Immunologie Chapitre1 VF
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Abdelghaffar EL-AMMARI
Sidi Mohamed Ben Abdellah University
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All content following this page was uploaded by Abdelghaffar EL-AMMARI on 07 April 2021.
Pr. A. El-ammari
Le soi correspond à l’ensemble des constituants de l’organisme résultant de l’expression de son
génome ; il ne déclenche pas généralement de réponse immunitaire.
Le non-soi est constitué par l’ensemble des molécules étrangères à l’organisme, c.-à-d non codées
par son génome. Le système immunitaire développe contre le non-soi des réactions ayant pour
conséquence son élimination. Ce non-soi peut être exogène (Bactéries, virus, parasites, greffon, …)
ou endogène dit aussi un soi modifié (cellules cancéreuses, cellules infectées).
Rejet de greffe
Le rejet de greffe est la manifestation d’une réaction immunitaire de l’organisme receveur qui
reconnait comme étrangères (comme non soi) les cellules du donneur.
La réaction de rejet est déclenchée par des marqueurs membranaires se trouvant à la surface des
cellules greffées du donneur, et qui sont différents de ceux présents à la surface des cellules du
receveur, appelés marqueurs du CMH (Complexe Majeur d’Histocompatibilité) ou antigènes
d’histocompatibilité ou molécules HLA chez l’espèce humaine.
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Remarque:
Le gène de la β2
microglobuline
est localisé sur le
chromosome 15.
Chez l’Homme, les molécules de CMH sont codées par un ensemble de gènes localisés sur le bras court du
chromosome 6. Ces gènes étant particulièrement liés, ils s’agrègent en bloc lors de la méiose ; un enfant
reçoit donc un haplotype de son père et un haplotype de sa mère. Ainsi, chaque individu présente 50% de
ressemblance de ses molécules HLA avec chacun de ses parents.
Seules les chaînes α des molécules de classe I sont codées par des gènes localisés sur le chromosome 6. Le
gène de la β2 microglobuline est localisé sur le chromosome 15.
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Le polymorphisme des molécules de CMH est tellement important qu’il n’existe pas deux individus, dans une
population non consanguine, présentant exactement le même CMH. Ces marqueurs sont exceptionnellement
identiques chez les vrais jumeaux (qui sont génétiquement identiques) et parfois chez des frères et sœurs.
De ce fait, les molécules de CMH constituent une sorte de carte d’identité moléculaire.
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A compléter
Schématisez les molécules
de CMH 1 et 2 à la surface
de la cellule de cet individu.
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- Les molécules de CMH de classe I présentent, aux lymphocytes TCD8, des peptides endogènes
normaux ou non qui sont synthétisés par la cellule (toute cellule nucléée).
- Quant aux molécules de CMH de classe II, elles présentent, aux lymphocytes TCD4, des
peptides exogènes phagocytés par certaines cellules immunitaires.
Les molécules de CMH participent à un véritable système d’inspection des protéines cellulaires. Ainsi,
dans toute la cellule, des enzymes découpent en fragments (peptides) une partie des protéines
présentes dans le cytoplasme. Chaque peptide se lie à une molécule de CMH, formant un complexe
peptide-CMH qui migre à la surface de la cellule. La cellule assure ainsi une exposition permanente de
son contenu peptidique, ce qui permet une véritable "surveillance immunitaire".
Deux cas sont à distinguer:
- Si les peptides exposés proviennent de protéines normales de la cellule, les complexes peptide-
CMH ne déclenchent aucune réponse immunitaire.
- Si les peptides exposés proviennent soit de protéines étrangères (Protéines codées par un génome
viral, molécules étrangères introduites dans la cellule par phagocytose), soit de protéines anormales
du soi (codées par des gènes mutés dans une cellule cancéreuse par exemple) ; dans ces cas, les
complexes peptide-CMH déclenchent une réponse immunitaire.
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En plus des agglutinogènes membranaires A et B, les hématies peuvent porter d’autres antigènes
comme l’antigène D ou facteur rhésus. Les individus qui possèdent cet antigène sont dits Rhésus
positifs (ou Rh+) ; ceux qui ne le possèdent pas sont dits Rhésus négatifs (ou Rh-).
Contrairement au système ABO où on a naturellement des anticorps anti-A et anti-B, les anticorps
anti-Rh ou anti-D n’existent pas naturellement dans le plasma mais ils n'apparaissent que lorsque le
facteur Rh+ est introduit chez un individu Rh-.
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La compatibilité globulaire
La transfusion dite « sanguine » consiste le plus souvent à administrer par voie intraveineuse des
préparations de concentré de globules rouges (concentrés globulaires) obtenues à partir de sang de
donneurs.
Le risque premier lors d’une transfusion sanguine est lié à la possibilité de réunir dans le l’organisme
du receveur (la personne transfusée) un anticorps et son antigène érythrocytaire. Les globules
rouges du donneur sont dits compatibles avec le sang du receveur si le receveur ne présente pas
d’anticorps circulants dirigés contre un antigène érythrocytaire du donneur.
La transfusion standard ne tient compte que du groupe dans le système ABO plus le Rhésus D (Rh+ ou
Rh−).
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Complétez par des flèches indiquant quelles sont les transfusions possibles
(donneur vers receveur).
A. Compatibilité ABO des globules rouges. Les flèches indiquent quelles sont les
transfusions possibles (donneur vers receveur).