ENSET_EBO_BC_21_0126
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Sous la direction de
Raymond MBEDE
Professeur des Universités
SOMMAIRE ............................................................................................................................... i
DEDICACE ................................................................................................................................ ii
RESUME.................................................................................................................................. vii
INTRODUCTION GENERALE................................................................................................ 1
i
DEDICACE
ii
REMERCIEMENTS
Je tiens au terme de ce travail à adresser mes sincères remerciements à tous ceux qui
ont contribué de façons diverses à sa réalisation.
En tout premier lieu mon directeur de mémoire le professeur Raymond Mbédé qui a
accepté de me guider, de m’accompagner dans la réalisation de ce travail. Ses remarques tant
orthographiques que méthodologiques, ses explications et sa rigueur dans le travail m’ont été
d’une importance inestimable.
Je remercie aussi tout le corps enseignant des Sciences de l’Education qui a contribué
à notre formation en l’occurrence les professeurs : Simon Belinga Bessala ; Brigitte
Matchinda ; Charles Romain Mbélé ; Fouda Ndjodo ; Innocent Fozing ; Pierre Fonkoua,
André Emtcheu, Jacques Philipe Tsala Tsala…etc.
Je pense à mes enfants : Josépha, Margaret, Davy, Clémentine et Cédric dont les cris,
les pleurs et les encouragements ont régulièrement apporté de la chaleur à des moments de
lassitude que ce travail aura connu. A M. Timba Ntamag Pierre qui a dans ses multitudes
casquettes d’époux, de confident, de père, et d’amant a toujours réussi à me remonter le
moral pendant les moments de déprime.
Je pense aussi à une amie très spéciale Mme Mache Claire Léonie qui a su toujours
trouver les mots justes pour me motiver dans les moments de découragements et d’angoisse
dans la réalisation de ce travail.
Je pense aussi à mes feus oncles Mr Omgba Kpama Clément et Etoundi Ondoua
Casimir qui m’ont appris un jour à aimer les livres.
Je remercie tous mes parents, amis et proches qui ont rendu ce travail possible
(Thierry, Georges). Recevez mes sincères remerciements.
Je ne saurai terminer ce travail sans remercier le seigneur qui m’a accordé sa grâce
durant tout ce temps sans sa volonté, rien n’est possible.
iii
LISTE DES ABREVIATIONS
HR : Hypothèse de Recherche
VD : Variable Dépendante
VI : Variable Indépendante.
iv
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 3 : Carte scolaire de Nkolafamba, système Anglophone : effectif des élèves année
scolaire 2015/2016 ................................................................................................................... 90
Tableau 7 : Distribution des effectifs en fonction de la personne avec qui vit l’élève ............ 99
Tableau 9: Moyennes et écart-types des participants en fonction du soutien affectifs .......... 101
Tableau 10 : Moyennes et écart-types des participants en fonction du soutien affectifs ....... 102
Tableau 11 : Moyennes et écart-types des participants en fonction du soutien affectifs ....... 102
Tableau 13 : Corrélation entre le suivi scolaire quotidien et l’adaptation scolaire. ............... 104
Tableau 14 : Corrélation entre le soutien affectif familial et l’adaptation scolaire ................ 105
v
LISTE DES FIGURES
vi
RESUME
Le présent mémoire porte sur le soutien familial et adaptation scolaire des élèves de parents
francophones dans le sous- anglophone. Nous avons travaillé avec les élèves des class 5 et
class 6 de l’arrondissement de Nkolafamba. Il soulève le problème de la prédiction de
l’adaptation scolaire des élèves issus des familles francophones et scolarisés dans le sous-
système anglophone. Alors que, du fait d’un capital culturel différent, le soutien familial qui
leur est offert peut manquer de pertinence. Pour cela, nous nous sommes posé la question de
recherche suivante : « quels types de liens existeraient-ils entre le soutien familial et
l’adaptation scolaire des élèves issus des familles francophones mais scolarisés dans le sous-
système anglophone » ? Toutefois, pour répondre à cette question de recherche nous avons
formulé l’hypothèse générale de recherche suivante : « le soutien familial des élèves issus des
familles francophones mais scolarisés dans le sous-système anglophone influence leur
adaptation scolaire ».
L’opérationnalisation de cette hypothèse générale a donné lieu à trois hypothèses de recherche
qui sont :
HR1 : Le suivi scolaire quotidien des élèves issus des familles francophones mais scolarisés
dans le sous-système anglophone influence leur adaptation scolaire.
HR2 : Le soutien affectif familial offert aux élèves issus des familles francophones mais
scolarisés dans le sous-système anglophone influence leur adaptation scolaire.
HR3 : Les interactions parents-enfants axées sur le quotidien scolaire des élèves issus des
familles francophones mais scolarisés dans le sous-système anglophone influence leur
adaptation scolaire.
Notre population d’étude était constituée de 158 élèves des class 5 et class 6 des écoles du
sous-système anglophone de l’arrondissement de Nkolafamba et dont l’âge varie entre 9 et
12 ans.
Pour collecter nos données, nous avons fait usage d’un questionnaire. Ainsi, les données
collectées ont été analysées du point de vue statistique et interprétées du point de vue
psychopédagogique.
Les résultats obtenus sont les suivants :
- Le suivi scolaire quotidien a un lien significatif avec l’adaptation scolaire. (CC = 0,895).
- Le soutien affectif familial a un lien significatif avec l’adaptation scolaire. (CC = 0,905).
- Les interactions parent-enfant a un lien significatif avec l’adaptation scolaire. (CC = 0,924).
On remarque que, le soutien familial a une incidence sur l’adaptation scolaire.
vii
ABSTRACT
This paper focuses on family support and special education for students of
Francophone parents in the Anglophone educational subsystem. We have worked with class 5
and class 6 students in the borough of Nkolafamba. It raises the problem of the prediction of
the special education of students from francophone families and educated in the Anglophone
subsystem. Whereas, due to a different cultural capital, the family support offered to them
may be irrelevant. We asked ourselves the following research question: "What kind of links
would there be between family support and the special education of students from
Francophone families who are enrolled in the Anglophone subsystem? In order to answer this
research question, we formulated the following general hypothesis: "Family support for pupils
from Francophone families who are enrolled in the Anglophone subsystem influence their
special education".
The operationalization of this general hypothesis has given rise to three research
hypotheses which are:
HR1: Daily school attendance of students from Francophone families who are enrolled in the
Anglophone subsystem influence their academic adaptation.
HR2: Family affective support provided to students from Francophone families who are
enrolled in the English-language subsystem influence their academic adaptation.
HR3: Parent-child interactions focusing on the daily school life of students from Francophone
families who are enrolled in the Anglophone subsystem influence their academic adaptation.
Our study population consisted of 158 pupils of class 5 and class 6 of the schools of
the Anglophone sub-system of the Nkolafamba district and whose age varies between 9 and
12 years. To collect our data, we used a questionnaire. Thus, the data collected were analyzed
from a statistical point of view and interpreted from a psycho-pedagogical point of view.
- Daily school attendance has a significant link with school adjustment. (CC = 0,895).
- Family emotional support a significant link with academic adjustment. (CC = 0,905).
This reflects the fact that family support has an impact on special education.
viii
INTRODUCTION GENERALE
Depuis plus d’une cinquantaine d’année, les familles ont vécu des transformations
majeures de leurs structures, de leurs rôles et de leurs responsabilités. Ceci par la pratique et
l’usage des langues françaises et anglaises héritées pendant la période coloniale. Ces deux
langues importées en tant que langues officielles, se superposent à l’ensemble des langues
nationales pour faciliter la communication dans les familles et dans tous les secteurs de vie au
Cameroun. Ce qui amène Biloa et Echu (2008) à affirmer que le français et l’anglais tout
en tant que langues étrangères sont devenues en quelque sorte l’identité des Camerounais. Les
changements apportés par l’usage de ces langues ont contribué à faire émerger une nouvelle
compréhension du rôle de l’éducation. Et, ont entrainé de nouveaux besoins chez les parents à
l’égard de l’éducation de leurs enfants.
1
responsabilités parentales que certains élèves se retrouvent avec des difficultés
d’apprentissages ou d’adaptation sociale et scolaire. L’augmentation en fréquence et en
intensité des problèmes d’adaptations scolaires des élèves suscite de vifs débats chez les
intervenants scolaires, les parents et les dirigeants ; débats vivement alimentés par (le Conseil
supérieur de l’éducation, 2001). Dans l’opinion publique, comme dans le milieu scolaire, on
rapporte fréquemment que les enfants d’aujourd’hui seraient plus nombreux à présenter des
problèmes de difficultés scolaires ce qui rendrait difficile la gestion des activités
pédagogiques en classe. A ce chapitre, la question de l’intégration à l’école des élèves qui
manifestent des problèmes d’adaptation ne viendrait-elle pas s’ajouter à la complexité de la
compréhension du phénomène ? Sur le plan familial, certaines caractéristiques parentales
(manque de supervision, de suivi scolaires, horaires chargés) seraient considérées comme des
facteurs additionnels susceptibles d’expliquer l’accroissement des difficultés d’apprentissages
problématiques chez les enfants (Ambert, 2007). Ce bilan semble rejoindre l’opinion publique
à l’effet que les enfants d’aujourd’hui s’adapteraient plus difficilement à l’école.
Pourtant, le parcours scolaire est devenu compétitif qu’il ne l’était naguère. Et, si en
conséquence, tous les élèves sont objectivement pris dans cette compétition, l’aveu parental
selon lequel tel ou tel enfant « n’aime pas l’école » n’est plus énoncé comme un constat
déploré ou fataliste. Réussir son métier d’élève est devenu un enjeu majeur pour les enfants
et, indirectement, pour leurs parents. Contrairement à une idée largement répandue dans les
salles des professeurs, il n’y a pas de démission parentale, les parents n’ont jamais été aussi
concernés par la scolarité de leurs enfants qu’ils le sont aujourd’hui ; de moins en moins de
choses peuvent, à leurs yeux, compenser les déboires que ceux-ci y rencontrent : on ne s’en
console plus qu’une adolescente fera « une bonne ménagère » ou que le fils s’intéresse bien à
« la mécanique ». D’où un intérêt des parents pour ce qui peut, à leurs yeux favoriser un bon
parcours scolaire. Les stratégies qu’ils mettent en œuvre dans cette perspective en sont un
signe fort, qu’elles portent sur le choix de l’établissement scolaire (Van Zanten, 2001 ;
Langouet et Léger, 1991), sur les décisions et le contrôle de l’orientation, sur le choix des
langues étrangères… ou le recours à des appuis pour le travail scolaire. La scolarisation est
passée de plus en plus dans l’emprise de la famille, selon Caille (1992), 60% des parents
déclarent aidés leurs enfants et 59% des élèves qui ne rencontrent pas de problèmes scolaires
sont aidés par leurs parents en primaire. Dans la socialisation de l’enfant, la famille est la
cellule éducative de base. Pour Terrisse (1997), l’éducation familiale a pour but d’aider les
enfants à mieux actualiser leurs potentialités éducatives, en développant leur sentiment de
2
compétence et en utilisant le mieux possible les ressources que leur offre l’environnement
afin de s’adapter.
Très peu sont les travaux qui ont mis l’accent sur l’implication directe de la famille
dans l’adaptation scolaire ; cet aspect des choses parait évident puisque l’adaptation scolaire
touche d’abord l’apprenant et ses parents ensuite viennent les décideurs. Cependant, pour
nous, l’enjeu est de savoir quelle contribution peut apporter le parent afin d’aider l’enfant à
mieux s’adapter dans un sous-système éducatif dont il ignore la langue voire la culture. Vue
sous cet angle pour le parent, « participer » à son intégration scolaire devient le maitre mot.
D’où le désir de soutenir cet enfant, de l’accompagner pour une scolarité efficiente. Lorsque
vient le temps de définir cette participation à la scolarité de l’enfant on pense spontanément
aux termes comme : soutien familial, suivi parental ou l’accompagnement parental. Cette
participation à la réussite de l’action éducative et à l’adaptation sociale de son enfant implique
3
effectivement qu’on passe à l’action soit directement par le suivi quotidien des activités
scolaires de l’enfant ou indirectement par le soutien pédagogique tel que préconise Perrenoud
(1991), comme une réponse à l’échec scolaire à travers les cours particuliers payant donnés
aux enfants à domicile ou alors à l’école en dehors des heures de classe.
Il s’agit pour nous d’explorer ce que ces parents font pour assurer l’intégration scolaire
ou la réussite scolaire de leurs enfants dans ce sous-système éducatif. Pour soutenir notre
effort intellectuel nous allons faire appel à des théories explicatives aussi bien en psychologie,
qu’en sociologie de l’éducation. Cette préoccupation va nous conduire à la rédaction du
présent mémoire structuré comme suit :
4
PREMIERE PARTIE : CADRE CONCEPTUEL ET
THEORIQUE
5
CHAPITRE 1 : LA PROBLÉMATIQUE DE L’ÉTUDE
Dans le même ordre d’idées, Grawitz (2004, p.326), estime que la bonne
problématique se définit comme un ensemble construit autour d’une question principale, des
hypothèses de recherche, des orientations des problèmes envisagés dans une théorie, de
recherche. Tenant compte de ce qui précédé logiquement, la problématique débute par la
formulation et la position du problème, suivis par les objectifs et l’intérêt de l’étude et se
termine par la délimitation de celle-ci.
Dans ce chapitre de notre étude, nous commencerons par présenter le contexte de notre
étude avant de poser le constat sur lequel se fonde notre travail. Ensuite, nous formulerons et
poserons le problème que tentera de solutionner notre recherche, son intérêt, sa délimitation
avant d’aborder la définition des concepts fondamentaux qui sous-tendent notre travail.
6
comme le moyen privilégié deb rendre les Camerounais bilingues. Il fallait enseigner le
français aux anglophones et l’anglais aux francophones Tabi Manga (2000, p.135).
1975 : l’opération a été instituée avec deux volets : un volet « anglais » pour les
apprenants francophones et volet « français » pour les élèves anglophones, au centre
de Formation Bilingue (CEFBOB) de Kumba. Le but était de former des classes
francophones. Cette action connait un échec pour non-paiement des quotas horaires
par des responsables d’écoles.
7
avec le gouvernement britannique et L’ODA, sur la base des ouvrages en passant le
Moungo pour les anglophones et Living Together pour les francophones.
8
Enseignements. Des inspecteurs coordonnateurs et régionaux ont été nommés sur
l’étendue de la République.
Pour assurer la réussite scolaire des enfants dans ce sous-système (Forestier, Khan,
1999), pensent comme Vygosky (1934), que la présence d’une tierce personne est nécessaire.
Car, les élèves sont plus motivés si les parents contrôlent et signent quotidiennement leurs
devoirs. Et, selon le Groupe de Recherche en intervention auprès d’Enfants en Difficultés de
Laval, les élèves à succès sont ceux dont les parents présentent leur intérêt pour la scolarité de
leurs enfants. C’est pour rester dans cette préoccupation d’une importance capitale que nous
avons libellé notre sujet comme suit : « soutien familial et adaptation scolaire des élèves de
parents francophones dans le sous-système anglophone ». Soutenir ou suivre les activités
scolaires de l’élève est pour le parent une façon de résoudre le problème d’échec scolaire voir
de décrochage scolaire chez leurs enfants.
Mais sur le terrain, tel ne semble pas être le cas eu égard au constat que l’on peut faire
aujourd’hui à cause de nombreux paramètres dont la famille peut être susceptible et en rapport
avec certains éléments environnementaux qui peuvent influencer la réussite de l’apprenant.
9
Le tableau ci-dessous représente les écoles primaires bilingues du Cameroun.
AD 31 7 38
Est 19 16 35
EN 17 2 19
Nord 19 6 24
NW 33 7 40
Sud 34 11 45
SW 24 8 33
La communication est le premier pas pour comprendre et apprécier les autres cultures.
Pour qu’elle soit effective, elle passe par l’apprentissage et la maîtrise des langues. Dans notre
pays, deux langues officielles sont constitutionnellement arrêtées : il s’agit du Français et
l’Anglais. L’enseignement des langues étrangères dans les systèmes éducatifs répond à des
considérations qui sont rarement basées sur un examen systématique, des objectifs poursuivis.
En général, on se contente d’admettre que telle ou telle langue étrangère doit faire partie du
curriculum. Mais, l’apprentissage du bilinguisme au Cameroun est particulier car, il répond à
un besoin du « vivre ensemble » et du multiculturalisme.
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En effet, l’essor du bilinguisme a buté sur plusieurs obstacles. Au lendemain de
l’indépendance, l’utilisation du français ou de l’anglais était considérée comme une forme de
néo-colonisation seule la classe dirigeante en plus de quelques intellectuels utilisaient ces
langues pour communiquer. Avec le temps, ce problème a disparu dans les consciences et a
laissé à la place bilinguisme symbole d’unité. Consacrer par l’Etat Camerounais comme
facteur d’unité et d’intégration nationales, l’institution du bilinguisme à tous les niveaux
d’enseignement (Loi n°98/004du 4 avril 1998) est devenue un puissant déterminant de
réussite scolaire et de mobilité sociale pour les parents d’élèves francophones. Le nombre
d’écoles bilingues illustre d’ailleurs cette forte demande soit : 1119 écoles reconnues dans les
normes au Cameroun. Et, l’arrondissement de Nkolafamba qui est notre site d’étude en
compte d’ailleurs 40 écoles anglophones soient 2395 élèves inscrits cette année scolaire
2015/2016. Source : carte scolaire de l’arrondissement de Nkolafamba.
Malgré ma petite expérience en pédagogie, la tâche ne m’était non plus aisée parce
que francophone d’origine, j’avais des difficultés non seulement en langue, mais aussi dans la
résolution des tâches dans certaines matières exemples (the mathematics). Pour en savoir
davantage, j’ai interrogé certains parents afin de connaitre quelle ont été leurs motivations à
envoyer leurs enfants dans un sous-système qu’ils ignorent les réalités ? A cette question, les
avis étaient partagés.
Pour certains, le bilinguisme garanti l’insertion sociale, pour d’autres, la maitrise des
langues officielles permet de maitriser les défis de la mondialisation.., et d’autres enfin
affirment que « c’est mon mari qui l’a envoyé il sait lui-même pourquoi ».
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Par ailleurs, d’après les statistiques de la Délégation Régionale de l’Education de Base
du Centre, il en ressort que pour l’année scolaire 2015/2016, que sur près de 12000 élèves
inscrits au (common entrance) ou concours d’entrée en 6eme, 8000 élèves au moins étaient
francophones. Et, la majore était d’ailleurs francophone ayant eu plus de 190 points sur 200.
Nous constatons de ce fait que, malgré les difficultés enregistrées dans ce sous-système
telles que : le nombre d’enseignants formés insuffisant , la démotivation des élèves qui se
trouvent confronter aux problèmes de langue d’enseignement, et aux difficultés
d’apprentissages et de compréhensions des leçons en classe par les élèves, du le taux
d’absentéisme grandissant des élèves en manque de suivi scolaire, et même les retards
scolaires que certains élèves subissent parce que ayant commencé dans le sous-système
anglophone par manque de suivi scolaire vont recommencer dans le sous-système
francophone. Aussi, d’après le rapport de la COFEMEN (PASEC) environ 28% des enfants
du primaire redoublent chaque année au Cameroun et 13% abandonnent l’école. Ce rapport
observe que, les taux de redoublement et d’abandon sont plus élevés dans les écoles
anglophones. Et même, d’ après Mbédé (2003), citant Tsafack G. (2000 p.20), « le taux de
scolarisation au Cameroun est de 61% ». Pour Mbédé (2003), « entre la scolarisation et la
pratique de l’anglais et du français, il y a des vicissitudes : liées aux disparités scolaires entre
les régions du pays ; liées aux déperditions et abandon scolaire qui eux-mêmes entraînent,
entre autre, une nouvelle forme d’illettrisme. Finalement, ce sont 30% à 40% de Camerounais
qui parlent et comprennent le français, et 5% à 10% qui utilisent l’anglais ».
La langue anglaise est parlée par plus de 400 million de locuteurs dans le monde, elle
est la langue de travail international, l’importance de l’anglais est d’une évidence certaine
pour nous tous. Le française et l’anglais sont les deux langues officielles du pays. par
conséquent, chaque citoyen devrait s’exprimer couramment dans les deux langues qu’il vive
à Yaoundé, Douala, Bafoussam, Buea, Bamenda, Nord Sud, ou l’Est…etc.
12
y compris la médecine, l’ingénierie et l’enseignement. D’après Ubanako (2012) elle est en
voie de devenir la première langue officielle. En dépit de sa situation de langue minoritaire au
Cameroun, (deux régions sur dix seulement sont anglophones). Echu (2004) fait observer que
les écoles anglophones sont inondées d’élèves francophones dans les zones anglophones et
l’Université de Buea en est un exemple réel elle reçoit chaque année des milliers d’étudiants
francophones sollicitant l’entrée dans cette Université à tradition anglo-saxon et où on
n’enseigne qu’en anglais. Dans un contexte où les camerounais francophones s’intéressent de
plus en plus au bilinguisme en général et à l’anglais en particulier ce sous-système devrait
être à encourager dans les zones francophones pour la promotion du bilinguisme très chère
pour notre pays. Certains auteurs à cet effet pensent d’ailleurs que le bilinguisme présente de
nombreux avantages.
Segalowitz (1977) quant à lui suggère qu’un bilingue aura plus de faciliter en calcul
mental puisqu’il sera capable de jouer avec les symboles en alternant facilement entre deux
systèmes de règles. Plus tard, Lambert (1987) propose que les enfants bilingues voient en
quelques sortes le langage en trois dimensions ce qui leur permet une flexibilité cognitive plus
grande en plus de développer leur conscience métalinguistique, une aptitude supérieure dans
la reconstitution de situations perçues, des résultats supérieurs lors des tests d’intelligence
verbal et non verbal, une sensibilité accrue aux relations sémantiques entre les mots. Certaines
études menées à l’Université de Chicago en 2012 ont prouvé que les personnes bilingues sont
plus aptes à prendre des décisions mûrement réfléchies et moins dépendantes des émotions
que les monolingues parce que quand ils réfléchissent dans une autre langue elles prennent
généralement des décisions plus rationnelles. Pour d’autres les enfants bilingues auraient de
meilleurs résultats scolaires dans différentes matières, comme les mathématiques et la
logique. Ceci est dû au fait qu’il est admis que le bilinguisme facilite l’abstraction, et permet
d’avoir conjointement deux systèmes de pensée. Des études au Québec ont montré qu’il y a
moins de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, de la démence sénile et de tout autre
13
déclin cognitif lié à l’âge (Grand Larousse du cerveau) chez ceux qui dès la petite enfance, ont
parlé deux langues !
14
d’adaptation scolaire doit pouvoir trouver remédiation dans une remise à plat des
interactions entre les parents et leur progéniture par l’aide au travail scolaire qu’ils peuvent
leurs apporter.
De nombreuses recherches ont montré que les aspirations des parents, leur
disponibilité sont autant de paramètres qui influent sur la participation des parents dans les
activités scolaires de leurs enfants. Caille (1992) Eastman, 1998 ; Hoover-Dempsey et
Sandler, (1997) d’autres facteurs propres au milieu familial semblent jouer un rôle
déterminant dans l’implication des parents au soutien des activités scolaires des enfants les
recherches de certains auteurs ont montré que, ce soutien peut se faire de manière directe
par les parents ou par l’aide tutoriale, l’encadrement pédagogique (Reid & Hresko, 1981), un
tutorat efficace doit être relié directement à la tâche et doit avoir manipulation appropriée des
renforçateurs (Gauthier, Loranger, & Ladouceur, 1984). Les expériences, les attentes et les
besoins de chacun n’étant pas les mêmes. Il va de soi que, tous les parents n’ont pas les
mêmes moyens financiers pour soutenir les enfants dans ce sous-système qui sans risque de
se tromper semble coûteux et onéreux. Ce système éducatif anglophone est d’usage
courant chez les promoteurs établissements ou groupes scolaires privés et dont, la scolarité
et le matériel didactique ne sont pas à la portée du Camerounais moyen. Mais, pris au piège
par les messages flatteurs des plaques publicitaires que ces écoles affichent partout pour leur
markéting, les parents se retrouvent confronter à plusieurs difficultés dans certains groupes
scolaires :
D’aucuns : n’existent même pas selon les normes d’ouvertures d’une école,
De nombreux auteurs ont mené des études sur la question de l’adaptation scolaire, sur
celle du soutien social en général et du soutien familial en particulier.
Dans une étude basée sur une revue de la littérature scientifique et intitulée :
Éducation et soutien à la parentalité. Les attentes des parents ayant un enfant handicapé,
Squillaci Lanners et Lanners (2008) mettent en exergue les différentes variables influençant la
qualité du soutien aux familles qui ont un enfant handicapé. Pour elles, plusieurs types de
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soutiens sont jugés comme importants par les parents à l’annonce du diagnostic. Cette étude
cite entre autres soutiens :
Au cours d’une étude menée auprès de 315 familles sur le rôle médiateur de la
compétence de l’enfant à l’entrée à l’école, dans la relation entre les caractéristiques
familiales (environnement et soutien) et son adaptation scolaire (rendement scolaire et
compétence sociale), Letarte, Normandeau, Parent, Boudreau, Bigras et Capuano (2008),
montrent que seul le lien entre soutien familial et adaptation scolaire est médiatisée par les
compétences de l’enfant à l’entrée à l’école. Mais cette étude permet surtout d’estimer les
effets directs et indirects des caractéristiques familiales, c'est-à-dire l’environnement et le
soutien sur la qualité de l’adaptation scolaire de l’enfant. Les résultats permettent de constater
que les caractéristiques du soutien familial sont associées à la compétence des enfants à
l’entrée à l’école. Leurs résultats sont cohérents avec d’autres études (Bates et al. 1994 ;
Deater Deckard et al., 1996 ; Hagekull & Bohlin, 1995) qui démontrent que la relation entre
les parents et les enfants, le types d’interaction entre eux, le type de discipline utilisé ou
l’isolement social des parents sont associés au niveau de préparation scolaire et au
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comportement des enfants. Relativement à ceux-ci, notons que d’autres études (Frijters & al,
2000 ; Sénéchal & LeFèvre, 2002) ont démontré le rôle médiateur de certaines habilités
(vocabulaire, niveau de préparation) entre les stimulations reçues par l’enfant avant son entrée
à l’école et sa réussite dans les matières scolaires.
En outre, d’autres études ont traité de l’influence des attitudes parentales sur
l’adaptation socio-scolaire des enfants (Christenson et Sheridan, 2001 ; Henderson et Mapp,
2002). Certaines variables ont ainsi été associées aux difficultés d’adaptation scolaire des
enfants et des adolescents : le manque d’encadrement familial, l’absence de soins, les
pratiques éducatives inadéquates et le faible degré d’engagement des parents dans le suivi
scolaire (Jimerson, Egeland, Sroufe et Carlson, 2000 ; Marcotte, Fortin, Cloutier, Royer et
Marcotte, 2005).
Nous savons depuis longtemps déjà que les premières recherches sur l’échec scolaire
ont montré les disparités sociales et culturelles des familles selon leur milieu d’origine
(Bourdieu & Passeron, 1973). Le niveau de scolarité des parents et l’écart entre leur culture et
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celle de l’école est aussi associé au rendement scolaire de l’élève. Plus les parents ont un
niveau d’études élevé, plus les adolescents ont des bons résultats scolaires (Astone &
Mclanahan, 1991 ; Deslandes, Potvin & Leclerc, 1998).
Dans une étude sur la socialisation familiale et l’adaptation scolaire des enfants,
Bernard Lahire, affirme que la pratique de l'écrit est un facteur intéressant pour expliquer les
inégalités culturelles à l'école. C'est pourquoi il s'intéresse à la manière dont les enfants sont
familiarisés avec l'écrit dès leur plus jeune âge, principalement en dehors de l'école et ce que
cela développe chez eux. Il étudie donc le lien entre « le pense-bête, la liste de commission, la
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liste de choses à faire, la liste de choses à emporter en voyage, le livre de comptes, le
classement des papiers administratifs, des recettes de cuisine recopiées, […] les petits mots
quotidiens entre les membres de la famille, etc. » qui développent des caractéristiques
intellectuelles qui seront favorables à la réussite scolaire.
Quand les adultes de l'entourage de l'enfant discutent de livres lus, ou encore quand ils
lui racontent des histoires, ils lui transmettent un sentiment de plaisir à la lecture et à l'écrit. Si
au contraire, les parents ne font pas d'efforts pour habituer l'enfant, ils ne lui transmettent
alors pas ce sentiment de plaisir associé à la lecture et à l'écrit. En effet, les pratiques
quotidiennes d'écriture peuvent préparer l'enfant à avoir un bon rapport avec ce qu'il fera à
l'école.
Bernard Lahire voit dans les familles de classes populaires dont les enfants sont en
réussite scolaire, une certaine régularité de ces types de pratique, ainsi que leur absence dans
les familles dont les enfants sont en difficulté. On peut donc dire que la socialisation de
l'enfant et le rapport qu'il aura par la suite avec l'école sont influencés par le rapport à l’écrit
dans sa famille : la socialisation familiale est donc un facteur explicatif de la réussite scolaire.
Si cette étude de Lahire ne traite pas spécifiquement des mêmes questions que celle
que nous menons, elle nous parait intéressante parce qu’elle examine les liens qui existeraient
entre capital culturel d’une famille et la réussite scolaire des enfants. Au cours de son étude,
Lahire rencontre des enfants scolarisés dans la première langue apprise à la maison. Or pour
cette étude notre attention porte sur un autre aspect du phénomène : que se passe-t-il, qu’elle
adaptation lorsque les enfants sont scolarisés dans une langue autre que celle primitivement
apprise à la maison et/ou régulièrement utilisée en famille ?
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parent et/ou tout élève étranger aux savoirs et pratiques d’enseignement, d’évaluation et de
certification qui y sont en vigueurs.
Toutes choses qui ayant suscité notre curiosité, posent à notre étude le problème de la
prédiction de l’adaptation scolaire des élèves issus des familles francophones et scolarisés
dans le sous-système anglophone alors que du fait d’un capital culturel différent, le soutien
familial qui leur est offert peut manquer de pertinence. Ce qui nous a amené à l’intituler :
Soutien familial et adaptation scolaire. Cas des élèves issus des familles francophones et
scolarisés dans le sous-système anglophone de Nkoafamba.
L’objectif général à travers cette étude est de montrer que le soutien familial des
élèves issus des familles francophones mais scolarisés dans le sous-système anglophone
influence leur adaptation scolaire. Il s’agit ici de préconiser une nouvelle approche
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pédagogique qui fortifie l’implication du parent au succès de l’action éducative de sa
progéniture.
Faire prendre conscience aux parents de la spécificité de leurs rôles dans les
apprentissages et la vie scolaire de leurs enfants. Pour cela nous cherchons à :
- vérifier que le suivi scolaire quotidien des élèves issus des familles francophones mais
scolarisés dans le sous-système anglophone influence leur adaptation scolaire.
- vérifier que le soutien affectif familial offert aux élèves issus des familles
francophones mais scolarisés dans le sous-système anglophone influence leur
adaptation scolaire.
- vérifier que les interactions parents-enfants axées sur le quotidien scolaire des élèves
issus des familles francophones mais scolarisés dans le sous-système anglophone
influence leur adaptation scolaire.
Nous invitons les parents d’élèves à s’investir d’avantages pour leurs enfants. Ne
saurons atteindre ces objectifs si au préalable nous n’en dégageons pas l’intérêt qui en
découle.
Au-delà de tout autre bénéfice, ce travail participe d’abord d’un effort individuel de
formation qui puisse nous assurer savoirs, savoir-faire et savoirs-êtres en matière
d’organisation du travail et d’accompagnement des agents de l’éducation pour un système
éducatif plus performant. Ce travail vient combler un besoin personnel, celui de se sentir utile
et efficace dans la formulation des réponses à apporter aux problèmes qui touchent à
l’éducation en général, l’environnement familial en particulier, à l’adaptation scolaire des
élèves dans un contexte de mondialisation plus précisément.
21
1.3.2. Au niveau socio-professionnel
Comme utilité sociale, cette étude va permettre de recueillir des données qui
permettent d’interpeler aussi bien les parents que les enseignants.
Notre étude permet aux parents de se sentir concernés, impliqués dans le processus de
l’éducation de leurs enfants, de prendre conscience de la responsabilité de l’éducation de leurs
progénitures en mettant à leur disposition non seulement les moyens nécessaires pour leur
formation, mais également en participant au suivi scolaire de ceux-ci en maitrisant leur
méthodes d’enseignements, d’évaluations et de certifications.
Pour les enseignants cette étude leur permet d’adapter leur enseignement aux besoins
des enfants afin d’atteindre avec efficacité les objectifs pédagogiques conduisant à la réussite
scolaire de l’apprenant.
Comme bénéfice scientifique, cette étude vise, d’une part, à favoriser un rendement
scolaire plus élevé, un meilleur ajustement de l’enfant à l’école, une meilleure estime de soi
de l’élève. Elle s’attelle à comprendre les raisons et les causes qui justifient le choix et
l’orientation des études d’un enfant par ses parents.
Dans notre étude, nous aurons deux types de question de recherches : une question
principale et des questions secondaires.
22
1.4.1. Question principale
- Quel est l’incidence du suivi scolaire quotidien sur l’adaptation scolaire de l’apprenant
francophone dans le sous-système éducatif anglophone ?
- Quel est l’incidence du soutien affectif familial sur l’adaptation scolaire de l’apprenant
francophone dans le sous-système éducatif anglophone ?
- Quelle est l’incidence des interactions parent/enfant axées sur le quotidien scolaire sur
l’adaptation scolaire de l’apprenant francophone dans le sous-système éducatif
anglophone ?
23
Une hypothèse est donc une affirmation provisoire concernant la relation supposée
entre deux ou plusieurs variables. Pour cette étude nous avons formulé deux sortes
d’hypothèses. Une hypothèse générale et des hypothèses de recherche.
L’hypothèse générale qui sous-tend notre travail est la suivante : « Le soutien familial
des élèves issus des familles francophones mais scolarisés dans le sous-système anglophone
influence leur adaptation scolaire ».
Le questionnaire sur les relations et le partenariat entre les familles et l’école élaboré
par Rollande Deslandes peut servir de point de départ à notre réflexion si nous souhaitons
connaître ce que les parents font pour suivre, accompagner et apporter de l’aide à cet enfant
qu’ils ont scolarisé dans une école anglophone, et ce qu’ils pensent de l’impact de ce soutien
sur sa réussite scolaire. Les différentes dimensions et indicateurs de ce questionnaire
concernent la sphère scolaire et parascolaire :
- Suivi scolaire quotidien (19 items) : suivi du travail scolaire, soutien émotionnel,
intérêt pour le travail scolaire de l’élève, importance de l’école dans le projet de vie de
l’élève, intérêt pour la vie quotidienne de l’élève, intérêt pour la vie de de l’élève en
dehors du collège ou du lycée, conflits avec l’élève.
- Point de vue à propos du rôle du parent dans son implication quotidienne auprès de
l’enfant (15 items) : basée sur l’aide et la responsabilité du parent (contrôle et aide
aux devoirs, exigence par rapport aux résultats scolaires, responsabilité du parent) ou
basée sur l’autonomie et la responsabilité de l’enfant (autonomie dans le travail
scolaire, responsabilité de l’enfant).
- Sentiment d’efficacité des parents à propos de la scolarité (10 items) : importance
respectivement accordée aux professeurs, aux pairs et aux parents (sentiment
d’efficacité et sentiment d’impuissance à propos de la scolarité).
24
- Suivi scolaire quotidien ;
- Soutien affectif familial ;
- Interactions parents-enfants axées sur le quotidien scolaire.
Aussi, à partir de toutes ces considérations, nous avons formulé les hypothèses de
recherche suivantes :
HR1 : Le suivi scolaire quotidien des élèves issus des familles francophones mais scolarisés
dans le sous-système anglophone influence leur adaptation scolaire.
HR2 : Le soutien affectif familial offert aux élèves issus des familles francophones mais
scolarisés dans le sous-système anglophone influence leur adaptation scolaire.
HR3 : Les interactions parents-enfants axées sur le quotidien scolaire des élèves issus des
familles francophones mais scolarisés dans le sous-système anglophone influence leur
adaptation scolaire.
Les limites pour cette étude reviennent à la circonscrire sur le plan théorique, temporel
et géographique. Il s’agit de fixer les bornes de degrés d’approfondissement de nos
investigations sur ces plans.
Touchant aux différents liens qui existeraient entre le soutien familial et l’adaptation
scolaire des élèves de parents francophones dans le sous-système éducatif Anglophone, notre
étude s’inscrit dans le sillage de toutes celles qui sont menées dans le vaste domaine des
sciences de l’éducation, de la psychologie et de la socio-pédagogie. En effet, nous n’avons
pas l’ambition de faire une étude exhaustive de tous les déterminants de l’adaptation scolaire,
25
nous nous intéressons spécifiquement à la manière dont le soutien apporté par la famille
francophone à l’enfant scolarisé dans une école du sous-système anglophone peut influencer
cette adaptation scolaire. Nous nous proposons d’examiner avec soin les ressources et les
stratégies apportées par un ou plusieurs membres de la famille à un élève dans le but de
renforcer ses capacités et de faciliter son autonomie, son intégration et sa réussite sociale et
scolaire dans une école anglophone alors qu’il vient d’une famille francophone. Plus
spécifiquement, nous nous intéressons aux grandes modalités du soutien familial que sont :
Cette étude qui couvre l’année académique 2016-2017 marque la fin de nos études
pour ce qui est du cycle Master qui s’étale sur deux ans. Notre travail porte sur un échéancier
de près de six mois, dans lequel le travail sera reparti en trois étapes :
- La première étape qui est théorique nous a permis de regrouper les supports
empiriques et théoriques qui permettent de construire notre problématique ;
- La seconde partie quant à elle sera celle du terrain. Elle sera marquée par la collecte
des données dans les milieux ou se trouvent nos sujets cibles et accessibles de notre
étude ;
- La troisième et dernière phase quant à elle, comporte le dépouillement, l’interprétation
et l’analyse des données collectées sur le terrain. Cette phase s’achève avec la date de
dépôt pour expertise de notre recherche
Loin de nous étant la prétention de couvrir toutes les écoles bilingues du pays, cette
étude est menée au Cameroun dans la région du Centre, département de la MEFOU-
AFAMBA, arrondissement de NKOLAFAMBA.
26
La commune rurale de NKOLAFAMBA a été créée par décret no 95/82 du 24 avril
1995 suite à l’éclatement de l’ancien département de la MEFOU en deux unités
administratives à savoir : la MEFOU-AFAMBA et la MEFOU-AKONO dans l’ancienne
province du Centre.
27
CHAPITRE 2 : INSERTIONS CONCEPTUELLE ET
THEORIQUE
Il est question ici des buts visés par l’école. Pour conduire les élèves à la réussite,
l’école a besoin de l’appui de tous les acteurs de la société plus particulièrement de la
communauté éducative. Mais, cet appui ne lui sera accordé que si les missions qui lui sont
confiées sont connues et font consensus. Sinon, l’ambiguïté persistera et l’école continuera
de se voir adresser des demandes qui risqueront de la distraire de son objectif.
Il importe donc de mieux définir le champ d’action de l’école. Elle aurait dans
l’ensemble trois missions à savoir : instruire, socialiser et qualifier.
Instruire : avec une volonté réaffirmée, l’école a une fonction irremplaçable à ce qui a trait à
la transmission des connaissances qui joue, un rôle important dans le développement des
activités intellectuelles et à la maitrise des savoirs. Dans la société actuelle, la formation de
l’esprit doit être une priorité pour chaque établissement scolaire.
Socialiser : pour apprendre à mieux vivre ensemble dans une société pluraliste comme la
nôtre, l’école doit être un agent de cohésion, elle doit favoriser le sentiment d’appartenance à
la collectivité, mais aussi l’apprentissage du « vivre ensemble » dans l’accomplissement de
cette fonction. L’école doit être attentive aux préoccupations des jeunes quant aux sens de la
vie ; elle doit promouvoir les valeurs qui fondent la démocratie et préparer les enfants à
exercer une citoyenneté responsable ; elle doit prévenir en son sein les risques d’exclusion qui
compromette l’avenir des enfants.
28
Qualifier : selon des voies diverses, l’école a le devoir de rendre tous les élèves aptes à
entreprendre et à réunir un parcours scolaire ou à s’intégrer dans la société par la maitrise des
compétences professionnelles.
Eduquer un enfant, c’est lui donner les armes lui permettant de se défendre tout seul
dans la vie quotidienne. Dans ce sens, A Berger affirme ceci « éduquer un enfant c’est
essentiellement lui apprendre à se passer de nous ».
Ainsi donc, l’école primaire doit permettre à chaque élève de faire les apprentissages
de base qui contribueront au développement progressif de son autonomie intellectuelle et
d’abordé les savoirs qui lui seront proposés par l’école secondaire. Aussi, élève doit
entreprendre formellement l’apprentissage des méthodes de travail qui lui seront
indispensable pour ses études ultérieures et commencer à s’initier à d’autres contenus de
formations ainsi qu’aux caractéristiques principales de la société, et aux valeurs qui doivent
être promues.
Le système éducatif du Cameroun est régi par la loi n° 98/004 du 14 Avril 1998, il
comporte trois types d’enseignement :
2.1.2 Organisation
Au Cameroun, l’Etat est au cœur du système éducatif, à ce titre :
29
Chaque type d’enseignement est placé, sous l’autorité d’un ministère avec des services
centraux représentés dans les régions par des délégations régionales. A ce titre, quatre
ministères sont encadrent le système éducatif du Cameroun :
Article (16) : (1) le sous-système anglophone est organisé en cycles et en filières ainsi
qu’il suit :
30
comprend la classe three (3) and classe four (4) ; le niveau III comprend la classe
five (5) and six (6). L’enseignement secondaire d’une durée de sept (7) ans ;
l’enseignement post-primaire d’une durée de (2) ans ; l’enseignement normal d’une
durée de (2) à trois(3) ans.
- En plus de l’enseignement général, une formation pratique est offerte aux élèves
dans les collèges et lycées professionnels, selon leur orientation.
(2) l’enseignement secondaire comprend : un premier cycle de cinq (5) ans ayant un sous
cycle d’observation en tronc commun de deux (2) ans et un sous- cycle d’orientation de trois
(3)ans d’enseignement normal.
Le passage au second cycle d’enseignement est conditionné par l’obtention du diplôme de fin
de premier cycle
Article (18) les diplômes sont délivrés dans chaque sous-système ainsi qu’il suit : à la fin du
cycle d’enseignement primaire ; à la fin de l’enseignement secondaire ; à la fin de la
formation post-primaire ; à la fin de la formation d’enseignement normal.
31
Figure 1 : Organisation du système éducatif camerounais
32
2.1.3. Le sous-système anglophone
33
Figure 2 : Organisation du sous-système anglophone
34
2.1.4 La Loi d’orientation de l’Education au Cameroun.
C’est la loi n°98 /0098 du 4 avril 1998 qui fixe le cadre juridique général de
l’éducation au Cameroun. Elle s’applique aux enseignements maternels, primaire, secondaire
général et technique, ainsi qu’à l’enseignement normal. Elle fixe également les bases et les
fondements, du fonctionnement de l’institution scolaire dans le pays. Elle détermine les
cadres, les moyens, buts et objectifs. De temps à autre, cette loi est complétée par d’autres
textes règlementaires
La loi d’orientation de l’éducation est composée de cinq (5) titres et quarante (42)
articles. Les titres sont :
C’est ce titre qui attire notre attention parce qu’il est en rapport avec le système
éducatif et dans lequel se trouve le sous-système anglophone qui nous intéresse.
35
Titre 4 : de la communauté éducative
Notons que chaque titre est composé de chapitres. Qui détaillent et expliquent les
dispositions de ces titres.
Cette loi est le socle de l’éducation au Cameroun elle définit ses grandes orientations,
ses buts, ses objectifs ainsi que le type d’homme à former.
Après sept (7) ans d’études primaires le diplôme délivré est : le First School Living
Certificate (FSLC).
Après cinq (5) ans d’études pour le premier cycle, puis deux années » pour le second
cycle secondaire est sanctionné par : le General Certificate of Education Odinaary Level
(GCE O Level) pour le premier cycle et, le General Certificate of Education Advanced Level
(GCE A Level) pour le second.
L’accès à l’enseignement supérieur est libre pour le titulaire du GCE A Level, mais
l’accès aux écoles de formation de la fonction publique (ainsi qu’à certains établissements
privés et publics) est subordonné à la réussite d’un concours.
La capacité à communiquer dans plus d’une langue est appelée à prendre de plus en
plus d’importance, et pas uniquement dans la vie professionnelle. « Apprendre une autre
langue ouvre l’accès à d’autres systèmes de valeurs et à d’autres modes d’interprétation du
monde, tout en encourageant la compréhension interculturelle et en contribuant à faire reculer
la xénophobie. » (UNESCO, 2003, p. 18.) Selon un des principes du document cadre de
l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) sur
L’éducation dans un monde multilingue, s’exprimer en français et en anglais « devrait
constituer l’éventail normal des connaissances linguistiques au XXIe siècle » (p. 32). Cette
36
ouverture sur le monde est également un moyen d’éviter l’hégémonie d’une langue et de
préserver la diversité linguistique, « l’un des défis les plus pressants auxquels soit confronté
notre monde » (p. 12).
Bernstein (1975) souligne que le bain linguistique dans lequel l’enfant est plongé dès
ses premiers mois détermine son adaptation à la langue de l’école. L’auteur mentionne qu’il
existe en fonction des milieux socioculturels deux types de langues caractérisées par deux
types de codes linguistiques. Une langue « riche », par son lexique, par sa syntaxe, par ses
nuances affectives et logico verbales. Cette langue correspond à un « code élaboré », du
langage. Et une langue « pauvre », qui est avant tout un support d’échanges immédiats
concrets et peu soucieux de l’implicite du discours et des nuances d’expression cette langue
est caractérisée de « code restreint » A en croire Bernstein, « le code élaboré » dont il est
question, ici correspond précisément à l’anglais enseigné dans le sous-système éducatif
anglophone dans notre étude. Tandis que le « code restreint » correspond soit à la langue
maternelle ou au français parlé dans les familles francophones ainsi, les problèmes
d’adaptation scolaire des enfants provenant des familles francophones peuvent trouver leur
explication, dans l’existence dans ces familles d’un code linguistique, différent de celui de
l’école anglophone. L’anglais comme médium d’enseignement chez les francophones a existé
dans les établissements bilingues à classes mixtes. Ce principe a été manifeste au Lycée
Bilingue de Buéa et collège Bilingue d’Application de Yaoundé pendant plusieurs années.
Mais aujourd’hui, l’apprentissage du bilinguisme est effectif dans tous les niveaux
d’enseignements (loi du 04 avril 1998) et, les francophones intègrent de plus en plus le sous-
système éducatif anglophone.
37
Exemple de contenu d’apprentissage d’histoire en Class six
Objective Content
Pupils will be able to : The Great Civilization of the Ancient
-describe the type of civilization; explain the World.
origin of people and how they expanded. -the Romans, the Greeks, the Arabs
-the Persians, the Egyptians
-Locate each Empire on an African map, the The African Empire of the Middle Ages
period it flourished and the names of the various -The Empire of Ghana, Mali, Songhai,
Emperors who ruled. Congo, Mesopotamia, etc.
-State the causes of the rise and decline of these
Empires.
Sur le plan politique : nous pouvons dire que l’anglais enseigné aux francophones a
des enjeux aussi bien dans la politique interne que dans la politique externe du pays. En effet,
sur le plan interne cet enseignement vise à faciliter l’unité et l’intégration nationales du pays.
Étant donné que par le bilinguisme officiel, les autorités de la politique éducative visent à
aboutir non seulement au décloisonnement linguistique qui existe entre francophones et
38
anglophones, mais également la promotion du bilinguisme, du vivre-ensemble et du
multiculturalisme, chers à notre pays.
Sur le plan de la politique externe, le Cameroun devrait entretenir les relations de paix
avec d’autres pays dans le cadre par exemple du Commonwealth ; Echu G. (www.inter-
anglais.htm) dira que l’anglais est une langue d’enseignement de grande importance dans le
monde. En fait son enseignement aux non anglophones constitue une donnée fondamentale
dans le concept du Commonwealth et surtout l’insertion sociale. Par l’usage de l’anglais, les
élèves développent les compétences linguistiques dans les échanges internationaux dominés
par la compétition et la recherche de l’excellence. Mais,, il en demeure pas moins que malgré
la promotion du bilinguisme amorcée depuis la Réunification, qu’on constate encore un
déficit dans sa pratique et de son usage Mbédé (2003) affirme d’ailleurs que 5%.ou 10% de
camerounais utilisent l’anglais ce qui fait un grand problème à résoudre ; si on veut vivre ,
dans ce monde actuellement qui évolue dans le concept de village plantaire, il est donc
important que les Camerounais soient bilingues.
Sur le plan culturel, nous notons que la langue est un élément culturel, qui représente
la culture d’un peuple. Ainsi, l’apprentissage d’une langue étrangère rime avec la découverte
d’une culture nouvelle. L’anglais enseigné aux élèves francophones permet donc à ceux-ci de
connaître la culture anglophone et ceci pourra les aider à enrichir la culture Camerounaise
étant donné que tous les peuples se situent de nos jours au carrefour du donner et du recevoir
culturel.
Ils sont enseignés soit par le titulaire de la classe, soit par un maître qualifié détaché.
Pour que cet enseignement soit effectif, les autorités de la politique éducative ont mis sur pied
un programme de formation des élèves-maîtres dans les ENIEG avec des objectifs
39
pédagogiques et spécifiques à atteindre. Mais, selon la lettre circulaire du 14 octobre 2002 et
même maintenant on note certains manquement dans cet enseignement tels :
L’apprentissage de l’anglais par les élèves francophones est fondé sur le principe
d’unité et d’intégration nationale par le bilinguisme qui est un soutien efficace pour
l’application de la deuxième langue officielle en milieu scolaire francophone.
En outre, les centres linguistiques favorisent aussi l’expansion de l’anglais par les
francophones grâce aux programmes de formation qu’ils offrent. Cependant cette promotion
de l’anglais dans le système scolaire connaît encore plusieurs obstacles.
Par essence, les mots que nous utiliserons sont polysémiques, pour en saisir le sens, il
convient d’offrir une définition de ceux-ci relativement au contexte particulier de cette étude.
Il s’agit de : Soutien familial, Bilinguisme, Enseignement bilingue, Adaptation, Adaptation
scolaire, Sous-système anglophone, Parents francophones.
40
individuelle et la dimension sociétale. Alors que le bilinguisme individuel se rapporte à
l’usage courant de deux langues chez un individu, le bilinguisme sociétal concernerait la
présence de ces deux langues au sein d’une seule société. Dans les deux situations, les langues
en question peuvent être des langues maternelles, vernaculaires, nationales ou officielles.
Notre étude portant sur l’enseignement bilingue des langues officielles camerounaises, il
importe de dire que par « bilinguisme officiel » nous entendrons le bilinguisme dont traite la
politique officielle du Cameroun et celles relatives aux deux langues officielles que sont le
français et l’anglais. Ce qui diffère de la notion d’enseignement bilingue qui désigne quant à
elle l’enseignement d’une ou plusieurs disciplines non linguistiques au travers d’une langue
étrangère telle l’anglais ou le français. La pratique de l’enseignement ou de l’éducation
bilingue n’est donc en aucun cas du bilinguisme.
2.2.2. Adaptation
De façon générale, l'adaptation est définie comme étant l'ajustement d'une espèce aux
conditions du milieu (Larousse, 2003). On dit aussi que l’adaptation se réfère à l’« ensemble
des modifications des conduites qui visent à assurer l’équilibre des relations entre un
organisme et ses milieux de vie et, en même temps, des mécanismes et processus qui sous-
tendent ce phénomène » (Bloch, Chemema, Depret, Gallo, Leconte et al. 1999, p. 17). Pour
Legendre (1993), l'adaptation est l'ensemble des conduites et des comportements requis pour
qu'une personne puisse établir et maintenir des relations les plus harmonieuses possibles avec
son environnement familial, scolaire et social. Les processus d’adaptation sont mis en œuvre
chaque fois qu’une situation comporte un ou plusieurs éléments nouveaux, inconnus ou
simplement non familiers. Piaget les dit assimilateurs quand ils intègrent les données
nouvelles à des patterns comportementaux antérieurement constitués, et accommodateurs
quand les données nouvelles transforment un pattern ou un schème préexistant pour le rendre
compatible avec les exigences de la situation. Pour lui, assimilation et accommodation sont
deux mécanismes complémentaires d’un processus unique : l’adaptation. Pour lui, toute
conduite d’adaptation tend à assurer un équilibre entre les processus d’assimilation et
d’accommodation, entre le sujet et le milieu. Il permet ainsi à l’individu de s’adapter à son
41
milieu en modifiant les données extérieures pour les intégrer à ses propres schèmes et en
modifiant ses propres schèmes pour répondre aux exigences de la réalité extérieure fluctuante.
Meyer, Cole, McQuarter et Reichle (1990) dans Miller (2003), déterminent que
l'adaptation sociale dépend de l'atteinte de diverses compétences sociales, réparties en 252
items et 11 groupes de fonctions sociales de base et ce, d'après le fonctionnement intellectuel
et social de chaque individu. Par exemple, ils observent les initiatives lors des interactions, la
conformité aux règles, la capacité de faire des choix etc.
Mickelson (1993) ; cité par Schwanen (2008), « l'adaptation scolaire est représentée
par une attitude ouverte et participative des élèves au projet éducatif de leur école, par un
sentiment de contrôle sur leur vie scolaire et une perception de pertinence des programmes
offerts en vue de leurs occupations futures ».
42
A la lecture de ces définitions, il est juste de penser qu’en règle générale, on entend
par adaptation scolaire le fait que l'école s'adapte à l’élève plutôt que l'inverse. Ce qui est
différent de la conception que nous adopterons tout au long de cette étude qui veut surtout
attirer l’attention sur les problèmes d'adaptation de l’élève à fonctionner selon les attentes et
les exigences d’un milieu scolaire où l’enseignement d’une ou plusieurs disciplines non
linguistiques se fait au travers d’une langue étrangère telle l’anglais pour l’élève francophone
dans une école dite anglophone. Ce qui sous-entend une adaptation de l’élève à son école
plutôt que l'inverse. Par exemple, ces problèmes peuvent se manifester par des troubles de
comportements, des retards scolaires, de la sous-performance, de l'absentéisme et des échecs
scolaires, ce à quoi d'ailleurs certains services d'adaptation offerts par les écoles tentent de
remédier.
Ces nuances sur l'adaptation nous portent à penser que plusieurs facteurs influencent
sa prévalence. Dans le contexte de cette étude, il est important de retenir que l'adaptation des
élèves francophones à ce contexte d’éducation ou d’enseignement bilingue peut être
interprétée différemment selon les critères et les exigences des divers milieux de vie des
élèves.
Le mot élève vient du latin « e-lavare » ou élever celui que l’on porte vers le haut.
Cela signifie donc que l’élève est en bas et, seuls le maitre et la famille peuvent l’élever. Le
terme « élève » désigne un enfant inscrit à l’école primaire, à la différence des enfants ou des
adultes inscrits à des niveaux supérieurs de l’enseignement, qui sont désignés par le terme
étudiant.
Par apprenant on entend une jeune personne qui est inscrite dans un programme
éducatif aux fins d’éducation. D’après le petit dictionnaire Larousse (2002), est apprenant
celui ou celle qui reçoit ou qui a reçu l’enseignement de quelqu’un d’autre ; un personne qui
suit les cours dans un établissement scolaire. Dans cette étude l’apprenant représente un
enfant régulièrement inscrit en classe, qui reçoit les leçons du maitre, dans une école
anglophone.
43
2.2.5. Parents / Parents d’élèves
Par parent, on entend celui ou celle qui appartient à la même famille qu'une autre
personne. L’ensemble des membres d’une même famille sont parents. Ainsi, le parent
désigne aussi bien le père et la mère de l’enfant que toute personne titulaire d’un droit aux
relations personnelles. Selon Bourdieu & Passeron (1970, p. 172), « les parents d’un individu
sont ceux qui sont socialement reconnus être reliés à lui par les relations d’un individu de
génération de paternité et de mariage … ».
Un parent d'élève est une personne (parent ou tuteur) qui a la charge d'un élève du
système scolaire. Selon la Loi d’orientation de l’Education du 4 Avril 1998, le parent d’élève
est un membre à part entière de la communauté éducative dont le rôle est d’accompagner
son enfant dans sa scolarité, en l’encourageant dans la découverte, en l’aidant à développer le
sens de la responsabilité et à acquérir une hygiène de vie.
Au cours de cette étude, nous entendrons par soutien familial, l’ensemble des
ressources et de stratégies apportées par un ou plusieurs membres de la famille à un élève
dans le but de renforcer ses capacités et de faciliter son autonomie, son intégration sociale et
scolaire. Pour Haelewyck et Magerotte (2001), ce soutien implique à la fois des faits mineurs
découlant de la vie quotidienne et d’autres essentiels aux yeux de l’individu. S’ils sont
fournis de manière appropriée, ils influencent positivement le comportement du bénéficiaire
C’est pourquoi nous distinguerons plusieurs types de soutiens susceptibles d’aider l’élève issu
44
de la famille francophone à faire face aux contraintes imposées par sa scolarisation dans le
sous-système anglophone.
Pour la première, nous entendrons par famille francophone, une famille dans laquelle
le français est la première langue apprise à la maison aux enfants et encore comprise au
moment de l’étude.
Nous entendrons également par famille francophone, une famille dans laquelle le
français est la langue officielle la plus souvent parlée à la maison.
Par sous-système éducatif, on entend une composante d’un système éducatif beaucoup
plus large, formant une entité fonctionnelle distincte, relier aux autres composantes et pouvant
s’évaluer d’une manière autonome (Dictionnaire actuel de l’éducation, 2000).
C’est l’un des deux sous-systèmes éducatifs qui composent le système éducatif
camerounais dont la langue de scolarisation est l’Anglais. Ce sous-système a sa particularité
dans les méthodes d’enseignement, d’évaluation et de certification.
Moins connu dans les huit régions francophones à cause de son nombre
d’établissements réduits mais plus répandu dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du
Sud-Ouest Cameroun, le sous-système anglophone est perçu par l’opinion publique comme le
moins dense et le moins compliqué des deux.
45
2.3. REVUE DE LA LITTERATURE
La revue de la littérature est l’état des connaissances sur un sujet donné. Elle vise à
mettre en exergue les contributions des auteurs qui ont traité des thèmes similaires à celui-ci
et envisager les orientations nouvelles. Pour Dumez, (2001, p.17) « la revue de la littérature
est le travail d’un nain qui doit réaliser que des géants ont accumulé une montagne de savoir
qu’il va falloir escalader ».
C’est en fait un inventaire des principaux travaux de recherches effectués sur le thème.
Elle est l’identification systématique, la localisation et l’analyse des documents ayant des
informations liées au problème de recherche.
De nombreux auteurs ont mené des études sur la question de l’adaptation scolaire, sur
celle du soutien social en général et du soutien familial en particulier. Pour mener à bien cette
recherche notre documentation s’articulera autour des points tels que :
Le rôle du soutien familial dans les interactions parents-enfants axées sur l’école,
dans l’adaptation scolaire de l’apprenant ; les facteurs qui influencent le soutien familial
scolaire, les facteurs associés de l’adaptation scolaire des élèves ; l’influence du soutien
familial sur l’adaptation scolaire au regard des théories explicatives.
Dans une étude basée sur une revue de la littérature scientifique et intitulée :
Éducation et soutien à la parentalité. Les attentes des parents ayant un enfant handicapé,
Squillaci Lanners et Lanners (2008) mettent en exergue les différentes variables influençant
la qualité du soutien aux familles qui ont un enfant handicapé. Pour elles, plusieurs types de
soutiens sont jugés comme importants par les parents à l’annonce du diagnostic. Cette étude
cite entre autres soutiens.
46
- le soutien pour obtenir les informations initiales ;
- le soutien pour obtenir un diagnostic précis ;
- le soutien pour être encadrés de manière humaine, respectueuse et empathique,
- le soutien pour recevoir des informations sur l’avenir possible de leur enfant ;
- le soutien pour entrer en contacts avec d’autres parents ;
- le soutien de la part de l’équipe psycho-médicale ;
- le soutien pour accéder aux services ;
- les soutiens financiers ;
- le soutien pour s’organiser en famille ;
- le soutien émotionnel ;
- les soutiens pour favoriser la transition à la vie adulte.
Ici, la notion de soutien est étroitement liée à celle de pouvoir et de dépendance, car
elle suppose une personne aidante et une autre aidée. Cette notion pose la question du rapport
contractuel entre deux personnes. La pertinence de cette dimension dans l’adaptation scolaire
est soulevée par certains auteurs comme : Glasman. Et al (1992) Epstein, Salina et Jackson
(1995) ; Potvin et Deslandes (1998) ou encore Deslandes et La fortune (2003).
Glasman et Al ont souligné que l’implication du parent dans la scolarité de l’enfant est
une présence précieuse aujourd’hui. Pour eux, les parents sont reconnus comme des agents
actifs dont l’enjeu scolaire a une dimension constitutive forte dans l’éducation et la réussite
des élèves. Cette implication se manifeste dans les devoirs à la maison, outre la conversation,
la préoccupation parentale se traduit également par des interventions pratiques dans le
guidage scolaire et l’investissement dans des activités para scolaires.
Potvin et Deslandes (1998) ont souligné que les apprenants dont les parents apportent
du soutien affectif (encouragement, félicitation, aide dans les devoirs) ont une probabilité
plus élevée de réussir à l’école et de poursuivre des études supérieures. Il en est de même pour
ceux dont les parents exercent une supervision adéquate. D’une manière générale, les résultats
des études réalisées par ces auteurs rejoignent l’idée de Van Hooris, (2003) selon laquelle les
parents peuvent influencer la réussite des enfants.
Il pense que les élèves qui ont la possibilité de partager leur expérience scolaire avec
leurs parents sont meilleurs en classe. L’engagement parental peut même atténuer certains
facteurs socio-économiques parfois défavorables aux enfants.
47
Toujours dans la même perspective de recherche, Deslandes (2001) avance que plus
les parents participent et interagissent avec les apprenants sur les activités scolaires plus les
enfants ont de meilleurs résultats, un faible taux d’absence, peu de difficultés
comportementales, une perception plus positive de la classe et du climat scolaire.
Deslandes et Lafortune (2003) rapportent les effets bénéfiques dans les résultats en
mathématiques des travaux interactifs, construit partir d’un modèle élaboré par Epstein,
Salina et Jackson (1995). Ce modèle selon les auteurs a favorisé une meilleure interaction
entre les enfants et leurs familles. Les parents jouent un rôle de soutien social en discutant du
contenu des travaux avec les enfants, en interagissant et en les observant. Les
expérimentations réalisées à partir de ce modèle ont montré l’apport bénéfique des
interactions parents-enfants axées sur l’école dans la réussite en mathématiques des enfants.
Ces différentes études soulignent que les interactions parents/enfants axées sur l’école
par les différents éléments qu’ils apportent dans la vie de l’enfant jouent un rôle fondamental
dans l’adaptation ou la réussite scolaire de ce dernier.
Les travaux de Deslandes et Marcotte (2003) permettent de voir le rôle des
interactions entre parents et enfants sur deux plans : plan comportemental et plan verbal.
Plan comportemental
Sur le plan comportemental, elles se caractérisent par les aides que les parents
apportent aux enfants dans leurs devoirs (aide l’enfant à faire ses devoirs et dans ses leçons,
participent dans les réunions de parents). Des études qui ont précédé les travaux de Deslandes
et Marcotte ont souligné le rôle de cette dimension de la participation parental dans
l’adaptation scolaire des enfants (Epstein, 2001). Il importe de souligner aussi le rôle de la
supervision parentale comme des dimensions des interactions qui joue un rôle significatif
dans la réussite scolaire des enfants. Les recherches ont montré (Deslandes et Potvin, 1996 ;
Deslandes et Cloutier, 2005) que cette dimension joue sur les performances scolaires des
enfants. En effet, les enfants qui rapportent un niveau optimal de supervision de leurs parents
ont de meilleures notes que leurs compagnons qui rapportent un faible niveau de supervision
de leurs parents. Des auteurs comme Lam (1997), soulignent que les enfants qui passent plus
de temps seuls à la maison après l’école ont significativement les notes les plus bas.
48
Les différents types d’interventions verbaux relatifs aux interactions entre parents et
enfants axées sur l’école, consistent à valoriser l’enfant, à le motiver et à le supporter
psychologiquement.
Sur le plan verbal ces interactions se caractérisent par des encouragements, des
compliments, des discussions sur les choix à faire ou les projets d’avenir. Ces différents
aspects non comportementaux, ont été soulignés bien avant comme des éléments pertinents
par des auteurs comme Lahire (1998) qui a mis l’accent sur le rôle de la communication
parentale comme élément central qui favorise la réussite ou l’adaptation scolaire.
En effet, les parents peuvent juger déplaisant le fait d’interagir avec leurs enfants.
Une étude réalisée par le Conseil Supérieur de l’Education au Québec en 1994 indiquait que
si 70% des parents soutiennent leurs enfants, nombreux sont ceux pour qui cette situation est
vécue comme un « véritable cauchemar » : 34% de parents disent que l’aide dans les devoirs
est une source de stress et de lutte dans la vie familiale.
Les enjeux qui entourent la réussite scolaire créent, chez de nombreuses familles de
l’anxiété pour l’avenir de l’enfant. Cette pression, liée à la réussite scolaire, peut alors se
traduire par des conflits entre parents et enfants relativement aux devoirs à faire. En effet, la
plupart des parents disent ne pas comprendre les devoirs de leurs enfants même s’ils passent
des heures à essayer de les aider. L’étude BBC (publiée en mai 2000 dans Independant)
montre que 54% des parents interrogés sont en difficultés pour accompagner leurs enfants
dans leurs activités scolaires. Les sujets abordés ne leur sont plus familiers. Du coup ils
disent ne pas être en capacité d’offrir un support adéquat.
D’une manière générale, selon (Bali, 1998) les principales raisons évoquées par les
élèves sont liées aux décalages de méthodes, de langage et à la tension que peut occasionner
ces rencontres entre parents et enfants. Certains apportent un soutien afin que leur enfant
termine vite ses devoirs, d’autres par contre tentent d’expliquer des concepts avec des
méthodes et des termes différents de ceux utilisés aujourd’hui en classe par les nouvelles
méthodes pédagogiques. Perrenoud (1991) pense que, c’est d’avantage une réalité construite
par le système d’enseignement, et, propose comme remèdes pédagogiques qu’il oppose à
49
l’échec scolaire, les pédagogies de soutiens comme une réponse parmi d’autres. Une kyrielle
de facteurs sont inventoriés
2.3.2. Les facteurs qui influencent le soutien familial axé sur l’école.
Certaines études ont tenté de montrer les facteurs qui font obstacles au soutien
familial apporté aux élèves par leurs parents. Nous pouvons les regrouper en trois catégories.
Les facteurs socio démographiques (niveau d’étude et socio-économique des parents, la
structure familiale), les facteurs scolaires (méthodes pédagogiques, les stratégies
d’implication utilisés par l’école), les facteurs familiaux internes (aspiration des parents
typologie d’engagement parental, les variables psychologiques parentales, la disponibilité des
parents).
Caron et Chau (1998) ont souligné que certaines variables socio démographiques
comme le niveau d’éducation des parents influencent l’aide que ces derniers apportent à
leurs enfants dans les activités scolaires. Ces auteurs soulignent que dans certains milieux la
communication entre parents et enfants en rapport avec l’école est handicapée par le niveau
d’étude des parents. Le niveau d’étude des parents les empêche de comprendre le
fonctionnement du milieu scolaire et les empêche d’interagir de manière appropriée avec leurs
enfants.
Par ailleurs, Favre al. (2004) dans une étude intitulé : Famille, école et collectivité. La
situation des enfants du milieu populaire, soulignent comme Caron et Chau, que le niveau
d’étude des parents et leurs échecs scolaires sont autant de paramètres qui influencent la
présence ou l’absence de soutien entre l’enfant et ses parents autour des activités scolaires.
Ces auteurs, en abordant ce problème dans le contexte des milieux populaires parlent
d’un déficit de « capital humain « au niveau des familles issues de ces milieux. Selon ces
auteurs, ce déficit se traduit par un sentiment d’impuissance des parents dans l’aide qu’ils
peuvent apporter aux enfants. Ces auteurs notent que, le manque de suivi scolaire et
d’interaction dans ces milieux est dû au fait que pour « certains de ces parents, et très
clairement : la majorité, l’école ne prend pas place dans leur projet, soit qu’elle leur est
50
étrangère (ils sont généralement analphabètes, donc n’ont jamais été à l’école, soit qu’elle
renvoie à leur propre échec » (Favre et al. 2004, p.8).
Ainsi, le niveau ou le manque d’instruction des parents, les places dans une situation
où ils ne connaissent pas trop la réalité scolaire et par conséquent réduit leur capacité
d’interaction entre eux et leurs enfants sur l’environnement scolaire. A tout ceci, s’ajoute dans
certains pays, une différence entre la langue parlée à la maison et la langue d’enseignement.
Cette situation rend plus difficile cette possibilité de soutien familiale et d’interaction.
Par contre Scott Jones (1995) en analysant la question de la relation entre résultat
scolaire des enfants et le niveau d’étude des parents, avance que les parents à partir de leur
histoire à l’école et de leur propre réussite, jouent un rôle de modèle et enseignent à leurs
enfants la valeur de l’éducation. Ce dernier renforce la croyance de l’enfant dans l’école et
consolide son engagement scolaire.
Le niveau financier
On ne peut pas laisser de côté les répercussions qu’engendrent au sein de la famille les
problèmes financiers en ce qui concerne la scolarisation des enfants. (M. Houx et J.-P.
Pourtois, 1989). L’impact de celle-ci sur le projet éducatif des parents entrainent des
difficultés financières dans la famille surtout les familles pauvres ou défavorisées dans la zone
rurale ou l’activité professionnelle énumérée est rare chez les parents, les projets éducatifs des
enfants deviennent difficiles à réaliser par manque de moyen financier. Dans un tel contexte,
on peut se demander si l’enfant est encore en mesure d’avoir un réel projet de vie. Au sein des
foyers règne un pessimisme qui exclut toute tentative de scolarisation. Des jugements émis à
égard de l’école sont extrêmement négatifs même si l’école est la clé de la réussite pour
l’enfant. Par ce que les difficultés scolaires sont envisagées avec un grand désarroi. Celui-ci
pousse les parents à s’impliquer de moins en moins dans la vie scolaire de l’enfant faute de
moyen pour l’envoyer dans les écoles, qui coûtent la fortune malgré la gratuité de l’école
primaire au Cameroun.
51
cette incapacité augmente ainsi les d’échecs et les redoublements des enfants vivant dans les
milieux défavorisés.
Plus loin, Favre et al(2004) soulignent qu’à part le niveau d’étude, la situation
économique de ces parents influence aussi les interactions entre parents-enfants axées sur
l’école. En effet les auteurs notent les difficultés matérielles et sociales ainsi que les aléas de
la vie font que certains parents dans les milieux populaires ne peuvent pas porter une très
grande attention aux activités scolaires de leurs enfants. Ainsi, ces parents sont peu
disponibles parce qu’ils doivent mobiliser toutes leurs ressources pour subvenir aux besoins
de la famille. Dans ce cas, ils disposent de peu de temps pour les enfants.
La structure familiale
Deslandes et Bertrand (2003), dans une revue sur l’état d’avancement des
connaissances sur les relations école- famille, soulignent que le degré de participation des
parents dans les activités scolaires de leurs enfants varie suivant la structure familiale dans
laquelle vit l’enfant. Les auteurs soutiennent qu’à niveau socioéconomique et culturel égal les
familles biparentales (famille traditionnelles) participent davantage au suivi scolaire à la
maison et à l’école que les familles monoparentales.
Les absents : ils n’apportent pas de l’aide aux devoirs et ne proposent pas de cours
particuliers à leurs enfants.
52
Les effacés : ils proposent une aide irrégulière aux enfants et sont absents des autres
domaines liés à la scolarité.
Les appliqués : dont le soutien est relativement intense puisque la vérification des devoirs et
les discussions sur la scolarité sont quotidiennes.
Les mobilisés accordent du temps pour l’aide au travail scolaire, ainsi que pour les relations
avec les enseignants ; ils cherchent également à créer un environnement familial favorable à
la scolarité.
Les attentifs : ils interviennent rarement directement auprès de leur enfant pour les devoirs
mais montrent un intérêt certain pour le suivi de leur scolarité en proposant à leur enfant des
cours particuliers dont le rôle est de renforcer la motivation et la mobilisation de l’élève au
travail scolaire.
Les facteurs liés au contexte scolaire tels que : les méthodes pédagogiques et les
stratégies utilisées par l’école peuvent influencer l’implication des parents dans
l’apprentissage scolaire de leurs enfants.
Dans une recherche portant sur la collaboration école –famille dans l’apprentissage
des mathématiques selon la perception des adolescents, Deslandes et Lafortune (2003)
soulignent que, les parents rapportent qu’il existe une différence entre la méthode
pédagogique qu’on utilisait lorsqu’ils étaient à l’école (méthode traditionnelle ) et celle qu’on
utilise actuellement dans les écoles (méthodes pédagogiques nouvelles). Cette différence de
53
méthode représente un des éléments qui fait obstacle à l’implication des parents dans les
activités scolaires de leurs enfants. Comme l’avancent les auteurs : « ces derniers (les
parents) craignent que les méthodes de résolution de problèmes qu’ils utilisent, nuisent à
l’apprentissage de leurs enfants » (Deslandes et Lafortune, 2003, P 651)
Par ailleurs, les stratégies utilisées par l’école pour impliquer les parents dans
l’apprentissage de leurs enfants sont aussi un facteur scolaire déterminant dans l’implication
des parents dans les activités scolaires des enfants. Swap (1987) souligne que les enseignants
tendent à impliquer les parents quand les enfants sont dans une situation scolaire
problématique.
Certains facteurs propres aux milieux familiaux semblent jouer un rôle déterminant dans
l’implication parents dans les activités scolaires des enfants. Des recherches ont montré que
les aspirations des parents, leur disponibilité les variables psychologiques sont autant de
facteurs qui influencent sur la participation des parents dans les activités scolaires de leurs
enfants (Eastman, 1988 ; Hoover-Desempsey et Sandler, 1997 ; Fin, 1998 ; Chen, 2001). Etc.
Swap (1987) mentionne que le manque de temps des parents constitue l’une des
barrières les plus courantes à l’implication des parents dans les activités scolaires. Cette
considération prend en compte et les familles modestes et les familles qui sont favorisées
économiquement et culturellement. Fin (1998) souligne de son côté que la disponibilité des
parents paraît être un élément qui influe sur la participation de ce deniers dans les activités
scolaires de leurs de leurs enfants.
54
favoriser la réussite scolaire expliquent la décision initiale du parent de participer ou de
l’enfant soutenir dans ses activités scolaires.
Les études qui étudient la dimension de la fonction parentale dans l’adaptation scolaire
ont montré qu’il existe une certaine corrélation entre certaine dimension du style parental et
celle de la participation parentale.
Des auteurs (Potvin et al. 1999 ; Deslandes et Cloutier, 2005) mentionnent que les
milieux où les pratiques éducatives démocratiques dominent, nous assistons à un plus grand
engagement des parents dans l’apprentissage des enfants et des adolescents. En effet, les
milieux familiaux caractérisés par un niveau d’engagement, d’encadrement et
d’encouragement à l’autonomie offrent beaucoup plus de soutien affectif, interagissent
beaucoup plus avec les enfants. Bref, les parents structurants s’impliquent beaucoup plus dans
l’apprentissage de leurs enfants.
2.3.4. Synthèse
Des propositions soulevées il en ressort que le milieu familial est devenu une
thématique de prédilection dans les recherches réalisées sur l’adaptation scolaire ou la réussite
scolaire. Les interactions parents-enfants axées sur l’école décrivent de façon claire et
concrète le rôle de l’engagement, du support et de l’encadrement apportés par les parents aux
enfants dans leurs différentes tâches académiques. Ces interactions représentent une des
dimensions des facteurs familiaux qui jouent sur l’adaptation scolaire des enfants. Ces
influences sont multiples et dépendent d’un ensemble de paramètres comportementaux (aide
dans les devoirs) et verbaux (discussion centrées sur l’école). Des ’auteurs comme Deslandes
(2003) ont souligné le rôle bénéfique de ces interactions²dans la réussite scolaire.
55
Par ailleurs on a pu recenser dans la littérature un ensemble de facteurs qui font
obstacle au soutien familial par exemple : les facteurs sociodémographiques, psychologiques,
scolaires et familiaux. Toutefois l’ensemble de ces facteurs n’enlève en rien l’incidence de ce
soutien sur l’adaptation ou la réussite scolaire des enfants.
56
Toujours dans le même rapport, Marcon (1999) a distingué la participation parentale
en deux volets : le parent actif qui est responsable et le parent passif qui réagit à
l’école. De son côté Williams(1998) s’est servi du modèle de productivité
éducationnelle basé sur les recherches d’Herbert Walberg (1984) pour définir
l’investissement parental. Pour ce dernier, la participation parentale se définit
comme étant :
1) l’effort fourni par les parents (contact avec l’école, expérience du jeune et les
discussions avec les élèves ;
2) le soutien éducationnel (le temps consacré à l’apprentissage scolaire en dehors de
3) l’école) ; le soutien environnement (l’apprentissage à la maison, qualité de l’école
connaissance des amis des élèves et des activités en dehors de l’école).
Les recherches ont montré une relation entre les aspirations éducatives ou les attentes
réussite scolaire chez les parents et d’adaptation scolaire de leur enfant en lecture ou en
mathématique (Entwisle et Alenxander, 1990). Reynolds et Waalberg (1992) ont même
démontré une relation plus étroite entre les attentes éducatives des parents et le rendement
scolaire de leur enfant que celle observée entre les attentes des parents et leur niveau
socioéconomique. Trivette, Keith, Keith et Anderson (1995) ont vérifié le rôle des
caractéristiques familiales individuelles de l’enfant (ethnie, réussite scolaire antérieure). Des
caractéristiques familiales (occupation, éducation revenu) et de quatre composantes de la
participation des parents (attentes de diplôme, participation aux activités organisées à l’école,
57
organisation familiale qui soutient l’apprentissage, échanges avec l’enfant au sujet de l’école
dans la réussite scolaire d’adolescents de première secondaire . ils notent qu’au-delà de
l’influence des caractéristiques familiales et de la réussite scolaire antérieure, les aspirations
des parents prédisent le mieux la réussite scolaire, ce qui confirme les travaux de Natrillo et
McDill (1986). Ces variables ne fournissent cependant aucune information au sujet des
comportements des parents lors de leurs interactions avec leur enfant et des expériences qui
peuvent affecter l’adaptation scolaire de l’enfant (Scott-Jones, 1984,1995).
La participation des parents aux activités organisées par l’école est associée
positivement au rendement scolaire de l’enfant Reynolds, 1989 1992 ; Reynolds et Bezrucko,
1993 ; Stevenson et Baker, 1987) et cet effet favorable de la participation, le parent montre à
son enfant l’ importance qu’il accorde à la scolarisation de ce dernier (Grolnick et
Slowiaczek. 1994). Griffith (1996) rapporte que les enfants du primaire dont les parents
s’impliquent davantage dans les activités à l’école ou perçoivent que l’école s’adapte aux
besoins des familles ont un meilleur rendement scolaire. Par contre, l’influence des contacts
entre le parent et l’enseignant sur le rendement solaire de l’élève dépend de l’âge de
l’enfant. En effet, plus les enfants sont âgés, moins les parents participent aux activités
organisées par le milieu scolaire (Stevenson et Beker, 1987). Cependant l’augmentation des
contacts entre le parent et l’enseignant est associée positivement aux résultats des élèves au
second cycle du primaire (Iberson, Bownleetr Walberq, 1981 Seginer, 1986). Aux facteurs
identifiés, s’ajoutent les indices ci-après.
La recherche sur les caractéristiques familiales révèle que les parents contribuent à la
réussite scolaire de diverses façons. La participation des parents aux activités de l’école,
notamment les sports et les exposés scolaires, est liée à la réussite de leur enfant à l’école
(Stevenson ET Baker, 1987), au même titre que les aspirations pédagogiques élevées
(Dorbusch et Coll, Griffith, 1996). Ces facteurs sont susceptibles d’être particulièrement
importants pour l’adaptation scolaire au niveau élémentaire (Singh et Coll, 1995).
58
En plus de l’importance du comportement et des attitudes des parents les perceptions
des enfants relatives au soutien de leurs parents sont importantes. Les perceptions des enfants
selon lesquelles leurs parents sont engagés et intéressés face à l’école et les encouragements
à bien réussir sont liées positivement à la réussite scolaire (Paulson, 1994 ; Wang et Wildman,
1995). Grolnick et Slowiaczek (19944) allèguent que l’effet global du soutien familial accroît
la motivation des enfants à la réussite. Par leur participation, les parents transmettent à leurs
enfants le message que l’école est important, en outre, ils relatent des expériences émotives
positives ayant trait à l’école. A leur tour, les enfants intériorisent les attentes positives de
leurs parents face à l’école dans leurs propres attitudes face à l’école. l’ensemble de ces
travaux montre que les attentes des parents, leur participation aux activités organisées par
l’école, le temps qu’ils consacrent à la période des devoirs, et la qualité du soutien qu’ils
offrent à leur enfant pendant la période des devoirs sont tous associés au rendement scolaire
de l’enfant (Walker, Greenwood, Hart et Carta,1994, White,1982). Leur association
respective avec le rendement scolaire varie parfois en fonction de l’âge de l’enfant ou des
habilités scolaires de l’enfant. Cependant, peu d’étude ont traité conjointement l’impact des
diverses composantes de la participation parentale sur le rendement scolaire des enfants au
début de la scolarisation. Peu d’entre elles ont évalué le rôle de la participation des parents
au-delà de l’influence des caractéristiques démographiques des familles sur le rendement
scolaire (Dubo et I ppolito, 1994 ; Patterson Kupermidt et Vaden, 1990).
Par ailleurs, le rôle du père n’est habituellement pas pris en considération. Or, dans le
contexte actuel, il est tout à fait justifié de considérer qu’au sein des familles biparentales, les
mères et les pères participent activement à la vie de leur enfant (Scott-Jones, 1984).
L’environnement offert par les enseignants est aussi important pour l’adaptation
scolaire (Good et Brophy, 1986). Les attentes des enseignants face au rendement des élèves
influent sur l’ampleur de la qualité du soutien qu’ils offrent aux élèves (Graham, 1990). Les
enfants du niveau élémentaire sont habiles à décoder les signaux du comportement et des
attitudes de l’enseignant liés à ses attentes et, au moins dans une certaine mesure, à se
conformer à ces attentes (Babab et Taylor, 1992). Les enfants qui s’aperçoivent que leurs
enseignants sont justes et bienveillants sont plus susceptibles d’avoir des attitudes positives
59
envers l’école et d’être plus motivés à réussir Babad, 1996 ; Wigfield et Harold, 1992). La
perception du soutien de l’enseignant peut se révéler particulièrement importante en ce qui a
trait aux attitudes face à l’école et rendement scolaire pour les élèves faibles (Midgley,
Feldlaufer et Eccles, 1989).
Ryan et Adams (1995) ont présenté un modèle qui décrit les interactions parent-enfant
axées sur le milieu scolaire. Il s’agit du modèle de la relation-école.
60
Dans ce courant. Ryan et Adams (1995) présupposent que toutes les caractéristiques des
membres de de la famille interagissent d’une façon telle que n’importe quelle variable peut
jouer sur toutes les autres et être en retour influencée par elles.
Le modèle suppose également que chacune des caractéristiques occupe une position dans
un continuum de proximité avec les résultats scolaires de l’enfant. Certains étant plus
intimement et plus étroitement reliés que d’autres aux scolaires. Les auteurs, dans ce modèle
s’intéressent principalement à l’influence des interpersonnelles au sein de la famille sur les
résultats scolaire de l’adolescent.
Concrètement, comme les auteurs l’ont présenté. Ce modèle est composé d’une série
de niveaux qui s’enchaînent, chacun détermine une classe particulière de variables ; chaque
niveau est déterminé par un nombre qui est en rapport à la distance qui le sépare du niveau
zéro (0) qui est le résultat scolaire de l’enfant. Les interactions entre parent-enfant axées sur
l’école se trouvent au deuxième niveau, mais les auteurs soulignent que dans la pratique, ils
sont au centre et intègrent les interactions générales entre parents- enfants.
Selon les auteurs, ce type d’interaction obéit donc, au même principe d’interaction que
les parents entretiennent avec leurs enfants en général. Autrement dit, les interactions parent-
enfant axées sur l’école sont essentiellement influencées par le type de relation que
l’apprenant entretient avec ses parents dans le milieu familial.
L’approche D’Epstein
Epstein (2001) considère les interactions parents-enfants axées sur l’école comme une
dimension de la fonction parentale (Parenting). Ces interactions peuvent être vues comme
l’engagement des parents dans le travail scolaire des adolescents à travers l’encadrement, la
61
supervision et l’aide qu’ils apportent à l’’adolescent. Par ailleurs, Epstein considère que le
soutien affectif est considéré comme un élément tout aussi important dans les interactions
entre parents et adolescents axées sur l’école. Ce mode de soutien s’exprime par des
encouragements, des compliments et par l’utilisation de mots valorisants dans les discussions
axées sur les activités académiques.
L’approche de Deslandes
Deslandes de son coté (1996,2001 ; 2003) à partir des analyses factorielles qui lui ont
permis d’identifier les cinq dimensions de la participation parentale en rapport avec le suivi
scolaire. Elle décrit les interactions parent-enfant axées sur l’école comme une interaction qui
tourne autour des activités scolaires de l’enfant ou de l’adolescent. L’auteur présent une
classification des interactions entre parent-enfant (adolescent) en trois catégories
d’indicateurs.
62
(2006) 16% des élèves de niveau primaire présentent les problèmes d’adaptation scolaire ils
sont liés aux difficultés d’apprentissage, à un faible rendement scolaire et à un haut risque de
décrochage scolaire (Lewinsohn, Gotlib et Seeley, 1995 ; Marcotte 2006).
Chez les enfants qui manifestent des difficultés d’adaptation, certains déficits sont
observés sur le plan des habiletés sociales (empathie, stratégies de résolution de problèmes,
affirmation de soi, coopération) constituent les obstacles majeurs à la réussite de leur
l’intégration scolaire et sociale (Hubbard et Coie, 1994 ; Vitaro, Dobkins, Gagnon et Leblanc,
1994).
Certains travaux ont traité de l’influence des attitudes parentales dans l’adaptation
socio-scolaire des enfants (Christenson et Sheridan, 2001 ; Henderson et Mapp, 2002).
Certaines variables ont ainsi été associés aux difficultés d’adaptation scolaire des enfants et
des adolescents : le manque d’encadrement familial, l’absence de soins, les pratiques
éducatives inadéquates et le faible degré d’engagement des parents dans le suivi scolaire
(Jimsrson, Egeland, Sroufe et Carlson, 2000 ; Marcotte, Fortin, Cloutier, Royer et Marcotte,
2005). En général, lorsque les parents expriment leur affection, encouragent à l’autonomie,
supervisent les sorties et manifestent du soutien affectif les aspirations scolaires des enfants
sont meilleures.
Au Québec, Deslandes et Cloutier(2000) ont montré que des relations positives entre
l’école et la famille favorisent un meilleur ajustement de l’enfant à l’école et une plus grande
participation parentale. L’autonomie de l’adolescent, son orientation vers le travail, son
indépendance et le développement de son identité sont des facteurs qui influenceraient sa
réussite scolaire. D’autre part, le peu d’attentes des parents envers la réussite à l’école peut
aussi influencer négativement l’adaptation scolaire du jeune et son désir de réussir (Battin-
Person, Newcomb, Abbott, Hill, Catalano et Hawkins, 2000). D’après Deslandes (2005), 80%
des adolescents seraient intéressés à ce que leurs parents assument un certain suivi scolaire et
accepteraient volontiers que ces derniers participent aux activités initiées par l’école.
63
Les facteurs scolaires
Parmi les principaux milieux de vie des enfants et des adolescents, l’école contribue
particulièrement à influencer la qualité de l’adaptation sociale et scolaire.
64
Après ces approches nous avons énoncées quelques facteurs associés à l’adaptation
scolaire et sociale des élèves, entre autres : les facteurs personnels, les facteurs familiaux et
les facteurs scolaires.
Nous avons ensuite vu, les différents facteurs qui influencent le soutien familial. Ces
facteurs ont été regroupés en trois catégories nous avons mentionné entre autre : les facteurs
démographiques, les facteurs scolaires et les facteurs familiaux comme nous l’avons dit ces
facteurs peuvent ou non être des obstacles au soutien familial scolaire.
65
Ces modèles théoriques mettent en évidence les pratiques familiales dans l’adaptation
scolaire. Dans cette étude, nous avons convoqué les modèles théoriques telles que : le modèle
de l’influence partagée, le modèle de processus de la participation parentale et le modèle de
l’appropriation et de l’autodétermination de la famille, qui expliquent comment favoriser de
meilleures relations école-famille dans le but d’optimiser le développement scolaire, social et
émotionnel de l’enfant et de l’adolescent. Et, promouvoir ainsi l’adaptation scolaire.
66
Figure 3 : Modèle de l’influence partagée
67
l’école qui par leur présence dans les activités para scolaires.( d) la participation du parent
dans les apprentissage à la maison qui comprend l’aide apporté dans le travail scolaire, les
discussions reliées au vécu scolaire, les encouragements et les compliments, etc (e) la
participation des parents dans la prise des décisions des instances éducatives (f) la
collaboration avec les autres communauté éducative
Il est constaté que les parents qui participent moins au suivi scolaire de leurs enfants
proviennent des familles non- traditionnelles et moins scolarisées (Dornubusch et Ritter,
1992) Deslandes Potvin, et Leclerc, 1999). Que dire du modèle du processus de participation
parentale conçu par Hoover-Demsey et Sendler ( 1995,1997) qui apparait porteur d’éléments
de réponse additionnels ou tout au moins , plus détaillés
68
Figure 4 : Modèle du processus de participation parentale
La compréhension du rôle de parent est important car elle détermine le type d’activités
que le parent va considérer comme nécessaires pour l’intérêt de l’enfant. Elle est influencée
par la définition du rôle parental, les croyances sur le développement et l’éducation de
l’enfant et les croyances sur les rôles de soutien qui sont appropriés à la maison, dans la vie
quotidienne et à l’école. Selon la théorie du rôle (Forsyth, 1990) appliquée aux choix des
parents dans l’éducation de leur enfant, les groupes auxquels les parents appartiennent,
famille, école, lieu de travail, ont des attentes eu égard des comportements appropriés,
incluant ceux qui sont reliés à la participation parentale au suivi des activités scolaires. A titre
d’illustration, si l’école s’attend à peu d’implication parentale, les parents auront moins
69
tendance à participer (Epstein et Dauber, 1991). La compréhension du rôle apparaît reliée
aussi aux croyances parentales. Ainsi, les parents vont moins participer s’ils croient que
l’enseignement doit être laissé à la charge de l’institution scolaire. De même, si les parents
sont convaincus que l’adolescent peut s’occuper seul de son éducation, ils seront alors portés
à moins participer au suivi scolaire (Eccles et Harold, 1996).
Des liens ont été établis entre les croyances des parents, les, valeurs, les buts et le
savoir d’un côté (Darling et Steinberg, 1993). Par exemple, si un parent croit que les enfants
ont besoin d’affection et d’encadrement pour leur développement et que le but de l’éducation
est de développer des habiletés et la créativité, ils seront portés à discuter avec leur enfant et à
s’informer sur le développement du processus de la pensée de l’enfant à l’école (Deslandes,
1996).
les croyances parentales sur les rôles de soutien à la maison en lien avec l’éducation
des enfants et des adolescents
Les études de Lareau et Wesley (1996) ont démontré que la classe sociale influence les
croyances sur les rôles de soutien à l’éducation de l’enfant à la maison. Les parents de faibles
niveaux socioéconomiques auraient une vision séparée de l’école et de la famille alors ceux
de la classe supérieure se verraient comme ayant un rôle partagé avec l’école (Deslandes,
1996).
En somme, la recherche suggère que les parents développent des croyances et une
compréhension des attentes par rapport à leur rôle parental en fonction de leur appartenance à
des regroupements spécifiques (famille, école, église, communauté, société en générale). Les
idées des parents sur le développement et l’éducation de l’enfant et de l’adolescent, et sur les
rôles appropriés pour soutenir l’éducation à la maison constituent des composantes de la
compréhension du rôle parental qui influencent la décision de participer au suivi scolaire ou
non.
Est-ce que les parents croient, que par leur participation, ils peuvent exercer une
influence positive sur les résultats de l’enfant ? Cette idée se fonde sur les théories de
compétence personnelle, les attributions causales reliées aux succès scolaire, sur les théories
personnelles au regard de l’intelligence et sur d’autres travaux portant sur les stratégies
70
parentales pour résoudre les problèmes reliés à l’école. L’ensemble de ces théories sur les
manifestations spécifiques du sentiment de compétence parentale sont relié à la participation
parentale au suivi scolaire de l’enfant. Selon la théorie de l’efficacité de Bandura (1989), les
parents développer des buts pour leurs comportements basés sur leurs anticipations et ils vont
planifier des actions pour atteindre ces buts. A leur tour, ces buts vont être influencés par
l’estimation de leurs capacités dans une situation donnée. Des individus avec un sentiment de
compétence élevé auront des buts élevés, et plus leur engagement pour rencontrer ce but sera
élevé. Appliquée à la participation parentale, cette théorie signifie que les parents ayant un
sentiment de compétence fortement développé vont participer d’avantage parce qu’ils croient
que la participation influencera positivement l’apprentissage de l’enfant et sa performance.
Au secondaire, cette confiance des parents à aider dans les travaux scolaires semble moins
élevée (Eccles et Harold, 1996). Il est de même pour les parents ayant un faible niveau de
scolarité (Dauber et Epstein, 1993).
Les études sur les représentations des parents (Colman, 1998 ; Kalubi et Bouchard,
2003) montrent que la présence de l’enseignant s’imprime de manière durable dans
l’imagination des parents d’élèves en difficulté de sorte que même lorsque les parents
discutent entre eux, dans leur propre cercle, loin des enseignants ces derniers sont
abondamment cités et occupent une grande place dans la conversion. D’où la nécessité
d’analyser le discours des parents discutant des solutions offertes aux enfants vivant avec des
difficultés d’attention, dans le contexte où ils se retrouvent seuls. Car, les attentes des parents
sont aussi en constante évolution ; cela les amène à regarder différemment leur rôle, leurs
actions familiales face aux planifications professionnelles Murphy et Olson).
Les travaux dans ce domaine suggèrent que les attributions parentales reliées à l’effort
de l’enfant sont souvent associées à une plus grande performance chez ce dernier, pendant que
les attributions parentales reliées au hasard sont associées à une faible performance. Dans le
même sens, les parents vont persévérer, faire des efforts et s’attendre à du succès. Il est donc
plausible de penser que si les parents pensent que des facteurs contrôlables et instables (effort)
sont responsables de la faible performance de l’enfant, ils vont participer au suivi scolaire et
persévérer jusqu’à ce qu’ils expérimentent du succès. Par contre, un parent peut choisir de ne
pas participer s’il attribue la faible performance de l’enfant ou la sienne à des facteurs stables
et internes (faibles habiletés de l’enfant, manque de connaissances du parent) (Hoover-
Dempsey et Sandler, 1995, 1997).
71
Les théories de l’intelligence.
Ici, les recherches indiquent que les parents ayant un sentiment de compétence élevé
dans la capacité à aider leur enfant à réussiront probablement une perception
développementale de l’intelligence. Autrement dit, ils pensent que leur participation au suivi
scolaire contribuera à améliorer les compétences et les performances de l’enfant
Les études soulignent que les parents qui ont un sentiment de compétence élevé vont
aider leurs enfants à résoudre les problèmes courants liés à l’école (exemple comment
travailler avec un tuteur, comment se préparer à l’entrée au secondaire…etc.)
Le niveau de performance scolaire semble être associé à une plus grande participation
parentale. Ainsi les enfants qui réussissent bien et qui ont des aspirations scolaires élevées
disent recevoir plus de soutien affectif (encouragement, félicitations, discussions axées sur
l’école et les projets d’avenir) de la part de leurs parents que les autres enfants ou adolescents
(Deslandes et Potvin, 1998).
Il s’agit ici de savoirs si les parents perçoivent l’école et l’enfant veulent qu’ils soient
impliqués.
72
D’après la recension des écrits la participation parentale est plus élevé au primaire,
(Dauber et Epstein, 1993 ; Deslandes, 1996 ; Eccles et Harold, 1996). Cette participation est
liée à l’âge de l’enfant au stade du développement, aux croyances des parents par rapport à
leur habilité à aider leurs enfants. Certains élèves disent que, si leurs aspirations scolaires
sont plus c’est parce qu’ils reçoivent plus de soutien affectif (encouragements, félicitations
discussions, etc.) de la part de leurs parents (Deslandes, 1996 ; et Potvin, 1998). Mais,
certaines participations font exception à cette règle certains chercheurs ont préconisé la
communication entre parents enseignants ainsi que les interactions parents enfants basées sur
le quotidien scolaire (Deslandes ,1996 ; Deslandes et Royer, Lee, 1994). Dans cette
perspective, les qualités de l’enfant, son style d’apprentissage son tempérament et ses
préférences sont aussi des paramètres qui peuvent influencer la décision du parent à participer
ou pas au suivi scolaire de l’enfant Eccles et Harold, 1993).
Ce modèle invite les parents, l’école et les enseignants à s’associés pour faciliter et
encourager la réussite de l’action éducative dans un partenariat de compétence mutuel. Ce
partenariat est basé sur le partage complet des connaissances, des habilités et des expériences.
Il repose sur les principes d’appropriation et d’autodétermination à collaborer. (Bouchard,
1998 ; Bouchard et al., 1996 ;1989 ;Cochran et Dean,1991 ; Dunst et al., 1992).
73
Le modèle de partenariat de réciprocité favorise une relation entre parents et
enseignants qui nécessite un partage des connaissances, des habilités et des expériences. Il
repose sur le principe d’appropriation (empowerment) et d’autodétermination (enableing).
L’appropriation correspond à l’actualisation des ressources et des compétences de chacun
alors que l’autodétermination renvoie à l’habileté des parents.
A la lumière de ce qui précède, nous pouvons établir des liens entre la perception plus
positive de la participation parentale et le fait que les élèves ou enfants soient davantage
intéressés par la tâche scolaire (orientation au travail). Deslandes, 1996 ; Eptsein 1987,1996,
sont les tenants de cette thèse. Pour eux la participation parentale au suivi scolaire des enfants
représente un moyen d’aider les enfants à augmenter leurs performances et compétence vis-à-
vis de l’école. Pour eux, les parents qui participent au suivi scolaire de leurs enfants favorisent
le développement de son autonomie et plus particulièrement son intérêt pour le travail
scolaire. Plus autonome (indépendance) et plus persévérant (orientation vers le travail), le
jeune acquiert une meilleure confiance en soi (identité), ce qui lui permet de mieux se
performer à l’école. Pour cette raison, différents modèles ont été convoqués à savoir :
74
recherche d’explications, au-delà de ce qui est présenté dans ce modèle certaines nuances ont
été soulevées en l’occurrence la différence dans les niveaux de participation parentale que le
modèle du processus de participation parentale conçu par Hoover-Demsey et Sendler
(1995,1997) apparaît porteur d’éléments de réponse additionnels.
75
Figure 5 : Modèle des caractéristiques associées au partenariat
Bouchard (1998) soutient que ces actions sont reflétées dans la théorie de l’Agir
communicationnel empruntée à Habermas (1987, cité dans Bouchard, 1998). Celle-ci
comprend des conduites qui illustrent les intentions et les agir des acteurs dans une relation
partenariale. L’agir communicationnel comporte une comporte une conciliation des points de
vues de chacun et une recherche de consensus qui se rapprochent du principe d’égalité retenu
dans le modèle de partenariat de réciprocité. Les parents sont perçus comme des acteurs ayant
des ressources éducatives qui peuvent enrichir l’enseignant. Il s’agit d’une relation
d’apprenant- apprenant. Bouchard et al. (1996) donnent comme exemples de conduites
facilitantes au partenariat entre, la reconnaissance de l’expertise (« Avez-vous observé un
certain progrès ? », et la reconnaissance de la collaboration (ex : Vous en faites beaucoup pour
votre enfant vous voulez vraiment qu’il s’améliore »). Bref, conformément au cadre
conceptuel décrit plus haut, soit le recours à un modèle d’appropriation et
d’autodétermination, il apparait dès lors cohérent de privilégier des savoirs- faire et savoirs
être susceptibles de développer des ressources chez les individus.
76
L’analyse des modèles théoriques a particulièrement contribué à faire émerger une
nouvelle compréhension dans la relation école-famille, l’objectif consistait davantage à
examiner comment les parents peuvent participer dans une logique de meilleure réussite
scolaire.
Dans une logique de complémentarité mutuelle, nous pouvons dire que, le modèle de
l’influence partagée de d’Eptsein (1997, 1992,1996) trouve sa pertinence dans le partenariat
sur le plan organisationnel. Il permet une analyse holistique des obstacles et des facteurs
facilitants associés au partenariat école –famille et du rôle important des acteurs impliqués
dans l’éducation des enfants tout au long du cycle de vie. Quant au modèle de Hoover
Dempsey et Sendler (1995, 1997) il a contribué à expliquer le modèle d’Eptsein, dans le sens
qu’il ajoute à la compréhension des notions correspondant à la philosophie des parents qu’est
ce qui amène un parent à décider de collaborer force nous d’admettre les lacunes observées ,
par ailleurs, le modèle basé sur l’appropriation et l’autodétermination les fondements de ce
modèle reposent sur les attitudes et des comportements essentiels au développement, à
l’utilisation et à l’augmentation de compétences des individus.
Mais, malgré le partenariat envisagé par la relation famille école, il n’en demeure pas
moins cet échange apparemment souhaité par les enseignants est en même temps
implicitement critiqué par ces derniers. Puisque s’ils attendent des parents qu’ils surveillent
et vérifient les devoirs des enfants, ils souhaitent également que ces derniers fassent seuls leur
travail. Lorsque les parents interviennent, les enseignants considèrent qu’ils interagissent dans
le « contrat »négocié entre eux et l’élève ; toutefois, s’ils laissent l’enfant sans soutien, les
parents sont taxés d’absentéisme et d’abandon. C’est ce que Dubois appelle le « paradoxe »lié
à la responsabilité » cela ressemble fort à une injonction contradictoire
Pour explorer d’autres pistes d’explications, nous avons fait appel aux théories
explicatives de l’assistance pédagogique de De Landsheere et de l’apprentissage de Skinner.
77
prend contact d'ensemble d'informations relatives au programme scolaire et essaye autant que
faire ce qui peuvent renforcer les apprentissages de l'enfant et de percer les préceptes
pédagogiques réalisés par l'enfant en classe en compagnie de son maître. C'est une telle
pratique que De Landsheere nomme « l'apprentissage assisté » ou « mode tutoriel
intelligent » qui permet aux parents d'assister le maître par transfert « en offrant à l'enfant des
ressources nécessaire, à diagnostiquer les difficultés d'acquisitions rencontré et à les
surmonter »
- la loi de l'habitude
Skinner au cours de ses travaux constate que la famine provoque l'agitation du rat qui
au hasard dans un premier temps relève le bouton du levier. La boulette de viande tombe et il
la mange. Mais n'étant pas rassuré, il recommence à s'agiter dans sa cage et relève encore le
bouton du réservoir de nourriture. Ainsi de suite, au processus de répétition, il reprend à
actionner le levier pour recevoir la nourriture sans attendre que Skinner le fasse à sa place.
78
Cette théorie stipule que comme le rat de Skinner, l'enfant doit être placé dans les
conditions favorables et surtout participer à l'œuvre éducative pour que son comportement se
modifie de façon durable.
La loi de l'habitude
On apprend par l'exercice et c'est à force de s'exercer que se créent les habitudes. Lors
de l'apprentissage en général, le parent doit dans le suivi, prévoir assez d'exercices pour
habituer l'enfant a beaucoup de travail et d'effort car c'est en s'exerçant, en travaillant
continuellement en classe et à la maison que l'élève cultive en lui une réaction spontanée
grâce aux répétitions. C'est ce qui explique l'importance du suivi parental à savoir : le contrôle
des cahiers des enfants, le renforcement à la fin de chaque journée.
En outre, le parent doit prévoir après le contrôle des cahiers assez d'exercices à faire à
la maison en rapport avec les différentes leçons pour aider d'avantage l'enfant à mieux
comprendre les leçons de la journée , il doit aussi renforcer les comportements positifs de
l'enfant en le motivant, en le récompensant afin qu'il redouble l'effort à l'école.
« On apprend à force d'essayer et de se tromper » cette loi voudrait que l'élève puisse
toujours chercher à pratiquer ce qu'il a appris même quand il n'est pas sûr de lui, car c'est en
faisant les fautes et en les rectifiant régulièrement qu'il maîtrise ses connaissances. C'est pour
cette raison que soit l'enseignant, soit le parent doit cultiver chez l'enfant cette attitude de
recherche car c'est à travers de nombreux essais qu'il trouve le succès. Ainsi le parent doit
obliger l'enfant à se mettre au travail chaque fois, à réviser toutes les leçons. Ceci permettra à
ce dernier de fixer les connaissances enseignées à l'école.
En résumé, certains auteurs comme Ryan et Adams (1995) et Deslandes (1996 ; 2001 ;
2003) dans une perspective interactionniste voient la question sur un angle plus large. Ces
auteurs mettent l’accent sur les différents éléments d’interaction entre les parents et leur
enfant axée sur l’école : l’aide dans les activités scolaires, le soutien affectif. Ces derniers
soulignent que : le support et l’aide dans les devoirs, la communication axée sur les difficultés
rencontrées à l’école et sur les aspirations scolaires des enfants. Les auteurs montrent que les
relations des parents et enfants axées sur l’école représentent les dimensions verbales et non
verbales de la participation familiale qui influent sur l’adaptation scolaire de l’enfant. De cette
79
conception théorique nous avons formulé notre question de recherche comme suit : quels
types de liens existeraient –ils entre le soutien familial et l’adaptation scolaire des élèves
issus des familles francophones mais scolarisés dans le sous-système anglophone ? En
d’autres termes, comment l’engagement parental (aide aux devoirs) le soutien affectif
(encouragement à l’autonomie et l’estime de soi) et la supervision des activités scolaire par
les parents peuvent- ils influencé l’adaptation ou la réussite d’un enfant francophone au sous-
système anglophone influence la réussite scolaire dans le système anglophone.
Hypothèse générale : le soutien familial des élèves issus des familles francophones mais
scolarisés dans le sous-système anglophone influence :
HR1 : le suivi scolaire quotidien de élèves issus des familles francophones mais scolarisés
dans le sous-système anglophone influence leur adaptation scolaire.
HR2 : le soutien affectif familial offert aux élèves issus des familles francophone mais
scolarisés dans le sous-système influence leur adaptation scolaire.
HR3 : les interactions parents-enfants axées sur le quotidien scolaire des élèves issus des
familles francophones mais scolarisés dans le sous-système influence leur adaptation scolaire.
80
DEUXIEME PARTIE : CADRE METHODOLOGIQUE
81
CHAPITRE 3 : METHODOLOGIE DE L’ETUDE
Pour mener cette étude, nous nous sommes posé la question de recherche suivante :
« Quels types de liens existeraient-ils entre le soutien familial et l’adaptation scolaire des
élèves issus des familles francophones mais scolarisés dans le sous-système anglophone ? ».
Pour cette étude, nous avons formulé deux types d’hypothèses, une hypothèse générale
et après opérationnalisation de celle-ci trois hypothèses de recherche.
Le questionnaire sur les relations et le partenariat entre les familles et l’école élaboré
par Rolande Deslandes peut servir de point de départ à notre réflexion si nous souhaitons
connaître ce que les parents font pour suivre, accompagner et apporter de l’aide à cet enfant
82
qu’ils ont scolarisé dans une école anglophone, et ce qu’ils pensent de l’impact de ce soutien
sur sa réussite scolaire. Les différentes dimensions et indicateurs de ce questionnaire
concernent la sphère scolaire et parascolaire :
- Suivi scolaire quotidien (19 items) : suivi du travail scolaire, soutien émotionnel,
intérêt pour le travail scolaire de l’élève, importance de l’école dans le projet de vie de
l’élève, intérêt pour la vie quotidienne de l’élève, intérêt pour la vie de l’élève en
dehors du collège ou du lycée, conflits avec l’élève.
- Point de vue à propos du rôle du parent dans son implication quotidienne auprès de
l’enfant (15 items) : basée sur l’aide et la responsabilité du parent (contrôle et aide
aux devoirs, exigence par rapport aux résultats scolaires, responsabilité du parent) ou
basée sur l’autonomie et la responsabilité de l’enfant (autonomie dans le travail
scolaire, responsabilité de l’enfant).
- Sentiment d’efficacité des parents à propos de la scolarité (10 items) : importance
respectivement accordée aux professeurs, aux pairs et aux parents (sentiment
d’efficacité et sentiment d’impuissance à propos de la scolarité).
Toutefois, dans la mesure où notre réflexion porte essentiellement sur le soutien social
et l’adaptation scolaire d’une certaine catégorie d’élèves, toutes les dimensions de ce
questionnaire ne pourront pas être exploitées. Celles retenus pour notre étude feront référence
aux dimensions suivantes :
Aussi, à partir de toutes ces considérations qui nous ont permis d’opérationnaliser
notre hypothèse générale, nous avons pu formuler les hypothèses de recherche suivantes :
83
HR1 : Le suivi scolaire quotidien des élèves issus des familles francophones mais scolarisés
dans le sous-système anglophone influence leur adaptation scolaire.
HR2 : Le soutien affectif familial offert aux élèves issus des familles francophones mais
scolarisés dans le sous-système anglophone influence leur adaptation scolaire.
HR3 : Les interactions parents-enfants axées sur le quotidien scolaire des élèves issus des
familles francophones mais scolarisés dans le sous-système anglophone influence leur
adaptation scolaire.
84
Tableau 2 : Présentation des hypothèses, variables, modalités et indicateurs
HYPOTHESE HYPOTHESES DE
VARIABLES MODALITES INDICATEURS
GENERALE RECHERCHE
85
francophones mais en dehors de l’école activités scolaires
scolarisés dans le sous-
système anglophone
influence leur adaptation - Absence de frustration ; stabilité
VD : - Bonne estime de soi ; émotionnelle et relationnelle ;
scolaire
L’adaptation - Bonne représentation de sa capacité à représentation positive de soi ; -
scolaire réussir ; … Affirmation de sa capacité à
comprendre les tâches ; …
HR3 : VI :
- Conflits parents-élèves axées sur la
Les interactions parents- Les interactions manière de réaliser des tâches et autres - Discussions sur les attentes
enfants axées sur le parents-enfants activités scolaires ; parentales face à la scolarisation ; -
quotidien scolaire des axées sur le Discussions sur les aspirations
- Discussions quant aux règles à suivre à
élèves issus des familles quotidien scolaires de l’enfant
l’école
francophones mais scolaire
scolarisés dans le sous-
VD :
système anglophone - Niveau de fierté dans les tâches scolaires - Sentiment de réussite ; Absence
influence leur adaptation L’adaptation réalisées de redoublement
scolaire scolaire
86
3.2. CADRES DE L’ETUDE
Plus spécifiquement, nous nous intéressons aux grandes modalités du soutien familial
que sont:
Cette recherche qui couvre l’année académique 2015-2016 marque la fin de nos études
pour ce qui est du cycle Master qui s’étale sur deux ans. Notre travail porte sur un échéancier
de près de six mois, dans lequel le travail sera reparti en trois étapes :
87
- La première étape qui est théorique nous a permis de regrouper les supports
empiriques et théoriques qui permettent de construire notre problématique ;
- La seconde partie quant à elle sera celle du terrain. Elle sera marquée par la des
données dans les milieux ou se trouvent nos sujets cibles et accessibles de notre
étude ;
- La troisième et dernière phase quant à elle, comporte le dépouillement, l’interprétation
et l’analyse des données collectées sur le terrain. Cette phase s’achève avec la date de
dépôt pour expertise de notre recherche
- Le plan physique
88
Dans le domaine agricole on y trouve la culture du cacaoyer, des palmeraies, l’ananas et la
culture vivrière dont on retrouve les arachides, le manioc, la banane plantain et douce, le
macabo.
Dans le domaine de l’éducation. , le taux de scolarisation est assez bas dans la commune est
dû à l’insuffisance des infrastructures scolaires, notamment des écoles et des enseignants. Ces
écoles souffrent d’un manque de bâtiments et de matériel didactique. La formation de la
jeunesse, victime de la perdition scolaire et du manque de centres d’apprentissage.
Dans le domaine culturel ; on y trouve le palais du chef supérieur BENE qui fait la référence
de la ville de Nkoafamba , la cathédrale d’OMVAN l’hélice d’avion en mémoire du crash
d’un aéronef transportant les géographes chargés de réaliser la carte du Cameroun.
Les populations utilisent les puits et les sources pour se ravitailler en eau potable, ce
qui est à l’origine de nombreuses maladies liées à l’absorption des eaux souillées. Dans
certains quartiers et village de la commune, on trouve aussi des forages qui alimentent les
communautés en eau.
Puisqu’elle touche à l’utilisation d’une des deux langues officielles comme véhicule
de la transmission des valeurs scolaires, notons également que le Cameroun est un pays
89
bilingue aux 250 langues maternelles avec notamment l’anglais et le français comme langues
officielles de l’administration et de la scolarisation.
L’ensemble des élèves issus des familles francophones et scolarisés dans une des
écoles anglophones de la commune de Nkolafamba constituent la population parente
théorique ou totale de notre étude. Selon les informations mises à notre disposition, par la
Délégation Départementale de l’Education de Base de la Mefou-Afamba, la Commune rurale
de Nkolafamba compte (40…) écoles primaires anglophones dont (01…) publique et (39…)
privées. Avec un total de (2345…) élèves dont (2045….) sont issus des familles
francophones. (Confère Carte scolaire de Nkolafamba).
Tableau 3 : Carte scolaire de Nkolafamba, système Anglophone : effectif des élèves année
scolaire 2015/2016
90
3.3.2. L’échantillon de l’étude
En pratique, on considère très rarement l’ensemble des participants qui constituent une
population d’étude. Administrer un questionnaire à tous les membres d’une population serait
une situation idéale en termes d’informations. Cependant, cela entraîne souvent des
contraintes, notamment en termes de temps et de coût. L’usage courant est donc de ne
considérer qu’une partie des membres appartenant à cette population. Ce sous-ensemble est
appelé échantillon. L’échantillonnage est le processus qui permet d’extraire ce sous-ensemble.
Pour cette étude, nous avons choisi la technique d’échantillonnage en grappe étant
donné que nos répondants se situent aux niveaux 2 et 3 du primaire. Et dans chaque classe,
nous avons procédé à l’échantillonnage aléatoire simple.
3.4. METHODES
Cette section exposera la méthode et les outils méthodologiques déployés lors de notre
étude. Les raisons qui nous ont amenés à les choisir et la manière dont nous les emploierons.
Enfin, elle expliquera les méthodes de recueil et d’analyse des données qui vont nous
permettre de mettre au travail nos différentes hypothèses.
Notre recherche est de type descriptif de type relationnel. Descriptive parce qu’elle
présente les caractéristiques principales de notre échantillon en termes de fréquence et de
pourcentage. Elle est relationnelle parce qu’elle procède au test d’hypothèses (analyse
inférentielle) en vue de la généralisation des résultats.
91
environnement, et aussi, une pratique privilégiée de l’enquête scientifique ». Pour Fraisse
(1963), elle permet de déceler les faits remarquables.
Cette méthode s’est révélée fondamentale dans le cadre de cette recherche parce
qu’elle nous permettait de poser un regard attentif, précis et non familier des comportements
qui nous intéresse : celui du soutien familial et de l’adaptation scolaire des élèves issus des
familles francophones et scolarisés dans le sous-système anglophone. Ceci, afin d’en avoir
une image plus rigoureuse, mais aussi, parce qu’elle nous apparaissait être un outil totalement
adapté et nécessaire à l’observation des différentes conduites étudiées chez nos participants
dans les circonstances naturelles de leur vie quotidienne.
Pour se faire, comme outil d’investigation, nous avons fait appel à l’auto-observation
qui est une méthode d’observation des conduites à travers un questionnaire qu’on peut
administrer aux sujets dans le but d'étudier et de mesurer les traits de leur personnalité, leurs
attitudes, leurs cognitions et opinions face à eux-mêmes ou à un objet donné.
3.4.3.1. La pré-enquête
Afin de s’assurer que notre questionnaire allait être bien compris par tous les enquêtés,
nous l’avons éprouvé en le soumettant à une vingtaine d’élève d’origine francophone du
niveau 3 de l’école primaire anglophone pris au hasard dans la commune de Nkolafamba.
Cette première pré-enquête nous a amené à corriger, à reformuler et à préciser le sens de
certaines questions. Avec elle, nous nous sommes surtout rendu compte de la nécessité de
faire traduire en langue anglaise notre instrument de collecte. Car même s’ils sont issus des
92
familles francophones et qu’ils s’expriment indifféremment dans les deux langues, la plupart
de ces élèves performent mieux lors des activités énoncées en langues anglaise. Ces
réajustements nous ont permis d’améliorer la validité de notre instrument de collecte des
données.
Dans notre travail, nous avons opté pour un auto-questionnaire de type nominal. Il
nous permettait de mesurer les avis des élèves sur des situations en rapport avec leurs vécus
du soutien qu’ils reçoivent de leurs parents et des idées qu’ils se font de leur adaptation
scolaire.
Présentés sous la forme d’une échelle nominale à trois catégories (Je pense que oui ;
Je pense que non ; Je ne sais pas), la deuxième partie comportait 41 items qui nous
permettaient d’évaluer des données relatives aux différentes dimensions des variables
observées par l’étude (suivi scolaire quotidien, soutien affectif familial, interactions parents-
enfants axées sur l'école, adaptation scolaire).
93
accompagner et apporter de l’aide à cet enfant qu’ils ont scolarisé dans une école anglophone
alors qu’ils sont d’expression francophone. Ces items visent à demander à l’élève répondant
de choisir parmi les réponses celles qui correspondent le mieux à son avis. Nous avons fait le
choix de cette technique parce qu'elle « Oblige le sujet à faire des choix qu'il aurait esquivés
si les items avaient été présentés dans un format classique » (Lareault et Grégoire, 2005).
Nous minimisons ainsi le risque d'avoir des questions non répondues.
À chaque item, l’élève-répondant répondait sur une échelle nominale à 3 degrés (Je
pense que oui ; Je pense que non ; Je ne sais pas). Les scores ont été calculés par sous-
échelles de manière à faire la somme des scores correspondant aux différentes dimensions ou
modalités observées. Ces sous-échelles correspondaient aux quatre dimensions et items
suivants :
94
Dans la première partie, l’enseignant ou l’enseignante expliquait aux
répondants : « D’une croix, cocher la réponse qui traduit votre situation et
celle de votre famille ».
Dans la deuxième partie, il ou elle expliquait : « Lis attentivement la question.
Choisis une seule réponse, celle qui est le plus en accord avec ce que tu
penses et Fais une croix (×) dans la case qui correspond à ton choix ».
A la fin de la séance comme au début nous rappelions aux répondants que ces
informations sont confidentielles et en plus ce n'est pas une évaluation ; qu’il n'y a donc pas
de bonnes ou de mauvaises réponses ; que leurs réponses doivent correspondre à ce qu’ils
vivent habituellement à la maison.
Chaque item est côté de 3 à 1 points, selon la réponse du sujet (Je pense que oui : 3 ;
Je pense que non : 2 ; Je ne sais pas : 1). Les scores d’échelle pour chaque répondant sont
obtenus en faisant la somme des scores d’items correspondant à chaque dimension.
Nous avons opté dans cette partie d’établir le lien qui existe entre le soutien familial et
l’adaptation scolaire.
L’analyse relationnelle avec le khi deux, permet de vérifier le lien linéaire entre deux
variables qui sont ici le soutien familial (X) et l’adaptation scolaire (Y).
Le test statistique utilisé est le khi-deux (X2). Ce test qui permet de mesurer le degré
de dépendance entre deux variables qualitatives. Ici il est question de tester la relation entre
95
nos deux variables qui sont le soutien familial (VI) et l’adaptation scolaire (VD). Pour y
parvenir, vu l’importance de quantité de données que nous aurons à traiter, nous procéderons
par une analyse des données modernes qui est indissociable à l'utilisation des ordinateurs. A
cet effet, de nombreux logiciels permettent d'utiliser les méthodes d'analyse des données. Ils
fournissent des modules complets d'analyse des données (Amin, 2005 : 309). Ils sont variés ;
citons par exemple Epi Info, Statistica, SAS (Statistical Analysis System) et SPSS (Statistical
Package for the Social Sciences). Ce dernier type est celui que nous allons utiliser dans la
mesure où nous savons nous en servir, ayant été imprégnés sur son utilisation.
(𝑓𝑜−𝑓𝑒𝑖)2 𝑇𝑐+𝑇𝑙
X2=∑ 𝑓𝑒
avec fei = ∑ 𝑛
fo = fréquence observée
∑= somme
Tc = total colonne
Tl = total ligne
n = effectif de l’échantillon
L’utilisation du test du Khi-deux comme test d’hypothèse suit une démarche. A cet
effet, la règle de prise de décision avec le test du khi- deux est la suivante
96
o Prise de décision :
- Si le khi-deux calculé est plus grand que le khi-deux critique alors l’hypothèse alternative
(Ha) est confirmée.
- Si le khi-deux calculé est plus petit que le khi-deux critique alors l’hypothèse alternative
est rejetée et l’hypothèse nulle confirmée.
Le degré de liaison de la relation entre deux variables différentes est évalué par le
coefficient de contingence (C) qui permet de mesurer l'intensité de la liaison existant entre
deux variables considérés. La formule du coefficient de contingence est la suivante :
𝑋²𝑐𝑎𝑙𝑐𝑢𝑙é
C = √𝑋²𝑐𝑎𝑙𝑐𝑢𝑙é + 𝑁 Avec N = effectif total
o Parfaite si C = 1
o Très forte si C > 0,8
o Forte si C se situe entre 0,5 et 0,8
o D’intensité moyenne si C se situe entre 0,2 et 0,5
o Faible si C se situe entre 0 et 0, 2
o Nul si C = 0
Pour identifier le degré de liaison entre les variables de la recherche, c’est ce
coefficient de contingence que nous allons utiliser.
97
CHAPITRE 4 : PRÉSENTATION DES DONNÉES ET
ANALYSE DES RÉSULTATS
Dans ce chapitre, nous présentons les résultats que nous avons obtenus au terme de
notre collecte des données. L’analyse s’est faite en deux temps : une analyse descriptive et
une analyse inférentielle. L’analyse descriptive porte sur les facteurs sociodémographiques
(genre, langue, personne vivant avec l’élève, etc.). L’analyse inférentielle porte sur le test des
trois hypothèses opérationnelles que nous avons formulé.
Nous utilisons les tableaux dans cette partie pour présenter nos données parce qu’ils
offrent une meilleure visibilité. Cette analyse porte sur les informations générales sur les
participants telles que le genre, la langue parlée par les participants, les personnes vivant avec
les participants, etc.
Class VI 73 46,2
Du tableau qui précède, nous pouvons constater que la classe du CM1 a plus d’élèves
soit 85 pour un pourcentage de 53.8% 73 élèves au CM2 pour un pourcentage de 46.2%.
On peut tout simplement dire que c’est une classe d’examen, et le phénomène de
promotion collective n’obéit peut-être pas à ce niveau parce que l’on a l’obligation de
résultats et un pourcentage de réussite à défendre lors des examens officiels.
98
Tableau 5 : Distribution des effectifs en fonction du genre
Garçons 80 50,6
Dans ce tableau, on constate que les garçons sont majoritaires 80 garçons soit un
pourcentage de 50.6% contre 78 filles soit un pourcentage 49.4%. Une différence peu
significative.
Tableau 7 : Distribution des effectifs en fonction de la personne avec qui vit l’élève
99
Le tableau ci-dessus présente la distribution de la population en fonction de la
personne avec qui vit le participant. Il nous renseigne que notre 126 (79.7%) vivent avec leur
deux parents (père et mère) ; 16 (10.1%) vivent avec leur mère seulement ; 11 (7%) vivent
avec leur père seulement et 5 (2.9%) vivent soit avec leur tante, leur oncle ou avec la
conjointe de leur père. C’est la famille au sens traditionnel du terme qui prédomine c’est-à-
dire celle constituée du père et de la mère avec plus de six (6) fois le nombre suivant qui
vivent avec les autres membres de la famille.
Effectifs Pourcentage
A la maison avec mes parents nous discutons souvent de ce
2 1,3
qu’ils attendent de moi
A la maison avec mes parents nous discutons souvent des
25 16,3
méthodes et des matières qu’on a à l’école anglophone
A la maison avec mes parents nous discutons souvent des
126 82,4
règlements qu’on a à l’école anglophone
A la maison avec mes parents nous discutons souvent des règles 1,58 ,579
qu’il faut suivre pour réussir à l’école
A la maison avec mes parents nous parlons souvent de ce que je 1,51 ,665
veux devenir quand je serais grand
A la maison on dit que les anglophones font toujours le contraire 1,38 ,624
des choses
A la maison on dit que les anglophones sont toujours à gauche 1,42 ,610
pour faire leurs choses
A la maison on parle souvent l’anglais pour m’expliquer les 1.47 ,511
cours et m’aider à faire mes devoirs
la maison on parle souvent le français pour m’expliquer les 1,55 ,582
cours et m’aider à faire mes devoirs
mes parents comprennent sans difficultés les choses qu’on nous 1,79 ,587
enseigne à l’école
Pondération 1.584
Avec une moyenne d’environ 1.6, ce tableau indique que la plupart des participants
reçoivent un soutien familial de leurs parents. Mais celles-ci ne sont pas véritablement
effectives. On pourrait dire qu’elles sont mitigées.
101
Tableau 10 : Moyennes et écart-types des participants en fonction du soutien affectifs
MOYSSQ 1 ,928**
MOYAS 1
Sexe
Classe CMI/CMII
Langue parlée à la maison
Structure de la famille
Nombre d’enfant à la maison
Moyipe : moyenne interaction parent enfant
Moysaf : soutien affectif familial
MoySSQ : suivi scolaire quotidien
MoyAS : adaptation scolaire
Nous pouvons observer du tableau qui précède des corrélations entre quelques facteurs
secondaires de notre étude et les facteurs principaux. Il nous fait remarquer quelques
corrélations significatives entre les facteurs que nous manipulons dans notre étude. Nous
103
avons par exemple une corrélation significative entre la classe du participant et l’interaction
parent enfant (r=0.762, P0.05) ; entre la langue parlée et l’interaction parent enfant (r= -
0,75 ; P0.05) ; entre la langue et le suivi scolaire quotidien (r=0.85, P0.05) et entre la
langue et l’adaptation scolaire (0,68 ; P0.05). Nous pouvons observer d’autres corrélation
qui sont tantôt faibles ou moyennes qui ne sont pas significatives. Nous nous abstenons des
corrélations des facteurs principaux qui feront l’objet de l’analyse inférentielle plus bas.
Dans cette section nous avons traité nos données par le r de Pearson, ce qui nous a
permis de tirer des conclusions sur nos hypothèses de recherche. Le choix de ce test n’est pas
fortuit, il se justifie par le fait que nous voulions mesurer le lien de corrélation comme
souligné au chapitre précédent.
Cette hypothèse a été formulée comme suit : il existe un lien de corrélation entre le
suivi scolaire quotidien et l’adaptation scolaire. Autrement dit, la corrélation entre
l’interaction entre le suivi scolaire quotidien et l’adaptation scolaire est significative.
MOYIPE MOYAS
P <0.001
P <0.001
Hypothèse 2
104
Le tableau ci-dessus représente la matrice de corrélation obtenue en croisant la
moyenne de l’interaction parent enfant à celle de l’adaptation scolaire. Les résultats indiquent
que l’interaction parent enfant est fortement corrélée à l’adaptation scolaire et cette
corrélation est significative (r = 0.858, p <0.001). Ce résultat va dans le sens de notre
première hypothèse de recherche qui affirme qu’il existe un lien de corrélation significatif
entre l’interaction parent enfant et l’adaptation scolaire. Elle est donc validée au seuil P< 0.05.
Cette hypothèse a été formulée comme suit : il existe un lien de corrélation entre le
soutien affectif familial et l’adaptation scolaire. Autrement dit, la corrélation entre le soutien
affectif familial et l’adaptation scolaire est significative.
MOYSAF MOYAS
MOYSAF Corrélation 1 -,768**
P <0.001
MOYAS Corrélation -,768** 1
P <0.001
Source : Présente étude (2017).
Cette hypothèse a été formulée comme suit : il existe un lien de corrélation entre le
l’interaction parent-enfant et l’adaptation scolaire. Autrement dit, la corrélation entre
l’interaction parent-enfant et l’adaptation scolaire est significative.
105
Tableau 15 : Corrélation entre l’interaction parent-enfant et l’adaptation scolaire
MOYSSQ MOYAS
MOYSSQ Corrélation 1 ,858**
P <0.001
MOYAS Corrélation ,858** 1
P <0.001
Source : Présente étude (2017).
ANOVAb
Total ,032 7
106
Coefficientsa
Tableau 17 : Régression des modalités de l’interaction parent-enfant
Modèle Coefficients
Coefficients non standardisés standardisés
A Erreur standard Bêta t Sig.
1 (Constante) 1,551 1,250 1,241 ,028
MOYIPE -,322 ,354 ,452 4,909 ,015
MOYSAF -,277 ,115 1,002 2,406 ,044
MOYSSQ ,578 ,449 ,542 1,286 ,268
Les tableaux-ci-dessus nous permettent de constater que le modèle de cette échelle est
significatif F=2,405, P<.05) et explique 64% de la variance de l’adaptation scolaire (R2=0,64).
Les différentes modalités de cette échelle sont inspirées de l’échelle du soutien familial. A cet
effet, il ressort que l’interaction parent enfant est un renforçateur significatif de l’adaptation
scolaire (β = ,452; P<,015.). Elle est suivie du soutien affectif (β = 1,002 ; P<,044.), et du
suivi scolaire quotidien (β =,542 ; P,268).
Au regard de nos résultats, on constate que toutes nos hypothèses de recherche ont été
confirmées et par conséquent, notre hypothèse générale.
107
CHAPITRE 5 : DISCUSSIONS DES RESULTATS,
INTREPRETATION ET SUGGESTIONS
Il est question dans cette partie de rendre compréhensible et intelligible les résultats de
cette étude. Le faisant, nous allons de nouveau revenir sur nos hypothèses de départ, afin de
les discuter au regard des écrits qui nous ont permis de les formuler.
Cette section est réservée à la discussion des résultats issus de l’analyse descriptive qui
portait principalement sur les variables secondaires.
5.1.1 La classe.
On peut s’accorder à dire que la classe joue un rôle important dans l’explication de
l’adaptation scolaire. Ici nous sommes face à deux classes class five avec 85 élèves soit
53.8% et class six 73 élèves soit 46.2%. Ce nombre s’explique en ce sens que : le passage en
class six n’obéit pas à la réalité de la promotion collective. Les enseignants essayent de tenir
compte des meilleurs pour prédire un bon résultat aux examens officiels. Ainsi, les parents
ont tendance à interagir plus avec les élèves de class six dont le résultat est important pour
l’entrée au secondaire. Cet intérêt des parents pour le milieu scolaire favoriserait l’attrait du
collège ou du lycée. Pour (Terrail ; 1992) 68% des élèves sont contents d’y aller au collège
dès lors qu’ils en parlent et discutent avec leur parents sur des questions axées sur l’école et
les projets à venir.. Alors pour ces élèves des classes d’examen ils ne leur seraient pas
108
possible de se débrouiller seuls sans l’aide d’une tierce personne dont la présence semble être
nécessaire dans les activités scolaire (Forestier, Khan, 1992). Toutefois nous disons que bien
que ce facteur n’ayant pas été corrélé avec les facteurs principaux il semble avoir une
influence étant donné que dans ces classes l’enfant a déjà acquis l’expérience du système
anglophone au primaire, et l’adaptation scolaire nécessaire dans ce cycle.
5.1.2 Le sexe
Ce sont des élèves âgées entre 9 et 12 ans. Le genre majoritaire dans cette étude est le
masculin (80), 50.6)% la différence n’étant pas très importante par rapport au féminin (78),
49.4%. Ce résultat bien que n’ayant pas fait l’objet d’une hypothèse dans notre recherche,
appel à la curiosité, par rapport à la proportion des filles. Bien que nous soyons en zone
rurale les parents privilégient aussi bien la scolarité des filles au même titre que celle des
garçons. Dans une étude sur l’abandon scolaire des filles au Mali, Diallo (2001) constate
qu’en dépit des contraintes environnementaux (socioculturelles, économiques) certaines filles
parviennent à compléter leur cycle de l’enseignement fondamental. Diallo attribue cette
réussite à l’aspiration scolaire de ces filles qui, comme il l’a avancé, est motivée par le fait
qu’elles veulent être « autre chose » que ce que la société leur offre. Ce sont selon le propre
concept de Diallo des filles « résistantes »ou persistantes » le désir être quelqu’un dans la
société de demain amène les jeunes à se motiver pour les études. Si l’éducation des filles
s’avère un moyen privilégié de mobilité sociale par contre au Cameroun dans certaines
ethnies où la famille est essentiellement patriarcale, elle repose sur des valeurs culturelles,
traditionnelles et des stéréotypes de sexe. Il est de règle que les mères apprennent à leurs filles
à devenir des épouses modèles. La scolarisation des filles, phénomène nouveau est perçue par
certains comme une trahison de la culture traditionnelle.
Dans notre étude nous observons que sur 158 participants, 126 vivent avec leur parents
(père et mère) soit un pourcentage de 79.7%...etc. ce qui a une influence sur l’adaptation
scolaire, ceci peut s’expliquer par la valeur des interactions parents –enfants qui est très
importante dans le suivi scolaire. Pour Deslandes et Bertrand (2003), qui dans une revue sur
l’état d’avancement des connaissances sur les relations école –famille, soulignent que le degré
de participation des parents dans les activités scolaire de leurs enfants varie suivant les
structures familiales dans laquelle vit l’enfant. Les auteurs soutiennent qu’à niveau
109
socioéconomique et culturel égal les familles biparentales (familles traditionnelles) participent
d’avantage au suivi scolaire à la maison et à l’école que les familles monoparentale.
Par ailleurs, Coleman (1998) a échafaudé une théorie pour justifier la différence entre
les diverses catégories de famille. Il distingue trois formes de capital que peut posséder une
famille. Le capital financier qui englobe l’ensemble des biens de la famille et du pouvoir
d’achat de la famille. Le capital humain concerne la force de l’influence qui découle du
niveau d’instruction des parents. Le regroupement de ces deux formes de capital traduit les
contraintes et les possibilités fondamentales qui caractérisent la famille. Enfin, le capital
social qui se rapporte à la densité des interactions entre les parents, leurs enfants et le
système scolaire. L’auteur soutient que les relations sociales qui caractérisent ce capital,
permettent de développer une relation positive entre parents et leurs enfants. Ainsi,
comparativement aux familles biparentales, les familles monoparentales sont considérées
comme ayant moins de temps dans les interactions et, les enfants issus de celles-ci reçoivent
moins d’encouragement et moins d’aide pour faire leurs devoirs.
D’après cette étude tous les participants sont d’expression française. Ceci s’explique
par le fait qu’ils sont de parents francophones scolarisés dans le sous- système anglophone.
Maïs elle influence les modalités du soutien familial en ce sens que dans les interactions
parents enfants liées au suivi scolaire quotidien elle a un pourcentage de 0.85%, dans le
soutien affectif il est 0.68% et dans les interactions parents enfants il est de 0.75%. Ceci
s’explique par le fait qu’à la maison l’enfant utilise l’anglais seulement à l’école avec ses
paires et son maître. A la maison ce dernier s’exprime en français ou en langue maternelle
même pour lui expliquer les devoirs. Ce qui amène Bernstein (1975) à souligner que le bain
linguistique dans lequel l’enfant est plongé dès ses premiers mois détermine son adaptation à
la langue de l’école. Le code linguistique utilisé à la maison (le français) est différent de celui
de l’école (l’anglais) ce qui rend l’échange difficile et crucial pour les parents. Ce qui peut
conduire à une aide inappropriée pour l’enfant. La langue parlée outil de communication,
représente un des éléments du milieu socioculturel qui influence l’adaptation scolaire des
enfants. Les auteurs comme Bastin et Roosen (1991) ont fait le constat que l’inégalité des
chances de la réussite à l’école est liée à la possession ou non dans le milieu familial d’un
code linguistique qui n’est pas le même que celui priorisé par l’école. La langue parlée à
110
l’école reste dont un problème pour les parents qui doivent interagir avec leurs enfants dans
les activités scolaires. Mais, notons que si les parents feront l’effort d’apprendre l’anglais,
mieux ils aideront leurs enfants à réussir dans leurs activités scolaires.
La discussion des résultats issus de l’analyse inférentielle porte sur les facteurs
principaux c’est-à-dire ceux à partir desquels ont été formulées nos hypothèses.
Les questions ouvertes introduites dans cette section visaient l’exploration des
activités extrascolaire auxquelles se livrent l’enfant en dehors l’école. De façon générale, les
parents reconnaissent l’importance du suivi scolaire certains parents laissent les tâches de
suivi scolaire au répétiteur, parce que les enjeux qui entourent la réussite scolaire créent, chez
de nombreuses familles de l’anxiété. Cette pression liée à la réussite scolaire se traduit par des
conflits entre parents et enfants relativement aux devoirs à faire. Dans cette étude nous
remarquons que certains parents ont des difficultés pour accompagner leurs enfants, les
raisons évoquées sont liées aux décalages de méthodes d’enseignement au langage ici
représenté par l’anglais qui n’est pas la langue parlée à la maison.
Le suivi scolaire témoigne une influence à l’adaptation scolaire il est important qu’il
soit d’avantage régulier et pratique. Dans notre étude, le suivi scolaire quotidien est valorisé,
il est dont un renforçateur de l’adaptation scolaire.
Cette hypothèse avait pour objectif de vérifier si le soutien affectif familial influence
l’adaptation scolaire des élèves. A ce niveau, notre intérêt a été porté sur les dimensions de la
participation parentale de Deslandes dans la relation famille-école. Deslandes (1996,2001 ;
2003) dans ses dimensions de la participation parentale, le soutien affectif se maintient
comme une variable prédominante dans l’adaptation scolaire de l’élève. Il se manifeste, par
des encouragements et les compliments. En effet Mercier et Fortin (1994) disent que le
soutien affectif permet à l’enfant de dépasser certaines difficultés en évitant leur dégradation.
En relation avec notre étude, nous disons qu’elle est acceptée. CC = 0,905, χ2cal > χ2lu.
On accepte Ha et on rejette Ho Il existe un lien significatif entre le soutien affectif
familial et l’adaptation scolaire, ce résultat va dans le sens de notre hypothèse. Selon le
modèle du processus de la participation parentale de Hoover –Dempsey et Sandler
(1995, 1997) dans sa dimension des opportunités générales et demandes présentées par
112
l’enfant estiment que le niveau de performance scolaire semble être associé à une plus
grande participation parentale. Ainsi les enfants qui réussissent bien et qui ont des
aspirations scolaires élevées disent recevoir plus de soutien affectif (encouragements,
félicitations, discussion, etc.) de la part de leur parents. Epstein, (1987, 1992, 1996) dans
son modèle de l’influence partagée considère que le soutien affectif familial est
considéré comme un élément aussi important dans l’interaction dans les interactions
entre parents et adolescents axées sur l’école. ce mode de soutien s’exprime par des
encouragements, des compliments et par l’utilisation des mots valorisants dans les
discussions axées sur les activités scolaires. Ainsi, Muller et Keith (1993) pensent que
l’implication des parents dans les études de leurs enfants à travers les discussions
centrées sur les expériences scolaires de ce dernier représente un élément essentiel qui
motive et qui favorise la réussite ou l’adaptation scolaire de l’enfant. En général, lorsque
les parents expriment leur affection, encouragent à l’autonomie supervisent les sorties et
manifestent du soutien affectif les aspirations scolaires sont meilleures. Toutefois
rappelons que le soutien affectif est nécessaire, mais il ne doit pas être exagérer c’est-à-
dire basé sur des récompenses. Ces récompenses peuvent détourner l’enfant de l’objectif
qui est la réussite scolaire les études de Lareau et Wesley (1996) ont démontré que la
classe sociale influence les croyances et les rôles du soutien à l’éducation à la maison.
Les faibles niveaux socioéconomiques auraient une vision séparée de l’école et de la
famille alors que ceux de la classe supérieure se verraient comme ayant un rôle partagé
avec l’école. (Deslandes, 1996).
Le soutien familial s’explique avec toutes ces modalités ci- dessus évoquées :
supervision parentale liée au suivi scolaire à travers l’aide apporté aux devoirs à la maison ;
soutien affectif à travers les encouragements, félicitations et les mots valorisant. Or, ces types
de participation parentale, selon certaines croyances contribuent à prédire les résultats
scolaires. Comment expliquer la différence dans les niveaux de participation ? L’interaction
parent enfant ne saurait-il pas plus explicite dans la compréhension du rôle de la participation
parentale
Tous ces indicateurs ont fait l’objet de nos items portant sur les interactions dont la
corrélation a un lien fort par rapport aux autres modalités du soutien familial de notre étude.
Cette vision est partagée aussi par le modèle du processus de participation parentale mais, il
inclut un paramètre important pour que les interactions parents enfants soient efficaces : c’est
la coopération ou la collaboration parents enseignants. C’est cette relation famille école qui
met en évidence la perspective du parent dans le processus. Les parents et les enseignants
pour être efficaces, doivent se situer dans un contexte de complémentarité visant à redonner le
sentiment de confiance aux différents acteurs sur la base d’un contrat de partenariat. Le peu
114
d’attentes des parents influencent négativement l’adaptation scolaire des élèves et leur désir
de réussir (Deslandes et Cloutier 2000). On peut donc conclure que c’est en fin de compte le
désinvestissement parental de leurs tâches et leur absence qui sont plus responsables des
difficultés d’ajustement scolaire que subissent les élèves de diverses classes sociales. Il
apparait donc que l’action du milieu familial sur l’adaptation scolaire est nécessaire comme
l’estiment Ryan et Adams (1995) dans leur modèle de relation famille-école. Pour eux, les
interactions parents adolescents axées sur l’école, doivent être constructives afin de favoriser
la réussite scolaire. Autrement dit, ce modèle a pour tâche de concilier les différentes théories
utilisées dans ce courant. Il présuppose que toutes les caractéristiques des membres de la
famille interagissent d’une façon telle que n’importe quelle variable peut jouer sur les autres
et être en retour influencée par elle. Nous pouvons citer entre autres variables : le niveau
d’étude des parents et le statut économique des parents.
A la fin de cette étude nous disons que selon le modèle de l’échelle du soutien familial
dont les modalités sont : le suivi scolaire quotidien, le soutien affectif familial et les
interactions parents enfants. Les élèves montrent une perception positive lorsqu’ils sont
interrogés sur les indicateurs de la participation parentale liés au suivi scolaire de leur
éducation (aide dans les activités scolaires). Décrite par Deslandes et Cloutier (2000), cette
participation parentale (encouragement à l’autonomie, discussions, soutien affectif
communication parent-école communication parent-adolescent…etc.) contribuerait à susciter
la motivation et la réussite scolaire. Cette perception positive de la participation pourrait
apporter une première explication que les élèves semblent s’adapter à leur milieu scolaire.
Comme l’on démontré Deslandes et Cloutier (2000) les relations positives entre l’école et la
famille favorisent un meilleure ajustement de l’enfant sur le plan de son vécu scolaire. Les
parents qui participent au suivi scolaire de leurs enfants sont aussi plus susceptibles de
collaborer avec l’école et d’intervenir plus rapidement lorsque surgissent des difficultés
d’ordre scolaire ou social. Toutes nos hypothèses sont acceptées. Celles-ci ont été testées
comme ayant un lien significatif avec l’adaptation scolaire avec HR1 : CC = 0,895, HR2 : CC
= 0,905 et HR3 : CC =0,924. Ainsi un accompagnement familial qui se traduit par une aide
ponctuelle et assidue dans les devoirs à la maison entraine une meilleure acquisition chez
l’enfant. La variable qui agit le plus sur l’adaptation scolaire reste les interactions parents
enfants. A ce niveau le facteur le plus déterminant est le soutien affectif qui se manifeste dans
115
les attitudes parentales dénotant une certaines valeur pour l’école telles que les
encouragements, les félicitations, les discussions centrées sur l’école.
Les résultats de la présente étude restent conformes aux prédictions des modèles
théoriques utilisées pour analyser l’adaptation scolaire à l’école primaire. En rappel selon le
modèle du processus de participation parentale, qui prône la participation parentale au suivi
scolaire a une influence positive sur les résultats de l’enfant. Les actions parentales répondant
aux comportements spécifiques des enfants leurs sont bénéfiques ou pénalisantes dans le cas
contraire. Dans ce cas la théorie de l’assistance pédagogique de Delandsheere
propose «l’apprentissage assisté» ou « mode tutoriel » rependu dans nos habitudes de vie
actuelles sous le thème de « répétition » c ‘est ce qui explique une bonne adaptation pour les
uns et une mauvaise pour les autres ce qui pourra entrainer l’abandon ou le décrochage
scolaire chez les enfants.
116
Figure 6 : Essai de schéma résolutif
Problème Contraintes
Zone cognitive
Zone affective
Représentations
Déséquilibre affectif -Connaissances antérieures
-Conflit -Prédiction (anticipation)
-Défi -Planification
Motivation Traitement de l’information
-Estime de soi -Exploration
-Sentiment de compétence -Validation
-Sécurité affective -Ressources cognitives
-Engagement Organisation des
Interaction sociale connaissances
-Coopération -Liens
-Expression -Utilisation
-Concept
117
5.3.2 Explication du modèle
Au regard de l’analyse qui précède, il convient de retenir que trois principaux axes se
dégagent du lien entre le soutien familial et l’adaptation scolaire. Ces axes sont :
L’élève s’engage à réaliser les tâches qui lui sont données avec le sentiment de
compétence et la motivation personnelle et externe des parents qui l’anime. Il a pour rôle :
Pour ce qui est de l’axe des interactions parents enfants il s’agit des relations concrètes
que les parents entretiennent avec leurs enfants pour la réussite de l’action éducative.
118
La scolarité crée aujourd’hui au sein des familles des tensions très fortes, liées bien
sûr à la préoccupation pour l’avenir et aux questions que se posent les parents sur la manière
de guider l’enfant dans ses apprentissages. Ici, le parent doit prendre conscience de son rôle
de parent et agir.
Il s’agit de s’assurer que les commodités scolaires de son enfant sont effectives, pour
ne pas créer chez l’enfant des frustrations qui peuvent entrainer : l’absentéisme, l’abandon
voire les décrochages scolaires
- De prendre contact avec l’école dès le départ, pour avoir de plus amples informations sur
comment doivent s’impliquer les parents pour ne pas être en déphasage avec les
méthodes pédagogiques utilisées en classe, lors du suivi des activités scolaires de
l’enfant à la maison.
- Doit veiller à ce que l’enfant étudie en lui apportant l’aide nécessaire. Il doit signer et
contrôler les cahiers.
- Suivre l’évolution scolaire de l’enfant à travers les bulletins de notes séquentielles, et
son comportement disciplinaire à travers les carnets de correspondances envoyés par
l’enseignant ou alors les invitations générales.
- Pratiquer avec les enfants à la maison, les activités menées par ces derniers à l’école par
le biais des échanges, des discussions, voire des jeux. Dans le cas contraire, si on
dispose des moyens lui faire faire des cours de soutien pédagogique particulier pour
permettre à l’enfant d’améliorer ses apprentissages.
- S’intéresser au travail de l’enfant à l’école et en dehors de l’école par un soutien
affectif. Ceci s’accompagne : des encouragements, des félicitations, des récompenses
voire des punitions s’il s’avère nécessaire. Cette dimension des pratiques en lien directe
avec la scolarité concerne la communication parent enfant axée sur le quotidien scolaire
(rapport avec les camarades, avec les enseignants, journée d’école résultats scolaires)
En résumé, les interactions parents –enfants peuvent être vues comme une dimension
de la participation parentale qui est concrètement une activité d’encadrement et de supervision
des activités scolaires hors du milieu scolaire. Pour que cette supervision soit possible, il faut
envisager de bonnes relations entre la famille et l’école. Ce qui nous amène à introduire l’axe
de collaboration parents enseignants dans l’adaptation scolaire.
119
La collaboration parents / enseignants fait intervenir des modalités telles : la confiance
mutuelle, des buts et visés communs, la communication bidirectionnelle.
Cette collaboration repose sur des principes d’égalité (volonté d’écoute, de respect et
d’apprendre de l’autre) et de parité (mise en commun des connaissances, des habilités et des
idées pour favoriser la relation et les résultats auprès des élèves). Des attitudes constructives
qui se manifestent lorsque les parents et les enseignants écoutent les points de vue de chacun
perçoivent leurs différences comme des forces, se centrent sur leur intérêt mutuel, voire le
développement de l’élève ; partagent des informations pour co-construire une meilleure
compréhension et des interventions plus efficaces. Cette coéducation doit se concrétiser par
une participation accrue des parents à l’action éducative pour cela, l’institution doit par
exemple :
--- Créer des espaces à usage des parents ces espaces peuvent se matérialiser par une salle
mise à leur disposition pour favoriser les rencontres individuelles et collectives entre parents
et professionnels de l’éducation.
--- Ces espaces peuvent aussi servir à monter des projets et des actions collectives en lien avec
les projets d’école.
120
5.4 SUGGESTIONS
A la fin de cette étude eu égard du fait que l’adaptation scolaire soit un phénomène
essentiellement relationnel, les suggestions que nous avons dégagé vont à l’encontre de
certains acteurs et institutions de l’éducation au Cameroun.
La distance entre l’école et la famille reste encore très grande dans les habitudes de
vies des parents d’élèves au Cameroun Pourtois, Desmet et Lahaye, 2004). L’une des voies
les plus efficaces pour barrer la voie au problème d’adaptation scolaire qui par conséquent,
peut entrainer l’abandon scolaire est la participation parentale dans le suivi scolaire des élèves
à travers la collaboration parents enseignants. D’après la loi d’orientation de l’éducation dans
son article 32, ils (parents) en sont membres, et ont des devoirs envers l’enfant comme le
décrit Epstein (1987,1996) dans le modèle de l’influence partagée : devoirs de base des
parents envers leur enfants (exercer une supervision, guider et assurer le matériel requis). De
cette supervision et par l’aide apporté susceptible dans les devoirs le parent acquière des
notions susceptible d’améliorer son vocabulaire et qui peuvent lui être utiles. Par exemple les
notions en anglais pour les parents francophones qui aspirent à être bilingues. L’institution
scolaire a également des devoirs envers la famille, ceux-ci ont trait aux renseignements
donnés aux parents par l’école, soit sur le comportement de l’enfant ou sur son travail. Au
Cameroun, les seules participations des parents dans les institutions scolaires restent les
rencontres aux réunions d’APEE. A ces réunions les parents participent comme spectateurs.
Ils ne sont pas impliqués dans les réflexions sur l’éducation des enfants. Or, une meilleure
collaboration peut avoir des effets bénéfiques sur le comportement et les apprentissages des
élèves. En son absence, l’élève aura la capacité, la possibilité de se déjouer à la fois de l’école
et de la famille. Alors, lorsque des élèves manifestent des comportements défavorables, et
donc les causes ne sont pas connus à l’école, le personnel éducatif doit agir avec la
participation des parents. Car travailler sans eux serrait comme travailler contre eux.
Du côté de l’école, les enseignants doivent s’occuper de tous les élèves sans
distinction. Ce qui les amènera à être plus professionnels. L’école doit informer et sensibiliser
les parents sur les conséquences fâcheuses du phénomène l’adaptation scolaire lors des
réunions d’APEE ou informer chaque parent individuellement du comportement de son enfant
121
par l’envoi des invitations et demandes formulées par les enseignants, ceci à travers les
carnets de correspondances.
Du côté de la famille, les parents doivent s’informer des réalités pratiques sur les
apprentissages de leurs enfants. Ne plus se fier à la publicité des établissements scolaires
surtout privés qui sont devenus des entreprises à buts lucratifs, les établissements de «
fortunes » comme le dit Calixte (2008) réservés aux riches ces écoles, dans la majeure partie
des cas, ne disposent pas des ressources pouvant leur permettre de fournir une éducation de
qualité, qualité qui se définit par FONHEP (1999) par.
Apporter aux enfants le soutien dont ils ont besoin pour s’épanouir sur le plan scolaire.
Nous suggérons de former dans toutes les ENIEG les instituteurs d’expressions
anglaises, qui contribueront effectivement à la promotion du bilinguisme dans ce niveau
d’enseignement. Nous constatons que dans les écoles qu’elles soient publique ou privées
bilingues il y a manque de ce personnel qualifié ce qui fait que dans certaines écoles les
leçons d’anglais sont presque inexistantes. De sensibiliser les promoteurs des écoles privées
sur le bilinguisme effectif pour une éducation de qualité ; de ne pas être des écoles de
« Fortunes » au détriment des poches du camerounais moyen qui se bat pour la survie.
Harmoniser les prix de la scolarité dans les différents établissements scolaires privés pour
permettre à tous les parents d’envoyer leurs enfants à l’école. Étant donné que le secteur
public seul ne peut les encadré, si et seulement si, nous voulons atteindre les objectifs de
l’Education Pour Tous et de la lutte contre l’analphabétisme pour une citoyenneté
responsable.
Nous suggérons également qu’il n’y a pas de comparaison à faire entre les deux sous-
systèmes ils sont autonomes. Avec chacun une valeur propre, le Cameroun est uni pourquoi
créer deux sous-systèmes, il faut s’inspirer des valeurs éducatives et pédagogiques des deux
pour mettre sur pieds un système éducatif qui fera la force de notre éducation.
122
CONCLUSION GENERALE ET DIFFICULTES
RENCONTREES
1. Conclusion générale
Il était question dans notre étude de vérifier si le soutien familial des élèves de parents
francophones mais scolarisés dans le sous-système éducatif anglophone a une influence sur
l’adaptation scolaire des élèves de class five et class six de Nkolafamba. Pour atteindre cet
objectif, nous avons porté notre attention sur la relation et partenariat entre l’école et la
famille élaboré par Deslandes et Cloutier (2005) dans leur recherche sur les pratiques
parentales et la réussite scolaire en fonction des structures familiales et du genre des
adolescents, sur certaines réalités telles que : le suivi scolaire quotidien ; le soutien affectif
familial ; les interactions parents enfants axées sur le quotidien scolaire des élèves. L’analyse
a été faite sur le principe de la recherche corrélationnelle. L’enquête relève des corrélations
entre les réalités familiales et l’adaptation scolaire des élèves de class five et class six des
écoles primaires publique et privées.
Ces résultats ressortent l’existence d’une proportion d’élèves présentant les difficultés
d’adaptation scolaire. Cette étude nous a permis de dégager des niveaux progressifs
d’influences du soutien familial sur l’adaptation scolaire des enfants. Celles-ci ont été testées
comme ayant un lien significatif avec l’adaptation scolaire : le suivi scolaire quotidien (CC =
0,895), le soutien affectif familial (CC = 0,905) et l’interaction parents enfants (CC = 0,924).
Ainsi par rapport aux résultats l’échelle du soutien familial influence l’adaptation scolaire à
0.64%, et l’interaction parent enfant est le renforçateur significatif de l’adaptation scolaire. La
variable affective s’avère importante pour la scolarité. Les implications parentales témoignent
de la valeur que les parents accordent l’école. Cette participation parentale renforce le
partenariat entre l’école et la famille, plus le parent perçoit positivement les invitations de la
part de l’école, plus il voit sa participation comme une responsabilité parentale et plus il a
envie de s’impliquer et ce, quels que soient sa scolarité, son milieu socioéconomique ou la
structure de sa famille. Le développement des liens de confiance parent/ enseignant contribue
ainsi à motiver les parents à participer aux activités scolaire de l’élève à l’école ou à la maison
comme le rapporte Deslandes (2005).
123
Cette étude apporte une contribution importante dans la compréhension du poids
qu’exerce la famille dans l’émergence des difficultés d’adaptation des élèves à l’école. Elle
est donc le premier facteur à considérer pour une bonne adaptation scolaire. Etant membre de
la communauté éducative, la famille est véritable vecteur d’une éducation de qualité à prendre
en compte à cette ère de nouveaux défis de la scolarisation universelle.
124
défis scolaires. Alors, les familles rendraient grâce aux jeunes apprenants du primaire et à la
société en faisant naître chez ces derniers l’amour de l’école à travers le soutien familial
adapté. Telle est l’une des compétences parentales qui permettraient à l’enfant de bien
assumer son métier d’élève. Cette même compétence est valorisée par l’article 5 de l’EPT
comme gage d’une éducation de qualité. En plus comme l’a précisé Vieillard (1965), faire
une bonne transition entre le CM2 et la première année du secondaire est l’une des
conditions d’adaptabilité à ce nouveau cycle d’enseignement.
2. Difficultés rencontrées
Même avec le plus grand souci d’objectivité avec lequel le chercheur s’engage dans la
recherche, il n’en demeure souvent pas moins qu’à la fin de la recherche il ait une certaine
insatisfaction liée aux limites et aux faiblesses de son étude. Mais leur révélation est capitale
dans les prochaines investigations. Ainsi notre étude présente certaines limites.
125
Comme difficulté nous pouvons enfin citer le temps imparti par l’école pour réaliser
l’activité. Comme c’était pendant les récréations il arrivait que les répondants n’aient pas eu le
temps de remplir complètement le questionnaire. Ils sont devenus moins concentrés et
remplissaient le questionnaire avec moins de soins.
Il est important de souligner que l’heure de passation a été définie par les services
administratifs des écoles en fonction de leur emploi du temps. Et, nous n’avons pas eu la
possibilité de faire une proposition.
126
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132
ANNEXES
133
Questionnaire destiné aux élèves
L’enseignant, l’enseignante ou encore la personne chargée de soumettre le
questionnaire aux élèves doit lire les questions d’information générale et les
consignes à haute voix.
Ière PARTIE
134
Nous sommes quatre enfants ................................................................
Nous sommes cinq enfants .....................................................................
Nous sommes plus de cinq enfants ………………………………………………………
B. Exemple de réponse
×
C. N’oublie pas…
Il n’y a pas de bonne ni de mauvaise réponse. Une réponse est toujours bonne dans la mesure où tu
exprimes ce que tu penses.
Les réponses que tu donnes doivent correspondre à ce que tu vis habituellement à la maison.
Il est important que tu répondes à toutes les questions.
Tes réponses sont anonymes puisque tu n’as pas à écrire ton nom.
Oui ………………………………………………………………………………………………………………
Non ………………………………………………………………………………………………………………
135
IIème PARTIE
Je
Je Je ne
o pense
N pense sais
que
que oui pas
non
A la maison avec mes parents nous discutons souvent de
1.
ce qu’ils attendent de moi
A la maison avec mes parents nous discutons souvent des
2.
méhodes et des matières qu’on a à l’école anglophone
A la maison avec mes parents nous discutons souvent des
3.
règlements qu’on a à l’école anglophone
A la maison avec mes parents nous discutons souvent des
4.
règles qu’il faut suivre pour réussir à l’école
A la maison avec mes parents nous parlons souvent de ce
5.
que je veux devenir quand je serais grand
A la maison avec mes parents nous parlons souvent de
6. mes forces et des points que je dois améliorer pour être
le meilleur
A la maison je reçois des félicitations lorque j’ai de bon
7.
résultats scolaires
A la maison mes parents m’encouragent dans mes
8.
activités scolaires
A la maison mes parents me disent des choses qui me
9.
donnent le goût d’aller à l’école
A la maison mes parents s’intéressent à ce que je fais à
10.
l’école
A la maison mes parents s’intéressent à ce que je fais
11.
hors de l’école
A la maison nous parlons souvent de l’école et de ses
12.
avantages
A la maison on dit que les anglophones font toujours le
13.
contraire des choses
14. A la maison on dit que les anglophones sont toujours à
136
gauche pour faire leurs choses
A la maison on parle souvent l’anglais pour m’expliquer les
15.
cours et m’aider à faire mes devoirs
A la maison on parle souvent le français pour m’expliquer
16.
les cours et m’aider à faire mes devoirs
A la maison quelqu’un contrôle si je fais mes devoirs ou
17.
pas
A la maison quelqu’un m’accompagne dans mes travaux
18.
scolaires
A la maison quelqu’un m’aident à faire mes devoirs et
19.
m’explique mes cours
A la maison quelqu’un pose des questions sur les gens avec
20.
qui je marche
21. A la maison quelqu’un vérifie si j’ai copié tous mes cours
A la maison quelqu’un vérifie si j’ai un mauvais
22.
comportement à l’école
A la maison quelqu’un vérifie souvent mes travaux
23.
scolaires
24. Dans ma classe je m’entends bien avec tous le monde
25. Dans mon école j’ai failli redoubler une classe
Dans mon école je me sens capable de réussir aux
26.
examens
27. Dans mons école j’ai redoublé une classe
28. J’ai de bonnes relations avec mes camarades
29. J’ai souvent de bonnes notes lors des évaluations
30. J’aime ce qu’on nous enseigne à l’école
Je comprends ce que mon enseignant nous demande de
31.
faire
32. Je me sens bien dans mon école
33. Je suis heureux de venir à mon école
Les gens trouvent que je suis Je suis heureux de venir à
34.
mon école un bon élève
Lorsque je fais une erreur, mon enseignant me propose
35.
des moyens de me reprendre pour corriger cette
137
dernière
Mes parents comprennent sans difficulté les choses qu’on
36.
nous enseigne à l’école
Mes parents m’offrent tous ce qu’il me faut pour réussir
37.
à l’école
38. Mes parents parlent avec mon enseignant de ma conduite
Mes parents viennent souvent à l’école pour causer avec
39. mon maître ou ma maîtresse dès qu’il constate des
changements chez moi
40. Mon enseignant est de bonne humeur avec moi
41. Quand je viens dans mon école je suis toujours faché
Merci
138
Table de lecture du Khi carré
139
25 37.65 44.31 52.62
140
51 68.67 77.39 87.97
141
77 98.49 108.77 121.11
142
TABLE DES MATIERES
SOMMAIRE ............................................................................................................................... i
DEDICACE ................................................................................................................................ ii
RESUME.................................................................................................................................. vii
INTRODUCTION GENERALE................................................................................................ 1
143
1.5. HYPOTHÈSES DE L’ÉTUDE ..................................................................................... 23
144
2.3.1 Le rôle du soutien familial dans les interactions parents-enfants axée sur l’école
dans l’adaptation scolaire de l’apprenant. ........................................................................ 46
2.3.2. Les facteurs qui influencent le soutien familial axé sur l’école. ............................ 50
145
3.2. CADRES DE L’ETUDE ............................................................................................... 87
146
5.1.1 La classe. ............................................................................................................... 108
5.3 Essai d’un Modèle résolutif de Soutien Familial sur l’Adaptation Scolaire ............... 116
5.4.1 Aux institutions éducatives (écoles publique, privées et familles) ....................... 121
147