Acteurs Et Fonctions Éco Élèves ND

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Module 1.

Les fondements de l’économie et de la sociologie

Les fondements de l’économie


Le cadre général des activités économiques

Les principaux acteurs et les grandes opérations économiques


Programme
Objectifs :
Il s’agira ici d’étudier le cadre général des activités économiques.

Commentaires :
L’étude des problèmes économiques suppose une bonne connaissance des acteurs qui interagissent au
sein d’une économie. On étudiera les caractéristiques des principaux acteurs (ménages, entreprises,
pouvoirs publics) ainsi que les grandes opérations (production, répartition primaire et redistribution,
consommation et épargne, investissement et échanges extérieurs). Cette approche, nécessairement
synthétique, sera développée dans les éléments de comptabilité nationale traités dans le programme de
l’enseignement d’économie approfondie.

Bibliographie :
Jean-Paul Piriou et Jacques Bournay « La comptabilité nationale », La découverte, Grands Repères,
seizième édition, 2012
Patrick Villieu « Macroéconomie. L’investissement » et « Macroéconomie. Consommation et
épargne », La découverte, Repères, 2008
De nombreuses définitions et sources statistiques sur le site « apprendre avec l’insee » :
http://www.cndp.fr/stat-apprendre/insee/

Définitions à connaître :
- Macroéconomie, microéconomie, agrégat économique, circuit économique, flux, économie sociale et
solidaire, investissement matériel et immatériel, IDE, capacité de financement, besoin de financement;
- Au sens de l’Insee et de la Comptabilité nationale : production, production marchande et production
non marchande, agent économique, entreprise, administration publique, ISBLSM, ménages,
investissement (FBCF), revenu primaire, revenu disponible, redistribution, prélèvements obligatoires,
revenus de transfert, consommation finale, épargne, consommation effective des ménages, taux
d’exportation, taux d’ouverture, dépense globale, équilibre emplois-ressources ;

Etre capable de :
- énoncer la liste des différents secteurs institutionnels, leur définition (notamment à travers leurs
activités économiques principales) et l’origine de leurs ressources ;
- distinguer plusieurs statuts juridiques d’entreprises, plusieurs logiques d’entreprises et connaître les
grandes données empiriques concernant les entreprises (créations, branches, activités, taille) ;
- connaître le poids de l’économie sociale et solidaire dans l’emploi total ;
- distinguer redistribution horizontale et redistribution verticale des revenus ;
- distinguer les évolutions contrastées du taux de PO par APU depuis les années 1970 ;
- construire un circuit simplifié de l’économie globale ;
- à partir de l’équilibre emplois-ressources faire apparaître les interrelations entre fonctions
économiques et l’existence de situations de capacité ou de besoin de financement ;
- connaître pour la France, les ordres de grandeurs concernant le montant de la FBCF, de l’effort de
R&D, des revenus primaires, des revenus disponibles (bruts et ajustés), de la consommation effective
des ménages, le taux d’épargne, le taux de prélèvements obligatoires (et son évolution depuis les
années 1960), la dette publique et son évolution depuis les années 1970 (en pourcentage du PIB).

1
1. Rappels : Macroéconomie et économie globale
1.1 Distinguer le niveau d’analyse macroéconomie du niveau d’analyse
microéconomique

Document 1
Notre vie de tous les jours est profondément marquée par les conditions économiques générales, et
celles-ci sont largement commentées dans les journaux. Quand vous ouvrez votre journal, il y a de
fortes chances pour que vous tombiez sur quelque statistique économique : sur le revenu national,
l’inflation, le chômage, la consommation des ménages et les échanges commerciaux. Toutes ces
statistiques sont dites macroéconomiques. Elles ne nous apprennent rien sur une entreprise ou un
ménage en particulier, mais nous renseignent sur l’état de l’économie entière. La microéconomie
étudie les comportements des ménages et des entreprises individuelles ainsi que leurs interactions sur
les marchés. La macroéconomie étudie l’économie dans son ensemble. L’objet de la macroéconomie
est d’expliquer les modifications économiques qui affectent tout à la fois les ménages, les entreprises
et les marchés.
Source : « Leçons d’économie contemporaine », ss la direction Ivan Samson, Sirey, 2009, p.503
Questions :
1) quels sont les acteurs économiques dont parle le texte ?
2) quelles sont les fonctions économiques dont parle le texte ?
3) quels sont les indicateurs de l’économie globale dont parle le texte ?

Document 2
Il est important de se souvenir (…) que le comportement de l’économie dans son ensemble dépend de
décisions prises par des millions de ménages et d’entreprises ainsi que des décisions de l’Etat. La
microéconomie et la macroéconomie ne sont rien de plus que deux façons d’appréhender la même
réalité. La microéconomie étudie l’économie de bas en haut, la macroéconomie de haut en bas. (…) La
microéconomie aide les économistes à comprendre comment les entreprises et les ménages font leur
choix – quels arbitrages ils effectuent, comment ils répondent aux incitations, quels sont les effets de
l’information sur leur choix et quel rôle jouent les marchés et l’échange dans la détermination de ce
qui est produit et dans la façon dont le revenu est distribué. La macroéconomie aide les économistes à
comprendre comment les choix des ménages et des entreprises, parallèlement aux politiques
publiques, affectent l’économie globale.
Source : J. Stiglitz « Principes d’économie moderne », 2006
Question :
1) remplir le tableau suivant :
Approche Microéconomie Macroéconomie
Niveau de raisonnement (le
champ qui intéresse
l’économiste)

Etudier quoi ? (les questions qui


intéressent l’économiste)

2.2 Les outils de la comptabilité nationale et l’analyse du circuit économique

Document 3 : comptabilité nationale et flux économiques


La comptabilité nationale est née après-guerre des besoins de la politique économique qui nécessitait
une analyse approfondie des économies nationales. (…) La comptabilité nationale représente les
relations macroéconomiques entre les différents agents d’une économie, afin de quantifier et
synthétiser ces relations dans un cadre comptable. (…) La comptabilité nationale s’appuie sur une
représentation macroéconomique des relations entre agents. Les relations prises en compte sont des

2
flux, c’est-à-dire la variation annuelle d’une grandeur comptabilisée sous forme monétaire. Les flux
sont mesurés ex-post, une fois l’année achevée. L’Insee utilise de multiples sources pour évaluer ces
flux, principalement des données fiscales et administratives, ainsi que les résultats des recensements et
de diverses enquêtes. (…) Les flux entre les différents agents forment un circuit économique. La
comptabilité nationale décrit la production et la circulation des richesses.
Source : « Leçons d’économie contemporaine », ss la direction Ivan Samson, 2ième édition, Sirey, 2009,
p.503
Questions :
1) Pourquoi le développement de la comptabilité nationale a-t-il eu lieu à partir des années
1930/1940 ? Peut-on associer l’essor de la Comptabilité nationale au développement d’un
courant de pensée en science économique ?
2) Quelles sont les relations que les agents économiques peuvent avoir entre eux ?
3) Qu’est-ce qu’un flux ? Quels sont les flux pris en compte par la comptabilité nationale ?
4) Quelle différence faites-vous entre un flux et un stock ? Donnez un exemple de distinction
entre un flux et un stock ?

Document 4 : comptabilité nationale et circuit économique


Le circuit est une représentation macroéconomique de la réalité ; il ne prétend pas refléter l’ensemble
des activités de chaque agent, mais seulement des résultantes par catégories d’agents. (…) Le
paradigme du circuit peut se décliner en de multiples versions, des plus schématiques aux plus
complexes. La plus élémentaire fait abstraction des administrations publiques et des intermédiaires
monétaires et financiers. Ne restent en présence que les entreprises non financières et les ménages : les
premières produisent à l’aide du travail des seconds, à qui elles fournissent les biens et services
qu’elles produisent, (…). Le circuit se limite alors à deux flux réels, des ménages vers les entreprises
(travail) et des entreprises vers les ménages (biens et services) et deux flux monétaires (…) des
entreprises vers les ménages (salaires) et des ménages vers les entreprises (paiement des achats
réalisés).
Source : « Leçons d’économie contemporaine », ss la direction Ivan Samson, Sirey, 2009, p.503
Questions :
1) Quels sont les acteurs économiques représentés dans ce modèle simplifié ?
2) Dans le modèle simplifié proposé dans ce texte, quelles sont les relations réelles qui relient des
entreprises (non financières) à des ménages ?
3) Même question avec les relations monétaires qui relient des entreprises aux ménages ?
4) Quelle définition donner à la notion de « modèle » ? quelle est son utilité ?

Document 5 : un exemple de schéma simplifié du circuit économique

Source : Gregory Mankiw « Principes de l’économie », Economica, 1998, p. 608-610

3
Question :
1) Dans le graphique proposé par G.Mankiw dans son manuel quelles sont les relations
« réelles » et « monétaires » qui ne figurent pas dans le document précédent.

3.3 La production au sens de la Comptabilité nationale : une convention

Document 6 : production, production marchande et production non marchande


La comptabilité nationale décrit la production et la circulation des richesses. La production est la
création de biens ou services qui s’échangent sur un marché, et/ou nécessitent l’usage de facteurs de
production s’échangeant sur le marché.
On parle de production marchande si le prix d’un bien ou service est « économiquement significatif »
et couvre au moins 50% de son coût de production. La production marchande est évaluée au prix de
base et non au prix de marché : c’est le prix perçu effectivement par le producteur et non le prix de
vente au consommateur.
Prix de base = prix de marché + subvention à la production – impôts sur les produits (dont TVA)
La production non marchande regroupe des services gratuits ou vendus à un prix « économiquement
non significatif » car il couvre moins de 50% de leur coût de production (il s’agit principalement de la
production des services publics). La valeur des services non-marchands pose un problème de mesure
puisqu’ils ne sont pas vendus : par convention, on considère donc que la valeur de la production non-
marchande est déterminée par son coût de production, c’est-à-dire le coût des facteurs nécessaires pour
l’obtenir (salaires, dépenses en capital, etc …). Mesurer la valeur de la production non-marchande par
les coûts de production associés rend délicate l’interprétation des variations de cet indicateur. Par
exemple, il est soumis à des effets de structure : si l’âge moyen des fonctionnaires augmente, cela
augmente leur rémunération globale (qui dépend largement de l’ancienneté), donc la valeur de la
production non marchande.
L’Insee définit aussi la production pour emploi final propre : c’est la production réalisée par une unité
institutionnelle pour son propre usage. Elle représente moins de 10% du Pib et regroupe pour
l’essentiel les loyers imputés fictivement aux propriétaires (on estime ainsi la production de services
de logement qu’ils consomment), ainsi que la production réalisée par le personnel domestique, la
production agricole autoconsommée ou les actifs fixes réalisés par les entreprises pour leurs propres
besoins d’investissement (logiciels, bâtiments, …).
Source : Beitone, Dollo, Buisson, « Aide mémoire d’économie », Sirey, 2009, p.44-46
Questions :
1) Quelle est la définition de la production pour la Comptabilité nationale ?
2) Quelle est la définition de la production marchande ?
3) Quelle différence existe-t-il entre prix de base et prix de marché ?
4) Quel problème pose la mesure de la production non marchande ? Comment est-il résolu ?
5) Lorsqu’une production est mise à disposition gratuitement d’un consommateur est-elle
toujours considérée comme une production non marchande ?
6) Quelles sont les productions qui sont exclues de la mesure conventionnelle de la production
« économique » ?

4.4 Les secteurs institutionnels

Document 7 : les acteurs économiques


On entend par « agent économique » un individu ou un groupe d’individus constituant un centre de
décision économique indépendant. Chaque individu et chaque organisation composant une société est
donc un « agent économique ». Toutefois, l’analyse économique regroupe tous ces centres de décision
en quelques catégories seulement, selon leurs activités économiques principales. Cette attitude
correspond d’abord à une simplification abstraite mais nécessaire. Le discours théorique ne peut
considérer simultanément des millions de centres de décisions autonomes. Il doit faire comme si il
n’existait que quatre ou cinq types d’agents différents, et considérer que tous les individus composant
chacune de ces grandes catégories ont un comportement identique. De plus, la réalisation des comptes
de la Nation rend nécessaire le regroupement des milliards d’opérations économiques individuelles
réalisées dans l’année dans des catégories économiquement significatives et relativement simples à

4
manier. (…) Dans la réalité, en effet, tout le monde ne fait pas tout. Il existe une certaine division du
travail entre les agents. Dans une économie développée, la plupart des agents ne produisent pas eux-
mêmes les biens ou les services nécessaires à la satisfaction de leurs besoins. Ils ont tendance à se
spécialiser dans les productions pour lesquelles ils sont les plus efficaces. Grâce aux revenus acquis
dans leurs activités respectives, ils obtiennent ensuite les autres biens. Dans leur activité productive,
certains agents louent leur force de travail, d’autres apportent leur fortune, certains jouent le rôle
d’entrepreneur. Il existe aussi une division du travail assez marquée entre secteurs d’activité. Il en va
ainsi en particulier entre les services financiers et les autres productions. De même certains services
sont fournis gratuitement et d’autres sont vendus. Ainsi, dans le monde réel, la plupart des individus
appartiennent à des groupes relativement distincts quant à la nature de leur activité. Il est donc
possible de regrouper les différents agents selon leurs fonctions économiques principales.
Source : Jacques Généreux « Introduction à l’économie », 4ième édition, Seuil, 2001, p.19-20
Questions :
1) Qu’est-ce qu’un acteur ou agent économique ?
2) Illustrez à l’aide des exemples du texte, « la division du travail » dont parle l’auteur ;
3) Connaissez-vous un autre outil de classification utilisé par l’Insee qui cherche également à
rendre compte de groupes dont les membres ont « un comportement identique » ?

Document 8 : une classification des grands acteurs économiques dans une optique
« institutionnelle »
Les comptes de la nation regroupent les agents en 6 secteurs institutionnels : les ménages, les sociétés
non financières, les sociétés financières, les administrations publiques, les institutions sans but lucratif
au service des ménages et le reste du monde.
Les ménages
Le ménage est constitué par tout individu ou tout groupe d’individus vivant sous le même toit. (…)
Les fonctions économiques principales des ménages consistent à fournir des facteurs de production
(force de travail et capitaux) aux autres agents, et à utiliser les revenus de ces facteurs pour la
consommation et l’épargne. (…) Cette catégorie est la seule qui concerne tous les membres d’une
société. Toute personne constitue ou appartient à un ménage, quelles que soient par ailleurs ses autres
fonctions (banquier, entrepreneur, chef de l’Etat, …).
Les sociétés non financières (SNF)
Les sociétés non financières regroupent toutes les organisations dont l’activité principale consiste à
produire des biens ou des services non financiers marchands. Les biens sont des produits matériels.
Les services sont des produits immatériels. (….)
Les sociétés financières (SF)
Les institutions financières regroupent les organisations qui produisent des services financiers et
d’assurance. Elles comprennent les banques et les autres établissements de crédit, les caisses
d’épargne, les organismes de placement collectif en valeurs mobilières, la banque centrale et le Trésor
public. Les services financiers consistent à assurer l’émission, la collecte, la circulation et les échanges
des différents instruments de paiement, de placement et de financement. La fonction principale des
institutions financières consiste donc à assurer le financement de l’économie, ce qui recouvre en fait
trois fonctions : un rôle d’intermédiaire entre les agents disposant de capacités de financement et les
agents ayant des besoins de financement ; un rôle de transformation de l’épargne des ménages,
souvent disponible à court terme, en ressources disponibles à long terme pour les entreprises ; un rôle
de création de la monnaie nécessaire au fonctionnement de l’économie.
Les administrations publiques (APU)
Les administrations publiques regroupent toutes les organisations dont l’activité principale consiste à
produire des services non marchands ou à redistribuer le revenu et les richesses nationales. Les
administrations publiques sont principalement financées par des prélèvements obligatoires (taxes,
impôts et cotisations sociales). Elles comprennent les administrations centrales (Etat), les
administrations de sécurité sociale et les administrations locales (commune, département, région). (…)
Les institutions sans but lucratif de service aux ménages (ISBLSM)
(…) Il s’agit des organisations privées dont la fonction principale consiste à fournir des services non
marchands aux ménages et qui sont pour l’essentiel financées par des dons et des cotisations

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volontaires. Concrètement, cela recouvre une grande partie des associations, les églises, les partis
politiques et les syndicats.
Le reste du monde : un agent fictif
Enfin, pour retracer l’ensemble des opérations des agents économiques d’un pays avec l’étranger, on
imagine un agent « reste du monde ». Cet agent regroupe en fait les ménages, les entreprises, les
administrations et les institutions financières non-résidents qui effectuent des opérations avec des
agents résidents. Un agent est considéré comme résident s’il exerce une activité sur le territoire
national pendant au moins un an.
Source : Jacques Généreux « Introduction à l’économie », 4ième édition, Seuil, 2001, p.20-23
Questions :
1) Remplir le tableau suivant (toutes les réponses ne sont pas dans le texte)
Secteur institutionnel Fonctions économiques (activités Ressources
principales)

2) En vous aidant du document et de vos connaissances, dites quelles sont les ressources
principales de chacun des secteurs institutionnels ;
3) à partir de vos connaissances de Première et de Terminale rappelez les définitions des notions
suivantes : FBCF, Consommation finale, Epargne, EBE, prélèvements obligatoires,
redistribution, solde commercial ;

2. Une présentation des principales caractéristiques des acteurs


économiques
1.1 Les entreprises (SNF et SF)
Document 9 : la production
Selon l’Insee, la production correspond à l’activité exercée sous le contrôle de la responsabilité d’une
unité institutionnelle qui combine des ressources en main d’œuvre, capital et biens et services pour
fabriquer des biens ou fournir des services ; elle correspond aussi au résultat de cette activité.
Questions :
1) Qu’est-ce que produire selon l’Insee ?
2) Les SNF et SF sont-ils les seuls acteurs économiques à produire des biens et services ? Quelle
est la différence entre les SNF (et les SF) et les autres producteurs de biens et services ?

2.1.1 La diversité des statuts juridiques des entreprises


Document 10 : le statut juridique des entreprises
Une entreprise peut se définir comme « une unité de production qui acquiert sur les marchés des
facteurs de production qu’elle combine en vue de produire un bien ou d’offrir un service, destinés à
satisfaire une demande solvable exprimée sur un marché » (F.Teulon, 1995).

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Les entreprises diffèrent selon la nature publique ou privée de leurs capitaux. Lorsque le capital est
détenu majoritairement ou intégralement par l’Etat, il s’agit d’une entreprise publique. A l’inverse, les
capitaux d’une entreprise peuvent être entièrement privés. (…) Le statut public ou privé d’une
entreprise n’est pas intangible et peut évoluer au cours du temps. Les entreprises individuelles peuvent
être distinguées des sociétés. Dans le cas d’une entreprise individuelle, une même personne assure la
direction de l’entreprise, l’apport des capitaux (donc la propriété de l’entreprise) et l’activité
productive. (…) Dans le cas d’une société, le capital est réparti entre plusieurs individus. On distingue
les sociétés de personnes (société en nom collectif, sociétés en commandite simple), dans lesquelles la
responsabilité des associés est totale, et les sociétés de capitaux, où la responsabilité des associés est
limitée à leur apport. D’un point de vue juridique, deux types de sociétés de capitaux sont
généralement distingués : la SARL et la SA.
Source : Emmanuel Combe « Précis d’économie » Puf, collection Major, 9ième édition, 2008, p. 6-7
Questions :
1) Quelle est la définition d’une entreprise ?
2) A partir de cette définition, quelle différence peut-on faire entre une entreprise et une
association ?
3) Quels sont les différents statuts juridiques des entreprises cités dans ce texte ?
4) Quand les statuts de sociétés anonymes et d’auto-entrepreneur ont-ils été créé ? (recherche
personnelle)
5) Quel est l’intérêt de faire coexister différents statuts juridiques pour les entreprises ?

Document 11 : l’évolution de création d’entreprises en France (source Insee)

Source : Insee, captaineconomics.fr


Question :
1) Observez-vous une évolution dans le nombre de créations entre début 2000 et fin 2007 ?
2) Comment expliquer la hausse du nombre de créations d’entreprises en France depuis 2009 ?
3) Quelle est la conséquence de cette évolution sur la structure (en taille) des entreprises en
France ?

2.1.2 La diversité des objectifs des entreprises : distinguer logique lucrative et logique non
lucrative

Document 12 : l’objet des entreprises et l’économie sociale et solidaire


Les entreprises cherchent à réaliser des profits. Le profit correspond à la différence entre les recettes et
les coûts de production. Dans le cas des entreprises privées à but lucratif, une partie de ces profits est
versée aux propriétaires de l’entreprise (par le biais des dividendes). L’entreprise ne peut donc plus
utiliser ces profits versés, pour investir ou épargner, par exemple. Lorsque le propriétaire de

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l’entreprise est l’État, il s’agit d’une entreprise publique. C’est donc l’État qui perçoit ici une partie
des profits. Il existe aussi des entreprises privées à but non lucratif : il s’agit des organisations
marchandes du secteur de « l’économie sociale et solidaire ». Ces organisations peuvent être des
coopératives ouvrières (l’entreprise appartient à ses salariés), des mutuelles, qui mènent des actions
dans le domaine de la prévoyance et de la solidarité en faveur de leurs membres (les membres d’une
mutuelle sont des adhérents qui versent une cotisation), ou des Fondations (elles sont créées par des
donateurs et interviennent pour accomplir une œuvre d’intérêt général). Lorsque ces entreprises à but
non lucratif réalisent des profits, elles les réinvestissent dans les projets de l’entreprise ; dit autrement,
les profits réalisés ne sont pas distribués aux actionnaires de l’entreprise, ils sont conservés dans
l’entreprise afin de réaliser l’objet de l’entreprise.
Questions :
1) Quel est le critère qui distingue des entreprises marchandes à but lucratif et des entreprises
marchandes à but non lucratif ?
2) Les entreprises publiques sont-elles à but non lucratif ?
3) Que peut faire une fondation artistique lorsqu’elle déclare des bénéfices en fin d’exercice
comptable ? même question avec une mutuelle de santé ?
4) Comment définir le secteur de l’économie sociale et solidaire ?
5) En vous appuyant sur les documents 12 et 14, faites un schéma récapitulatif regroupant
l’ensemble des types d’entreprises à partir des notions suivantes (entreprises ; entreprises à but
lucratif ; entreprises à but non lucratif ; entreprises publiques ; entreprises privées ; sociétés ;
entrepreneurs individuels ; coopératives, fondations ; mutuelles)

2.1.3 Les entreprises par secteurs, branches et tailles

Document 13 : le nombre d’entreprises par secteur d’activité


Au 01.01.2003 Au 01.01.2010
Activité (NAF Rév. 2, 2008) En nombre en % En nombre en %
Industrie manufacturière, industries extractives et
234 592 9,09 239 084 6,99
autres
Construction 343 130 13,30 467 458 13,66
Commerce de gros et de détail, transports,
895 162 34,70 1 056 605 30,87
hébergement et restauration
Information et communication 62 627 2,43 112 856 3,30
Activités financières et d'assurance 86 760 3,36 123 615 3,61
Activités immobilières 80 914 3,14 171 210 5,00
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
365 499 14,17 561 685 16,41
et activités de services administratifs et de soutien
Enseignement, santé humaine et action sociale 341 372 13,23 433 670 12,67
Autres activités de services 169 616 6,58 256 059 7,48
Total 2 579 672 100,00 3 422 242 100,00
Champ : données définitives ; activités marchandes hors agriculture ; France.
Questions :
1) Mesurez l’évolution du nombre d’entreprises entre 2003 et 2010 ?
2) Quels sont les secteurs qui regroupent le plus d’entreprises ?
3) Observez-vous des différences majeures dans les répartitions par secteurs entre 2003 et 2010 ?

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Document 14 : la répartition des actifs par branche d’activité
effectifs des branches, en millions de
12,5
personnes

Services principalement marchands

10,0

7,5
Services principalement non marchands

5,0

Industrie

Agriculture
2,5

Construction

0,0
1949 1953 1957 1961 1965 1969 1973 1977 1981 1985 1989 1993 1997 2001 2005

Champ : France métropolitaine, personnes de 15 ans et plus ; Note : emploi au 31 décembre de chaque
année. ; Source : Insee
Questions :
1) quelles sont les branches pour lesquelles les emplois augmentent, et celles pour lesquelles les
emplois diminuent ?
2) illustrez la notion de tertiarisation de l’économie ;

Document 15 : Les types d’entreprises selon leur taille (nombre de salariés) en 2009
Grandes Entreprises de taille Petites et moyennes Microentrepris Total
entreprises intermédiaire entreprises (PME) : es (MIC) :
(GE) : (ETI) : Salariés, de 10 à salariés < 10
Salariés > Salariés, de 250 à 250
5000 5000
Nombre 217 4 576 131 253 2 555 003 2 691 049
d’entreprises
Effectif salarié 3 986 077 2 877 952 3 529 842 2 377 504 12 771 375
Part dans le 0,008% 0,17% 4,9% 95% 100%
total des
entreprises
Part dans le 31% 22,5% 27,6% 18,6% 100%
total des
salariés
Source : INSEE.
Question :
1) quelles sont les caractéristiques essentielles de la répartition des entreprises selon leur taille ?

2.2 Les administrations publiques (APU)

Document 16 : définition des administrations publiques


Ensemble des unités institutionnelles dont la fonction principale est de produire des services non
marchands ou d'effectuer des opérations de redistribution du revenu et des richesses nationales. Elles
tirent la majeure partie de leurs ressources de contributions obligatoires.
Le secteur des administrations publiques comprend les administrations publiques centrales, les
administrations publiques locales et les administrations de sécurité sociale.
Source : Apprendre avec l’Insee, Insee
Questions :
1) Rappelez la définition d’une production non marchande ?
2) Quelles sont les contributions obligatoires dont parle le texte ?
3) Quels sont les trois secteurs des administrations publiques ?

9
Document 17 : évolution de l’emploi public

Questions :
1) Quelles sont les trois fonctions publiques distinguées dans ce tableau ?
2) Quelles sont les caractéristiques de la hausse de l’emploi public ?
3) Comment expliquer la hausse de la fonction publique territoriale et de la fonction publique
hospitalière depuis les années 1980 ?

Document 18 : évolution de la structure des dépenses publiques entre 1960 et 2011

Source : Projet de loi de Finances pour 2013, « Rapport sur la dépense publique et son évolution »
Question :
1) quelles sont les transformations marquantes de la dépense publique entre 1960 et 2011 ?

Document 19 : l’évolution de la dépense publique depuis 1960

Source : Projet de loi de Finances pour 2013, « Rapport sur la dépense publique et son évolution »

10
Question :
1) quelles sont les périodes durant lesquelles les parts des dépenses de protection sociale et des
charges d’intérêt semblent augmenter plus fortement ?

2.3 Les ISBLSM

Document 20 : définition
Les institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLM) regroupent l'ensemble des unités
privées dotées de la personnalité juridique qui produisent des biens et services non marchands au
profit des ménages. Leurs ressources principales proviennent de contributions volontaires en espèces
ou en nature effectuées par les ménages en leur qualité de consommateurs, de versements provenant
des administrations publiques, ainsi que de revenus de la propriété.
Source : Apprendre avec l’Insee, Insee
Questions :
1) Quel est le point commun entre les ISBLSM et les APU ?
2) Quelle est la différence entre les ISBLSM et les APU ?

Document 21 : la diversité des organisations productives et le secteur de l’économie sociale et


solidaire
Faites un schéma de synthèse représentant l’ensemble des organisations productives des secteurs
marchands et non marchands et faites apparaître le secteur de l’économie sociale et solidaire.

Document 22 : Poids des organisations productives dans l’emploi total pour chaque domaine
d’activité
Poids des différentes organisations entreprises organisations organisations Total de
productives en % de l’emploi total privées à but productives de productives l’emploi
lucratif l’ESS publiques
Principaux domaines d’activité

Industries 98,1% 1,1% 0,8% 3 667 058


Construction 99,2% 0,7% 0,03% 1 425 778
Commerce 97,9% 2% 0,1% 3 068 643
Transports 77,1% 1,4% 21,5% 1 109 930
Activités financières 62,4% 34,6% 3% 727 729
Activités immobilières 85,4 % 0,5 % 14,1 % 373 558
Services aux entreprises 82,1 % 3,2 % 14,7 % 2 930 732
Éducation 4,6 % 19,8 % 75,6 % 1 708 714
Santé 22,4 % 10,5 % 67,1 % 1 569 279
Social 6,7 % 64,6 % 28,7 % 1 221 409
Hébergement et restauration 94,3 % 3,6 % 2,1 % 847 237
Culture et audiovisuel 56,1 % 21,4 % 22,5 % 208 677
Sport et loisirs 71,6 % 24,7 % 3,7 % 311 809
Administration ou non classés 9,8 % 7,9 % 82,3 % 2 785 480
Source : d’après Rapport sur l’économie sociale et solidaire, 2010.
Questions :
1) Quels sont les secteurs dans lesquels les organisations de l’économie sociale et solidaire sont
les plus présentes ?
2) Quels sont les secteurs essentiellement constitués d’entreprises privées à but lucratif ?

11
3. Les grandes fonctions économiques
1.1 L’investissement

Citation : Eugen Böhm-Bawerk « Théorie positive du capital » 1889


On réussit mieux en produisant les biens d’usage par des moyens détournés qu’en les produisant
directement.

Document 23 : définition de l’investissement selon l’INSEE


La Comptabilité nationale étudie principalement la Formation brute de capital fixe : la FBCF qui
privilégie surtout les biens matériels (l'acquisition de machines) ; elle inclut également la construction,
notamment de logements qui concernent les ménages et les travaux publics, particulièrement ceux des
administrations publiques. Mais l'essentiel de la FBCF est réalisé par les entreprises sous forme de
biens d'équipement. À côté des machines, l'équipement informatique prend une place de plus en plus
grande. L'investissement de modernisation joue donc un rôle important à côté des investissements de
capacité et de renouvellement. La réforme de la comptabilité nationale cherche à mieux prendre en
compte les aspects immatériels de l'investissement. Ainsi, il est utile de mesurer le capital des
entreprises sous forme de logiciels. D'autres aspects immatériels ne sont pas encore inclus dans la
FBCF, bien qu'il s'agisse sans conteste d'un investissement au sens économique : « un détour de
production », c'est-à-dire une dépense susceptible d'augmenter à terme la production et les revenus.
Enfin, les entreprises investissent de plus en plus en dehors du territoire national : il s'agit des
investissements directs à l'étranger (IDE)
Source : Apprendre avec l’Insee, Insee
Questions :
1) L’investissement est-il uniquement l’affaire des entreprises ?
2) Quel est l’indicateur utilisé pour mesurer l’investissement ?
3) On distingue souvent investissement de capacité et investissement de remplacement, lequel
des deux fait-il augmenter le stock de capital ?
4) Pour quelle raison, le stock de capital peut-il se réduire ?
5) Dans la citation ci-dessus à quoi correspondent les « moyens détournés » dont parle Böhm-
Bawerk : l’investissement ou le capital ?
6) Quel est l’impact de l’investissement sur le « détour de production » : une réduction ou une
augmentation ?
7) La FBCF est-elle un indicateur de l’investissement immatériel ?
8) Quelles sont les limites de l’utilisation de la FBCF pour mesurer l’effort d’investissement
d’une économie ?

Document 24 : La FBCF par secteur institutionnel en 2011


Formation brute de capital fixe par secteur institutionnel en 2011
Valeurs - milliards d'euros
FBCF (Total des secteurs résidents) dont : 401,2
Sociétés non financières 202,3
Ménages 120,0
Administrations publiques 61,4
Sociétés financières 13,5
Institutions sans but lucratif au service des ménages 4,0
Source : Apprendre avec l’Insee, Insee
Questions :
1) Transformer ce tableau pour faire apparaître la part de chaque secteur institutionnel dans le
total de la FBCF ;
2) Que représente la FBCF des SNF et des SF dans le total de la FBCF en 2011 ?

12
Document 25 : l’évolution du taux d’accumulation du capital productif en France (1978-2002)

Source : Insee, Rexecode


Questions :
1) le taux d’accumulation mesure le ratio de l’investissement net au capital net réel, faites une
phrase avec le taux de 1985 ;
2) comment évolue le taux d’accumulation du capital productif depuis la fin des années 1970 ?
3) comment interpréter cette évolution ?
4) (en vous appuyant sur votre cours de Terminale) quelle peut être la conséquence du
ralentissement du rythme d’accumulation du capital sur la croissance potentielle ?

Document 26 : l’investissement immatériel

Source : J.H.Lorenzi et A.Villemeur, L’innovation au cœur de la nouvelle croissance, Economica


2009
Questions :
1) Dans les indicateurs d’investissement immatériel présentés ci-dessous quel(s) sont ceux qui
figurent dans la FBCF ?
2) Que représentent les investissements en NTIC en pourcentage de la FBCF en France et aux
Etats-Unis ?

13
3) Pourquoi peut-on affirmer que l’effort de l’économie américaine en investissement dans
« l’économie de la connaissance » est plus élevé que celui de l’économie française ?
4) Quelle distinction peut-on faire entre croissance « extensive » et croissance « intensive » ?
5) Dans quel cas, l’investissement mesuré par la FBCF affecte-t-il la productivité globale des
facteurs ?

2.2 Revenus primaires, redistribution et revenus disponibles

3.2.1 Du revenu primaire au revenu disponible (brut et ajusté)

Document 27 : les revenus primaires des ménages


Les ménages perçoivent des revenus primaires, résultant soit de leur participation directe à l’activité
productive, soit de la détention d’un patrimoine. Les revenus de l’activité productive sont la
contrepartie monétaire d’un travail et prennent deux formes principales :
- les bénéfices, dans le cas d’un entrepreneur individuel ;
- le salaire : il s’agit d’une somme versée par un employeur à un employé en contrepartie
d’un temps de travail (salaire horaire) ou d’une quantité de travail (salaire aux pièces).
(…)
Les revenus primaires dont disposent les ménages peuvent également provenir de la détention d’un
patrimoine : on parle de revenus de la propriété. Le patrimoine représente l’ensemble des actifs dont
un agent dispose à un moment donné. Il se compose d’actifs réels (tels qu’un logement, un terrain,
etc…) et d’actifs financiers (épargne liquide, valeurs mobilières, etc…). (…) La constitution d’un
patrimoine permet d’obtenir des revenus, qui peuvent prendre des formes très variées : par exemple, la
détention d’un actif immobilier génère des loyers, tandis que les actions rapportent des dividendes et
les obligations des intérêts. *
Source : Emmanuel Combe « Précis d’économie » Puf, collection Major, 9ième édition, 2008, p. 2-6
*Le revenu primaire des ménages peut également être un revenu mixte et correspond au solde du
compte d'exploitation pour les entreprises individuelles. Il contient deux éléments indissociables : la
rémunération du travail effectué par le propriétaire et éventuellement les membres de sa famille, et
son profit en tant qu'entrepreneur (source Insee).
Questions :
1) Les salaires sont-ils l’unique source de revenus primaires des ménages ?
2) Faites un schéma récapitulatif des sources des revenus primaires des ménages ;
3) A partir de vos connaissances de première et terminale, faites un schéma de la répartition de la
VA en faisant apparaître les sources des revenus des ménages ;

Document 28 : du revenu primaire au revenu disponible


Le revenu disponible des ménages calculé par la Comptabilité nationale (…) fait la somme des
revenus du travail, des revenus de la propriété et des revenus de transfert de l’ensemble des ménages.
Il est calculé net de cotisations sociales et d'impôts. Il peut être brut ou ajusté selon la prise en compte,
ou non, des services collectifs individualisables et des prestations en nature. Le revenu disponible des
ménages représente donc une masse de revenus touchée par l’ensemble des ménages une année
donnée et qui peut être utilisée. C'est un concept fondamentalement macroéconomique.
Source : Insee « Apprendre avec l’Insee »
Question :
1) Comment passe-t-on du revenu primaire au revenu disponible des ménages ?
2) Comment passe-t-on du revenu disponible brut au revenu disponible ajusté des ménages ?

14
Document 29 : le revenu disponible des ménages
Revenus de Prélèvements
Revenus primaires
transfert obligatoires Revenu
Cotisations Revenus Prestations disponible
Milliards Revenus Salaires Cotisations
sociales de la sociales en Autres Impôts Autres brut
d'euros mixtes bruts sociales
employeurs propriété espèces
1995 91,0 454,3 172,3 170,5 238,3 39,2 75,3 270,7 34,8 784,8
2000 101,0 554,4 201,9 201,1 274,8 42,8 133,2 290,8 38,7 913,3
2010 118,3 767,7 274,7 280,0 415,3 57,8 164,2 407,2 48,2 1289,9
2011 121,1 790,3 287,3 285,3 428,7 58,5 175,2 424,0 49,1 1323,5

Prestations
milliards Revenu Transferts de biens et services Revenu
sociales en
d'euros disponible brut non marchands individuels disponible ajusté
nature
1995 784,8 92,7 101,4 979,0
2000 913,3 112,6 118,3 1144,2
2010 1289,9 182,3 170,2 1642,4
2011 1323,5 187,1 174,8 1685,4
Source : Insee « Apprendre avec l’Insee »
Questions :
1) Qu’appelle-t-on les prestations sociales en espèces ? (recherche personnelle)
2) Qu’appelle-t-on des prestations sociales en nature ? (recherche personnelle)
3) Qu’appelle-t-on des transferts de biens et services non marchands individuels ? comment sont-
ils mesurés ? (rechercher personnelle)
4) Faites un schéma récapitulatif de l’ensemble des transferts perçus par les ménages ;
5) Quelle est la part des revenus primaires dans le revenu disponible brut et le revenu disponible
ajusté en 1995 et en 2011 ?
6) Qu’appelle-t-on la socialisation des revenus ?
3.2.2 Les logiques de la redistribution des revenus

Document 30 : la redistribution verticale


Les revenus primaires sont soumis à des prélèvements obligatoires et complétés par des revenus de
transferts : on passe alors du revenu primaire au revenu disponible, c’est-à-dire au revenu dont
disposent librement les ménages pour consommer et épargner.
(…) L’Etat intervient pour une redistribution verticale des revenus visant à réduire les inégalités de
revenus entre ménages. (…) Dans sa fonction de redistribution verticale, l’Etat peut se fixer comme
objectif prioritaire d’assurer aux plus démunis un minimum de ressources : tel est par exemple le rôle
joué en France par le RMI depuis son instauration en 1988. Rappelons en effet que certains ménages
ne disposent pas de revenus primaires, soit parce qu’ils ne peuvent participer à l’activité productive
(chômeurs de longue durée par exemple), soit parce qu’ils ne disposent pas de patrimoine.
Source : Emmanuel Combe « Précis d’économie » Puf, collection Major, 9ième édition, 2008, p. 2-6
Questions :
1) Quel acteur économique (secteur institutionnel) la redistribution verticale va-t-elle mobiliser ?
2) Quel est l’objectif de la redistribution verticale ?
3) La logique de la redistribution verticale est-elle associée au régime de l’assistance ou bien à
celui de l’assurance ?

Document 31 : la redistribution horizontale


La plus grande partie (environ 70%) des prestations est versée aux travailleurs salariés et à leurs ayants
droits (membres de la famille) et sont de nature contributive, ce qui signifie qu’elles sont financées par
des cotisations sociales (…) sur les revenus d’activité des individus (salaires et revenus du travail non
salarié). L’objectif est donc d’assurer un revenu de remplacement à toute personne qui serait dans

15
l’incapacité de travailler, c’est-à-dire en cas de maladie, de chômage ou de vieillesse. Les prestations
peuvent être assimilées à un revenu indirect car elles sont la contrepartie des efforts antérieurement
consentis. Le montant des prestations dépend des cotisations antérieurement versées. Elles relèvent
d’un principe de redistribution horizontale.
Source : Patrick Pourcel « La protection sociale » Bréal, Thèmes & Débats, 2006
Questions :
1) Qu’appelle-t-on des prestations de nature contributive ?
2) Quel est l’objectif de la redistribution horizontale ?
3) La redistribution horizontale est-elle associée au régime de l’assistance ?

3.3 Consommation et épargne des ménages

Citation A.Smith « Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations » 1776
La consommation est l’unique but, l’ultime terme de toute production, et l’on ne devrait jamais
s’occuper de l’intérêt du producteur, qu’autant qu’il le faut seulement pour favoriser l’intérêt du
consommateur. (…) Les capitaux augmentent par l’économie, et diminuent par la prodigalité et la
mauvaise conduite.

Document 32 : les activités économiques des ménages


Précisons d’emblée que l’activité économique des ménages ne se limite pas exclusivement à la
consommation et à l’épargne ; tout comme les entreprises, les ménages investissent, en particulier à
l’occasion de l’achat d’un logement ou de grosses réparations. Néanmoins, il ne s’agit pas là de leur
principale fonction : les ménages sont d’abord perçus comme des consommateurs, c’est-à-dire comme
des agents qui dépensent une partie de leur revenu pour acquérir des biens et services, et comme des
épargnants. La consommation des ménages est une consommation finale : elle est destinée à satisfaire
directement des besoins (se nourrir, se cultiver, …). L’épargne des ménages est une composante
essentielle de l’épargne nationale et comprend trois éléments : l’épargne destinée à être investie dans
l’achat de biens immobiliers. En particulier, lorsqu’il s’agit de remboursement de prêts immobiliers,
on parle d’épargne contractuelle. L’épargne des entrepreneurs individuels : ces derniers épargnent
pour pouvoir procéder à des investissements productifs. L’épargne financière des ménages,
correspondant à ce que la comptabilité nationale nomme la capacité de financement des ménages.
Cette épargne financière peut être elle-même placée en actifs financiers ou bien être détenue sous la
forme de placements liquides.
Source : Emmanuel Combe « Précis d’économie » Puf, collection Major, 9ième édition, 2008, p. 6-7
Questions :
1) Comment est utilisé le revenu des ménages ?
2) Quelle est la définition de la consommation et de l’épargne ?
3) Pourquoi la consommation des ménages est-elle qualifiée de « finale » ?
4) A quoi sert l’épargne des ménages ?
5) Les ménages sont-ils les seuls acteurs économiques à épargner ?

Document 33 : mesurer la consommation des ménages


Depuis le système européen de comptabilité de 1995 (SEC 95), la comptabilité nationale calcule deux
agrégats pour la consommation des ménages : la dépense de consommation et la consommation
effective. La dépense de consommation se limite aux dépenses que les ménages supportent
directement. Cette dernière comprend la part des dépenses de santé, d’éducation, de logement, restant
à leur charge, après remboursement éventuel. On y inclut aussi les loyers imputés, c’est-à-dire les
loyers que les ménages propriétaires de leur résidence principale se versent à eux-mêmes, bien qu’il ne
s’agisse pas à proprement parler d’une dépense. La consommation effective des ménages recouvre
l’ensemble de leur consommation, la part socialisée de la consommation comprise. Pour mettre en
pratique cette solution, il reste néanmoins à déterminer ce qui, dans les dépenses des Administrations,
va être retracé dans la consommation effective des ménages. Le SCN 93 (Système de Comptabilité
Nationale de 1993) ne retient que les consommations dites individualisables, au sens où le bénéficiaire
peut en être précisément défini. C’est le cas en particulier pour la santé et l’éducation. Par contre, les

16
dépenses pour l’administration générale, la défense nationale, la sécurité, ne sont pas incluses dans la
consommation effective des ménages.
Dépense de consommation des ménages en 2011 : 1110,1 milliards d'euros

Consommation effective des ménages en 2011 : 1471,9 milliards d'euros

Source : Insee « Apprendre avec l’Insee »


Questions :
1) Quels sont les deux agrégats de consommation des ménages retenus par l’Insee ?
2) Mesurer l’écart entre la dépense de consommation des ménages et la consommation effective
des ménages ;
3) Pourquoi est-ce utile de tenir compte de ces deux agrégats dans le cas de l’économie
française ?
4) Comment appelle-t-on les dépenses des administrations dont il est possible d’identifier le
bénéficiaire et celles dont il n’est pas possible d’identifier le bénéficiaire ?

Document 34 : évolution de la consommation des ménages en France entre 1960 et 2008

Question :
1) L’évolution « en volume » tient-elle compte de l’évolution du niveau général des prix ?
2) Commentez l’évolution et la structure des dépenses en volume par habitant depuis 1960 ;

Document 35 : évolution de l’épargne en France

Source : TEF 2012


Questions :

17
1) Rappelez comment se calcule le taux d’épargne, et quelles sont les définitions du taux
d’investissement en logement et du taux d’épargne financière ;
2) Quelles sont les grandes évolutions du taux d’épargne entre 1950 et 2010 ?
3) Quelles différences observez-vous dans l’évolution du taux d’investissement en logement et
du taux d’épargne financière ?

Document 36 : comparaison internationale des taux d’épargne des ménages (2005)

Source : OCDE « Cahiers statistiques » Avril 2005


Question :
1) Comment évoluent les taux d’épargne durant la période étudiée ?
2) Comparez les taux aux Etats-Unis, dans l’UE, au Japon et en France (en vous aidant du
document précédent) ;

4.4 Prélèvements obligatoires, déficit public et dette publique

Document 37

Source : Projet de loi de finances pour 2013 « Rapport sur les prélèvements obligatoires et leur
évolution » 2012
Questions :

18
1) Comment se situe le taux de prélèvements obligatoires en France par rapport à ceux des autres
pays ?
2) Quelle(s) explication(s) donner à cette situation ?
3) Les évolutions constatées en France divergent-elles de celles constatées dans l’UE15 et pour
l’ensemble de l’OCDE ?

Document 38 : répartition des PO par APU

Source : Projet de loi de finances pour 2013 « Rapport sur les prélèvements obligatoires et leur
évolution » 2012
Questions :
1) Quelles sont les administrations dont la part des PO dans le PIB est la plus élevée ?
2) Est-ce cohérent avec les informations tirées des documents sur l’évolution de la structure des
dépenses publiques (docs 18 et 19) ?

Document 39 : évolution du taux de PO par APU depuis 1978

Source : Projet de loi de finances pour 2013 « Rapport sur les prélèvements obligatoires et leur
évolution » 2012
Question :
1) quelles sont les administrations qui sont à l’origine d’une hausse du taux de PO ?

19
Document 40 : l’évolution de la dette publique et de la charge de la dette en % du PIB depuis
1978

Source : Projet de loi de Finances pour 2013, « Rapport sur la dépense publique et son évolution »,
2012
Questions
1) Qu’est-ce qu’un déficit public ?
2) Qu’est-ce que la dette publique ? (de quoi est-elle composée ?)
3) Comment expliquez-vous que malgré la hausse de la dette publique, les charges d’intérêt
augment peu, voir baissent ?
4) Depuis le début des années 1980, quelles sont les trois années qui ont été marquées par un
ralentissement très net de l’activité économique ? Quelles en ont été les conséquences de ce
ralentissement économique sur l’évolution de la dette publique ?

5.5 Les relations avec le reste du monde

3.5.1 Les échanges commerciaux

Document 41 : Commerce et production de marchandises dans le monde


(Variations annuelles moyennes en volume en %)

Source : OMC
Questions :
1) Quelle définition la comptabilité nationale donne-t-elle de « Reste du monde » (recherche
personnelle) ?
2) Quel est le taux de croissance annuel moyen (TCAM) du commerce mondial entre 1990 et
2003 ? même question pour la production ?

20
3) Pourquoi peut-on affirmer que le commerce mondial se développe plus vite que la production
mondiale depuis les années 1950 ?
4) Si on admet que le commerce mondial augmente plus vite que la production mondiale,
comment doivent évoluer les indicateurs suivants :
- le taux d’exportation d’une économie : (X/PIB)
- le taux d’ouverture d’une économie : ( (X+M)/2) / PIB)

3.5.2 Les échanges de capitaux

Document 42 : l’essor des IDE

Source : J.L. Mucchielli « La mondialisation. Chocs et mesure » Hachette supérieur, 2008


Questions :
1) Rappelez la définition des IDE ?
2) En quoi les IDE se distinguent-ils des investissements de portefeuille ?
3) Calculez le coefficient multiplicateur des IDE entre 1982 et 1997, entre 1997 et 2007, et sur
l’ensemble de la période 1982 – 2007 ;
4) Peut-on affirmer que les IDE profitent essentiellement aux PVD ?

Document 43 : indicateurs sur les investissements directs à l’étranger 1982-2006

1982 1990 2006


IDE flux entrants 59 202 1 306
IDE stocks entrants 637 1 779 11 999
F&A internationales nd 151 880
Production des filiales 676 1 501 4 862
étrangères
Emploi des filiales 21 542 25 103 72 627
étrangères (en milliers)
PIB mondial 12 002 22 060 48 293
FBCF mondiale 2 611 5 083 10 307
Exportations mondiales 2 124 4 329 14 120
de biens et services
Source : J.L. Mucchielli « La mondialisation. Chocs et Mesure » Hachette supérieur, 2008, p.73
Questions :
1) Quelle est la hausse du PIB mondial entre 1982 et 2006 ? même question pour les exportations
mondiales ?
2) Quelle est la hausse des flux d’IDE entrants entre 1982 et 2006 ? même question avec la
production des filiales étrangères ?
3) Que constatez-vous en comparant les réponses aux questions 1 et 2 ?
4) Pourquoi peut-on parler d’internationalisation du système productif ?

21
4. Le circuit économique : les relations entre fonctions économiques
1.1 En résumé : une approche simplifiée du circuit économique

Document 44

Source :
Beitone, Dollo, Buisson, « Aide mémoire d’Economie », Sirey, 4ième édition, 2009, p.45
Questions :
1) remplir les cases blanches du schéma;

2.2 L’équilibre emplois-ressources

Document 45 : les composantes du PIB par type de dépense (ou ventes finales)
Les dépenses au sein d’une économie prennent des formes très diverses. Au même moment, la famille
Jones prend des vacances à Disney World ; General Motors construit une nouvelle usine automobile ;
la Marine américaine produit un nouveau sous-marin ; et British Airways achète un nouvel avion à
Boeing. Le PIB inclut toutes ces formes de dépenses qui concernent des biens et services produits à
l’intérieur des Etats-Unis. Les économistes cherchent à regrouper les types de dépenses aux fins
d’analyse, et considèrent quatre types de dépenses :
- la consommation C ;
- l’investissement I ;
- les dépenses publiques G ;
- les exportations nettes (X-M) ;
on obtient alors Y = C+I+G+(X-M), avec Y le revenu global ;
Cette équation est une identité, ie une équation vérifiée par la nature même des variables qui la
composent. Chaque dollar du PIB dépensé allant dans l’une des quatre composantes du PIB, le total
des quatre doit être égal au PIB. (…) La consommation inclut les dépenses des ménages en biens et
services. L’investissement correspond aux achats d’équipements. S’y trouve par convention l’achat
d’un logement par les ménages. Les dépenses gouvernementales regroupent les achats de biens et
services par l’Etat. (…) Quand un ménage achète un produit à l’étranger, cet achat réduit la différence
(X-M) mais il ne réduit pas le PIB car cet achat apparaît dans une autre composante au même moment.
(…) Imaginons qu’un ménage achète pour 20 000 dollars une voiture Toyota. Cette transaction
augmente la consommation de 20 000 dollars, puisque l’achat d’automobile font partie de la

22
consommation des ménages. Elle réduit aussi les exportations nettes (X-M) de 20 000 dollars puisqu’il
s’agit d’une voiture importée.

Source : Charles Wyplosz et Michael Burda « Macroéconomie. A l’échelle européenne », De Boeck,


4ième édition, 2006, p.26-35
Questions :
1) Quelles sont les quatre dépenses qui forment la dépense globale ?
2) Quelles sont les dépenses qui forment ici les dépenses publiques de biens et services ; S’agit-il
des dépenses de consommation individuelle ou bien des dépenses de consommation collective
des administrations publiques ? (dit autrement, s’agit-il des dépenses liées à la redistribution
des revenus ?)
3) Pourquoi un bien acheté sur le territoire mais qui est importé ne fait-il pas augmenter la
mesure de la richesse intérieure ?
4) Comment expliquer les écarts du poids de l’investissement entre les différents pays sur la
période étudiée (1970-2001) ?

Document 46
Certaines décisions des agents économiques aboutissent à la mise à disposition de biens finis ou de
services (les ressources) lorsque d’autres décisions aboutissent à leur utilisation (les emplois). De la
confrontation de ces deux types d’opérations résulte l’équilibre emplois-ressources, présenté
également sous la forme suivante : PIB + M = C + I + G + X + VS
Source : ss la direction d’A. Beitone « Economie, sociologie et histoire du monde contemporain »,
A.Colin, 2013, p.18

3.3 Le circuit économique comme circulation de la production et des revenus

Document 47 : l’utilisation des revenus et les ventes finales


En termes de ventes finales, le PIB se décompose en quatre grandes catégories : ventes de biens et
services de consommation (C), investissement, c’est-à-dire FBCF et variations de stocks (I), ventes
aux administrations publiques (G) et ventes au reste du monde (X). Comme une partie du revenu
intérieur fuit à l’étranger pour payer des biens et services importés, les importations (Z) doivent être
soustraites pour obtenir la première décomposition du PIB en termes de dépenses finales :
Y = C+I+G+X-Z
Le schéma du circuit économique représente également le PIB en tant que somme des revenus perçus
par les facteurs de production. Que fait le secteur privé de ses revenus ? Trois possibilités s’offrent à
lui (…): il paye des prélèvements nets (T), il épargne (S) et il consomme (C). D’où la deuxième
identité comptable : Y = C+S+T
Source : Charles Wyplosz et Michael Burda « Macroéconomie. A l’échelle européenne », De Boeck,
4ième édition, 2006, p.26-35
Questions :
1) quels sont les secteurs institutionnels qui composent le secteur privé ?
2) à quoi sert l’épargne ?

23
3) A quoi servent les prélèvements obligatoires ? (servent-ils uniquement à la redistribution ?
pour répondre vous pouvez vous aider des documents 18 et 19)
4) que signifie la notion de prélèvements nets (T) ? a quoi vont servir ces « prélèvements nets » ?

Document 48 : le circuit économique

La partie inférieure gauche du cercle représente les ventes de biens et services intérieurs, somme des
dépenses de consommation (C), des dépenses d’investissement (I), des dépenses d’administrations
publiques en biens et services (G) et des exportations (X) diminuées des importations (Z). Dans la
partie supérieure gauche du cercle, ces dépenses se transforment en revenus des résidents. Ces revenus
font l’objet de prélèvements (pour simplifier, des impôts) de la part des administrations publiques. Par
ailleurs, celles-ci effectuent des transferts en faveur des ménages et des entreprises. Après impôts, ce
qui reste – le revenu brut disponible des ménages et des entreprises – peut être, soit épargné (S), soit
consommé (C). En outre en outre, le secteur privé emprunte pour financer ses investissements (I). Le
solde S-I est l’épargne nette du secteur privé. Le solde T-G est la capacité de financement des
administrations publiques. Le solde X-Z constitue les exportations nettes de la nation.
Source : Charles Wyplosz et Michael Burda « Macroéconomie. A l’échelle européenne », De Boeck,
4ième édition, 2006, p.26-35
Question :
1) appliquer avec les données suivantes et en complétant les chiffres manquants :
production = 100
impôts = 20
transferts = 10
épargne = 10
exportation = importation = 20

4.4 Capacité ou besoin de financement d’une économie

Document 49

24
C+S+T = C+I+G+X-Z
S+T-I-G = X-Z
(S-I) + (T-G) = (X-Z)
Chacune des expressions entre parenthèse peut être interprétée comme une forme d’épargne, une fuite
du circuit des dépenses et des revenus si elle est positive, ou une injection si elle est négative.
Si S > I, le secteur privé dans son ensemble constitue une épargne nette. Si S < I, au contraire, il est
emprunteur net.
De même si T > G, les administrations publiques accumulent une épargne, tandis que si G > T, elles
doivent emprunter (…).
L’identité montre comment ces fuites et injections sont liées, par définition. Une épargne nette
positive est une capacité de financement, une épargne nette négative un besoin de financement.
(X-Z) peut s’interpréter comme la capacité (nette) de financement de la nation, qui est la somme de
celles du secteur privé et des administrations publiques.
Source : Charles Wyplosz et Michael Burda « Macroéconomie. A l’échelle européenne », De Boeck,
4ième édition, 2006, p.41

Questions :
1) Lorsque (S-I)+(T-G) est de signe positif, l’économie est-elle en capacité de financement ou en
besoin de financement ?
2) Lorsqu’une économie est en capacité de financement, sa demande globale intérieure est-elle
inférieure ou supérieure à son revenu global ?
3) Comment l’identité comptable est-elle alors obtenue ?
4) Lorsqu’une économie est en besoin de financement, comme cela se traduit-il sur le signe de sa
balance commerciale ?
5) Donnez un exemple de pays en situation de capacité de financement et un exemple de pays en
situation de besoin de financement en 2005 ;
6) En reprenant l’exemple du document 54, retrouvez X dans le cas où S=20, I=10, T=10, G= 20
et M= 20 ;

En guise de conclusion
Au lycée, le professeur de sciences naturelles enseigne les rudiments d’anatomie en s’appuyant sur des
répliques en plastique du corps humain. Ces maquettes montrent les principaux organes et permettent
de montrer aux élèves comment ces organes sont agencés les uns par rapport aux autres. Bien sûr, ces
modèles en plastique ne sont pas de véritables humains et personne ne s’y trompe. Parce qu’ils sont
stylisés, ils omettent de nombreux détails. Mais malgré ce manque de réalisme – en fait, grâce à ce
manque de réalisme - l’étude de ces modèles est très utile pour comprendre le fonctionnement du
corps humain. Les économistes aussi utilisent des modèles pour comprendre le monde, mais au lieu de
les faire en plastique, ils ont recours aux diagrammes et aux équations. Comme la maquette du

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professeur de biologie, le modèle économique néglige nombre de détails afin de se concentrer sur les
éléments essentiels. De même que la réplique en plastique du corps humain ne présente pas tous les
muscles et tous les vaisseaux capillaires, le modèle économique ne représente pas l’intégralité des
relations économiques. (…) Les économistes négligent certains points de détail de l’économie s’ils les
considèrent comme non pertinents à l’égard du problème étudié. Tous les modèles (physiques,
biologiques ou économiques) simplifient la réalité pour nous en faciliter la compréhension.
Source : G.Mankiw « Principes de l’économie » Economica, p.26

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