exb3a-CH08 Methodes Integrales

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Chapitre 8

Méthodes de calcul intégral

8.1 Fonctions de classe C 1, C n, C ∞


Définition 8.1 - Soit f une fonction dénie sur un intervalle I et à valeurs réelles.

ã f est de classe C1 sur I si f est dérivable sur I et f′ est continue sur I.


ã Plus généralement pour n ∈ N, f est de classe Cn sur I lorsque f , f ′ ,. . . , f (n−1) sont
(n)
dérivables sur I , et f est continue sur I .


ã Enn f est de classe C sur I lorsque f admet une dérivée à tout ordre sur I (c'est-à-dire
(n)
si f existe pour tout entier naturel n).

Remarques : une fonction de classe C


0
sur I est une fonction continue sur I . Une fonction de classe
C (
1
resp.
C ,
n
resp.

C ) est dite continûment dérivable ( resp.
n fois continûment dérivable, resp.
indéniment dérivable) sur I.
Notation. On note C 1 (I, R) (resp. C n (I, R), resp. C ∞ (I, R)) l'ensemble des fonctions de classe C 1 (resp.
C n,resp. C ∞ ) sur I.
Il résulte des dénitions que l'on a une chaîne d'inclusions :

C ∞ (I, R) ⊂ · · · ⊂ C n+1 (I, R) ⊂ C n (I, R) ⊂ C n−1 (I, R) ⊂ · · · ⊂ C 1 (I, R) ⊂ C 0 (I, R)

On dispose par ailleurs de théorèmes généraux sur les fonctions de classe C N, que l'on peut énoncer un
peu informellement comme suit :

Théorème 8.1 - (Théorème général 1 sur les fonctions de classe C N ). Soit N ∈ N ∪ {∞}.
Les fonctions usuelles sont de classe C N
sur leurs ensembles de dérivabilité respectifs.

En particulier, les fonctionsexp, sin, cos, th, arctan, polynomiales sont de classe C ∞ sur R ; les fonction

ln et   sont de classe C ∞ sur R∗+ ; les fonctions arcsin et arccos sont de classe C ∞ sur ] − 1, 1 [ ; la
∞ ∗
fonction valeur absolue est de classe C sur R .

Théorème 8.2 - (Théorème général 2 sur les fonctions de classe C N ). Soit N ∈ N∪{∞}. La
somme, le produit, le quotient (partout où il est déni), la composée (sous réserve qu'elle soit dénie)
de fonctions de classe C est une fonction de classe C .
N N
Cours MPSI 2

Ce second énoncé provient par récurrence des propriétés analogues sur les fonctions dérivables (une fois !).

Exemples : la fonction x 7−→ x2 e1/x est de classe C∞ sur R∗ . La fonction x 7−→ sin (x − 1) ln (1 + x2 ) est

de classe C sur R. . .

8.2 Primitives

Définition 8.2 - Soit f une fonction dénie sur un intervalle I et à valeurs réelles. Une primitive

de F sur I est une fonction Fdérivable sur I telle que F = f .

Exemples : la fonction ln est une primitive de la fonction inverse sur R∗+ . La fonction (− cos) est une
primitive de sin sur R.
Propriété 8.1 - Soit f une fonction dénie sur un intervalle I et à valeurs réelles. Deux primitives
de f sur I dièrent d'une constante.

Explicitement, si F et G sont deux primitives de f sur I, alors : ∃ K ∈ R, ∀ x ∈ I, F (x) − G(x) = K .

Preuve. Sous les hypothèses de l'énoncé : F ′ = G′ d'où (F − G)′ = 0 donc (F − G) est constante. K
Propriété 8.2 - Soient f et g deux fonctions dénies sur un intervalle I et à valeurs réelles.

Si F et G désignent des primitives respectives de f et g sur I , alors F + G est une primitive de f + g


sur I ; λF est un primitive de λf (pour tout réel λ) sur I . Il revient au même de dire que pour tout
couple de réels (λ, µ), la fonction λF + µG est une primitive de λf + µg sur I .

Preuve. Vérications immédiates. K


Théorème 8.3 - (Théorème fondamental) Toute fonction continue sur un intervalle I admet
une primitive sur I (donc une innité de primitives sur I ).
Z x
Explicitement, la fonction x ∈ I 7−→ f (t) dt est la primitive de f sur I s'annulant en a (avec
a
a ∈ I ).
Remarque : ce théorème, dont je vous ai donné une idée de la preuve en cours, ne peut être démontré
rigoureusement qu'une fois la notion d'intégrale elle-même dénie rigoureusement, ce qui sera fait au
second semestre dans le cadre des compléments sur l'intégration que nous verrons alors.
Cours MPSI 3

8.3 Primitives usuelles

Fonction f Primitives F Fonction f Primitives F

1 1
xα (α 6= −1) xα+1 + c √ arcsin(x) +c
α+1 1 − x2

1 1
ln |x| + c −√ arccos(x) +c
x 1 − x2
1 1 1
− +c arctan(x) +c
x2 x 1 + x2
1 −1
(n 6= 1) +c u′ (x) u (x)
1 2
xn (n − 1) xn−1 2
u (x) + c

1 √ u′ (x)
√ 2 x+c ln |u (x)| + c
x u (x)
x x
e e +c 1
u′ (x) uα (x) uα+1 (x) + c
α+1
ax+b 1 ax+b
e e +c
a u′ (x) eu(x) e
u(x)
+c
sin (x) − cos (x) + c
u′ (x) sin (u (x)) − cos (u (x)) + c
cos (x) sin (x) + c
u′ (x) cos (u (x)) sin (u (x)) + c
1
sin (ax + b) − cos (ax + b) + c u′ (x)
a tan (u (x)) + c
cos2 (u (x))
1
cos (ax + b) sin (ax + b) + c u′ (x) ch (u (x)) sh (u (x)) +c
a

1 u′ (x) sh (u (x)) ch (u (x)) +c


tan (x) +c
cos2 (x)
u′ (x)
p arcsin (u (x)) +c
tan (x) − ln (|cos (x)|) 1 − u2 (x)

ch (x) sh (x) u′ (x)


−p arccos (u (x)) +c
1 − u2 (x)
sh (x) ch (x)

u′ (x)
arctan (u (x)) +c
1 + u2 (x)
Cours MPSI 4

Cas particuliers  Primitives et composées


u′
a) Une primitive de est ln |u| ;
u
b) Une primitive de u′ eu est eu ;
uα+1
c) Une primitive de u′ uα est (avec α ∈ R, α 6= −1).
α+1

8.4 Intégrale d'une fonction continue sur un segment

Définition 8.3 - Soit f une fonction continue sur [a; b].


Z b
L'intégrale de f sur [a, b] est le réel : f (t)dt = F (b) − F (a), où F désigne une primitive de f sur
a
[a, b].
Z b
b
En notant [F (t)]a = F (b) − F (a), la relation précédente peut encore s'écrire : f (t)dt = [F (t)]ba .
a
Z b
Remarque. Il convient de remarquer que la valeur de l'intégrale f (t)dt est (heureusement !) indépen-
a
dante de la primitive F de f choisie pour la calculer. En eet, si F G
désignent deux primitives de f ,
et
b b
il existe une constante K telle que F = G + K . Dans ces conditions, on a clairement : [F (t)]a = [G(t)]a .

Exemples.
Z 1
1 1
1/ On a : dt = [ln (1 + t)]0 = ln(2)
0 1+t
Z −1
1 −1
2/ On a : dt = [ln |t|]−3 = − ln(3)
−3 t
Z π/4
1 π/4
3/ On a : dx = [tan(x)]0 = ln(2)
2
cos x
0
Z π/2 Z π/2  π/2
2 1 + cos(2x) x sin(2x) π
4/ On a : cos x dx = dx = + =
0 0 2 2 4 0 4

Propriété 8.3 - (Propriétés de l'intégrale). Soient f et g deux fonctions continues sur [a; b].
Z b Z b Z b
1/ ∀ (λ, µ) ∈ R , 2
(λf + µg) (t) dt = λ f (t)dt + µ g(t)dt (linéarité)
a a a
Z b Z c Z b
2/ f (t) dt = f (t)dt + f (t)dt (relation de Chasles)
a a c
Z b 
3/ [f positive sur [a, b]] =⇒ f (t) dt > 0 (positivité)
a
Z b Z b
4/ f (t) dt 6 |f (t)| dt (majoration de la valeur absolue)
a a
Cours MPSI 5

Preuve. Soient f et g deux fonctions continues sur [a; b].


1/ Notons F et G deux primitives de f g respectivement, et considérons λ et µ deux scalaires arbitrraires.
et
D'après la propriété 8.2 page 2, la fonction λF + µG est une primitive de λf + µg , d'où :

Z b
(λf + µg) (t) dt = [λF (t) + µG(t)]ba = λF (b) − λF (a) + µG(b) − µG(a) = λ [F (t)]ba + µ [G(t)]ba
a

Z b Z b
=λ f (t)dt + µ g(t)dt
a a

Z b Z b Z c
2/ Soit c ∈ [a, b]. On a : f (t) dt = F (b) − F (a) = F (b) − F (c) + F (c) − F (a) = f (t) dt + f (t) dt.
a c a
3/ Supposons f positive sur [a, b]. Alors F est croissante sur [a, b], d'où F (b) − F (a) > 0, ce qui équivaut
Z b
à f (t) dt > 0.
a
Z b
4/ Sur [a, b], la fonction |f | − f est positive. D'après le point précédent, on a donc : |f (t)| − f (t) dt > 0.
a
Z b Z b
Par linéarité de l'intégrale, on en déduit que : |f (t)| dt > f (t) dt.
a a
Z b Z b Z b
Si f (t) dt > 0, on a : f (t) dt = f (t) dt ; et on déduit alors de ce qui précède que :
a a a
Z b Z b
f (t) dt 6 |f (t)| dt
a a
Z b
Dans le cas où f (t) dt 6 0, on peut reprendre le raisonnement précédent en l'appliquant à (−f ), pour
Z b
a Z b
obtenir de nouveau : f (t) dt 6 |f (t)| dt. K
a a
Z 1
Exemple 1. Soit n un entier naturel. Posons : In = cos(t)tn dt.
0
Puisque la fonction t 7−→ cos(t)t n
est positive sur [0, 1], on a : In > 0 (par positivité de l'intégrale).

Par ailleurs, pour tout réel t dans [0, 1], on a : cos(t)tn 6 tn .


Z 1
On en déduit que pour tout n ∈ N, on a : 0 6 In 6 tn dt.
0
1
D'où : ∀ n ∈ N, 0 6 In 6 .
n+1
En particulier, d'après le théorème des gendarmes : lim In = 0
n→+∞

Exemple 2. On se propose de généraliser dans cet exemple la situation précédente. Soit n un entier
Z 1
naturel, et soit f une fonction continue sur [0, 1]. Posons : In = f (t)tn dt. Le but est de prouver que In
0
tend vers 0 lorsque n tend vers +∞.
Cours MPSI 6

1
Puisque f est continue sur [0, 1], f est bornée (et atteint ses bornes ). En particulier :

∃ M ∈ R+ , ∀ t ∈ [0, 1], |f (t)| 6 M

D'après le point 4 des propriétés précédentes, on a pour tout entier naturel n :

Z 1
|In | 6 |f (t) tn | dt (♠)
0

Z 1 Z 1 Z 1
Or : |f (t) t | dt =
n
|f (t)| t n
dt 6M tn dt (♣)
0 0 0
On déduit de (♠) et de (♣) que pour tout entier naturel n :
Z 1
M
|In | 6 M tn dt d'où : |In | 6 .
0 n+1
Une nouvelle application du théorème des gendarmes permet de conclure que : lim |In | = 0.
n→+∞

Il s'ensuit que : lim In = 0.


n→+∞
Z 1
On a donc établi que pour toute fonction f continue sur [0, 1], on a : lim f (t) tn dt = 0.
n→+∞ 0

On achève ce paragraphe par une propriété qui n'est nalement qu'une retraduction de celle de positivité
de l'intégrale ; mais son importance pratique est susamment grande pour ne pas la passer sous silence.

Corollaire 8.1 - (Croissance de l'intégrale). Soient f et g deux fonctions continues sur [a, b].
On a :

Z b Z b 
[f 6 g sur [a, b]] =⇒ f (t) dt 6 g(t) dt
a a

Remarque. Il est essentiel dans cette propriété de faire l'hypothèse que les bornes sont dans le bon
sens , càd que a 6 b.
Preuve. Si f 6 g, alors g − f > 0. Par positivité de l'intégrale (propriété 8.3), on en déduit que :
Z
K
b
g(t) − f (t) dt > 0, d'où la conclusion, par linéarité de l'intégrale.
a

8.5 Intégration par parties

Théorème 8.4 - (Formule d'intégration par parties) Soient u et v deux fonctions de classe C1
sur un intervalle I, et soient a et b deux réels dans I. On a :

Z b Z b

uv = [uv]ba − u′ v
a a

1. C'est ce que l'on appellera le théorème des bornes atteintes, valide pour une fonction continue sur un segment ;
voir chapitre Limites et Continuité.
Cours MPSI 7

Preuve. u et v deux fonctions de classe C 1 sur I . Alors uv est dérivable sur I et :


Soient

∀ x ∈ I, (uv)′ (x) = u′ (x)v(x) + u(x)v ′ (x). Par intégration (légitime car u, v , u′ et v ′ sont continues
Z b Z b Z b
′ ′
sur I ), on en déduit que : (uv) (x) dx = u (x)v(x)dx + u(x)v ′ (x)dx d'où :
a a a

Z Z
K
b b

∀ (u, v) ∈ C (I, R) ,
1
u (x)v(x)dx = [u(x)v(x)]ba − u(x)v ′ (x)dx
a a

Z 1
Exemple. Posons : I= te−t dt. Posons pour tout réel t : u(t) = t et v(t) = −e−t .
0

D'après les théorèmes généraux, les fonctions u et v sont de classe C1 sur R, et pour tout réel t on a :
u′ (t) = 1 et v ′ (t) = e−t .
On peut légitimement utiliser une intégration par parties pour obtenir :

Z 1  
−t 1
[−te−t ]0 −e−t dt = −e−1 − = −e−1 − e−1 + 1 I = 1 − 2e−1
1
I= − e
0
soit : .
0

Corollaire 8.2 - (IPP pour le calcul d'une primitive) Soient u et v deux fonctions de classe
C1 sur un intervalle I.
Z
Alors : une primitive de uv ′
sur I est uv − u′ v .

Preuve. Soient u et v deux fonctions de classe C1 sur un intervalle I. Alors uv est dérivable sur I et :

∀ x ∈ I, (uv)′ (x) ′ ′
Z = u (x)v(x) + Zu(x)v (x). Par intégration
Z (légitime car u, v , u

et v′ sont continues),

on en déduit que : (uv)′ (x) dx = u′ (x)v(x)dx + u(x)v ′ (x)dx d'où :

Z Z
∀ (u, v) ∈ C (I, R) , 1 ′
u (x)v(x)dx = u(x)v(x) − u(x)v ′ (x)dx (+cste) K

ä Application 1.
Z Z Z
1
ln(x)dx = 1 × ln(x)dx = x ln(x) − x× dx = x ln(x) − x
x

La fonction x ∈ R∗+ 7−→ x ln(x) − x est une primitive de la fonction ln sur R∗+ .

Remarque : on aura bien entendu observé que les fonctions x 7−→ x et x 7−→ ln(x) sont de classe C1 sur
R∗+ , ce qui autorise l'utilisation d'une intégration par parties.

ä Application 2.
Z Z Z √ 
x
arctan(x)dx = 1 × arctan(x)dx = xarctan(x) − dx = xarctan(x) − ln 1 + x 2
1 + x2
√ 
La fonction x ∈ R 7−→ xarctan(x) − ln 1 + x2 est une primitive de la fonction Arctan sur R.
Cours MPSI 8

ä Application 3.
Z Z Z √
x
arccos(x)dx = 1 × arccos(x)dx = xarccos(x) + √ dx = xarccos(x) − 1 − x2
1−x 2


La fonction x ∈ ] − 1, 1 [ 7−→ xarccos(x) − 1 − x2 est une primitive de la fonction Arccos sur ] − 1, 1 [ .

ä Application 4.
Z Z Z √
x
arcsin(x)dx = 1 × arcsin(x)dx = xarcsin(x) − √ dx = xarcsin(x) + 1 − x2
1 − x2

La fonction x ∈ ] − 1, 1 [ 7−→ xarcsin(x) + 1 − x2 est une primitive de la fonction Arcsin sur ] − 1, 1 [ .

Remarque. Comme autres exemples d'application (parmi les innombrables conséquences de la formule
d'IPP), voir aussi en n de chapitre les compléments consacrés aux intégrales de Wallis, au lemme de
Riemann-Lebesgue, et à l'écriture de e comme limite d'une somme.

8.6 Changement de variable

Théorème 8.5 - (Formule du changement de variable pour les intégrales) Soit f une
fonction continue sur un intervalle I, et φ une fonction de classe C1 sur [a, b] et à valeurs dans I . On
a :

Z b Z φ(b)

f (φ(t)) φ (t) dt = f (x) dx
a φ(a)

Preuve. Soient f une fonction continue sur un intervalle I, et φ une fonction de classe C1 sur [a, b] et à
valeurs dans I . Puisque f est continue sur I , elle admet des primitives sur I : notons F l'une d'entre elles.
La fonction F ◦ φ est de classe C 1 sur [a, b] et pour tout réel t ∈ [a, b], on a :
(F ◦ φ)′ (t) = F ′ (φ(t)) φ′ (t) = f (φ(t)) φ′ (t)
Z b Z b

Par intégration sur l'intervalle [a, b], on en déduit que : (F ◦ φ) (t) dt = f (φ(t)) φ′ (t) dt (♠).
a a
Z b Z φ(b)

Or : (F ◦ φ) (t) dt = [(F ◦ φ) (t)]ba = F (φ(b)) − F (φ(a)) = f (t) dt (♣).
a φ(a)

Z Z
K
b φ(b)

On déduit de (♠) et de (♣) que : f (φ(t)) φ (t) dt = f (x) dx.
a φ(a)
Z e
1
Exemple 1. Calcul de I= p dx.
1 x 1 + ln(x)
p
La fonction x 7−→ 1/x 1 + ln(x) est continue sur [1, e] ; l'intégrale I est donc bien dénie.

Posons : u = ln(x). Lorsque x varie de 1 à e, u varie de 0 à 1. Par suite :


Cours MPSI 9

Z Z 1 h i1
1
1 1 
I= √ u
e du = √ du = 2 (1 + u)
1/2
= 2 21/2
− 1
u 1+u 1+u
0 e 0 0
Z
1 e

Conclusion : I = p dx = 2 2
1/2
−1 .
1 x 1 + ln(x)
Z π/2 Z π/2
n
Exemple 2. Pour tout entier naturel n, on pose In = cos (t) dt et Jn = sinn (t) dt.
0 0
π π
Dans l'intégrale In , procédons au changement de variable : u = − t (de la sorte : t = − u). On a alors :
2 2
Z 0 π  Z π/2
In = cosn − u (−du) = sinn (t) dt = Jn
π/2 2 0
Z π/2 Z π/2
n
Conclusion : pour tout n entier naturel, on a : cos (t) dt = sinn (t) dt
0 0
Z π
3 1
Exemple 3. Posons I= dx.
0 cos(x)
Un mot sur la dénition de I : la fonction 1/ cos est continue sur tout intervalle dans lequel la fonction
cos ne s'annule pas, c'est à dire tout intervalle ne contenant aucun réel congru à π/2 modulo π.
Calculons I. On utilise le changement de variable u = tan(x/2), la motivation étant d'utiliser la célèbre
2
1 − tan (x/2)
formule de trigonométrie : cos(x) =
1 + tan2 (x/2)
2du
Avec ce changement de variable, on a x = 2arctan(u) d'où dx = . Par ailleurs, lorsque x varie de 0
√ 1 + u2
à π/3, u = tan(x/2) varie de 0 à d'où 3/3, :
Z 3/3
√ Z 3/3

1 + u2 2du 2du
I= =
0 1−u 1+u
2 2
0 1 − u2
2 1 1
On eectue la décomposition en éléments simples (aisée) de 2/(1−u2 ) pour obtenir : = +
1−u 2 1+u 1−u
Z √
3/3  √3/3 Z π √
1 1 1+u 3 1 3+ 3
D'où : I= + du = ln Soit : dx = ln √ .
0 1+u 1−u 1−u 0 0 cos(x) 3− 3

Théorème 8.6 - (Formule du changement de variable pour les primitives) Soit f une
fonction continue et φ une fonction de classe C 1
, toutes deux dénies sur des intervalles adéquats.
Alors :

Z Z

f (φ(t)) φ (t) dt = f (x) dx

Preuve. Conséquence directe du théorème précédent. K


1
Exemple 1. Une primitive de sur R est x 7−→ 2arctan (ex ).
ch
Cours MPSI 10

Z Z
1 2
Calculons : I= dx = dx.
ch(x) + e−x ex

x 1
Posons u = e ; alors x = ln(u) et dx = du.
u
Z Z
1 1 1
Il s'ensuit que : I = 2 × du = 2 du = 2arctan(u).
1 u 2
u +1
u+
u
Z
1 x
En n'oubliant pas de revenir à la variable initiale, on en déduit que : dx = 2arctan (e ) .
ch(x)

 
1 ∗ e −1
x
Exemple 2. Une primitive de sur R+ est x 7−→ ln .
sh x
e +1
Z Z
1 2
Calculons : I= dx = dx.
sh(x) − e−x ex
x 1
Posons u = e ; alors x = ln(u) et dx = du.
u
Z Z Z Z
1 1 1 1 1 u−1
Il s'ensuit que : I = 2 × du = 2 du = du − du = ln .
1 u u −1
2 u−1 u+1 u+1
u−
u
Z  x 
1 e −1
D'où, en revenant à la variable initiale : dx = ln .
sh(x) ex + 1

√ √ 1
Exemple 3. Une primitive sur ]− a; a [ de x 7−→ est
x2 −a
s √
1 x− a
x 7−→ √ ln √
a x+ a

Z Z
1 1
Soit a un réel strictement positif. Calculons : I= dx = √ √ dx.
x −a
2 (x − a) (x + a)
√ √ 1 α β
Il existe deux réels α et β tels que : ∀x∈ ]− a; a [ , √ √ = √ + √
(x − a) (x + a) x− a x+ a
Pour déterminer α et β, on peut procéder par identication ou utiliser l'astuce que vous a expliquée Mr

Delooecker. En multipliant par (x − a) la relation précédente, on obtient :


1 β (x − a)
√ =α+ √
x+ a x+ a

√ 1
d'où, en donnant à x la valeur a : α= √ .
2

2 a
1
On obtient de manière analogue : β=− √ .
2 a

2. Ou, si vous préférez, en prenant la limite de chaque terme de l'égalité lorsque x tend vers a.
Cours MPSI 11

 
√ √ 1 1 1 1
Par suite, pour tout réel x dans = √
] − a; a [ ,
on a : √ − √
x2 − a 2 a x− a x+ a
Z Z Z 
1 1 dx dx 1 √  √ 
D'où : dx = √ √ − √ = √ ln x − a − ln x + a
x2 − a 2 a x− a x+ a 2 a

Z s √
1 1 x− a
soit nalement : dx = √ ln √
x −a
2 a x+ a

 
1 1 x
Exemple 4. Une primitive sur R de x 7−→ 2 est x 7−→ √ arctan √ .
x +a a a

Soit a un réel strictement positif. Calculons :


Z Z Z
1 1 1 1
I= 2
dx =
x2
 dx =  2 dx.
x +a a a +1 a √x
a
+1
x √ √
On pose u= √ . Alors x= au d'où dx = a du. Ainsi :
a Z
1 1 √ 1
I= a du = √ arctan(u).
a u2 + 1 a
Z  
1 1 x
D'où, en revenant à la variable initiale : dx = √ arctan √
2
x +a a a

8.7 Compléments

8.7.1 Intégrale et parité


Propriété 8.4 - (Intégrale et parité). Soit f ∈ C 0 ([−a, a] , R) (avec a ∈ R+ ).
Z a Z a Z a
Si f est paire, alors : f (x) dx = 2 f (x) dx Si f est impaire, alors : f (x) dx = 0
−a 0 −a

Preuve. Soit f ∈ C 0 ([−a, a] , R) (avec a ∈ R+ ).


Cours MPSI 12

Z a Z 0 Z a
D'après la relation de Chasles pour les intégrales, on a : f (x) dx = f (x) dx + f (x) dx (♠)
−a −a 0
Z 0 Z 0
Le changement de variable u = −x donne : f (x) dx = f (−u) (−du)
−a a

Z 0 Z a
Soit : f (x) dx = f (−u) du (♣)
−a 0

Z a Z a
ä Si f est paire : f (−u) du = f (u) du. On en déduit, avec (♣) et (♠) que :
Z a Z 0
a Z a 0
Z a Z a 
f (x) dx = f (x) dx + f (u) du. Par conséquent : [f paire] =⇒ f (x) dx = 2 f (x) dx
−a 0 0 −a 0
Z a Z a Z a
ä Si f est impaire : f (−u) du = −f (u) du = − f (u) du. On en déduit, avec (♣) et (♠) que :
0 0 0
Z Z Z Z 
K
a a a a
f (x) dx = f (x) dx − f (u) du. Par conséquent : [f impaire] =⇒ f (x) dx = 0
−a 0 0 −a

Z π/2
Exemple 1. Pour tout entier naturel k, on a : sin2k+1 (x) dx = 0.
−π/2

Exemple 2. Déterminer une condition nécessaire et susante sur les réels a, b et c pour que la fonction
polynomiale x 7−→ ax2 + bx + c soit d'intégrale nulle sur [−1, 1].
Corrigé. Soient a, b et c trois réels. On a :

Z 1 Z 1 Z 1 Z 1 a 
2 2
ax + bx + c dx = ax + c dx + b x dx = 2 ax2 + c dx = 2 +c
−1 −1 −1 3
| {z } 0
=0

Z 1 
Conclusion. ax + bx + c dx = 0 ⇐⇒ [a = −3c].
2
−1

8.7.2 Intégrale et périodicité


Propriété 8.5 - (Intégrale et périodicité). Soit f ∈ C 0 (R, R), T -périodique (avec T ∈ R∗+ ).
On a :

Z a+T Z T
∀ a ∈ R, f (x) dx = f (x) dx
a 0

L'intégrale d'une fonction T périodique sur un segment de longueur T est indépendante de l'origine de
ce segment.
Cours MPSI 13

Preuve. Soit f ∈ C 0 (R, R), T -périodique (avec T ∈ R∗+ ), et soit a un réel. On distingue deux cas suivant
que a est un multiple entier de la période T ou non.

ä Premier cas : a = 0 [T ]. Dans ce cas : ∃! k ∈ Z, a = kT . On pose alors : u = x − kT (ce qui


implique : du = dx).
Z a+T Z T Z T
D'après la formule du changement de variable, on a : f (x) dx = f (u + kT ) du = f (u) du =
a 0 | {z } 0
=f (u)car f T -pér.
Z T
f (x) dx
0
ä Second cas : a 6= 0 [T ]. Dans ce cas : ∃! k ∈ Z, (k − 1)T < a < kT . On utilise alors la relation de
Z a+T Z kT Z a+T
Chasles pour écrire : f (x) dx = f (x) dx + f (x) dx
a a kT
Dans la première ( resp. seconde) intégrale intervenant au second membre de cette égalité, on procède au
changement de variable u = x − (k − 1)T (resp. u = x − kT ). On obtient alors :
Z a+T Z T Z a−(k−1)T
f (x) dx = f (u + (k − 1)T ) du + f (u + kT ) du
a a−(k−1)T | {z } 0 | {z }
=f (u) =f (u)
Z a+T Z T Z a−(k−1)T Z T Z T
D'où : f (x) dx = f (u) du + f (u) du = f (u) du = f (x) dx
a a−(k−1)T 0 0 0
Z Z
K
a+T T
Conclusion. Pour f continue et T -périodique, on a : ∀ a ∈ R, f (x) dx = f (x) dx
a 0
Cours MPSI 14

8.7.3 Primitives de polynômes trigonométriques


Définition 8.4 - Un polynôme trigonométrique est une fonction f dénie sur
R par :

X
n X
p
∀ x ∈ R, f (x) = aij cosi (x) sinj (x)
i=0 j=0

Par linéarité, le calcul d'une primitive d'un polynôme trigonométrique se ramène au calcul de :
Z
Fi,j = cosi (x) sinj (x)dx

ã Notons que si i = 0 (ou j = 0), on peut penser à linéariser. Exemples : les calculs des primitives de
cos3 , sin5 , cos6 . . . peuvent se faire à l'aide de la formule d'Euler.
ã Si i est impair (alors ∃ l ∈ZZ, i = 2l + 1) : on pose u = sin(x), pour se ramener au calcul d'une primitive
l
d'une fonction polynomiale 1 − u2 uj du. Explicitement :
Xl   2k+j+1
l sin (x)
∀ x ∈ R, Fi,j (x) = (−1)k

k=0
k 2k + j + 1
ã Si j est impair (alors ∃ l ∈ Z, j = Z2l + 1) : on pose u = cos(x), pour se ramener au calcul d'une
l
primitive d'une fonction polynomiale − ui 1 − u2 du. Explicitement :
Xl   2k+i+1
l cos (x)
∀ x ∈ R, Fi,j (x) = (−1)k+1

k=0
k 2k + i + 1
ã Si i et j sont tous deux pairs, on peut tenter de linéariser et croiser les doigts bien fort pour que les
calculs ne soient pas trop longs. . .

Propriété 8.6 - Une primitive sur R de x 7−→ cos2l+1 (x) sinj (x) est :

l  
X l sin2k+j+1 (x)
x 7−→ (−1)k
k=0
k 2k + j + 1

Preuve. Soient j et l fij : x ∈ R 7−→ cos2l+1 (x) sinj (x) est continue
deux entiers naturels. La fonction
sur R ; à ce titre, elle admet des primitives sur R. Notons Fij l'une d'entre elles. On a pour tout réel x :
3

Z Z Z
l
Fij (x) = cos 2l+1 j 2l j
(x) sin (x) dx = cos (x) sin (x) cos(x) dx = 1 − sin2 (x) sinj (x) cos(x) dx

3. Et même de classe C∞ sur R.


Cours MPSI 15

On pose : u = sin(x). On a alors : du = cos(x) dx, et :

Z Z l  
Z X
l 
2 l l
1 − sin (x) sinj (x) cos(x) dx =
2
1−u u j
du = (−1)k u2k uj du
k=0
k

l  
X Z l  
X
l k l u2k+j+1
= (−1) u 2k+j
du = (−1)k
k=0
k k=0
k 2k + j + 1

l  
X
Une primitive sur R de x 7−→ cos2l+1 j
(x) sin (x) est : x 7−→
l
k
(−1)k
sin2k+j+1 (x)
2k + j + 1
K
k=0

Remarque. Pour achever ce paragraphe, observons que les mêmes raisonnements peuvent être adaptés
au calcul d'une primitive de x 7−→ chi (x)shj (x) sur R.

1
8.7.4 Primitives de x 7−→ (b et c réels)
x2 + bx + c
Dans ce paragraphe, il est important de ne pas retenir les formules, mais d'avoir parfaitement compris les
techniques permettant de conclure.

1
Soient b et c deux réels. Pour déterminer une primitive de f : x 7−→ , on distingue 3 cas,
x2 + bx + c
suivant que le discriminant ∆ du polynôme P = X 2 + bX + c est strictement positif, nul ou strictement
négatif.

1/ Lorsque ∆>0 : le polynôme P possède exactement deux racines réelles α et β . On utilise alors une
décomposition en éléments simples, càd que l'on détermine deux réels k1 et k2 tels que :
1 k1 k2
∀ x ∈ R\ {α, β} , = +
x2 + bx + c x−α x−β
Z
1
D'où : dx = k1 ln |x − α| + k2 ln |x − β|
x2 + bx + c
2/ Lorsque ∆=0 : le polynôme P possède une unique racine réelle α. Alors :

1 1
∀ x ∈ R\ {α} , =
x2 + bx + c (x − α)2
Z
1 −1
D'où : dx =
x2 + bx + c x−α
3/ Lorsque ∆ < 0 : le polynôme P ne possède aucune racine réelle. Moyennant une tranformation
1
détaillée dans le cours, on peut alors se ramener au calcul d'une primitive sur R de u 7−→ (avec
u2 + d2
d ∈ R∗+ ) :
Z u
1 1 u
On obtient alors : du = arctan (poser v = )
2
u +d 2 d d d
Z   
dx 2 2 1
Exemple. = √ arctan √ x +
1 + x + x2 3 3 2
Cours MPSI 16

8.8 Extension aux fonctions à valeurs complexes

Définition 8.5 - Soit f une fonction dénie sur un intervalle I et à valeurs dans C. On appelle
partie réelle (resp. imaginaire) de f la fonction notée Re(f ) ( resp. Im(f )) dénie sur I en posant :

∀ x ∈ I, [Re(f )] (x) = Re (f (x)) resp. ∀ x ∈ I, [Im(f )] (x) = Im (f (x))

Remarque. Les fonctions Re f et Im f sont à valeurs réelles.

Définition 8.6 - Une fonction f ∈ CI est continue (resp. dérivable, resp. de classe C 1 ,. . . ) sur
I si les fonctions Re f et Im f sont continues ( resp. dérivables, resp. de classe C 1
,. . . ) sur I.
En outre, lorsque f est dérivable sur I, on pose : f ′ = (Re f )′ + i (Im f )′ .
Dans l'autre sens, une primitive de f sur I est une fonction F ∈ CI dérivable sur I telle que F′ = f.

Remarque. Dans le courant de cette année, nous justierons la formule : f ′ = (Re f )′ + i (Im f )′ .
1 αx
Propriété 8.7 - La fonction x ∈ R 7−→ e est une primitive sur R de x ∈ R 7−→ e
αx
(avec

α
α∈ C ).

1 αx
Preuve. Soit α ∈ C∗ . Notons α = a + ib (avec a et b réels), et F : x ∈ R 7−→ e .
α
La fonction F est à valeurs complexes, et on a donc : F ′ = (Re F )′ + i (Im F )′ . Or pour tout réel x on a :

1 (a+ b)x a − ib ax
i
F (x) = e = 2 e (cos(bx) + i sin(bx))
a + ib a + b2
 
1 1
⇐⇒ F (x) = 2 2
ax ax
(ae cos(bx) + be sin(bx)) +i 2 + b2
(ae sin(bx) − be cos(bx))
ax ax
a
| + b {z } | a
{z }
=(Re F )(x) =(Im F )(x)

Ainsi pour tout réelx:


1 
F ′ (x) = 2 2
a2 eax cos(bx) − abeax sin(bx) + abeax sin(bx) + b2 eax cos(bx)
a +b
 
1 
+i a e sin(bx) + abe cos(bx) − abe cos(bx) + b e sin(bx)
2 ax ax ax 2 ax
a2 + b 2
D'où pour tout réel x:
1  ax 1  ax
F ′ (x) = 2 a 2
+ b 2
e cos(bx) + i a2
+ b 2
e sin(bx) = eax (cos(bx) + i sin(bx)) = e(a+ b)x i

a + b2 a2 + b 2
Z
Conclusion. ∀ α ∈ C , ∗
e
αx
dx =
1 αx
α
e K
Corollaire 8.3 - Soient k et µ deux réels non simultanément nuls.
kx
e
ã Une primitive sur R de x ∈ R 7−→ ekx cos (µx) est x ∈ R 7−→ (k cos (µx) + µ sin (µx)).
k 2 + µ2
kx
e
ã Une primitive sur R de x ∈ R 7−→ ekx sin (µx) est x ∈ R 7−→ (k sin (µx) − µ cos (µx)).
k 2 + µ2
Cours MPSI 17

Preuve. Soient k et µ deux réels non simultanément nuls.



Commençons par observer que :
 ∀ x ∈ R, e
kx
cos (µ x) = Re e
kx
e
i µx
et ∀ x ∈ R, e
kx
sin (µ x) =
kx iµx
Im e e .

Il s'ensuit que :

Z Z  Z Z 
kx kx µx
i kx kx i µx
e cos (µx) dx = Re e e dx et e sin (µx) dx = Im e e dx (♠)

Le calcul d'une seule primitive (d'une fonction à valeurs complexes) fournira d'après la précédente formule
deux primitives (de fonctions à valeurs réelles) :

Z Z Z
kx i µx (k+iµ)x 4 kx i µx 1 (k+iµ)x
e e dx = e dx d'où : e e dx = e dx (♣) .
k + iµ

Il ne reste plus qu'à extraire la partie réelle et la partie imaginaire de cette dernière expression :

1 k − iµ
∀ x ∈ R, e
(k+iµ)x
= e
kx
(cos (µx) + i sin (µx))
k + iµ k 2 + µ2

D'où :

kx kx
1 e e
∀ x ∈ R, e
(k+iµ)x
= (k cos (µx) + µ sin (µx)) +i 2 (k sin (µx) − µ cos (µx)) (♥) .
k + iµ k 2 + µ2 k + µ2
| {z } | {z }
partie réelle partie imaginaire

On déduit de (♠), (♣) et (♥) les formules données dans l'énoncé. K

8.9 Epilogue

X
n
1
8.9.1 e = lim
n−
→+∞ k!
k=0
Z 1
(1 − x)n x
On pose pour tout n ∈ N : In = e dx.
0 n!
Etape 1  Montrons que (In ) tend vers 0.
Z Z
1
|1 − x|n x 1
e e
Soit n un entier naturel. On a : |In | 6 |e | dx d'où : |In | 6 dx soit encore : |In | 6 .
0 n! 0 n! n!
On en déduit que lim In = 0 .
n−
→+∞

4. Puisqu'une primitive sur R de la fonction x 7−→ eα x est la fonction x 7−→ eαx /α (pour tout complexe α non nul).
Cours MPSI 18

Remarque : le recours aux valeurs absolues n'est ici pas indispensable, puisque tous les termes intervenant
dans la fonction à intégrer sont positifs sur [0, 1]. On peut donc bien évidemment reprendre le raisonnement
précédent en observant donc que le réel In est positif pour tout n, et en écrivant 0 6 In 6 e/n!.
1
Etape 2  Montrons que pour tout n∈N : In = + In+1 .
(n + 1)!
5
Soit n un entier naturel. On a, grâce à une intégration par parties :
Z  Z 
1
(1 − x)n+1 x 1  1 1
In+1 = e dx = (1 − x)n+1 ex 0 + (n + 1) (1 − x)n ex dx
0 (n + 1)! (n + 1)! 0
Z 1
1 1 1
soit In+1 =− + (1 − x)n ex dx D'où : In+1 = − + In
(n + 1)! n! 0 (n + 1)!

Conclusion.

Soit n un entier naturel non nul. Alors :


Xn
1 Xn
1 X
n−1
1 1
=1+ =k=K+1 1 + et d'après ce qui précède : = IK − IK+1 .
k=0
k! k=1
k! K=0
(K + 1)! (K + 1)!

Xn
1 X
n−1 Xn
1
D'où : =1+ (IK − IK+1 ) soit : = 1 + I0 − In (♣)
k=0
k! K=0 k=0
k!
Il reste à observer que I0 = e − 1 (calcul immédiat) et lim In = 0 pour déduire de (♣) la limite :
n−
→+∞

Xn
1
e = lim
n−
→+∞ k!
k=0

Remarque : un peu plus tard dans l'année, nous pourrons traduire ce résultat en disant que la série de
X
+∞
1
terme général 1/k! est convergente et a pour somme le réel e. Et nous le noterons alors : e =
k=0
k!

8.9.2 Intégrales de Wallis


On appelle intégrales de Wallis les intégrales dénies en posant pour tout entier naturel n :

Z π/2 Z π/2
n
In = cos (t)dt et Jn = sinn (t)dt
0 0

Observons déjà que :


Z π/2 Z π/2
π
J0 = 1 dt = et J1 = sin(t)dt = [− cos(t)]π/2
0 =1.
0 2 0

5. Légitime car les fonctions polynomiales et la fonction exponentielle sont de classe C1 sur R (donc en particulier sur
[0; 1]).
Cours MPSI 19

Z π/2 Z π/2
1 1 π
Par ailleurs : J2 = 2
sin (t)dt = 1 − cos(2t)dt = [t − sin(2t)/2]π/2
0 . Ainsi : J2 = .
0 2 0 2 4
ä Propriétés des intégrales de Wallis

Propriété 8.8 - ∀ n ∈ N, In = Jn
π
Preuve. Posons : u = − t. Lorsque t varie de 0 à π/2, u varie de π/2 à 0. En outre : dt = −du. D'après
2
la formule du changement de variable, on a donc pour tout entier naturel n :

Z π/2 Z 0 π  Z π/2
In = cos (t) dt = −
n
cos n
−u du = sinn (u) du
0 π/2 2 0

Conclusion. ∀ n ∈ N, In = Jn .

Propriété 8.9 - ∀ n ∈ N, In > 0.


Preuve. La fonction t 7−→ cosn (t) est positive sur [0, π/2]. Par positivité de l'intégrale, on en déduit

que : ∀ n ∈ N, In > 0 K
Propriété 8.10 - La suite (In ) (ou (Jn )) est décroissante.

Preuve. Soit n un entier naturel. Par linéarité de l'intégrale, on a :


Z π/2 Z π/2 Z π/2 Z π/2
Jn+1 −Jn = sin n+1
(t) dt− n
sin (t) dt = sinn+1 n
(t)−sin (t) dt = sinn (t) (sin(t) − 1) dt
0 0 0 0
Or : ∀ t ∈ [0, π/2], sin (t) > 0 et sin(t) − 1 6 0. On en déduit que : ∀ t ∈ [0, π/2], sinn (t) (sin(t) − 1) 6 0.
n

Z π/2
Par conséquent : sinn (t) (sin(t) − 1) dt 6 0. D'où : ∀ n ∈ N, Jn+1 − Jn 6 0 . K
0

Corollaire 8.4 - La suite (In ) (ou (Jn )) est convergente.

Preuve. D'après ce qui précède, la suite (In ) est décroissante et minorée (par 0) ; d'après le théorème

de la limite monotone, elle converge donc (et sa limite est positive ou nulle). K
Cours MPSI 20

n+1
Propriété 8.11 - ∀ n ∈ N, In+2 = In
n+2
Z π/2 Z π/2
n+2
Preuve. Soit n un entier naturel. On a : In+2 = cos (t)dt = cos(t) cosn+1 (t)dt
0 0
  ′
 u(t) = sin(t)  u (t) = cos(t)
On pose alors : ∀ t ∈ [0, π/2] , d'où : ∀ t ∈ [0, π/2] ,
 
v(t) = cos n+1
(t) v ′ (t) = − (n + 1) sin(t) cosn (t)
Les fonctions u et v sont de classe C1 sur [0, π/2] (théorèmes généraux).

Il est donc légitime d'utiliser une intégration par parties pour écrire :

Z
 π/2
n+1
π/2
In+2 = sin(t) cos (t) 0 + (n + 1) sin2 (t) cosn (t)dt
| {z } 0
=0
Z Z Z
π/2  π/2 π/2
D'où : In+2 = (n + 1) 1 − cos (t) cosn (t)dt = (n + 1)
2
cos (t)dt − (n + 1)
n
cosn+2 (t)dt
0 0 0

C'est-à-dire : In+2 = (n + 1) In − (n + 1) In+2 d'où : ∀ n ∈ N, In+2 =


n+1
n+2
In K

Propriété 8.12 - Pour tout entier naturel p :

(2p)! π 22p (p!)2


I2p = et I2p+1 =
22p (p!)2 2 (2p + 1)!

(2p)! π
Preuve. On souhaite établir que la propriété P (p) : I2p = est vraie pour tout entier
22p (p!)2 2
naturel p.
π (0)! π π
Initialisation : pour p = 0, on a d'une part I0 = et d'autre part 2 = . La propriété est
2 20 (0!) 2 2
initialisée.

Hérédité : supposons P (p) vraie pour un certain entier naturel p, et montrons que P (p + 1) l'est.

2p + 1 2p + 1 (2p)! π 2p + 2 2p + 1 (2p)! π (2p + 2)! π


On a : I2(p+1) = I2p+2 = I2p = 2 = 2 = 2
2p + 2 2p + 2 22p (p!) 2 2p + 2 2p + 2 22p (p!) 2 22p+2 ((p + 1)!) 2
Ce qui signie que P (p + 1) est vraie, établit l'hérédité de la propriété, et achève donc cette récurrence.

(2p)! π
Conclusion. ∀ p ∈ N, I2p =
22p (p!)2 2

La preuve de la formule donnant I2p+1 est analogue. K


Cours MPSI 21

π
Propriété 8.13 - ∀ n ∈ N, (n + 1) In+1 In =
2
Preuve. Pour tout entier naturel n
un = (n + 1) In+1 In . On a : un+1 = (n + 2) In+2 In+1 .
posons :

n+1
Or, d'après une propriété précédente, on a : un+1 = (n + 2) In In+1 = (n + 1) In+1 In , soit : un+1 = un .
n+2
On en déduit que (un ) est constante.
π
Par suite : ∀ n ∈ N, un = u0 = I1 × I0 = .
2
Conclusion. ∀ n ∈ N, (n + 1) In+1 In =
π
2
. K
In+1
Propriété 8.14 - lim =1
n→+∞ In

Preuve. Soit n un entier naturel.

La fonction cosn étant continue, positive, et ne s'annulant qu'en π/2 (sur l'intervalle [0, π/2]), on peut
armer que : ∀ n ∈ N, In > 0.

On sait par ailleurs que la suite (In ) est décroissante.

In+1
On en déduit que : ∀ n ∈ N, 0 < In+1 6 In . Par suite : ∀ n ∈ N, 0 < 61 (♠) .
In
Par ailleurs, puisque la suite (In ) est décroissante, on a : 0 < In+2 6 In+1 6 In .
In+1 In+2
Il s'ensuit que : > .
In In
In+1 n+1
D'après la propriété 8.11, on a donc : > .
In n+2
In+1 n+1
Ainsi : ∀ n ∈ N, > (♣) .
In n+2
n+1 In+1 n+1
D'après (♠) et (♣) : ∀ n ∈ N, 6 6 1. Puisque lim = 1, le théorème d'encadrement
n+2 In n→+∞ n + 2

permet d'armer que : lim


In+1
n→+∞ In
=1 K
2 (2p + 1) 2
Propriété 8.15 - lim I2p = 1
p→+∞ π
Preuve. Soit p un entier naturel arbitraire. On a :

2 (2p + 1) 2 2 (2p + 1) 2 I2p+1 2 I2p


I2p = I2p = [(2p + 1) I2p+1 I2p ] ×
π π I2p+1 π| {z } I2p+1
π
= (d'après 7))
2
2 (2p + 1) 2 I2p I2p
D'où : I2p = . Or, d'après la propriété précédente : lim = 1.
π I2p+1 p→+∞ I2p+1

Conclusion.
p→+∞
2 (2p + 1) 2
lim
π
I2p = 1 . K
Cours MPSI 22

Corollaire 8.5 - lim In = 0


n→+∞

Preuve. On sait déjà que la suite (In )


est convergente vers une limite ℓ positive ou nulle. Si ℓ était
2 (2p + 1) 2
strictement positive, alors on aurait lim I2p = +∞, ce qui contredirait la propriété précédente.
p→+∞ π
On en déduit que : lim In = 0.
n→+∞
K
24p (p!)4
Corollaire 8.6 - π = lim
p−
→+∞ p ((2p)!)2
 2
2 (2p + 1) (2p)! π
Preuve. D'après les propriétés 8.15 et 8.12, on a : lim = 1.
p→+∞ π 2 (p!)2 2
2p

π ((2p)!)2 (2p + 1) π ((2p)!)2


D'où : lim (2p + 1) = 1. Donc : lim × (2p) × =1
p→+∞ 2 24p (p!)4 p→+∞ 2p 2 24p (p!)4

p ((2p)!)2 p ((2p)!)2 1
Par suite : lim π = 1, et donc : lim = .
p→+∞ 24p (p!)4 p→+∞ 24p (p!)4
π

Finalement : π = lim
p−
24p (p!)4
→+∞ p ((2p)!)2
. K

8.9.3 Formule de Stirling


L'énoncé ci-dessous est extrait d'un problème dont la première partie était consacrée aux intégrales de
Wallis. La partie reproduite ici a pour objectif d'établir la formule de Stirling, qui donne un équivalent de
n!.
On dénit trois suites réelles u, S et v en posant :

    X
n
∗ 1 1 ∗
∀ n ∈ N , un = n+ ln 1 + − 1; ∀ n ∈ N , Sn = uk ; et : ∀ n ∈ N, n > 2, vn = e1−Sn−1
2 n k=1

Soit n un entier naturel non nul.


Z Z
n+1
2 (n − t) + 1 1
1 − 2u
14) Etablir que : un = dt ; puis que un = du
n 2t 0 2 (n + u)
Pour la seconde formule, on utilisera un changement de variable très simple.
Z Z
1/2
1 − 2u 1
2u − 1
15) On pose : rn = du et tn = du .
0 2 (n + u) 1/2 2 (n + u)

1
a) A l'aide du sens de variation de u 7−→ , établir les encadrements suivants :
n+u
1 1 1 1
6 rn 6 et 6 tn 6
4 (2n + 1) 8n 8 (n + 1) 4 (2n + 1)
Cours MPSI 23

1
b) En déduire un encadrement de un , puis montrer que : ∀ n ∈ N∗ , Sn 6 .
8
NB : on peut observer que la suite (Sn ) est croissante, et majorée (par 1/8) ; à ce titre, elle est
convergente. Il s'ensuit que la suite (vn ) est convergente. On pose, jusqu'à la n de ce problème :

ℓ = lim vn
n→+∞

16) a) Montrer que pour tout n ∈ N∗ , on a :

 
1
Sn = n+ ln (n + 1) − n − ln (n!)
2

b) En déduire l'expression de vn en fonction de n.


n!
c) A partir de l'expression de vn , montrer que : lim √ =1
n→+∞ ℓnn e−n n

ä Partie E - Conclusion


I2n ℓ 2n
17) A l'aide de la question 16-c, établir que : lim =1
n→+∞ π
18) En déduire la valeur de ℓ.

Corrigé .

14) Soit n un entier naturel non nul. On a :


Z Z n+1  
2 (n − t) + 1
n+1
2n + 1 2n + 1 1
dt = −1+ dt = −1+ [ln(t)]n = −1+ n +
n+1
(ln (n + 1) − ln(n))
n 2t n 2t 2 2
Z n+1    
2 (n − t) + 1 1 1
D'où : dt = −1 + n + ln 1 + .
n 2t 2 n
Z n+1
∗ 2 (n − t) + 1
Par suite : ∀ n ∈ N , un = dt .
n 2t
Dans l'intégrale précédente, on procède au changement de variable : t = n + u. Lorsque t varie de n à
(n + 1), u = t − n varie de 0 à 1 et dt = du. On en déduit grâce à la formule du changement de variable
que :
Z Z Z
2 (n − t) + 1
n+1 1
−2u + 1 1
1 − 2u
dt = du = du
n 2t 0 2(n + u) 0 2(n + u)
Z 1
∗ 1 − 2u
Ainsi : ∀ n ∈ N , un = du .
0 2(n + u)
Cours MPSI 24

1
15) a) La fonction n 7−→ est décroissante sur [0, 1]. Or une fonction décroissante sur un segment
n+u
[a, b] atteint son maximum en a, et son minimum en b. On en déduit que :

  
1 1 1 1
 ∀ u ∈ 0, 2 , 2n + 1 6 2 (n + u) 6 2n (♠)


  
 1 1 1 1
∀u ∈ ,1 , 6 6 (♣)
2 2 (n + 1) 2 (n + u) 2n + 1
 
1
ä Soit u un réel dans 0, . On a alors : (1 − 2u) > 0. D'où, grâce à (♠) :
2
 
1 1 − 2u 1 − 2u 1 − 2u
∀ u ∈ 0, , 6 6
2 2n + 1 2 (n + u) 2n
Par croissance de l'intégrale, on obtient en intégrant terme à terme cet encadrement :
Z 1/2 Z 1/2
1 1
1 − 2u du 6 rn 6 1 − 2u du
2n + 1 0 2n 0
Z 1/2  1/2 1 1 1 1 1
Or : 1 − 2u du = u − u2 0 = . Donc : × 6 rn 6 × .
0 4 2n + 1 4 2n 4
1 1
Ainsi : ∀ n ∈ N∗ , 6 rn 6 (♥)
4 (2n + 1) 8n
 
1
ä Soit u un réel dans , 1 . On a alors : (2u − 1) > 0. D'où, grâce à (♣) :
2
 
1 2u − 1 2u − 1 2u − 1
∀u ∈ ,1 , 6 6
2 2 (n + 1) 2 (n + u) 2n + 1
Par croissance de l'intégrale, on obtient en intégrant terme à terme cet encadrement :
Z 1 Z 1
1 1
2u − 1 du 6 tn 6 2u − 1 du
2 (n + 1) 1/2 2n + 1 1/2
Z 1  1 1 1 1 1 1
Or : 2u − 1 du = u2 − u 1/2 = . Donc : × 6 tn 6 × .
1/2 4 2 (n + 1) 4 2n + 1 4
1 1
Ainsi : ∀ n ∈ N∗ , 6 tn 6 (♦)
8 (n + 1) 4 (2n + 1)
b) Soit n un entier naturel non nul. D'après la relation de Chasles pour les intégrales, on a :
Z 1/2 Z 1 Z 1/2 Z 1
1 − 2u 1 − 2u 1 − 2u 2u − 1
un = du + du = du − du
0 2 (n + u) 1/2 2 (n + u) 0 2 (n + u) 1/2 2 (n + u)

En d'autres termes : un = rn − tn . On déduit de cette remarque et des encadrements (♥) et (♦) de la


question précédente que :
 
∗ 1 1 1
∀n ∈ N , 0 6 un 6 − .
8 n n+1
Cours MPSI 25

X
n X
n    
1 1 1 1 1
On en déduit que : Sn = uk 6 − . D'où, télescopiquement : Sn 6 1− .
k=1 k=1
8 k k+1 8 n+1

1
En particulier : ∀ n ∈ N∗ , Sn 6 .
8
16) a) Prouvons par récurrence sur l'entier naturel non nul n l'assertion :

 
1
P (n) : Sn = n + ln (n + 1) − n − ln (n!)
2

3
Initialisation : pour n = 1, on a d'une part S1 = u1 = ln(2) − 1.
2
 
1 3
D'autre part : 1+ ln (1 + 1) − 1 − ln (1!) = ln(2) − 1.
2 2
Il s'ensuit que P (1) est vraie.

Hérédité : supposons P (n) n, et montrons que P (n + 1)


vraie pour un certain entier naturel non nul l'est.

     
1 3 1
On a : Sn+1 = Sn + un+1 = n+ ln (n + 1) − n − ln (n!) + n + ln 1 + −1
2 2 n+1
| {z } | {z }
=Sn (hyp. de réc.) =un+1 (énoncé)

     
1 3 3
D'où : Sn+1 = n+ ln (n + 1) − n − ln (n!) + n + ln(n + 2) − n + ln(n + 1) − 1
2 2 2
 
3
⇐⇒ Sn+1 = n + ln(n + 2) − (n + 1) − ln (n!) − ln(n + 1)
2
 
3
⇐⇒ Sn+1 = n + ln(n + 2) − (n + 1) − ln ((n + 1)!)
2
Ce qui signie que P (n + 1) est vraie, et établit l'hérédité de la propriété.
 
∗ 1
Conclusion. ∀n ∈ N , Sn = n+ ln (n + 1) − n − ln (n!) .
2
b) Soit n 2. D'après l'énoncé et la question précédente :
un entier supérieur ou égal à
   
1
vn = exp (1 − Sn−1 ) = exp 1 − n − ln (n) + n − 1 + ln ((n − 1)!) = en n−n+1/2 (n − 1)!
2

e
n
n (n − 1)! n
e n! n!
Donc : vn =
n
= n
√ = n −n √ .
n n n n e n
n!
Conclusion. ∀ n ∈ N, n > 2, vn = √ .
nn e−n n
Cours MPSI 26

vn 6
c) D'après l'énoncé : lim vn = ℓ. D'où : lim = 1.
n→+∞ n→+∞ ℓ

n!
On en déduit avec la question précédente que : lim √ =1.
n→+∞ ℓnn e−n n
ä Partie E - Conclusion

17) Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 2. On a, d'après la question 5 :


√ √ √ √
I2n ℓ 2n (2n)! π ℓ 2n I2n ℓ 2n (2n)! ℓ 2n
= × soit : = (♠)
π 22n (n!)2 2 π π (n!)2 22n+1
Or, d'après la question précédente, on a :

(2n)! ((n)!)2
lim √ =1 (♥) et lim =1 (♦)
n→+∞ ℓ (2n)2n e−2n 2n n→+∞ ℓ2 n2n e−2n n

On écrit donc judicieusement :


√ √ √
I2n ℓ 2n (2n)! ℓ2 n2n e−2n n ℓ (2n)2n e−2n 2n ℓ 2n
= √ × × 2 n2n e−2n n
× 2n+1
π ℓ (2n)2n e−2n 2n (n!)2 | ℓ {z 2 }
=1 (formidable !)


I2n ℓ 2n (2n)! ℓ2 n2n e−2n n
Ainsi : = √ × .
π ℓ (2n)2n e−2n 2n (n!)2

I2n ℓ 2n
Il résulte de cette égalité, de (♥) et de (♦) que : lim =1.
n→+∞ π
r
2 √
18) On peut déduire de la question 12 que : lim × 2n × I2n = 1.
n→+∞ π

2n × I2n 1 √
Donc : lim = √ . On en déduit, grâce à la question 17, que : ℓ= 2π .
n→+∞ π 2π

n!
On a ainsi démontré la formule de Stirling : lim √ √ =1
n→+∞ 2πnn e−n n

n!
ou encore : lim √  n n = 1
n→+∞
2nπ
e

Autrement énoncée :

Théorème 8.7 - (Formule de Stirling)

√  n n
n! ∼+∞ 2nπ
e

6. On pouvait admettre que ℓ 6= 0 à ce point du devoir. En voici toutefois la justication. D'après la question 15, la suite

(Sn ) admet une limite nie, disons ℓ′ . Donc la suite (vn ) converge vers ℓ = e1−ℓ , qui est non nulle.
Cours MPSI 27

8.9.4 Lemme de Riemann-Lebesgue


Propriété 8.16 - (Riemann-Lebesgue). Pour tout fonction ψ de classe C1 sur [0, π], on a :

Z π
lim ψ (t) sin (nt) dt = 0
n−
→+∞ 0

Preuve. Soient n ∈ N∗ et ψ une fonction de classe C1 sur [0, π].



 u(t) = ψ(t)  ′
u (t) = ψ ′ (t)
On pose : cos (nt) d'où :
 v(t) = − v ′ (t) = sin (nt)
n
Les fonctions u et v sont de classe C sur [0, π], et on peut
1
donc utiliser une intégration par parties pour
obtenir :
Z π  π Z
cos (nt) 1 π
ψ (t) sin (nt) dt = − ψ(t) + cos (nt) ψ ′ (t) dt
0 n 0 n 0

On en déduit que :
Z    Z
π
1 ψ(0) + (−1)n+1 ψ (π) 1 π
ψ (t) sin n+ t dt = + cos (nt) ψ ′ (t) dt
2 | n
{z } n |0
0
{z }
=An =Bn
Z π
1
D'après l'inégalité triangulaire, on a : ψ (t) sin (nt) dt 6 |An | + |Bn |.
0 n
n+1
ψ(0) + (−1) ψ (π)
ä Il est clair que : |An | =
n
Z π Z π

ä Par ailleurs : |Bn | 6 |cos (nt)| × |ψ (t)| dt 6 M dt = M π
0 | {z } | {z } 0
61 6M

On déduit de ces inégalités que pour toute fonction ψ de classe C1 sur [0, π] :

Z

π
ψ(0) + (−1)n+1 ψ (π) Mπ
∃ M ∈ R+ , ∀ n ∈ N , ψ (t) sin (nt) dt 6 +
0 n n

" # Z
ψ(0) + (−1)n+1 ψ (π) Mπ π
Or : lim + = 0. On en déduit que : lim ψ (t) sin (nt) dt = 0.
n−
→+∞ n n n−
→+∞ 0
Z π
D'où nalement : lim
n−
→+∞ 0
ψ (t) sin (nt) dt = 0 K
Cours MPSI 28

8.9.5 Calcul de ζ(2)


Enoncé.

Nous avons établi en début d'année que lorsque l'on fait tendre n vers +∞, la somme

1 1 1
Sn = 1 + + + ··· + 2
4 9 n
tend vers une limite nie. Cette limite nie est notée ζ(2), et on a donc

!
Xn
1
ζ(2) = lim
n−
→+∞ k2
k=1

L'objectif de ce problème est de déterminer la valeur exacte de cette limite.

Partie 1 : pour se rafraîchir la mémoire

1 1 1
1) Etablir que pour tout entier k > 2, on a : 6 − .
k 2 k−1 k
Xn
1
2) En déduire que pour tout entier naturel n non nul on a : 16 6 2.
k=1
k2
Xn
1
3) Pour tout entier naturel n non nul, on pose : un = 2
.
k=1
k

a) Etablir que la suite (un ) est croissante.

b) Déduire des questions précédentes que la suite est convergente.

Partie 2 : étude d'une fonction

t2
On considère la fonction h dénie sur [0, π] par : ∀ t ∈ [0, π] , h(t) = − t.

Et on dénit une seconde fonction φ sur [0, π] en posant :


 h (t)

  si t 6= 0
2 sin 2t
∀ t ∈ [0, π] , φ (t) =



−1 si t=0
sin(t)
4) Quelle est la limite de lorsque t tend vers 0? La réponse devra être justiée.
t
t h (t)
5) Déduire de la question précédente les limites de
t
 puis de  lorsque t tend vers 0.
2 sin 2
2 sin 2t

Dans la suite du problème, on pourra supposer que φ est de classe C1 sur [0, π].
Cours MPSI 29

Partie 3 : sommes et intégrales

6) Montrer que pour tout entier naturel k, on a : cos (kπ) = (−1)k .


7) Etablir que :

Z

π
(−1)k − 1
∀k ∈ N , t cos (kt) dt =
0 k2
8) Etablir que :

Z

π
2π (−1)k
∀k ∈ N , t2 cos (kt) dt =
0 k2
9) Pour tout entier naturel k non nul, on pose :

Z π
Ik = h(t) cos (kt) dt
0

Déduire de ce qui précède l'expression exacte de Ik en fonction de k.


10) Soit n ∈ N∗ . Montrer que :

   
X
n
n+1 sin nt
2
∀ t ∈ ] 0, π] , cos (kt) = cos t t
k=1
2 sin 2

11) Déduire de la question précédente l'existence d'une constante réelle λ telle que :

 
X
n
sin n + 21 t
∀ t ∈ ] 0, π] , cos (kt) =  −λ
k=1
2 sin 2t

Partie 4 : épilogue

12) Soit ψ une fonction de classe C1 sur [0; π]. Montrer que :

 
Z   
π
1 |ψ(0)|  π 
∀ n ∈ N∗ , ψ (t) sin n+ t dt 6 + × M
0 2 1 1
n+ n+
2 2
où l'on a posé : M = max |ψ ′ (t)|. 7

[0,π]

13) Déduire de la question précédente que pour toute fonction ψ de classe C1 sur [0; π], on a :

Z π    
1
lim ψ (t) sin n+ t dt = 0
n−
→+∞ 0 2

7. La fonction ψ est continue sur [0, π], puisque l'on a supposé ψ de classe C 1. Or nous verrons prochainement (et nous
admettons provisoirement) qu'une fonction continue dénie sur un intervalle borné est elle-même bornée. Donc dans le cas
′ ′
présent, ψ est bornée sur [0, π], ce qui assure l'existence d'un réel M tel que : ∀ t ∈ [0, π] , |ψ (t)| 6 M .
Cours MPSI 30

14) Etablir que :

Z π !
Xn
1 Xn
∀ n ∈ N∗ , 2
= h(t) cos (kt) dt
k=1
k 0 k=1

15) Déduire de ce qui précède la valeur exacte de :

!
Xn
1
ζ(2) = lim
n−
→+∞ k2
k=1

Corrigé
Partie 1 : pour se rafraîchir la mémoire

1 1 1 1
1) Soit k>2 un entier. On a : − = 2 > 2 .
k−1 k k −k k
2) Soit n un entier naturel non nul. On a :
Xn
1 Xn
1 Xn
1 1 Xn
1 1
= 1 + 6 1 + − d'où : 6 1 + 1 −
k=1
k2 k=2
k2 k=2
k−1 k k=1
k2 n
Xn
1 1 Xn
1
∗ ∗
On en déduit que : ∀n ∈ N , 1 6 2
62− donc : ∀n ∈ N , 1 6 62
k=1
k n k=1
k2
1
3) a) ∀ n ∈ N∗ , un+1 − un = > 0. Donc : (un ) est croissante .
(n + 1)2
b) La suite (un ) est croissante (d'après la propriété précédente) et majorée (d'après 2), donc convergente .

Partie 2 : étude d'une fonction

sin(t) sin(t) − sin(0)


4) On a : lim = lim = sin′ (0) = cos(0) = 1 .
t−
→0t t−
→0 t
t
5) On commence par observer que d'après ce qui précède : lim = 1.
t−
→0 sin(t)
t T
Puis, en procédant au changement de variable T = t/2, on obtient : lim = lim = 1.
t−
→0 2 sin(t/2) T −
→0 sin(T )
h (t) 1 t2 t
Par ailleurs, pour tout t non nul :
t
 = t
− t
.
2 sin 2 2π 2 sin 2 2 sin 2

t t2 h (t)
On a déjà vu que : lim =1 d'où lim = 0. Par suite : lim  = −1 .
t−
→0 2 sin(t/2) t−
→0 2 sin(t/2) t−
→0 2 sin 2t
Cours MPSI 31

Partie 3 : sommes et intégrales


π k
k
+ e− kπ e
e
i
+ e− π
kπ i i i

6) ∀ k ∈ N, cos (kπ) = = = (−1)k .


 2 2
 u(t) = t  ′
∗ u (t) = 1
7) Soit k ∈ N . On pose : sin (kt) d'où :
 v(t) = v ′ (t) = cos (kt)
k
Les fonctions u et v sont de classe C sur [0, π], et on peut donc utiliser
1
une intégration par parties pour
obtenir :
Z π  π Z
t sin (kt) 1 π 1 cos (kπ) − 1
t cos (kt) dt = − sin (kt) dt = 2 [cos (kt)]π0 =
k k 0 k k2
0
| {z }
0
=0
Z π
(−1)k − 1
d'où : t cos (kt) dt =
0 k2

 u(t) = t2  ′
∗ u (t) = 2t
8) Soit k ∈ N . On pose : sin (kt) d'où :
 v(t) = v ′ (t) = cos (kt)
k
Les fonctions u et v sont de classe C sur [0, π], et on peut donc utiliser
1
une intégration par parties pour
obtenir :
Z π  π Z
t2 sin (kt) 2 π
2
t cos (kt) dt = − t sin (kt) dt (♠)
k k 0
0
| {z }
0 | {z }
=0 =Jk

 U (t) = t 
U ′ (t) = 1
Calculons Jk . On pose : cos (kt) d'où :
 V (t) = − V ′ (t) = sin (kt)
k
Les fonctions U et V sont de classe C sur [0, π], et on
1
peut donc utiliser une intégration par parties pour
obtenir :
Z  π Z
π
t cos (kt) 1 π π cos (kπ) 1 π (−1)k
Jk = t sin (kt) dt = − + cos (kt) dt = − + 2 [sin(kt)]0 = −
π
+
0 k 0 k 0 k k | {z } k
=0
1
(♣)
k2
Z

π
2π (−1)k
On déduit alors de (♠) et de (♣) que : ∀k ∈ N , t2 cos (kt) dt =
0 k2
9) Soit k ∈ N∗ .
Z π Z π   Z π Z π
t2 1
On a : Ik = h(t) cos (kt) dt = − t cos (kt) dt = t cos (kt) dt −
2
t cos (kt) dt
0 0 2π 2π 0 0

(−1)k (−1)k − 1 1
= 2
− 2
= 2
k k k
Z π
∗ 1
Conclusion : ∀ k ∈ N , Ik = h(t) cos (kt) dt = .
0 k2
Cours MPSI 32

 
X
n X n 
 
10) Soient t ∈ ] 0; π] et n ∈ N∗ . Observons que : cos (kt) = Re  exp kt , i
et calculons S.
 
k=1
|k=1 {z }
S
X
n X
n
k 1−e i nt
S = exp kt =
i
exp t
i
= e
t
i
(puisque e
it
6= 1). Puis on applique la technique de l'angle
k=1 k=1
1−et i

moitié :
−int/2
e
i nt/2
e − e nt/2
i
n+1
t −2i sin (nt/2) n+1
t sin (nt/2)
S = et i
=e i
2 d'où : S=e i
2
e t/2 i
e− t/2 − e t/2
i i
−2i sin (t/2) sin (t/2)
On en déduit, en identiant les parties réelles de l'égalité ci-dessus que :

X
n  
∗ n+1 sin (nt/2)
∀ t ∈ ] 0; π] , ∀ n ∈ N , cos (kt) = cos t .
k=1
2 sin (t/2)

11) Soient t ∈ ] 0; π] et n ∈ N∗ . On a :

       
nt n + 1 nt n + 1 2n + 1 t
    sin + t + sin − t sin t + sin −
n+1 nt 2 2 2 2 2 2
cos t sin = =
2 2 2 2
    
1 t
sin n+ t − sin
2 2
=
2
De cette identité et de la question précédente, on déduit que :
  
1
Xn sin n+ t
∗ 2 1 1
∀ t ∈ ] 0; π] , ∀ n ∈ N , cos (kt) = − (d'où λ= ) .
k=1
2 sin (t/2) 2 2

Partie 4 : épilogue

12) Soient n ∈ N∗ et ψ une fonction de classe C 1 sur [0, π].




 u(t) = ψ(t)     ′


 1  u (t) = ψ ′ (t)
  
cos n+ t 1
On pose : 2 d'où : ′

 v(t) = −  v (t) = sin n+ t

 1 2
 n+
2
Les fonctions u et v sont de classe C sur [0, π], et on peut donc utiliser une intégration
1
par parties pour
obtenir :
    π
1
Z    Z   
π
1  cos n+
2
t  1 π
1
ψ (t) sin n+ t dt = 
− ψ(t)
 + cos n+ t ψ ′ (t) dt
0 2 1 1 0 2
n+ n+
2 0 2
Cours MPSI 33

  
1
En observant que cos n+ π = 0, on déduit de ce qui précède :
2
Z π    Z π   
1 ψ(0) 1 1
ψ (t) sin n+ t dt = + cos n+ t ψ ′ (t) dt
2 1 1 2
0 n+ n + |0 {z }
2
| {z } 2 =B
=A
Z π   
1 1
D'après l'inégalité triangulaire, on a : ψ (t) sin n+ t dt 6 |A| + |B|.
0 2 1
n+
2
|ψ(0)|
ä Il est clair que : |A| =
1
n+
2
Z π    Z π
1 ′
ä Par ailleurs : |B| 6 cos n+ t × |ψ (t)| dt 6 M dt = M π
2 | {z }
0
| {z } 6M
0
61
On déduit de ces inégalités que pour toute fonction ψ de classe C1 sur [0, π] :
Z   
π
1 |ψ(0)| Mπ
∀ n ∈ N∗ , ψ (t) sin n+ t dt 6 +
0 2 1 1
n+ n+
2 2
13) D'après la question précédente, si ψ C 1 sur [0, π], alors :
est de classe
Z π   
∗ 1 |ψ(0)| Mπ
∀n ∈ N , ψ (t) sin n+ t dt 6 +
0 2 1 1
n+ n+
2 2
Z π   
|ψ(0)| Mπ 1
Comme : lim + = 0, on en déduit que lim ψ (t) sin n+ t dt =0 d'où :
n−
→+∞ 1 1 n−→+∞ 0 2
n+ n+
2 2
Z π   
1
lim ψ (t) sin n+ t dt = 0
n−→+∞ 0 2

Z π
∗ 1
14) D'après la question 9, on a : ∀k ∈ N , h(t) cos (kt) dt =
0 k2
En sommant les égalités obtenues en faisant varier k de 1 à n (avec n ∈ N∗ ) dans la relation ci-dessus, on
obtient :
Xn Xn Z π Z π Xn
1
= h(t) cos (kt) dt = h(t) cos (kt) dt
k=1
k2 k=1 0 0 k=1
la deuxième égalité provenant de la linéarité de l'intégrale.

Xn Z π Xn
∗ 1
Conclusion. ∀n ∈ N , = h(t) cos (kt) dt
k=1
k2 0 k=1
Cours MPSI 34

15) Soit n ∈ N∗ . D'après la question précédente :

X n Z π Xn
1
2
= h(t) cos (kt) dt
k 0
   
k=1 k=1

1
Z π
Xn
1  sin n+
2
t
1
Et d'après la question 11 : = h(t)  −  dt
k 2  2 sin (t/2) 2 
k=1 0

Xn Z π    Z
1 h(t) 1 1 π
D'où : = sin n+ t dt − h(t) dt
k=1
k2 0 2 sin (t/2) 2 2 0

Xn Z π    Z
1 1 1 π
Soit :
2
= φ(t) sin n+ t dt − h(t) dt (^)
k=1
k 0 2 2 0

D'après l'énoncé, la fonction φ est C 1 sur [0,


Z πde classe   π]. On peut donc lui appliquer le résultat de la
1
question 13 pour obtenir : lim φ (t) sin n+ t dt = 0
n−
→+∞ 0 2
Xn Z
1 1 π
On déduit de cette observation et de la relation (^) que : lim =− h(t) dt (`)
n−
→+∞ k 2 2 0
k=1

Z Z
π π
t2 1  3 π 1  2 π π2
Il reste à calculer : I= h(t) dt = − t dt = t 0− t 0 =−
0 0 2π 6π 2 3

On déduit de ce calcul et de (`) que :

!
Xn
1 π2 π2
lim = c'est à dire ζ (2) =
n−
→+∞ k2 6 6
k=1
Index
ζ(2), 34 relation de Chasles
pour les intégrales, 4
changement de variable, 8, 9
Riemann-Lebesgue, 27
continûment
dérivable, 1 Stirling, 26
n fois, 1
théorème
indéniment, 1
fondamental
décomposition du calcul intégral, 2
en éléments simples, 15 formule
de Stirling, 26
fonction
formule d'intégration par parties, 6
de classe C 1, 1 formule du changement de variable dans une in-
de classe C n, 1 tégrale, 8, 9
de classe C +∞ , 1
théorèmes généraux
formule
sur les fonctions de classe C N, 1
de Stirling, 26
Wallis, 18
intégrale
d'une fonction continue sur un segment, 4
de Wallis, 18
intégration
par parties, 6

lemme
de Riemann-Lebesgue, 27
linéarité
de l'intégrale, 4

partie
imaginaire
d'une fonction, 16
réelle
d'une fonction, 16
polynôme
trigonométrique, 14
positivité
de l'intégrale, 4
primitive, 2

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