Acteurs Et Fonctions Éco Élèves ND
Acteurs Et Fonctions Éco Élèves ND
Acteurs Et Fonctions Éco Élèves ND
Commentaires :
L’étude des problèmes économiques suppose une bonne connaissance des acteurs qui interagissent au
sein d’une économie. On étudiera les caractéristiques des principaux acteurs (ménages, entreprises,
pouvoirs publics) ainsi que les grandes opérations (production, répartition primaire et redistribution,
consommation et épargne, investissement et échanges extérieurs). Cette approche, nécessairement
synthétique, sera développée dans les éléments de comptabilité nationale traités dans le programme de
l’enseignement d’économie approfondie.
Bibliographie :
Jean-Paul Piriou et Jacques Bournay « La comptabilité nationale », La découverte, Grands Repères,
seizième édition, 2012
Patrick Villieu « Macroéconomie. L’investissement » et « Macroéconomie. Consommation et
épargne », La découverte, Repères, 2008
De nombreuses définitions et sources statistiques sur le site « apprendre avec l’insee » :
http://www.cndp.fr/stat-apprendre/insee/
Définitions à connaître :
- Macroéconomie, microéconomie, agrégat économique, circuit économique, flux, économie sociale et
solidaire, investissement matériel et immatériel, IDE, capacité de financement, besoin de financement;
- Au sens de l’Insee et de la Comptabilité nationale : production, production marchande et production
non marchande, agent économique, entreprise, administration publique, ISBLSM, ménages,
investissement (FBCF), revenu primaire, revenu disponible, redistribution, prélèvements obligatoires,
revenus de transfert, consommation finale, épargne, consommation effective des ménages, taux
d’exportation, taux d’ouverture, dépense globale, équilibre emplois-ressources ;
Etre capable de :
- énoncer la liste des différents secteurs institutionnels, leur définition (notamment à travers leurs
activités économiques principales) et l’origine de leurs ressources ;
- distinguer plusieurs statuts juridiques d’entreprises, plusieurs logiques d’entreprises et connaître les
grandes données empiriques concernant les entreprises (créations, branches, activités, taille) ;
- connaître le poids de l’économie sociale et solidaire dans l’emploi total ;
- distinguer redistribution horizontale et redistribution verticale des revenus ;
- distinguer les évolutions contrastées du taux de PO par APU depuis les années 1970 ;
- construire un circuit simplifié de l’économie globale ;
- à partir de l’équilibre emplois-ressources faire apparaître les interrelations entre fonctions
économiques et l’existence de situations de capacité ou de besoin de financement ;
- connaître pour la France, les ordres de grandeurs concernant le montant de la FBCF, de l’effort de
R&D, des revenus primaires, des revenus disponibles (bruts et ajustés), de la consommation effective
des ménages, le taux d’épargne, le taux de prélèvements obligatoires (et son évolution depuis les
années 1960), la dette publique et son évolution depuis les années 1970 (en pourcentage du PIB).
1
1. Rappels : Macroéconomie et économie globale
1.1 Distinguer le niveau d’analyse macroéconomie du niveau d’analyse
microéconomique
Document 1
Notre vie de tous les jours est profondément marquée par les conditions économiques générales, et
celles-ci sont largement commentées dans les journaux. Quand vous ouvrez votre journal, il y a de
fortes chances pour que vous tombiez sur quelque statistique économique : sur le revenu national,
l’inflation, le chômage, la consommation des ménages et les échanges commerciaux. Toutes ces
statistiques sont dites macroéconomiques. Elles ne nous apprennent rien sur une entreprise ou un
ménage en particulier, mais nous renseignent sur l’état de l’économie entière. La microéconomie
étudie les comportements des ménages et des entreprises individuelles ainsi que leurs interactions sur
les marchés. La macroéconomie étudie l’économie dans son ensemble. L’objet de la macroéconomie
est d’expliquer les modifications économiques qui affectent tout à la fois les ménages, les entreprises
et les marchés.
Source : « Leçons d’économie contemporaine », ss la direction Ivan Samson, Sirey, 2009, p.503
Questions :
1) quels sont les acteurs économiques dont parle le texte ?
2) quelles sont les fonctions économiques dont parle le texte ?
3) quels sont les indicateurs de l’économie globale dont parle le texte ?
Document 2
Il est important de se souvenir (…) que le comportement de l’économie dans son ensemble dépend de
décisions prises par des millions de ménages et d’entreprises ainsi que des décisions de l’Etat. La
microéconomie et la macroéconomie ne sont rien de plus que deux façons d’appréhender la même
réalité. La microéconomie étudie l’économie de bas en haut, la macroéconomie de haut en bas. (…) La
microéconomie aide les économistes à comprendre comment les entreprises et les ménages font leur
choix – quels arbitrages ils effectuent, comment ils répondent aux incitations, quels sont les effets de
l’information sur leur choix et quel rôle jouent les marchés et l’échange dans la détermination de ce
qui est produit et dans la façon dont le revenu est distribué. La macroéconomie aide les économistes à
comprendre comment les choix des ménages et des entreprises, parallèlement aux politiques
publiques, affectent l’économie globale.
Source : J. Stiglitz « Principes d’économie moderne », 2006
Question :
1) remplir le tableau suivant :
Approche Microéconomie Macroéconomie
Niveau de raisonnement (le
champ qui intéresse
l’économiste)
2
flux, c’est-à-dire la variation annuelle d’une grandeur comptabilisée sous forme monétaire. Les flux
sont mesurés ex-post, une fois l’année achevée. L’Insee utilise de multiples sources pour évaluer ces
flux, principalement des données fiscales et administratives, ainsi que les résultats des recensements et
de diverses enquêtes. (…) Les flux entre les différents agents forment un circuit économique. La
comptabilité nationale décrit la production et la circulation des richesses.
Source : « Leçons d’économie contemporaine », ss la direction Ivan Samson, 2ième édition, Sirey, 2009,
p.503
Questions :
1) Pourquoi le développement de la comptabilité nationale a-t-il eu lieu à partir des années
1930/1940 ? Peut-on associer l’essor de la Comptabilité nationale au développement d’un
courant de pensée en science économique ?
2) Quelles sont les relations que les agents économiques peuvent avoir entre eux ?
3) Qu’est-ce qu’un flux ? Quels sont les flux pris en compte par la comptabilité nationale ?
4) Quelle différence faites-vous entre un flux et un stock ? Donnez un exemple de distinction
entre un flux et un stock ?
3
Question :
1) Dans le graphique proposé par G.Mankiw dans son manuel quelles sont les relations
« réelles » et « monétaires » qui ne figurent pas dans le document précédent.
4
manier. (…) Dans la réalité, en effet, tout le monde ne fait pas tout. Il existe une certaine division du
travail entre les agents. Dans une économie développée, la plupart des agents ne produisent pas eux-
mêmes les biens ou les services nécessaires à la satisfaction de leurs besoins. Ils ont tendance à se
spécialiser dans les productions pour lesquelles ils sont les plus efficaces. Grâce aux revenus acquis
dans leurs activités respectives, ils obtiennent ensuite les autres biens. Dans leur activité productive,
certains agents louent leur force de travail, d’autres apportent leur fortune, certains jouent le rôle
d’entrepreneur. Il existe aussi une division du travail assez marquée entre secteurs d’activité. Il en va
ainsi en particulier entre les services financiers et les autres productions. De même certains services
sont fournis gratuitement et d’autres sont vendus. Ainsi, dans le monde réel, la plupart des individus
appartiennent à des groupes relativement distincts quant à la nature de leur activité. Il est donc
possible de regrouper les différents agents selon leurs fonctions économiques principales.
Source : Jacques Généreux « Introduction à l’économie », 4ième édition, Seuil, 2001, p.19-20
Questions :
1) Qu’est-ce qu’un acteur ou agent économique ?
2) Illustrez à l’aide des exemples du texte, « la division du travail » dont parle l’auteur ;
3) Connaissez-vous un autre outil de classification utilisé par l’Insee qui cherche également à
rendre compte de groupes dont les membres ont « un comportement identique » ?
Document 8 : une classification des grands acteurs économiques dans une optique
« institutionnelle »
Les comptes de la nation regroupent les agents en 6 secteurs institutionnels : les ménages, les sociétés
non financières, les sociétés financières, les administrations publiques, les institutions sans but lucratif
au service des ménages et le reste du monde.
Les ménages
Le ménage est constitué par tout individu ou tout groupe d’individus vivant sous le même toit. (…)
Les fonctions économiques principales des ménages consistent à fournir des facteurs de production
(force de travail et capitaux) aux autres agents, et à utiliser les revenus de ces facteurs pour la
consommation et l’épargne. (…) Cette catégorie est la seule qui concerne tous les membres d’une
société. Toute personne constitue ou appartient à un ménage, quelles que soient par ailleurs ses autres
fonctions (banquier, entrepreneur, chef de l’Etat, …).
Les sociétés non financières (SNF)
Les sociétés non financières regroupent toutes les organisations dont l’activité principale consiste à
produire des biens ou des services non financiers marchands. Les biens sont des produits matériels.
Les services sont des produits immatériels. (….)
Les sociétés financières (SF)
Les institutions financières regroupent les organisations qui produisent des services financiers et
d’assurance. Elles comprennent les banques et les autres établissements de crédit, les caisses
d’épargne, les organismes de placement collectif en valeurs mobilières, la banque centrale et le Trésor
public. Les services financiers consistent à assurer l’émission, la collecte, la circulation et les échanges
des différents instruments de paiement, de placement et de financement. La fonction principale des
institutions financières consiste donc à assurer le financement de l’économie, ce qui recouvre en fait
trois fonctions : un rôle d’intermédiaire entre les agents disposant de capacités de financement et les
agents ayant des besoins de financement ; un rôle de transformation de l’épargne des ménages,
souvent disponible à court terme, en ressources disponibles à long terme pour les entreprises ; un rôle
de création de la monnaie nécessaire au fonctionnement de l’économie.
Les administrations publiques (APU)
Les administrations publiques regroupent toutes les organisations dont l’activité principale consiste à
produire des services non marchands ou à redistribuer le revenu et les richesses nationales. Les
administrations publiques sont principalement financées par des prélèvements obligatoires (taxes,
impôts et cotisations sociales). Elles comprennent les administrations centrales (Etat), les
administrations de sécurité sociale et les administrations locales (commune, département, région). (…)
Les institutions sans but lucratif de service aux ménages (ISBLSM)
(…) Il s’agit des organisations privées dont la fonction principale consiste à fournir des services non
marchands aux ménages et qui sont pour l’essentiel financées par des dons et des cotisations
5
volontaires. Concrètement, cela recouvre une grande partie des associations, les églises, les partis
politiques et les syndicats.
Le reste du monde : un agent fictif
Enfin, pour retracer l’ensemble des opérations des agents économiques d’un pays avec l’étranger, on
imagine un agent « reste du monde ». Cet agent regroupe en fait les ménages, les entreprises, les
administrations et les institutions financières non-résidents qui effectuent des opérations avec des
agents résidents. Un agent est considéré comme résident s’il exerce une activité sur le territoire
national pendant au moins un an.
Source : Jacques Généreux « Introduction à l’économie », 4ième édition, Seuil, 2001, p.20-23
Questions :
1) Remplir le tableau suivant (toutes les réponses ne sont pas dans le texte)
Secteur institutionnel Fonctions économiques (activités Ressources
principales)
2) En vous aidant du document et de vos connaissances, dites quelles sont les ressources
principales de chacun des secteurs institutionnels ;
3) à partir de vos connaissances de Première et de Terminale rappelez les définitions des notions
suivantes : FBCF, Consommation finale, Epargne, EBE, prélèvements obligatoires,
redistribution, solde commercial ;
6
Les entreprises diffèrent selon la nature publique ou privée de leurs capitaux. Lorsque le capital est
détenu majoritairement ou intégralement par l’Etat, il s’agit d’une entreprise publique. A l’inverse, les
capitaux d’une entreprise peuvent être entièrement privés. (…) Le statut public ou privé d’une
entreprise n’est pas intangible et peut évoluer au cours du temps. Les entreprises individuelles peuvent
être distinguées des sociétés. Dans le cas d’une entreprise individuelle, une même personne assure la
direction de l’entreprise, l’apport des capitaux (donc la propriété de l’entreprise) et l’activité
productive. (…) Dans le cas d’une société, le capital est réparti entre plusieurs individus. On distingue
les sociétés de personnes (société en nom collectif, sociétés en commandite simple), dans lesquelles la
responsabilité des associés est totale, et les sociétés de capitaux, où la responsabilité des associés est
limitée à leur apport. D’un point de vue juridique, deux types de sociétés de capitaux sont
généralement distingués : la SARL et la SA.
Source : Emmanuel Combe « Précis d’économie » Puf, collection Major, 9ième édition, 2008, p. 6-7
Questions :
1) Quelle est la définition d’une entreprise ?
2) A partir de cette définition, quelle différence peut-on faire entre une entreprise et une
association ?
3) Quels sont les différents statuts juridiques des entreprises cités dans ce texte ?
4) Quand les statuts de sociétés anonymes et d’auto-entrepreneur ont-ils été créé ? (recherche
personnelle)
5) Quel est l’intérêt de faire coexister différents statuts juridiques pour les entreprises ?
2.1.2 La diversité des objectifs des entreprises : distinguer logique lucrative et logique non
lucrative
7
l’entreprise est l’État, il s’agit d’une entreprise publique. C’est donc l’État qui perçoit ici une partie
des profits. Il existe aussi des entreprises privées à but non lucratif : il s’agit des organisations
marchandes du secteur de « l’économie sociale et solidaire ». Ces organisations peuvent être des
coopératives ouvrières (l’entreprise appartient à ses salariés), des mutuelles, qui mènent des actions
dans le domaine de la prévoyance et de la solidarité en faveur de leurs membres (les membres d’une
mutuelle sont des adhérents qui versent une cotisation), ou des Fondations (elles sont créées par des
donateurs et interviennent pour accomplir une œuvre d’intérêt général). Lorsque ces entreprises à but
non lucratif réalisent des profits, elles les réinvestissent dans les projets de l’entreprise ; dit autrement,
les profits réalisés ne sont pas distribués aux actionnaires de l’entreprise, ils sont conservés dans
l’entreprise afin de réaliser l’objet de l’entreprise.
Questions :
1) Quel est le critère qui distingue des entreprises marchandes à but lucratif et des entreprises
marchandes à but non lucratif ?
2) Les entreprises publiques sont-elles à but non lucratif ?
3) Que peut faire une fondation artistique lorsqu’elle déclare des bénéfices en fin d’exercice
comptable ? même question avec une mutuelle de santé ?
4) Comment définir le secteur de l’économie sociale et solidaire ?
5) En vous appuyant sur les documents 12 et 14, faites un schéma récapitulatif regroupant
l’ensemble des types d’entreprises à partir des notions suivantes (entreprises ; entreprises à but
lucratif ; entreprises à but non lucratif ; entreprises publiques ; entreprises privées ; sociétés ;
entrepreneurs individuels ; coopératives, fondations ; mutuelles)
8
Document 14 : la répartition des actifs par branche d’activité
effectifs des branches, en millions de
12,5
personnes
10,0
7,5
Services principalement non marchands
5,0
Industrie
Agriculture
2,5
Construction
0,0
1949 1953 1957 1961 1965 1969 1973 1977 1981 1985 1989 1993 1997 2001 2005
Champ : France métropolitaine, personnes de 15 ans et plus ; Note : emploi au 31 décembre de chaque
année. ; Source : Insee
Questions :
1) quelles sont les branches pour lesquelles les emplois augmentent, et celles pour lesquelles les
emplois diminuent ?
2) illustrez la notion de tertiarisation de l’économie ;
Document 15 : Les types d’entreprises selon leur taille (nombre de salariés) en 2009
Grandes Entreprises de taille Petites et moyennes Microentrepris Total
entreprises intermédiaire entreprises (PME) : es (MIC) :
(GE) : (ETI) : Salariés, de 10 à salariés < 10
Salariés > Salariés, de 250 à 250
5000 5000
Nombre 217 4 576 131 253 2 555 003 2 691 049
d’entreprises
Effectif salarié 3 986 077 2 877 952 3 529 842 2 377 504 12 771 375
Part dans le 0,008% 0,17% 4,9% 95% 100%
total des
entreprises
Part dans le 31% 22,5% 27,6% 18,6% 100%
total des
salariés
Source : INSEE.
Question :
1) quelles sont les caractéristiques essentielles de la répartition des entreprises selon leur taille ?
9
Document 17 : évolution de l’emploi public
Questions :
1) Quelles sont les trois fonctions publiques distinguées dans ce tableau ?
2) Quelles sont les caractéristiques de la hausse de l’emploi public ?
3) Comment expliquer la hausse de la fonction publique territoriale et de la fonction publique
hospitalière depuis les années 1980 ?
Source : Projet de loi de Finances pour 2013, « Rapport sur la dépense publique et son évolution »
Question :
1) quelles sont les transformations marquantes de la dépense publique entre 1960 et 2011 ?
Source : Projet de loi de Finances pour 2013, « Rapport sur la dépense publique et son évolution »
10
Question :
1) quelles sont les périodes durant lesquelles les parts des dépenses de protection sociale et des
charges d’intérêt semblent augmenter plus fortement ?
Document 20 : définition
Les institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLM) regroupent l'ensemble des unités
privées dotées de la personnalité juridique qui produisent des biens et services non marchands au
profit des ménages. Leurs ressources principales proviennent de contributions volontaires en espèces
ou en nature effectuées par les ménages en leur qualité de consommateurs, de versements provenant
des administrations publiques, ainsi que de revenus de la propriété.
Source : Apprendre avec l’Insee, Insee
Questions :
1) Quel est le point commun entre les ISBLSM et les APU ?
2) Quelle est la différence entre les ISBLSM et les APU ?
Document 22 : Poids des organisations productives dans l’emploi total pour chaque domaine
d’activité
Poids des différentes organisations entreprises organisations organisations Total de
productives en % de l’emploi total privées à but productives de productives l’emploi
lucratif l’ESS publiques
Principaux domaines d’activité
11
3. Les grandes fonctions économiques
1.1 L’investissement
12
Document 25 : l’évolution du taux d’accumulation du capital productif en France (1978-2002)
13
3) Pourquoi peut-on affirmer que l’effort de l’économie américaine en investissement dans
« l’économie de la connaissance » est plus élevé que celui de l’économie française ?
4) Quelle distinction peut-on faire entre croissance « extensive » et croissance « intensive » ?
5) Dans quel cas, l’investissement mesuré par la FBCF affecte-t-il la productivité globale des
facteurs ?
14
Document 29 : le revenu disponible des ménages
Revenus de Prélèvements
Revenus primaires
transfert obligatoires Revenu
Cotisations Revenus Prestations disponible
Milliards Revenus Salaires Cotisations
sociales de la sociales en Autres Impôts Autres brut
d'euros mixtes bruts sociales
employeurs propriété espèces
1995 91,0 454,3 172,3 170,5 238,3 39,2 75,3 270,7 34,8 784,8
2000 101,0 554,4 201,9 201,1 274,8 42,8 133,2 290,8 38,7 913,3
2010 118,3 767,7 274,7 280,0 415,3 57,8 164,2 407,2 48,2 1289,9
2011 121,1 790,3 287,3 285,3 428,7 58,5 175,2 424,0 49,1 1323,5
Prestations
milliards Revenu Transferts de biens et services Revenu
sociales en
d'euros disponible brut non marchands individuels disponible ajusté
nature
1995 784,8 92,7 101,4 979,0
2000 913,3 112,6 118,3 1144,2
2010 1289,9 182,3 170,2 1642,4
2011 1323,5 187,1 174,8 1685,4
Source : Insee « Apprendre avec l’Insee »
Questions :
1) Qu’appelle-t-on les prestations sociales en espèces ? (recherche personnelle)
2) Qu’appelle-t-on des prestations sociales en nature ? (recherche personnelle)
3) Qu’appelle-t-on des transferts de biens et services non marchands individuels ? comment sont-
ils mesurés ? (rechercher personnelle)
4) Faites un schéma récapitulatif de l’ensemble des transferts perçus par les ménages ;
5) Quelle est la part des revenus primaires dans le revenu disponible brut et le revenu disponible
ajusté en 1995 et en 2011 ?
6) Qu’appelle-t-on la socialisation des revenus ?
3.2.2 Les logiques de la redistribution des revenus
15
l’incapacité de travailler, c’est-à-dire en cas de maladie, de chômage ou de vieillesse. Les prestations
peuvent être assimilées à un revenu indirect car elles sont la contrepartie des efforts antérieurement
consentis. Le montant des prestations dépend des cotisations antérieurement versées. Elles relèvent
d’un principe de redistribution horizontale.
Source : Patrick Pourcel « La protection sociale » Bréal, Thèmes & Débats, 2006
Questions :
1) Qu’appelle-t-on des prestations de nature contributive ?
2) Quel est l’objectif de la redistribution horizontale ?
3) La redistribution horizontale est-elle associée au régime de l’assistance ?
Citation A.Smith « Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations » 1776
La consommation est l’unique but, l’ultime terme de toute production, et l’on ne devrait jamais
s’occuper de l’intérêt du producteur, qu’autant qu’il le faut seulement pour favoriser l’intérêt du
consommateur. (…) Les capitaux augmentent par l’économie, et diminuent par la prodigalité et la
mauvaise conduite.
16
dépenses pour l’administration générale, la défense nationale, la sécurité, ne sont pas incluses dans la
consommation effective des ménages.
Dépense de consommation des ménages en 2011 : 1110,1 milliards d'euros
Question :
1) L’évolution « en volume » tient-elle compte de l’évolution du niveau général des prix ?
2) Commentez l’évolution et la structure des dépenses en volume par habitant depuis 1960 ;
17
1) Rappelez comment se calcule le taux d’épargne, et quelles sont les définitions du taux
d’investissement en logement et du taux d’épargne financière ;
2) Quelles sont les grandes évolutions du taux d’épargne entre 1950 et 2010 ?
3) Quelles différences observez-vous dans l’évolution du taux d’investissement en logement et
du taux d’épargne financière ?
Document 37
Source : Projet de loi de finances pour 2013 « Rapport sur les prélèvements obligatoires et leur
évolution » 2012
Questions :
18
1) Comment se situe le taux de prélèvements obligatoires en France par rapport à ceux des autres
pays ?
2) Quelle(s) explication(s) donner à cette situation ?
3) Les évolutions constatées en France divergent-elles de celles constatées dans l’UE15 et pour
l’ensemble de l’OCDE ?
Source : Projet de loi de finances pour 2013 « Rapport sur les prélèvements obligatoires et leur
évolution » 2012
Questions :
1) Quelles sont les administrations dont la part des PO dans le PIB est la plus élevée ?
2) Est-ce cohérent avec les informations tirées des documents sur l’évolution de la structure des
dépenses publiques (docs 18 et 19) ?
Source : Projet de loi de finances pour 2013 « Rapport sur les prélèvements obligatoires et leur
évolution » 2012
Question :
1) quelles sont les administrations qui sont à l’origine d’une hausse du taux de PO ?
19
Document 40 : l’évolution de la dette publique et de la charge de la dette en % du PIB depuis
1978
Source : Projet de loi de Finances pour 2013, « Rapport sur la dépense publique et son évolution »,
2012
Questions
1) Qu’est-ce qu’un déficit public ?
2) Qu’est-ce que la dette publique ? (de quoi est-elle composée ?)
3) Comment expliquez-vous que malgré la hausse de la dette publique, les charges d’intérêt
augment peu, voir baissent ?
4) Depuis le début des années 1980, quelles sont les trois années qui ont été marquées par un
ralentissement très net de l’activité économique ? Quelles en ont été les conséquences de ce
ralentissement économique sur l’évolution de la dette publique ?
Source : OMC
Questions :
1) Quelle définition la comptabilité nationale donne-t-elle de « Reste du monde » (recherche
personnelle) ?
2) Quel est le taux de croissance annuel moyen (TCAM) du commerce mondial entre 1990 et
2003 ? même question pour la production ?
20
3) Pourquoi peut-on affirmer que le commerce mondial se développe plus vite que la production
mondiale depuis les années 1950 ?
4) Si on admet que le commerce mondial augmente plus vite que la production mondiale,
comment doivent évoluer les indicateurs suivants :
- le taux d’exportation d’une économie : (X/PIB)
- le taux d’ouverture d’une économie : ( (X+M)/2) / PIB)
21
4. Le circuit économique : les relations entre fonctions économiques
1.1 En résumé : une approche simplifiée du circuit économique
Document 44
Source :
Beitone, Dollo, Buisson, « Aide mémoire d’Economie », Sirey, 4ième édition, 2009, p.45
Questions :
1) remplir les cases blanches du schéma;
Document 45 : les composantes du PIB par type de dépense (ou ventes finales)
Les dépenses au sein d’une économie prennent des formes très diverses. Au même moment, la famille
Jones prend des vacances à Disney World ; General Motors construit une nouvelle usine automobile ;
la Marine américaine produit un nouveau sous-marin ; et British Airways achète un nouvel avion à
Boeing. Le PIB inclut toutes ces formes de dépenses qui concernent des biens et services produits à
l’intérieur des Etats-Unis. Les économistes cherchent à regrouper les types de dépenses aux fins
d’analyse, et considèrent quatre types de dépenses :
- la consommation C ;
- l’investissement I ;
- les dépenses publiques G ;
- les exportations nettes (X-M) ;
on obtient alors Y = C+I+G+(X-M), avec Y le revenu global ;
Cette équation est une identité, ie une équation vérifiée par la nature même des variables qui la
composent. Chaque dollar du PIB dépensé allant dans l’une des quatre composantes du PIB, le total
des quatre doit être égal au PIB. (…) La consommation inclut les dépenses des ménages en biens et
services. L’investissement correspond aux achats d’équipements. S’y trouve par convention l’achat
d’un logement par les ménages. Les dépenses gouvernementales regroupent les achats de biens et
services par l’Etat. (…) Quand un ménage achète un produit à l’étranger, cet achat réduit la différence
(X-M) mais il ne réduit pas le PIB car cet achat apparaît dans une autre composante au même moment.
(…) Imaginons qu’un ménage achète pour 20 000 dollars une voiture Toyota. Cette transaction
augmente la consommation de 20 000 dollars, puisque l’achat d’automobile font partie de la
22
consommation des ménages. Elle réduit aussi les exportations nettes (X-M) de 20 000 dollars puisqu’il
s’agit d’une voiture importée.
Document 46
Certaines décisions des agents économiques aboutissent à la mise à disposition de biens finis ou de
services (les ressources) lorsque d’autres décisions aboutissent à leur utilisation (les emplois). De la
confrontation de ces deux types d’opérations résulte l’équilibre emplois-ressources, présenté
également sous la forme suivante : PIB + M = C + I + G + X + VS
Source : ss la direction d’A. Beitone « Economie, sociologie et histoire du monde contemporain »,
A.Colin, 2013, p.18
23
3) A quoi servent les prélèvements obligatoires ? (servent-ils uniquement à la redistribution ?
pour répondre vous pouvez vous aider des documents 18 et 19)
4) que signifie la notion de prélèvements nets (T) ? a quoi vont servir ces « prélèvements nets » ?
La partie inférieure gauche du cercle représente les ventes de biens et services intérieurs, somme des
dépenses de consommation (C), des dépenses d’investissement (I), des dépenses d’administrations
publiques en biens et services (G) et des exportations (X) diminuées des importations (Z). Dans la
partie supérieure gauche du cercle, ces dépenses se transforment en revenus des résidents. Ces revenus
font l’objet de prélèvements (pour simplifier, des impôts) de la part des administrations publiques. Par
ailleurs, celles-ci effectuent des transferts en faveur des ménages et des entreprises. Après impôts, ce
qui reste – le revenu brut disponible des ménages et des entreprises – peut être, soit épargné (S), soit
consommé (C). En outre en outre, le secteur privé emprunte pour financer ses investissements (I). Le
solde S-I est l’épargne nette du secteur privé. Le solde T-G est la capacité de financement des
administrations publiques. Le solde X-Z constitue les exportations nettes de la nation.
Source : Charles Wyplosz et Michael Burda « Macroéconomie. A l’échelle européenne », De Boeck,
4ième édition, 2006, p.26-35
Question :
1) appliquer avec les données suivantes et en complétant les chiffres manquants :
production = 100
impôts = 20
transferts = 10
épargne = 10
exportation = importation = 20
Document 49
24
C+S+T = C+I+G+X-Z
S+T-I-G = X-Z
(S-I) + (T-G) = (X-Z)
Chacune des expressions entre parenthèse peut être interprétée comme une forme d’épargne, une fuite
du circuit des dépenses et des revenus si elle est positive, ou une injection si elle est négative.
Si S > I, le secteur privé dans son ensemble constitue une épargne nette. Si S < I, au contraire, il est
emprunteur net.
De même si T > G, les administrations publiques accumulent une épargne, tandis que si G > T, elles
doivent emprunter (…).
L’identité montre comment ces fuites et injections sont liées, par définition. Une épargne nette
positive est une capacité de financement, une épargne nette négative un besoin de financement.
(X-Z) peut s’interpréter comme la capacité (nette) de financement de la nation, qui est la somme de
celles du secteur privé et des administrations publiques.
Source : Charles Wyplosz et Michael Burda « Macroéconomie. A l’échelle européenne », De Boeck,
4ième édition, 2006, p.41
Questions :
1) Lorsque (S-I)+(T-G) est de signe positif, l’économie est-elle en capacité de financement ou en
besoin de financement ?
2) Lorsqu’une économie est en capacité de financement, sa demande globale intérieure est-elle
inférieure ou supérieure à son revenu global ?
3) Comment l’identité comptable est-elle alors obtenue ?
4) Lorsqu’une économie est en besoin de financement, comme cela se traduit-il sur le signe de sa
balance commerciale ?
5) Donnez un exemple de pays en situation de capacité de financement et un exemple de pays en
situation de besoin de financement en 2005 ;
6) En reprenant l’exemple du document 54, retrouvez X dans le cas où S=20, I=10, T=10, G= 20
et M= 20 ;
En guise de conclusion
Au lycée, le professeur de sciences naturelles enseigne les rudiments d’anatomie en s’appuyant sur des
répliques en plastique du corps humain. Ces maquettes montrent les principaux organes et permettent
de montrer aux élèves comment ces organes sont agencés les uns par rapport aux autres. Bien sûr, ces
modèles en plastique ne sont pas de véritables humains et personne ne s’y trompe. Parce qu’ils sont
stylisés, ils omettent de nombreux détails. Mais malgré ce manque de réalisme – en fait, grâce à ce
manque de réalisme - l’étude de ces modèles est très utile pour comprendre le fonctionnement du
corps humain. Les économistes aussi utilisent des modèles pour comprendre le monde, mais au lieu de
les faire en plastique, ils ont recours aux diagrammes et aux équations. Comme la maquette du
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professeur de biologie, le modèle économique néglige nombre de détails afin de se concentrer sur les
éléments essentiels. De même que la réplique en plastique du corps humain ne présente pas tous les
muscles et tous les vaisseaux capillaires, le modèle économique ne représente pas l’intégralité des
relations économiques. (…) Les économistes négligent certains points de détail de l’économie s’ils les
considèrent comme non pertinents à l’égard du problème étudié. Tous les modèles (physiques,
biologiques ou économiques) simplifient la réalité pour nous en faciliter la compréhension.
Source : G.Mankiw « Principes de l’économie » Economica, p.26
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