rasoanindrianaAndreaL_ECO_M1_12
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Mémoire
pour l’obtention du
Diplôme de Maitrises es-Sciences Economiques
Nous ne serons commencés cette étude sans rendre grâce à DIEU Tout Puissant
pour son Amour, sa Bénédiction et sa Miséricorde.
Ce présent ouvrage n’aurait pas donc vu le jour sans la collaboration de certaines
personnes auxquelles nous tenons au préalable à exprimer nos plus vifs remerciements.
-Monsieur RANOVONA ANDRIAMARO, le Doyen de la Faculté de Droit, d’Economie, de
Gestion et de Sociologie ;
-Monsieur RAVONJIARISON Cousin Germain, l’encadreur pédagogique ;
-Monsieur FANJAVA Refeno, le Chef du Département Economie et à l’ensemble du personnel
du département Economie ;
-A toute ma famille, notamment mes parents pour leur soutien moral et financière, leur
compréhension et leur foi dans tout ce que nous avons entrepris ont été précieux et réconfortants ;
-Mon meilleur ami.
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
SOMMAIRE
Graphe n°1 : Effet des droits de douane sur les prix ............................................................... 22
1-3 Critiques.................................................................................................................................. 23
Section 1 : Vérification : droits élèves (ISI) , droits faibles (ISE) sur les produits industriels
........................................................................................................................................................ 32
Supposons que les tarifs sont stables s’ils ne subissent pas de grande modification tarifaire,
soit une plus 5%. Pour voir la stabilité des tarifs de chaque stratégie industrielle, il est
nécessaire de comparer deux années pendant chaque période. ............................................... 35
2-1Résultats ................................................................................................................................... 37
2-1-1Droits élevés sur les produits industriels : performance locale des industries.............. 38
2-1-2 Droits faibles sur les produits industriels : performance du point de vue extérieur ... 41
Tableau n°6 : Création des zones franches industrielles en 2009 et 2010 .............................. 48
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
CI : Consommation Intermédiaire
DD : Droits de Douane
EX : EXemple
EXO : EXOnéré
K: Capital
L: Travail
1
INSTAT/DSY
2
Question aux services des douanes/Antaninarenina/Antananarivo
1
Vu l’importance de l’industrie, dans une économie et leur croissance dépendant de l’aspect
d’échange d’après les théories classiques et Marxistes d’une côté ,et de l’autre les droits de
douane qui s’effectuent dans les échanges pour protection pourraient être des obstacles ou des
incitations sur la croissance de ce secteur, c’est pour cela qu’on a choisi ce thème « Utilisations
des droits de douane pour l’industrie, cas de Madagascar ».Ainsi, nous pouvons résoudre la
problématique, comment utiliser les droits de douane en faveur de l’industrie, à Madagascar ?
L’objectif de ce travail est principalement d’apporter les réponses à cette question suite aux
analyses des données recueillies à partir des recherches bibliographiques, des consultations
ministérielles, …
Notre travail divise en deux parties, la première partie analysera les théories sur l’industrie et les
droits de douane en mettant en évidence sur leurs présentations simples et sur l’utilisation des
droits de douane comme bases d’expressions des stratégies industrielles. La deuxième partie
traitera l’analyse pratique des droits de douane pour l’industrie, cas de Madagascar avec deux
chapitres à savoir : l’application des droits de douane et l’emprise des droits de douane faibles sur
les produits industriels.
2
PREMIERE PARTIE : APPROCHE THEORIQUE SUR L’INDUSTRIE ET LES DROITS
DE DOUANE
De façon générale, les sciences économiques sont à l’origine de toutes les sciences de la
gestion. La théorie du producteur sert à l’homme de marketing, de l’investissement, de
production, des combinaisons des facteurs, de stockage et de maximisation des profits.
La science économique n’est en effet jamais neutre. Même sous des formes les plus
abstraites, formalisées et éloignées du réel, elle est modèle, état à atteindre ou à refuser. Le plus
souvent d’ailleurs, la recherche économique est plus appliquée encore pour se procurer des
régularités, d’interdépendance, des lois conduites à des révisions et à des interventions directes.
Les théories économiques que nous allons étudier concernent l’industrie et les droits de
douane. Nous élaborons dans le premier chapitre la présentation de l’industrie et des droits de
douanes et dans le second chapitre l’utilisation des droits de douane comme bases d’expressions
des stratégies industrielles.
3
CHAPITRE I : PRESENTATION DE L’INDUSTRIE ET DES DROITS DE DOUANE
L’industrie est un ensemble des activités, des métiers, qui produisent à partir de la mise en
œuvre des matières premières. Les droits de douane sont des instruments des politiques
commerciales vis à vis du reste du monde. Des connaissances plus approfondies sur l’industrie et
des droits de douane, nous amène à savoir sur les théories sur l’industrie en premier lieu et en
second lieu sur les droits de douanes.
L’industrie est une branche d’activité économique génératrice d’emploi, de revenu et des
biens. Sa place se présente comme un secteur clé dans une économie. Ainsi, nombreuses
économistes des courants de pensées économiques peuvent exprimer leurs opinions. Nous allons
retenir deux courants pour bien assimiler le concept de l’industrie, courant libérale et courant
marxiste.
Le libéralisme est apparu en 17703. L’idée du libéralisme est liée à la notion de liberté.
Selon les précurseurs de ce courant de pensée, la liberté est une condition nécessaire au
développement économique. La liberté d’entreprendre, de créer sa propre entreprise dans un
climat de concurrence pure et parfaite est un fait marquant le libéralisme.
La révolution industrielle s’est réalisée grâce à la révolution agricole mais notamment du
3
BERGER LONGUET Pascal, « Sciences économiques et sociales », Edition Hatier, Paris 1993,
p 12
4
développement du processus de liberté individuelle et de liberté sous toutes ses formes : choix
stratégique, type de gestion et d’organisation,…
Adam Smith (1723-1790)4 père de l’économie politique, est le premier à décrire le monde
nouveau qu’apportera la révolution industrielle.
L’industrie est une activité économique qui permet de dégager des profits.
L’homoéconomicus d’Adam Smith se traduit par le comportement égoïste de tout en chacun, une
liberté de créer sa propre entreprise et de maximiser son profit. La vision harmonique de la
société d’Adam Smith se manifeste par la recherche d’intérêt individuel qui selon lui, converge
vers l’intérêt général. Le processus d’industrialisation comporte un aspect social, chaque individu
a l’opportunité de faire la production et la création de valeur.
Pour favoriser le développement des industries internes, Adam Smith avance l’idée d’un
minimum d’Etat qui se manifeste par l’absence de l’Etat dans les grandes activités économiques.
Le rôle de l’Etat doit se baser sur un « Etat gendarme »6 qui a pour fonction de protéger les
4
GNOS Claude, « Production, Repartition et Monnaie », Edition Universitaire de Dijon, 1992, p
25
5
PERROUX François, BLOCH-LAINE François, « L’entreprise et l’économie du XXème siècle,
PUF, 2ème Edition Tome 2, 1968, p 55
6
BERGER LONGUET Pascal, « Sciences économiques et sociales », Edition Hatier, Paris 1993,
p 25
5
industries des violences intérieures et des invasions étrangères ; de mettre sur pied une
administration correcte de justice ; et d’entreprendre la construction et la maintenance de
certaines institutions et ouvrages publics pour favoriser le développement des secteurs productifs.
Selon la théorie de la valeur incorporée de David Ricardo, les facteurs de production tels
que le travail, les machines, les matières premières ainsi que le temps nécessaire à la production
sont significatifs sur le niveau de rendement de l’activité industrielle.
Jean Baptiste Say (1763-1832) 9pour sa part formule la loi de débouché. Il évoque que
l’offre crée sa propre demande. La diversification du produit ainsi que le renforcement de
l’activité industrielle en créant une énorme quantité de nouveaux emplois permet de redistribuer
le revenu des ménages. La consommation des ménages favorise la survie des activités
économiques des industries.
7
GNOS Claude, « Production, Répartition et Monnaie », Edition Universitaire de Dijon, 1992, p
35
8
PIETTRE Alain et REDSOLB Alain, « Pensée économique et théories contemporaines »,
Edition Dalloz, 1986, p 70-71
9
BERGER LONGUET Pascal, « Sciences économiques et sociales », Edition Hatier, Paris 1993,
p 40-41
6
Selon Jean Baptiste Say, pour stimuler la croissance économique, le secteur industriel
doit être appuyé financièrement pour que le volume de la production augmente et que le chômage
baisse. Ainsi, la consommation des ménages stimule l’activité industrielle sous une optique de
revenu suffisant de ceux-ci.
La vision classique a une division plus macroéconomique. Elle se préoccupe de plus prés
de la liberté d’échange qui permet de gagner des devises et d’accroître la richesse nationale.
La théorie néoclassique part d’une analyse sur une dimension microéconomique. Cette
théorie se base sur la dimension individuelle de l’unité productive, du marché, et se préoccupe
profondément des raisonnements marginalistes. La théorie de la firme 10 fait partie de la
construction néoclassique de l’équilibre partiel qui étudie les conditions d’une allocation optimale
des ressources entre les différents agents économiques.
Les néoclassiques avancent l’idée selon laquelle chaque unité productive dotée d’une
ressource, l’utilise d’une manière optimale afin d’en obtenir le maximum de profit11. Or ce profit
constitue la raison principale d’existence de l’industrie qui par la suite peut élargir son domaine
d’activité. L’épanouissement de l’industrie, selon les néoclassiques, constitue un instrument
efficace de répartition de revenu.
10
JEAN PIERRE Angelier, « Economie industrielle », PUF Grenoble, 1991, p 56
11
MONTBRIAL, « Economie théorique », PUF, 1971, p 45-46
7
Selon cette théorie, la performance du secteur industriel est le reflet du développement
économique et social12. Le choix de processus d’industrialisation est incontournable aux objectifs
de développement. Pour favoriser cette industrialisation, les néoclassiques stipulent l’absence de
l’Etat dans fixation du prix au niveau du marché. Ce prix devrait se baser sur la confrontation de
l’offre et de la demande.
Chaque unité est régie d’une loi d’égalité : chacune a droit à la même information, l’Etat
offre l’opportunité égale à toute, sans distinction sur les exonérations fiscales et divers droits. La
concurrence pure et parfaite est une condition de base de la vie économique selon les
néoclassiques. L’activité industrielle est analysée d’une manière détaillée car celle-ci constitue le
moteur de développement économique. Chaque unité productive est rationnelle en fonction des
ressources disponibles, maximise son profit tout en évitant les surcharges.
Selon Walras, la théorie de l’équilibre général stipule à une tendance d’égalité de prix des
mêmes produits sur un marché. Ainsi, le profit des industriels tend à une égalité.
13
PIETTRE Alain et REDSOLB Alain, « Pensée économique et théories contemporaines »,
Edition Dalloz, 1986, p 55-57
14
CHANDLER, « Stratégies et structure de l’entreprise », Les éditions d’organisation, 1989, p77
8
l’aspect social de la production industrielle. Le socialisme de Marx s’intéresse à des rapports
sociaux dans le processus d’industrialisation et s’oppose au courant libéral. L’approche
industrielle de Marx est née, suite au développement du secteur primaire qui présente une énorme
abondance des quantités des matières premières et notamment de la naissance d’une lutte entre
les classes sociales à l’issue des conflits d’intérêt émanant des exploitations agricole et
industrielle.
L’accroissement de la production par une organisation sociale du travail sert une base
pour une croissance économique et pour l’amélioration du bien être social. Marx s’oppose à la
liberté individuelle et à l’intérêt particulier des agents économiques des libéraux. Selon lui, ce
courant de pensée aboutit à une divergence sociale, crée un écart entre les classes sociales
capitalistes, rentières et ouvrières. Pour corriger cette différence entre classe, Marx propose dans
sa théorie le socialisme et le communisme, basés sur une institution centralisatrice : l’Etat. L’Etat
se présente comme le garant de la dignité humaine, de la cohérence sociale et de l’égalité des
citoyens. Ainsi, toutes les unités productives sont donc réintégrées à l’Etat. L’Etat assure le
15
MONTBRIAL, « Economie théorique », PUF, 1971, p 12
16
JEAN PIERRE Angelier, « Economie industrielle », PUF Grenoble, p 45-46
9
fonctionnement et la survie des industries et redistribue un revenu équitable et égale aux
ménages17.
Dans la théorie Marxiste, l’activité industrielle doit être accompagnée d’une politique
protectionniste vis-à-vis de l’étranger pour protéger les industries nationales. Marx s’oppose à la
division internationale du travail et au libre échange. La croissance économique d’un pays peut se
réaliser avec la sphère productive au sein de lui-même. Marx confirme l’efficacité de l’économie
fermé.
Les industries se distinguent ainsi par des taux de profit différents. Mais la concurrence
entre capitaux tend à niveler les différences de valorisation qui peuvent exister ; la tendance à la
baisse du taux de profit, à toute économie capitaliste, n’épargne ainsi aucune industrie18.
La théorie marxiste fait un découpage entre sections productives : l’une produisant les
biens de production, l’autre les biens de consommations. Ces deux sous sections sont en
interrelation étroite puisque la première doit produire les biens d’équipement demandés par
17
CAIRE Guy, « Théorie et pratique de la politique de revenu », PUF, 4ème Editions, 1970, p 65-
66
18
PIERRE Salama, JEAN Valier, « Une introduction à l’économie politique », Edition Maespero,
Paris 1973, p 85-89
10
l’investisseur de l’une et l’autre section, la seconde devant offrir les biens consommés par les
salariés de l’une et l’autre section. En statique, un équilibre existe entre les productions
respectives de ces deux sections. Mais en dynamique, la loi d’accumulation du capitale inhérente
à la concurrence se traduit par une suraccumulation des biens de production et par une sous
accumulation, ce qui débouche inéluctablement sur une crise19.
Ainsi, les classiques et les marxistes proposent de se baser sur l’échange pour développer
le secteur industrielle, le premier le libre- échange et le second le protectionnisme.
Les mercantilistes ont considéré leurs richesses comme une accumulation des pierres
précieuses par le biais de l’échange. Ils accordent une grande importance sur le mercantilisme des
échanges.
Ainsi les pouvoirs publics ont adopté une politique commerciale protectionniste qui vise à
se méfier des concurrences étrangères qui pourraient entrainer un désavantage pour le pays. L’un
de l’instrument de ce politique est les « droits de douane ».Sous l’article 02 du code des douanes
malgache en 2010, les droits de douane sont des droits dont l’objet est de protéger le commerce,
l’industrie et l’agriculture de la République de Madagascar. Ces droits sont un instrument de base
du protectionnisme jusqu’aujourd’hui.
C’est pourquoi dans ce présent chapitre, nous allons étudier ce qui est les droits de
douane, à l’aide de deux sous sections, ses sources à travers la politique commerciale
protectionnisme et ses applications.
2-1 PROTECTIONNISME
En générale, la fonction de l’Etat est d’être au service des citoyens de générations présents
et futurs pour ses biens êtres collectifs. Dans sa politique économique, il apparaît la politique
19
FRANCOIS Poulon, « Economie générale », Edition Dunod, Paris 1984, p 125-130
11
commerciale. C’est une politique dans le cadre du commerce extérieur pour diriger les
mécanismes d’échanges.
2-1-1 Définition
20
Cours “Economie International”, Département Economie, 3éme Année, 2010
12
consommateurs nationaux sont dissuadés d’acheter ces produits étrangers jugés trop coûteux et
préfèrent acheter la production locale.
Et , les barrières non tarifaires, dont les prohibitions commerciales sont des interdictions
d’importer certains produits , par fois sur des raisons sanitaires, religieuses, morales ou même
écologiques .Comme, l’embargo ,c’est une mesure administrative qui vise à empêcher la libre
circulation d’une marchandise. Le contingentement est un quota d’importation qui limite
arbitrairement l’entrée des marchandises. L’autorisation d’importer n’est valable que pour un
nombre réduit de produits. Pour des raisons politiques, un Etat peut interdire les importations en
provenance d’un pays.
Puis, les mesures para tarifaires, ce sont des mesures destinés à faire une restriction ou
une incitation quantitative et en valeur des échanges, par exemples, les subventions à
l’exportation, les crédits à l’exportation avec des taux d’intérêt réduits, les distorsions liées aux
différences de régimes fiscaux.
De plus, les règlements administratifs, des règlements très pointilleux peuvent décourager
les exportateurs étrangers comme des normes de sécurité excessives, des obligations de mode
d’emploi de la langue nationale.
Encore, les manipulations du taux de change, tel que, lorsqu’un pays possède une monnaie
faible, ses exportations sont favorisées. De plus, ses importations lui coûtent plus chères, le cas
inverse se trouve pour un pays qui détient une monnaie forte.
Et enfin, les esprits patriotiques, certains Etats diffusent un esprit protectionniste dans leurs
populations. C’est un esprit qui tende à n’admirer les produits importés.
Les droits de douane s’utilisent selon les lois et règlements en vigueur dans un pays ou
une nation ou même dans des regroupements. En générale, la pratique des droits de douane se
modifie suivant les lieux et les périodes.
Pour mieux appréhender la pratique des droits de douane à Madagascar, nous allons se
référer au code et le tarif 2010, pour savoir ses hypothèses de bases et ses applications.
13
2-2-1 HYPOTHESES DE BASES
Les hypothèses de bases de la pratique des droits de douane se sont regroupées à travers
les conditions d’applications et les bases exonérées.
Les droits de douane prennent un cadre d’action, le territoire douanier, qui comprend le
territoire national, les eaux intérieures, les eaux territoriales et la zone contiguë21. Actuellement,
les marchandises qui entrent sur le territoire douanier, sont passibles des droits de douanes à
l’importation inscrits au tarif de douane 2010 et pour les marchandises qui sortent, les droits de
douanes à l’exportation ne sont pas appliquées 22 .C’est pourquoi, ce présent tarif suit la
convention internationale sur le système harmonisé de désignation et de codification des
marchandises (faite à Bruxelles, le 14 Juin1983), cette convention entend par la nomenclature
tarifaire, une nomenclature établie selon la législation de la Partie contractante pour la perception
des droits de douane à l'importation.23
Alors, ici à Madagascar jusqu’à maintenant, lorsque les gens parlent ou écrivent des
droits de douane ceux-là sous- entendent des droits de douane à l’importation.
Les droits de douane sont perçus suivant l’origine des marchandises où elles étaient
récoltées, extraites du sol ou fabriquées, sauf application des dispositions spéciales prévues par
les engagements internationaux en vigueur pour l’octroi des tarifs préférentiels24.
Ils peuvent être « Ad valorem », calculés à partir d’un pourcentage sur la valeur en
douane des marchandises ou « Spécifique », lorsque l’assiette est la quantité des marchandises, le
poids, le volume ou le nombre25. Les poids imposables des marchandises sont ses poids net,
c’est-à-dire non inclus les poids des emballages.
21
Article 4 du code de douane 2010
22
Question aux services des douanes/Antaninarenina/Antananarivo
23
Tarif 2010
24
Article 20 du code de douane 2010
25
Article 2 du code de douanes 2010
14
L’exonération des biens se réfère selon deux critères leurs prix à payer et leurs secteurs
d’utilisations. Selon le critère du prix à payer, si le prix à payer des receveurs du bien importé
vaut « 0 », c’est à dire que les biens qui sont acquis gratuitement par les receveurs, sont
franchises des droits.
Ces biens sont26 sous formes des dons offerts au chef d’Etat, des dons offerts par des
organismes d’Etats étrangères aux Ministres et Parlementaires en service , à l’occasion de
voyages officiels à l’extérieur, des envoies destinés aux ambassadeurs, aux services consulaires et
aux autres étrangers de certains organismes internationaux officiels résidents à Madagascar, des
envoies destinés à la Croix-Rouge et aux autres œuvres de solidarités financés par des fonds
d’origines extérieures, des envoies destinés aux œuvres de biens-faisances légalement constituées
et reconnues d’utilité publique par décret, dons de matériels et équipements en faveur des régions
et des communes, des petits envois exceptionnels dépourvus de tous caractères commerciaux.
Selon le critère du secteur d’utilisation, les biens utilisables dans le secteur primaire sont
franchises. Ce sont les insecticides, l’anti rongeures, les herbicides, les désinfectants et les
produits similaires, les engrais, les animaux reproducteurs, les machines, les appareils et engins
pour l’agriculture et la sylviculture. Exceptionnellement, les biens importés dans le cadre de
cataclysme naturel, d’utilité publique ou de raison d’Etat qui sont autorisés sur décision prise en
conseil de gouvernement ; les produits et des matériels destinés à l’avitaillement des navires et
des aéronefs ; les vivres et provisions de bords des navires venant de l’étranger restent à bord ; les
produits pharmaceutiques ; riz ne sont pas imposés par les droits de douane.
Pour les marchandises de vente, la valeur en douane de ces marchandises doit être dans
la déclaration en détail des marchandises importées faite par leurs propriétaires, expéditeurs,
26
Article 240 du code de douane 2010
15
destinataires réels ou par les personnes physiques ou morales ayants obtenu l’agrément de
commissionnaire en douane ou l’autorisation de dédouaner.
Une valeur en douane est la valeur transactionnelle qui peut être majorée ou minorée de
certains éléments27. Les éléments à ajouter sont les commissions à la vente, le coût des contenants
et emballages, le coût des apports (matières, composants, outils, matrice, moules utilisées lors de
la production des marchandises importées , travaux d’ingénierie, d’étude, d’art ,de design, plan et
croquis), les redevances ,le produit de la revente des marchandises importées revenant au vendeur
et les frais de transport, d’assurance, de manutention et de chargement jusqu’au lieu
d’introduction du territoire de Madagascar. Tandis que les éléments à soustraire du prix
effectivement payé s’ils sont inclus dans le prix, quantifiables et distincts dans la facturation sont
les frais relatifs à des travaux postérieurs à l’importation, les frais de transport après importation,
les droits de douane dus en raison de l’importation, les droits de reproduction, les commissions à
l’achat, les intérêts pour paiement différé.
Lorsque ces éléments constituants de la valeur en douane sont retenus dans une monnaie
étrangère, la conversion doit être effectuée sur la base du taux de change officiel publié par les
autorités malgaches compétentes et en vigueur à la date d’enregistrement de la déclaration en
détail. Etant donné que les marchandises sont classées par la nomenclature tarifaire unique dite
« système harmonisé de désignation et de codification des marchandises » dans le tarif de
douane. Les marchandises qui n’y figurent pas, sont assimilées aux objets les plus analogues par
application des règles générales interprétatives et des notes explicatives du système. Le tarif des
droits de douane 2010, qui représente les taux des biens importés par poids ou nombre ou
volume peut se résumer que les matières premières sont en taux de 5%27, les matières de
consommations intermédiaires de 10% 28 et les produits finis de 20%27.
Le montant de droits s’élève au montant calculé à partir du pourcentage obtenu par le tarif
sur la valeur en douane .Et ce montant devrait être perçu par l’agent de douane au moment
d’enregistrement de la déclaration en détail de la marchandise en question et payable au
27
Article 23 du code de douane 2010
28
Nos synthèses sur le Tarif de douane 2010
16
comptant. Les marchandises ne peuvent entrer du territoire douanier, si leurs droits et taxes ne
sont pas payés.
Il existe un remboursement des droits perçus à l’importation29 quand ils ont été indûment perçus,
lorsqu’au moment de leur importation, les marchandises étaient défectueuses ou non conforme
aux clauses du contrat en exécution duquel elles ont été importées. Là, ces marchandises sont à
réexporter à destination ou pour le compte de fournisseur étrangère ou détruit sous le contrôle de
l’administration des douanes, avec acquittement des taxes afférentes aux résidus de cette
destruction. Ces marchandises à réexporter doivent être placées sous le couvert d’acquit-à-
caution lorsqu’elles sont transportées par voies terrestres, maritimes ou aériennes pour garantir
l’arrivée à destination.
Pour mieux comprendre les conséquences de la pratique des droits de douane, illustrons-
les à travers deux exemples.
Exemples 1, pour le cas d’une importation des produits identiques à la production locale,
considérons, un savon importé de marque « NIVEA » son prix de vente est de 700 Ariary, un
même prix pour un savon de la même catégorie de la SAVONNERIE TROPICALE nationale.
D’après le tarif de douane, le taux nominal du savon est de 20%. Alors le montant des droits de
douane s’élève à 140 Ariary (700*20%), ce qui augmentera le prix de vente du savon NIVEA à
840 Ariary (700+140).
Par conséquent, la protection envisagée est celle dont bénéficient les producteurs
nationaux en termes de prix : les importations sont renchéries, ceux qui modifient les conditions
de la concurrence. Cette protection se nomme une protection nominale.
Exemple 2, pour une protection d’une industrie dans son intrant et dans son produit fini
qui est sous le nom « protection effective », soit une industrie textile, SOMACOU produit un
tissu de coton à un prix unitaire de 5000 Ariary en libre-échange à partir d’importation de coton
brut d’une valeur 1000Ariary. La valeur ajoutée est donc de 4000Ariary (5000-1000).
Si un droit de douane nominal de 20% est instauré sur les importations de tissu, le prix
national passe à 6000Ariary (5000(1+20%)), la valeur ajoutée est de 5000 Ariary (6000-1000).
29
Article 15 du code de douane 2010
17
Un droit nominale de 5% sur les importations de coton brut les fait passer à 1050
Ariary(1000(1+5%)), d’où la valeur ajouté nationale est maintenant de 4950 Ariary (6000-1050)
soit une augmentation d’environ 24% (((4950/4000)-1) 100).
Le taux de protection effective est alors 24% contre 20% en taux nominal. D’où, la
protection effective entraine une augmentation supérieure de la valeur ajoutée de l’activité de la
branche protégée par rapport à la protection nominale.
Exemple 3, si seulement le coton brut importé a été imposé d’un droit nominale de 5%, le
prix s’élève de 1050 et en libre échange, la valeur ajoutée est donc 3950 Ariary (5000-1050).
Ainsi, nous pouvons classer les valeurs ajoutés de ces deux dernières exemples, en ordre
croissant, la valeur ajouté en appliquant les droits de douane uniquement sur les intrants est
inférieur (3950 Ariary <4000 Ariary) que celle dont aucun droits sur les intrants et les produits
importés ,qui est plus petit (4000 Ariary<4950 Ariary) que celle dont les droits sur les deux
catégories de produits , qui est moins faible (4950 Ariary <5000 Ariary) que celle dont les droits
sont uniquement sur les produits industriels.
Pour conclure, l’industrie et les droits de douane possèdent d’un champ commun de
travail, c’est le marché, marché extérieur plus précisément, c’est un lien naturel entre eux.
L’industrie a besoin de ce marché extérieur, pour son nouveau débouché et ses intrants dans le
terme de coût et dans le terme de qualité. Les droits de douane sont l’un des barrières tarifaires
au niveau de la commerce vis –à vis du Reste du monde. Etant donné que ces droits frappent tous
les produits importés (sauf les énumères d’exception en exonération) qui peuvent bien êtres des
intrants et /ou des produits similaires aux produits locaux des industries locales. La variation de
niveau de ces droits fluctue le niveau des prix de ces produits qui conduit à une variation des
coûts de production des industries à la variation des prix des produits locaux.
18
CHAPITRE II : UTILISATION DES DROITS DE DOUANE COMME BASES
D’EXPRESSIONS DES STRATEGIES INDUSTRIELLES
Nous avons classé les instruments protectionnistes en deux grandes catégories : les droits
de douane et les nouveaux instruments protectionnistes (ou instruments non-tarifaires). Les droits
de douane constituent la forme la plus simple et la plus transparente des politiques commerciales
parce qu'ils sont aisément quantifiables et agissent directement sur les prix. C’est pourquoi
l’accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT) crée en octobre 194729 qui
cherche de l’ouverture des frontières entre les pays contractants, met en valeur la réduction des
tarifs douaniers, les droits de douane. Comme, ce que nous trouvons dans des accords, Kennedy
Round à Genève entre 62 pays « Les Etats-Unis veulent de la CEE une diminution générale de
ses droits de douane. Ils proposent, de plus, une baisse de 50 % de tous les droits de douane »30 ;
en 1973à 1979 accords entre 102 pays à Genève (Tokyo Round) « résultats des négociations, les
droits de douanes enregistrent une nouvelle baisse importante7.2 à 4.9 % »29; en 1986 à 1994
accords entre 123 pays à Genève (Uruguay Round) « Concernant les marchandises … diminuer
les droits de douane »29.
Ainsi, le niveau des droits de douane est accepté par tous le monde, pour l’expression de
son ouverture ou de son protection envers l’extérieur. D’après l’inspiration des stratégies
industrielles des PED, les théoriciens et les observateurs ont défini deux types, en se référant aux
degrés d’ouverture sur le marché mondial, dont les droits de douane étaient l’un des moyens
d’expressions : l’industrialisation par substitution aux importations (ISI) et l’industrialisation
tournée vers l’exportation ou l’industrialisation par substitution aux exportations (ISE).
Pour mieux appréhender la situation, nous abordons en premier lieu les droits de douane
élevés (stratégie d’ISI) et traitons en second lieu les droits de douane faibles (stratégies d’ISE).
30
Michel Rainelli, « L’organisation mondiale du commerce », Edition 6éme, La découverte,
collection Repères, 2002, p 3-7
19
marché local à l’aide d’un remplacement progressif des biens importés 31 . Elle est une
changement des produits industriels importés par des produits locaux.
Pour l’analyse de la stratégie d’ISI, nous distinguons deux phases, ses principes
théoriques et ses critiques.
D’une manière générale, la stratégie d’ISI est basée sur la théorie des industries
naissantes de F. List en 1887, selon la quelle un système de protection doit être établi en vue de
protéger ses industries et de leur donner de temps de mûrir. L’ISI est accompagnée par un arsenal
de protection.
Le principe est d’accroître la productivité des industries locales en utilisant les droits de
douane pour protéger les industries naissantes30. Les droits de douane élevés s’appliquent sur les
produits industriels importés. De cette façon, les droits de douane incitent l’investissement.
D’où, les droits de douane sont non seulement l’expression de cette stratégie mais aussi ses
outils.
Dans un point de vue globale, les facteurs justifiant l’ISI en tant que stratégie délibérée
d’industrialisation sont les suivantes : une balance commerciale en déficit, une période de trouble
et/ ou de dépression, une croissance du marché domestique et une politique volontaire de
développement.
L’existence de l’ensemble des institutions financières comme des banques et des marchés
des actions efficients permettraient pour un pays en voie de développement d’utiliser l’épargne
des secteurs traditionnels, comme l’agriculture. Ces épargnes peuvent financer les
investissements dans des nouveaux secteurs comme l’industrie manufacturière.
31
Cours « Développement et Croissance », Département Economie, 3ème Année, 2010
20
Si ce fait n’est pas accompli, c’est-à-dire, une imperfection des marchés de capitaux
persiste, alors la croissance de nouvelles industries manufacturières peut être limitée par leur
capacité de générer des profits courants. Le niveau bas des profits initiaux sera un obstacle à
l’investissement, même si les rendements à long terme sur cet investissement sont élevés. La
politique de la protection des nouvelles industries en élevant les profits peut trouver sa
justification.
D’ou, la protection est avantageuse pour que les firmes pionnières puissent fournir, en
plus de leur production physique des bénéfices intangibles sur lesquels elles ne peuvent faire
valoir aucun droit de propriété.
Ainsi donc, le choix de cette stratégie est justifié par le bénéfice que le pays pourra tirer :
réduction de dépendance, économie de devise, amélioration de la balance commerciale,
diversification de la production domestique, formation de mains d’œuvres, réquisition de
technologie nouvelle, possibilité de diversification de l’exportation interne, facilité de décollage
et réalisation d’une croissance économique entretenue.
1-2 FONCTIONNEMENT
Droits de douane pour l’orientation vers le marché intérieur possèdent comme tâche de
protéger temporairement les industries nouvelles de la concurrence des industries exportateurs
étrangères afin de contribuer une sécurité pour les investisseurs.
21
Cette protection se déroule pendant l’enfance des industries, c’est -à-dire avant leurs
maturités, selon plusieurs études empiriques, la maturité doit être atteinte en moins de 08 ans. En
début, la production de ces industries relève des coûts de production très volumineux qui
induisent la montée de leur prix très élevé par rapport aux prix mondiaux des mêmes biens.
L’application des droits de douane peut diminuer l’écart des prix en augmentant le prix des
produits manufacturiers importés, comme le montre le graphe n°1, avec Pw0 le prix des produits
manufacturiers importés sans droits de douane et Pw1 le prix avec droits de douane. Ces coûts
de l’enfance doivent être suffisamment compensés par les gains d’efficacité post-maturation.
Pw1
Gain d’efficacité
Pw0
Courbe de prix
22
Nous pouvons citer comme gains d’efficacité : la diminution du coût et prix nationaux par
rapport au niveau mondial du fait de l’augmentation de la compétitivité des entreprises,
l’augmentation du bien être des consommateurs, des taxes sur les contributions indirectes comme
le TVA, des impôts sur les bénéfices des sociétés, et nous pouvons aussi espérer l’essor des
exportations et de l’augmentation des réserves en devises quand l’ISI évolue bien.
Comme le remplacement des importations ne peut pas s’opérer d’un coup, l’ISI se fait par
étape et le passage d’une étape à un autre dépendra de l’apparition de débouché sur le marché.
La première étape est la reconquête d’un marché de biens de consommations détenu par un
fournisseur étranger.
Cette deuxième étape consiste à étendre le champ d’activité des entreprises locales vers la
production située en amont, en l’occurrence à la production des biens intermédiaires et
d’équipement.
Une troisième étape consiste à pénétrer le marché mondial avec des produits
essentiellement manufacturiers. Cette dernière étape est justifiée par la maturation des entreprises
anciennement protégées tant sur la technologie que sur la compétitivité des prix, des produits et
des entreprises elles-mêmes. Après l’Etat laisse le marché jouer le rôle de régulateur économique.
1-3 CRITIQUES
23
avantages comparatifs du pays, la théorie de l’avantage comparatif de Ricardo est expliquée dans
l’annexe n°1. La distorsion s’étendra au marché des facteurs de production .Lorsqu’ il y avait
distorsion, il serait difficile d’atteindre la phase de maturation et l’industrie a un besoin
permanent de protection. Quand la cascade de taux de protection (due à l’approfondissement de
substitution, la protection dans l’ISI des biens intermédiaires influence les prix des biens de
production) touche les secteurs d’exportation, elle risque d’enfermer le pays dans un piège qui
mettra toute la stratégie en péril. La compétitivité d’exportation traditionnelle peut être réduite
car même si elle utilise peu d’inputs, elle utilise beaucoup de travail.
24
développement du marché domestique qui ne permettra pas la maturation du secteur industriel.
En effet les débouchés proviendront d’une fraction réduite mais aisée de la population et
concernent les produits de luxe plutôt que les biens de consommation de masse. Les arsenaux de
protection tendent vers une inflation qui entraîne une appréciation du taux de change réel qui
provoque à son tour une diminution de la compétitivité, donc l’exportation sera découragée.
Nous avons cité les différentes critiques qui pourraient entraîner des déficiences de la
stratégie de l’industrie de substitution aux importations afin que les responsables, soit de l’Etat,
soit de l’entreprise, prennent des mesures pour que le secteur industriel soit fort et bien compétitif
même dans le bain de protection.
2-1- PRINCIPES
Pour l’application de cette stratégie, en Afrique, les accords de réduction des barrières
commerciales issus des négociations de « Tokyo Round » qui seront dans l’annexe n°2 sont
mises en œuvres. En fait, les droits de douane faibles devraient être appliqués sur les produits
industriels pour montrer cette réduction. Dans cette stratégie, les droits de douane jouent
25
seulement leur rôle d’expression de la base de la politique, mais ne présentent pas comme des
outils.
Tels que, les politiques utilisées sont contraires à celles de l’ISI ,elles sont souvent la
libéralisation du commerce qui permet d’importer (matières premières, énergie, équipement,
machine…) au prix internationaux , c’est-à-dire, une manifestation des droits de douane faibles
même nulles et d’accroître ainsi la compétitivité des industries exportatrices par un système
d’incitation ou des mesures incitatives : subventions , avantages fiscaux , accès privilégiés aux
prêts à des taux préférentiels, garanties, régime de change favorable.
Les mesures protectionnistes sont peut-être des mesures incitatives, mais les mesures
incitatives appliquées dans la stratégie d’orientation extérieure qui sont sanctionnées par des
contreparties (augmentation de la productivité, accroissement de la part de marché mondial…)
pourraient augmenter la compétitivité c’est-à-dire l’efficience et l’augmentation de la
productivité.
Les arguments en faveurs de cette stratégie sont au nombre de trois. D’abord, les
problèmes de débouchés ne se posent pas parce que les industries ont le marché mondial
pratiquement illimité. Puis, l’entrée massive de devise augmente la capacité d’importation des
produits intermédiaires et d’équipements nécessaire à la diversification de la production
nationale. Enfin, l’exposition à la concurrence internationale oblige les industriels nationaux à
rationaliser la production, à abaisser le coût de production et à promouvoir les nouvelles
technologies.
Pour financer ces investissements initiaux, les épargnants intérieurs ne suffisent pas pour
les PED, l’Etat possède deux moyens, soit recourir aux emprunts ou aux aides et s’endetter
auprès des IFI, soit faire appel aux investissements étrangers.
26
dévaluations ou dépréciations monétaires, ceux qui peuvent inciter la croissance des exportations
tandis que les productions ne sont pas encore judicieuses, étant donné que les investissements ont
des effets fructueux dans le long terme. Donc il y aura une inflation galopante et donc une
réduction de la compétitivité ou du taux de change réel.
De plus, les services de la dette (remboursement des capitaux et des intérêts) sont des
charges que l’Etat doit chaque année. Cette situation peut manifester une dépendance
économique et peut porter atteinte à la souveraineté nationale quand l’Etat n’est pas fort. Bref, le
recours à des dettes extérieures est découragé mais la Corée du Sud a bénéficié des aides
américaines et japonaises lors de sa reconstruction économique après la division de la Corée
suivant le 38 éme parallèle.
D’après le FMI, les investissements directs étrangers (IDE) sont des investissements
effectués par des entités résidentes d’une économie dans une entreprise d’une autre économie30.
Outre les capitaux, les IDE représentent une technique performante, un savoir faire et une
expertise élevée ainsi qu’une possibilité d’accès aux marchés internationaux.
L’IDE est la forme la moins coûteuse de différente forme de capitaux. Il apporte des effets
directs sur l’emploi, la formation du capital, la valeur ajoutée, l’exportation, la balance de
paiement et donc la croissance économique. L’IDE constitue aussi une solution double déficit qui
frappe les PED : déficience de l’épargne et déficience de devise. La présence des firmes
multinationales (FMN) élève le niveau de croissance dans le pays d’accueil, agissant ainsi tous
les niveaux de capacité technologie locale et donc sur la productivité : Ce sont les effets de la
croissance. Sont beaucoup probables les effets d’entraînement en amont et en aval grâce aux
opportunités des investissements offertes par les IDE ainsi que les effets de démonstration (du
profit de l’activité), les effets d’imitation et les effets de diffusion.
Mais dans les cas suivants, la réduction de double déficit ne peut pas avoir lieu : quand les
IDE agissent comme un substitut aux investissements locaux par exemple privatisation, dette
27
contre équité. Puis, étant donné que les FMN sont plus efficients et très compétitives, elles
peuvent écarter ou éliminer les firmes locales dans une situation de libre concurrence. Et, si l’IDE
est orienté vers le marché local, il épuisera les réserves en devise du fait du rapatriement de
profits, des royalties, des importations des matières premières, des intérêts et du rapatriement du
principal qui vont renforcer la surfacturation des importations et la sous facturation des
exportations.
Mais il est nécessaire de mentionner que le Japon qui avait pratiqué cette stratégie a bien
réussi32. Rappelons que la base du système productif du Japon est établie dès l’ère Meïji qui a
pris fin avec la mort du jeune empereur Mutsuhito en 1912. Pendant cette ère, le Japon l’a eu, en
réactivant son agriculture, une autosuffisance alimentaire. L’empereur a pris en charge les
infrastructures économiques en vue d’industrialiser son pays.
Des désengagements de l’Etat sur l’activité productive industrielle sont une politique
adoptée pour corriger la crise inflationniste de 1881. Les reformes du système bancaire et
financier sont devenues contrôler par l’Etat. A coté de la Banque du Japon, des banques
spécialisées dans les investissements industriels, dans les opérations du commerce international et
dans le crédit hypothécaire, furent créées.
32
Cours « Economie Industrielle », Département Economie, 4éme Année, 2011
28
Les techniciens sont mieux formés soient à l’intérieur (parfois par des experts
occidentaux) soient à l’extérieur plus exactement en Amérique du Nord. L’Etat a aussi amélioré
le système éducatif du pays.
La promotion des exportations comme le seul débouché des énormes productions des
industries, est la stratégie adoptée avec la prise en compte du marché intérieur. Mais le MITI
(Ministery of International Trade and Industry) et le Sogo shosha (Agence de commerce
international japonais) jouent rôles crucials à propos de la commercialisation des exportations.
En étudiant les marchés du pays, vers lesquels ils exportent ses produits, il arrive à
satisfaire les besoins des consommateurs de ces pays mieux que les industriels domestiques.
C’est l’exemple des voitures à petite dimension, légère et rapide du Toyota. Remarquons enfin
que les secrets du succès japonais dans son développement industriel sont : ses efforts
d’investissement, le financement de ces investissements, le taux élevé d’épargne nationale qui
fait vivre le système financier (banques, assurance, société de crédit bail, crédit hypothécaire…),
les grandes lignes de la politique industrielle et commerciale et de la recherche définies par le
MITI.
A titre de synthèse, dans les deux stratégies, les droits de douane sont leurs bases
d’expressions qui se manifestent par un niveau élevé, la stratégie d’industrialisation par
substitution aux importations et par un niveau faible, la stratégie d’industrialisation tournée vers
l’exportation. Ces deux stratégies sont complémentaires30. En effet beaucoup des pays sont
passés par une phase préalable de l’ISI qui leurs ont permis de construire une base industrielle
nécessaire à la production des biens manufacturiers exportables.
29
combinée par la mise en place des régimes douaniers particuliers pour d’autre entreprises qui
sont capables de réaliser la promotion d’exportation comme les entreprises franches.
CONCLUSION PARTIELLE
L’approche théorique sur l’industrie et les droits de douanes nous a montré qu’ils ont un lien
naturel, c’est le marché. Dans ce lien, la variation de niveau des droits provoque directement la
variation des prix des intrants, des prix des produits concurrents. Ce qui conduit de façon
indirecte à la variation des coûts de production, les prix des produits locaux et la valeur ajoutée.
Puis ils possèdent de lien conventionnel en adoptant les droits de douane comme bases
d’expressions des stratégies industrielles, il fallait préciser que ce sont des droits de douane sur
les produits industriels , mais pas en terme de globalité : lorsqu’ils sont élevés c’est l’ISI et
lorsqu’ils sont faibles c’est l’ISE .
Ce sont des théories qui servent de garde-fou pour l’élaboration des politiques et
stratégies de développement industriel. Mais chaque pays a sa stratégie de développement
économique et ses innovations technologiques pour la mise en œuvre des droits de douane pour
leurs industries.
Pour préciser les apports de ce lien conventionnel pour l’industrie, nous allons étudier le cas de
Madagascar, qui l’avait pratiqué.
30
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE PRATIQUE DES DROITS DE DOUANE POUR
L’INDUSTRIE, C AS M ADAGASCAR
33
ANDRIANARISON Francis « La politique industrielle à Madagascar : les traits marquants de
1960 à nos jours », Projet MADIO, 1996, p 5-7
31
CHAPITRE I : ANALYSE DE LA VARIATION DU TARIF DES DROITS DE DOUANE
Dans ce chapitre, nous procédons une étude pratique , d’abord vérifions que les droits
élevés sur les produits industrielles sont appliqués dans la période d’ISI et les droits faibles sur
les produits industriels dans la période d’ISE, puis comparons les résultats des différents droits
pour l’industrie malgache.
SECTION 1 : VERIFICATION : DROITS ELEVES (ISI) , DROITS FAIBLES (ISE) SUR LES
PRODUITS INDUSTRIELS
Etant donné que la période de l’ISI à Madagascar est entre 1960 à 1980 et pour
l’ISE depuis 1981 jusqu’aujourd’hui. Pour une meilleur vérification, nous allons fixer une
nomenclature tarifaire, le chapitre 15 de la nomenclature douanière malgache : « Graisses et
huiles animales ou végétales, produits de leur dissociation ; graisses alimentaires élaborées, cires
d’origine animale ou végétale ». Cette nomenclature est prise à cause de ses sections moins
nombreuses pour l’étude.
Pour regarder la variation des tarifs dans ces stratégies, nous tenons les années 1967 et
1999 d’abord et ensuite pour voir la stabilité des tarifs pendant chaque période, nous maintenons
les années 1967 et 1999, accompagnées des années 1961 et 2010.
32
TABLEAU N°1 : TARIFS DES DROITS DE DOUANE DE 1967 ET 1999 SUR CHAPITRE 15 DE LA
NOMENCLATURE
DESIGNATION DES PRODUITS DD DD EN 1999
EN 1967
Graisses de porc (y compris le saindoux) et 10 10
graisses de volailles, autres que celle du n° 15 .03
Graisse des animaux des espèces bovine, ovine ou EXO EXO
caprine, autres que celles du n° 15.03
Stéarine solaire, huile de saindoux, oléo-stéarine 5 5
oléo-margarine et huile de suif, …
Graisse et huiles et leurs fractions, de poissons ou 5 5
de mammifères marins,…
Graisse de suint et substances grasses dérivées, y 5 5
compris la lanoline
Autres graisses et huiles animales et leurs fractions, 5 5
même raffinées, mais non chimiquement modifiées
Huiles de soja et ses fractions, même raffinées, mais 15 5
non chimiquement modifiées
Huile d’arachide et ses fractions, même raffinées, EXO 5
mais non chimiquement modifiées
Autres huiles et leur fraction, obtenue 10 15
exclusivement à partir d’olives…
Huile de palme et ses fractions, même raffinées, 10 EXO
mais non chimiquement modifiées
Huiles de tournesol, de carthame ou de coton et 10 5
leurs fractions, même raffinées, mais non
chimiquement modifiées
Huiles de coco …, de palmiste ou de babassu et 10 EXO
leurs fractions, même raffinées, mais non
chimiquement modifiées
Graisses et huiles animales ou 10 5
33
végétales, …hydrogénées inter estérifiées, ré
estérifiées ou élaïdinisées
Margarine ; mélanges ou préparations alimentaires 15 15
de graisse ou d’huiles animales ou végétales
Glycérol brut ; eaux et lessives glycérineuses 10 5
Cires végétales (autres que les triglycérides), cires 10 5
d’abeilles ou d’autres insectes et …
Dégras ; résidus provenant du traitement des corps 10 EXO
gras ou des cires animales ou végétales….
Source : Ministère des finances et du commerce/ Service des douanes/ Tableau annexé au
décret N° 67- 554 du ta 19 décembre 1967 paru au JORM N° 570 du 30 décembre 1967 et
tarif des droits et taxes mis à jour du 15 Mars 1999.
Les matières premières sont restées inchangés du tarif, les différentes graisses. Par contre,
les produits transformés, les huiles même les dégras ont été modifiés leurs taux de droits sauf les
cires. Les tarifs de ces produits en 1967 sont plus élevés que ceux en 1999 à
l’exception « L’huiles d’arachide et ses fractions,...» et « Autres huiles et leur fractions, obtenus
exclusivement à partir d’olives… » . Les tarifs de ces derniers produits ont augmenté de 5%
chacun en 1999.
D’après ces tarifs, la protection prononcée par les droits de douane élevés concerne les
produits industriels et la libéralisation demandée par des droits de douane faibles sont axées
surtout pour les produits manufacturiers. C’est pourquoi pendant de différentes phases les tarifs
des intrants sont presque inchangés. D’où il est vérifié que la stratégie d’industrialisation par
substitution aux importations et la stratégie d’industrialisation par substitution aux exportations
s’intéressent davantage sur ces produits que sur les intrants. Et, la période d’ISI marque les droits
de douane élevés des produits industriels. . Lors de l’ISE, ces droits sont diminués, c’est
pourquoi l’ISE est la phase des droits de douane faibles des produits industriels.
34
1-2 Etude de stabilité des tarifs
Supposons que les tarifs sont stables s’ils ne subissent pas de grande modification
tarifaire, soit une plus 5%. Pour voir la stabilité des tarifs de chaque stratégie industrielle, il est
nécessaire de comparer deux années pendant chaque période.
Nous tenons pour la stratégie d’ISI, les années 1961 et 1967 et pour la stratégie d’ISE, les
années 1999 et 2010 dans le tableau n°2, ci-dessous.
35
raffinées, mais non chimiquement
modifiées
Autres huiles et leur fraction, obtenue 10 10 15 20
exclusivement à partir d’olives…
Huile de palme et ses fractions, même 10 10 EXO 5
raffinées, mais non chimiquement
modifiées
Huiles de tournesol, de carthame ou de 10 10 5 5
coton et leurs fractions, même
raffinées, mais non chimiquement
modifiées
Huiles de coco …, de palmiste ou de 10 10 EXO 5
babassu et leurs fractions, même
raffinées, mais non chimiquement
modifiées
Graisses et huiles animales ou 10 10 5 5
végétales, …hydrogénées inter
estérifiées, ré estérifiées ou élaïdinisées
Margarine ; mélanges ou préparations 15 15 15 20
alimentaires de graisse ou d’huiles
animales ou végétales
Glycérol brut ; eaux et lessives 10 10 5 5
glycérineuses
Cires végétales (autres que les 10 10 5 5
triglycérides), cires d’abeilles ou
d’autres insectes et …
Dégras ; résidus provenant du 10 10 EXO 10
traitement des corps gras ou des cires
animales ou végétales….
Source : Ministère des finance et du commerce / Service des douanes / Tarif des droits et
taxes mis à jour du 15 Mars 1999 ; Tarif des droits et taxes en 1961 et Tarif 2010.
36
D’après ce tableau, pendant la phase de protectionnisme d’ISI, les taux de droits de
douane sont presque inchangés, le changement se trouve seulement sur la section « Stéarine
solaire, huile de saindoux, oléo-stéarine oléo-margarine et huile de suif, … » qui est exonérée en
1961 et devient imposer du taux de 10% .Nous pouvons en déduire que depuis 1960 à 1980, les
tarifs des droits sont stables.
Dans le tableau ci-dessus, pendant la phase d’ISE, les tarifs des produits transformés sont
restés faibles sauf quelques exceptions. Nous remarquons que le protectionnisme s’est tourné
vers les intrants.
Au sens de la stratégie d’industrialisation, ISI et ISE, ce fait n’a pas d’importance car il ne
correspond pas à un changement de stratégie. Etant donné que nous avons constaté auparavant
pendant l’ISI, les produits industriels sont les plus protégés, possèdent des droits élevés. La
libéralisation de la phase d’ISE se concerne plutôt les produits industriels. Alors dans les phases
d’ISE et d’ISI une liberté de protéger ou de libéraliser les intrants pouvait apparaître.
Le choix du pays de se fermer sur lui-même à partir de 1960 à 1980, afin de développer
les activités locales et de limiter la dépendance extérieure sous la stratégie d’ISI de droits élevés,
se concrétise par une chute des importations en volume des produits industriels.
Et la montée de ces importations par les droits faibles à partir des années 80 nous
témoigne la stratégie d’industrialisation tournée vers l’exportation. C’est pourquoi, nous gardons
ces périodes antérieures, pour une meilleure évaluation des résultats de modification de droits de
douane sous l’ISI et ISE. Dans cette optique, nous étudions en premier les résultats et en second
lieu faisons des critiques.
2-1RESULTATS
Les objectifs finals de ses deux stratégies, des droits de douane faibles et élevés sur les
produits industriels sont différents. Rappelons, que du point de vue théorique les droits élevés sur
les produits transformés devraient provoquer la performance locale des industries. Par contre, les
37
droits faibles sur les produits industriels devraient entraîner la performance du point de vue
extérieur.
Une performance locale des industries sous la stratégie d’ISI se démontre par
l’amélioration de la branche moins concentrées et le niveau de croissance du secteur.
D’après la réparation en branche des industries, du tableau 3, l’objectif de protéger les industries
naissantes de l’ISI est atteint, puisque les branches les moins concentrées ont été renforcées
d’après les donnés de 1966 et 1974.
38
Industrie diverses 0,7 2,1 5,0
Energie 0,5 1,1 0,1
Sources: Diverses enquêtes, INSRE, BDE, INSTAT, MADIO, Pour 1994, nous avons
préféré retenir le nombre d'entreprises (données plus fiables que le nombre
d'établissements).
En comparant avec les années 1966, 1974 et1994 successivement, nous pouvons constater
quatre catégories de phase d’évolution de chaque branche : l’augmentation-diminution,
l’augmentation-augmentation, la diminution-augmentation et la diminution-diminution.
Parmi les 16 branches, 9 branches, dont industrie de boissons ; industrie de tabac; industrie des
corps gras ; papeterie, éditions ; industrie chimique ; industrie électrique ; industrie métallique et
énergie ont connu la phase augmentation-diminution. Ce qui veut dire que la phase des droits
élevés est le plus favorable pour eux. Outre, 5 branches dont industrie alimentaire, industrie
textile, industrie du bois, matériel de construction et industrie diverses s’augmentent toujours
leurs concentrations quelques soit le niveau des droits. Parmi ceux qui sont mieux adapté aux
droits faibles sont les industries extractives et l’industrie du cuir. Ce qui a connu de diminution
quelque soit le niveau des droits, c’est l’agro-industrie. Ces évolutions de la branche industrielle,
nous permet de déduire que nombreuses branches sont favorisées par la protection par rapport à
aux droits faibles. Puis, en regardant la croissance du secteur industriel, nous remarquons que
seulement en 1979 que le volume de production a connu une forte croissance. Il régresse pendant
les années suivantes d’après le graphe n°2.
39
Graphe N°2 : Evolution de la croissance production industrielle en volume
20%
15%
10%
5%
0%
1971
1972
1973
1974
1975
1976
1977
1978
1979
1980
1981
1982
1983
1984
1985
SECTEUR SECONDAIRE
-5%
-10%
-15%
-20%
-25%
Les périodes de droits élevés et faibles avaient connu chacun des fluctuations de la
productivité industrielle. Pendant ces politiques de droits sur les produits industriels, la stabilité
de la production à long terme n’est pas atteinte. D’après l’intervalle de temps de 1971 à 1985,
nous pouvons comparer qu’avant l’année 1981, c’est-à-dire, l’époque des droits élevés, le niveau
de croissance industrielle est plutôt satisfaisant à cause de son niveau minimum de -10% 34 en
1976 par contre -23%33en 1981 et son niveau maximum de 14%33 en 1979 contre 5% 33en 1985.
Cet accroissement de la productivité signifie une diminution des importations des produits
industriels semblables. Etant donné que les producteurs sont des êtres rationnels, ils ne produisent
pas des biens sans de demandes solvables.
Nous déduisons que l’un des objectifs d’ISI de droits élevés est atteint par l’accroissement de la
productivité ascendante sur longue période de 1976 à 1979.
34
Estimation d’après le graphe n°3
40
2-1-2 DROITS FAIBLES SUR LES PRODUITS INDUSTRIELS : PERFORMANCE DU POINT DE VUE
EXTERIEUR
18
16
14
12
10
investissement en % du PIB
8
0
1970 1980 1990
41
des produits industriels semble encore moins satisfaisante par rapport à l’ISI, d’après le graphe
n°4 ci-dessous.
180
160
140
120
100
export (Fmg 84: base 100-
80 1984)
60
40
20
0
1970 1980 1990
L’évolution stable et élevé de niveau des exportations de décennie 1970 à 1980, nous
explique l’efficacité des droits élevés .Le fait de protéger les industries, nous montre alors ces
capacités à l’intérieur en terme d’adhésion des nouvelles entreprises sur les branches moins
concentrées et la croissance de leur productivité. Les résultats de la stratégie des droits élevés
semblent plus satisfaisants que les droits faibles. Depuis les années ,1980 à 1990, le niveau de
l’investissement s’accroît mais pas plus que dans les années de droits élevés et les exportations
des produits industriels se sont diminuées. Alors, nous déduisons que les droits élevés sur les
produits industriels sont très utiles pour que les performances locale et externe des industries
malgaches puissent exister. Même si les résultats sont ainsi, nous pouvons critiquer l’application
des droits de douane à Madagascar.
42
2-2 Critiques et Solution
Mais rappelons, les simples exemples que nous avons pris à propos de SOMACOU, nous
démontre qu’une importation des intrants et l’application des droits de douane provoquent des
modifications sur les valeurs ajoutées. En appliquant les droits de douane uniquement sur les
intrants la valeur ajouté est inférieur que celle dont aucun droits sur les intrants et les produits
importés, qui est plus petit que celle dont les droits sur les deux catégories de produits, qui est
moins faible que celle dont les sont uniquement sur les produits industriels.
Ainsi, pendant la phase des droits élevés sur les produits, et lors des droits faibles de l’ISE
les intrants devront être toujours libéralisés, soient de taux faibles ou soient exonérés.
En interrogeant sur leurs préférences entre acheter les produits locaux ou importer pour
leurs matières premières, elles répondent le plus souvent qu’elles préfèrent importer.
D’après le tableau n°4, le principale reproche des entreprises vis à vis des produits locaux
concerne leur qualité (48%), viennent ensuite les problèmes des prix considérés comme élevés
par 28% de ce groupe d’entreprises.
43
Tableau n°4 : Raisons de préférences pour les importations
En effet, les plus grosses entreprises qui affichent une préférence pour les importations
affirment qu’elles n’ont pas trouvé de fournisseurs locaux. Si ces dernières ne représentent que
14,5 % de celles qui préfèrent les importions aux produits locaux, elles sont à l’origine de plus
de 57,4% de la valeur ajoutée de ce groupe d’entreprises. Cette inexistence de l’offre locale est
également soulignée par les entreprises à participation étrangère dans leur capital.
Le résultat de ces préférences montre que en 1973, 7 groupes d’industrie parmi les 9
groupes utilisent des intrants importés plus de 20% et en 1994 des droits faibles, ils sont
diminuer en nombres deux, soit 5 groupes d’industries parmi les 9 groupes, d’après le tableau
n°5.
44
Tableau n°5 : Evolution des parts de consommations intermédiaires importées
45
CHAPITRE II : EMPRISE DES DROITS FAIBLES
En générale, c’est la mondialisation qui conduit Madagascar dans l’emprise des droits
faibles même si nous nous reconnaissons que d’après l’analyse précédente les droits élevés sur
les produits industriels sont toujours satisfaisants pour l’industrie.
Nous expliquons dans cette partie les causes de l’emprise en premier lieu et en second lieu
proposons des mesures d’accompagnement qui devraient être prises face cette emprises.
35
ELKADIRI Youness, RICHIR Mathieu, SOMVILLE Laurent, TOSELLI Frédéric, VESSEUR
Michaël « Rapport du module environnement mondialisation », Ecole Nationale Supérieure des
Mines, SAINT-ETIENNE, promotion 2003, Décembre 2003-Avril 2004, p 3
36
ANDRIANARISON Francis « La politique industrielle à Madagascar : les traits marquants de
1960 à nos jours », Projet MADIO, 1996, p 7-10
46
prix administrés aux fortes rigidités. Cette stratégie principalement financée par emprunt
extérieur a exposé la dette extérieure et marque le début d’une désarticulation de l’économie
malgache. Madagascar fait courir à la politique d’ajustement « classique » sous les auspices du
FMI: le premier accord date de juin 1980.
Sous la pression des bailleurs de fonds étrangers, le pays a changé de cap de manière
théorique à partir de 1980. Dans la pratique, vers 1983 qu’il a été mis en œuvre une politique de
libéralisation et de déflation, c’est le début des droits de douane faibles sur les produits
industriels. Face à la mondialisation évoluée aujourd’hui, l’intensification des échanges des biens
et des services et des capitaux, c’est-à-dire des concurrences internationales avec des ressources
rares, suite à la croissance démographique, ces faits conduisent le pays à faire des accords. Les
accords d’abord entre les organismes particuliers et puis des accords entre les organismes
internationaux mènent le pays à être emprisonner des droits de douane faibles sur les produits
manufacturiers.
1-1-1 Investisseurs
A cause de l’état de la population malgache, une population jeune, la création de l’emploi est
une besoin à satisfaire efficacement et rapidement. Les industries qui emploient beaucoup des
populations actives, sont les zones franches industrielles. Pour la résolution de la satisfaction des
jeunes, en termes d’emploi, il fallait attirer les investisseurs dans cette branche.
Parmi, les divers politiques industrielles en 2008, les objectifs spécifiques concernant
l’investissement sont d’établir les conditions fondamentales pour améliorer l’environnement des
affaires pour mieux répondre aux attentes des investisseurs ,faciliter la réussite des projets
d’investissement , mettre en œuvre la politique attractive en matière d’amélioration de
l’environnement des affaires et de la promotion des investissements, privilégier l’action de
développement et favoriser l’implantation de nouveaux projets d’investissement au niveau des
47
filières considérées prioritaire comme le tourisme, l’agri business, mines, infrastructures
,technologie de l’information et de la communication (TIC).
Ces objectifs sont convergés vers la libéralisation qui s’explique en commerce par des
droits de douane faibles. Mais malgré tous, la création des zones franches industrielles à
Madagascar est encore moins faible, d’après le tableau n°6 ce qui conduit Madagascar de ne
pouvoir s’échapper aux droits faibles.
Pour les zones franches, 9 entreprises ont été créées en 2010 contre 13 en 2009 soit une
baisse de 30,8%. Celles ouvrantes dans le textile et la confection ont été beaucoup plus
nombreuses (4) avec une hausse de 33,3%.
Ainsi, les droits de douane faibles sur les produits manufacturiers, le signe de l’ouverture vers
l’extérieur va se maintenir alors.
48
1-1-2 Organisme d’intégration régionale
Les organismes internationaux que nous s’intéressons sont les institutions financières, la
Banque Mondiale, le Fond Monétaire International (FMI) et l’institution commerciale,
l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).
En 2010, concernant la dette extérieure, le stock total est évalué à 1422,9 Millions DTS37,
qui s’est diminué de 7,8% 37par rapport à l’année 2009. La persistance des dettes nous pousse à
chercher de financement auprès des organismes financiers internationaux, la Banque Mondiale et
le FMI. Dans la mondialisation, la banque mondiale, sa mission est d’encourager les pays
pauvres à réaliser leurs potentialités économiques et à s’insérer dans la dynamique mondialiste,
37
BANQUE CENTRAL
49
au moyen d’un soutien financier. Le Fond Monétaire International, il veille le bon
fonctionnement du système monétaire international, principal pilier des échanges commerciaux.
Le FMI et la banque mondiale donnent des obligations pour qu’ils s’investissent dans le
pays, comme le développement local par la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption, la
sécurité, le développement humain et surtout la libéralisation des échanges.
Par exemple, en Décembre 1983, avec la signature d’un 4ème accord Stand - By avec le
FMI, certains critères relatifs au secteur industriel ont été adoptés l’arrêt des nouveaux
investissements et la libéralisation progressive des prix industriels. En avril 1985 - 1986, le 5ème
accord poursuit les mesures précédentes qui semblent avoir été respectés l’augmentation des prix
agricoles, la libéralisation des prix industriels et l’expansion limitée du crédit interne38.
Dans ces deux accords, la libéralisation des prix industriels est toujours mentionnée, ce
qui nous démontre que les droits de douane faibles sur les produits industriels devraient être
appliqués primordialement pour que le financement apparaisse.
D’après les dettes encore nombreuses en 2010, le recours auprès ses institutions continue
d’où l’emprise des droits faibles.
38
ANDRIANARISON Francis « La politique industrielle à Madagascar : les traits marquants de
1960 à nos jours », Projet MADIO, 1996, p 10
39
ELKADIRI Youness, RICHIR Mathieu, SOMVILLE Laurent, TOSELLI Frédéric, VESSEUR
Michaël « Rapport du module environnement mondialisation », Ecole Nationale Supérieure des
Mines, SAINT-ETIENNE, promotion 2003, Décembre 2003-Avril 2004, p 9
50
L’instauration de l’OMC a montré les limites du GATT, elle a montré que le GATT n’était
plus en adéquation avec la conjoncture actuelle des échanges mondiaux. En effet de nouvelles formes
de protectionnisme se sont adaptées pour contourner les doctrines et les règles libre-échangistes. Ces
évolutions ont engendré une adaptation la plus continue possible afin de parvenir effectivement à
favoriser le commerce mondial.
L’OMC fonctionne sur la base du consensus. Celle-ci, en plus d’être essentiel pour
l’acceptation et l’application des règles, assoit aussi les programmes de négociation sur une base
solide de la légitimité démocratique et du sens des responsabilités qu’elle suppose.
Les affaires concernent des allégations d’incompatibilité avec les obligations dans le
cadre de l’OMC , surtout dans les domaines suivants: recours à des instruments de défense
commerciale (mesures antidumping, mesures compensatoires et mesures de sauvegarde), taxes
sur les produits importés et les produits nationaux similaires, subventions, régimes
d’investissement dans le secteur automobile, réglementations applicables aux produits, protection
conférée par les brevets ou le droit d’auteur et accès aux marchés pour les fournisseurs de
services étrangers. Pour l’accession à l’OMC, le pays candidat doit présenter à l’OMC, dans
l’une des trois langues officielles (anglais, espagnol, français) et un aide-mémoire décrivant en
détail son régime de commerce extérieur (avec des copies des lois pertinentes) contenant des
données chiffrées.
Le 31 Décembres 1999, Madagascar fait partis des membres de 136 participants40 .En
faite, la nouvelle forme de protectionnisme n’élimine pas les droits de douane faible. Elle reste
une emprise.
40
ELKADIRI Youness, RICHIR Mathieu, SOMVILLE Laurent, TOSELLI Frédéric, VESSEUR
Michaël « Rapport du module environnement mondialisation », Ecole Nationale Supérieure des
Mines, SAINT-ETIENNE, promotion 2003, Décembre 2003-Avril 2004, p 1
51
douane. Les responsables sollicitent une assistance technique afin de renforcer ses capacités dans
ce domaine. Des mesures de facilitation des échanges ont été adoptées.
Ainsi, les emprises des droits de douane faibles sur les produits industriels sont dues par
la création d’emploi, l’amélioration de la production et de l’exportation, le financement et la
recherche de l’avantage comparatif, ces nécessités ont ensuite recours aux différents accords qui
favorisent les droits faibles.
Face au mécanisme de l’emprise des droits de douane faibles, nous pouvons améliorer
notre situation industrielle même si l’efficace est d’avoir des droits de douane élevés.
Sous les droits faibles, plusieurs mesures devraient accompagner pour la performance du
tissu industriel malgache.
Nous entamons en premier lieu, les conditions de base et en second lieu les incitations.
La montée des concurrences sur le marché intérieur due par les droits faibles ,nous pousse
d’avoir des conditions de base comme l’augmentation de la production agricole, la possession
des meilleurs infrastructures , le renforcement des capacités et productivité à l’échelle nationale
et l’intégration des politiques industrielles et environnementales.
41
Service des statistiques (DISE/MAEP)
42
INSTAT/DSY
52
secondaire 14,8%42 et le secteur tertiaire 51,7%42 du PIB. Il fallait augmenter la productivité
agricole pour le recours du développement industriel.
Et plus une activité cherche une productivité plus élevée, elle demande l’emploi des
nouveaux technologies, ce qui va provoquer l’amélioration de la quantité et de la qualité des
produits, la rapidité de la distribution, le niveau moins cher des prix par l’abondance de l’offre.
Ces dispositions de produits agricoles provoquent la non-importation des matières premières de
l’industrie locale qui présente comme une handicape des industries malgaches.
Les réseaux de communications devront aussi êtres bien mises en place pour la liaison
avec les clients. Des approvisionnements insuffisants en eau et en électricité pourraient
augmenter les coûts de production et découragent ainsi l’investissement.
53
de main-d’œuvre, qui sont de grandes consommatrices de ressources. La transformation de
ressources naturelles nécessite des compétences semblables à celles qu’exige le développement
industriel.
Il n’y a pas de contradiction entre le fait de se spécialiser d’abord dans des activités à
faible intensité technologique et à plus long terme dans le développement évolutionniste du
potentiel technologique. S’il est possible de développer les exportations à faible intensité
technologique, celles-ci procurent des devises pour les importations de technologie et pour la
technologie incorporée dans des biens d’équipement.
Ces exportations permettent d’établir des contrats avec l’acheteur qui peuvent donner des
orientations en matière technologique. L’adaptation de ces biens d’équipement aux conditions
locales facilite l’apprentissage aux techniciens nationaux.
54
coûts, à cause de manque d’informations détaillées sur les normes en vigueur à l’étranger et ses
difficultés d’accès au crédit pour couvrir le coût de nouveaux investissements.
Il devrait aussi être possible de diversifier la production pour obtenir des produits portant
moins atteinte à l’environnement, dont le prix est plus élevé sur le marché international, et
d’appuyer la recherche pour développer ces produits.
Il serait aussi utile de prévoir des programmes de formation et des recherches pour
apporter aux problèmes de pollution, des solutions qui soient efficaces par rapport à leurs coûts.
2-1 Incitations
55
Il faudrait améliorer l’efficacité des institutions financières canalisantes des fonds des
épargnants vers les éventuels investisseurs, en pratiquant la promotion du prêt et en évitant
l’application de taux d’intérêts bonifiés qui décourage l’épargne et encourage des projets à faible
rendement et à faible intensité de capital.
Il faut que les mesures intéressantes les micros entreprises se concentrent comme
l’obtention facile des crédits pour les investissements dans les équipements fixes. Au niveau
sectoriel, la politique industrielle pourrait renforcer la compétitivité de ces PME en facilitant leur
regroupement pour qu’ils soient plus compétitifs.
56
2-2-3G ARANTIE DE LA STABILITE POUR CREER DE NOUVEAUX DEBOUCHES
Il existe de possibilités de progrès rapides dans les pays où règne la stabilité politique et
où la politique industrielle est stable, et qui respectent la légalité. De ce cas, les investissements
dans l’infrastructure peuvent être réalisés par des investisseurs attirés par les possibilités qu’offre
la privatisation, pourraient renforcer rapidement la compétitivité industrielle et la productivité
une fois que les investisseurs nationaux se seront montrés à adopter une vue à long terme.
CONCLUSION PARTIELLE
Les résultats de la stratégie ISI sont plus satisfaisants pour l’industrie en termes de
croissance et de l’amélioration des branches moins concentrés, que les résultats de la stratégie
d’ISE, avec les volumes d’exportation et d’investissement moins faibles que dans les droits
élevés.
Mais, durant la pratique de ces deux stratégies, les droits de douanes sur les intrants sont
non réglementer, mais pourtant à Madagascar, la dépendance des intrants importés existe avec de
nombreuses raisons .Et les droits sur ces intrants modifient la valeur ajoutée, si ils sont exonéré et
quelque soit l’imposition des produits industriels importés la valeur ajoutée est toujours supérieur
que la valeur ajouté dont ils sont imposés. D’où une nécessité de libéraliser les intrants, ce qui
est le contraire du cas de l’année 2010.
57
Étant donné qu’une libéralisation commerciale signifie des droits de douane faibles sur les
produits transformés, à cause de l’endettement de l’investissement à outrance, ces droits sont
recommandés par les bailleurs de fonds étrangers. Suite à la nécessité de la création d’emploi, à
l’amélioration de la production et de l’exportation, au financement et la recherche de l’avantage
comparatif, dans le contexte de la mondialisation, le tenu des différents accords semble plus
nécessaire. Mais il favorise ou nous retient dans l’application des droits faibles. C’est pourquoi
pour le développement du secteur industriel malgache, il fallait renforcer des mesures pour
l’augmentation de la production agricole, la possession des meilleurs infrastructures , le
renforcement des capacités et productivité à l’échelle nationale ,l’intégration des politiques
industrielles et environnementales, l’encouragement de l’épargne et l’investissement ,
l’encouragement des micro entreprises et les PME et la garantie de la stabilité pour créer de
nouveaux débouchés .
58
CONCLUSION GENERALE
La vision classique a une division plus macroéconomique. Elle se préoccupe de plus prés
de la liberté d’échange. Par contre la vision Marxiste propose le protectionnisme pour le
développement du secteur industriel. Sur le marché extérieur, l’industrie et les droits de douane
ont un lien naturel c’est ce marché, leurs champ de travail. Dans ceci, l’utilisation des droits de
douane porte des effets sur l’industrie, surtout sur leur valeur ajoutée. La valeur ajouté en
appliquant les droits de douane uniquement sur les intrants est inférieur que celle dont aucun
droits sur les intrants et les produits industriels importés, qui est plus petit que celle dont les
droits sur les deux catégories de produits, qui est moins faible que celle dont les droits sont
uniquement sur les produits industriels.
C’est pourquoi, il existe l’adoption de lien conventionnel entre eux, en utilisant les droits
de douanes comme bases d’expressions des stratégies industrielles. Des droits élevés sur les
produits industriels, c’est la stratégie d’industrialisation par substitution aux importations, et des
droits faibles ou même nuls, c’est la stratégie d’industrialisation tournée vers l’exportation.
D’après l’analyse pratique des droits de douane pour l’industrie malgache, nous pouvons
constater les résultats de l’application des droits de douane dans ce lien conventionnel .D’après
l’expérience vécu avant 1980, par rapport aux fait depuis les années 80, nous avons une
croissance industrielle et une amélioration des branches moins concentrées pendant la période
des droits de douane élevés sur les produits industrielles ,par contre des diminutions de
l’accroissement du niveau de l’investissement et de l’exportation dans les droits faibles sur les
produits industriels. Ces résultats nous permet de synthétiser que la mise en place des droits
élevés sur les produits industriels est plus satisfaisant pour l’industrie malgache et ce quelque
soit le niveau des droits des intrants puis que pendant ces périodes les intrants sont libres parfois
et protégés parfois, ne possèdent aucune mesure définitive.
Malgré tous, actuellement dans l’ère de la mondialisation, divers accords sont pris pour
face à la montée de la concurrence internationale, la croissance démographique et les ressources
rares. Ces accords sont les accords avec les investisseurs pour la création d’emploi, accords avec
des organismes d’intégration régionale pour bénéficier des intrants manquants vues la croissance
59
démographique et les ressources rares, accords avec la Banque Mondiale et le FMI pour avoir de
financement face aux dettes extérieures élevées et accords avec l’Organisation mondiale sur le
commerce pour avoir des avantages comparatifs face à l’intensité des échanges mondiaux sur les
biens et services même sur les capitaux. Tels qu’aucun de ses accords ne soutient les droits de
douane élevés, d’où les industries malgaches sont cadrées dans cette condition moins satisfaisante
pour eux, les droits de douane faibles, d’après l’expérience antérieure.
Mais pour mieux s’adapter à la situation, des mesures d’accompagnement sont proposés
l’augmentation de la production agricole, la possession de meilleures infrastructures, le
renforcement des capacités et productivité à l’échelle nationale, l’intégration des politiques
industrielles et environnementales, l’encouragement de l’épargne et l’investissement,
l’encouragement des micros entreprises et les PME et la garantie de la stabilité pour créer de
nouveaux débouchés.
En d’autre terme, pour une application forcée des droits de douane élevés sur les produits
industriels, pourrons-nous envisager une création monétaire et un isolement face aux diverses
organisations afin d’échapper sur l’emprise des droits faibles renforcés par les divers accords ?
60
ANNEXES
ANNEXE n°1 : THÉORIE DES AVANTAGES COMPARATIFS
David Ricardo dans son ouvrage, « Des principes de l’économie politique et de l’impôt »
(1817), apporte un complément à la théorie d’Adam Smith. Il existe un cas particulier non étudié
par Smith quand un pays n’a aucun avantage absolu sur ses partenaires commerciaux. Il ne peut
donc se spécialiser dans une production pour échanger commercialement avec les autres. Ricardo
élabore la théorie des avantages comparatifs pour remédier à la faille théorique de Smith. Chaque
pays doit se spécialiser dans la production dans laquelle son coût de production est le plus faible
au détriment de ses autres productions.
Le point de départ de la théorie ricardienne est la comparaison de deux économies en
autarcie, le Portugal et l’Angleterre, qui produisent deux biens, le vin et le drap, à partir de
travail. Les coûts de production sont mesurés en homme-année. Pour produire une unité de drap
et une unité de vin, il faut respectivement, au Portugal, 90 et 80 hommes-année et en Angleterre,
100 et 120 hommes-année. Ces coûts de production, plus faibles au Portugal qu’en Angleterre
pour les deux marchandises, traduisent un avantage absolu du premier par rapport à la seconde.
Cependant, contrairement à la conclusion qu’en tirerait un smithien, les deux pays ont
intérêt à se spécialiser et à échanger leur production. C’est que les coûts unitaires relatifs de
production du drap par rapport au vin ne sont pas les mêmes dans les deux pays : le ratio est de
100/120 en Angleterre et de 90/80 au Portugal.
Supposons que l’on souhaite, en Angleterre, accroître la production de vin d’une unité. Il
faudra, pour cela, dégager120 hommes-année de la production de drap et donc renoncer à celle de
1,2 unité de drap (120/100). A l’inverse, pour augmenter la production de drap d’une unité, il
suffira d’abandonner la production d’environ 0,83 unité de vin (100/120). Au Portugal, la
situation est différente : il suffit de renoncer à environ 0,88 unité de drap (80/90) et 1,225 unité de
vin peut être produite en renonçant à une unité de drap (90/80). Ricardo remarque que le Portugal
a un avantage plus grand pour le vin que pour les draps. On parle d’avantages comparatifs. Dans
cette situation, le Portugal a intérêt à se spécialiser dans le vin et à importer ses draps.
En théorie, les deux pays ont intérêt à commercer en se spécialisant, car ils en tireront tous
deux un bénéfice supplémentaire. Ricardo est donc favorable au libre-échange, quelles que soient
les situations des deux partenaires commerciaux. Pour lui, le commerce international est un
moyen de dynamiser la croissance économique et d’éviter « l’état stationnaire » (taux de
croissance égal à 0 %). La pensée de Ricardo est donc très actuelle, car la croissance économique
depuis 1945 est due, en grande partie, à l’abaissement significatif des droits de douane dans
toutes les régions du monde.
Les négociations sont organisées en 7 groupes dans le but d’élargir la résolution de problèmes
plus spécifiques. Le groupe agriculture cherche à libéraliser les échanges dans ce secteur. Il
introduit en particulier les barrières présentes dans la CEE. Une grande importance est accordée
aux produits tropicaux où les demandes sont adressées aux pays développés. Le troisième groupe
est celui des baisses des droits de douane et leur domaine d’application (exceptions, priorités …).
Les Obstacles Non Tarifaires (ONT) ou bien dans le langage courant les barrières non tarifaires
constituent le quatrième groupe en raison de leur diversité. L’approche sectorielle est pour traiter
globalement tous les facteurs. Le système multilatéral de sauvegardes : un pays handicapé par des
importations trop nombreuses peut se voir appliqué des mesures de sauvegarde. Enfin le cadre
juridique permet de proposer des règles qui sont en adéquation avec l’économie des années 80.
Les résultats des négociations
Les droits de douanes enregistrent une nouvelle baisse importante (7,2 à 4,9 %). Il y a
parallèlement une baisse des pics tarifaires. Ce Round a permis de montrer l’importance du
combat contre les ONT et a tenté de les diminuer car ils se substituent de plus en plus aux
barrières douanières. Cette nouvelle forme de protectionnisme doit être un objectif important du
GATT. Celui-ci doit également faciliter le commerce mondial de marchandises, jusque là, tenues
à l’écart des négociations du GATT, comme les produits agricoles ou les services.
OUVRAGES
-BERGER LONGUET Pascal, « Sciences économiques et sociales », Edition Hatier, Paris 1993,
p 12, p 25, p 40-41, p 55-56
-CAIRE Guy, « Théorie et pratique de la politique de revenu », PUF, 4ème Editions, 1970, p 65-
66
-CHANDLER, « Stratégies et structure de l’entreprise », Les éditions d’organisation, 1989, p77
-ELKADIRI Youness, RICHIR Mathieu, SOMVILLE Laurent, TOSELLI Frédéric, VESSEUR
Michaë l « Rapport du module environnement mondialisation », Ecole Nationale Supérieure des
Mines, SAINT-ETIENNE, promotion 2003, Décembre 2003-Avril 2004, p1, p 3, p 9
TEXTES ET ARTICLES
- Tableau annexé au décret N° 67- 554 du ta 19 décembre 1967 paru au JORM N° 570 du 30
décembre 1967
- Tarif 2010
COURS
SITE INTERNET
-www.douane.gov.mg
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS
SOMMAIRE
1-3 Critiques.................................................................................................................................. 23
DE DOUANE ................................................................................................................................ 32
Section 1 : Vérification : droits élèves (ISI) , droits faibles (ISE) sur les produits
industriels ...................................................................................................................................... 32
Supposons que les tarifs sont stables s’ils ne subissent pas de grande modification tarifaire,
soit une plus 5%. Pour voir la stabilité des tarifs de chaque stratégie industrielle, il est
nécessaire de comparer deux années pendant chaque période. ............................................... 35
2-1Résultats ................................................................................................................................... 37
2-1-1Droits élevés sur les produits industriels : performance locale des industries.............. 38
2-1-2 Droits faibles sur les produits industriels : performance du point de vue extérieur ... 41
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
Nom : RASOANINDRIANA
Tableau : 06 tableaux
Graphique : 04 graphes
RESUME
Nombreuses sont les économistes qui confirment une relation de développement industriel avec
le commerce extérieur. David RICARDO affirme que ce développement s’acquit en pratiquant le
libre-échange, ce qui est nié par Marx qui propose le protectionnisme. Le niveau des droits de
douane est accepté par tous le monde, pour l’expression de son ouverture ou de sa protection
envers l’extérieur. C’est pour cela que les droits de douane élevés sur les produits manufacturiers
pour désigner la stratégie d’ISI et les droits faibles pour exprimer la stratégie d’ISE. Ces modes
d’expressions sont vérifiés dans le cas de Madagascar. Les droits de douane élevé sur les produits
industriels contribuent davantage à la performance locale et à la performance du point de vue
extérieur des industries malgaches par rapport aux droits faibles sur les produits transformés et ce
quelque soit le niveau des droits sur les intrants. D’après l’analyse théorique, nous devrons retenir
les droits de douane faibles sur les intrants accompagnés de ces droits élevés, de plus les
producteurs ont des préférences sur les intrants importés. Mais nous sommes sous l’emprise des
droits de douane faibles sur les produits manufacturiers à cause des divers accords avec les
investisseurs, les organisations internationales et des accords dans l’intégration régionale. Il nous
reste de renforcer les mesures d’accompagnement pour le développement industriel. Si non,
pourrons nous faire une création monétaire et être dans l’isolement face aux différentes
groupements afin d’échapper à l’emprise des droits faibles et pratiquer les droits de douane
élevés sur les produits industriels importés ?