ST Augustin Émilienne
ST Augustin Émilienne
ST Augustin Émilienne
Saint Augustin préconise deux moyens pour acquérir les connaissances : l'autorité et
la raison.
L'autorité: ce sont les parents, les instituteurs, les livres, la tradition, etc.
La raison: est une faculté propre à l'homme, par laquelle il peut connaitre, juger et se
conduire selon ses principes.
La connaissance par la raison concerne toute connaissance acquise par évidence, par
certitude,
Cette connaissance est la plus parfaite, la plus haute et supérieure à la connaissance
par autorité.
Dans l'ordre du temps, l'autorité précède et dans la réalité, la raison l'emporte.
L'autorité est pour les ignorants et la raison pour les savants.
Augustin considère comme son devoir de manifester aux amis son opinion sur la
manière de trouver et de garder la vérité
« Nous ne pouvons avoir que deux moyens de nous instruire : l'autorité et la raison.
Dans l'ordre du temps, l'autorité précède; dans la réalité, la raison l'emporte. Autre
chose est ce que nous faisons d'abord, autre chose ce que nous désirons et estimons
davantage. L'autorité des hommes de bien paraît plus utile à la multitude ignorante, et
la raison plus convenable aux savants. Cependant, comme tous sont ignorants avant
d'apprendre, comme nul ignorant ne sait dans quelles dispositions il doit se présenter
devant ses maîtres, ni quel genre de vie peut le préparer à la science; l'autorité seule
peut ouvrir la porte quand on aspire à connaître quels sont les trésors mystérieux et
divins » De l'ordre, II, 9, 26.
Dans l'ordre du temps, l'autorité précède et dans la réalité, la raison l'emporte.
L'autorité est pour les ignorants et la raison pour les
savants.
Augustin considère comme son devoir de manifester aux amis son opinion sur la
manière de trouver et de garder la vérité
« Nous ne pouvons avoir que deux moyens de nous instruire : l'autorité et la raison.
Dans l'ordre du temps, l'autorité précède; dans la réalité, la raison l'emporte. Autre
chose est ce que nous faisons d'abord, autre chose ce que nous désirons et estimons
davantage. L'autorité des hommes de bien paraît plus utile à la multitude ignorante, et
la raison plus convenable aux savants. Cependant, comme tous sont ignorants avant
d'apprendre, comme nul ignorant ne sait dans quelles dispositions il doit se présenter
devant ses maîtres, ni quel genre de vie peut le préparer à la science; l'autorité seule
peut ouvrir la porte quand on aspire à connaître quels sont les trésors mystérieux et
divins » De l'ordre, II, 9, 26.
Raison et foi ne sont aucunement ennemies.
On ne peut pas penser que Dieu puisse haïr en l'homme ce que lui-même lui a donné
de plus haut: « Loin de nous la pensée que Dieu haïsse dans l'homme ce en quoi il l'a
créé supérieur aux autres animaux ! À Dieu ne plaise que la foi nous empêche de
recevoir ou de demander la raison de ce que nous croyons, puisque nous ne pourrions
pas croire si nous n'avions pas des âmes raisonnables !».
La raison parfois se trompe: il y a des faux raisonnements, mais «de même qu'il ne
faut pas tourner le dos à tout discours parce qu'il y a de faux discours, ainsi vous ne
devez pas vous séparer de la raison parce qu'il y a une fausse raison. J'en dirai autant
de la sagesse »
Lettre 120, 3.
Sur quoi m'appuyer d'abord ? Sur l'autorité ou sur la raison ? Sans doute d'après
l'ordre même de la nature, lorsqu'on veut apprendre une chose, l'autorité doit précéder
la raison.
En effet, l'infirmité de la raison se montre en ce que, si elle veut d'abord marcher
d'elle-même, elle s'appuie ensuite sur l'autorité pour se fortifier. Ainsi, parce que
l'intelligence humaine, obscurcie trop souvent par les ténèbres épaisses du vice et du
péché, ne peut fixer sur l'évidence de la raison un regard pur et assuré, on a adopté
l'usage éminemment salutaire de faire appel à l'autorité, pour affermir l'œil tremblant
de la raison.
L'autorité en effet c'est comme l'ombre projetée par tous les rameaux de l'humanité
qui adoucit l'éclat éblouissant de la vérité.
Il y a des gens qui parlent et agissent contre l'ordre naturel et soutiennent que la raison
doit marcher avant tout. [...] Ils introduisent donc ses réflexions par une première
évidence, indéniable à la seule lumière de la raison, point de départ de la réflexion
morale : « Au flambeau de la raison, cherchons donc quelle doit être la vie de
l'homme ».
•« De même les sciences des infidèles ne renferment pas uniquement des fictions
superstitieuses et des fables, des prescriptions onéreuses et vaines, que nous devons
tous fuir et détester, en nous séparant de la société païenne sous la conduite du Christ.
Elles contiennent aussi ce que les arts libéraux ont de plus propre à servir la vérité,
d'excellents préceptes des mœurs, quelques vérités relatives au culte d'un Dieu unique.
C'est là leur or et leur argent ; ils ne les ont pas enéés, mais tirés des trésors de la
divine Providence, répandus partout comme les métaux au sein de la terre, et ils en
font un usage indigne en les sacrifiant aux démons. En brisant tous les liens qui
l'attachaient à leur société perverse, le chrétien doit enlever ces richesses pour les faire
servir à la juste cause de la diflusion de l'Évangile ; il doit aussi leur ravir, autant que
possible, leurs vêtements de prix, d'est-à-dire ces institutions humaines qui répondent
aux nécessités de la vie sociale, à laquelle nous sommes astreints ici-bas, pour les
convertir en des usages chrétiens ». Donc, pour ce qui concerne en particulier la
philosophie, «si les philosophes et principalement les platoniciens ont parfois
quelques vérités conformes à nos vérités religieuses, nous ne devons pas les rejeter,
mais les leur ravir comme à d'injustes possesseurs et les faire passer à notre usage »
•Arts libéraux: Terme qui désigne les disciplines intellectuelles fondamentales dont la
connaissance depuis l'Antiquité hellénistique et romaine était réputée indispensable à
l'acquisition de la haute culture. Les arts libéraux étaient groupés en deux cycles : le
trivium, comprenant la grammaire, la rhétorique et la dialectique, et le quadrivium,
groupant les quatre branches des mathématiques: arithmétique, géométrie, astronomie
et musique. Dans la pensée chrétienne telle que la formule saint Augustin, la
connaissance des arts libéraux fut considérée comme l'étape préalable à l'étude de la
théologie fondée sur l'Écriture sainte, qu'il importait de comprendre et d'interpréter.
° «Un chrétien qui s'est uniquement appliqué à la lecture des Saints livres, ignore peut-
être le nom des Platoniciens (...]; mais il n'est pas tellement sourd au bruit des choses
humaines, qu'il n'ait appris que les philosophes font profession d'aimer la sagesse ou
même de la posséder [...] Bornons-nous à dire encore une fois que notre préférence est
acquise à ces philosophes qui confessent avec nous un Dieu unique, Créateur de
l'univers, non-seulement incorporel et à ce titre au-dessus de tous les corps, mais
incorruptible et comme tel au-dessus de toutes les âmes; en un mot, notre principe,
notre lumière et notre bien
•«Voilà donc pourquoi nous préférons les Platoniciens au reste des philosophes, Ceux-
ci ont vainement consumé leur esprit et leurs efforts pour découvrir les causes des
êtres, la règle de la vérité et celle de la vie, au lieu que les Platoniciens, ayant connu
Dieu, ont trouvé par là même où est la cause de tous les êtres, -la lumière où l'on voit
la vérité, la source où l'on s'abreuve du bonheur.
Platoniciens ou philosophes d'une autre nation, s'il en est qui aient eu aussi de Dieu
une telle idée, je dis qu'ils pensent comme nous. [...]»
• La page des Confessions où Augustin met en parallèle le Prologue de l'Évangile de
Saint Jean et les doctrines platoniciennes est un témoignage frappant de sa haute
estime de la philosophie platonicienne.
o Or, la voie qui mène à la patrie de la paix, à la vraie béatitude que tout homme
cherche, c'est le Christ, qui a proclamé être la Voie, la Vérité et la Vie (Jn 14,
6)
o L'homme doit avant tout croire et seulement après qu'il peut atteindre les
connaissances et la vérité. La raison est plus parfaite pour atteindre les
connaissances les plus parfaites. Saint Augustin considère la foi chrétienne
comme la seule philosophie si on la prend comme amour de la sagesse. À vrai
dire, la sagesse la plus haute c'est la révélation du christ. C'est le Christ lui-
même. N'est-ce pas une sagesse acquise par le moyen de la raison. En effet,
dans la sagesse païenne, certaines vérités sont à conserver et d'autres à rejeter.
Bref, l'union à Dieu constitue vérité la fondamentale, dont la route la plus sure
est le Christ.