
mâle, elle est due généralement à une colonisation des urines par des bactéries.
• Les infections urinaires hautes (www.cclin-est.fr)
Elles sont représentées par la pyélonéphrite ou pyélite. Il s’agit d’une infection des reins ou du
bassinet. Elle est généralement rencontrée chez l’homme, la femme (enceinte plus
fréquemment) et l’enfant (souffrant d’une malformation de l’urètre).
La pyélonéphrite est le plus souvent la résultante d’une infection bactérienne, d’une
malformation de l’urètre ou d’une cystite résistante, non ou mal traitée.
Causes
De nombreux micro-organismes peuvent être responsables d’infections urinaires, mais les
bacilles à Gram négatif de la famille des entérobactéries avec en premier lieu
Escherichia coli sont de loin les plus courants. Le réservoir bactérien des infections urinaires
est le plus souvent le tube digestif (Néphrologie, 8ème édition chapitre 21 – Item 157).
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Le tableau N°I suivant énumère les agents infectieux les plus responsables d’infections
urinaires.
Tableau I: Micro-organismes et leur épidémiologie
Micro-organismes Epidémiologie
Escherichia coli Responsable de 50 à 90 % de toutes les infections
urinaires
Proteus mirabilis Responsable de 10 % des cas d’infections urinaires
communautaires
Staphylococcus saprophyticus Responsable de 3 à 7 % des infections urinaires en
ville
Klebsiella pneumoniae,
Pseudomonas aeruginosa, Infections hospitalières
Serratia marcescens
Candida albicans,
Candida tropicalis
Une étude menée au CHU du Point G révèle que les principales bactéries impliquées dans les
infections urinaires enregistrées en 2006 ont été : Escherichia coli (40,23 %), Klebsiella
pneumoniae (14,24 %), Staphylococcus à coagulase négative (11,75 %), Staphylococcus aureus
(4,64 %), Pseudomonas aeruginosa (4 %), Streptococcus sp (4,97 %) et Enterococcus sp (2,65
%) (Sissoko, 2006).
➢ Les facteurs favorisants (Revue de Gériatrie, Tome 25)
Les facteurs intervenant dans l'augmentation de l'incidence de l'infection urinaire sont
multiples :
• Le vieillissement du système vésicosphinctérien
Il s'agit de l’un des principaux facteurs favorisants. Le vieillissement du système
vésicosphinctérien provoque une stase vésicale à l'origine de pullulation microbienne par
réduction de l'effet chasse.
• La carence hormonale
Chez la femme ménopausée, la carence hormonale modifie la flore vaginale et provoque la
disparition des lactobacilles et une alcalinisation du pH favorisant ainsi la colonisation des
urines par les souches uro-pathogènes. Avec des œstrogènes locaux, il a été démontré que l'on
pouvait obtenir une baisse du pH avec acidification, et une augmentation des lactobacilles avec
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Plantes médicinales dans la prise en charge des infections urinaires
une réduction des entérobactéries. Chez des femmes ayant des antécédents de cystites à
répétition, le nombre d'infections annuelles augmente à la ménopause et diminue si la
ménopause est traitée.
• La colonisation iatrogène
La majorité des porteurs de sonde à demeure ont une bactériurie. La présence d'un cathéter
urinaire transurétral supprime les mécanismes naturels de défense contre la colonisation
microbienne rétrograde de la vessie. Il existe alors un risque de dissémination bactérienne
ascendante au parenchyme rénal ou de diffusion à la prostate. Des lésions de cystite chronique
s'installent progressivement avec parfois apparition d'un calcul intravésical (lithiase phosphato-
ammoniaco-magnésienne constituée par des germes à activité uréasique). Il est difficile de
stériliser ces réservoirs de germes et le recours à des antibiotiques de plus en plus actifs
sélectionne des germes résistants. En milieu hospitalier, l'infection urinaire nosocomiale est par
sa fréquence la première cause d'infection nosocomiale. Dans ce contexte, les germes les plus
courants sont le Proteus pyocyanique et providencia.
• La pathologie de contiguïté
Tout alitement est susceptible de favoriser la contamination des urines par atteinte du plancher
pelvien (réduction de la force de contraction des releveurs et du tonus des sphincters). Il faut
insister sur le risque particulier représenté par les fractures du col du fémur et les traumatismes
du bassin. Chez le vieillard, il existe des infections urinaires lors des incontinences fécales ou
lors des fécalomes. Cependant, chez ces patients, l'emploi de protections jetables
hyperabsorbantes est une meilleure alternative au plan du risque infectieux que la mise en place
d'une sonde à demeure au long cours : il a été démontré que l'emploi des couches plutôt qu'une
sonde à demeure diminuait de plus de 80 % la prescription d'antibiotiques pour des infections
urinaires.
• La pathologie de système
Le diabète favorise les infections urinaires par la glycosurie et les troubles de la miction.
La présence de sucre dans les urines favorise la prolifération bactérienne et altère la fonction
des polynucléaires. La cachexie et la dénutrition protéino-énergétique réduisent la réponse
lymphocytaire, de même que le taux d'IgA sécrétoire.
o Le sexe
La différence de fréquence d'une bactériurie entre les deux sexes est constante, même chez le
vieillard, le rapport est généralement de 1 à 3. A titre d'exemple, dans l'étude longitudinale d'une
population d'âge moyen 85 ans réalisée par Boscia, 30 % des femmes avaient au moins un
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examen urinaire positif, 11 % des hommes seulement. La différence entre les deux sexes
s'atténue avec l'âge.
o La diminution de la sensation de soif
Elle s'observe notamment chez les sujets porteurs d'une détérioration des fonctions
intellectuelles. Elle favorise une oligurie avec réduction de l’effet « lavage » de la vessie.
o Autres facteurs favorisants
Certains facteurs de l’hôte, les rapports sexuels, certains médicaments (anticholinergiques,
opiacés, neuroleptiques), toute situation entrainant une stase urinaire peuvent également
favoriser l’infection.
L'infection sur sonde est le plus souvent asymptomatique. Le maintien d'une sonde à demeure
pendant plusieurs semaines favorise des infections urinaires à répétition avec secondairement la
constitution de lithiases (calculs phosphato-ammoniaco-magnésiens) ou / et d'une néphrite
interstitielle chronique.
Diagnostic
• L’examen clinique (Revue de Gériatrie, 2000)
Le tableau typique est entre autres, la "crise de cystite" aiguë (chez la femme, le plus souvent),
accompagnée de douleurs mictionnelles à type de brûlures s'exagérant en fin de miction,
pesanteur hypogastrique, pollakiurie diurne ou nocturne avec besoins impérieux d'uriner. A
l'examen, les urines sont troubles avec parfois une hématurie terminale. Il n'y a pas de douleur
lombaire, de fièvre, de frissons ou de signes d'accompagnement à type de nausées, d'inappétence
ou de vomissements.
Chez les sujets très âgés on observe seulement des symptômes indirects comme des urines
troubles, une incontinence d'apparition récente ou une agitation.
Dans le cas de pyélonéphrite aiguë, les urines sont infectées dans le haut appareil, généralement
par voie rétrograde. Ce syndrome associe des frissons avec une hyperthermie supérieure à 38°5,
des douleurs lombaires le plus souvent unilatérales avec parfois des vomissements et des signes
d'atteintes du bas appareil urinaire à type de brûlures mictionnelles, pollakiurie et dysurie.
Chez les sujets âgés, on observe souvent une altération de l'état général avec asthénie et parfois
hypothermie, un état confusionnel sans douleur caractérisée et l'absence de signes fonctionnels
urinaires.
Chez l'homme âgé, comme chez le sujet plus jeune, un tableau clinique évocateur d'une
pyélonéphrite aiguë est dans la majorité des cas dû à une prostatite aiguë. La dysurie et la
pollakiurie sont majeures.
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10 à 50 mL d’urine et non pas quelques gouttes. Le pot stérile devrait être ouvert et tenu par les
bords extérieurs dans lequel est recueilli le milieu de miction (2ème jet) de 5 à 20 mL. Le
processus de prélèvement des urines peut être décrit par la figure 1 (Darbas et al., 2006).
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pharmacien est toujours de diriger le patient vers un médecin qui lui proposera un autre
diagnostic complémentaire comme l’ECBU (Darbas et al., 2006).
Les bandelettes urinaires aident à détecter la présence de leucocytes estérases produits par les
polynucléaires neutrophiles (à partir de 104 leucocytes/ mL), mais également des nitrites
produits par les bactéries (essentiellement les entérobactéries) capables de transformer les
nitrates en nitrites. Pour être interprétable ce test doit s’effectuer sur des urines ayant séjournées
au moins trois (03) heures dans la vessie (Darbas et al., 2006).
Le diagnostic par bandelettes urinaires peut s’opérer de la manière suivante :
✓ Le recueil
Le prélèvement doit se faire sur le deuxième jet dans un récipient propre et sec mais pas
obligatoirement stérile. Il n’est pas non plus nécessaire de réaliser une toilette intime en avance.
La bandelette est ensuite trempée dans l’urine fraichement émise en veillant à ne pas mettre les
doigts sur les substances actives. La bandelette est aussitôt retirée en la tapotant sur le bord du
récipient. Elle doit être tenue parfaitement horizontalement pour éviter les échanges entre les
différentes plages (Darbas et al., 2006).
✓ L’interprétation des résultats
L’interprétation se fait par comparaison avec les couleurs de la plage colorimétrique.
Le résultat est considéré comme négatif si la bandelette ne détecte ni de leucocytes estérases ni
de nitrites dans l’urine. Ce test a une excellente prédictive négative car des études révèlent que
le résultat négatif de la bande urinaire porte à 97,5% les chances de ne pas être infecter, tandis
que la valeur prédictive positive est à 39,7% (Darbas et al., 2006).
o Les examens complémentaires
L'élévation de la Protéine C Réactive (CRP) et l'existence d'une hyperleucocytose à
polynucléaires, voire la présence d'une bactériémie à l'hémoculture, confirme l'atteinte
parenchymateuse.
Le dosage de la créatinine, de l'urée et l’ionogramme, doivent être systématiques avant
d'entreprendre un bilan d'imagerie. L'échographie malgré de nombreux faux négatifs associée à
un Abdomen Sans Préparation (ASP) de face debout permet de dépister un obstacle sur les voies
urinaires. L'urographie intraveineuse, examen radiologique de référence pour l'étude
morphologique et dynamique des voies excrétrices est souvent remplacée par l'uroscanner qui
permet une étude précise du parenchyme rénal.
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Plantes médicinales dans la prise en charge des infections urinaires
l’émergence et la propagation de bactéries résistantes tant dans les populations animales que
dans les populations humaines (http://www.who.int,2011).
o Améliorer la lutte contre les infections :
Les mesures destinées à assurer une bonne hygiène sont fondamentales pour prévenir la
propagation des infections et maîtriser les flambées épidémiques de maladies. De bonnes
pratiques de lutte contre les infections permettent de réduire la nécessité de recourir aux
antimicrobiens (http://www.who.int,2011).
8.3. Plantes médicinales et des recettes traditionnelles utilisées dans les infections
urinaires
8.3.1. Plantes médicinales
Il existe des plantes (tableau 2) et des recettes traditionnelles utilisées dans les infections
urinaires.
Tableau II: Liste de quelques plantes utilisées dans la prise en charge des infections urinaires
(Ross,1999).
Nom scientifique Famille Partie utilisée
Allium sativum L.Gaertn Liliaceae Bulbe
Aloe vera (L).Burn.f Liliaceae Feuilles
Carica papaya L. Caricaceae Feuilles
Mangifera indica L. Anacardiaceae Feuilles
Momordica charantia L. Cucurbitaceae Fruits
Psidium guayava L. Myrtaceae Feuilles
Punica granatum L. Punicaceae Fruits
Tamarindus indica L. Leguminoseae Fruits
Certaines de ces plantes ont des propriétés antiseptiques et/ou bactériostatiques et /ou
contiennent des Plante à huiles essentielles :
➢ Plantes qui ont des propriétés antiseptiques et/ou bactériostatiques
Arctostaphylos uva-ursi (Busserole)
La Busserole est un petit buisson de la famille des Ericaceae. On le retrouve dans les prairies
des régions montagneuses, dans les broussailles et les landes de l’hémisphère nord (Bitton,
2013). C’est une plante originaire des Etats Unis qui s’est propagée petit à petit sur les autres
continents (Elsevier, 2011).
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➢ Antioxydant
Les antioxydants sont définis comme toute substance qui, présente à faible concentration par
rapport au substrat oxydable, est capable de ralentir ou inhiber l’oxydation de ce dernier.
(Rodrigo et al., 2011).
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- Médicaments.
- Pilule contraceptive.
- Exposition au soleil.
- Exercice intense ou mal géré.
Environnement
- Pollution.
- Ozone.
- Amiante.
- Radiations.
- Contacts avec des substances cancérogènes.
Mécanismes biochimiques
- Xanthine-oxydase (ischémie-reperfusion).
- Inflammation.
- Altération de la fonction endothéliale.
- Surcharge en fer.
- Oxydation de l’hémoglobine.
- Altérations mitochondriales.
- Biosynthèse des prostaglandines.
- Interventions chirurgicales (Circulation extra-corporelle, transplantations).
Le stress oxydant n’est pas une maladie mais un mécanisme physiopathologique. Un excès
d’espèces réactives mal maîtrisé qui favorisera une maladie ou un vieillissement accéléré.
(Mercan, 2010).
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Cet intérêt a plusieurs origines. En tant que constituants alimentaires, ces antioxydants d’origine
naturelle semblent contribuer de manière significative à la prévention de maladies telles que le
cancer ou encore les maladies cardiovasculaires. Les procyanidines du thé vert et du thé noir et
les polyphénols du vin rouge ont été particulièrement étudiés dans cette optique. En ce qui
concerne les plantes médicinales bien connues et économiquement importantes, nous pouvons
citer l’ail (Allium sativum L. Lilliaceae) et le ginkgo (Ginkgo biloba L., Ginkgoaceae) qui sont
très utilisées dans le traitement de problèmes cérébrovasculaires et circulatoires dus à la
vieillesse. Les antioxydants naturels sont également étudiés dans le but de trouver de nouvelles
structures modèles pour le développement des médicaments thérapeutiques ou protecteurs. Ils
représentent une alternative à l’utilisation d’antioxydants synthétiques tels que le
butylhydroxytoluène (B H T) ou le butylhydroxyanisol (B H A). Depuis ces dernières années,
la découverte des composés ayant des propriétés antioxydantes ne cesse d’augmenter.
Les antioxydants sont présents dans toutes les plantes supérieures et dans toutes les parties de la
plante. Ce sont pour la plupart des composés phénoliques. On définit par composé phénolique
tout composé possédant un noyau aromatique contenant un ou plusieurs substituants hydroxyles,
incluant différents groupes fonctionnels dérivés (esters glucidiques, etc.). Ils sont largement
répandus parmi les plantes alimentaires et sont régulièrement consommés par un grand nombre
de personne. Parmi ces composés, les flavonoïdes représentent la classe de substances la plus
étudiée. N’oublions cependant pas de mentionner d’autres classes de substances telles que les
xanthones, les coumarines, les caroténoïdes, les dérivés de l’acide hydroxycinnamique, les
tanins et les lignanes pour lesquelles on a également pu établir des activités antioxydantes
(Adiza, 2006).
Stress oxydant et pathologies humaines
Le stress oxydant est impliqué donc dans de très nombreuses maladies comme facteur
déclenchant ou associé à des complications de l'évolution. La multiplicité des conséquences
médicales de ce stress n'a rien de surprenant car, selon les maladies, celui-ci se localisera à un
tissu et à des types cellulaires particuliers, mettra en jeu des espèces radicalaires différentes et
sera associé à d'autres facteurs variables et à des anomalies génétiques spécifiques à chaque
individu. La plupart des maladies induites par le stress oxydant apparaissent avec l'âge car le
vieillissement diminue les défenses antioxydantes et augmente la production mitochondriale des
radicaux. Dans les infections urinaires, elles pourront intervenir dans le processus inflammatoire
des organes atteintes (vessie, utérus etc.) (Zahara, 2017).
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Gomphrena celosioides
Systématique (www.theplantlist.org)
• Famille : Amaranthaceae
• Genre : Gomphrena
• Espèce : celosioides
Noms locaux
• Bambara : N’tufakuru
Numéro d’herbier DMT : 0925
Synonymes (www.theplantlist.org)
• Gomphrena celosioides Mart
• Gomphrena celosioides var. fallax (seub.) Pedersen
Description botanique (Lisowski, 2009)
Gomphrena celosioides est une herbe annuelle, rudérale, à indument laineux ; tiges en touffe,
dressées ou ascendantes, sillonnées. Les feuilles sont opposées, subsessiles ; limbe foliaire
elliptique, atteignant 4 cm de long et 1-1,5 cm de large, penninerve.
Les fleurs sont groupées en capitules sessiles, terminaux, globuleux, blancs ou lilas pâle,
soutenus par 2 feuilles bractéales ; bractéoles de 5 mm de long ; périgone à tépales linéaires, de
5 mm de long. Les fruits sont capsulaires, pyxidiformes.
Figure 4: Photo de la partie aérienne de Gomphrena celosioides (image prise par Claire
KONE dans le jardin du DMT en juillet 2019).
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Nymphaea lotus
Systématique (www.theplantlist.org)
• Famille : Nymphaeaceae
• Genre : Nymphaea
• Espèce : lotus
Noms locaux
• Bambara : N’koku
Numéro Herbier DMT : 2321.
• Français : Nénuphar.
Synonyme (www.theplantlist.org)
Nymphaea lotus var. thermalis (DC) Tuzson.
Description botanique et répartition géographiques (Lisowski, 2009)
Nymphaea lotus est une herbe aquatique, vivace, rhizomateuse. Les feuilles adultes sont
flottantes ou émergées, peltées, longuement pétiolées ; limbe plus ou moins circulaire, pouvant
atteindre 40 cm de diamètre, denté sur le bord. Les fleurs sont longuement pédonculées,
d’environ 10-20 cm de diamètre, à pétales blancs ou roses. Les fruits sont globuleux.
Nymphaea lotus se trouve dans les mares, anses calmes des rivières. C’est une espèce
paléotropicale.
1. HABITAT (L
Figure 5: Photo de Nymphaea lotus ((image prise par Claire KONE dans le jardin du
DMT en août 2019).
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Usages traditionnels
Au Nigeria du Sud-ouest, les feuilles en décoction sont utilisées contre le cancer (Ashidi et al.,
2010) ; un cataplasme de feuilles est utilisé en application sur les blessures et les brûlures
(Adetutu et al., 2011) ; les feuilles associées aux tiges sont pilées et utilisées contre les œdèmes
(Hussain et al.,1989).
En Angola, le rhizome est un complément alimentaire occasionnel (Bossard et al.,1996).
Au Ghana, les feuilles fraîches de Nymphaea lotus sont écrasées et appliquées sur des furoncles
(Blench et al., 2006).
En Côte d’Ivoire, les feuilles sont utilisées pour les rites de purification lors de funérailles et
contre la fatigue générale (Djah et al., 2009).
Au Sénégal, les feuilles sont utilisées en décoction contre les maux de ventre (colique, colite,
douleurs abdominales, brûlures d’estomac, dyspepsie, maux de ventre, maux de l’estomac,
stomachique, ulcère de l’estomac, gastralgie, gastrite, pyrosis, entérite, entéralgie (Thomas et
al.,1972).
Au Niger, le fruit mûr en poudre et délayé avec de l’eau est utilisé contre les infections uro-
génitales, les candidoses des muqueuses de l’appareil uro-génital, les urétrites, les maladies
urinaires, la cystite, douleur dans les trompes de Fallope, kyste ovarien, pneumaturie
(Adjanohoum et al., 1980).
Selon les informations données par les thérapeutes traditionnels maliens, le fruit mûr et le
rhizome sont utilisés comme produit alimentaire.
Données phytochimiques
Des études phytochimiques ont montré la présence élevée de saponines, alcaloïdes et d'hydrate
de carbone, et la présence modérée de glycosides cardiaques, tanins, composés phénoliques,
anthraquinones, terpenoïdes, quinones, la catéchine et des traces de flavonoïdes (Adelakun et
al., 2015). D’autres études ont mis en évidence aussi la présence de saponosides, tanins,
stéroïdes, flavonoïdes (Afolayan et al., 2013 ; John-Africa et al., 2012).
Données pharmacologiques
• Activité antimicrobienne
L’activité antibactérienne de l’extrait éthanolique des feuilles a été évaluée in vitro en utilisant
la méthode de diffusion sur disque.
Les zones de diamètre d'inhibition étaient comprises entre 8 et 25 mm avec Staphylococcus
aureus, Streptococcus pyogenes, Escherichia coli et 8 - 15 mm avec Klebsiella pneumoniae et
Pseudomonas aeruginosa (Akinjogunla et al., 2009).
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Les extraits aqueux et éthanolique des fleurs ont aussi démontré une activité antimicrobienne
sur plusieurs souches de bactéries et de champignons (Hassan et al., 2009).
D’autres études ont démontré les propriétés antimicrobiennes des extraits des feuilles (Supaphon
et al., 2018 ; Adelakun et al., 2016 ;
• Activité antioxydante
Les extraits (aqueux et acétone) des feuilles ont démontré une activité antioxydante (Afolayan
et al., 2013).
• Activité antiulcéreuse
L’activité antiulcéreuse de l’extrait éthanolique des feuilles a été évaluée en utilisant la méthode
d’ulcère induite par l’éthanol chez le rat. L’extrait éthanolique (250, 500, 1000 mg/kg, per os) a
protégé de manière dose dépendante la muqueuse gastrique contre l’ulcère induite par l’éthanol
(John-Africa et al., 2012).
• Activité antidiabétique
L’extrait éthanolique (100 mg/kg per os) des rhizomes de Nymphaea lotus ont montré une
activité antihyperglycémique chez les rats (Chaurasia et al., 2011).
• Activité hormonale
Des études ont conclu que les fleurs de lotus de Nymphaea lotus ont des propriétés androgènes
et reproductrices (Mireille et al., 2016).
Données toxicologiques
La toxicité aiguë et subaiguë de l’extrait aqueux des feuilles a été évaluée sur des rats. La DL50
par voie orale a été supérieure à 5000 mg/kg. L’administration par voie orale de l’extrait aqueux
(50 – 100 – 200 mg/kg) pendant 28 jours n’a pas eu d’impact significatif sur les paramètres
hématologiques par contre les paramètres hépatiques et la créatinémie ont significativement
diminués (Sharaibi et al., 2015).
La toxicité aiguë de l’extrait éthanolique des feuilles a été évaluée chez des rats. La DL50 par
voie a été supérieure à 5000 mg/kg (John-Africa et al., 2012).
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Les images des différents échantillons prises par Claire KONE sont représentées par les figures
6 et 7 ci-après.
A B
Figure 7: Photo des feuilles (A) et des rhizomes (B) de Nymphaea lotus
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➢ Décoction à l’eau :
A 20 g de chaque drogue, nous avons ajouté 200 mL d’eau distillé et porté l’ensemble à
l’ébullition pendant 15 minutes. Le produit obtenu a été filtré avec une compresse. Le filtrat
obtenu a été concentré au Rotavapor à la température de 50ºC environ puis lyophilisé après
congélation. Le lyophilisat obtenu a été conservé dans un flacon propre, bien sec et stérile.
➢ Infusion à l’eau :
Pour chaque drogue, nous avons mis 20 g de poudres et 200 mL d’eau distillé bouillante dans
un erlenmeyer. L’ensemble a été ensuite laissé reposer pendant 15 minutes. Le filtrat obtenu a
été concentré au Rotavapor puis lyophilisé. Le lyophilisat obtenu a été conservé dans un flacon
propre, sec et stérile.
➢ Macération à l’éthanol 70º :
Pour chaque drogue, nous avons mis 20 g de poudre et 200 mL d’éthanol dilué à 70% dans un
erlenmeyer. Après une agitation de 24 heures, le filtrat a été concentré au Rotavapor et
lyophilisé. Le lyophilisat obtenu a ensuite été conservé dans un flacon, propre, bien sec et stérile.
Réactions de caractérisation
Les réactions de caractérisation ont porté sur la recherche dans les poudres des plantes des
principaux groupes chimiques par des réactions colorées en tube et la chromatographie sur
couche mince (CCM). Ces réactions permettent d’avoir des informations sur la composition
chimique des plantes.
6.1. Réactions colorées en tube
Elles ont porté sur la recherche des groupes chimiques suivant :
6.1.1. Alcaloïdes
o Préparation de l’extrait
Pour chaque drogue, nous avons ajouté à 2,5 g poudre végétale, 50 mL d’acide sulfurique dilué
au 1/10 dans un erlenmeyer de 250 mL. L'ensemble a été laissé en macération à la température
du laboratoire pendant 24 heures puis filtré. Le filtrat a été complété à 50 mL avec de l’eau
distillée.
o Caractérisation
A 2 tubes à essai, nous avons introduit 1 mL de filtrat, puis 5 gouttes de réactif de Mayer
(solution aqueuse de mercuri-iodure de potassium) dans le premier tube et 5 gouttes de réactif
de Dragendorff (solution aqueuse d’iodo-bismuthate de potassium) dans le second. La présence
d'alcaloïdes a été caractérisée par la formation d’un précipité dans chaque tube, dont :
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o Anthracéniques combinés
O-hétérosides : nous avons préparé un hydrolysat à partir du résidu de la drogue épuisée
par le chloroforme auquel ont été ajouté 10 mL d’eau distillée, 1 mL d’acide
chlorhydrique concentré et maintenu le tube à essai au bain-marie bouillant pendant 15
minutes. Nous avons ensuite agité 5 mL de l’hydrolysat avec 5 mL de chloroforme. A la
phase organique, nous avons ajouté 1 mL de NH4OH dilué. La présence de génines O-
hétérosides a été révélée par la coloration rouge plus ou moins intense.
C- hétérosides : nous avons repris la phase aqueuse qui a été conservée par 10 mL d’eau
distillée, et ajouté 1 mL de FeCl3 à 10%. Après ébullition au bain-marie pendant 30
minutes, nous avons agité avec 5 mL de chloroforme et ajouté à la phase organique 1
mL de NH4OH dilué. L’obtention d’une coloration rouge plus ou moins intense a
caractérisé la présence de génines C-hétérosides.
6.1.4. Stérols et triterpènes, coumarines et caroténoïdes
o Solution à analyser
L’extrait à tester a été obtenu à partir de 1 g de poudre de drogue végétale et 20 mL d’éther puis
laissés en macération pendant 24 heures. Nous avons filtré et complété à 20 mL avec de l’éther.
o Caractérisation des stérols et triterpènes
Nous avons évaporé à sec dans un tube à essai 10 mL d’extrait, puis fait dissoudre le résidu dans
1mL d’anhydride acétique et dans 1 mL de chloroforme. Nous avons partagé dans deux tubes à
essai, l’un servant de témoin. Nous avons ensuite mis dans le fond du second tube à l’aide d’une
pipette 1 à 2 mL d’acide sulfurique concentré.
A la zone de contact des deux liquides, la formation d’un anneau rouge brunâtre ou violet à la
couche surnangeante devenant verte ou violette a révélé la présence de stérols et triterpènes.
o Caractérisation des caroténoïdes
Après évaporation jusqu’à sec de 5 mL de décocté 10%, nous avons ajouté 2 à 3 gouttes d’une
solution saturée de trichlorure d’antimoine dans le chloroforme. Le développement en d’une
coloration bleue devenant rouge par la suite a révélé la présence de caroténoïdes.
o Caractérisation des coumarines
Nous avons évaporé à sec, 5 mL d’extrait éthérique, obtenu après une macération de 24 heures,
puis nous avons repris le résidu avec 2 mL d’eau chaude.
La solution obtenue a été partagée entre deux tubes à essai. Nous avons ensuite ajouté dans l’un
des tubes, 0,5 mL de l’ammoniaque à 25 % et observé la fluorescence sous UV 366 nm. Une
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verre, de métal ou un autre support. Après le dépôt de l’échantillon sur la phase stationnaire, les
substances migrent à une vitesse qui dépend de leur nature et de celle du solvant.
➢ Les éléments d’une séparation chromatographique sur couche mince
Les principaux éléments d’une séparation chromatographique sur couche mince sont :
- la cuve chromatographique : un récipient habituellement en verre, de forme variable, fermé
par un couvercle étanche.
- la phase stationnaire : une couche de gel de silice ou d’un autre adsorbant est fixée sur une
plaque à l’aide d’un liant.
- l’échantillon : une solution du mélange à analyser, déposée en un point repère situé au-dessus
de la surface de l’éluant.
- L’éluant : un solvant pur ou un mélange : il migre lentement le long de la plaque en entraînant
les composants de l’échantillon.
➢ Principe
Lorsque la plaque sur laquelle l’échantillon a été déposé est placée dans la cuve, l’éluant monte
à travers la phase stationnaire, essentiellement par capillarité. En outre, chaque composant de
l’échantillon se déplace à sa propre vitesse derrière le front du solvant. Cette vitesse dépend
d’une part, des forces électrostatiques retenant le composant sur la plaque stationnaire et, d’autre
part, de sa solubilité dans la phase mobile. Les composés se déplacent donc alternativement de
la phase stationnaire à la phase mobile, l’action de rétention de la phase stationnaire étant
principalement contrôlée par des phénomènes d’adsorption. Généralement, en chromatographie
sur couche mince, les substances de faible polarité migrent plus rapidement que les composants
polaires.
➢ Mode opératoire
Nous avons travaillé dans les conditions chromatographiques suivantes :
• Solutions à analyser : 10 mg des extraits lyophilisés dissous dans 1mL du mélange
méthanol-eau (1-1).
• Dépôt : 10 μL de la solution de chaque extrait.
Les plaques ont été séchées avant de les introduire dans les cuves de migration.
• Solvants de migration :
Butanol : Acide acétique : Eau (60 : 15 : 25).
Ethyle Acétate : Ethyle Méthyle cétone : Acide formique : Eau (50 : 30 : 10 : 10)
Après migration, nous avons séché les plaques et procédé à l’observation à la lampe ultraviolette
aux longueurs d’ondes 254 nm et 366 nm.
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A 254 nm les taches ont été entourées en traits pleins et à 366 nm elles ont été entourées en
pointillés. Nous avons ensuite calculé les facteurs de rétention de chacune des taches observées.
𝑑𝑥
Rf =
𝑑𝑠
dx : distance parcourue par le composé (mesuré au centre de la tache).
ds : distance parcourue par le front du solvant.
• Révélation
Les plaques ont été révélées avec le réactif de Godin, le trichlorure de fer (FeCl3)
Etudes des activités biologiques
7.1. Activité antiradicalaire
L’activité antiradicalaire a été évaluée en utilisant la méthode de réduction du radical DPPH par
CCM. Le chromatogramme des extraits a été révélé avec une solution méthanolique de DPPH
(2 mg/mL).
Les constituants qui ont une activité antiradicalaire apparaissent sous forme de spot (tache) jaune
sur fond violet.
7.2. Activité antibactérienne
L’activité antibactérienne a concerné les extraits aqueux à 20% (infusé, décocté) et l’extrait
hydro-alcoolique (éthanol 70%) de Cassytha filiformis, Gomphrena celosioides (échantillon
DMT), et Nymphaea lotus.
• Préparation des solutions à tester :
Les solutions à tester ont été obtenues en dissolvant 100 mg de lyophilisat de chaque type
d’extrait pour chaque plante dans 1 mL de Diméthyl sulfoxyde (DMSO). Chaque type d’extrait
dissous a été déposé sur un disque de papier de 6 mm de diamètre. Nous avons préparé les
disques avec 1, 4, 9 et 10 µL de solution de 100 mg/ mL correspondant à 100, 400, 900 et 1000
µg d’extrait.
• Antibiotiques standards : Augmentin (30 µg) (Amoxicilline + Acide clavulanique),
Colistine (30 µg), Ceftazidime (30 µg), Ciprofloxacine (30 µg), Cefuroxime (30 µg), Oxacilline
(30 µg) ont été utilisés.
• Solution témoin : le DMSO a été utilisé comme un témoin négatif.
• Microorganismes : Ils étaient constitués par des :
- Souches cliniques mutantes de Escherichia coli ;
- Souches cliniques sauvages de Klebsiella pneumoniae ;
- Souches standards de Klebsiella pneumoniae (ATC 700603) ;
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RESULTATS
Qualité botanique
➢ Caractères organoleptiques
Tableau III: Caractères organoleptiques des échantillons
Plantes Couleurs Odeurs Saveur Granulométrie
La poudre de Cassytha filiformis, feuilles et rhizomes de Nymphaea lotus n’avait pas une odeur
caractéristique.
Seule la poudre des feuilles et rhizomes de Nymphaea lotus avait une saveur salée.
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➢ Caractères microscopiques
L’observation microscopique des poudres de nos échantillons a donné les éléments
caractéristiques suivants représentés dans les figures 8, 9, 10, 11 :
A B
C D
E F
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A B
C D
E F
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A B C
D E F
G H I
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A B C
D E F
D H
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Qualité physicochimique
Tableau IV: Teneur en eau, en cendres et en substances extractibles par l'eau et l'éthanol 70%
Déterminations Teneurs
C. filiformis G. celosioides Nymphaea lotus
DMT Bacodjicoroni Feuilles Rhizomes
Eau 7,75 9,66 8,66 9,66 8,16
CT 6,78 12,24 12,24 20 20
CI HCl 0,33 0,16 0,16 0,33 1,16
SE H2O 3 17 6 4 5
SE EtOH 18 18 5 13 8
SE H2O = Substance extractible par l'eau ; SE EtOH = Substance extractible par l'éthanol
70%; CT = Cendres totales ; CI HCl = Cendres insolubles dans HCl 10%.
Tous nos échantillons avaient une teneur en eau inférieure à 10 %.
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Rendements de l’extraction
Tableau V : Rendements des extractions (infusion, décoction et macération) des parties
aériennes de Cassytha filiformis, Gomphrena celosioides, des feuilles et des rhizomes de
Nymphaea lotus.
Le plus grand rendement a été obtenu avec le décocté de Gomphrena celosioides Bacodjicoroni
et le plus petit a été obtenu avec le macéré de Cassytha filiformis.
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Constituants chimiques
Selon les réactions colorées en tubes
Tableau VI : Constituants chimiques caractérisés dans les parties aériennes de Cassytha
filiformis, Gomphrena celosioides, des feuilles et des rhizomes de Nymphaea lotus.
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D I M D I M D I M D I M D I M
C. filiformis G. Celesioides DMT G. Celesioides N. Lotus N. Lotus
Partie aérienne Baco-djicoroni Feuilles Rhizomes
Partie aérienne
Partie aérienne
Figure 12: Chromatogramme des extraits aqueux et éthanoliques révélé avec Godin
D : Décocté ; I : Infusé ; M : Macéré Ethanol 70%
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D I M D I M D I M D I M D I M
Figure 13: Chromatogramme des extraits aqueux et éthanoliques révélé avec FeCl3 10%
D : Décocté ; I : Infusé ; M : Macéré Ethanol 70%
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Tableau VII : Rf des taches après révélations des chromatogrammes à l'UV 254-366 nm et
avec le réactif de Godin et le Fecl3 à 10%.
Activités biologiques
5.1. Activité antiradicalaire
Les constituants antiradicalaires des extraits aqueux et hydro-alcooliques des parties aériennes de
Cassytha filiformis, Gomphrena celosioides, des feuilles et des rhizomes de Nymphaea lotus,
ont décoloré le radical de DPPH selon la présence de nombreuses taches de couleur jaune sur fond violet
selon les chromatogrammes des figures dans le système de solvants BAW (Figure N°14) et (Figure
N°15).
D I M D I M D I M D I M D I M
C. filiformis G. Celesioides DMT G. Celesioides Baco-djicoroni N. Lotus N. Lotus
Partie aérienne Partie aérienne Partie aérienne Feuilles Rhizomes
Figure 14: Chromatogramme des extraits aqueux et éthanoliques révélé par le DPPH
D : Décocté ; I : Infusé ; M : Macéré Ethanol 70%
D I M D I M D I M D I M
C. filiformis G. Celesioides N. lotus Feuilles N. lotus Rhizomes
Partie aérienne Partie aérienne
Figure 15: Chromatogramme des extraits aqueux et éthanoliques, dans le système de solvants Ethyl
Acétate : Ethyl Méthyl cétone : Acide formique : Eau (50 : 30 : 10 : 10), relevé par le DPPH
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400 0 0
Augmentin 30 11 19
Colistine 30 15 14
Ceftazidime 30 20 20
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COMMENTAIRES ET DISCUSSION
Le présent travail a porté sur l’étude de la phytochimie et des activités antibactérienne et
antiradicalaire de trois plantes médicinales, utilisées dans la prise en charge des infections
urinaires au Mali.
Du point de vue botanique, seule la partie aérienne de Gomphrena celosioides récoltée dans le
jardin botanique du DMT et à Bacodjicoroni avait une odeur caractéristique. Les feuilles de
Nymphaea lotus avaient une saveur salée et les rhizomes étaient peu salés, les autres échantillons
n’avaient pas de saveur. Pour la microscopie presque tous nos échantillons présentaient les
mêmes éléments microscopiques.
La microscopie de l’échantillon de Cassytha filiformis a démontré la présence : des fibres, des
xylèmes spiralés, des xylèmes spiralés à ponctués, des cristaux d’oxalate de calcium, des
parenchymes et des grains d’amidons. La microscopie des échantillons de Gomphrena
celosioides récoltés au jardin botanique du DMT et celui récolté à Bacodjicoroni nous a permis
d’avoir ces éléments suivants : des parenchymes aux cellules allongées, des xylèmes spiralés à
ponctués, des fibres, des fragments d’épiderme avec stomates, des cristaux d’oxalate de calcium
et de grain d’amidon.
Celle des feuilles de Nymphaea lotus a mis en évidence la présence des fibres, des parenchymes
lacuneux, des poils tecteurs unicellulaires, des xylèmes spiralés à ponctués, des xylèmes
ponctués, des poils tecteurs en étoile, des grains d’amidon, des fragments d’épiderme avec
stomate et du cristal d’oxalate de calcium. Les cristaux d’oxalate de calcium, des xylèmes
spiralés, des poils tecteurs unicellulaires, des fibres, des tapis de fibre, des fibres fusiformes, des
parenchymes et des grains d’amidon ont été mis en évidence dans les rhizomes.
Nous n’avons pas trouvé de données reportées dans la littérature concernant les caractères
microscopiques de nos plantes.
Les éléments de contrôle botanique déterminés dans ce travail pourraient être un point de départ
pour définir les normes de qualité botanique permettant de s’assurer de l’identité botanique de
la poudre ces échantillons afin d’éviter les falsifications.
Les teneurs en eau de nos échantillons étaient toutes inférieures à 10%, cela est favorable pour
leur bonne conservation.
La forte teneur en cendres totales dans la poudre des feuilles et rhizomes de Nymphaea lotus
comparativement aux autres échantillons pourrait être due en leurs richesses en éléments
minéraux. Par contre les faibles teneurs en cendres chlorhydriques dans la partie aérienne de
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Cassytha filiformis, Gomphrena celosioides, pourrait être due à une faible contamination de ces
échantillons par la poussière et le sable.
La forte teneur en cendres chlorhydrique dans la poudre des rhizomes de Nymphaea lotus
pourrait être due à une contamination par la poussière et le sable ceci pourrait s’expliquer par le
fait qu’après la récolte les rhizomes n’ont pas été lavés avant d’être séché.
Les teneurs en cendres totales et chlorhydriques obtenues avec la poudre de la partie aérienne
de Cassytha filiformis sont similaires à celles obtenue par Diakité (2015) qui a trouvé une teneur
en cendres totales de 5,5% et une teneur en cendres chlorhydrique de 0,5%.
La plus forte valeur du rendement d’extraction a été obtenue avec le décocté de la partie aérienne
de Gomphrena celosioides récoltée à Bacodjicoroni (42,3%) par contre le plus faible rendement
a été obtenu avec le macéré éthanolique de la partie aérienne de Cassytha filiformis. Pour chaque
échantillon, le meilleur rendement d’extraction a été obtenu avec les extraits aqueux
comparativement à l’extrait éthanolique. Ces résultats suggèrent que plus de constituant passent
dans l’eau que la solution hydro-éthanolique ce qui est en faveur de la forme d’utilisation
traditionnelle.
Les tanins, les oses et holosides, les mucilages et les saponosides étaient présent dans tous nos
échantillons. Les coumarines, les stérols et triterpènes étaient présents seulement dans la partie
aérienne de Cassytha filiformis et dans les feuilles de Nymphaea lotus. Seul, l’échantillon de
Cassytha filiformis contenait des leucoanthocyanes.
Des travaux antérieurs ont permis de caractériser les phénols, alcaloïdes, carbohydrates,
terpenoïdes, tanins, saponosides et flavonoïdes (Mythili et al, 2012 ; Sathiavelu et Arunachalam,
2012 ; Kumar et al., 2009 ; Diakité, 2015) dans les parties aériennes de Cassytha filiformis.
Les flavonoïdes, saponines, stérols et triterpènes, tanins et les alcaloïdes ont été caractérisés
dans la plante entière de Gomphrena celosioides (Adeoti et al., 2016).
Les saponines, alcaloïdes, l'hydrate de carbone, glycosides cardiaques, tanins, composés
phénoliques, anthraquinones, terpenoïdes, quinones, catéchine et des traces de flavonoïdes ont
été caractérisés dans la plante entière de Nymphaea lotus (Adelakun et al., 2015).
La présence de certains constituants chimiques tels que les tanins, les saponosides pourrait être
bénéfique dans la prise en charge des infections. En effet les tanins et les saponosides sont doués
de propriétés antimicrobiennes (Bruneton, 1993).
Tous nos échantillons ont montré une activité antiradicalaire DPPH. Les extraits des rhizomes
de Nymphaea lotus ont présenté plus de constituants antiradicalaires suivis de ceux des feuilles
de Nymphaea lotus, de la partie aérienne de Cassytha filiformis et des parties aériennes de
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al. (2016) ont démontré l’activité antioxydante de l’extrait éthanolique. L’extrait aqueux des
feuilles a démontré des activités anti-inflammatoire et analgésique de (Oladele et al, 2009).
Adeoti et al. (2016) ont démontré l’activité antiinflammatoire de l’extrait éthanolique de la
plante entière à la dose de 200 mg/kg per os.
L’administration par voie orale de l’extrait méthanolique pendant 7 jours a protégé l’estomac
des rats contre l’ulcération induite par l’indométacine (Oluwabunmi et Abiola, 2015). L’extrait
éthanolique de la partie aérienne administré par voie a démontré une activité diurétique en
augmentant l’excrétion urinaire (Vasconcelos et al., 2017). L’extrait aqueux de la tige feuillée
a présenté par voie orale une activité hépatoprotectrice (Sangaré et al., 2012). La DL50 de
l’extrait aqueux de la plante entière a été de 1000 mg/kg (Meite et al., 2014) et l’extrait
éthanolique par voie orale a une DL50 supérieure à 5000 mg/kg, sans impact significatif sur les
valeurs des paramètres hématologiques cependant les valeurs des transaminases ont
significativement augmenté (Bamba et al., 2015).
Quant à Nymphaea lotus : L’activité antibactérienne de l’extrait éthanolique des feuilles a été
évaluée in vitro. Les diamètres d'inhibition étaient compris entre 8 et 25 mm sur Staphylococcus
aureus, Streptococcus pyogenes, Escherichia coli et 8 - 15 mm sur Klebsiella pneumoniae et
Pseudomonas aeruginosa (Akinjogunla et al., 2009). Les extraits aqueux et éthanolique des
fleurs ont aussi démontré une activité antimicrobienne sur plusieurs souches de bactéries et de
champignons (Hassan et al., 2009). D’autres études ont démontré les propriétés
antimicrobiennes des extraits des feuilles (Supaphon et al., 2018 ; Adelakun et al., 2016).
Les extraits (aqueux et acétone) des feuilles ont démontré une activité antioxydante (Afolayan
et al., 2013). L’extrait éthanolique a présenté des effets protecteurs de la muqueuse gastrique
contre l’ulcère induite par l’éthanol (John-Africa et al., 2012). L’extrait éthanolique des
rhizomes de Nymphaea lotus ont montré une activité antihyperglycémique chez les rats
(Chaurasia et al., 2011). Les fleurs de lotus de Nymphaea lotus ont des propriétés androgènes et
reproductrices (Mireille et al., 2016). La DL50 chez les rats par voie orale a été supérieure à 5000
mg/kg (John-Africa et al., 2012). L’administration par voie orale de l’extrait aqueux pendant 28
jours n’a pas eu d’impact significatif sur les paramètres hématologiques par contre les
paramètres hépatiques et la créatinémie ont significativement diminués (Sharaibi et al., 2015).
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CONCLUSION
Au terme de notre étude, il a été déterminé des données de qualité botanique, physicochimique,
les principaux constituants chimiques et notamment propriétés antiradicalaires et
antibactériennes de Cassytha filiformis ; Gomphrena celosioides ; Nymphaea lotus. En plus de
nos résultats, de nombreux autres travaux ont confirmé in vitro un large éventail d’activités
pharmacologiques, notamment antibactériennes et antiradicalaires, antioxydantes et diurétiques
et la non toxicité des extraits aqueux et éthanoliques des trois plantes. Les activités anti-oxydante
et diurétique pourraient être aussi bénéfiques dans la prise en charge des infections urinaires.
Nos résultats et ceux de la littérature permettent de confirmer les utilisations traditionnelles des
trois plantes dans la prise en charge des infections urinaires. Ces travaux pourraient être
valorisés par la mise au point d’un MTA catégorie 2 (forme tisane) à base de ces trois plantes,
notamment la partie aérienne de Cassytha filiformis pour la prise en charge des infections
urinaires.
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RECOMMANDATIONS
A l’issu de ce travail, nous recommandons :
• Au Département de la Médecine Traditionnelle (DMT) :
Continuer avec d’autres études supplémentaires sur ces différentes plantes pour obtenir des
médicaments traditionnels améliorés efficaces dans le traitement des infections urinaires.
• Au Ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la
Recherche Scientifique (MEESRS) :
- De doter le Département de la Médecine Traditionnelle en matériels et équipements
nécessaires afin de faciliter la recherche et de valoriser notre patrimoine culturelle
(médecine traditionnelle).
- De recruter ou d’insister des jeunes docteurs notamment des femmes dans les secteurs
de la recherche comme ceux concernant les ressources naturelles pour un avenir meilleur
pour notre médicine traditionnelle.
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Plantes médicinales dans la prise en charge des infections urinaires
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ANNEXES
A B
Ceftazidine
Ceftazidine Augmentin
Augmentin Colistine
Colistine
C
Colistine
Augmentin
Ceftazidine
XXIII
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XXIV
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Plantes médicinales dans la prise en charge des infections urinaires
ABSTRACT
Urinary tract infection is a major public health concern. Medicinal plants are a source of new
molecules with antimicrobial activity that are economically accessible to deal with the
emergence of resistance phenomena of germs to chemical molecules. The aim of this work is to
study Cassytha filiformis, Gomphrena celosioides and Nymphaea lotus, used in traditional
medicine in the management of urinary tract infections in Mali.
The chemical and anti-free radical constituents were characterized by tube characterization
reactions and by TLC. The antibacterial activity of the extracts was evaluated by the disk
diffusion method.
Phytochemical screening revealed the presence of polyphenolic compounds (tannins), oses and
holosides, mucilages and saponosides in the aerial parts of Cassytha filiformis and Gomphrena
celosioides, in the leaves and rhizomes of Nymphaea lotus. .
The infused with the aerial part of Cassytha filiformis inhibited the clinical strain of Escherichia
coli (24 mm) and on the wild clinical strain of Klebsiella pneumoniae (19 mm).
The results of this study and those of the literature could justify the traditional use of these
plants; including the infused aerial part of Cassytha filiformis in the management of urinary tract
infections.
Keywords: Cassytha filiformis; Gomphrena celosioides; Nymphaea lotus; chemical and anti-
free radical constituents, antibacterial activity, Mali.
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Claire KONE, Thèse de Pharmacie 2019-2020
Plantes médicinales dans la prise en charge des infections urinaires
FICHE SIGNALETIQUE
Prénom : Claire
Nom : KONE
Titre de thèse : ETUDE PHYTOCHIMIQUE ET DES ACTIVITÉS ANTIBACTÉRIENNE ET
ANTIRADICALAIRE DE TROIS PLANTES MÉDICINALES, UTILISÉES DANS LA
PRISE EN CHARGE DES INFECTIONS URINAIRES AU MALI .
Année de soutenance : 2019-2020
Ville de soutenance : Bamako
Pays d’origine : Mali
Lieu de dépôt : Bibliothèque de la Faculté de Pharmacie (FAPH) et de la Faculté de Médecine
et d’Odontostomatologie (FMOS).
Secteur d’intérêt : Médecine traditionnelle, Infection urinaire.
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