Droit Parlementaire

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DROIT PARLEMENTAIRE

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SIGNES ET ABRÉVIATIONS

AJDA Actualité juridique – Droit administratif


AN Assemblée nationale
CC Conseil constitutionnel
CMP Commission mixte paritaire
D Dalloz
EDCE Études et documents du Conseil d’État
RAN Règlement de l’Assemblée nationale
RDP Revue du droit public et de la science politique
RFDA Revue française de droit administratif
RFDC Revue française de droit constitutionnel
RFFP Revue française de finances publiques
RFSP Revue française de science politique
RGDIP Revue générale de droit international public
RS Règlement du Sénat
SGG Secrétariat général du Gouvernement

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INTRODUCTION

La Côte d’Ivoire, à l’instar de la plupart des États de la sphère francophone subsaharienne, a


adopté un régime présidentialiste, marqué par la prépondérance structurelle et fonctionnelle du
pouvoir exécutif sur les autres institutions, notamment le Parlement. En tant que principal
contrepouvoir, dans la théorie de la séparation des pouvoirs et si elle est effective et ne souffre
d’aucune ambiguïté, le Parlement est un rouage essentiel pour indiquer clairement les
préférences de la société. Il approuve les politiques, vote les lois de finances initiale et
rectificative et examine les comptes de fin d’année (par le vote de la loi de règlement). Il doit
également s’assurer, à travers son travail de contrôle, que la gestion des affaires publiques se
fait en toute transparence et dans le respect des lois et autres textes en vigueur. Il évalue
également les politiques publiques.
Le droit parlementaire est le droit du Parlement et de la pratique parlementaire. Selon la
définition qu'en donne le constitutionnaliste Marcel PRELOT, c'est « cette partie du droit
constitutionnel qui traite des règles suivies dans l'organisation, la composition, les pouvoirs et
le fonctionnement des assemblées politiques ». C’est droit, relativement nouveau, puisqu’il était
jusqu’à une période très récente, englobée dans le droit constitutionnel.
Il convient d’évoquer l’évolution du parlement ivoirien, avant de relever les sources du droit
parlementaire
I. L’évolution du parlement ivoirien : du monocaméralisme au bicaméralisme
La préfiguration d’un parlement monocaméral pour la Côte d’Ivoire, s’est manifestée durant la
période de la colonisation et plus particulièrement, dans le mouvement vers l’accès à
l’indépendance. En effet, dès le 29 décembre 1946, ont lieu les élections en vue de la
désignation des conseillers généraux en Côte d’Ivoire. 50 (Cinquante) candidats étaient
proposés selon le système du double collège, à raison de vingt sièges pour les citoyens de statut
français (civil), et de trente sièges pour les citoyens de statut local. Ainsi furent élus 20 (vingt)
européens, 18 (dix-huit) ivoiriens et 12 (douze) voltaïques.
Le 6 février 1952, la loi française n°52-130 crée formellement l’Assemblée Représentative
Territoriale de Côte d’Ivoire en remplacement du Conseil Général. Le 30 mars 1952, les
électeurs ivoiriens sont alors appelés aux urnes pour élire cinquante conseillers territoriaux qui
désignent à leur tour leur président.
La « Loi-cadre » en réorganisant entièrement l’Afrique Occidentale et l’Afrique Équatoriale
par l’institution et la définition des attributions des Conseils de Gouvernement dans chaque

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territoire, des Chefs de territoire, consolide également les Assemblées Territoriales. Le 28
septembre 1958, la Côte d’Ivoire répond positivement au référendum d’autodétermination
organisé dans toute la communauté franco-africaine et malgache et, le 4 décembre 1958, elle
proclame sa première République. L’Assemblée Territoriale de la Côte d’Ivoire s’érige en
Assemblée Constituante et les Conseillers Territoriaux prennent le titre de Députés.
Le 26 mars 1959, l’Assemblée Constituante vote à l’unanimité la première Constitution et cède
la place à une nouvelle Assemblée Législative qui compte cent députés d’origine ivoirienne et
française. Dans la continuité, le monocaméralisme est reconduit sous le régime de la
Constitution du 3 novembre 1960. Il a été cependant remis en cause par la révision
constitutionnelle de 1998, qui prévoyait un parlement bicaméral avec l’institution d’un Sénat.
Mais, cette réforme de 1998 n’ayant pas connu d’effectivité, l’opération constituante de 2000 a
opéré la reconduction du monocaméralisme avec un Parlement se limitant à une seule chambre,
dite Assemblée nationale dont les membres portent le titre de député.
Avec l’adoption de la constitution de la Troisième République en 2016, le Sénat est devenu la
chambre haute du Parlement, faisant du Parlement de la Côte d'Ivoire, un parlement bicaméral.
II. Les sources du droit parlementaire : un droit constitutionnalisé
Le droit parlementaire est défini par un corpus de règles essentiellement écrites, hiérarchisées
et au sommet duquel se trouve la Constitution. Dans ce schéma, le droit parlementaire apparaît,
à première vue, relativement peu autonome, même si le principe constitutionnel de la séparation
des pouvoirs laisse aux assemblées une marge de manœuvre pour déterminer certaines règles
de fonctionnement interne.
D’une manière générale, à l’image des systèmes parlementaires qui relèvent de la tradition
continentale (par opposition aux pays de tradition non écrite), le droit parlementaire ivoirien
s’inscrit dans une stricte hiérarchie des normes, selon l’ordre suivant : Constitution, Lois
organiques, Lois ordinaires, Règlements. Par ailleurs, c’est un droit parlementaire largement
constitutionnalisé, car c’est dans la Constitution elle-même que l’on trouve les règles
fondamentales afférentes aux assemblées parlementaires : structure du pouvoir législatif,
composition des assemblées, durée des mandats, statut des parlementaires, organisation des
rapports avec le pouvoir exécutif.
L’objectif de ce cours est de permettre aux étudiants, futurs juristes, de saisir l’institution, son
rôle et comment elle le met en œuvre. Ils seront ainsi, à même d’analyser ses actions et
inactions, dans le cadre du régime politique ivoirien dont l’hyper présidentialisation est la
marque de fabrique.

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Pour se faire, le cours sera articulé autour de trois chapitres. Après avoir parcouru le mandat
parlementaire (chapitre 1), il conviendra de décrire l’organisation et le fonctionnement de
l’institution (2).

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CHAPITRE I : LE MANDAT PARLEMENTAIRE
Dans tous les systèmes institutionnels disposant d’un Parlement élu, l’exercice de la fonction
parlementaire répond, à des besoins, des contextes et des contraintes somme toute souvent
comparables. Le régime électoral, la durée du mandat ou le régime de protections dont
bénéficient les parlementaires dans l’exercice de leurs fonctions dénote de la place qui lui est
accordée par la Constitution dans l’architecture institutionnelle ivoirienne.

Section 1 : Les caractéristiques générales du mandat parlementaire


Il convient de relever d’abord le mode de désignation et la durée du mandat, avant par la suite
d’en décrire les caractères.
Paragraphe 1- La désignation des parlementaires
On constate une différence dans les modes de scrutin, présidant à l’accession au statut de
parlementaire, alors qu’ils sont soumis à la même durée de mandat.
A. Les modes de scrutin
L’élection constitue la voie unique de désignation des députés. Ils sont élus au suffrage universel
direct, au scrutin majoritaire à un tour. Les députés sont élus au scrutin de liste majoritaire
bloquée à un tour, sans vote préférentiel ni panachage.
Quant à la désignation des sénateurs combine à l’élection, la nomination. En effet, il existe deux
catégories de Sénateurs : d’une part, on a ceux élus, au suffrage universel indirect, par les élus
des conseils des différentes collectivités territoriales (mairies et conseil régionaux). D’autre part
il y a les sénateurs qui sont nommés par le Président de la République parmi les anciens
présidents d’Institution, les anciens Premiers ministres et les personnalités et compétences
nationales, y compris des Ivoiriens de l’extérieur et des membres de l’opposition politique.

B. La durée des mandats


Aux termes de l’article 89 de la Constitution, la durée de la législature est de cinq ans pour
chacune des deux chambres. Le mandat parlementaire est renouvelable. Les Présidents de
l'Assemblée nationale et du Sénat sont respectivement élus pour la durée de la législature.

Paragraphe 2 : Les caractères du mandat parlementaire


Les développements font ressortir trois points principaux. Le mandat est non impératif, général,
et « professionnel ».

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A. Le caractère non impératif du mandat.
Le mandat est libre et le parlementaire ne peut ni ne doit recevoir d’ordre ou d’injonction de la
part de ses électeurs. Cette règle de base, intrinsèquement liée au système représentatif, est
explicitement rappelée dans la constitution ivoirienne du 08 Novembre 2016, telle que modifiée
par la Loi constitutionnelle N° 2020- 348 du 19 mars 2020, en son article 96 : « Chaque
parlementaire est le représentant de la Nation entière. Tout mandat impératif est nul ».
En pratique, s’il est évident que le parlementaire élu ne puisse recevoir de mot, on peut se
demander le sort réservé à la catégorie des parlementaires, notamment le 1/3 des sénateurs, qui
sont nommés par le Président de la République.
C. Le caractère général du mandat parlementaire
Dire que le mandat est général, signifie que son titulaire, bien qu’élu dans une circonscription,
représente, en principe, la collectivité toute entière. Mais à ce niveau, une nuance entre le
mandat du Député et celui du Sénateur mérite d’être soulignée. Le Député est le représentant
de la Nation, au sens de l’article 86 de la Constitution. Cela veut dire qu’une fois élu, il n’a pas
de compte à rendre à sa circonscription d’origine, agissant pour toute la collectivité. Cela ne
doit pas pour autant, l’empêcher d’organiser des missions parlementaires dans sa
circonscription d’origine, afin de présenter les actions auxquelles il a participé au cours de la
législature.
En ce qui concerne le Sénateur, le constituant en son article 87, dispose qu’il assure la
représentation des collectivités territoriales et des Ivoiriens établis hors de Côte d’Ivoire. On
pourrait donc en déduire que ce mandat, même s’il a un caractère général, comme celui du
Député, est aussi et beaucoup plus orienté. Le sénateur a donc une obligation beaucoup plus
marquée envers, d’une part les collectivités territoriales et d’autre part les ivoiriens de
l’extérieur. Il défend les intérêts de ces collectivités et de la diaspora ivoirienne
Mais cela ne doit pas être interprétée comme une obligation de rendre compte à sa collectivité
d’origine. En réalité, le Sénateur a la main sur les textes et dossiers concernant l’ensemble des
collectivités territoriales (que le législateur a précisé, en son article 107, code électoral 2020) et
les ivoiriens de la diaspora, comparativement au Député. Ainsi, sans tomber dans une
classification compétences de droit commun réservée aux Députés et compétences d’attribution
pour les Sénateurs, le constituant a tout de même établi une certaine démarcation entre les deux
entités du Parlement, comme une sorte de spécialisation.

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D. Le caractère « professionnel » du mandat
Le mandat est, le plus souvent, considéré comme « professionnel », c’est à dire une fonction à
plein temps justifiant le versement d’une indemnité, quel que soit le nom qui lui est attribué.
Cette indemnité représente, par ailleurs, une protection, la première, contre les pressions
externes et garantit l’indépendance du parlementaire.

Section 2 : Les incompatibilités et les immunités liées aux fonctions parlementaires

Paragraphe 1 : Les incompatibilités entre fonctions parlementaires, autres fonctions


publiques ou privées
En ce qui concerne les députés, les articles 87,88,89,90,91,92 du Code électoral, tel que révisé
par l’ordonnance n° 2020-356 DU 08 avril 2020.
Pour les postes électifs, des dispositions sont prévues par la loi. Selon le nouveau code électoral
du 8 avril 2020, la fonction de député est incompatible avec d’autres activités. En sa section 5,
article 87, la loi interdit au parlementaire (député) en exercice d’être en même temps Sénateur,
membre du Conseil constitutionnel, membre de la Cour de cassation, du Conseil d’État et de la
Cour des comptes, Médiateur de la République et Médiateur délégué, membre des Cabinets
présidentiel et ministériel, membre de la Commission chargée des élections. Le député ne peut
non plus être en même temps membre de la Chambre nationale des Rois et Chefs Traditionnels,
membre de la Haute Autorité pour la bonne gouvernance, membre de la Haute Autorité de la
Communication audiovisuelle, membre du Conseil de l’Autorité nationale de la Presse, membre
du bureau exécutif du Conseil National des Droits de l’Homme, et enfin membre du Conseil
économique, social, environnemental et culturel.
Le mandat de député est aussi incompatible, exception faite des professeurs titulaires de
l’enseignement supérieur et des Directeurs de recherche exerçant dans les universités, instituts
et centres de recherches, avec l’exercice des fonctions publiques non électives, mentionne
l’article 88 de la même loi. Dans son article 90, le code nouveau électoral dispose aussi que le
député ne peut assurer en même temps les fonctions de président et de membre de conseil
d’administration ainsi que celles de directeur général et de directeur général adjoint de société
d’État et de société à participation financière publique. Il en est de même dans les établissements
publics nationaux ainsi que toute fonction exercée de façon permanente en qualité de Conseil
auprès de ces sociétés ou établissements.
Ces mêmes interdictions concernent aussi le Sénateur (articles 129 à 134)

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Le parlementaire (député et sénateur) qui se trouve dans l’un des cas d’incompatibilité prévus
par la loi, peut avant tout avertissement, se démettre volontairement de son mandat. À défaut,
le bureau de son institution, l’avise par lettre recommandée en indiquant sommairement les
motifs qui justifient l’application de l’un des articles qui précèdent, que la question de sa
démission d’office sera portée à l’ordre du jour de la première séance de l’Assemblée nationale
qui suivra l’expiration du délai de huitaine après son avertissement », prévient le nouveau code
électoral. Et d’ajouter qu’ « avant la séance ainsi fixée, si l’intéressé ne fait parvenir aucune
opposition formulée par écrit adressée au Président (de l’Assemblée nationale ou du Sénat),
celui-ci donne acte de la démission d’office, sans débat. Dans le cas contraire, le mis en cause
est admis à fournir ses explications à huis clos, et l’Assemblée nationale se prononce
immédiatement ou, s’il y a lieu, après renvoi devant une Commission spéciale.
Ainsi, contrairement aux cas d’inéligibilité, les fonctions considérées comme incompatibles
avec l’exercice d’un mandat parlementaire n’empêchent pas a priori, en règle générale, leurs
titulaires de briguer un mandat de député ou de sénateur. En principe, les situations
d’incompatibilité conduisent la personne concernée à faire un choix, que l’incompatibilité soit
constatée au moment de l’élection ou qu’elle apparaisse en cours de mandat.
Paragraphe 2 : La protection du mandat parlementaire : les immunités
L'immunité parlementaire est personnelle : elle ne protège que le parlementaire lui-même. Cette
protection ne s'étend pas aux co-auteurs ou complices du parlementaire qui a commis une
infraction pénale ou à sa famille
A. L’Immunité, une mesure garantissant l’indépendance du parlementaire
L’immunité parlementaire est un principe à valeur constitutionnel qui a pour objectif de protéger
l'indépendance du législateur face aux deux autres pouvoirs, judiciaire et exécutif. En effet, la
démocratie parlementaire suppose que les membres des assemblées puissent exercer leur
mandat en toute indépendance. Ils doivent ainsi, notamment, pouvoir s’exprimer librement en
qualité de parlementaires sans craindre d’être poursuivis, de même qu’ils doivent être mis à
l’abri des pressions extérieures intentées dans le seul but de les empêcher de remplir leur mandat
et être en mesure de participer aux délibérations de la chambre à laquelle ils appartiennent.
Toutefois, en démocratie, les titulaires d’un mandat représentatif ne peuvent pas, en toutes
circonstances, bénéficier de privilèges dérogatoires qui les placent systématiquement « au-
dessus des lois ». À la recherche d’un équilibre entre les besoins de la fonction parlementaire
et les aspirations à l’égalité, il est mis en place des instruments juridiques tendant à assurer à la
fois « l’irresponsabilité » de leurs membres, ainsi que leur « inviolabilité » personnelle.

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En Côte d’Ivoire l’immunité est instituée par l’Article 91 de la Constitution qui stipule qu’«
Aucun membre du Parlement ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé à
l’occasion des opinions ou des votes émis par lui dans l’exercice de ses fonctions. »

B. Les formes d’immunité parlementaire

Elle se manifeste sous deux formes :


1. L’irresponsabilité
L'irresponsabilité est également appelée immunité fonctionnelle ou immunité de fond. En vertu
de cette irresponsabilité, le parlementaire ne peut pas être poursuivi, recherché, arrêté, détenu
ou jugé à l'occasion des opinions ou votes qu'il émet dans l'exercice de ses fonctions
parlementaires. L'irresponsabilité concerne donc les actes commis dans l'exercice de la fonction
parlementaire et non détachables de cette fonction : votes, paroles émises dans le cadre des
débats parlementaires, rapports parlementaires, discussions en commissions, etc. Cependant,
L'irresponsabilité ne couvre pas les propos outranciers d'un parlementaire. Les insultes, les
coups et blessures sur un collègue, les propos dans une interview ou un livre, ou ceux tenus lors
de l'exercice d'une autre fonction, ne sont pas protégés par le principe d'irresponsabilité.
L'irresponsabilité prend naissance le jour du début du mandat et s'éteint, une fois le mandat
expiré. L’irresponsabilité étant d'ordre public, le parlementaire ne peut pas y renoncer.
L'irresponsabilité est également perpétuelle : le parlementaire qui cesse ses fonctions
parlementaires (par exemple, il n'est Ainsi les caractéristiques de l’irresponsabilité sont les
suivantes:
- elle est absolue, dans le sens où elle vise toutes les poursuites, qu’elles soient pénales ou
civiles ;
- elle est générale, car elle prend en compte l’ensemble des actes effectués dans le cadre de
l’exercice du mandat.
- L'irresponsabilité est également perpétuelle ou permanente : le parlementaire qui cesse ses
fonctions parlementaires (par exemple, il n'est pas réélu) reste couvert pour les actes commis
dans l'exercice des fonctions.
-Elle est finalisée, car elle ne couvre que les actes effectués dans le cadre du mandat ; a
contrario, elle ne protège donc pas ceux rattachables à des activités personnelles

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2. L'inviolabilité
L'inviolabilité est également appelée immunité de procédure. Elle est aussi d'ordre public et
concerne les actes qui sont détachables de la fonction parlementaire. Tel serait le cas par
exemple d'un viol commis dans le cadre de la vie privée du parlementaire. Il s'agit d'une
immunité « extraparlementaire »
L’inviolabilité ne joue qu’en matière pénale (criminelles et correctionnelles), commises durant
sa fonction mais qui n'ont pas de rapport avec elle. Elle est la seule concernée par la levée de
l'immunité parlementaire. Ce qui signifie que les députés ne sont pas protégés contre les
poursuites civiles
L'inviolabilité protège donc le parlementaire des mesures qui restreindraient sa liberté ou le
priveraient de liberté. Mais elle ne le protège pas des mesures non privatives ou non restrictives
de liberté : il peut donc par exemple être mis en examen.
3. Les conditions de levée de l’immunité parlementaire

En matière criminelle ou correctionnelle (donc en matière de crimes ou de délits pénaux), un


parlementaire ne peut faire l'objet d'une arrestation ou d'une autre mesure privative ou restrictive
de liberté qu'avec l'autorisation du Bureau de l'assemblée dont le parlementaire fait partie. Donc,
si c'est un député, il faut l'autorisation du Bureau de l'Assemblée nationale. Si c'est un sénateur,
il faut l'autorisation du Bureau du Sénat.
Selon l’article 92 de la Constitution ivoirienne, "Aucun membre du Parlement ne peut, pendant
la durée des sessions, être poursuivi ou arrêté en matière criminelle ou correctionnelle qu’avec
l’autorisation de la chambre dont il est membre, sauf le cas de flagrant délit."
Le flagrant délit étant défini par l’article 53 du code de procédure pénale comme étant « (...) le
crime ou le délit qui se commet actuellement, ou qui vient de se commettre (...) dans un temps
très voisin de l'action, la personne soupçonnée est poursuivie par la clameur publique, ou est
trouvée en possession d'objets, ou présente des traces ou indices, laissant penser qu'elle a
participé au crime ou au délit. »
La levée de l'immunité parlementaire est donc partielle : elle ne touche que l'inviolabilité. Mais,
le parlementaire bénéficie toujours de l'irresponsabilité.
Cependant, le parlementaire peut faire l'objet d'une arrestation ou d'une mesure privative ou
restrictive de liberté en cas de crime ou de délit flagrants, ou en cas de condamnation définitive.
La détention d'un parlementaire, de même que les poursuites ou les mesures privatives ou
restrictives de liberté contre un parlementaire, doivent être suspendues pour la durée de la

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session parlementaire si cela est demandé par l'assemblée dont le parlementaire est membre
(Assemblée nationale ou Sénat). S'il le faut, l'assemblée concernée est réunie de plein droit pour
des séances supplémentaires.
Au regard de cette condition posée par la Constitution, on peut se poser des questions, quant à
la légalité de la procédure ayant conduit à la levée de l’immunité parlementaire des 05 députés
du GPS, intervenue, après près 28 jours de détention, en 2020.

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CHAPITRE II : L’ORGANISATION ET LE FONCTIONNEMENT DU PARLEMENT
IVOIRIEN
Le parlement ivoirien est de type bicaméral, donc composé de deux chambres. Il s’agit de la
l’Assemblée nationale, qui représente la Chambre basse et du Sénat, qui représente la Chambre
haute, de l’Institution parlementaire. Le parlement, au sens de l’article 93 de la constitution,
vote la loi et consent l'impôt. Pour la mise en œuvre des telles attributions, les deux assemblées
sont organisées et fonctionnent d’une manière quasiment identique.

Section 1 : L’organisation du parlement

Paragraphe 1 : La structuration de l’Assemblée nationale


L’Assemblée nationale, chambre basse du Parlement et constituée des représentants de la
Nation, repose sur 3 principaux organes, à côte des Groupes parlementaires
A. Le bureau de l’Assemblée nationale
L’Assemblée nationale comprend un bureau définitif ou permanent ; mais en début de
législature un bureau ad hoc, dénommé bureau d’âge est transitoirement institué.
Aux termes de l’article 4 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, le bureau de
l’Assemblée nationale comprend :
- Un président ;
- Un premier vice-président ;
- Dix vice-présidents ;
- Douze secrétaires ;
- Trois questeurs ;
Le bureau doit être le reflet de la configuration politique de l’Assemblée nationale. Cependant,
à côté de ce bureau permanent qui est qualifié par le règlement intérieur de l’assemblée
nationale de « bureau définitif », il existe la pratique d’un bureau ad hoc qualifié par les textes
de « bureau d’âge ».
Le bureau d’âge est composé du plus âgé des membres présents et des deux plus jeunes députés
de l’Assemblée nationale. Ainsi, « La première séance de chaque législature est convoquée et
présidée par le plus âgé des membres présents, assisté des deux plus jeunes Députés remplissant
les fonctions de Secrétaires jusqu’à l’élection du Président et celle du Premier Vice-président
»1.

1
Article 3 alinéa 1er du règlement intérieur de l’assemblée nationale.
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B. La conférence des présidents
L’Assemblée nationale comprend également une conférence des présidents composée de :
- Le Président de l’Assemblée nationale, qui en est le président ;
- Le premier Vice-président de l’Assemblée nationale ;
- Les Vice-présidents de l’Assemblée nationale ;
- Les Présidents des commissions ou leurs Vice-présidents en cas d’empêchement ;
- Les Présidents des groupes parlementaires ou leurs délégués en cas d’empêchement.
L’ordre du jour des travaux de l’Assemblée nationale est établi par le Président de l’Assemblée
nationale après accord de la conférence des présidents.
C. Les commissions de l’Assemblée nationale
L’Assemblée nationale compte six commissions générales2, qui peuvent éventuellement
constituer des sous-commissions.
- Une commission des affaires générales et institutionnelles (Intérieur, décentralisation,
fonction publique, justice, législation, contrôle constitutionnel, règlement, immunités) ;
- Une commission des affaires économiques et financières (Finances, affaires
économiques, plan, domaines, mines, travaux publics, transport, poste et
télécommunications, transmissions, aéronautique, agriculture, tourisme et artisanat,
énergie et industrie) ;
- Une commission des affaires sociales et culturelles (Éducation, jeunesse et sport, santé
publique et population, travail et affaires sociales, communication, les femmes) ;
- Une commission des relations extérieures (Relations interparlementaires, coopération
internationale, affaires étrangères, conférences internationales) ;
- Une commission de la sécurité et de la défense (défense nationale, police, immigration,
protection civile) ;
- Une commission de l’environnement (Eaux et forêts, élevage, chasse et pêche, habitat,
urbanisme, monuments et sites historiques, pollution).
Sur convocation du Président de l’Assemblée nationale, chaque commission doit élire en son
sein un bureau composé d’un Président, d’un Vice-président, d’un rapporteur général, un
rapporteur général adjoint, deux secrétaires.
En outre, l’Assemblée nationale peut constituer des commissions spéciales pour un objet
déterminé. Celles-ci cessent d’exister dès lors que leurs missions prennent fin.

2
Article 13 du règlement intérieur de l’assemblée nationale.
14
D. Les groupes parlementaires au sein de l’Assemblée nationale
Les députés ont la possibilité de se constituer, en raison de leur affinité politique, en groupes
parlementaires.
Un groupe parlementaire se constitue sur la base d’une liste, devant par la suite être publiée au
journal officiel, d’au moins huit membres, signée par ceux-ci en indiquant le nom du député qui
en est le président et remise au Président de l’Assemblée nationale. Un député ne peut appartenir
à plus d’un groupe parlementaire. Dans la mesure où les députés sont investis d’un mandat
national faisant d’eux des représentants de la nation ivoirienne entière, « est interdite la
constitution au sein de l’assemblée nationale de groupes de défense d’intérêts particuliers et
professionnels ». Cependant, sans adhérer à un groupe parlementaire, un député peut
s’apparenter à celui-ci. Dans cette hypothèse, les députés apparentés sont pris en compte dans
le chiffre exigé pour la formation du groupe parlementaire3.

Paragraphe 2 : La structuration du Senat


Le Sénat ivoirien compte 99 sénateurs disposant d’un mandat de 5 ans, dont :
- 66 élus au scrutin indirect : les sénateurs sont élus dans chacune des 31 régions et 2 districts
du pays (2 sénateurs par région et district) par un collège électoral (7 010 grands électeurs)
composé de membres de l’Assemblée nationale, de maires et de conseillers régionaux et
municipaux ;
- 33 nommés par le Président de la République, M. Alassane Ouattara, « parmi les anciens
présidents d'institution, les anciens Premiers ministres et les personnalités et compétences
nationales ».
Ainsi, chaque région/district a deux sénateurs élus par les membres des conseils municipaux,
régionaux, de districts et les membres de l'Assemblée nationale, et un sénateur nommé par le
président de la République.
Les élections des 66 sénateurs élus au scrutin indirect ont eu lieu le 25 mars 2018. La
nomination des 33 autres sénateurs par le Président de la République a eu lieu le 3 avril 2019.
Le Sénat repose sur 3 organes
A. Le Bureau
Le Bureau définitif est l’organe qui a tous pouvoirs pour présider aux délibérations du Sénat et
pour organiser et assurer la direction de tous ses services. Il se compose :
• du Président du Sénat, Président ;

3
Article 12 du règlement intérieur de l’assemblée nationale.
15
• de six (06) vice-Présidents, classés suivant un ordre de préséance ;
• de deux (02) questeurs ;
• de huit (08) secrétaires.
1. Le président du Sénat
Le Président constitue le premier des organes du Sénat. Il est élu pour la durée de la législature
à la tribune, au scrutin uninominal secret à la majorité absolue des Sénateurs présents, au
premier tour. Ses attributions sont de quatre (04) ordres :
- Attributions de représentation: il représente le Sénat aux cérémonies publiques.
- Attributions d’administration générale ;
o Il est le Chef de l’administration du Sénat.
o Il convoque et préside les sessions, les séances plénières, les réunions du Bureau
et de la Conférence des Présidents.
o Il nomme le Secrétaire Général et en informe le Bureau.
o Il désigne les autres membres du Bureau, après consultation des Présidents des
groupes parlementaires.
- Attributions d’ordre constitutionnel :
o Il désigne un membre du Conseil constitutionnel (articles 128 et 130
Constitution) ;
o Il soumet les projets ou propositions de lois au Conseil constitutionnel pour
avis (article 133 Constitution) ;
o Il défère les lois au Conseil constitutionnel avant leur promulgation (article 113
alinéa 1 Constitution) ;
o Il prononce l’irrecevabilité des propositions et amendements qui ne sont pas du
domaine de la loi (article 108 Constitution) ;
- Attributions d’ordre disciplinaire
o Il assure l’ordre, la police et la discipline au Sénat ;
o Il propose au Sénat la censure et la censure avec exclusion temporaire du
Sénateur ;
o Il prononce le rappel à l’ordre.
2. Les vice-présidents
Les vice-Présidents suppléent et représentent le Président en cas d’absence. Leurs attributions
sont définies par le Président. (Article 7 alinéas 3 et 6).

16
Les attributions des six vice-présidents du Sénat sont réparties selon les domaines suivants
(Arrêté n° 001 du 29 août 2018 portant attributions des vice-Présidents du Sénat) :
• le vice-président chargé des Affaires Parlementaires;
• le vice-président chargé du Développement Durable et de l’Aménagement du Territoire
:;
• le vice-président chargé des Affaires Sociales et des Droits Humains :;
• le vice-président chargé de l’Education, de la Culture et du Tourisme ;
• le vice-président chargé des Collectivités Territoriales ;
• le vice-président chargé des Ivoiriens établis hors de Côte d’Ivoire et de la Coopération
Internationale.
En outre, Ils dirigent chacun une délégation créée au sein du Bureau pour l’étude de questions
spécifiques. (Article 9 alinéa 6 du Règlement).
3. Les questeurs
Les questeurs, sous la haute direction et le contrôle du Bureau, sont conjointement chargés de
la gestion financière du Sénat conformément au Règlement de comptabilité du Sénat. Aucune
dépense nouvelle ne peut être engagée, ni ordonnancée sans leur accord préalable.
Les Questeurs préparent, sous la direction du Bureau, la proposition du budget du Sénat qu’ils
rapportent devant la Commission des Affaires Economiques et Financières fonctionnant comme
Commission de Comptabilité du Sénat. (Article 11 alinéas 5 et 6 du Règlement).
4. Les secrétaires du bureau
Les secrétaires veillent à la rédaction des procès-verbaux. Ils inscrivent les Sénateurs qui
demandent la parole lors des séances, contrôlent les appels nominaux, constatent les votes à
main levée ou par assis ou levé et dépouillent les scrutins. (Article 11 alinéa 7 du Règlement).
B. La Conférence des Présidents
Présidée par le Président du Sénat, la Conférence des Présidents comprend les vice-Présidents,
les Présidents des groupes parlementaires ou leurs délégués en cas d’empêchement, les
Présidents des Commissions permanentes ou leurs vice-Présidents en cas d’empêchement, les
Présidents des Commissions spéciales intéressées. La Conférence des Présidents détermine
l’ordre du jour des travaux du Sénat.
Le Président de la République peut y déléguer un représentant. La Conférence des Présidents
est informée de la décision d’une instance du Sénat d’inviter l’ensemble des sénateurs à l’une
de ses réunions. (Article 38 du Règlement).

17
La Conférence des Présidents est convoquée par le Président du Sénat au début de chaque
session et chaque fois qu’il l’estime nécessaire ou à la demande du tiers des membres de la
Conférence ou par deux (02) groupes parlementaires au moins pour un ordre du jour déterminé.
L’ordre du jour des travaux du Sénat est établi par le Président du Sénat après accord de la
Conférence des Présidents. (Article 38 alinéa 1).
La Conférence des Présidents se réunit :
• au début de la session ordinaire pour adopter l’ordre du jour des travaux du Sénat établi
par le Président du Sénat ;
• trois fois par session ordinaire pour examiner le programme prévisionnel des travaux de
contrôle ou d’évaluation proposé par les Commissions.
Pour ce faire, les Commissions transmettent à la Conférence des Présidents, une fois par mois,
la liste des auditions auxquelles elles procèdent dans le cadre de leur mission de contrôle.
(Article 38 alinéas 5 et 6).
Le Sénat peut, à son initiative ou à leur demande, octroyer aux Commissions permanentes ou
spéciales, l’autorisation de désigner des missions d’évaluation ou d’enquête relevant de leur
compétence (Article 21 alinéa. 2 du Règlement).
C. Les Commissions permanentes
Les Commissions permanentes sont chargées :
• d’examiner les projets et propositions de textes entrant dans leur compétence, ainsi que
des pièces et documents s’y rapportant (article 52 du Règlement);
• de mettre en œuvre, dans leur domaine de compétence, le contrôle de l’action
gouvernementale et l’évaluation des politiques publiques (article 21 alinéa 1 du
Règlement).
• La Commission des Affaires économiques et financières est chargée, en plus des
attributions ci-dessus, de suivre et de contrôler l’exécution des lois de finances et de
procéder à l’évaluation de toute question relative aux finances publiques (article 21
alinéa 5 Règlement).
Aucune affaire ne peut être soumise aux délibérations du Sénat sans avoir été préalablement
fait l’objet d’un rapport écrit ou verbal de la commission permanente saisie au fond (article 44
Règlement).
Le Sénat compte six (06) Commissions permanentes :
• la Commission des Affaires Générales, Institutionnelles et des Collectivités Territoriales
(CAGICT) ;

18
• la Commission des Affaires Economiques et Financières (CAEF) ;
• la Commission des Affaires Sociales et Culturelles (CASC) ;
• la Commission des Relations Extérieures et des Ivoiriens établis hors de Côte d’Ivoire
(CRSTE);
• la Commission de la Sécurité et de la Défense (CSD) ;
• la Commission de la Recherche, de la Science, de la Technologie et de l’Environnement
(CRSTE).
A. Les Commissions temporaires
Ces Commissions sont créées pour un objet déterminé et cessent d’exister à la disparition de
l’objet ayant conduit à leur création.
1. Les Commissions spéciales
Outre les Commissions permanentes, il peut être créé au sein du Sénat, des Commissions
spéciales, des Commissions d’enquête et des Commissions mixtes paritaires. (Articles 22, 24
et 25 Règlement).
Une Commission spéciale peut être constituée pour l’examen d’un ou plusieurs projets ou
propositions de loi à la demande, soit du Bureau ou de la Conférence des Présidents, soit du
Président d’un groupe parlementaire, soit d’un dixième de sénateurs au moins dont la liste est
publiée au Journal Officiel (Article 22 alinéa 1 du Règlement). La désignation des membres
de la Commission spéciale est effectuée sur proposition de la Conférence des Présidents (Article
22 alinéa 2 Règlement).
Une Commission spéciale peut être créée par le Bureau en cas de demande de levée d’immunité
parlementaire d’un Sénateur pendant la durée de la session (article 147 alinéa 1 Règlement).
2. Les Commissions d’enquête
• chaque groupe parlementaire a droit à la création d’une Commission d’enquête par
année parlementaire (article 15 alinéa 1 Règlement) ;
• la création d’une Commission d’enquête par le Sénat résulte du vote d’une proposition
de résolution, déposée par au moins vingt sénateurs, renvoyée à la Commission
permanente compétente, examinée et discutée dans les conditions fixées par le
Règlement. Cette proposition doit déterminer avec précision, soit les faits qui donnent
lieu à enquête, soit les services publics ou les entreprises nationales dont la Commission
d’enquête doit examiner la gestion. (Article 117 du Règlement).
3. Les Commissions mixtes paritaires
Une Commission mixte paritaire est créée à l’initiative du Président de la République :

19
• Lorsque, par suite d’un désaccord entre les deux (02) chambres du Parlement, un projet
ou une proposition de loi n’a pu être adopté après deux lectures par chaque Chambre ;
• Lorsque le Président de la République en a déclaré l’urgence, après une seule lecture
par chacune d’entre elles.
La Commission mixte paritaire est chargée de proposer un texte sur les dispositions restant en
discussion (article 25 alinéa 1 Règlement).

Section 2 : Le fonctionnement du parlement

Paragraphe 1 : Le fonctionnement de l’Assemblée nationale


Le fonctionnement de l’Assemblée nationale sera orienté sur le processus d’élaboration de la
loi.
Cette procédure législative comprend 3 étapes : l’initiative, l’examen du projet ou de la
proposition et le contrôle de constitutionnalité et la promulgation de la Loi
A. L’initiative
Elle appartient concurremment au Président de la République et aux membres du Parlement, au
sens de l’article 74 de la Constitution. Le projet de loi, est engagé, après une délibération en
conseil des ministres, après avis du conseil d'état. En ce qui concerne la proposition de loi, son
examen est soumis au contrôle de la recevabilité financière de la proposition de loi par le Bureau
de l'Assemblée nationale ou du Sénat. Le projet ou de la proposition de loi est examiné par le
parlement en commission et en séance publique
B. L’examen du projet ou de la proposition de loi
Le projet ou la proposition est déposé sur la table du Bureau de l’Assemblée ou du Senat. Il
s’en suit l’examen en 1ère lecture par l'une des huit commissions permanentes (six au sénat) ou
par une commission spéciale constituée à cet effet. Publication d'un rapport écrit et du texte de
la commission qui intégré les modifications adoptées par celle-ci. Après la discussion en 1ère
lecture en séance publique et le vote, le projet ou la proposition est transmise à l'autre assemblée.
Le texte est examiné en 1ère lecture par l'une des huit commissions permanentes (six au Sénat)
ou par une commission spéciale. Cet examen est suivi de la publication d'un rapport écrit et du
texte de la commission. Intervient par la suite, la discussion en 1ère lecture en séance publique
et le vote.
A ce niveau, deux situations peuvent se présenter. Soit il y a un accord entre les deux
assemblées, soit il y a un désaccord.

20
1. En cas d’accord entre les deux assemblées
- Après une première lecture, transmission du texte à la première assemblée saisie.
- 2ème lecture : Examen en commission, discussion en séance publique et vote, nouvelle
transmission à l'autre assemblée
- Poursuite de la « navette » (nouvelles lectures successives par les deux assemblées) :
examens, votes et nouvelles transmissions
- Adoption du texte dans les mêmes termes par les deux assemblées
2. En cas de désaccord entre les deux assemblées
- A la demande du Président de la République, réunion d'une commission mixte paritaire
(CMP), composée de députés et de sénateurs, sur les dispositions restant en discussion
- Examen et vote par chacune des deux assemblées du texte élaboré par la CMP ou, en
cas d'échec de la CMP ou de rejet du texte de la CMP, nouvelle lecture par chaque
assemblée
- Après une nouvelle lecture par chacune des assemblées, le Gouvernement peut
demander à l'Assemblée nationale de statuer définitivement
- Texte définitif adopté dans les mêmes termes par les deux assemblées ou adopté par
l'Assemblée nationale statuant à titre définitif
Cette étape franchie, interviennent le contrôle de constitutionnalité et promulgation de la loi
C. Le contrôle de constitutionnalité et la promulgation
- Saisine éventuelle du conseil constitutionnel par soit : - le président de la république, -
le président de l'assemblée nationale, - le président du sénat, - 60 députes ou 60 sénateurs
- Décision du Conseil constitutionnel : elle peut conclure à la conformité ou à la non-
conformité.
Dans le premier cas, survient la promulgation de la loi par le Président de la République et
publication au Journal officiel de la République
En cas de non-conformité du texte, le juge constitutionnel peut censurer partiellement ou
totalement le texte. Un nouvel examen du texte pour sa mise en conformité avec la constitution,
s’impose. Éventuellement nouvelle saisine du Conseil constitutionnel surviendra, pour vérifier
que le texte est conforme, avant sa promulgation.
Paragraphe 2 : Le fonctionnement du Senat
Selon l’article 85 de la Constitution, le pouvoir législatif est exercé par le Parlement, devenu
bicaméral car constitué de deux (02) chambres : l’Assemblée nationale et le Sénat. Les missions
de ces chambres, prévues par la Constitution, sont réalisées au moyen d’une procédure décrite

21
par la loi fondamentale et mise en œuvre de manière détaillée par leurs Règlements respectifs.
C’est dans ce cadre que le Sénat tient différentes réunions et séances. Le Bureau du Sénat (1),
la Conférence des Présidents (2), les Commissions permanentes (3), les Commissions
temporaires (4) (Commissions spéciales, Commissions mixtes paritaires et Commissions
d’enquête) tiennent périodiquement des réunions.
A. Le Bureau du Sénat
Le Bureau du Sénat se réunit au moins une fois par mois sur convocation du Président du Sénat
et, en cas d’empêchement de celui-ci, sur convocation des vice-Présidents par ordre de
préséance ou à la demande du tiers de ses membres (article 9 alinéa 3 Règlement). Il se réunit
pour présider aux délibérations du Sénat, organiser et assurer la haute direction des services
administratifs et financiers de l’Institution (article 9 alinéa 2 Règlement).
B. La Conférence des Présidents
La Conférence des Présidents se réunit pour donner son accord au Président du Sénat pour fixer
l’ordre du jour des travaux du Sénat (article 38 Règlement) qui est soumis à approbation en
séance plénière.
Elle se réunit trois (3) fois par session ordinaire pour examiner le programme prévisionnel des
travaux de contrôle et d’évaluation des Commissions permanentes (article 38 alinéa 5
Règlement).

C. Les Commissions permanentes


Prévues par l’article 109 alinéa 2 de la Constitution, les Commissions permanentes ont pour
rôle d’examiner les projets et propositions de loi transmis au Sénat, avant les délibérations en
séance plénière. Elles constituent le passage obligé d’examen des projets et propositions de loi.
Les Commissions permanentes mettent en œuvre l’évaluation des politiques publiques et le
contrôle de l’action du Gouvernement (article 123 alinéa 1 Règlement). Les Commissions
permanentes constituent le passage obligé pour l’examen des projets et des propositions de loi
dont le Sénat est saisi (article 44 Règlement, article 109 alinéa 2 Constitution). Selon l’article
52 alinéa 1 du Règlement, les Commissions permanentes sont saisies à la diligence du Président
du Sénat de tous les projets ou propositions de textes entrant dans leurs champs de compétence.
C’est le texte issu des travaux en Commission qui est présenté à la séance plénière (articles 44
et 79 alinéa 1 Règlement).

22
D. Les Commissions temporaires
1. Les Commissions spéciales
Ces Commissions sont mises en place pour répondre à un besoin particulier dans les conditions
déterminées par le Règlement et disparaissent après la fin de l’objet pour lequel elles ont créées,
notamment après la promulgation des textes pour l’examen desquels elles ont été constituées
(article 23 alinéa 5). Elles sont formées à la demande soit du Bureau ou de la Conférence des
Présidents, soit du Président d’une Commission permanente, soit du Président d’un groupe
parlementaire, soit d’un dixième de Sénateurs au moins dont la liste est publiée au Journal
Officiel de la République de Côte d’Ivoire (article 22 alinéa 1).
2. Les Commissions mixtes paritaires (article 110 alinéa 4 Constitution et article 25
Règlement)
Les Commissions mixtes paritaires sont chargées de proposer un texte de compromis lorsque
les deux chambres, lors de la navette, n’adoptent pas un texte identique soit, après deux (02)
lectures successives par chacune d’elles, soit après une seule lecture en cas d’urgence déclarée
par le Président de la République.
Seul le Président de la République peut provoquer la réunion d’une Commission mixte paritaire.
Le texte élaboré par la Commission mixte paritaire peut être soumis pour approbation aux deux
(02) chambres par le Président de la République. Dans ce cas, aucun amendement n’est
recevable sauf accord du Président de la République. Lorsque les deux (02) chambres ne
parviennent pas à adopter le texte de la Commission mixte paritaire, le Président de la
République peut demander à l’Assemblé nationale de statuer définitivement (le dernier mot).
3. Les Commissions d’enquête (article 117 alinéa 1 Constitution et article 24 et 117
Règlement)
Les Commissions d’enquête sont créées par une proposition de résolution, déposée par au moins
vingt (20) Sénateurs, renvoyées à une Commission compétente qui l’examine. Les faits qui
donnent lieu à enquête ainsi que les services publics ou les entreprises nationales dont la
Commission d’enquête doit examiner la gestion, doivent être déterminés avec précision. La
Commission d’enquête comprend quinze (15) membres au maximum, désignés à la
représentation proportionnelle des groupes parlementaires sur une liste de candidats établie par
les Présidents des groupes. La Commission d’enquête comprend un bureau composé d’un
Président, d’un vice-Président, d’un Rapporteur Général, d’un Rapporteur Général adjoint et
d’un Secrétaire. La durée des travaux est précisée par la résolution.

23
La proposition de résolution tendant à la création d’une Commission d’enquête est notifiée au
Ministre en charge de la justice qui peut révéler que des poursuites judiciaires sont en cours sur
les faits compris dans la mission de la Commission d’enquête. Dans ce cas la proposition de
résolution ne peut pas être mise en discussion et elle est immédiatement interrompue si la
discussion avait commencé. Lorsqu’une information judiciaire est ouverte après la création
d’une Commission d’enquête, celle-ci met fin immédiatement à ses travaux.

24
BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE
Ouvrages
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Economica, 1990.
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VERPEAUX, Michel. Droit constitutionnel français. 2e éd. Paris : Presses universitaires de


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25
Articles
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Déontologie et transparence parlementaire : bilan et perspectives. Bayonne : LGDJ-Lextenso
Ed., 2019. p.195-204.
ANZIANI, Alain. La déontologie, condition du renouveau du Parlement, Pouvoirs, 2013,
vol.146, n°3, p.93-105.
BAUDU, Aurélien. Faut-il abolir les privilèges des parlementaires français ? In
ROUSSILLON, Henry (dir.). Les élections présidentielles et législatives de 2007. Toulouse
Presses de l'Université Toulouse 1 Capitole, 2007. pp. 213-236.
BERGOUGNOUS, Georges. Le statut de parlementaire : De l’application souveraine à la
souveraineté du droit. RDP, 2002, n°1. p.340-362.
BUGE, Eric. Le développement progressif d’une culture déontologique au Parlement In
KERLEO, Jean-François (dir), LEMAIRE, Elina (dir), RAMBAUD, Romain (dir).
Déontologie et transparence parlementaire : bilan et perspectives. Bayonne : LGDJ-Lextenso
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BUTIKOFER, Sarah. La fiction d’un Parlement de milice In BUCHI, Christophe,
BUTIKOFER, Sarah, LADNER, Andreas et al. Etat citoyen et citoyens dans l’Etat : la
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français ? In KERLEO, Jean-François (dir), LEMAIRE, Elina (dir), RAMBAUD, Romain
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Thèse de doctorat : Droit : Lyon : 1964.
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29
TABLE DES MATIÈRES

DROIT PARLEMENTAIRE ...................................................................................................... 1

SIGNES ET ABREVIATIONS .................................................................................................. 2

INTRODUCTION ...................................................................................................................... 3

I. L’évolution du parlement ivoirien : du monocaméralisme au bicaméralisme .................... 3

II. Les sources du droit parlementaire : un droit constitutionnalisé ....................................... 4

CHAPITRE I : LE MANDAT PARLEMENTAIRE .................................................................. 6

Section 1 : Les caractéristiques générales du mandat parlementaire ..................................... 6

Paragraphe 1- La désignation des parlementaires .............................................................. 6

Paragraphe 2 : Les caractères du mandat parlementaire .................................................... 6

Section 2 : Les incompatibilités et les immunités liées aux fonctions parlementaires .......... 8

Paragraphe 1 : Les incompatibilités entre fonctions parlementaires, autres fonctions


publiques ou privées ........................................................................................................... 8

Paragraphe 2 : La protection du mandat parlementaire : les immunités ............................ 9

CHAPITRE II : L’ORGANISATION ET LE FONCTIONNEMENT DU PARLEMENT


IVOIRIEN ................................................................................................................................ 13

Section 1 : L’organisation du parlement ............................................................................... 13

Paragraphe 1 : La structuration de l’Assemblée nationale ............................................... 13

Paragraphe 2 : La structuration du Senat ......................................................................... 15

Section 2 : Le fonctionnement du parlement ....................................................................... 20

Paragraphe 1 : Le fonctionnement de l’Assemblée nationale .......................................... 20

Paragraphe 2 : Le fonctionnement du Senat..................................................................... 21

BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 25

TABLE DES MATIÈRES ........................................................................................................ 30

30

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