Le Programme Ecole Maternelle

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Webconférence – Le programme de l’école maternelle

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Bonjour. Nous vous invitons à suivre une webconférence conçue par Madame Séverine Greusard,
chargée de mission école maternelle et petite enfance à l’INSPÉ de l’université Claude Bernard-
Lyon 1.

Nous allons détailler dans cette présentation le programme actuel de l’école maternelle.

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Rédigés en 2015 dans la continuité de la Loi de Refondation de l’école, puis modifiés en 2019 dans
le cadre de parution de la loi d’obligation de l’instruction à partir de 3 ans, ces programmes de
l’école maternelle marquent un réel changement de paradigme par rapport aux programmes
antérieurs.

Ils sont mis à jour chaque année.

Sur le site Eduscol, on peut lire : « L’école maternelle, service gratuit pour les familles, accueille
tous les enfants à partir de 3 ans, elle sera le début de l’instruction obligatoire. Elle est un cycle
unique, fondamental pour la réussite de tous (petite section, moyenne section et grande
section). »

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Dans un premier temps, nous décrirons les enjeux et la philosophie de ce programme de l’école
maternelle.

Puis nous parcourrons les 5 domaines d’apprentissage.

Nous terminerons la présentation par quelques conseils en vue des épreuves du CRPE.
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Commençons par découvrir l’introduction du programme qui résume en quelques lignes l’état
d’esprit attendu au sein de cette école première.

Deux phrases explicitent clairement les objectifs dévolus aux enseignants de maternelle :

- La mission principale est de donner envie aux enfants d'aller à l'école pour apprendre,
affirmer et épanouir leur personnalité.
- L'équipe pédagogique aménage l'école, donc les salles de classe, les salles spécialisées,
les espaces extérieurs, afin d'offrir aux enfants un univers qui stimule leur curiosité,
répond à leurs besoins notamment de jeu, de mouvement, de repos et de découvertes. Il
s’agit de multiplier les occasions d'expériences sensorielles, motrices, relationnelles et
cognitives en toute sécurité.

C’est donc l’école qui doit désormais s’adapter aux élèves et non l’inverse, en prenant en compte
le développement propre à chaque enfant, ses potentialités, son histoire de vie.

À titre d’exemple, on laissera du temps à l’enfant de Petite section pour acquérir les codes et
fonctionnement de la classe.

Si les temps de regroupement sont par exemple trop contraignants pour lui, on l’invitera à
rejoindre très progressivement le groupe, à son rythme, durant quelques instants puis sur des
temps de plus en plus longs.
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L’école maternelle décrite dans ce programme est une école qui s’adapte aux jeunes enfants mais
aussi à leurs familles.

• Il appartient ainsi à tout enseignant de favoriser tout ce qui peut permettre une réelle co-
éducation, à parité d’estime. Des temps réguliers formels, comme les réunions de
parents, les entretiens autour du carnet de suivi des apprentissages, et des temps
informels de rencontres et d’échanges, comme la participation à un atelier, les échanges
autour des cahiers de l’élève, seront organisés au sein de l’école et de la classe afin de
permettre aux parents de prendre connaissance des apprentissages menés au quotidien
par leurs enfants.

▪ L’école sera soucieuse également de favoriser les transitions entre les différents acteurs
qui entourent l’enfant tout au long de sa journée d’école : animateurs des temps
périscolaires, Atsem, personnels de restauration. Elle veillera aussi à faciliter la première
scolarisation en créant des passerelles entre les structures de la petite enfance, à savoir
les crèches, les jardins d’enfants, les relais d’assistantes maternelles, les familles, et
l’école. On accompagne les familles et les enfants dès le printemps dans cette découverte
de l’école maternelle.

De même il appartiendra aux enseignants d’école maternelle de rencontrer


régulièrement les enseignants de cycle 2 de manière à permettre un passage tout en
douceur, et s’inscrivant dans une continuité à l’école élémentaire

▪ Chaque enfant ayant son propre rythme de développement moteur, cognitif,


socioaffectif, l’enseignant prendra le temps d’observer celui-ci afin d’adapter les
apprentissages visés à ses potentialités.

▪ Pour finir, l’école maternelle mettra en œuvre une évaluation positive qui veillera à
mettre en valeur les réussites de l’élève. Fini le livret aux multiples items cochés en rouge,
vert ou orange, place au carnet de réussites de l’élève ! L’évaluation positive, ainsi menée
par l’observation puis l’interprétation des progrès au fil de l’eau et au gré de situations
aménagées, permet au professeur d’adapter les activités et tâches proposées en fonction
des besoins de chaque enfant pour qu’il continue à progresser au sein du groupe.
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L’école bienveillante déclinée dans le programme est une école qui « veille bien » sur les élèves,
les sécurise, est attentive à leurs progrès comme à leurs difficultés.

Construire autour des élèves un cadre intellectuel, émotionnel et matériel propice aux
apprentissages leur permettant de donner le meilleur d’eux-mêmes sera un objectif premier des
enseignants d’école maternelle. On offre à l’enfant le regard dont il a besoin.

Ceci ne signifie en aucun cas que l’école maternelle sera une école du « laisser faire », bien au
contraire. En effet, une école ne peut être bienveillante que si elle est simultanément exigeante
et rigoureuse, si elle croit en la capacité de progrès de chacun. C’est d’ailleurs cette double
posture qui crée les conditions d’une scolarité inclusive tournée vers la réussite de tous les élèves.

Les chercheurs nous alertent sur la tendance actuelle à l’adulto-morphisme, le fait de considérer
l’enfant comme un adulte en miniature.

Laissons à ce jeune enfant le temps de se développer, de faire maturer son cerveau en lui offrant
les meilleures conditions d’accueil en classe.
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Le programme demande aux enseignants d’école maternelle de prendre appui en alternance sur
4 modalités d’apprentissage.

Tout d’abord, « Apprendre en jouant ».

Comme l’indique le document « jouer et apprendre » sue ÉDUSCOL, le jeu est un inducteur de
situations pédagogiques riches. Par leur biais, l’enfant pourra construire des notions
mathématiques mais aussi développer son langage, apprendre à respecter des règles, à accepter
de perdre, à organiser des stratégies, à faire semblant, à se repérer dans l’espace.

Le jeu lui permettra de construire la plupart des compétences attendues à l’école maternelle.
C’est pourquoi l’enseignant de maternelle donnera à tous les enfants de la Petite section à la
Grande Section un temps suffisant pour déployer leur activité ludique, par le biais de jeux
symboliques, de jeux d'exploration, de jeux de construction et de manipulation, de jeux collectifs
et de jeux de société, de jeux fabriqués et inventés.

Une seconde modalité d’apprentissage est « apprendre en s’exerçant ».

Les apprentissages des jeunes enfants s’inscrivent dans un temps long nécessitant souvent un
temps d’appropriation avec de nombreuses répétitions, dans des conditions variées. Les activités
proposées devront donc être réitérées à plusieurs reprises, quel que soit le domaine.

Une troisième modalité d’apprentissage est « apprendre en réfléchissant et en résolvant des


problèmes ».

Un enseignant de maternelle averti est un enseignant qui ne transmet pas des connaissances à
proprement parler, mais qui étaye la réflexion des élèves de maternelle et favorise les interactions
afin que ceux-ci trouvent eux-mêmes les réponses attendues.

Une autre modalité d’apprentissage est : « Apprendre en se remémorant et en mémorisant ».

L’enseignant accompagne l’enfant dans les 3 étapes de la mémorisation ; il facilite :

- la prise d’informations en sollicitant plusieurs canaux sensoriels,


- le stockage des éléments à mémoriser en étayant la catégorisation,
- la restitution en mettant en avant les liens permettant de retrouver l’information.
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La classe et le groupe constituent une communauté d’apprentissage. Cette communauté établit


les bases de la construction d’une citoyenneté respectueuse des uns et des autres. C’est dans ce
cadre que l’enfant est appelé à devenir élève, de manière progressive sur l’ensemble du cycle 1.

Les enfants apprennent à repérer les rôles des différents adultes, la fonction des différents
espaces dans la classe, dans l’école et les règles qui s’y rattachent. Ils sont consultés sur certaines
décisions les concernant et découvrent ainsi les fondements du débat collectif. L’école maternelle
assure ainsi une première acquisition des principes de la vie en société. L’accueil et la scolarisation
des enfants handicapés participent à cet enjeu pour ces enfants eux-mêmes, et contribuent à
développer pour tous un regard positif sur les différences. L’ensemble des adultes veille à ce que
tous les enfants bénéficient en toutes circonstances d’un traitement équitable. L’école maternelle
construit les conditions de l’égalité, notamment entre les filles et les garçons.

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La pédagogie de l’école maternelle repose sur plusieurs verbes :

AGIR : à l’école maternelle, les enfants doivent être en situation d’AGIR, c’est-à-dire de « prendre
des initiatives », de « faire » donc de manipuler, d’essayer, de recommencer.

S’EXPRIMER : l’enseignant doit ensuite les accompagner afin qu’ils puissent s’exprimer, expliquer
aux autres élèves, communiquer.

COMPRENDRE : c’est une étape qui vient compléter cette spirale, il s’agit d’analyser le résultat de
ses actions, pourquoi on a réussi, pourquoi on a été en difficultés. C’est dans cette prise de
conscience que se construit la posture d’élève : « c’est parce que j’ai fait les choses comme ça que
j’ai réussi, et si je veux réussir la prochaine fois, je sais comment je ferai ».

On pourrait ajouter le verbe RÉUSSIR.

L’enseignant doit permettre aux enfants de RÉUSSIR. Il doit les aider à aller au bout d’une
intention, d’un projet, d’une réalisation, d’une consigne. L’enseignant est là pour apporter les
étayages indispensables.

L’enfant a besoin de RÉUSSIR sous le regard d’un adulte qui puisse en témoigner : « Oui, j’ai vu,
tu l’as fait tout seul ». C’est une autre manière de dire que les enfants ont besoin d’évaluation, de
ce regard positif sur ce qu’ils font d’après Viviane BOUYSSE, inspectrice générale.

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De la petite section voire très petite section, à la grande section, l’école maternelle constitue un
seul et unique cycle, absolument fondamental pour garantir la réussite de tous. Adaptés aux
jeunes enfants, les enseignements s’articulent autour de 5 domaines d’apprentissage :

• Mobiliser le langage dans toutes ses dimensions.


• Agir, s'exprimer, comprendre à travers l'activité physique.
• Agir, s'exprimer, comprendre à travers les activités artistiques.
• Acquérir les premiers outils mathématiques.
• Explorer le monde.
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Chacun des 5 domaines est structuré de manière identique : après une définition générale du
contour de ce domaine sont indiqués les objectifs visés, ainsi que des éléments de progressivité,
puis les attendus de fin de cycle.

Par exemple pour le domaine 5, explorer le monde, on trouve deux sous-domaines :

5.1. Se repérer dans le temps et l’espace et 5.2. Explorer le monde du vivant, des objets et de la
matière.

Pour le sous-domaine : 5.1 se repérer dans le temps et l’espace, la définition générale indique
que « dès leur naissance, par leurs activités exploratoires, les enfants perçoivent intuitivement
certaines dimensions spatiales et temporelles de leur environnement immédiat. Ces perceptions
leur permettent d’acquérir, au sein de leurs milieux de vie, une première série de repères, de
développer des attentes et des souvenirs d’un passé récent. Ces connaissances demeurent
toutefois implicites et limitées. »

Citons quelques objectifs associés au sous-domaine :

• pour le temps : stabiliser les premiers repères temporels ;


• pour l’espace : représenter l’espace.

Citons certains des attendus de fin de cycle associés au sous-domaine 5.1 :

• Situer des événements vécus les uns par rapport aux autres et en les repérant dans la
journée, la semaine, le mois ou une saison.
• Utiliser des marqueurs spatiaux adaptés.
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Nous allons préciser chacun des 5 domaines.

Commençons par le domaine 1 : mobiliser le langage dans toutes ses dimensions.

Depuis 2015, les programmes pour l’école maternelle ont réaffirmé la place centrale du langage
dans les apprentissages. L'objectif est d'ouvrir pour tous les enfants les portes de la culture orale
et écrite, en intégrant la multiplicité et la complexité des fonctions du langage :

• la fonction de communication et d’expression : parler pour s'adresser à autrui ;


• la fonction cognitive : parler pour construire sa pensée ;
• la fonction métacognitive : connaitre le fonctionnement linguistique et sociolinguistique.

Ce premier domaine est accompagné par deux fascicules disponibles sur Eduscol publiés en 2015:

• Mobiliser le langage dans toutes ses dimensions


• Graphisme et écriture

et de deux guides mis à la disposition des enseignants de maternelle en 2019 :

• Le premier : « Pour enseigner le vocabulaire à l’école maternelle » propose d’aider les


professeurs à la mise en œuvre de démarches d’enseignement au service des acquisitions
lexicales.
• Le second : « Pour préparer l’apprentissage de la lecture et de l’écriture à l’école
maternelle » met l’accent sur les compétences à acquérir en maternelle pour entrer
efficacement dans l’apprentissage de la lecture-écriture qui se fera au CP. L’évolution des
programmes de 2021 met en effet l’accent sur l’enrichissement du vocabulaire,
l’acquisition et le développement de la syntaxe et de la conscience phonologique. Une
attention particulière est également portée à l’éveil à la diversité linguistique.

On mettra en évidence l’importance de 3 sous-domaines de compétences à développer chez les


enfants de cycle 1 :

• des compétences langagières orales ;


• des compétences langagières écrites ;
• mais aussi des compétences qui vont permettre à l’enfant de bien comprendre que l’écrit
code l’oral ce qui n’est pas si évident et logique pour un enfant d’âge maternel.

« Quand j’écris PAUL, il s’agit la représentation écrite du mot PAUL évoqué oralement ».

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L'acquisition et le développement du langage oral se font « naturellement » pour ce qui est du


langage en usage dans le milieu familial, de la vie quotidienne. En revanche le langage des
apprentissages, le langage scolaire, nécessite un enseignement par la mise en œuvre
d'apprentissages progressifs. Il s'agit d'amener l'élève à construire un nouveau rapport au langage
pour comprendre et utiliser les usages scolaires du langage : apprendre, réfléchir, décrire,
argumenter, résumer.

L’hétérogénéité des niveaux langagiers à l’entrée de l’école maternelle trouve ses origines dans :

• une diversité des cultures familiales ;


• la diversité des champs lexicaux issus des expériences familiales ;
• des niveaux de développement différents qui nécessitent un accompagnement expert de
l’enseignant.

Le professeur des écoles est « tuteur de langage » : il privilégie des phrases courtes, les intonations
très marquées, un débit ralenti, des reformulations, développements, commentaires, ajouts…

Le professeur des écoles assure la « clarté cognitive » : il parle explicitement des activités et les
apprentissages scolaires.

Il met en place des interactions langagières collectives, duelles, il provoque la confrontation des
points de vue.

Il mutualise les savoirs et savoir-faire en jeu dans le processus d’intériorisation en construction :


il élabore le langage intérieur pour TOUS les élèves

Pour un enfant, apprendre à parler, c’est être capable de se faire comprendre et de comprendre
autrui sans avoir recours à d’autres stratégies que les stratégies langagières.
On peut dire que l’enfant a « fini » d’apprendre à parler quand il se fait comprendre - sans avoir
recours aux gestes, aux déplacements – par une personne qui ne fait PAS partie de son milieu
familial.
Le langage oral, utilisé dans les interactions, en production et en réception, permet aux enfants
de communiquer, de comprendre, d'apprendre et de réfléchir. C'est le moyen de découvrir les
caractéristiques de la langue française et d'écouter d'autres langues parlées.

Le langage participe à :

• la construction de soi, grâce au langage interne ;

• la perception du monde, les désignations ;

• la relation aux autres, c’est-à-dire communiquer pour comprendre et être compris ;

• l’accès au monde de l‘écrit.

Le langage du professeur des écoles assure la progression des échanges, le développement de la


pensée, amène les élèves à aller au-delà de leur aptitude, par des reformulations, des
commentaires, des ajouts, pour développer leur langage, l'enrichir.

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La progressivité de l’enseignement à l’école maternelle nécessite de commencer par l’écriture.


Les enfants ont en effet besoin de comprendre comment se fait la transformation d’une parole
en écrit, d’où l’importance de la relation qui va de l’oral vers l’écrit. Le chemin inverse, qui va de
l’écrit vers l’oral, sera pratiqué plus tard quand les enfants commenceront à apprendre à lire.

Il sera essentiel que l’enseignant « théâtralise » les liens entre l’oral et écrit, en donnant à voir par
exemple la nécessité d’adapter son débit de paroles à la transcription écrite. Les exercices de
dictée à l’adulte seront à valoriser dès la Petite section.
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Au cours des activités, et ce dès la petite section, les élèves ont recours à des écrits, choisis et
valorisés par l’enseignant, avec lesquels ils entrent peu à peu en familiarité. Ils en ont des
représentations qui évoluent tout au long du cycle et découvrent progressivement leurs usages,
leurs fonctions. Le professeur des écoles se saisit de toutes les occasions de lire, écrire et de
rendre visibles ces actes aux élèves ; la langue devenant de plus en plus un objet d’analyse et de
réflexion, ils en arrivent à découvrir le principe alphabétique. L’écrit code majoritairement de
l’oral. L’approche la plus pertinente se fait par l’écrit car c’est en écrivant, depuis les essais initiaux
jusqu’aux « premières productions autonomes » qu’ils saisissent le mieux la transformation de
l’oral en écrit.

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Abordons le second domaine d’apprentissage : Agir, s’exprimer, comprendre à travers l’activité


physique.
Un temps d’EPS doit être proposé chaque jour aux enfants d’école maternelle durant 30 à 45
minutes. C’est en effet à cette période de l'enfance que s'élabore le répertoire moteur de base
composé d'actions fondamentales :
• des déplacements donc marcher, courir ou sauter ;
• des équilibres comme se tenir sur un pied ;
• des manipulations, par exemple saisir, tirer ou pousser ;
• des lancers, des réceptions d'objets.

L'école doit ainsi offrir à l'enfant l'occasion d'élargir le champ de ses expériences dans des milieux
et des espaces qui l'aident à mieux se connaître et à développer ses capacités physiques, qui
l'incitent à ajuster et diversifier ses actions, qui lui offrent une palette de sensations et d'émotions
variées, lui procurent le plaisir d'évoluer et de jouer au sein d'un groupe.
L'enfant apprend aussi à partager avec ses camarades des moments de jeux collectifs, de jeux
dansés et chantés. Toutes ces compétences sont construites à travers la pratique d'activités
physiques qui contribuent à orienter les efforts des enfants et à leur donner sens : « sauter le plus
loin possible » dans le cadre d’activités athlétiques, est différent de « sauter d'un engin pour
retomber sur ses pieds » dans le cadre d’activités gymniques.
Ces expériences l'amènent à exprimer et à communiquer les impressions et les émotions
ressenties.
De manière identique aux autres domaines d’apprentissage, l’EPS vise des objectifs et des
attendus de fin de cycle :
• Agir dans l’espace, dans la durée et sur les objets.
• Adapter ses équilibres et ses déplacements à des environnements ou des contraintes
variés.
• Communiquer avec les autres au travers d’actions à visée expressive ou artistique.
• Collaborer, coopérer, s’opposer.

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Cinq documents ressources Éduscol ont été conçus pour aider les enseignants dans la mise en
œuvre des activités physiques à l’école maternelle.
Un par objectif visé :
• agir dans l’espace, dans la durée et sur les objets ;
• adapter ses équilibres et ses déplacements à des environnements ou des contraintes
variés ;
• communiquer avec les autres au travers d’actions à visée expressive ou artistique ;
• collaborer, coopérer, s’opposer ;

et un document transversal qui décrit comment créer une dynamique d’apprentissage.

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De manière identique aux autres domaines d’apprentissage, l’EPS vise des objectifs et des
attendus de fin de cycle.
Ainsi, dans le cadre de l’objectif 2 : « Adapter ses équilibres et ses déplacements à des
environnements ou contraintes variées », il s’agira de permettre aux enfants d’ici la fin de la
Grande section d’être capables de se déplacer avec aisance et sécurité dans des environnements
variés naturels ou aménagés.
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En Petite section, la mission première de l’enseignant sera de sécuriser l’élève afin qu’il ait envie
d’agir, d’investir les espaces et propositions motrices en y prenant plaisir. Il conviendra également
d’établir des rituels identifiables par l’élève. L’enseignant aménage des espaces, crée des repères
et des supports pour garder des traces des activités et des apprentissages réalisés.

En Moyenne Section, il faut créer les conditions pour que les élèves identifient clairement le but
de l’action, et qu’il mette des mots sur ce qui aura été réalisé. L’enseignant programme les
activités en veillant à mettre en œuvre une transversalité des apprentissages, par exemple
construire l’espace et le temps, aider à la construction du nombre, penser les liens entre les
champs artistiques, apprendre à vivre ensemble.

Il faudra attendre la Grande Section pour que les enfants soient en mesure de se décentrer de
leurs propres actions, afin de pouvoir agir avec les autres. L’enseignant met en place des projets
explicites, dans une structure de groupe, et permet aux élèves d’analyser les résultats de leurs
actions. L’enseignant peut également faire participer le groupe à l’élaboration et au respect d’une
règle commune, en restant garant de la faisabilité de l’activité et des conditions de sécurité de la
séance.

À tous niveaux du cycle 1, l’enseignant encourage, valorise les essais et réussites, félicite.
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Le professeur des écoles doit programmer les activités.

Il pense la continuité des séances :


▪ une séance chaque jour (de 30 à 45 minutes environ),
▪ des cycles de durée suffisante (12 à 15 séances par exemple),
▪ des représentations du réel constituant des supports d’observation, d’évocation,
d’anticipation,
▪ une programmation de classe et de cycle afin d’atteindre les quatre objectifs
caractéristiques de ce domaine d’apprentissage,
▪ et chaque fois que c’est possible, il propose des activités de natation, en particulier aux
enfants de grande section, dans le cadre du savoir-nager en sécurité.

Le professeur des écoles gère collectivement les espaces et les matériels partagés :
▪ il met en place un équilibre pour les types d’objectifs poursuivis, il diversifie les activités,
il privilégie la progressivité et la continuité des apprentissages.

Le professeur des écoles fait des choix pour sa classe :


▪ 2 ou 3 objectifs par semaine plutôt qu’un par jour,
▪ il conserve de la souplesse dans sa progression afin de saisir certaines opportunités.
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Abordons à présent le troisième des cinq domaines d’apprentissage : Agir, s’exprimer,


comprendre à travers les activités artistiques.

Dès la maternelle, l’enfant développe sa curiosité et construit sa pensée en explorant, en


cherchant, en découvrant. Il aborde le monde par l’expérience. L’école cherche donc à favoriser
les situations d’apprentissage où il peut « percevoir, sentir, imaginer, créer ».

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L’enseignant doit amener chaque enfant à développer son goût pour les pratiques artistiques, en
multipliant notamment les occasions de pratiquer, seul ou en groupe, d’explorer librement, par
exemple pour dessiner. L’enseignant va favoriser cette expérimentation et échanger aussi sur la
production de chacun, qu’il va conserver et transmettre afin de voir les progrès accomplis.
Il doit organiser des rencontres régulières avec des œuvres de différentes époques et dans
différents domaines artistiques. Les sorties scolaires doivent permettre aux enfants de découvrir
des lieux culturels comme des expositions, des spectacles, du cinéma, et le plaisir d’être
spectateur.

Il doit diversifier les pratiques artistiques.


• Les arts visuels comme la peinture, la sculpture, le dessin, la photographie, le cinéma, la
bande dessinée, les arts graphiques et numériques.
• Les arts du son comme les chansons, les musiques instrumentales et vocales.
• Les arts du spectacle vivant comme la danse, le théâtre, les arts du cirque, les
marionnettes.

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La pratique des arts plastiques à l’école maternelle se fonde sur le désir qu’a l’enfant de regarder
et de toucher, de faire et de réaliser. L’enfant a un grand pouvoir d’imagination et d’invention. Il
convient de le mettre dans les meilleures conditions pour exercer sa conduite créative.
Les objectifs des arts plastiques à l’école maternelle sont les suivants :
- Les enfants doivent développer le goût pour les pratiques artistiques.
On encourage les enfants à découvrir les matières (peinture, encre, ou craie) et les
couleurs, faire découvrir à l’enfant des gestes (déposer, étaler, ou mélanger), sensibiliser
l’enfant à la nécessité d’organiser l’espace et ses limites en fonction de la taille du support,
mettre en place des repères chronologiques, conduire l’enfant vers des tracés plus
maîtrisés, vers une meilleure construction et une meilleure gestion de son espace
graphique, et appliquer des techniques permettant d’exprimer ses idées, sensations, ou
pensées.
- Les enfants doivent découvrir différentes formes d’expression.
Les rencontres avec différentes formes d’expression artistique sont organisées
régulièrement ; dans la classe, les enfants sont confrontés à des œuvres sous forme de
reproductions, d'enregistrements, de films ou de captations vidéo. Autant que possible,
les enfants sont initiés à la fréquentation d'espaces d'expositions, de salles de cinéma et
de spectacles vivants afin qu'ils en comprennent la fonction artistique et sociale et
découvrent le plaisir d'être spectateur.
- Les enfants doivent vivre et exprimer des émotions, formuler des choix.
Les enfants apprennent à mettre des mots sur leurs émotions, leurs sentiments, leurs
impressions, et peu à peu, à exprimer leurs intentions et évoquer leurs réalisations
comme celles des autres. L’enseignant les incite à être précis pour comparer, différencier
leurs points de vue et ceux des autres, émettre des questionnements ; il les invite à
expliciter leurs choix, à formuler ce à quoi ils pensent et à justifier ce qui présente à leurs
yeux un intérêt.

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Les programmes pour l’enseignement des arts plastiques à l’école maternelle engagent 4 types
de pratiques :
Tout d’abord, l’élève dessine.
• Il dessine librement dans un espace aménagé.
• Il expérimente les outils.
• Il compare les effets produits.
• Il dessine en suivant des consignes, pour garantir une diversité des productions.

L’élève s’exerce au graphisme décoratif.


• Il découvre des graphismes décoratifs de différentes origines.
• Il porte un regard sur une collection d’images, de motifs servant de référence.
• Il observe des tracés et des formes pour reproduire, assembler, organiser,
enchaîner, transformer, inventer des motifs décoratifs ou réaliser des
répertoires.

L’élève réalise des compositions.


• Il manipule des couleurs et porte son attention aux effets produits, aux
combinaisons, aux mélanges, aux nuances, aux superpositions, aux
juxtapositions et aux relations des couleurs entre elles.
• Il manipule des formes diverses, porte son attention à leur organisation, aux
superpositions, aux juxtapositions aux rythmes produits, aux combinaisons.
• Il expérimente des matériaux divers en volume, de la terre, du bois, du béton
cellulaire, du carton…
• Il recherche l’équilibre, la verticalité et réalise des formes nouvelles à partir de
ces matériaux.
• Il utilise un vocabulaire précis pour décrire les actions et les effets produits.

L’élève observe, comprend et transforme des images.


• Il reconnaît différents types d’images et leurs fonctions.
• Il distingue le réel et la représentation.
• Il observe des images, des œuvres d’art.
• Il utilise des images, ou des extraits d’images, dans des productions plastiques.

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La démarche de création est explicitement mise en avant dans ce domaine d’apprentissage dès le
cycle 1 ; elle engage en effet l’élève dans un processus d’apprentissage actif, dynamique qui
sollicite la curiosité intellectuelle, la sensibilité, le goût de l’effort, la persévérance. Elle suscite le
plaisir d’explorer des matériaux, des procédures d’action afin de construire et composer un objet
artistique.
On peut distinguer 4 étapes dans cette démarche. Prenons l’exemple du graphisme.

La première étape est la découverte, elle se décompose en deux phases.


Tout d’abord l’exploration.
Il s’agit d’instaurer des situations de découverte (formes, couleurs, œuvres) puis de laisser à
l’élève l’occasion d’expérimenter des matériaux, des gestes et de constater leurs effets, afin de se
constituer une sorte de capital sensoriel.
Puis vient l’observation et l’analyse. À l’issue de cette phase, les travaux réalisés seront
commentés collectivement, comparés, confrontés à la réalité de certaines reproductions, certains
tracés, que les élèves auront pu repérer dans leur environnement

La seconde étape est l’entraînement.


Les élèves seront amenés, durant cette étape, à reproduire de manière guidée le graphisme
travaillé, par exemple, des lignes verticales.
Le rôle de l’enseignant sera de proposer différentes techniques que l’élève pourra
progressivement tester afin de choisir celle qui correspondra le mieux à l’effet attendu. Dans un
second temps, l’enseignant collectera les formes découvertes par les élèves afin de constituer un
répertoire graphique qui s’enrichira au cours du temps par apport d’autres motifs créés par les
élèves ou découverts sur des œuvres. Les élèves seront ensuite invités à renouveler les essais à
partir du répertoire afin de consolider leurs gestes.

La troisième étape est l’expression, la production.


Le tracé des formes sera réalisé selon différentes organisations spatiales pour permettre à l’élève
de s’approprier la forme dans des situations nouvelles, d’explorer des organisations spatiales
différentes. Les transformations, comme l’agrandissement, la réduction, la composition,
permettront de se saisir des éléments pérennes des formes et de consolider les gestes graphiques

Enfin vient la dernière phase, la présentation.


Les divers tracés exécutés, sur la piste graphique, papier ou sur des dessins libres, offrent
d’abondants supports à exploiter à tout moment de l’année. Ceux-ci feront l’objet de différents
types de valorisation : affichage ou cahiers de travaux par exemple.

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Abordons le quatrième des cinq domaines d’apprentissage : Acquérir les premiers outils
mathématiques.

Il repose sur deux sous-domaines :

• Premier sous-domaine : découvrir les nombres et leurs utilisations.


L'approche des notions évoquées est abordée de manière nouvelle par rapport aux programmes
antérieurs ; la découverte des nombres ne se limite plus à la construction de la numération mais
va bien au-delà en insistant sur leur utilisation pour que la notion de nombre soit porteuse de
sens.
• Second sous-domaine : explorer les formes, grandeurs et suites organisées.
La découverte des formes en maternelle passe en premier par une observation sensible des objets
qui entourent l’élève. De cette observation vont apparaître les premiers mots qui caractérisent
l’objet. Cette connaissance de l’objet va se consolider par des comparaisons, des tris et des
classements. Dès la petite section, les enfants sont invités à organiser des suites d’objets en
fonction de critères de formes et de couleurs ; les premiers algorithmes qui leur sont proposés
sont simples.
Dans les années suivantes, progressivement, ils seront amenés à reconnaître un rythme dans une
suite organisée et à continuer cette suite, à inventer des « rythmes » de plus en plus compliqués.
Les élèves compléteront des manques dans une suite organisée.

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Le programme met en avant plusieurs points de vigilance dans le cadre de la découverte des
nombres et leurs utilisations.

• Tout d’abord, il conviendra d’éviter le comptage-numérotage au profit du comptage-


dénombrement. En effet, le comptage-numérotage fait correspondre à un mot un
élément, ce qui conduit l'élève à concevoir les éléments successivement pointés avec le
doigt comme « le un », « le deux », « le trois ». Les mots prononcés sont alors des sortes
de numéros renvoyant chacun à un élément et un seul.
• Le comptage-dénombrement fait au contraire correspondre aux mots prononcés la
pluralité des éléments. On établira une correspondance terme à terme entre chaque
nombre dit et la pluralité des unités énumérées. Chaque mot prononcé désigne une
nouvelle quantité, celle qui résulte de l'ajout d'une nouvelle unité. On nomme ce
phénomène l'itération de l'unité.
• On parlera des nombres à l’aide de leur décomposition. Par exemple 7 = 5 + 2.
• On commencera à résoudre des problèmes de composition de deux collections, d’ajout
ou de retrait, de produit ou de partage, avec des nombres toujours inférieurs ou égaux à
10.
• On utilisera le dénombrement pour comparer deux quantités ou pour réaliser des
collections de même quantité, toujours avec des nombres inférieurs ou égaux à 10.
• On demandera à l’élève de fin de cycle de dire la suite de nombres jusqu’à 30.
• L’élève utilisera le nombre pour désigner un rang, une position, un déplacement.
• L’idée de ce programme, comme on peut le constater à la lecture de ces points de
vigilance, est d’insister sur la construction des premiers nombres, inférieurs ou égaux à
10, de manière à stabiliser la compréhension de ceux-ci sans précipitation.

DIAPO 28

En ce qui concerne l’exploration des formes, des grandeurs, des suites organisées, on veillera à ce
que l’élève en fin de cycle 1 atteigne plusieurs objectifs.
• Intuitivement, les jeunes enfants discernent certaines formes, comme le carré, le triangle
ou le cercle. Il saura en fin de cycle 1 classer des objets en fonction de caractéristiques
liées à leur forme.
• L’approche des objets de l’espace, à l’instar des formes planes, se fait par la perception
visuelle. On veillera à ce que l’élève reconnaisse certains solides, comme le cube, la
pyramide, la boule et le cylindre.
• L’élève devra apprendre à décrire par le langage de formes planes, dans toutes les
orientations et configurations.
• Il devra savoir classer ou ranger des objets selon un critère de longueur ou de masse ou
de contenance. La perception visuelle et la manipulation des objets sont indissociables de
la réussite de cet objectif.
• L’élève devra être capable de reproduire un assemblage à partir d’un modèle de type
puzzle, pavage ou assemblage de solides.
• L’élève devra reproduire, dessiner des formes planes. On garde en mémoire que
l’appréhension des formes planes est plus abstraite que celle des solides.
• L’élève devra identifier une organisation régulière, et poursuivre son application. Les
premiers algorithmes qui leur seront proposés sont constitués d’alternances simples. Puis
progressivement, ils devront repérer des rythmes plus complexes, en inventer, ou
compléter des manques dans des suites de formes organisées.
DIAPO 29

Le cinquième et dernier domaine évoqué par les programmes est le domaine « explorer le
monde ».
• Il est constitué d’un premier sous-domaine « se repérer dans le temps et dans l’espace »,
lui-même décomposé en 2 parties, à savoir :
- le temps,
- l’espace.
• Le second sous-domaine est « explorer le monde du vivant, de la matière et des objets »,
lui-même décomposé en 4 parties, à savoir :
- découvrir le monde vivant,
- explorer la matière,
- utiliser, fabriquer, manipuler des objets,
- utiliser des outils numériques.
DIAPO 30

Considérer le temps et l’espace poursuit l’objectif dans les programmes de la maternelle


d’amener les élèves à construire progressivement ces dimensions de manière relativement
indépendantes des activités en cours, et à commencer à les traiter comme telles. On cherche
également à les amener à dépasser peu à peu leur propre point de vue, et à adopter celui d’autrui.
L’école maternelle doit ainsi amener l’élève à se décentrer du temps subjectif, c’est-à-dire le
temps vécu et le temps perçu, pour aller vers un temps objectif par convention sociale.
L’enseignant crée les conditions d’une accumulation d’expériences assorties de prises de repères
sur l’espace en permettant aux élèves de l’explorer, de le parcourir, d’observer les positions
d’éléments fixes ou mobiles, les déplacements de leurs pairs, d’anticiper progressivement leurs
propres itinéraires au travers d’échanges langagiers.

Enfin, l’enseignant conduit les élèves à observer l’environnement proche, donc la classe, l’école,
le quartier, et à découvrir d’autres espaces moins familiers comme la campagne, la ville, la mer,
la montagne...
Il établit des liens entre l’espace vécu et l’espace représenté.
DIAPO 31

Eduscol propose pour le sous-domaine « Explorer le monde du vivant, de la matière et des


objets », trois documents ressources : les élevages, les miroirs et les bateaux.
Ces documents permettent de bien comprendre deux objectifs visés.

• Le premier de ces objectifs est de rendre familier par le biais d’expériences vécues.
• On permet à l’élève d’observer des élevages, des phénomènes de type objets qui
flottent, objets qui coulent…
• On aide l’élève à élargir ses champs d’exploration en rendant familier certains
objets ou phénomènes.

• Le second objectif est de permettre de découvrir les différentes étapes de la démarche


scientifique.
• On fait en sorte que l’élève agisse sur ces objets en les contrôlant.
• On donne les éléments de langage à l’élève pour qu’il puisse décrire ce qu’il
observe ou manipule.
• On structure les connaissances des élèves sur le monde par ses expériences
personnelles, les échanges avec ses pairs, les sollicitations ou commentaires
apportés par les adultes.
• On laisse à l’élève le temps de découvrir et d’explorer, on enrichit ses expériences
en lui mettant un matériel adapté à disposition.
DIAPO 32

Durant cette présentation, un certain nombre de documents d’accompagnement liés aux


domaines d’apprentissage de ces programmes vous ont été présentés.
D’autres documents plus transversaux constituent également des ressources riches pour tout
enseignant d’école maternelle. Dans le cadre de votre préparation aux épreuves écrites et orales
du CRPE, nous vous incitons très fortement à les consulter.

Citons le document : « Jouer et apprendre » mis à jour en mai 2021


Ce document se propose de montrer en quoi l'école maternelle est un temps durant lequel il est
nécessaire de pratiquer quotidiennement des jeux d'exploration, symboliques, de construction et
à règles, pour le bon développement physiologique, neurologique, psycho-socio-affectif et
cognitif de l'enfant.
Le jeu constitue un appui efficace et pertinent pour poser les fondations sur lesquelles
s'appuieront ultérieurement d'autres apprentissages.

Le document : « Scolarisation des moins de 3 ans » est à consulter.


Cette ressource développe, à partir des principes de cadrage institutionnel, des données de la
recherche et d'éléments concernant le développement de l'enfant, des propositions de pratiques
sur le projet pédagogique et éducatif, la scolarisation des très jeunes enfants, l'aménagement de
l'espace et la construction des compétences langagières. Ce document est enrichi de nombreuses
photographies, vidéos, fiches outils destinées à la mise en œuvre des pratiques de classe.

Enfin, la lecture du document : « Évaluer à l’école maternelle » permet de comprendre que


pour faciliter la continuité du parcours scolaire des élèves lors du passage à l’école élémentaire, il
est nécessaire que les enseignants du cycle des apprentissages premiers puissent transmettre aux
enseignants du cycle suivant, cycle des apprentissages fondamentaux, un état des acquis de leurs
élèves à l’issue de la scolarité à l’école maternelle.
À l’école maternelle, le suivi des apprentissages et la communication autour des progrès des
élèves passent par deux outils :
• un carnet de suivi des apprentissages, renseigné tout au long du cycle ;
• une synthèse des acquis de l’élève, établie à la fin de la dernière année du cycle 1.
Le document « Évaluer à l’école maternelle » en précise tous les éléments afin d’en faciliter la
mise en œuvre par les enseignants de maternelle.

DIAPO 33

Il convient d’être vigilant lors de la construction de séquences d’apprentissage en maternelle,


quelques points sont à garder en mémoire :
• prendre en compte du développement de l’enfant et de ses besoins ;
• prévoir des séquences longues : 10 à 12 séances ;
• prévoir des séances courtes ;
• ne définir un seul objectif d’apprentissage par séance ;
• proposer des situations qui permettent à l’enfant de construire progressivement des
apprentissages : l’aider à passer du « faire pour faire » au « faire pour apprendre » ;
• ne pas envisager d’évaluation sommative formelle.
DIAPO 34

De nombreux sujets de la deuxième partie de l'épreuve d'entretien - mises en situations


professionnelles - portent sur l’école maternelle.

Par exemple :

• Comment accompagner en moyenne section de maternelle un enfant qui crie et dérange


la classe ?
• En maternelle, toutes les enseignantes d’une école ont décidé de demander aux parents
d’apporter à tour de rôle un goûter composé de fruits ou de laitages à l’intention des
enfants pour le milieu de matinée afin d’éviter ce que l’on peut appeler les « coups de
fatigue ». Pour organiser cette récolte, elles installent un panneau devant la classe où
chaque parent est invité à s’inscrire.
Cette dynamique vous semble-t-elle en phase avec les attendus d’une coéducation
efficiente avec les familles ?
• Paul s’endort chaque matin vers 10 h 30 dans votre classe de MS. Vous souhaitez en parler
avec sa famille. Décrivez ce que vous mettez en place et la manière dont vous menez cet
entretien.
• Toutes les classes de l’école maternelle dans laquelle vous enseignez sont équipées d’un
TNI. Lors du conseil d’école, la municipalité s’insurge contre le fait que ces équipements
qui ont coûté fort cher et ont été installés à la demande de l’équipe enseignante ne sont
que très peu utilisés.
Vous prenez la parole. Quels sont les contenus de vos propos ?
DIAPO 35

La connaissance des enjeux et finalités des programmes de l’école maternelle est un


incontournable. En effet, beaucoup d’enseignants débutants sont nommés sur ce type de postes
dès leur entrée dans le métier.
Les jurys sont donc très sensibles à une bonne connaissance de ce niveau d’enseignement et de
ses pratiques spécifiques.
Le programme du cycle 1 a été rédigé pour donner envie aux enfants d’aller à l’école et de devenir
des élèves, car le plaisir d’apprendre est à prendre au sérieux.
Faites toujours référence aux besoins de l’enfant au regard de son développement, à la mise en
œuvre d’un cadre propice aux apprentissages bienveillants, ancré sur les réussites des élèves.

Nous vous remercions pour votre attention, et espérons que ces différents éléments vous auront
aidé à comprendre l’esprit de ces programmes officiels du cycle 1, ainsi que l’importance
fondamentale d’en maîtriser les grandes lignes pour la préparation au concours.

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