Bioclimatologie

Chapitre 5 : Bioclimatologie
• I- Définition des climats, paramètres et échelles

• II- Changements climatiques et impacts
Pr. Slali Ecologie1_Chaps. 5/ LE_SVT 2023_2024

Objectifs en terme de compétences
Ce chapitre a pour objectif essentiel d'initier l'étudiant à la bioclimatologie et aux aspects
météorologiques associés. En particulier, il amènera l'étudiant à :
• comprendre, à l'aide des bases physiques, les mécanismes de formation des climats à différentes
échelles (de celle du globe à celle de la station microclimatique) ;
• appréhender les interactions entre ces mécanismes et la couverture végétale et le sol ;
• s'initier aux instruments de mesure des facteurs climatiques et à l'utilisation de données

climatiques acquises par les réseaux méteorologiques, dans des applications agronomiques et
environnementales.
Ces lignes directrices permettront de saisir l'importance des facteurs climatiques pour la production
de biomasse, la distribution des espèces à l'échelle du globe, l'aménagement de l'espace rural et
l'impact sur le microclimat des modifications du milieu induites par l'homme.
I. Définition des climats, paramètres et échelles
1. Climat et Météo
2. Etude des composantes climatiques
3. Bioclimat et bioclimatologie

1. Climat et météo?
• Le climat est défini par l’ensemble de conditions atmosphériques qui règnent dans
région donnée sur de grandes échelles temporelles (plusieurs dizaines d'années: ~
30 ans).
la climatologie étudie l’évolution à long terme des caractéristiques climatiques
et de leurs changements à venir.
• La météo est l’ensemble de conditions atmosphériques (paramètres

météorologiques) qui règnent dans région donnée durant 24h.
La météorologie est donc la science des phénomènes atmosphériques actuels et leur
prédiction à court terme.
• Le climat façonne l’état des surfaces des continents et joue un rôle important dans la
vie des sociétés.
Paléoclimatologie
Détermination de grandes variations des climats passés en
faisant appel à différents indicateurs : Roches, pollens, cernes
des arbres, faunes fossiles des sédiments marins , composition
de la neige accumulée

❑ Variation spatiale du climat
Les composantes climatiques présentent dans la biosphère des variations
considérables qui peuvent s’étudier sur des échelles spatiales différentes:
❑ Le macroclimat : Un climat relatif à une zone géographique très vaste. Il
résulte de la situation géographique et orographique (relief) ou encore les
conditions météorologiques générales qui caractérisent les grandes zones
climatiques.
❑ Le mésoclimat :
• Climat d'une région particulière.
• Climat d’une forêt (cédraie d’Ifrane)
❑ Le microclimat : des conditions climatiques limitées à une région géographique
très petite.
Ex: Climat sous un arbre ou une pierre.
2. Etude des mécanismes élémentaires du climat
2.1. La température
✓Grandeur physique à laquelle nous sommes le plus sensible.
intrinsèquement liée au sentiment de chaud ou de froid.
✓La température traduit l’agitation moléculaire des gaz
atmosphériques, conséquence des chocs entre leurs molécules.
✓Facteur limitant de toute première importance, car il contrôle
l'ensemble des phénomènes métaboliques et conditionne, de ce
fait, la répartition de la totalité des espèces et des communautés
d'êtres vivants dans la biosphère.

❑ Unité de mesure et ampleur de la température
❑Unité de température:
• Le degré Celsius (°C), utilisée dans la vie courante est (glace fondante à 0°C ;
eau bouillante à 100°C à la pression normale),
• Le Kelvin (K), l’unité internationale.
Les deux échelles étant liées par la relation:
T(K)=T(C°)+273,15
• Le Fahrenheit, unité utilisé par les pays anglo-saxons, pour laquelle la glace
fond à 32°F et l’eau bout à 212°F à la pression normale.
❑ Ampleur de la température
• Température moyenne (T)
• Température minimale (m)
• Température maximale (M)
• Ecart thermique (M-m)

❑ Variation de la température
La température varie en fonction de :
• Lieu (altitude, latitude)
• Saison
• Heure
• Vent
• Couverture nuageuse
• Humidité….
• Au cours d’un cycle de 24h
✓ La température subit l’oscillation diurne qui présente un minimum
(m) avant le lever du soleil et un maximum (M) en début d’après-
midi.
✓ L’amplitude (M-m) de cette oscillation est plus faible au-dessus de la
mer qu’au-dessus des continents.
❑ Importance de la température
• Accélère le métabolisme, les réactions biochimiques ainsi que les phénomènes physico-
chimiques (Loi de Q10: la quantité de chaleur produite(Q) double lorsque la température s’élève
de 10°C).
• Agit directement sur les activités enzymatiques et sur toute une série de phénomènes
biologiques au niveau cellulaire. Elle contrôle ainsi la respiration, la croissance, la
photosynthèse, la résistance à des facteurs défavorables du milieu...
• Détermine les limites des aires de répartition géographique : facteur limitant. Très souvent ce
sont les températures extrêmes plutôt que les moyennes qui limitent l'installation d'une
espèce dans un milieu. L’Intervalle thermique dans lequel la vie est possible: -200, +100°c.
Ex.1: Certaines Cyanophycées capables de se développer dans des eaux dont la température dépasse
80°C.
Ex.2: Certains kystes de nématodes, spores de cryptogames peuvent supporter des températures
inférieures à -180°C.
❑ Adaptations des êtres vivants aux variations
de températures (à développer en TD)
• ECTOTHERMES (hétérothermes, poïkilothermes)
✓ Se réchauffent s'il fait plus chaud et se refroidissent s'il fait plus froid
✓ Incapables de réguler leur température
✓ Sont dits « à sang froid » Ex. : Invertébrés, poissons, amphibiens et
reptiles
• ENDOTHERMES (homéothermes)
✓Régulent leur température.
✓Maintiennent leur température corporelle à un niveau constant ( 37˚C pour les
mammifères).
✓Sont dits « à sang chaud ». Ex. : Mammifères et oiseaux

2.2. Nuages et précipitations
❑Les nuages représentent la partie visible de l’eau atmosphérique et sont donc constitués
d’eau condensée (Eau liquide ou solide : glace). Les éléments microphysiques qui le
composent : gouttelettes, gouttes, cristaux de glace , flocons de neige ou autres particules
glacées sont appelées: hydrométéores.
❑Formation des nuages
• Une particule d’air doit avant tout contenir suffisamment de vapeur d’eau pour qu’une
saturation se produise.
• La vapeur d’eau doit trouver des supports sur lesquels elle puisse se condenser et former
des hydrométéores.
• Les supports : Particules d’aérosol (Grains de poussière microscopiques) jouant le rôle de
noyaux de condensation.
• Pour former un nuage, la vapeur d’eau doit atteindre puis dépasser la saturation. Elle se
condense alors sous forme liquide ou solide, suivant la température, autour de minuscules
particules solides présentes dans l’atmosphère : Noyaux de condensation (Provoquant la
condensation liquide) ou noyaux glaçogènes (Provoquant la condensation solide).
Nuages et précipitations
• Un nuage ne produit pas toujours de précipitations. Pour qu’il le
fasse, il est nécessaire que les hydrométéores qui le constituent
grossissent suffisamment.
• La nature des précipitations produites par un système nuageux
dépend fortement de la température:
✓ Nuages chauds ne contenant que de l’eau liquide ne
produisent que de la pluie.
✓ Nuages ne contenant que de la glace peuvent produire des
chutes de neige ou du grêle tant que la T° reste négative.
• La neige constitue un facteur écologique de toute première importance
dans les milieux subpolaires et montagnards. Il exerce des actions
biologiques variées, de nature thermique et mécanique (gel et dégel).
Pluviométrie et hygrométrie
• Pluviométrie : Quantité totale de précipitations (pluie, grêle,

neige) reçu par unité de surface et par unité de temps.
• Hygrométrie : Quantité de vapeur d'eau contenue par unité

de volume d'air.

Humidité atmosphérique
• L'eau qui s'évapore est absorbée par l'atmosphère d'une manière
invisible.
• L'évaporation est plus intense par temps chaud que par basse
température.
• L'eau évaporée se mélange à l'air sous forme de vapeur translucide et
constitue ce qu'on appelle l'humidité atmosphérique.
• L'humidité visible (brouillard, pluie, neige, eau de condensation) ne
fait pas partie de l'humidité atmosphérique mais elle en résulte.

L'humidité atmosphérique
❑ L'humidité atmosphérique absolue: est le nombre de grammes de vapeur d'eau
contenus dans 1 m3 de cet air. Exprimée en (g/ m3).
Le tableau précédent montre que la capacité d'absorption

d'eau varie fortement avec la température. Par conséquent
la notion d'humidité absolue ne dit pas si l'air pourrait
absorber encore de l'eau ou s'il est déjà saturé.
❑ Humidité atmosphérique relative: C’est le rapport entre la quantité de vapeur d’eau

réellement contenue dans une masse d’air à une température déterminée et la
quantité maximale de vapeur d’eau que la masse d’air pourrait contenir à la même
température. Exprimée en %.
L'air absolument sec a une humidité relative de 0% et l'air saturé d'eau, de 100 %.
Le bilan hydrique du sol: humidité du sol
❑Humidité du sol : c’est la différence entre les apports d'eau et les
pertes par évaporation du sol nu ainsi qu'avec celles qui résultent de
l'évapotranspiration végétale.
Entre 97 et 99% de l'eau absorbée par les végétaux est perdue par
évapotranspiration.
En réalité, le bilan hydrique du sol est tout aussi important que la
valeur absolue des précipitations.

Eau, un facteur limitant
• L'approvisionnement en eau et la réduction des pertes constituent des
problèmes écologiques et physiologiques fondamentaux.
• En fonction de leurs besoins en eaux, et par conséquent de leur répartition dans
les milieux, on distingue :
• Espèces aquatiques: Espèces qui vivent dans l’eau en permanence. Ex.: Poisson,
Corail…
• Espèces hygrophiles: Espèces qui vivent dans des milieux humides Ex.:
Amphibiens, animaux du sol et des grottes, Aulne,…
• Espèces xérophiles: Espèces qui vivent dans les milieux secs Ex.: Espèces des
déserts (Fennec, Dromadaire, Cactus,...)
2.3. Pression atmosphérique
(Mouvements latéraux de l’atmosphère)
• Grandeur principale dont dépend la météorologie.
• Elle se définit en tout point de l’atmosphère. Elle représente le poids
de la colonne d’air qui s’exerce sur une surface horizontale de 1m2
centrées sur le point considéré. Il s’agit donc d’une force par unité de
surface.
• Elle peut s’exprimer en :
✓Newton (N /m2) qui s’exprime en pascal (Pa).
✓Hectopascal (1hPa = 100 Pa)
✓Millibar (1mB = 1hPa)

❑ Variation de la pression atmosphérique
• La valeur moyenne de la pression observée
au niveau de la mer sur toute la surface du
globe, appelée « pression normale » est de
1013,25 hPa.
• La variation de la pression avec l’altitude
est exponentielle décroissante:
✓1 hPa …………….{ 10m d’altitude
✓0,4 hPa……………..{ 10 km d’altitude
✓0,05 hPa……………..{ 25 km d’altitude

❑ Variation verticale de la P.atm.
• Représentation dans l’espace de la pression
atmosphérique appelée champs de pression,
est fondée sur la définition des surfaces
isobares (constituées de lignes isobares),
surfaces d’égale pression.

2.4. Le vent
• Mouvement de l’air dans l’atmosphère, produit par des différentes

pressions atmosphériques (Déplacement des zones de HP vers les zones
de BP) .
• Le vent est d’autant plus fort que les lignes isobares sont resserrées.
• Au niveau du sol dans les deux hémisphères, les frottements dévient le
vent vers les basses pressions.

2.4. Le vent
• Autour d’une dépression, le vent cyclonique tourne donc dans le
sens inverse des aiguilles d’une montre dans HN. C’est l’inverse
dans l’HS.
• Néanmoins, dans les deux cas, les masses d’air se rapprochent du
centre dépressionnaire D qui constitue donc une zone de
convergence des vents.
• La zone dépressionnaire devient donc le siège d’un soulèvement
des particules d’air des basses couches chargées d’humidité,
favorisant ainsi un mécanisme de convection forcée. L’air
ascendant se refroidit et les conditions de condensation
(Formation de nuages) sont réunies.
• La zone dépressionnaire devient donc une zone de temps perturbé
• L’inverse se produit autour d’un anticyclone. La divergence des
masses d’air entraine un mécanisme de subsidence (descendance)
d’air d’altitude. Son réchauffement fait décroitre son humidité
relative qui tend donc à diminuer au sol. Le beau temps s’établit.
❑ Convergence autour des dépressions (a) et
divergences (b) des vents autour des anticyclones
• La zone dépressionnaire devient donc le siège d’un
soulèvement des particules d’air des basses couches
chargées d’humidité, favorisant ainsi un mécanisme de
convection forcée. L’air ascendant se refroidit et les
conditions de condensation (Formation de nuages) sont
réunies.
• La zone dépressionnaire devient donc une zone de temps
perturbé
• L’inverse se produit autour d’un anticyclone. La divergence
des masses d’air entraine un mécanisme de subsidence
(descendance) d’air d’altitude. Son réchauffement fait
décroitre son humidité relative qui tend donc à diminuer
au sol. Le beau temps s’établit.
❑ Impact du vent sur les êtres vivants
• Augmente l’évaporation (Pouvoir de desséchement)

• Facteur de refroidissement.
• Agent de dispersion des animaux et des végétaux.
• Ralentie l'activité des insectes.
• Crée en forêt, des clairières dans lesquelles des
jeunes arbres peuvent se développer.
• Le vent a un effet mécanique sur les végétaux:
Anémomorphose.

2.5. Lumière et ensoleillement
L’ensoleillement est la durée pendant laquelle le soleil a brillé.
L’éclairement a une action importante sur la répartition des
plantes par :
✓ Son intensité
✓ Sa nature (longueur d’onde)
✓ La durée de son action (photopériode).
• Espèces héliophiles •Espèces sciaphiles

(plantes de lumière). (plantes d'ombre).
Ex: Romarin Ex : Fougère, mousse

❑ Photopériodisme
• Au cours du cycle nycthéméral (24h),
alternent une période d'obscurité
(scotophase) et une période
d'éclairement (photophase) dont la
durée relative détermine la nature de
la photopériode.
• En d'autres termes, la photopériode
est le rapport entre la durée du jour
et la durée de la nuit.
Photopériode courte = prédominance de la scotophase

Photopériode longue = prédominance de la photophase
❑ Variation de la photopériode en fonction de la latitude
• A l’Equateur : les jours sont

rigoureusement égaux aux nuits,
pendant toute l’année.
• Au Tropiques: l’inégalité reste
faible (sans influence).
• Aux très hautes latitudes: au-delà
du cercle polaire, nuits et jours
dépassent les 24h.
La photopériode croit de l’Equateur vers les Pôles

❑ Action de la photopériode sur les végétaux
Les végétaux peuvent être divisés en trois catégories :

• Les végétaux de jours courts (nyctipériodiques): Ne
fleuriront que si la photopériode au moment de l’éclosion
des bourgeons est inférieure ou égale à 12h d’éclairement.
Ex.: Canne à sucre, Soja.
• Les végétaux de jours longs (héméropériodiques):
Ont besoin pour fleurir d’au moins 12h d’éclairement. Ex.:
Betterave, Epinard
• Les indifférents (photoapériodiques) : La durée
d’éclairement ne joue aucun rôle dans la floraison.
Ex. : Espèces tropicales (oiseaux de pradis).

2.6. Les phénomènes radiatifs:
L’atmosphère
• L’atmosphère constitue l’enveloppe de gaz et particules qui entoure
notre planète sous l’action de la force de gravitation.
• On peut considérer que notre atmosphère s’étend sur 500 km. Au
delà de 500km, on rentre dans l’exosphère.
• La Terre n’est pas la seule planète à posséder une atmosphère, mais
c’est la seule dont l’atmosphère possède de l’eau sous ses 3 états.
• L’atmosphère est un mélange de gaz dont la vapeur d’eau est en
quantité très variable.
• Si l’on fait abstraction de l’eau, l’atmosphère sèche est composée de
gaz majeurs (N2:78%, O2: 21%; Ar: 0,984%) et de gaz mineurs (CO2:
0,0392%; O3 : 1,0 x 10 -6 % )
❑ Structure verticale en couche de l’atmosphère
❑ La troposphère: son épaisseur 8-9 km aux pôles; 15-16 km au niveau de l’équateur.
✓ Contient 90% de la masse de l’atmosphère et la quasi-totalité de l’eau (Siège des
phénomènes météorologiques).
✓ Caractérisé par un gradient vertical de température négatif (la température diminue
verticalement d’environ 6°C/km, favorisant ainsi le développement d’instabilités).
✓ Sa limite supérieure est la tropopause.
❑ La stratosphère:
✓ L’air représente 20 % de la masse totale.
✓ Partie plus stable de l’atmosphère, Lieu de processus radiatifs, chimiques et dynamiques.
✓ La température augmente jusqu’à 0°C à cause de l’absorption des UV par la couche d’O3.
✓ On y observe des vents très violents appelés «Jet-stream» (jusqu’à 350 km/h).
✓ La limite supérieure est la stratopause.
❑ La mésosphère:
✓ La T. ° diminue de nouveau lorsque l’on atteint la mésosphère (50-80km), puis croit dans
la thermosphère au-dessus de 80km.
✓ La mésosphère et la thermosphère sont le domaine des trainées d’étoiles filantes et des
aurores boréales.
❑ La thermosphère ou ionosphère: Au delà de 80km, la température ré-augmente..
✓ A 200km, la température atteint 580°C mais les molécules deviennent rares.
❑ Bilan et phénomènes radiatifs
• La source d’énergie qui détermine le
climat de la planète est le soleil qui
se situe à 150 millions de km de la
Terre.
• L’énergie solaire disponible par unité
de surface sur terre est de 1386
W/m2 : c’est la constante solaire
S0.
• Cette énergie globale qui arrive sur
Terre est ensuite en permanence
redistribuée sur toute sa surface par
la rotation de la Terre sur elle-même
et est véhiculée par l’océan et
l’atmosphère.
• La quantité d’énergie disponible en
moyenne sur le globe par unité de
surface est égale seulement au
quart de la constante solaire, soit
S0/4 = 342 W/m2.
❑ Albédo
• Quantité de rayonnement solaire réfléchi par la
surface terrestre est appelée albédo ou facteur de
réflexion, exprimé en pourcentage.
• Plus le rayonnement absorbé par la surface est
important et moins il est réfléchi, plus la surface
chauffe.
• Objets noirs : valeur albédo faible. Absorbent donc
une grosse partie des rayons du soleil et se
réchauffent fortement.
• Objets blancs : valeur albédo élevée. Réfléchissent
donc les rayons du soleil beaucoup plus fortement,
de sorte qu'ils se réchauffent moins rapidement.
• Étant donné que les grandes surfaces du globe
réfléchissent la lumière (eau, calottes glaciaires,
nuage), la Terre a un albédo relativement important
de 30 à 35%. À titre de comparaison, la lune a un
albédo de 7%.
• L'intervention de l'homme (ex. déforestation)
modifie l'albédo de la planète.
3. Bioclimat et bioclimatologie
Les grandes divisions climatiques

3.1. Les grands ensembles climatiques des zones tempérées
❑ Climat tempéré océanique: Façades occidentales des continents
- Températures modérément froides/chaudes en hivers/été.
- Moyenne annuelle : 11°C
- Amplitude thermique annuelle : 8°C
- Pluies reparties sur toute l'année
- Présente des nuances régionales dû à la latitude
❑ Climat tempéré continental: Intérieur des continents
- Hivers rigoureux avec des températures inférieures à 0°C (Moscou -10°C).
- Etés chauds et pluvieux (Varsovie 19°C).
- Températures vont parfois à -40°C en hiver et 40° C en été avec une amplitude
moyenne annuelle très marquée (environ 50°C)
❑ Climat méditerranéen:
- Etés chauds et secs (20°C),
- Hivers doux, humides et pluvieux (9°C).
- Pluies brutales tombant en un petit nombre de jour (Climat tempéré chaud ou
subtropical).
3.2. Le domaine méditerranéen
• Le terme de « méditerranéen »
s'explique par sa présence
caractéristique autour de la mer
Méditerranée, mais d'autres régions
du monde possèdent les mêmes
conditions climatiques. Il s'agit des
façades Ouest des continents, entre
30° et 40° de latitude (Californie,
centre du Chili, région du Cap en
Afrique du Sud, Sud et Ouest de
l'Australie).

❑ Caractéristiques du climat méditerranéen
• Précipitations rares/inexistantes en été.
• Hiver bien arrosé.
• Maxima de précipitations en automne/printemps.
• Cumuls annuels moyens (300-1 000 mm)
• Faible fréquence (moins de 100 jours/an).
• Orages violents (Masses d'air instable dues aux températures élevées).
• Neige très rare sur le littoral (Hivers doux) et abondante dans l'arrière-pays
montagneux (climat refroidi par l'altitude).
• Les températures moyennes annuelles plus chaudes que dans la zone tempérée.
• Température très variable en été.
• Façades océaniques: étés tempérés par la fraîcheur de l'océan près des côtes.
• Autour de la Méditerranée et dans l'intérieur des terres : étés très chauds ;
températures maximales dépassent très souvent les 30°C.
❑ Variation spatiale du climat méditerranéen
• Le climat régnant sur le pourtour de la Méditerranée, déterminé
essentiellement par la latitude, est fortement influencé par le relief
montagneux : là où celui-ci disparaît comme en Libye et dans le Sinaï,
le climat subdésertique se fait sentir jusqu'à la mer.
• En Syrie, on passe du climat désertique au climat méditerranéen. La
proximité des deux climats extrêmes entraîne une graduation du
climat méditerranéen, subdivisé en : subméditerranéen,
mésoméditerranéen, thermoméditerranéen et xéroméditerranéen.

❑ Subdivision du climat méditerranéen
selon Köppen
Au sens de Köppen , le climat est dit méditerranéen si la sécheresse
est estivale avec les conditions suivantes:
1. Précipitations inférieures à 40 mm pendant le mois le plus sec et
précipitations durant le mois le plus sec en été inférieures au tiers
(1/3) du mois hivernal le plus arrosé.
2. Température du mois le plus froid comprise entre −3 °C et 18 °C.

Climagramme d’Emberger
Louis Emberger considère qu'il y a de
nombreuses sous-variétés du climat
méditerranéen basée sur le quotient
pluviométrique.
M: Moyenne des maxima (T max

journalière) du mois le plus chaud en °k
m : Moyenne des minima (T min
journalière) du moi le plus frais en °k
P: Cumul pluviométrique annuel

❑ Aire de répartition de quelques essences de la forêt
sclérophylles sur le climagramme d’Emberger

Diagramme ombrothermique de Gaussen
Henri Gaussen: un mois sec est un mois où :
• P < 2 T (P : quantité de précipitations en mm ; T :
la température en °C).
• Ce critère appelé indice d’aridité de Gaussen
permet la localisation des lieux où une
végétation méditerranéenne va se développer.
• Le diagramme ombrothermique est un outil

graphique qui consiste à confronter deux
paramètres majeurs du climat, à savoir la
température et les précipitations.
• Le graphique : une abscisse avec les 12 mois de
l'année et une double ordonnée avec d'une part
les précipitations totales du mois en mm et les
températures moyennes du mois.
• L'échelle des ordonnées pour les précipitations
(P = 2T )

selon Gaussen
Gaussen appelle climat xérothermique (ou méditerranéen) : tout
climat où tous les mois doivent avoir une moyenne positive et avec 1 à
8 mois estivaux secs. Au sens de Gaussen:
-Le climat est dit xérothermoméditerranéen : 7 à 8 mois secs.
-Le climat est dit thermoméditerranéen : 5 à 6 mois secs.
-Le climat est dit mésoméditerranéen : 3 à 4 mois secs.
-Le climat est dit subméditerranéen : 1 ou 2 mois secs.
On notera que la définition de Gaussen est la préférable car elle est
quantitative, elle utilise la notion d'aridité et borne clairement chacune
des sous-régions.

II. Changements climatiques et impacts
Effet de serre
❑ un processus naturel résultant de l'influence de
l’atmosphère (vapeur d’eau) sur les différents flux
thermiques contribuant aux températures au sol
d'un objet céleste.
❑ Gaz à effet de serre: • Générant la différence de 20 à 30°C entre la température

• Vapeur d’eau Absorbent une partie moyenne réelle de la surface terrestre qui avoisine les
15°C et la température que l’on observerait en l’absence
• Dioxyde de carbone des radiations
de gaz à effet de serre.
• Méthane thermiques qui
quittent la surface • Absorbent une partie des radiations thermiques qui
• Protoxyde d’azote
quittent la surface
Effet « couvercle» vis-à-vis de ces de ces radiations = Effet de serre naturel

❑ Réchauffement climatique et impact
❑Activités humaines :
• Agriculture intensive,
• Exploitation minière,
• Accumulation des gaz à effet
• Déforestation, de serre dans l’atmosphère
• Combustion des combustibles fossiles tels
que le charbon, le pétrole, le gaz)
Renforcement de l’effet de serre (Incriminé dans le réchauffement global)
Conséquences catastrophiques sur la vie sur Terre :

• Fonte des calottes glaciaires,
• Augmentation du niveau des mers provoquant des inondations,
• Tempêtes,
• Sécheresse...

Bioclimatologie

Transféré par

Droits d'auteur :

Formats disponibles

Bioclimatologie

Transféré par

Informations du document

Copyright

Formats disponibles

Partager ce document

Partager ou intégrer le document

Options de partage

Avez-vous trouvé ce document utile ?

Ce contenu est-il inapproprié ?

Droits d'auteur :

Formats disponibles

Bioclimatologie

Transféré par

Droits d'auteur :

Formats disponibles

Chapitre 5 : Bioclimatologie

• I- Définition des climats, paramètres et échelles

Pr. Slali Ecologie1_Chaps. 5/ LE_SVT 2023_2024

• appréhender les interactions entre ces mécanismes et la couverture végétale et le sol ;

• s'initier aux instruments de mesure des facteurs climatiques et à l'utilisation de données

Pr. Slali Ecologie1_Chaps. 5/ LE_SVT 2023_2024

• La météo est l’ensemble de conditions atmosphériques (paramètres

Pr. Slali Ecologie1_Chaps. 5/ LE_SVT 2023_2024

Pr. Slali Ecologie1_Chaps. 5/ LE_SVT 2023_2024

Pr. Slali Ecologie1_Chaps. 5/ LE_SVT 2023_2024

Pr. Slali Ecologie1_Chaps. 5/ LE_SVT 2023_2024

• Pluviométrie : Quantité totale de précipitations (pluie, grêle,

• Hygrométrie : Quantité de vapeur d'eau contenue par unité

Pr. Slali Ecologie1_Chaps. 5/ LE_SVT 2023_2024

Pr. Slali Ecologie1_Chaps. 5/ LE_SVT 2023_2024

Le tableau précédent montre que la capacité d'absorption

❑ Humidité atmosphérique relative: C’est le rapport entre la quantité de vapeur d’eau

Pr. Slali Ecologie1_Chaps. 5/ LE_SVT 2023_2024

Pr. Slali Ecologie1_Chaps. 5/ LE_SVT 2023_2024

Pr. Slali Ecologie1_Chaps. 5/ LE_SVT 2023_2024

Pr. Slali Ecologie1_Chaps. 5/ LE_SVT 2023_2024

• Mouvement de l’air dans l’atmosphère, produit par des différentes

Pr. Slali Ecologie1_Chaps. 5/ LE_SVT 2023_2024

• Augmente l’évaporation (Pouvoir de desséchement)

Pr. Slali Ecologie1_Chaps. 5/ LE_SVT 2023_2024

• Espèces héliophiles •Espèces sciaphiles

Pr. Slali Ecologie1_Chaps. 5/ LE_SVT 2023_2024

Photopériode courte = prédominance de la scotophase

• A l’Equateur : les jours sont

La photopériode croit de l’Equateur vers les Pôles

Les végétaux peuvent être divisés en trois catégories :

Pr. Slali Ecologie1_Chaps. 5/ LE_SVT 2023_2024

Pr. Slali Ecologie1_Chaps. 5/ LE_SVT 2023_2024

Pr. Slali Ecologie1_Chaps. 5/ LE_SVT 2023_2024

Pr. Slali Ecologie1_Chaps. 5/ LE_SVT 2023_2024

Pr. Slali Ecologie1_Chaps. 5/ LE_SVT 2023_2024

M: Moyenne des maxima (T max

Pr. Slali Ecologie1_Chaps. 5/ LE_SVT 2023_2024

Pr. Slali Ecologie1_Chaps. 5/ LE_SVT 2023_2024

• Le diagramme ombrothermique est un outil

Pr. Slali Ecologie1_Chaps. 5/ LE_SVT 2023_2024

Pr. Slali Ecologie1_Chaps. 5/ LE_SVT 2023_2024

❑ Gaz à effet de serre: • Générant la différence de 20 à 30°C entre la température

Effet « couvercle» vis-à-vis de ces de ces radiations = Effet de serre naturel

Renforcement de l’effet de serre (Incriminé dans le réchauffement global)

Conséquences catastrophiques sur la vie sur Terre :

Pr. Slali Ecologie1_Chaps. 5/ LE_SVT 2023_2024

Vous aimerez peut-être aussi