5 - La Division Cellulaire S2 2024

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Chapitre V

LA DIVISION CELLULAIRE
INTRODUCTION

 La division cellulaire correspond à un


phénomène au cours duquel une cellule mère
donne naissance à 02 cellules filles
 Elle constitue un ensemble de processus qui assurent :
 d’une part, la reproduction quantitative et
qualitative exacte de l’information contenu dans le
noyau
 d’autre part, la répartition égale dans les cellules
filles de cette information préalablement reproduite
La phase M ou phase de division
cellulaire qui inclut les différentes
étapes de la division nucléaire (la
mitose) et la division cytoplasmique
(la cytodiérèse), est le plus
important du cycle cellulaire
 Pendant une période relativement
courte, le contenu de la cellule parentale
qui était dupliqué pendant
l’interphase, est partagé entre les
deux cellules filles (Fig. 5-1).
Fig. 5-1. Phase M du cycle cellulaire. La phase M débute à la fin de la phase G2, et se
termine au début de la phase G1 suivante. Elle comprend les cinq stades de la division
nucléaire (mitose) et la division cytoplasmique (cytodiérèse).
 De nombreux changements morphologiques s’observent
pendant la phase M :
 condensation des chromosomes,
 rupture de l’enveloppe nucléaire,
 fragmentation du RE et de l’appareil de Golgi,
 perte de la capacité d’adhérence des cellules les
unes aux autres et à la matrice extracellulaire,
 modifications du cytosquelette permettant la
ségrégation des chromosomes et leur partage dans
les cellules
 Chez les eucaryotes, la division cellulaire se traduit en
général, du point de vue morphologique par la
transformation de la chromatine en bâtonnets très
colorables et très épaisses qui sont les chromosomes
A- LES CHROMOSOMES

 Au début de la division cellulaire, les chromosomes


s’édifient à partir de la chromatine du noyau interphasique
 On admet aujourd’hui que chromatine et chromosome
représentent deux états différents d’un même matériel:
 La chromatine est constituée de filaments fins très
longs : chromatides
 Ces chromatides se spiralisent et s’épaississent au
moment de la division, formant des enroulements serrés :
chromosomes
 Le retour à l’état interphasique, en fin de division,
résulte de la despiralisation des chromatides
Noyau en division: Les chromatines s’épaississent et se condensent à travers une
spiralisation intense en formant les chromosomes en prophase
Chromatide Chromatide
(Inventée par
Johannsen, Locus
Bateson) Bras

Gène
Brin ADN à double brin
(AA, Aa, aa)

Centromère
Allèles : A, a

Vue planaire
Locus: lieu où se
trouve les gènes

Chromosome en Prophase (2n chr et 4n en ADN)


Macromolécule double brin:
Les 2 brins sont antiparallèles

Vue planaire
Vue en 3D
Composante des nucléotides
 Les informations portées par l’ADN sont transmises au cytoplasme
par des molécules d’ARNm: activités hétérosynthétiques
(Transcription)
 Les ARNm quittent le noyau, passent dans le cytoplasme et la lecture
des informations qu’ils portent par les ribosomes permet la synthèse de
protéines spécifiques à travers ARNt (traduction) (collecteur d’AA dans
le cytoplasme)
Donc :
 L’arrivée de l’ARNm dans le cytoplasme déclenche la reprise des synthèses
protéiques
 et par conséquent, le noyau, contrôle l’ensemble des activités cellulaires.
1- Forme et nombre des chromosomes (Fig. 5-2)
 Pour une espèce donnée, la forme et le nombre des
chromosomes sont bien définis, et caractéristiques de
l’espèce
 Les chromosomes ont en général :
 l’aspect de bâtonnets : 0,2 à 2 µ de diamètre ; 0,2 à 50 µ
de long
 une constriction appelée centromère qui sépare le
chromosome en deux bras
 Selon la longueur relative des bras et la position du
centromère, on distingue plusieurs types de chromosomes :
 en bâtonnet rectiligne : chromosome acrocentrique,
 en V à bras inégaux : chromosome sub-
métacentrique,
 chromosome à bras très courts : chromosome
ponctiforme
Il existe souvent sur l’un des bras du
chromosome un étranglement appelé
constriction secondaire, par opposition au
centromère qui est la constriction primaire.
 Au début de la division, les nucléoles sont
étroitement accolés à la constriction
secondaire de certains chromosomes ; cette
région est encore appelée zone nucléolaire
ou organisateur nucléolaire
 A l’extrémité de l’un des bras, on peut
voir, chez certains chromosomes, une petite
sphère reliée au bras par une fine trabécule,
il s’agit du satellite
= Zone nucléolaire

Chromatide

= constriction I

Fig. 5-2. Organisation d’un chromosome sub-métacentrique. (a) Le


centromère, ou constriction primaire, partage le chromosome en deux bras,
dont l’un possède une constriction secondaire et l’autre un satellite. (b)
Interprétation de l’organisation du chromosome: il est formé d’une chromatide
enroulée en spirale ; le centromère correspond à la région la moins spiralées.
 Il existe en général dans le noyau deux exemplaires
identiques de chaque chromosome
 Le noyau renferme donc des paires de chromosomes.
Les chromosomes d’une même paire sont dits
homologues.
 Le nombre n de paires de chromosomes est
caractéristique de l’espèce,
 Chaque noyau renferme donc 2n chromosomes, ou
plus précisément deux jeux identiques de n
chromosomes. Le nombre n est dit haploïde
 Homme ; 2n = 46
 Grenouille rousse ; 2n = 26
 Drosophile ; 2n = 8
 Ascharis bivalents ; 2n = 4
 Les gamètes ou cellules sexuelles ne renferment qu’un
jeu de chromosomes ; ce sont des cellules haploïdes (n
chr)
 Les autres cellules de l’organisme sont pour la plupart,
diploïdes (2n chr): cellules somatique, C. souche
 Il existe des cellules qui renferment plus de 2n
chromosomes : 4n, 8n, etc. Ce sont des cellules
polyploïdes
 Chez de nombreuses espèces, on remarque une paire
de chromosomes dont les constituants sont différents
chez le mâle et la femelle : ce sont des
hétérochromosomes ou chromosomes sexuels (X et Y)
 Le nombre et la forme des chromosomes constitue le
caryotype d’une espèce
2- Structure et ultrastructure

 Chaque chromosome est formé d’une


chromatide enroulée en spirale. Il s’agit d’un
filament de 0,2 µ de diamètre, difficile à observer
au microscope optique
 Dans le noyau interphasique, chaque
chromatide est déroulée, sauf en certains endroits
où elle demeure pelotonnée formant les masses
plus denses des chromocentres
 Au moment de la division :
Spirale mineure

 Chaque chromatide s’enroule en une


spirale dont le pas est très petit
 La chromatide présente alors l’aspect
d’un ressort à boudin, que l’on appelle la
spirale mineure
 Cette spirale mineure s’enroule ensuite
sur elle-même pour former 10 à 30 tours
de spire qui constituent la spirale
somatique
 La longueur apparente de la chromatide
diminue considérablement alors que son
diamètre apparent augmente
Spirale somatique
 A la fin de la division cellulaire :
 La spirale somatique se déroule, mais
certaines régions de la chromatide
restent pelotonnées constituant les
chromocentres
 En outre, la spirale mineure se déroule,
sauf en certains points de la chromatide
qui forment alors des épaississements
d’aspects granuleux, les chromomères
 Chaque chromatide est constituée de
deux demi-chromatides
3- Constitution chimique
 Les chromosomes renferment les mêmes
constituants que la chromatine : ADN, ARN et
protéines associées
 La division cellulaire est caractérisée par
l’apparition des chromosomes dans le
noyau.
 Les premiers observateurs les ont décrits
comme des filaments, d’où le nom de mitose (du
grec mitos = filament)
 Au cours de la mitose, une cellule mère
diploïde (2n chromosomes) duplique ses
chromosomes et donne naissance à deux cellules
filles diploïdes (2n chromosomes)
 La formation des gamètes se fait selon un
autre mode de division:
 une cellule mère à 2n chromosomes donne,
par deux divisions successives (réductionnelle
et équationnelle), 04 cellules filles haploïdes (n
chromosome).
 ce processus particulier de division a reçu le
nom de méiose (du grec meios = moins)
 Enfin, il existe des cas exceptionnels où le
microscope à la lumière ne révèle pas l’apparition
de chromosomes pendant la division ; on a donné
à ce phénomène le nom d’amitose
B- VUE D’ENSEMBLE DE LA PHASE M : MITOSE ET
CYTODIERESE
 Hormis quelques modifications mineures, la cascade d’évènements
de la phase M est identique chez tous les eucaryotes
1- Les trois caractéristiques spécifiques de la phase M :
condensation des chromosomes, formations du fuseau mitotique et
anneau contractile (Fig. 5-3).
Chromosomes

Fig. 5-3. Le cytosquelette au cours de la phase M. Le fuseau mitotique se


forme en premier et les chromosomes ségrégent. L’anneau contractile (sillon
de division) se forme plus tard et divise la cellule en deux.
2- La division cellulaire dépend de la
duplication du centrosome.

 Le centre organisateur des microtubules est dans


la plupart des cellules animales le centrosome
 C’est un nuage de matériel péricentriolaire mal
défini (la matrice du centrosome) associé à une
paire de centrioles
 Le processus de duplication et de séparation du
centrosome est appelé cycle du centrosome.
3- La phase M est traditionnellement divisée en six
étapes.
 La stratégie de base de la division cellulaire est
remarquablement constante parmi les organismes
eucaryotes
 Les cinq premiers stades de la phase M constitue la mitose ;
 le sixième stade qui chevauche avec la fin de la mitose, est la
cytodiérèse.
 Les cinq étapes successives de la mitose s’enchaînent les
unes aux autres et se déroulent selon une séquence
strictement définie :
 la prophase,
 la prométaphase,
 la métaphase,
 l’anaphase,
 et la télophase.
 La cytodiérèse, par contre,
commence au cours de l’anaphase et se
poursuit jusqu’à la fin de la phase M
(Fig. 5-4).
 Il existe d’innombrables variantes à
tous les stades de la division cellulaire
dans les règnes animal et végétal ; elles
sont schématisées par la planche 5-1 et
la Figure 5-5.
Fig. 5-4. Chronologie de la mitose et de la cytodiérèse (phase M) dans
une cellule de mammifère. Les temps exacts varient selon les cellules et
sont beaucoup plus courts dans les cycles embryonnaires. Noter que la
cytodiérèse commence avant la fin de la mitose et que la prométaphase
commence lorsque l’enveloppe nucléaire se rompt.
3.1- Prophase et prométaphase (voir planche 6-1)
 Le début de la prophase est marqué par un gonflement du noyau
 La chromatine se transforme en chromosomes
 Chaque chromosome est formé de deux chromatides réunies par le
centromère
 A ce moment, le noyau renferme donc 4n chromosomes.
 Dans le cytoplasme, le début de la prophase est marqué par la duplication du
diplosome.
 Les deux paires de centrioles s’écartent l’une de l’autre et se disposent en des
points de la cellule diamétralement opposés par rapport au centre du noyau.
 Au cours de la migration des centrioles, le hyaloplasme qui entoure ces
organites prend une structure fibreuse.

Au début de la prophase, chaque long


chromosome est composé de chromatides
attachées au centromère. À ce stade, le
dédoublement du chromosome n'est pas
visible.
A la fin de la prophase
 La membrane nucléaire a presque entièrement disparu ;
 les centromères sont disposés dans un plan équatorial et reliés
aux fibres chromosomiques ;
 le hyaloplasme et le nucléoplasme donnent naissance à des
structures fibreuses constituant le fuseau de division.
 A la fin de la prophase et pendant la prométaphase :
 La membrane nucléaire se fragmente en regard de chaque
paire de centrioles.
 Le nucléoplasme est alors directement en contact avec le
hyaloplasme ;
 Les centromères migrent dans un plan équatorial,
perpendiculaire à l’axe formé par les deux diplosomes.
3.2- Métaphase ( voir planche 5-1 ; Fig. 5-5)
 Au cours de la métaphase :
 Les bras des chromosomes viennent se placer dans le plan
équatorial et forment la plaque équatoriale.
Selon les espèces :
 A la fin de la métaphase :
 La membrane nucléaire a complètement disparu, ses fragments
ne se distinguent plus du RE.

3.3- Anaphase ( voir planche 5-1 ; Fig. 5-5)


 Le début de l’anaphase est marqué par un
dédoublement des centromères.
 Les deux centromères fils migrent chacun vers un pôle du
fuseau en entraînant un chromosome fils : c’est l’ascension
polaire.
3.4- Télophase ( voir planche 5-1 ; Fig. 5-5)
 A la télophase, les deux lots de chromosomes sont
parvenus chacun à un pôle.
 Les fibres chromosomiques, devenues très courtes,
disparaissent, ainsi que les fibres astériennes.
 Les chromosomes se despiralisent.
 On voit des membranes du RE s’accoler aux chromosomes.
 La nouvelle membrane nucléaire est
reconstituée à partir du Réticulum Endoplasmique.
 Dans la région équatoriale :
 La membrane plasmique s’invagine pour former le sillon de
division.
 La région équatoriale devient de plus en plus étranglée.
 Le pont reliant les deux cellules filles s’amincit et finalement
les deux cellules filles se séparent.
Cette dernière étape de la mitose constitue la
cytodiérèse.
 A la fin de la mitose, deux cellules filles se
sont formées.
 Le noyau de chacune d’elles contient 2n
chromosomes qui ne sont plus visibles,
puisque le noyau est revenu à un état
interphasique.
 En outre, elles possèdent chacune un
diplosome.
 Quant aux organites cytoplasmiques, au
moment de la cytodiérèse, ils se sont
distribués sensiblement par moitié entre les
cellules filles.
3.5- Cytodiérèse
 Au cours de la cytodiérèse (ou cytocinèse), le cytoplasme
se divise selon un processus appelé segmentation (ou
clivage).
 Bien que la division du noyau et celle du cytoplasme soient
généralement liées, ce sont des évènements distincts.
 Dans certaines circonstances, normales, la division du
noyau n’est pas suivie de cytodiérèse.
 Dans une cellule typique, la cytodiérèse accompagne
chaque mitose ;
 elle commence en anaphase,
 continue en télophase,
 et se termine lorsque débute l’interphase.
 Des expériences ont montré que la formation du sillon de
division semble être liée à l’existence de protéines contractiles
(l’actine et la myosine) dans la région équatoriale.
4- Inhibiteurs de la mitose
 La mitose comprend : la duplication de l’ADN et la
distribution du matériel chromosomique entre les
deux cellules filles.
 Il existe des agents physiques ou chimiques qui
peuvent empêcher le déroulement normal de l’un ou
l’autre de ces processus : ce sont les inhibiteurs de la
mitose (rayon X, UV, élément radioactif, Colchicine) ;
 certains perturbent la duplication de l’ADN : ce sont les
inhibiteurs de la synthèse d’ADN
 d’autres agissent sur les structures qui permettent la
distribution du matériel chromosomique : ce sont les
inhibiteurs du fuseau.
Planche 5-1. Les six étapes de la division cellulaire.
Planche 5-1 (Suite). Les six étapes de la division cellulaire.
Planche 5-1 (Suite). Les six étapes de la division cellulaire.
Planche 5-1 (Suite). Les six étapes de la division cellulaire.
3

1 1
2

3
1 2

Fig. 5-5. Cellules en mitose. Cette coupe d’œuf de poisson en


segmentation, observée au microscope à la lumière, montre des cellules
en diverses phases de la mitose. (1) Métaphase. (2) Anaphase. (3)
Télophase. L’organisation fibreuse du hyaloplasme, qui constitue le
fuseau achromatique, se voit particulièrement bien.
C- MÉIOSE
 La méiose (du mot grec qui signifie, réduction) est un
processus de division cellulaire par lequel le nombre de
chromosomes est réduit de moitié; chaque cellule fille
recevant un jeu complet de chromosomes (une cellule-
mère va donner 4 cellules-filles).
1- La méiose comprend deux divisions nucléaires.
 La division réductionnelle (séparation et migration de
deux lots de chromosomes homologues vers le pôle), ainsi
on a n chromosome mais la quantité d’ADN reste diploïde
 la division équationnelle (identique à la mitose,
séparation de deux chromatides et migration vers le pôle):
n chromosome avec une quantité d’ADN haploïde
Un gamète haploïde produit par les divisions
d’une cellule diploïde au cours de la méiose doit
contenir un seul élément de chaque paire de
chromosomes homologues (l’homologue maternel
ou paternel), et par conséquent, la moitié
seulement du nombre initial de chromosomes
 Avant que les homologues ne s’apparient,
chacun d’eux se réplique pour donner deux
chromatides sœurs comme dans une division
cellulaire normale
 Ce n’est qu’après l’achèvement de la
réplication de l’ADN que les caractéristiques
particulières de la méiose deviennent évidente:
 Chaque cellule fille hérite donc de deux exemplaires de l’un des
deux homologues lorsque la cellule méiotique se divise ;
 Ces deux copies sont identiques, à l’exception des régions qui ont
subi la recombinaison génétique (Fig. 5-6).
 Les deux cellules issues de la division I de la méiose
contiennent par conséquent, une quantité diploïde d’ADN
(2n ADN mais à n chromosomes)
 La formation des noyaux des gamètes réels peut alors avoir
lieu simplement par une seconde division cellulaire : la
division II de la méiose.
 Les chromosomes s’alignent sans réplication supplémentaire sur
un second fuseau,
 et les chromatides sœurs se séparent, comme dans une mitose
normale, pour produire des cellules dont le contenu en ADN est
haploïde (n ADN et n chromosome).
Fig. 5-6. Les évènements de la première
division de méiose (Pour simplifier, une
seule paire de chromosomes est
représentée)
 L’appariement des chromosomes
homologues (les homologues, paternel et
maternel) est un phénomène unique à la
méiose.
 Avant que cet appariement ne se produise,
chaque chromosome (ADN) a été dupliqué
(2n vers 4n) et se présente sous forme de
deux chromatides sœurs attachées.
 Comme le montre la formation des
chromosomes qui sont partiellement rouges
et partiellement noirs, l’appariement de la
méiose implique un phénomène de
recombinaison génétique ou d’enjambement
(crossing-over) entre chromosomes
homologue.
Étapes de la méiose.
C
A B (PI) Prophase de la première division:
A. Formation de l'aster et
apparition des chromosomes
B. Dédoublement des centrioles et
accouplement des chromosomes
homologues
AI TI
MI C. Disparition de la membrane
nucléaire, apparition du fuseau
mitotique; les chromosomes se
raccourcissent et forment des
tétrades.
(MI) Métaphase: chromosomes à
l'équateur de la cellule.
MII (AI) Anaphase: Les chromosomes se
dirigent vers les pôles.
(TI) Télophase de la première division
AII TII
et prophase (PII) de la seconde
division.
(MII) et (AII) Métaphase et anaphase
de la seconde division. A la fin de
l'anaphase, il y a "n" chromosomes à
chaque pôle.
(TII) Télophase de la seconde division.
 La méiose consiste donc en deux divisions cellulaires qui suivent une
phase unique de réplication de l’ADN et conduisent à la formation de
quatre cellules haploïdes à partir de chaque cellule qui entre en méiose.
La mitose et la méiose sont comparées dans la Figure 5-7.

 La méiose peut parfois être anormale, et les homologues peuvent ne


pas se séparer ; ce phénomène est appelé non-disjonction
 Certaines des cellules haploïdes résultantes ont un chromosome
manquant, alors que d’autres en possèdent plus d’une copie.
 De tels gamètes engendrent des embryons anormaux, dont la
plupart meurent
 Cependant, certains survivent :
 le syndrome de Down en est un exemple chez l’homme. Le
phénomène de non-disjonction au cours de la méiose I ou II
entraîne la présence d’une copie supplémentaire du
chromosome 21 (TRISOMIE 21).
Fig. 5-7. Comparaison de la
méiose et de la division
cellulaire normale.
DIVISION I DE LA MÉIOSE

Pour simplifier, une seule


paire de chromosomes
homologues est représentée.
 Au cours de la méiose,
après la réplication de l’ADN,
deux divisions nucléaires et

MITOSE
cellulaires sont nécessaires
pour produire les gamètes
haploïdes.
 Chaque cellule diploïde qui
entre en méiose produit donc
quatre cellules haploïdes,
DIVISION II

alors que chaque cellule


diploïde qui entre en mitose
produit deux cellules
diploïdes.
2- Le brassage génétique est accru par des enjambements
entre des chromatides homologues non sœurs.
• A part les vrais jumeaux, deux individus issus des mêmes
parents ne sont pas génétiquement identiques.
 Cause : longtemps avant la fusion des deux gamètes, deux types de
brassage génétique ont déjà eu lieu au cours de la méiose:
 Le premier découle de la répartition au hasard des homologues
maternels et paternels entre les cellules filles au cours de la division
méiotique I : chaque gamète reçoit un mélange différent de
chromosomes maternels et paternels
 Par ce seul processus, un individu pourrait, en principe, produire
2n gamètes génétiquement différents, où n est le nombre haploïde
de chromosomes (Fig. 5-8).
 Chez l’homme par exemple, chaque individu peut produire
au moins 223 = 8,4 x 106 gamètes génétiquement différents.
 Le nombre réel est cependant encore beaucoup plus élevé du
fait de l’existence de l’enjambement chromosomique ou
croissing-over.
Fig. 5-8. Les deux mécanismes principaux qui
contribuent au brassage du matériel
génétique au cours de la méiose.
 (A) Le brassage indépendant des homologues
maternels et paternels au cours de la première
division méiotique produit 2n gamètes haploïdes
différents pour un organisme possédant n
chromosomes. Ici n=3 et il existe 8 gamètes
différents possibles, comme l’indique le schéma.
 (B) L’enjambement au cours de la prophase
méiotique I entraîne l’échange de segments de
chromosomes homologues et, de ce fait, le
brassage des gènes dans les chromosomes
individuels.
 Du fait des nombreuses petites différences qui
existent toujours dans la séquence d’ADN de
n’importe quel couple d’homologues, les deux
mécanismes augmentent la variabilité génétique
des organites qui se reproduisent de façon
sexuée.
 L’enjambement chromosomique est un processus qui a lieu au
cours de la longue prophase de la division méiotique I, dans lequel
des segments de chromosomes homologues sont échangés.
 Il implique la cassure des doubles hélices d’ADN maternelle et
paternelle de chacune des deux chromatides et leur réunion
croisée par un processus appelé recombinaison génétique.
 Les deux homologues dupliqués (paternel et maternel) sont
physiquement connectés en certains points spécifiques : chiasma.
 Chaque chiasma, correspond à un enjambement entre deux
chromatides non sœurs (Fig. 5-9).
 A ce stade de la méiose, chaque paire d’homologues, ou bivalent,
est maintenue attachée par au moins un chiasma.
 De nombreux bivalents contiennent plus d’un chiasma, indiquant
que de multiples enjambements peuvent se former entre les
chromosomes.
Fig. 5-9. Des chromosomes homologues appariés au cours de la
transition en métaphase de la division méiotique.
3- Le complexe synaptonémal intervient dans l’appariement
des chromosomes
 Le complexe synaptonémal est une structure protéique
particulière qui apparaît au stade zygotène puis disparaît au
diplotène au cours de la prophase I de la méiose
La prophase I est traditionnellement divisée en cinq stades
consécutifs définis par ces modifications morphologiques :
 leptotène,
 zygotène,
 pachytène,
 diplotène,
 et diacinèse
 Au stade pachytène, le complexe synaptonémal semble établir
une connexion entre les chromosomes homologues sur toute
leur longueur
 Les chromosomes homologues s'apparient entre eux sur toute
leur longueur grâce à ce complexe synaptonémal
L’évènement le plus frappant est le début de l’étroit
appariement (synapsis) des chromosomes au moment du
zygotène:
 A ce moment, une structure complexe appelée complexe
synaptonémal commence à se développer entre les deux jeux de
chromatides sœurs dans chaque bivalent
 le pachytène commence aussitôt que l’appariement est achevé. Il
dure généralement plusieurs jours, jusqu’à ce que le
dédoublement (asynapsis) initie le stade diplotène, au cours
duquel on peut observer les chiasmas pour la première fois (Fig.
6-10)
Leptotène (du grec : leptos = mince et tainia = ruban)
 On voit apparaître les chromosomes individualisés dont les
télomères commencent à s'attacher à l'intérieur de la membrane
nucléaire
 Les chromatides sœurs appariées commencent à se condenser sous
forme de boucles bordant un élément protéique axial dense
Zygotène (du grec zygon = joug et tainia = ruban) :
Les homologues se rapprochent selon un processus
appelé synapsis, qui est intimement lié à
l'assemblage du complexe synaptonémal
Au début du stade zygotène, les télomères des
chromosomes sont regroupés au niveau d'un point
sur l'enveloppe nucléaire ce qui fait apparaître
l'arrangement en bouquet des chromosomes.

Pachytène (du grec pakhus = épais) :


La synapsis est terminée, les homologues sont reliés
entre eux par l'intermédiaire du complexe
synaptonémal
Diplotène (du grec diploos = double) :
Au début de ce stade, le complexe synaptonémal se désintègre et les
chromosomes se décondensent
Plus tard, ils se condensent à nouveau, les chromatides-sœurs restent
étroitement associées tandis que les chr. homologues tendent à se
séparer les uns des autres et ne sont plus retenus ensemble que par
l'intermédiaire des chiasmas
Ce stade peut durer des jours ou même des années selon l’organisme
(dans l'ovaire, ovocytes I bloqués dans le stade diplotène jusqu'à leur
transformation en ovocytes II)
La transcription des chr. est très active au cours de ce stade,
notamment chez les femelles car l'œuf se consacre activement au
stockage du matériel qui sera utilisé dans les toutes premières divisions
du développement embryonnaire
Diacinèse (dia = à travers et kinesis = mouvement) :
Au cours de ce stade, les chr. homologues raccourcissent et se
condensent une fois de plus
La plaque de rattachement qui retenait les chromosomes homologues
à la paroi du noyau disparaît tandis que les chr. s’épaississent.
Fig. 5-10. Chronologie des processus d’appariement et de séparation des
chromosomes au cours de la prophase méiotique I. Un seul bivalent est représenté.
Le stade pachytène est défini comme étant la période d’existence d’un complexe
synaptonémal complet. Dans les gamètes des animaux femelles, le stade diplotène
suivant est une période de croissance extrêmement prolongée, pendant laquelle les
chromosomes sont décondensés et ont une transcription très active. Ce stade se
termine par la diacinèse – stade de transition avec la métaphase – au cours de laquelle
les chromosomes se condensent à nouveau et la transcription s’arrête. Dans les
gamètes mâles, le stade diplotène et la diacinèse sont plus courts et moins distincts.
3- La division méiotique II ressemble à une mitose normale.
 Lorsque la prophase I (qui peut occuper 90 % ou plus de la
méiose) est terminée, deux divisions cellulaires successives, sans
période intermédiaire de synthèse d’ADN, terminent la méiose (Fig. 6-7).
 Une fois la division méiotique I terminée:
 les membranes nucléaires se reforment autour des deux noyaux fils
et une brève interphase commence.
 Pendant cette période, les chromosomes se décondensent
légèrement, mais ils ne tardent pas à se condenser à nouveau et la
prophase II commence.
 Dans tous les organismes, la prophase II est brève :
 l’enveloppe nucléaire disparaît lorsque le nouveau fuseau se forme,
 après quoi la métaphase II, l’anaphase II et la télophase II se
succèdent rapidement.
 La division II, contrairement à la division I, ressemble étroitement à une
mitose normale. La différence est que chaque chromosome n’est présent
qu’en un seul exemplaire au lieu de deux.

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