Le CMH
Le CMH
Le CMH
IBN EL JAZZAR
SOUSSE
Première Année
MEDECINE
IMMUNOLOGIE
Le Complexe majeur d’histocompatibilité
CMH
I- Introduction
Le CMH a été découvert comme principal locus génique déterminant la
prise ou le rejet de greffons tissulaires entre des individus (« histo » pour tissus)
d’où cette dénomination ‘’complexe’’ (plusieurs gènes et une multitude
s’allèles) ; ‘’majeur’’ (il existe des antigènes moins importants responsables du
rejet de greffe) ; ‘’d’histocompatibilté’’ (rejet ou prise de greffe).
Le locus du CMH comprend un ensemble de gènes présents chez tous les
mammifères et qui codent pour les molécules du CMH ainsi que pour d’autres
protéines.
Les protéines du CMH humain portent le nom d’antigènes leucocytaires
humains (HLA, Human Leukocyte Antigen), car elles étaient découvertes
comme des antigènes leucocytaires identifiés par des anticorps spécifiques.
Le locus du CMH contient deux ensembles de gènes hautement
polymorphes, appelées gènes du CMH de classe I et de classe II (le
polymorphisme se réfère à la présence dans la population de nombreuses
variantes de ces gènes).
La fonction des molécules du CMH est en réalité la présentation des
antigènes aux lymphocytes T.
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La chaîne α est constituée de trois domaines extracellulaires (α1, α2 et
α3), suivis par deux courts domaines, un transmembranaire et un cytoplasmique.
- Les domaines α1 et α2 forment un site de liaison au peptide en forme de
sillon, pouvant accueillir des peptides de 8 à 9 acides aminés. Les résidus
polymorphes des molécules de classe I c.-à-d. les acides aminés des molécules
du CMH propres à chaque allèle, sont situés dans les domaines α1 et α2.
- Le domaine α3 est constant (le même pour tous les allèles). Il contient un
site de liaison au corécepteur CD8 des lymphocytes T.
- La β2-microglobuline est une chaine invariante. Elle se lie de façon non
covalente aux trois domaines de la chaine α et ne possède pas de site de fixation
à la membrane cellulaire.
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Molécules du CMH
1. Le locus du CMH
Le complexe majeur d’histocompatibilité (CMH) humain est un ensemble
de gènes situés sur le bras court du chromosome 6. Actuellement, plus de 200
gènes ont été identifiés.
Le système HLA est subdivisé classiquement en trois régions :
- la région HLA de classe I : la plus télomérique, est elle-même divisée au
moins en trois locus principaux appelés HLA-A, B et C (molécules HLA de
classe I classiques). D’autres gènes sont également décrits, appelés gènes de
classe I non classiques, tels que HLA-E, -F, -G. Chaque gène code pour la
chaîne α de la molécule CMH de classe I.
- la région HLA de classe II : la plus centromérique, dont les principaux
locus sont HLA-DP, -DQ et –DR renfermant chacun des gènes codant pour les
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chaînes α (HLA-DPA, -DQA, -DRA) et β (HLA-DPB, -DQB, -DRB) des
molécules HLA de classe II.
- la région intermédiaire contient également un grand nombre de gènes
qualifiés abusivement de classe III (mais qui n’ont en réalité aucune parenté
avec le système HLA). Parmi ces gènes on trouve ceux, codant pour les facteurs
nécrosants des tumeurs (TNF α et β), les gènes de la 21 hydroxylase, les gènes
Hsp70 et des gènes codant pour certains composants du complément C2, c4 et
facteur B.
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b- Les gènes du CMH sont exprimés de manière codominante
Les allèles hérités des deux parents sont exprimés de manière équivalente.
c- Transmission en bloc
Les loci du CMH sont très proches sur le chromosome 6, le taux de
recombinaison au sein du CMH est donc très faible
Ils sont ainsi transmis en bloc d’une génération à l’autre.
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Une chaîne invariante (qui contient une séquence dite CLIP) se lie aux
chaînes α et β, occupe le site de laison au peptide (le sillon). Cette chaîne guide
le transport de la molécule du CMH vers le compartiment d’endocytose.
Une protéine DM permet l’échange entre le CLIP et le peptide
antigénique
c- Transport des complexes peptide-CMH à la surface cellulaire
Une fois le peptide est chargé, la molécule CMH est stabilisée.
Après fusion de la vésicule avec la membrane cytoplasmique, le complexe
CMH-peptide est exprimé à la surface et le peptide sera présenté aux LT CD4.
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Processus d’apprêtement des antigènes
VII- Conclusion
Les molécules du CMH sont extrêmement polymorphes.
Les lymphocytes T ne peuvent pas reconnaître un antigène protéique que
si celui-ci ait été apprêté et présenté par une molécule CMH.
Les molécules CMH classe II sont exprimées par les cellules
présentatrices d’antigène. Elles sont reconnues par les LT CD4+.
Les molécules CMH classe I sont présentes sur la plupart des cellules. Les
LT CD8+ reconnaissent les peptides présentés par le CMH de classe I.
La découverte du CMH a permis de :
- Réaliser des greffes tissulaires qui restent le seul moyen thérapeutique
dans certaines maladies.
- Comprendre des mécanismes physiologiques de la réaction immunitaire.