Convulsions Néonatales: Plan
Convulsions Néonatales: Plan
Convulsions Néonatales: Plan
Plan :
I. Introduction – Définition
II. Physiopathologie
1. Particularités physiopathologiques des CNN
2. Conséquences des convulsions
a. A court terme
b. A long terme
III. Sémiologie des CNN : classification de VOLPE
1. Les crises atypiques ou frustes
2. Les crises cloniques
3. Les crises myocloniques
4. Les crises toniques
5. Etat de mal convulsif
IV. Diagnostic positif
1. Clinique
2. Électroencéphalogramme
V. Diagnostic différentiel
VI. Diagnostic de sévérité
VII. Enquête étiologique
1. Données anamnestiques
2. Données cliniques
3. Données paracliniques
a. Biologie
b. Examens radiologiques
c. Electroencéphalogramme
VIII. Etiologies
1. CNN occasionnelles ou symptomatiques
a. Encéphalopathie anoxo-ischémique
b. Accidents vasculaires cérébraux
c. Hémorragies intracrâniennes
d. Infections cérébro-méningées
e. Troubles métaboliques
f. Autres
2. Syndromes épileptiques néonataux
a. Syndromes épileptiques néonataux d’évolution bénigne
b. Syndromes épileptiques néonataux avec tracé de suppression-burst
c. Epilepsies focales symptomatiques
3. Maladies métaboliques à début néonatal
IX. Traitement
1. Traitement symptomatique
2. Traitement antiépileptique
3. Traitement étiologique
4. Traitement préventif
X. Conclusion
Introduction – Définition :
Incidence = 1-5% (en occurrence chez le prématuré < 30 SA) → détresse neurologique néonatale la +
fréquente
Physiopathologie :
L’immaturité cérébrale explique la différence clinique d’expression et de prise en charge des CNN par
rapport aux convulsions chez l’enfant plus âgé
- Diminution des effets inhibiteurs : effet excitateur paradoxal du GABA chez le nouveau-né
b. A long terme :
EMC = manifestations cliniques et/ou électriques > 30 minutes ou des crises récurrentes qui
occupent > 50% d’un tracé EEG sur 30 mn
NB : Les spasmes sont rares en période néonatale (malformations corticales, maladies métaboliques)
Tableau 1 : Classification de VOLPE
Diagnostic positif :
1. Clinique :
2. EEG :
Doit être effectué le plus tôt possible, au mieux avant tout traitement antiépileptique ou sédatif, de
préférence enregistré en continu et avec vidéo
Crises cliniques sans anomalie EEG : EAI sévére ou lésions diffuses du cortex cérébral
Décharges électriques sans manifestation convulsive : EME infra-clinique (coma inexpliqué)
Diagnostic différentiel :
Myoclonus bénin du sommeil calme : observé de la naissance à la 6éme semaine de vie, présent
uniquement au cours du sommeil, examen neurologique et EEG normaux
Prématurité
Age de survenue < H48
Type de la crise : tonique, EMC
Etat neurologique postcritique : coma, hypotonie, rigidité
Aspect EEG : dissociation électro-clinique, tracé de suppression burst anomalies
intercritiques
Etiologies : EAI, syndromes épileptiques néonataux avec tracé de surpression burst, dysplasie
corticale focale
Pharmacorésistance
Enquête étiologique :
1. Données anamnestiques :
Antécédents familiaux : consanguinité, épilepsie, retard mental, décès en bas âge, maladies
métaboliques
Circonstances de la crise : intervalle libre entre naissance et survenue de convulsions, horaire (par
rapport à l’alimentation, sommeil), type et durée de la crise, état postcritique, symptômes associées
rapportés par les parents
2. Données cliniques :
Mesurer glycémie capillaire en urgence + mettre en place un collecteur d’urines (odeur + BU)
Examen physique complet : dysmorphie, température, anomalies cutanées (ictère, angiome, tâches
café au lait, tâches achromiques, tâche mongoloïde étendue, teint infecté), état d’hydratation,
examen abdominal (HMG), examen des OGE (ADS, micropénis), saignement extériorisé
3. Examens paracliniques :
a. Biologie :
En première intention : glycémie, calcémie, magnésémie, ionogramme, GDS, CRP, NFS, hémostase,
PL (après stabilisation clinique et vérification du bilan d’hémostase)
c. EEG
Etiologies :
Acidose métabolique ou mixte (pH < 7 ou HCO3- < 12 mmol/l) sur sang du cordon ou GDSA
faits < H1 de vie
Score d’Apgar ≤ 3 à la 5éme minute de vie
Signes de détresse neurologique
Signes de défaillance multiviscérale
NB : des maladies métaboliques peuvent simuler une EAI (exemple : déficit en sulfite oxydase)
Stade III : coma, aréflexie, EMC, troubles végétatifs → pronostic péjoratif +++
Survenue des convulsions < H24 de vie +++ : pas de type de crise spécifique
EEG altéré ++ (inactif, pauvre avec ondes thêta, suppression burst ou paroxystique)
b. AVC : (1-12%)
Crises motrices souvent unilatérales de durée brève +++ entre H12 et H72 de vie
Tracé EEG normal sur l’hémisphère controlatéral et peu altéré sur l’hémisphère atteint
e. Troubles métaboliques :
NPE prolongée, iatrogène par utilisation des IPP, diurétiques ou aminosides, acidose ∀ cause,
rénal du magnésium : à suspecter devant hypocalcémie résistante au traitement ++, prématurité,
f. Autres :
Malformations cérébrales
Encéphalopathie infantile précoce avec épilepsie ou syndrome d’Ohtahara : débute dès le premier
jour de vie, spasmes et crises focales, peut traduire une dysplasie corticale focale, très invalidante et
aboutissant à un retard mental sévére
c. Epilepsie focale symptomatique : révèle une dysplasie corticale focale (STB ++)
A suspecter si survenue des convulsions après intervalle libre, grossesse et accouchement sans
incidents, ATCD familiaux de retard mental ou de décès en bas âge, refus de boire, coma progressif,
signes digestifs, hypoglycémies récidivantes, HMG
Traitement :
3 objectifs : contrôles des fonctions vitales, contrôle des convulsions, traitement de l’étiologie
1. Traitement symptomatique :
- Arrêt de toute alimentation, mise en place d’une SNG, perfusion avec restriction hydrique
2. Traitement antiépileptique :
- En cas d’examen neurologique + EEG normaux : arrêt possible après 72h sans convulsion
- En cas d’anomalies neurologiques : maintenir le traitement pour une période prolongée, à discuter
au cas par cas
3. Traitement étiologique :
4. Traitement préventif :